PHILOSOPHIE SOCIALE ET POLITIQUE – DISSERTATION 12/06/2023 Amaia Eguia Ercilla

« SONGDO : UNE UTOPIE DE VILLE INTELLIGENTE»

Avant de plonger dans l'analyse des villes intelligentes, je pense qu'il est important
d'indiquer l'une des raisons pour lesquelles elles apparaissent. Il faut garder à l'esprit que
70% des humains vivront dans des centres urbains en 2050, selon les données
actuellement traitées par les Nations Unies. Cette croissance des villes pose un grand défi
et peut devenir un réel problème si l'harmonie entre les aspects environnementaux,
sociaux et spatiaux n'est pas maintenue. La seule solution à ce problème est l'utilisation
la plus efficace des infrastructures et des ressources existantes et un développement
urbain bien planifié.
Dans cette perspective d'avenir, de nombreuses villes intelligentes ont été développées à
travers le monde, entre autres: Songdo.
Près de Séoul (la capitale de la Corée du Sud) et à l'intérieur des murs de la métropole
d'Incheon (Incheon Metropolitan City), Songdo New Town est située sur une vaste terre
gagnée sur la mer. Le projet de développement Songdo a débuté dans les années 2000
dans le but de créer une ville moderne et durable qui utilise une technologie de pointe
pour améliorer la qualité de vie des résidents.
La ville est un mégaprojet urbain qui devrait accueillir environ 250 000 habitants d'ici
2020. En concurrence avec les métropoles et les villes mondiales (Sassen 19911), la
nouvelle ville faisait partie d'une politique publique coréenne qui cherchait à promouvoir
la région de la capitale en tant que plaque tournante majeure en Asie du Nord-Est. De ce
fait, la région est devenue l'objet d'un marketing international intense et d'une ville
modèle, combinant technologies numériques («u-city»2, «smart city»3) et développement
durable («green city»4).
Songdo met en œuvre l'infrastructure de la ville en utilisant les dernières technologies de
l'information et de la gestion des données. Il s'agit notamment des systèmes de contrôle
de l'énergie, de la gestion du trafic, des systèmes de transport intelligents et des capteurs
pour surveiller et contrôler différentes parties d'une ville. De plus, les bâtiments sont
construits avec une technologie intelligente pour améliorer l'efficacité énergétique et le
confort des résidents. Y compris l'automatisation, la gestion de l'énergie, la gestion des
déchets et la surveillance environnementale. Ces mesures peuvent réduire l'impact
environnemental et promouvoir un mode de vie plus durable pour les résidents.

1
The global city, Saska Sassen.1991. Princeton University Press, Princeton, NJ.
2
Ville future de haute technologie reposant sur des infrastructures, des technologies et des services omniprésents pour améliorer la
qualité de vie et augmenter la valeur de la ville en systématisant les fonctions et les processus administratifs de la ville.
3
Une municipalité qui utilise les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour accroître son efficacité
opérationnelle, partager des informations avec le public et améliorer la qualité des services publics et le bien-être des citoyens.
4
Les villes qui adoptent des politiques axées sur le climat afin de réduire les émissions et de lutter contre le changement climatique.

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Figure 1 : Vue générale du projet.

Conçu avec la durabilité à l'esprit. Il dispose d'espaces verts, d'espaces publics, de

systèmes de gestion des déchets et de gestion de l'eau, et se concentre sur le mouvement
durable et l'efficacité des systèmes de circulation et des transports publics. Elle continue
de devenir une ville connectée, avec le haut débit et l'Internet haut débit partout. Cela
soutient la mise en œuvre de solutions technologiques et de services numériques pour
améliorer le quotidien des résidents.
En outre, la ville dispose d'un large éventail de services et d'équipements, tels que des
parcs, des centres culturels, des installations sportives et une variété d'options de
divertissement. Il convient également de mentionner que cette ville s'est positionnée
comme un centre d'affaires et de technologie, ce qui peut attirer les entreprises et les
entrepreneurs. La ville abrite des parcs technologiques, des centres de recherche et de
développement et des zones économiques spéciales qui favorisent l'innovation et la
collaboration commerciale. Cela peut créer des emplois, stimuler la croissance
économique et offrir des possibilités d'investissement.

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Figure 2 : Plan général du projet.

Bien que les villes intelligentes offrent de nombreuses opportunités, elles présentent
également des défis et des lacunes à certains égards.
Bien que sur le papier, Songdo s'avère être la chose la plus proche de la ville idéale
utopique que les êtres humains ont pu réaliser, la ville n'a pas été en mesure d'attirer même
un tiers des personnes qu'elle avait prévu d'héberger, étant aujourd'hui pratiquement
déserte. Certains habitants ont même affirmé que vivre là-bas est « froid » et « désertique
», allant jusqu'à la comparer à la ville fantôme de Tchernobyl.
La réalité de ce qui a commencé comme un modèle de la façon dont nous vivrions dans
les villes futures, nous fait repenser de nombreuses questions et parmi elles, si la fusion
entre la technologie et la société peut être bénéfique.
Au fil des années, de nombreux philosophes et autres intellectuels ont abordé la question
de la technologie et de son impact sur la société, sous différents angles : les opportunités
qu'elle offre, la dépendance qu'elle crée, le contrôle social...
Jürgen Habermas croit que la technologie et la science moderne ont une influence
significative sur notre société et la façon dont nous interagissons les uns avec les autres,
soulevant des inquiétudes quant à la façon dont la technique et la rationalité

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instrumentale5 en sont venues à dominer divers aspects de nos vies. Cette rationalité
instrumentale se caractérise par l'efficacité, la productivité et la gestion des moyens pour
atteindre des objectifs prédéterminés.
Dans sa théorie critique de la technique, il soutient que la rationalité instrumentale a une
influence significative sur les relations sociales et la façon dont les institutions sont
organisées dans la société moderne. Il soutient également que de nombreux domaines de
la vie sociale sont dominés par les exigences de l'efficacité technique et de la logique
systémique, colonisant des aspects de la vie humaine (le monde de la vie 6) tels que la
communication, la culture et les interactions sociales. Cela pose la perte de la
communication et de l'interaction authentiques entre les personnes, car cela met l'accent
sur l'efficacité et le contrôle plutôt que sur la compréhension mutuelle et la délibération
publique. Et en ce sens, il peut être lié au manque d'identité qui caractérise ce type de
villes intelligentes.
En analysant Songdo à travers l'approche de Jürgen Habermas de la sphère publique et de
la communication démocratique, on pourrait dire qu'il peut y avoir des limites en termes
de formation d'un espace public authentique et d'une communication démocratique
complète. Bien qu'il ait été conçu dans le but de créer un environnement moderne et
durable, intégrant des technologies de pointe et des solutions urbaines innovantes, il est
important de noter que le développement d'une sphère publique et d'une communication
démocratique ne se fait pas simplement par l'infrastructure physique ou la technologie.
Comme cela dépend également de politiques et de pratiques qui permettent la
participation des citoyens et le libre échange d'idées, en plus d'autres facteurs sociaux et
culturels, il est nécessaire qu'il y ait une véritable interaction entre les personnes. Il est
important de noter que la conception de la ville peut également limiter les interactions
sociales et une véritable politique d'inclusion sociale.
Pour continuer, l'influence des intérêts économiques et politiques sur le développement
de Songdo pourrait affecter les processus de prise de décision. Depuis, ceux-ci sont
concentrés entre les mains d'un petit nombre de puissants. Gardez à l'esprit que la
conception de ces villes est réalisée par de grandes entreprises technologiques dans
lesquelles l'aspect économique est le plus important, car elles nécessitent un
investissement important. Tous ces éléments peuvent entraver la participation et le
dialogue égal des citoyens, sans qu'ils puissent participer à la prise de décision concernant
la ville qu'ils veulent, leurs préoccupations et leurs besoins.

Heidegger soutient que la technologie joue un rôle fondamental dans la façon dont les
êtres humains se rapportent au monde et comprennent son existence.
L'essence de la technique moderne est ce qu'il appelle «Gestell»7, où tout est évalué en
fonction de son utilité et de son efficacité pour atteindre certains objectifs. Cela place le
monde et les êtres humains dans un cadre de référence calculateur et utilitaire,

5
Pour Habermas, il s'agit d'une raison instrumentale, car elle est guidée par des règles techniques fondées sur des connaissances
empiriques.
6
Dans la théorie de Habermas, le concept de monde de la vie est présenté comme l'"arrière-plan", l'"horizon" ou le "contexte" de la
signification de l'action de deux manières : directement, à partir de la coordination et de l'accord intersubjectifs de l'action
communicative ; et indirectement, à partir de l'action stratégique et de son calcul de la réussite en fonction des attentes.
7
Sur la théorie de Heidegger, nom de la compréhension technologique de l'être qui sous-tend et façonne notre époque
contemporaine.

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transformant la technologie en quelque chose qui ne se limite pas seulement à être un

moyen d'arriver à une fin, mais un «destin» qui régit notre façon d'être.
Dans son travail, il soutient que cela peut éloigner les êtres humains de leur essence et de
la possibilité de faire l'expérience d'une relation plus authentique et significative avec le
monde, réduisant la réalité à de simples ressources prêtes à être utilisées, voire exploitées,
laissant de côté leur véritable valeur et leur signification. Au point de nous conduire à une
forme d'existence aliénée.
En appliquant ces idées dans le cas de Songdo, on peut voir comment la technologie peut
influencer la relation entre les êtres humains et leur environnement. Dans cette ville
planifiée axée sur la durabilité et l'efficacité, la technologie joue un rôle central dans la
gestion des infrastructures et des services urbains. Par conséquent, il existe un risque que
la technologie à Songdo puisse couper les gens loin de leur environnement naturel. Si la
ville est conçue uniquement comme un ensemble de systèmes technologiques efficaces,
il y a un risque de perdre le lien authentique avec l'environnement naturel et culturel qui
l'entoure. De plus, si le rôle des citadins se limite uniquement et exclusivement à être des
utilisateurs de la technologie (dont le but est de maximiser la commodité et l'efficacité),
la dimension la plus profonde de l'existence humaine et de sa relation avec le monde
pourrait être négligée. Parce que cette relation constitue un lien essentiel avec le monde.
Günther Anders a également abordé les questions liées à la technologie et à son impact
sur la société, en concentrant son point de vue sur la notion d'obsolescence et sur la façon
dont la technologie peut affecter négativement notre relation avec le monde.
Selon Anders, l'humanité est affectée négativement par le développement technologique
et scientifique, et ce progrès conduit à un déclin de l'importance et de la valeur des êtres
humains. Il soutient que la société moderne est inondée de technologie et que cette
technologie nous domine plutôt que de nous servir, car la technologie et la technique ont
acquis une autonomie croissante, atteignant le point de contrôler et de déterminer la vie
des êtres humains de manière significative. Créer un fossé toujours plus grand entre nos
capacités techniques et nos capacités éthiques et morales.
Dans son travail, il fait référence à la méga machine, qui englobe la totalité des systèmes
technologiques et sociaux interconnectés qui dominent nos vies et qui se sont développés
grâce au progrès technologique. Devenir une force si puissante, influençant tous les
aspects de la société moderne, de l'économie aux relations personnelles. En plus d'avoir
la capacité de se développer, créant de plus en plus de dépendance dans la société
d'aujourd'hui, c'est une menace pour la liberté et l'autonomie humaine, car cela conduit à
la perte de contrôle humain sur les développements technologiques, créant des
conséquences incontrôlables, d'où il s'ensuit que les gens ont perdu le contrôle de la
technologie et maintenant la technologie est ce qui contrôle les gens.

D'autres philosophes tels que Ellul, Mumford et Deleuze développent également ces
questions importantes dans le développement des villes intelligentes.

Pour Ellul, le système technique présente plusieurs caractéristiques troublantes.

Premièrement, il promeut un état d'esprit instrumental, dans lequel tout, y compris les
êtres humains, est considéré comme un objet qui peut être manipulé et contrôlé pour
atteindre certaines fins. En outre, ce système encourage une recherche constante
d'efficacité et de productivité, ce qui peut conduire à une aliénation et à une

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déshumanisation des personnes. Enfin, il soutient qu'à mesure que la technologie

progresse, de nouveaux besoins et désirs sont constamment créés qui doivent être
satisfaits, générant ainsi un cercle vicieux de production et de consommation.

Selon Mumford, le mythe de la machine est un récit et une idéologie qui glorifie et exalte
la technologie comme solution à tous les problèmes humains. Ce mythe promeut la
croyance que le développement de la technologie et de la machine est nécessaire au
progrès et au bien-être de l'humanité, car ils sont neutres et bénéfiques en eux-mêmes. Et
cela a conduit à la perte de compétences et de connaissances humaines, ainsi qu'à la
déshumanisation des relations sociales et à la dégradation de l'environnement. Il est clair
que la technologie comporte des risques qui doivent être évalués.

Deleuze et Guattari soutiennent que les sociétés disciplinaires du passé, qui s'appuyaient
sur des institutions telles que l'école, l'usine ou la prison pour exercer un contrôle et une
discipline, sont remplacées par des sociétés de contrôle. Dans ceux-ci, la logique de
contrôle est devenue plus fluide et omniprésente, se répandant à travers les systèmes
d'information et les technologies numériques.
Les dispositifs de contrôle, tels que les caméras de surveillance, les algorithmes de suivi
et les bases de données, permettent une surveillance constante et une régulation sans
précédent des activités et des comportements des personnes. Cette utilisation de la
surveillance exerce un contrôle excessif sur les individus et implique un manque de vie
privée.

Dans une ville comme Songdo, où la technologie est intégrée dans de multiples aspects
de la vie quotidienne, il est possible que les résidents se retrouvent piégés dans un cycle
constant de mise à jour et de remplacement de la technologie, générant un sentiment
d'anxiété.

En plus de cela, la surveillance constante et le contrôle technologique omniprésents dans

ce type de ville peuvent englober des problèmes tels que le manque de liberté et de vie
privée des citoyens et l'abus de pouvoir des autorités ou des entités qui gèrent
l'infrastructure technologique. Cela pourrait être considéré comme une forme de contrôle
et de surveillance technologique, où les résidents sont constamment surveillés et
réglementés par les systèmes de la ville. Du point de vue de Deleuze, cela pourrait être
considéré comme une forme de «société de contrôle»8, dans laquelle les individus sont
pris dans des réseaux de surveillance et de régulation. Tout ce contrôle peut mettre en
danger la démocratie et donner naissance à des gouvernements plus autoritaires.

Pour aller de l'avant, en tant que ville hautement planifiée et conçue sur le plan
technologique, des préoccupations pourraient surgir quant à la perte de l'individualité et
de la diversité culturelle. L'uniformité et l'homogénéisation pourraient prévaloir dans
l'architecture, le mode de vie et les interactions sociales au sein de la ville. Devenir un
système rigide qui restreint la capacité des gens à innover et à trouver d'autres façons de
vivre et de se rapporter à l'environnement. Cela pourrait être une limite à la créativité.

On pourrait également parler de la crainte que la technologie de la ville domine la vie des
citoyens, déterminant la vie des gens, limitant leur liberté et leur capacité de choisir, au
point d'être totalement dépendants de cette technologie et de ne pas avoir la capacité de

8
Dans la théorie de Deleuze, c'est l'idée du contrôle social, comme forme prolongée et permanente de surveillance, d'extraction
d'informations et de création de subjectivités, au moyen de machines d'un troisième type, les machines à calculer et les ordinateurs.

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faire quoi que ce soit par eux-mêmes ou par leurs propres moyens. perdre leur autonomie
et leur maîtrise de soi. Au point de déshumaniser et de diminuer la qualité de vie, puisque,
en privilégiant l'efficacité et l'optimisation technologique, des aspects humains essentiels
peuvent être négligés, tels que la diversité, la créativité, la communauté...

Il ne fait aucun doute que Songdo est un pionnier en tant que modèle de ville intelligente
nouvellement construite et de loin la ville la plus intégrée technologiquement au monde.
Mais ce que l'on oublie dans sa vision de la ville du futur, c'est que les villes doivent être
conçues pour les personnes et que le centre de celles-ci doit être le citoyen, développer la
vision d'une ville uniquement autour de l'efficacité ne suffit pas.
Une conception exclusivement technologique de la ville, provoque une déconnexion
totale avec ses habitants, les décisions sont prises sur la base de données et les citoyens
ne participent pas à la prise de décision, ce qui est totalement indispensable pour un bon
gouvernement. Pour le bon fonctionnement d'une société et la bonne gouvernance, il est
nécessaire de découvrir quelles sont les demandes et les solutions proposées par ses
citoyens.
L'objectif est d'exploiter les vertus de la technologie pour résoudre des problèmes sociaux.
C'est-à-dire rechercher la ville humaine qui a besoin d'une technologie adaptée à ses
besoins. Sans l'implication de ses habitants, la ville manque d'identité et d'« âme ». Il doit
s'agir d'une approche dans laquelle la prise de décisions est essentielle à la conception
d'un gouvernement approprié et juste. Une ville à laquelle ses membres participent,
inclusive, régie par la justice sociale et la légitimité politique. Sans politiciens qui
prennent des décisions basées sur des données, loin de l'opinion des citoyens, inconscients
de leurs désirs et de leurs préoccupations, avec de grandes entreprises technologiques qui
conçoivent des villes, qui basent leur action sur des paramètres exclusivement
économiques.
Par conséquent, pour que la fusion de la technologie et de la société progresse, il est
nécessaire de souligner l'importance de préserver l'authenticité humaine, la diversité
culturelle et la connexion avec l'environnement dans les projets technologiques et urbains.
Outre la nécessité d'une nouvelle approche plus équilibrée et éthique qui tienne compte à
la fois des besoins humains et des limites et implications éthiques de la technologie, en
l'intégrant de manière responsable, en respectant toujours la dignité humaine et en
promouvant une qualité de vie durable et une participation active des citoyens à la prise
de décision et à la gouvernance urbaine, de manière transparente et inclusive.

Pour cela, il est essentiel de mettre la personne au premier plan et de concevoir d'abord
dans la perspective et les besoins de celle-ci, avec la technologie comme complément, et
non l'inverse, sans oublier à aucun moment que la technologie est un outil à la disposition
de la société, un outil qui nous aide beaucoup.

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Bibliographie:
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HEIDEGGER, M.: La fin de la philosophie et la tâche de la pensé. 1966.
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Smart Cities: Songdo, Republic of Korea.Institutions for Development Sector. Fiscal and
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EIREINER, A V.: Promises of Urbanism: New Songdo City and the Power of
Infrastructure. Space and culture (2021): 120633122110387–.