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COURS 3 : MATIERE ET CHALEUR

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 1/45

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EAVT
ENSANMarne la -Vallée
– EAVT - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Le soleil
Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 2/45

Le soleil est le siège de réactions nucléaires de fusion d’atomes d’hydrogène qui libèrent de l’énergie sous
forme de lumière….
EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Un rayonnementMarc
quiDE
traverse
FOUQUETle- Julien
vide et frappe
TANANT la année–
- 1ère surface
1er de la Terre
Cycle - 3/45

… ce rayonnement traverse le vide à la vitesse de 300 000 km/s et arrive au bout de 8 minutes sur la surface de
la Terre…
EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANTLe- 1soleil pour
ère année– 1erse chauffer
Cycle - 4/45

… ce rayonnement interagit avec la matière – celle-ci absorbe une partie du rayonnement, ce qui conduit à
agiter les molécules de matière : c’est ce qu’on appelle une montée en température…
EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Eden Project , St Blazey,
Marc RU - Tim
DE FOUQUET Smit
- Julien et Nicholas
TANANT Grimshaw
- 1ère année– 1er Cycle- -2000
5/45

Ce rayonnement permet la présence d’eau liquide sur la surface de la Terre, qui permet des échanges chimiques
entre les cellules du vivant, et est capté par les végétaux pour assurer leur croissance…

La serre de l’Eden Project est une reconstitution à très petite échelle des échanges thermodynamiques qui ont
lieu à la surface de la Terre…

5
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Tverrfjellhytta-
Marc Snøhetta
DE FOUQUET - Julien – 2011
TANANT – Hjerkinn
- 1ère année– Norvège
1er Cycle - 6/45

L’environnement extérieur est souvent considéré comme hostile. L’architecture est une tentative d’adopter des
conditions environnementales plus confortables aux humains…
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Des perceptions de la chaleurMarc
différentes : en
DE FOUQUET fonction
- Julien des- 1saisons,
TANANT des personnes
ère année– 1er Cycle - 7/45

La perception du confort est une notion subjective.

Culturellement, la perception du froid et du chaud varie énormément : si des Thaïlandais enfileront des
doudounes dès que le thermomètre approchera des 15°C, des Anglais resteront eux en tenue d’été…
Industrie
Transport
Consommation finale d'énergie
Secteur résidentiel
mondiale par secteur
Secteur tertiaire
(AIE- 2018)
Agriculture+pêche
Résidentiel + Tertiaire = 29%
Non spécifié
Usages non énergétiques

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Le chauffage représente un part très importante des consommations énergétiques des bâtiments, que l’on
s’intéresse à l’habitat résidentiel (logements) ou à l’habitat tertiaire (bureaux).
Une grande partie de cette énergie est produite à partir d’énergies fossiles. Afin de limiter le changement
climatique, il est donc nécessaire d’obtenir le plus naturellement possible, avec le minimum de moyens, une
atmosphère intérieure confortable….
!
La réglementation thermique : RT2012

Facteurs de Passivhaus
Effinergie®
conversion PHPP
Fuel 1 1,1
Gaz naturel 1 1,1
Gaz liquéfié 1 1,1
Charbon
Bois
1
0,6
1,1
0,2
ENERGIE PRIMAIRE : kWhep /m2.an
Électricité MIX 2,58 2,7
Photovoltaïque 0,7

Sources : JO n° 225 du 28/09/2006 texte numéro 10 JO n° 112 du 15/05/2007 texte numéro 35

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La règlementation thermique tente de réduire par la loi la consommation des logements neufs.
La nouvelle règlementation R environnementale 2020 va enfin prendre en compte les émission de CO2
associées.
Les autres postes concernent aussi de la production de chaleur ou d’électricité majoritairement produite par de
la production de chaleur.
Sommaire

1. Objectifs de la séance

2. Température, chaleur, thermodynamique

3. Transferts de chaleur
a.conduction
b.convection
c.rayonnement

4. Thermocinétique

5. Architecture bioclimatique

6. Conclusion - Synthèse
Sources : https://energieplus-lesite.be

Couverture : Davies Alpine House, Kew Gardens, Londres, RU – Wilkinson Eyre - 2006

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1 – Objectifs de la séance

Idée générale : comment le rayonnement électromagnétique, notamment la lumière, se


traduit en température dans un matériau. Voir comment la chaleur est transmise d’un corps à
un autre et aborder des stratégies de maîtrise de la température dans un bâtiment.

 Redéfinir ce que sont la température et la chaleur


 Rappeler les principes de la thermodynamique
 Identifier les 3 types de transport de chaleur : conduction, convection et rayonnement
 Maîtriser la notion de coefficient de transmission thermique d’une paroi et celle de
l’effet sélectif
 Expliquer le phénomène d’effet de serre
 Aborder la notion de thermocinétique dans un bâtiment et ce qui influence l’inertie
thermique : diffusivité et effusivité thermiques et le changement de phase.
 Comprendre les principaux enjeux de l’architecture bioclimatique et des ilots de chaleur
urbains

Source : https://energieplus-lesite.be

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2 – Température, chaleur, thermodynamique
Température, chaleur : définition
Température = fonction croissante du degré d’agitation thermique/ équilibre de transferts
thermiques / entropie

Chaleur = transfert thermique = transfert de l’agitation thermique des particules au niveau


Chaleur = transfert de l’agitation thermique des particules au niveau microscopique
microscopique
 énergie  énergie
cinétique des particules les cinétique
plus agitéesdes particules
transmises aux les plus
moins agitées
agitées transmises
– unité aux moins agitées
: Joule (énergie)

Température (intensive)(intensive)
Température ≠
≠ Chaleur (extensive
Chaleur (extensive)
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La température est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre et étudiée en thermométrie.
Dans la vie courante, elle est reliée aux sensations de froid et de chaud, provenant du transfert thermique entre
le corps humain et son environnement. En physique, elle se définit de plusieurs manières : comme fonction
croissante du degré d’agitation thermique des particules (en théorie cinétique des gaz), par l’équilibre des
transferts thermiques entre plusieurs systèmes ou à partir de l’entropie (en thermodynamique et en physique
statistique). De par sa nature, étant le reflet d'une activité au niveau moléculaire, l'énergie thermique est
profondément quantique. En particulier, sa capacité à se transformer en énergie lumineuse par le rayonnement
du corps noir est un témoignage direct des changements d'état des molécules et atomes composant l'objet.

Un transfert thermique ou plus communément chaleur est défini comme un transfert de l'agitation thermique
des particules au niveau microscopique. Au cours de chocs aléatoires, les particules les plus agitées
transmettent leur énergies cinétiques aux particules les moins agitées. Le bilan de ces transferts d'énergies
cinétiques microscopiques correspond à la chaleur échangée entre des systèmes constitués de particules dont
l'agitation thermique moyenne est différente.

La température, longtemps confondue dans le sens commun tort avec la notion de chaleur, est une fonction
d'état intensive d'un système (indépendante de la quantité de matière), alors que la chaleur est un transfert
d'agitation thermique assimilable à une quantité d'énergie, associé à l'évolution d'un système entre deux
états distincts ou identiques si la transformation est cyclique. Il est clair que le transfert ne peut se faire que
dans le sens des particules statistiquement les plus agitées vers les particules statistiquement les moins agitées,
c'est à dire que la chaleur ne peut passer que du système le plus chaud vers le système le plus froid.
2 – Température, chaleur, thermodynamique
Température, chaleur : définition
Température = fonction croissante du degré d’agitation thermique/ équilibre de transferts
thermiques / entropie

La chaleur pénètre ou sort d’un bâtiment


sous l’action des différences de température.

Chaleur = transfert thermique = transfert de l’agitation thermique des particules au niveau


Chaleur = transfert de l’agitation thermique des particules au niveau microscopique
microscopique
 énergie  énergie
cinétique des particules les cinétique
plus agitéesdes particules
transmises aux les plus
moins agitées
agitées transmises
– unité aux moins agitées
: Joule (énergie)

Température (intensive)(potentiel)
Température ≠
≠ Chaleur (extensive
Chaleur (transfert)
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La température est une grandeur physique mesurée à l’aide d’un thermomètre et étudiée en thermométrie.
Dans la vie courante, elle est reliée aux sensations de froid et de chaud, provenant du transfert thermique entre
le corps humain et son environnement. En physique, elle se définit de plusieurs manières : comme fonction
croissante du degré d’agitation thermique des particules (en théorie cinétique des gaz), par l’équilibre des
transferts thermiques entre plusieurs systèmes ou à partir de l’entropie (en thermodynamique et en physique
statistique). De par sa nature, étant le reflet d'une activité au niveau moléculaire, l'énergie thermique est
profondément quantique. En particulier, sa capacité à se transformer en énergie lumineuse par le rayonnement
du corps noir est un témoignage direct des changements d'état des molécules et atomes composant l'objet.

Un transfert thermique ou plus communément chaleur est défini comme un transfert de l'agitation thermique
des particules au niveau microscopique. Au cours de chocs aléatoires, les particules les plus agitées
transmettent leur énergies cinétiques aux particules les moins agitées. Le bilan de ces transferts d'énergies
cinétiques microscopiques correspond à la chaleur échangée entre des systèmes constitués de particules dont
l'agitation thermique moyenne est différente.

La température, longtemps confondue dans le sens commun tort avec la notion de chaleur, est une fonction
d'état intensive d'un système (indépendante de la quantité de matière), alors que la chaleur est un transfert
d'agitation thermique assimilable à une quantité d'énergie, associé à l'évolution d'un système entre deux
états distincts ou identiques si la transformation est cyclique. Il est clair que le transfert ne peut se faire que
dans le sens des particules statistiquement les plus agitées vers les particules statistiquement les moins agitées,
c'est à dire que la chaleur ne peut passer que du système le plus chaud vers le système le plus froid.
2 – Température, chaleur, thermodynamique
Température, chaleur : échelles, unité
!
La température exprime un état

Elle exprime un potentiel. Elle ne peut ni se transférer, ni donc se vendre.

Unité : [°C] degré Celsius 0°C = fonte de la glace

[ K ] degré Kelvin zéro absolu = - 273,16 °C

K = Unité légale de température dans le système international


Défini à partir du point triple de l’eau : 1 K = 1/273 x Température du point triple de l’eau
Zéro absolu = absence totale d’agitation microscopique

𝑇 =𝑇 − 273

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L'unité légale de température dans le système international est le kelvin de symbole K (il existe d'autres
systèmes de mesures : les échelles Celsius centigrade, Fahrenheit et Rankine).

 Le Kelvin est défini à partir du point triple de l'eau : un kelvin est égal à 1/273 fois la température du point
triple de l'eau. Le zéro absolu, correspondrait à la limite à une absence totale d'agitation microscopique et
à une température de -273 °C

 L’échelle Celsius °C est une simple translation de l'échelle absolue

Le point triple de l'eau y a donc pour valeur 0,01°C

 L'échelle Fahrenheit °F attribue une plage de 180°F entre les températures de solidification et d’ébullition
de l'eau. Elle fixe le point de solidification de l'eau à 32 °F et le point d'ébullition à 212 °F. On la déduit de
l'échelle Celsius par la relation :

La chaleur en tant que transfert d’énergie est mesurée en Joules.


2 – Température, chaleur, thermodynamique
Température, chaleur : échelles, unité
!

La chaleur exprime une quantité́

Elle se transfert, elle se compte, elle se consomme et donc peut se facturer


Chaleur est un transfert d’énergie

Unité : le joule [J] ou le [kWh] = 3 600 000 J

1 [MJ] = 0,2777 [kWh]


(106 J)

Attention à ne pas confondre puissance et énergie !


( [ W ] = [J / s] unité de puissance)

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Energie dissipée (1h) Energie dissipée (totale)
8 x 1017J 4x 1017J
833 333 TJ 400 000 TJ (1012J)
23 000 x 1012 kWh 10 000 x 1012 kWh
23 000 TWh 10 000 TWh

Puissance Puissance
50 à 200 Térawatt (1012 W) > 10 000 Térawatt (1012 W)
ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur x 6 pour la TzarMarc
bomba
DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 16/45
2 – Température, chaleur, thermodynamique
Thermodynamique
Science de la chaleur et des machines thermiques ou la science des grands systèmes en équilibre.

Trois principes fondamentaux :

I. Premier principe de la thermodynamique : « Au cours d'une transformation quelconque d'un


système fermé, la variation de son énergie E est égale à la quantité d'énergie échangée avec le
milieu extérieur, par transfert thermique (Q - chaleur) et transfert mécanique (W - travail). »

II. Second principe de la thermodynamique : toute transformation d'un système


thermodynamique s'effectue avec augmentation de l'entropie globale incluant l'entropie du
système et du milieu extérieur. On dit alors qu'il y a création d'entropie.

III. Troisième principe de la thermodynamique :« L'entropie d'un cristal parfait à 0 kelvin est
nulle. »

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On peut définir la thermodynamique de deux façons simples : la science de la chaleur et des machines
thermiques ou la science des grands systèmes en équilibre. La première définition est aussi la première dans
l'histoire. La seconde est venue ensuite, grâce aux travaux pionniers de Ludwig Boltzmann.

Rappel : La fonction d'état entropie S est considérée comme une mesure du désordre.

Un changement d’environnement nécessite inéluctablement de l’énergie ! C’est une définition acceptée de


l’énergie.
3 – Transferts de chaleur
Trois principaux mécanismes
!

Mode de transfert Échelle Support

Conduction Microscopique Matière solide, gradient de température

Matière libre (possibilité de mouvement, souvent un fluide), gradient


Convection Macroscopique
de température
Aucun : peut se faire dans le vide ou la matière, quelle que soit la
Rayonnement Microscopique
température (à partir de 0 K).

En physique du bâtiment, quatrième transfert : changements de phase de l’eau: évaporation / condensation


 Cf Cours Air Humide
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Il existe trois modes de transfert :


 Conduction thermique : l'énergie se propage au sein d'un même corps ou passe d'un corps à un autre
sous l'influence d'un gradient de température. Bien qu'il n'y ait pas de transfert de matière, il s'agit d'un
phénomène de diffusion. L’agitation des atomes se transmet de proche en proche.
 Convection : les différences de températures au sein d'un fluide engendrent des différences de masse
volumique. Ainsi les particules se mettent naturellement en mouvement, les particules plus légères
remontant etc. Ce déplacement de matière induit un déplacement de la chaleur.
 Rayonnement : tous les corps émettent un rayonnement électromagnétique, on parle de rayonnement
thermique.
3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement .

Le rayonnement désigne le processus d'émission ou de propagation


d'énergie et de quantité de mouvement impliquant une onde ou
une particule.

Un corps chauffé émet de l'énergie sous forme de rayonnement


électromagnétique. Une des particularités de ce rayonnement est
qu'il peut se propager dans le vide.

La loi de Stefan-Boltzman exprime la quantité d’énergie rayonnée


par une surface dans toutes les directions et pour toutes les
longueurs d’onde
[W/m² ]
La puissance (P) rayonnée par un corps est donnée par la loi de
Stefan-Boltzmann :

σ: constante de Stefan-Boltzmann (5,6703 . 10-8 W.m-2.K-4)


ε: émissivité, indice valant 1 pour un corps noir et qui est
compris entre 0 et 1 selon l’état de surface du matériau
T : température du corps (en kelvin).
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La puissance de l’échange d’un corps noir est seulement du à sa température.


EAVT
ENSANMarne la -Vallée
– EAVT - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Le- soleil
Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle 20/45

Le soleil est le siège de réactions nucléaires de fusion d’atomes d’hydrogène qui libèrent de l’énergie sous
forme de lumière….
3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement : émissivité

Soleil
T=5700 K  l = 508 nm
=5426 °C
[W/m² ]
Terre (si corps noir parfait)
T=245 – 255 K
=- 28°C

ε: émissivité, indice valant 1 pour un corps noir et qui est compris


entre 0 et 1 selon l’état de surface du matériau

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3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement : les bandes de fréquences du rayonnement solaire

≈ 1400 W/m²

≈ 1000 W/m²

Lux

Watt

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3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement

Rayonnement direct reçu sans nuages ≈ 1000 W/m²

Ultra Violets Lumière visible Infra rouges

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Eclairement direct reçu sans nuages


3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement

Rayonnement diffus reçu au travers de nuages ≈ 200 W/m²

Ultra Violets Lumière visible Infra rouges

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3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement : l’effet sélectif

réflexion

absorption

transmission

Exemple 1 : le verre est très transparent à la Exemple 2: un mur blanc présente une faible absorption
lumière visible, alors qu’il absorbe fortement le dans le domaine visible, une forte dans l’infrarouge
rayonnement infrarouge :

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Nous avons déjà évoqué l’interaction d’un rayonnement électromagnétique et la matière dans le
cours sur la lumière, avec les lois de Snell Descartes sur la réfraction et la réflexion.

Tout rayonnement frappant la surface d’un corps est partiellement réfléchi, absorbé ou transmis (si
le corps est translucide ou transparent). Par conservation de l’énergie, l’intensité I du rayonnement
incident est décomposée en Intensité réfléchie, absorbée et transmis.

Nous avons évoqué le caractère dispersif du verre : c’est un matériau qui a un comportement vis-à-
vis d’un rayonnement électromagnétique, dépendant de la longueur d’onde de ce dernier. En
l’occurrence, le verre absorbe fortement du rayonnement infrarouge tandis qu’il transmet la
lumière visible (ce qui fait qu’il nous paraît transparent). A l’opposé, un mur blanc va réfléchir
fortement la lumière visible. Mais il va également absorbé le rayonnement infrarouge.
3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement : l’effet de serre
!

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3 – Transferts de chaleur
Le rayonnement : l’albédo réflexion énergétique = albédo

Terre ≈ 0,3

Albédo de Bond
Type de surface
(de 0 à 1)
Corps noir parfait 0,00
Surface de lac 0,02 à 0,04
Forêt de conifères 0,05 à 0,15
Forêt de feuillus 0,15 à 0,20
Surface de la mer 0,05 à 0,15
Sol sombre 0,05 à 0,15
Cultures 0,15 à 0,25
Sable léger et sec 0,25 à 0,45
Calcaire 0,40 environ
Nuage 0,50 à 0,80
Glace 0,60 environ
Neige tassée 0,40 à 0,70
Neige fraîche 0,75 à 0,90
Miroir parfait 1,00

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L'albédo est le pouvoir réfléchissant d'une surface, c'est-à-dire le rapport de l'énergie lumineuse réfléchie à
l'énergie lumineuse incidente. C'est une grandeur sans dimension, comparable à la réflectance, mais
d'application plus spécifique, utilisée notamment en astronomie, climatologie et géologie.
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Rues
Marc de Santorin,
DE FOUQUET - JulienGrèce 1Albédo
TANANT– -Serres et1erEffet
Cyclesélectif
d’Auteuil,
ère année– - Paris
28/45

Les murs à la chaux, composante architecturale dans beaucoup de villages du Sud de l’Europe et du nord de
l’Afrique, n’ont pas qu’un aspect esthétique. Ils permettent avant tout de réfléchir une grande partie du
rayonnement du Soleil, minimisant ainsi la montée en température des parois des bâtiments qu’ils composent.

Les serres utilisent le verre pour son effet sélectif : il laisse passer la lumière, nécessaire aux développements
des végétaux, tout en absorbant le rayonnement infrarouge. Cette absorption conduit à une montée en
température du verre, qui va à son tour émettre un rayonnement infrarouge. On obtient donc une atmosphère
intérieure plus chaude...
3 – Transferts de chaleur
La convection désigne l'ensemble des mouvements
Convection : définition
internes (verticaux ou horizontaux) qui animent un
fluide et qui impliquent alors le transport des
propriétés des particules de ce fluide au cours de
son déplacement.

Phénomène de la mécanique des fluides : zone du


fluide plus chaude  diminution masse volumique
 différence de pression  poussée d’Archimède 
mouvement

∆𝑝 = 𝐻 (𝜌 −𝜌 )𝑔
 Cf Cours Fluides CM1

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EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Marc DE FOUQUET - JulienMouvement
TANANT - 1èreconvectif des nuages
année– 1er Cycle - 30/45
3 – Transferts de chaleur
cxρ
Convection
capacité thermique
La convection joue un rôle très important dans le bâtiment : volumique du matériau en
1 : circulation de l’air à travers le bâtiment [kJ⋅m-3⋅K-1]
2 : mouvements convectifs dans un local fermé
3 : mouvements convectifs à la surface des parois C’est la quantité de chaleur
4 : mouvements convectifs entre surfaces parallèles (lame d’air) nécessaire pour élever de 1
5 : convection forcée (par un système mécanique) °C, la température de un
[kg] de matériau.
Ventilation mécanique

en [kWh⋅m-3⋅K-1]
Air : 1,256
Eau : 4 200

en [kJ⋅m-3⋅K-1]
Air : 0.35
Eau : 1.2
Ventilation naturelle
Eau ≈ 0.1 l
d’essence par K
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L’absorbtion solaire
ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET
Ventillation - Julien
naturelle dansTANANT ère er
- 1 année– 1vernaculaire
l’architecture Cycle - 32/45
3 – Transferts de chaleur
L’air comme isolant

Rsi = 1 / hi : échange intérieur


Rse = 1 / he : échange extérieur
(pas purement convectif)
Direction du flux de chaleur
Ascendant Horizontal (1) Descendant

Rsi [m²K/W] 0,10 0,13 0,17


Rse [m²K/W] 0,04 0,04 0,04
valable pour une direction du flux de chaleur qui ne
(1)

dévie pas de plus de 30° du plan horizontal.

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 33/45

De par sa viscosité, l’air n’a pas la même vitesse à proximité d’une paroi chaude. La zone de
variation de vitesse s’appelle la couche limite : de l’ordre de 0,1 à 10 mm

Les trois mécanismes de transport de la chaleur contribuent à la conductance thermique de la


couche limite.

33
3 – Transferts de chaleur
L’air comme isolant !

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 34/45

Le principe d’un double vitrage est non pas de doubler les épaisseurs de verre pour augmenter l’isolation, mais
plutôt d’emprisonner un gaz.

34
3 – Transferts de chaleur
Conduction thermique

∆𝑇
Description de la conduction dans un matériau par la loi de Fourier : Φ=𝜆 𝑆
∆𝑥

Φ = ∆𝑇 . S . R

Mode de transfert thermique provoqué par une différence de


 température entre deux régions d'un même milieu, ou entre
deux milieux en contact, et se réalisant sans déplacement
global de matière.
Elle dépend alors de la loi de fourrier.

Dx La résistance thermique R [m²K/W] des parois est définie par


la conductivité thermique et l’épaisseur du matériau

où  = flux de chaleur (en W)


l = conductivité thermique du matériau (W/m.K)
S = surface (m²)
DT = différence température (entre T1 et T2)
(en Celsius ou en Kelvin)
Dx = épaisseur (en m)
ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 35/45

Dans un gaz ou un liquide, la conduction thermique peut s’interpréter comme la transmission de proche en
proche de l'agitation thermique : un atome (ou une molécule) cède une partie de son énergie cinétique à
l'atome voisin. Dans les fluides (liquides et gaz) ce transport d'énergie résulte de la non uniformité du nombre
de chocs par unité de volume, de façon analogue au phénomène de diffusion. Dans les solides, la conduction
thermique est assurée conjointement par les électrons de conduction et les vibrations du réseau cristallin.

La conduction dans un matériau, soumis à une variation de température DT dans son épaisseur Dx, est décrite à
l’aide de la loi de Fourier. Le flux de chaleur Φ(phi) est transmis par le matériau, mais celui-ci empêche la
propagation de la température dans son épaisseur.
EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur- Chaleur Le soleilMarc
pourDEse chauffer
FOUQUET un manteau
- Julien TANANT - 1pour ne pas
ère année– se refroidir
1er Cycle - 36/45

Les skieurs doivent garder un pull pour ne pas se refroidir car l’air est trop froid malgré le rayonnement solaire.
3 – Transferts de chaleur
Conduction thermique
Mode de transfert thermique provoqué par une !
différence de température entre deux régions
d'un même milieu, ou entre deux milieux en
contact, et se réalisant sans déplacement global
de matière.
Elle dépend alors de la loi de fourrier
Φ

Plutôt : Isolant | Conducteur | Isolant


e


Φ=𝜆 𝑆 = ∆𝑇 . S . R

Ex : T1 = 20°C T4 = -5°C
 = flux de chaleur (en W)
l = conductivité thermique du
matériau (W/m/K)
S = surface (m²)
DT = différence température (en Celsius
ou en Kelvin)
e= épaisseur (en m)

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 37/45

Dans un gaz ou un liquide, la conduction thermique peut s’interpréter comme la transmission de proche en
proche de l'agitation thermique : un atome (ou une molécule) cède une partie de son énergie cinétique à
l'atome voisin. Dans les fluides (liquides et gaz) ce transport d'énergie résulte de la non uniformité du nombre
de chocs par unité de volume, de façon analogue au phénomène de diffusion. Dans les solides, la conduction
thermique est assurée conjointement par les électrons de conduction et les vibrations du réseau cristallin.

La conduction dans un matériau, soumis à une variation de température DT dans son épaisseur Dx, est décrite à
l’aide de la loi de Fourier. Le flux de chaleur Φ(phi) est transmis par le matériau, mais celui-ci empêche la
propagation de la température dans son épaisseur.
3 – Transferts de chaleur
Conduction thermique : conductivité thermique
!

Métal : 10 – 300 [W/mK]

Minéral : 1 – 10 [W/mK]

Végétal : 0,1 – 1 [W/mK]

Isolant : 0,01 – 0,1 [W/mK]

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 38/45
3 – Transferts de chaleur
Conduction thermique : conductivité thermique matériaux homogènes

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 39/45
3 – Transferts de chaleur
Conduction thermique : conductivité thermique de composites (inhomogènes)
!
Exemple : la maçonnerie en carreaux de plâtre (vu en élévation)

λU,moyen = (λU,brique/bloc x Surface brique/bloc + λU,joint x Surface joint) / Surface totale


[W/mK]

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 40/45
La résistance thermique R [m²K/W]
C’est la mesure de performance isolante de la couche
de matériau. Plus la résistance thermique est élevée,
plus la couche est isolante.
Ce coefficient est valable aussi bien pour les matériaux
homogènes que pour les matériaux non homogènes.

e
R=
l
e : épaisseur du matériau

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 41/45
3 – Transferts de chaleur
Conduction thermique : Résistance thermique de composites (inhomogènes)
!
Exemple : un complexe de parois isolé (vu en coupe)

e1 e2

Rcomplexe = R1 + R2 = (e1 / λ1) + (e2 / λ2)

[m²K/W]

Rtot = Rcomplexe + Rsuperficielles

[m²K/W]

Dépend de l’implantation de la parois

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 42/45
!

Les besoins en énergie peuvent


être réduits:
- par des choix constructifs,
- par le comportement de chacun.

EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Ponts
Marc DE FOUQUET - Julien thermiques
TANANT et1ercondensation
- 1ère année– Cycle - 43/45

La problématique des ponts thermiques est récurrente dans l’architecture. Un pont thermique est un élément
d’architecture, dont une des surfaces est à la fois en contact avec l’air extérieur et l’air intérieur. Par conduction
thermique, celui va permettre le transfert de chaleur, des parties plus chaudes vers la parties plus froides. Par
exemple, un élément de plancher va baigner dans l’air chaud d’une habitation. Si ce plancher est continu avec
les murs de façade, et que ceux-ci ne sont pas isolés de l’air extérieur par un dispositif adéquat, la chaleur va
être transmise vers l’extérieur. Une partie de l’énergie consacrée à chauffer l’intérieur est donc dissipée vers
l’extérieur… Les ponts thermiques sont souvent générées par les éléments de structure – c’est ce qui est visible
dans la photographie en température en haut à droite où on distingue nettement la zone orangée à mi-hauteur
de la maison, qui correspond au plancher, et qui agit ici comment pont thermique.

Autre effet négatif : ces structures ponts thermiques vont adopter des températures froides, qui, plongées dans
l’atmosphère intérieure du bâtiment, vont être le siège de condensation ( Cf Cours Air Humide), et à terme,
de formation de moisissures.
3 – Transferts de chaleur
Coefficient de transmission thermique moyen
!

Coefficient de transmission surfacique U


Les déperditions d’une paroi sont
R [m².K/W] = 1/U = e / l caractérisées par le coefficient de
transmission surfacique U qui est l’inverse de
U = 1/ R la résistance thermique :
U = 1/ (Rsi + R1 + R3+…+ Rse )
Murs U ≈0,15 à 0,5 W/m².K
Double vitrage U ≈2 W/m².K
[W/m².K]

Umoyen = U / S
Résistance superficielles
Direction du flux de chaleur
Ascendant Horizontal (1) Descendant

Rsi [m²K/W] 0,10 0,13 0,17


Rse [m²K/W] 0,04 0,04 0,04
valable pour une direction du flux de chaleur qui ne
(1)

dévie pas de plus de 30° du plan horizontal.

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 44/45
3 – Transferts de chaleur
Résistance thermique totale, coefficient de transfert thermique
!

1
 = U tot Ti  Te  = Ti  Te 
Rtot
Avec N couches en série:

1 couche ek 1
Rtot =   
hi k lk he
Avec N type de parois en parallèle :

panneau
Sk
U tot = 
k
Uk
Stot
ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 45/45
3 – Transferts de chaleur
Transfert au travers d’une enveloppe.
!

Umoyen [W/m².K] = (Ua x Sa + Ub x Sb) /(Sa+Sb)


Umoyen [W/m².K] = 1/ (Rsi + R1 + R3+…+ Rse )

Flux au travers de l’enveloppe


 [W ] = (1/ (Rsi + R1 + R3+…+ Rse )) x S x ∆𝑇 Sb Sa
Série
 [W ] = (Ua x Sa + Ub x Sb) x ∆𝑇
Parallèlle

𝑇int = 20 °C
𝑇ext = 5 °C
Ua =0,25 W/m².K (Moyenne pour ensemble des parois donant sur l’exterieur)
Ub =2 W/m².K (pour une baie)
Sa = 2 m²
Sb = 25 m²

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 46/45
4 – Thermocinétique
Inertie thermique
!
Capacité d’un matériau à stocker l’énergie, traduite par sa capacité thermique massique.
Plus l’inertie est élevée, plus le matériau restitue des quantités importantes de chaleur, en décalage
par rapport aux variations thermiques extérieures.

Plus un matériau est lourd et plus il a d’inertie, sa masse volumique joue donc beaucoup.

Déphasage
(°C)

(h)

Amortissement

On recherche une faible diffusivité, pour que l’échange d’énergie thermique entre le climat
extérieur et le climat intérieur se fasse le plus lentement possible .

Ainsi qu’une forte effusivité thermique pour que le mur stocke au maximum la fraîcheur dans les
éléments en contact avec l’intérieur du bâtiment

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 47/45

Lorsque l’on prend en compte le temps dans les échanges thermique le phénomène à connaitre c’est
l’inertie thermique.
L’inertie thermique est la capacité d’un matériau à stocker l’énergie, traduite par sa capacité
thermique. Plus l’inertie est élevée, plus le matériau restitue des quantités importantes de chaleur,
en décalage par rapport aux variations thermiques extérieures, le matériau mettant plus de temps à
s’échauffer ou se refroidir : on parle de déphasage.

Cette capacité permet de limiter les effets d'une variation "rapide" de la température extérieure sur
le climat intérieur par un déphasage entre la température extérieure et la température de surface
intérieure des murs et par amortissement de l'amplitude de cette variation. Un déphasage suffisant
permettra par exemple que la chaleur extérieure "n'arrive" qu'en fin de journée dans l'habitat,
période où il est plus facile de le rafraîchir grâce à une simple ouverture des fenêtres.
4 – Thermocinétique
Inertie thermique : capacité thermique
!
Comparaison capacité thermique massique ou volumique et Masse volumique

Q= V . cv . ∆T
[kWh]
capacité thermique
volumique du matériau Masse volumique Poids volumique

Unité [kWh⋅m-3⋅K-1] [kg/m3] [kN / m³]


Air : 0,35 1,2 0,012
Polystyrène : 0,01 20 0,2
Laine de verre : 0,03 25 0,25
Bois 0,4 600 6
Béton ordinaire : 0,7 2200 22
Béton armé : 0,75 2500 25
Aluminium : 0,7 2700 27
Acier : 1 7800 78
Eau : 1,2 1000 10

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 48/45

V = volume
Cv = capacité thermique volumique du matériau
Delta T
Le temps est pris à en compte !
4 – Thermocinétique
Inertie thermique

Paramètres de
l’inertie thermique

ρ la masse
volumique du
matériau en [kg.m-3]

c la capacité
thermique massique
du matériau en
[J.kg-1.K-1 ]

la diffusivité :
α = λ / (ρ * c) [m²/s]

l’effusivité :
E = √ (λ * ρ * c)
[ J.K-1.m-2.s-1/2]

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 49/45
4 – Thermocinétique
Inertie thermique : Chaleur latente

Lors des changements d’ETAT :

SOLIDE GAZ : Besoin de chaleur

GAZ SOLIDE : Donne de la chaleur

Chaleur massique : Q = m c  2  1 
Chaleur latente massique : Q = mL

Exemple : Quantité de chaleur nécessaire pour évaporer un kg de glace à 0°c


Q = m L
Fusion : f f avec Lf = 334 kJ / kg Q = 334 kJ
Chauffage de l’eau à 100 °C : Q = 1 * 4.18 * 100 = 418 kJ
Evaporation : Q v = m L v avec Lv = 2236 kJ / kg Q = 2236 kJ
Chaleur nécessaire : Q = 334 + 418 + 2236 = 2988 kJ

soit Q = 0.83 kWh


ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 50/45
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur La régulation
Marc DEthermique d’unTANANT
FOUQUET - Julien patio- dans un riad
1ère année– marocain
1er Cycle - 51/45

Ici encore, l’architecture vernaculaire nous donne de brillants exemples de dispositifs naturels permettant de
réguler la température. Les riads marocains s’organisent autour d’un patio central. L’eau des fontaines
permettent de refroidir l’air (cf cours Air Humide). Cet air frais, est redistribué dans les pièces du riad au cours
de la journée. Il s’agit d’architectures avec des ouvertures de petite taille, afin de limiter l’apport solaire direct.
5 – Architecture bioclimatique
Aperçu général
!

Art et savoir-faire de tirer le meilleur parti des conditions d'un site et de son
environnement
 Analyse du site et de son environnement
 Énergies renouvelables disponibles sur le site
 Utilisation la plus faible possible des moyens techniques mécanisés et d’énergies
extérieures au site
 Idée de l’environnement non hostile mais participant au confort de l’être humain

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 52/45

L'architecture bioclimatique est une discipline de l'architecture, l'art et le savoir-faire de tirer le


meilleur parti des conditions d'un site et de son environnement, pour une architecture
naturellement la plus confortable pour ses utilisateurs.

Dans la conception d'une architecture dite bioclimatique, les conditions du site et de


l'environnement ont une place prépondérante dans l'étude et la réalisation du projet d'architecture
qui y est prévu. Une étude approfondie du site et de son environnement permet d'adapter
l'architecture aux caractéristiques et particularités propres au lieu d'implantation, et permet d'en
tirer le bénéfice des avantages et se prémunir des désavantages et contraintes.

La conception bioclimatique a pour objectif principal d'obtenir des conditions de vie, confort
d'ambiance, adéquats et agréables (températures, taux d'humidité, salubrité, luminosité, etc.) de
manière la plus naturelle possible, en utilisant avant tout des moyens architecturaux, les énergies
renouvelables disponibles sur le site (énergie solaire, géothermique, éolienne, et plus rarement
l'eau), et en utilisant le moins possible les moyens techniques mécanisés et le moins d'énergies
extérieures au site (généralement polluantes et non renouvelables), tel que les énergies fossiles ou
l'électricité, produits et apportés de loin à grands frais.

Les concepteurs (architectes) d'architectures bioclimatiques, plutôt que de considérer


l'environnement comme étant hostile au confort de l'être humain, le considèrent comme la source
potentielle de son confort, et recherchent une symbiose de manière à le préserver pour les
générations futures.
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - Igloo
53/45

L’igloo est un petit bijou d’architecture vernaculaire. C’est en observant les abris que les animaux de la
banquise créent dans la neige, que le peuple inuit a eu l’idée d’utiliser la neige comme matériau constructif.
Après auscultation de la couche de neige directement sous le sol, les Inuits creusent une première tranchée qui
consistera la galerie d’accès à l’igloo. L’igloo lui-même a une base circulaire, variant de 2,5 m pour les refuges
temporaires à 4,5 m pour les habitations plus permanente. Un constructeur habile peut compléter un igloo
simple en une heure, la construction d’une habitation familiale nécessitant bien plus de temps. La géométrie de
l’igloo est celle d’une demi sphère : on rappelle ici que la sphère est la géométrie ayant le volume le plus
important pour la surface la plus faible. La qualité de la neige est importante : elle doit être maniable pour
pouvoir être coupée mais jamais trop molle ni granuleuse pour éviter que les blocs ne s’effondrent, ni trop
hétérogène. Les blocs, de 30 à 60 cm de haut par 10 à 15 cm de large sont montés en spirale. La découpe en
biais est réalisé ensuite, afin de donner une géométrie sphérique. L’intérieur de l’igloo est revêtu de neige
congelée. Les inuits ont pour habitude de faire bruler une lampe à l’intérieur, qui va permettre de faire fondre
en partie la surface intérieure de l’igloo, puis d’éteindre de cette lampe pour laisser l’eau se solidifier à
nouveau et sceller les blocs entre eux. Enfin, cette surface intérieure est revêtue de peaux d’animaux.

Les blocs de neige constituent une très bonne isolation : ici encore c’est l’air, piégé entre les cristaux de glace,
qui est utilisé comme isolant. La galerie d’accès étant plus basse que le niveau de l’espace de vie, elle agit
comme un « puits » à air froid.
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Maison
Marc DE Dymaxion
FOUQUET – 1948
- Julien TANANT – année–
- 1ère Buckminster
1er Cycle Fuller
- 54/45

La maison Dymaxion de Buckminster Fuller utilise la convection pour aspirer l’air intérieur : celui-ci est
renouvellé.
CONCLUSION :
AUJOURD’HUI ?

EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur– Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 55/45

55
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Pertes- Julien
Marc DE FOUQUET thermiques
TANANT -et
1èreisolation thermique
année– 1er Cycle - 56/45

Les réflexions actuelles sur les économies d’énergie dans les bâtiments portent sur les ponts thermiques mais
principalement sur l’isolation, qu’elle porte sur les murs, la toiture et les fenêtres.
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Convective
Marc DE FOUQUET appartments
- Julien TANANT -– 1Philippe Rahm - 2010
ère année– 1er Cycle - 57/45
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT Ilôts de chaleur
- 1ère année– 1er Cycleurbains
- 58/45

Les îlots de chaleur urbains sont des élévations localisées des températures, particulièrement les températures
maximales en journée comme la nuit, plus importante en ville que dans les zones rurales ou forestières
voisines.

Ces bulles de chaleur sont induites par le croisement de deux facteurs :


- Les activités humaines, plus intenses et plus concentrées dans les villes, comme les usines, les moteurs à
explosion utilisées dans les véhicules, les chaudières et les systèmes de climatisation des bâtiments, les
éventuels réseaux de chaleur.
- L’absorption du rayonnement solaire plus importante par les surfaces construites, souvent sombres, qui
conduisent à une montée en température des constructions, qui à leur tour rayonnent dans l’infrarouge.

Ces ilôts ont pour conséquence de réduire le confort d’été des villes, la température étant par exemple à Paris,
près de 5°C plus importante qu’en banlieue.
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Senedd,
Marc Cardiff,
DE FOUQUET RU TANANT
- Julien – 2006 -–1Rogers Stirk Partners
ère année– 1er Cycle - 59/45
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Senedd,
Marc Cardiff,
DE FOUQUET RU TANANT
- Julien – 2006 -–1Rogers Stirk Partners
ère année– 1er Cycle - 60/45
EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur– Soleil Tour solaire – Manzanares,
MarcEspagne – 1982
DE FOUQUET – Schlaich
- Julien TANANT -Bergermann
1ère année– 1er und
CyclePartner
- 61/45

Hauteur tour = 200 m – rayon tube = 5 m – rayon du collecteur = 200m – hauteur toit = 2m

61
EAVT Marne
ENSAN – EAVTla- Vallée - Physique
Physique – Chaleur– Soleil 1ère année–
Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - Tour 1er Cyclesolaire
- 62/45
cheminée
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Marc DE FOUQUETDouche solaire
- Julien TANANT - 1–èreChauffe-eau
année– 1er Cyclesolaire
- 63/45
EAVT Marne
ENSAN La-Vallée
– EAVT – Physique
Physique - Chaleur
– Chaleur Marc DE FOUQUETCentrale Solaire
- Julien TANANT - 1èreNoor
année–– 12016 - Maroc
er Cycle - 64/45
Conclusion
 La température est une mesure de l’agitation thermique des particules. Ses unités sont le Celsius
et le Kelvin. La chaleur est le transfert de cette agitation – c’est un transfert d’énergie.
 Les principes de la thermodynamique établissent la conservation de l’énergie et l’augmentation
d’entropie au cours d’une transformation (système plus désordonné après).
 Il existe trois types de transport de chaleur : conduction (dans un solide – donne naissance aux
ponts thermiques), convection (dans un fluide) et rayonnement (partout, même dans le vide)
 Ces trois types de transport de chaleur sont combinés dans un double-vitrage. On apprécie sa
capacité à transmettre la chaleur par le coefficient de transmission thermique U.
 Comme onde électromagnétique, un rayonnement thermique connaît, à la rencontre avec un
matériau, une réflexion, une transmission et une absorption. Ceci est exploité par l’effet sélectif : une
surface va plus ou moins réfléchir, transmettre ou absorber un rayonnement thermique en fonction de la
longueur d’onde.
 Le verre absorbant le rayonnement infrarouge, une serre vitrée va transmettre la lumière visible alors
que les vitrages vont monter en température, ainsi que les autres surfaces absorbantes (sols, murs). Le
rayonnement émis par ces différentes surfaces va en retour chauffer l’air : c’est l’effet de serre.
 L’inertie thermique est la capacité d’un matériau à stocker l’énergie, traduite par sa capacité
thermique. Elle permet d’éviter d’être soumis à l’amplitude maximale des températures extérieurs et de
décaler les moments de température maximales dans le temps.
 La conception bioclimatique cherche à créer un confort des occupants, toute l’année, en utilisant
des moyens architecturaux et en minimisant le recours à des énergies extérieures au site non
renouvelables.

ENSAN – EAVT - Physique – Chaleur Marc DE FOUQUET - Julien TANANT - 1ère année– 1er Cycle - 65/45

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