1 - Crs-Etd UEF1.2.1-Pr 16-17 ChI-Appl de P

Niveau : 1M-RE / S2; Unité : UEF 1.2.
1 Année : 2016-2017
Support de cours : Production de l’Energie Electrique
I. Rappels :
C'est intéressant d’apprendre sur l'électricité - au moins, quiconque s'y intéresse peut apprendre:
 Comment l'électricité est produite?
 Quelles sont les sources de production utilisées?
Le mot « électricité » vient du grec « elektron », qui signifie « ambre ».
Il y a des siècles, on a remarqué que si on frotte un morceau d'ambre, des choses y collent.
C'était le début de la découverte de la forme la plus simple de l'électricité: l'électricité statique.
Chaque atome comprend trois composants de base : les protons, les neutrons et les électrons.
L'électricité (courant dans un circuit fermé) découle du mouvement des électrons (Source EDF).
Pour faire bouger les électrons afin de faire fonctionner les différents appareils (pompe, charger
de portable, télé...etc.) et, bien sûr, de faire fonctionner les usines, on a construit des centrales
autour des Groupes Tournants "GT" (Turbines + Alternateurs). Quelle que soit la méthode utilisée
pour faire tourner les alternateurs, l'électricité produite est la même u(t,f).
Dans la nature on a deux principales ressources énergétiques :
 Les ressources non renouvelables, qu'on peut utiliser une seule fois.
Exemples : pétrole, Gaz, charbon, bois...etc. et
 Les ressources renouvelables, qu'on peut utiliser sans limite.
Exemples : vent, énergie solaire, eau ...etc.
II. L’énergie :
On peut allumer une lampe par différents moyens. Pour réaliser cette opération on a besoin
d’un système de départ pour avoir de la lumière.
Dans chaque situation, on obtient le même résultat mais avec un système de départ différent :
 une pile,
 un accumulateur,
 un groupe tournant (dynamo de vélo), ... etc.
En même temps que la lampe brille, une modification se produit dans le système de départ : par
exemple, le Gaz brûlant en présence d'air est transformé en dioxyde de carbone CO 2 et eau, etc. On
dit que l'état du système varie.
On observe aussi que, au bout d'un certain temps, les systèmes de départ deviennent incapables
d'allumer la lampe ; on dit que l'accumulateur se décharge, le Gaz brûle ...etc.
Pour traduire l'ensemble de ces observations on dit que l' ÉNERGIE ; qui est la même
dans chacun de ces "réservoirs", est contenu dans la source. On ne peut ni la voir, ni la
toucher, mais on observe ses effets.
Exp. l'éclairage d'une lampe. Il peut y avoir beaucoup ou peu d'énergie dans les
systèmes de départ puisque la lampe peut briller longtemps, mais elle finit par s'éteindre;
ces "réservoirs" donnent donc leur énergie en même temps que la lampe brille.
Parler des sources d'énergie, c'est se préoccuper de ce que l'on a besoin pour faire quelque chose :
- Pour éclairer un espace, on a besoin de lumière (électricité ou autre)
- Pour se chauffer, on a besoin de gaz, de bois, de pétrole ou encore d'électricité.
- Les plantes ont besoin de lumière pour se développer.
Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 1/16

Niveau : 1M-RE / S2; Unité : UEF 1.2.1 Année : 2016-2017
Ce qui est remarquable, c'est que tous ces besoins nous obligent à nous adresser à la nature.
La nature est donc la source de toute énergie, quelle que soit la forme sous laquelle se trouve
l'énergie. On peut citer :
 Energie musculaire ( muscles )
 Energie hydroélectrique ( eau )
 Energie thermique ( combustibles fossiles )
 Energie nucléaire ( minerai d'uranium )
 Energie éolienne ( vent )
 Energie marémotrice ( marée )
 Energie géothermique ( sous-sol )
 Energie solaire ( soleil )
 Energie chimique ( matière ) ….etc.
L'énergie peut être transférée d'un type à un autre de trois façons différentes sous la forme:
• de chaleur,
• de rayonnement et
• de travail.
II-1. La chaleur
Une opération de chauffage par combustion explique ce mode de transfert (exemple le
chauffage de l'eau dans une casserole à l’aide de gaz). Le système (gaz; air) brûle en se modifiant et
perd une partie de son énergie interne ; il y a eu transfert sous forme de chaleur au système
(casserole ; eau) dont l'énergie interne augmente. Ce qui se traduit par une élévation de température,
jusqu’à ébullition de l'eau (changement d'état à température constante).
Il y a transfert d'énergie sous forme de CHALEUR chaque fois qu'il y a contact entre
deux corps à températures différentes.
Par exemples:
 le bras chaud d'une cuillère dans un bol contenant un liquide chaud : de l'énergie a été
transférée sous forme de chaleur du liquide chaud au bras de la cuillère initialement froid.
 le radiateur chaud du chauffage central transfère de l'énergie à l'air moins chaud de la pièce
sous forme de chaleur (contact radiateur-air).
 Il y a transfert d'énergie sous forme de chaleur des gaz chauds à l'air ambiant (gaz
d'échappement d'un véhicule).
II-2. Le rayonnement
De l'énergie peut être transférée sous forme de rayonnement, ou sous forme d'énergie
rayonnante. (On sait qu'il fait plus chaud au soleil qu'à l'ombre !).
Au soleil, l'eau reçoit, par rapport à l'ombre, un supplément d'énergie sous forme de
RAYONNEMENT.
Ce mode de transfert intervient chaque fois qu'on est en présence de lumière et, plus
généralement, d'ondes électromagnétiques (ondes radio et de télévision, ondes radar, rayonnement
infrarouge, lumière visible, rayonnement ultraviolet, rayonnement X, rayonnement g…etc.).
A
ATTTTEENNTTIIOONN A LL''U
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Le transfert d'énergie par rayonnement peut se faire sur de très grandes distances et même dans
le vide ; c'est ainsi que nous recevons l'énergie rayonnante du soleil. Alors que le transfert d'énergie
par chaleur ne peut se faire que sur de petites distances et jamais dans le vide.
La quantité d'énergie transférée du soleil à la terre sous forme de rayonnement est très
importante : la puissance correspondante est, presque, de 1 kW/m2. Ceci explique l'intérêt des
capteurs solaires qui permettent de chauffer, au moins en partie, une maison, ou d'obtenir de l'eau
chaude. De là aussi l'intérêt des cellules solaires : elles transforment directement l'énergie
rayonnante en énergie électrique.
En fait, tous les systèmes perdent de l'énergie par rayonnement, mais plus ou moins ; tous les
corps "rayonnent". Ainsi, le corps humain perd 50% de son énergie par rayonnement: la puissance
correspondante est de quelques dizaines de watts par mètre carré.
Dans plusieurs cas, ce n'est pas la quantité d'énergie transférée par rayonnement qui est
intéressante ; le rayonnement, en effet, sert à transmettre de l'information :
Forme et couleur des objets perçus par l'œil, messages transmis par les ondes radio ...etc.

Ch I : APPEL DE PUISSANCE D’UN RESEAU
I. Système: Production Transport Distribution et Utilisation « PTDU »

Un schéma de principe d’un système PTDU est représenté à la Figure 1.
I-1. Composants du système :

-1. Production "GT : Groupe Tournant " :
Réglage: fréquence ; tension et cos(φ).
-2. Transport : MTA et MTB

 Transformateurs élévateurs (mais pas pour des petites centrales),
 Lignes,
 Transformateurs abaisseurs (mais pas pour des petites centrales).
.3- Distribution : BTA et BTB

 Sous-station et/ou
 Système de distribution aux consommateurs.
IV. Utilisateurs : Industriels + Résidentiels

 Résistances pures (cos(φ) = 1)
 Éclairage, cuisson, chauffage
 Résistances + inductances (cos(φ) < 1)
 Moteurs, transformateurs….
A tous les niveaux du système PTDU, il faut que les personnes et le matériel soient protégés.
 Protections contre :
Les surcharges ; les courts-circuits et les mises à la terre accidentelles.

Figure 1-a : Schéma de principe d'un système PTDU (Individuel ; Industriel ).
Eoliennes
Centrales classiques :
Solaires Thermiques ; Nucléaires
Réseau de transport
Dispatching
Utilisateurs Industriels Utilisateurs Résidentiels

BTA
BTB
Réseau de distribution
Figure 1-b : Schéma de principe d'un système PTDU industriel.

(source: http://www.mem-algeria.org 2013)

II. Puissance appelée d’un réseau :
La puissance appelée d’un réseau est égale à la somme des puissances installées des différents
utilisateurs (industriels et résidentiels) ajoutée aux différentes pertes (transport, distributions (BTA
et BTB)).
Papl = ∑ P + Pertes
n-i
Avec : P
n-i = PUtilisateurs
(Tous les utilisateurs : industriels et domestiques)
Pertes = ΔP = PTransport + PDistributions

III. Différentes formes de l’énergie :
L’énergie peut prendre différentes formes (figure 2). Dans un système donné, l’énergie totale
reste constante. La conversion d’une forme en une autre est réalisée par différents processus
naturels ou artificiels. Tous les processus de conversion d’énergie ont un rendement limité : c'est-à-
dire, seule une partie de l’énergie fournie et convertie en énergie utile. La différence étant dissipée
sous forme de chaleur, (énergie thermique).
Figure 2 : Principe de la conservation de l’énergie.
 Pour produire de l'électricité, il faut transformer une source d'énergie fournie par la nature.
Cette opération est réalisée par différents moyens de production, en fonction des quantités
produites et aussi du mode de production et de consommation énergétique actuel. On tend vers des
solutions avec bas carbone pour lutter contre les changements climatiques.
L’électricité représente une forme intermédiaire d’énergie très intéressante par : sa facilité de
transport et de distribution à tous les niveaux. Elle est produite totalement dans des centrales
(thermiques, hydrauliques, nucléaires, éoliennes, solaires, géothermiques, à cycles combinés ...etc.)
soit industrielles soit individuelles.

a) Productions industrielles (Grandes centrales de base):
L'électricité est produite de façon centralisée, sur l'ensemble du territoire et en grandes
quantités, par des centrales électriques utilisant différentes sources d'énergie primaires (fossiles,
fissiles et renouvelables) et permettant d'alimenter des consommateurs grâce à un réseau de
transport et de distribution.
b) Productions individuelles (petites et micro centrales secondaires):
L'électricité est produite de façon décentralisée, directement chez les consommateurs et en
petites quantités, par des équipements utilisant des sources d'énergies renouvelables, pour une
autoconsommation immédiate.
Pour répondre à la demande en électricité des différents consommateurs (particuliers,
industriels, tertiaires, collectivités) répartis sur l'ensemble du territoire, il faut utiliser les moyens de
production industriels permettant de produire de l'électricité en grandes quantités. Mais les moyens
actuels sont limités par des contraintes technologiques (Température, poids, matériaux,….etc.).
Cette opération est réalisée dans des centrales électriques par la mise en rotation, grâce à la force
1) de la vapeur d'eau,
2) de l'eau ou
3) du vent,
IV. Types de centrales de productions
Différents types de centrales sont exploitées en fonction de l'énergie utilisée :
-1. Thermiques : L'électricité est produite à partir de sources d'énergies fossiles (éléments
combustibles contenus dans le sous-sol en abondance : le charbon, le fioul (issu du pétrole)
le gaz ...etc.).
o Combustible fossile : peut être conservé (ou stocké) dans des dépôts sédimentaires
(Dépôt formé par la précipitation) ;
-2. Nucléaire : L'électricité est produite à partir d'une source d'énergie fissile : l'uranium
(minerai contenu dans le sous-sol de la Terre).
o Combustible fissile : substance qui se fragmente facilement (on peut séparer ses
atomes pour libérer de l'énergie et de la chaleur.)
 La production d’énergie dans ces centrales suit le diagramme d’énergie suivant:
Figure 4 : digramme d’énergie pour la production thermique.

-3. Renouvelables : L'électricité est produite à partir de sources d'énergies renouvelables, que
la nature renouvelle en permanence : l'eau, le vent, le soleil, la chaleur du sous-sol, les
matières organiques (bois, déchets, …), la biomasse et les énergies marines.

V. Variation de la demande d’énergie :
La puissance demandée par l’ensemble des clients d’un réseau subit de grandes variations
selon l’heure de la journée et/ou selon les saisons.
Le graphique de la figure 4 montre des variations quotidiennes et saisonnières typiques pour
un réseau. On constate sur ce graphique que l’appel de puissance maximale pendant l’hiver ( 15 GW)
peut être plus du double de l’appel minimal pendant l’été ( 6 GW).
Les variations de la demande sont surtout fonction :
 Des heures de la journée : minimum à 4 h, Maximum [10 h – 11 h].
 Des jours de la semaine : vendredi, samedi et mardi.
 Des saisons : Maximum en Janvier, minimum en Août.
Figure 4 : Variations de l'appel de puissance durant une année.
La figure 5 montre, pour le même réseau, la variation horaire de l’appel de puissance pour une
journée d’hiver et pour une journée d’été.
On remarque dans cet exemple que :
 la pointe de 15 GW en hiver se produit vers 17 h, car c’est en ce moment que les lumières
sont allumés dans toutes les maisons et que plusieurs usines sont encore en marche.
 Par contre, le creux de la demande arrive aux petites heures du matin.
Figure 5 : Variations de l'appel de puissance durant une journée.

Si l’on ramène les appels de puissance journaliers à une base annuelle, on obtient le graphique
de la figure 6.
Par exemple, cette figure indique :
 qu’un appel de puissance de 9 GW existe pendant 70 % du temps,
 tandis qu’un appel de 12 GW ne se produit que 15 % du temps.
On remarque que :
 une puissance de base de 6 GW est requise en tout temps,
 une puissance intermédiaire de 6 GW est requise pendant au moins 15 % du temps et
 une puissance de pointe de 3 GW n’est requise que pendant une courte période.
Ces variations de l’appel de puissance obligent les compagnies de production d’électricité
(SONELGAZ « SPE, Kahrama, SKS, SKB, SKH, SKT, SKD » voir http://www.mem-algeria.org ) à
prévoir trois classes de centrales de production :
1- Les centrales de base de grande puissance qui débitent leur pleine capacité en tout temps. Les
centrales nucléaires sont particulièrement utilisées dans ce cas.
2- Les centrales intermédiaires de puissance moyenne qui réagissent rapidement aux variations
de la demande. C’est le cas des centrales hydrauliques dont le débit est facilement contrôlable.
3- Les centrales de pointe de puissance moyenne qui ne débitent leur pleine capacité que
pendant de courtes périodes.
3- Centrales de pointe
2- Centrales intermédiaires
1- Centrales de base
Figure 6 : Appel de puissance en fonction de son temps d'utilisation annuel.
VI. Ajustement de la production :

L’utilisation des moyens de production est directement liée au coût du kilowattheure (kWh)
produit et à la disponibilité de l’énergie, donc on utilise dans l’ordre :
 Les centrales hydrauliques au fil de l’eau : Utilisation optimale de l’énergie, ces centrales
n’ont pas de réserves.
 Les centrales thermiques nucléaires, elles sont utilisées à 90% de leur capacité, prix du
kWh faible, peu de souplesse pour les variations de charge. (puissance presque constante).
 Les centrales hydrauliques de montagnes selon leur disponibilité en réserve d’eau.
 Les centrales de pompage et
 les turbines à gaz.

Rq. : Les centrales thermiques classiques, les centrales hydrauliques et les turbines à gaz sont
surtout utilisées aux heures de pointes. Figure suivante.
P (GW) Centrales thermiques classiques,
Centrales hydrauliques et Turbine à Gaz
Pompage + Barrage
Fuel lourd
Centrales thermiques à charbon
Centrales thermiques nucléaires

Centrales hydrauliques au fil de l’eau
0 4 8 12 16 20 24 t (h)
Figure 7 : utilisation des centrales pour l’ajustement de la production.

Les centrales de pointe doivent être mises en marche dans un délai très court ; elles utilisent
des moteurs diesel, des turbines à gaz, des moteurs à air comprimé ou des turbines hydrauliques à
réserve pompée.
On remarque que la période d’amorçage est de quatre à huit heures pour les centrales
thermiques et de quelques jours pour les centrales nucléaires. Il n’est donc pas économique
d’utiliser ces centrales pour fournir la puissance de pointe.
Pour des considérations énergétiques, la figure 5 montre que :
 les centrales de base de 6 GW fournissent 58 % de l’énergie annuelle du réseau.
 Par contre, les centrales de pointe de 3 GW donnent seulement 1.3 % de l’énergie totale.
L’énergie produite par les centrales de pointe coûte donc beaucoup plus cher que celle des
centrales de base, c’est pourquoi les compagnies d’électricité encouragent les usagers à limiter leur
charge de pointe.
VII. Les dispatchings :

Ce sont des centres de coordination et d’exploitation. Les mouvements d’énergie sont
réglés 24 h / 24 h par un centre national de coordination installé à Alger et par d'autres centres
régionaux. Ils assurent les fonctions suivantes :
 Établissement des programmes de production des centrales.
 Contrôle des échanges avec les autres fournisseurs d’énergie (s’ils existent).
 Surveillance et commandement de fonctionnement du réseau dans les limites
géographiques de leur responsabilité.
 Transmission des informations de démarrage ou d’arrêt des centrales.
 Gestion d’un certain nombre d’usines hydrauliques.
Les dispatchings travaillent sur des prévisions annuelles, hebdomadaires et journalières. Ils
établissent, à partir des consommations de l’année précédente, la courbe des charges
prévisionnelles, heure par heure, pour le lendemain.
Cette gestion d’énergie est effectuée par un ordinateur central qui communique avec des
terminaux régionaux afin d’optimiser en permanence l’exploitation du réseau national.

VIII. Emplacement des centrales électriques
Plusieurs critères interviennent dans le choix du site de l’emplacement de la future centrale :
- Présence ou non de ressources énergétiques propres au pays ;
- Concentration d’unités industrielles et de zones urbaines importantes ;
- Ressources en eau de refroidissement.
L’emplacement des centrales de production, des lignes de transport et des postes de
transformation demande toujours une analyse et étude détaillées pour aboutir à une solution
acceptable et économique. Parfois, on peut placer une centrale près de la source d’énergie primaire
et utiliser des lignes pour transporter l’énergie électrique aux clients. Quand cela n’est ni pratique ni
économique, on doit transporter l’énergie primaire par des moyens convenables et économiques
(bateau, train, pipe-line …etc.) jusqu’à la centrale. Les centrales peuvent être donc plus au moins
éloignées des usagers. Le tableau B-1 montre quelques obstacles et contraintes qui empêchent la
construction des lignes par le chemin le plus court. A cause de ses obstacles, les lignes de transport
doivent se faufiler à travers le paysage pour relier les centrales aux usagers.
Energie Primaire Transport Centrales Obstacles Usagers

- Charbon Train Montagnes, terrains
- Pétrole Pipe-line coûteux, lacs, Centre ville,
Bateau pétrolier Thermique restrictions pollution, grosses
- Gaz Naturel Pipe-line zones résidentielles, industries,
Bat. Gaz liquéfié atmosphère salée villes, banlieue
- Chute ou Fil de l’eau Conduites Hydraulique villes, régions aride
- Uranium Routier Nucléaire
Tableau B-1 : Obstacles et contraintes de construction de lignes électriques.
-1. Types de centrales :
Le développement des besoins énergétiques exige l’utilisation d’autres sources énergétiques.
Aux trois principaux types de centrales : thermiques, hydrauliques et nucléaires on ajoute qu’on
peut exploiter d’autres ressources naturelles additives. Les écarts (fermes, chantiers,…etc.)
difficilement raccordables au réseau reçoivent l’énergie électrique des roues éoliennes (vent), des
moteurs à explosion interne (gaz oïl, essence), des panneaux solaires, des accumulateurs …etc. Ces
sources additives ne représentent qu’une petite partie de l’énergie totale. Suivant l’évolution des
recherches, tout semble indiquer que nous allons vers une ère nucléaire car, au niveau mondial, les
autres ressources fossiles (sauf le charbon) tendent à s’épuiser.
Il existe cinq principaux types de centrales électriques (figure 8):
.1) Les centrales hydroélectriques,
.2) Les centrales à combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz naturel) dites centrales
thermiques classiques,
.3) Les centrales nucléaires qui sont également des centrales que l’on peut qualifié de
thermiques,
.4) Les centrales solaires ou photovoltaïques,
.5) Les centrales éoliennes.

8-1: Centrale hydroélectrique. 8-2: Centrale thermique à combustible fossile.
8-3: Centrale nucléaire. 8-4: Centrale Solaire thermique.
8-5: Centrale éolienne

Figure 8 : principaux types de centrales électriques.
Et il existe d’autres manières efficaces de produire de l’électricité (figures suivantes) :

.6) Les panneaux solaires : qui transforment la lumière du soleil en électricité.
.7) Les usines marémotrices : qui utilisent la force des marées,
.8) La géothermie : qui exploite les gisements d’eau chaude stockés dans le sous-sol terrestre,
.9) Les usines à biomasse qui utilisent les déchets comme source d’énergie.

8-6 : Rangé de panneaux solaires. 8-7 : Usine marémotrice
8-8 : Installation géothermique. 8-9 : Usines à biomasse

Figure 8 : autres types de centrales électriques.
Il existe aussi des sources autonomes qui sont :

.10) Les groupes secours (moteur thermique entrainant un alternateur : Groupes Electrogènes GE).
.11) Les piles et les accumulateurs (ou Batteries).
.12) Les piles à combustibles (PAC).
-2. Emplacement des centrales :
L'emplacement des centrales de génération, des linges de transport et des postes de
transformation nécessite toujours une analyse détaillée pour arriver à une solution acceptable et
économique.
Parfois, on peut placer une centrale à côté de la source d'énergie primaire et utiliser des linges
pour transporter l'énergie électrique. Quand cela n'est pas pratique ou économique, on doit
transporter la matière première (charbon, mazout, gaz naturel, etc.,) par bateau, train, pipeline, etc.,
jusqu'à la centrale.
Les centrales peuvent donc être plus ou moins éloignées de l'usager.
Pour éviter le transport coûteux, il est préférable d’installer les centrales au centre ou au
voisinage des grandes zones de consommation. Ceci est possible, dans certaines mesures, pour les
centrales thermiques. Mais il est impossibles pour les centrales hydrauliques qui sont,
nécessairement, concentrées en montagnes et le long des grands fleuves, et pour les centrales
nucléaires (effet psychique).
Suivant le type de centrales l’emplacement demande une étude préliminaire pour résoudre
plusieurs problèmes d’environnement, de sécurité, et d’autres annexes.

a. Emplacement des centrales thermiques :
Le choix du site (lieu) pour l’implantation d’une centrale thermique dépend de plusieurs
considérations tel que :
 La proximité de la source d’énergie primaire (mines, raffineries, complexes sidérurgiques,
port, …etc.) qui est importante car elle influe sur le prix de transport du combustible.
 Les moyens de communication (routes, voies ferrées ou navigables) qui influent sur
l’acheminement du matériel pour la construction de la centrale.
 La possibilité de raccordement au réseau général de transport de l’énergie (évacuation de
l’énergie produite). Une nouvelle centrale peut entraîner la construction de nouvelles lignes
et ou de nouveaux postes d’interconnexion si le réseau est localement saturé.
 La présence de la source froide (condensation de la vapeur) est une considération
principale. En effet, le bilan du cycle thermique indique que 4200 à 4400 kJ doivent être
libérés pour chaque kWh produit. Si on choisit la réfrigération par l’eau, cela exige un fort
débit dans le condenseur (les centrales de grandes puissances sont construites en bordure
de mer ou des rivières de fort débit).
 La pollution de l’atmosphère (environnement) doit être minimisée voir même nulle.
 Dans les zones urbaines il faut tenir compte du prix du terrain de l’implantation de la
centrale (réservation du terrain 10 ans avant.)
b. Emplacement des centrales hydrauliques :

En général la puissance d’une centrale hydraulique dépend de la hauteur de la chute (h) et du
débit (Q) du cours d’eau. Le choix du lieu de la centrale dépend donc de ces deux paramètres.
Pour implanter un aménagement hydroélectrique on se base sur les considérations
hydrologiques, géologiques et topographiques de la région.
L’hydrologie de la région fixe la valeur des débits que l’on pourra turbiner. La géographie et la
topographie définissent, éventuellement, la valeur de la hauteur de la chute.
L’étude doit porter sur les éléments principaux de l’aménagement à savoir :
1) Ouvrages de stockage, d’adduction et de restitution en génie civile (de l’amont vers l’aval):
 Les grands barrages de retenue en béton ou en matériaux compactés ou réservoirs
 Les prises d’eau au fil de l’eau ;

 Les tunnels ou canaux de dérivation ;
 Les galeries en charge ; les conduites forcées ;
 Les cheminés d’équilibre ;
 Les usines (différentes constructions) ;

 Les galeries ou canaux de restitution.
2) Autres problèmes annexes :

 Evacuation des crues (trop plein) ; maintient ou amélioration de la navigabilité ; maintient
du niveau des nappes souterraines ; vidanges des alluvions déposées à l’amont du barrage…
Tous ces problèmes diffèrent suivant la situation géographique de la centrale, les conditions
hydrologiques, la hauteur de chute….etc.
Les usines hydrauliques sont de types très divers, on distingue les usines en bâtiments
extérieures ou en bâtiments sous terrains. Pour les chutes de montagnes la disposition en souterrains
est de plus en plus adoptée si le rochet est résistant et surtout pour les usines puissantes.
Bien que l’implantation de telles centrales requière des investissements lourds, amortissables sur
plusieurs décennies, leur coût d’exploitation reste faible.
c. Emplacement des centrales nucléaires :
Les problèmes posés par le choix du site pour l’implantation d’une centrale nucléaire diffèrent
peu de ceux d’une centrale thermique.
 En effet le combustible nucléaire, de faible quantité et de renouvellement rare, exige un
transport qui n’a, pratiquement, pas d’influences sur la localisation de la centrale.
 La possibilité de raccordement au réseau général est le point très important.
 Le besoin d’un débit suffisant d’eau de refroidissement est encore plus difficile à satisfaire
pour ces centrales.
 Avec les techniques nucléaires actuelles, les températures obtenues sont beaucoup plus
basses et conduisent à un cycle thermodynamique tel, qu’à puissances égales, il faut rejeter
à la source froide une quantité de chaleur environ 1,5 à 2 fois plus grande que pour une
centrale thermique. Le débit d’eau doit donc augmenter dans le même rapport.
 Bien que les centrales nucléaires n’entraînent pas de pollution atmosphérique et que toutes
les dispositions, sévères, sont prises pour la sécurité de l’environnement, pour des raisons
psychologiques, on n’installe pas les centrales nucléaires près des grands centres urbains.
d. Emplacement des autres types de centrales :

 Centrales solaires: lieu = f(heure d’ensoleillement h/an ou /saison)
 Centrales éoliennes : lieu = f(vitesse moyenne du vent m/s/an ou par saison)
 Centrales marée motrice et hydroéolienne : lieu = f(force des vagues)
 Centrales Géothermiques : lieu = f(puissance thermique moyenne °/j)
Bien qu’on peu exploiter le vent, les marées et l’énergie rayonnante du soleil, ces sources
d’énergie ne représentent, pour les années à venir, qu’une petite partie de l’énergie totale dont nous
aurons besoin. Tout semble indiquer, vu l’expérience et la maitrise de la technologie, qu’au niveau
mondial l’industrie continuera à exploiter les ressources fossiles (charbon, gaz naturel), nucléaires
et hydrauliques au détriment de l’environnement.
On peut représenter la production de l’énergie électrique en quatre filières (Figures suivantes):
1) Filière Thermique à combustibles fossiles
Thermique Classique
Combinaison Turbine à Gaz, Turbine à Vapeur
2) Filière Nucléaire
3) Filière Hydraulique
Types d’installations hydrauliques
Centrales de pompage
4) Filières nouvelles
Convertisseurs éoliens
Convertisseurs photovoltaïques
Piles à combustible

Figure 9 : Filières de production de l’énergie électrique.
Figure 10 : Différentes transformations de l’énergie.

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Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 1/16

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 2/16

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 3/16

Ch I : APPEL DE PUISSANCE D’UN RESEAU

I. Système: Production Transport Distribution et Utilisation « PTDU »

I-1. Composants du système :

Réglage: fréquence ; tension et cos(φ).

-2. Transport : MTA et MTB

.3- Distribution : BTA et BTB

IV. Utilisateurs : Industriels + Résidentiels

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 4/16

Figure 1-a : Schéma de principe d'un système PTDU (Individuel ; Industriel ).

Utilisateurs Industriels Utilisateurs Résidentiels

Figure 1-b : Schéma de principe d'un système PTDU industriel.

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 5/16

Pertes = ΔP = PTransport + PDistributions

Figure 2 : Principe de la conservation de l’énergie.

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 6/16

Figure 4 : digramme d’énergie pour la production thermique.

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 7/16

Figure 4 : Variations de l'appel de puissance durant une année.

Figure 5 : Variations de l'appel de puissance durant une journée.

Chargé de la matière : Dr. BENMEDDOUR Mostefa P 8/16

Figure 6 : Appel de puissance en fonction de son temps d'utilisation annuel.

VI. Ajustement de la production :

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Centrales thermiques à charbon

Centrales thermiques nucléaires

Figure 7 : utilisation des centrales pour l’ajustement de la production.

VII. Les dispatchings :

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Energie Primaire Transport Centrales Obstacles Usagers

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8-1: Centrale hydroélectrique. 8-2: Centrale thermique à combustible fossile.

8-3: Centrale nucléaire. 8-4: Centrale Solaire thermique.

8-5: Centrale éolienne

Et il existe d’autres manières efficaces de produire de l’électricité (figures suivantes) :

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8-6 : Rangé de panneaux solaires. 8-7 : Usine marémotrice

8-8 : Installation géothermique. 8-9 : Usines à biomasse

Il existe aussi des sources autonomes qui sont :

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b. Emplacement des centrales hydrauliques :

 Les prises d’eau au fil de l’eau ;

 Les galeries en charge ; les conduites forcées ;

 Les cheminés d’équilibre ;

 Les usines (différentes constructions) ;

2) Autres problèmes annexes :

d. Emplacement des autres types de centrales :

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Figure 9 : Filières de production de l’énergie électrique.

Figure 10 : Différentes transformations de l’énergie.

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