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LE ROY Henry
8 Neuroanat PLOTEAU 23/01 22
LEGER Iris
Cycle de la dent
14 DAJEAN TRUTAUD 25/01 LEROUX Théo 12
temporaire stade I et II
Pathologies
7 SERVANT 25/01 MARIANI Laura 16
ophtalmiques
MASSON
14 Céments SERISIER 25/01 16
Marie-Bertille
MATAYRON Pierre
Ligament
14 RENARD 25/01 MERCERON 32
alvéolo-dentaire
Mathilde
Problème de l’archeocerebellum:
Il existe aussi une tumeur de l’enfant; le médulloblastome de l’enfant qui débute dans le lobe floculo-
nodulaire.
L’un des signes cliniques des troubles de l’archeocerebellum, c’est le nystagmus, c’est un mouvement
rythmique des yeux qui est involontaire. Exemple du prof : un couple de danseur qui fait de la valse et qui
tourne des dizaines de fois sur lui-même, à la fin si on regarde le danseur dans les yeux, on va observer que
ces derniers vont faire des mouvements rythmiques horizontaux (des allers-retours). Dans ce cas-là, c’est un
nystagmus physiologique.
Pour ce schéma, on va représenter le tronc cérébral en coupe sagittale, les pédoncules cérébraux, le pont, la
moelle allongée et les voies de passage du liquide cérébro-spinal comme l’aqueduc de Sylvius et le 4ᵉ
ventricule. On retrouve le cervelet en arrière de ce 4ᵉ ventricule. On dessine aussi les corps striés et le
thalamus car le paleocerebellum projette sur ces éléments qui sont dans le cerveau.
Le pôle intégrateur/effecteur est formé de 2 noyaux gris centraux : le noyau globuleux et le noyau
emboliforme en arrière du premier. Ce sont les noyaux interpositum.
On a vu que le paleocerebellum assure le tonus antigravitationnel, il faut donc qu’il ait accès aux informations
sur la position du corps dans l’espace. Les afférences principales du paleocerebellum sont les voies
proprioceptives inconscientes.
Le pôle récepteur qui reçoit ces afférences va ensuite projeter vers le pôle intégrateur/effecteur que sont les
noyaux globuleux et emboliforme.
Ces noyaux sont unis par le Tractus tegmental central. Cela permet à ces noyaux de la motricité automatique
de fonctionner ensemble. Ainsi le TTC assure le tonus antigravitationnel, il permet de lutter contre la
pesanteur et rend possible le fait que l’on peut tenir sur un seul pied ou marcher sur une ligne droite.
Problème du paleocerebellum :
L’alcoolisme chronique va abîmer le paleocerebellum, une lésion du paleocerebellum va induire sur le plan
clinique une hypotonie, notamment, car on a une perte de l’hypertonie induite par la formation réticulée.
L’hypotonie se manifeste par des réflexes lents, amples et pendulaires avec le signe du fléau d’arme (quand
on demande au patient de secouer la main, cela va faire un mouvement qui a la forme d’un fléau).
On va aussi avoir l’impossibilité de se tenir debout et on observe une danse des tendons de Babinski. Le
patient a du mal à tenir en équilibre sur lui-même, il oscille. Quand on regarde au niveau de ses chevilles, on
voit ses tendons frétiller, bouger.
Pour compenser ces troubles, les patients vont avoir un élargissement de leur polygone de sustentation, c’est-
à-dire qu’ils vont écarter leurs jambes pour augmenter leur équilibre.
On peut explorer ces troubles avec le signe de Romberg. On demande au patient d’être debout, les pieds
joints, les bras tendus avec les index pointés vers l’avant et les yeux fermés. On demande au patient de
maintenir cette position et de marcher vers l’avant, s’il a une atteinte du paleocerebellum, il ne va pas pouvoir
maintenir la position et va devoir écarter ses jambes pour élargir son polygone de sustentation et ses tendons
vont frétiller.
Schéma n°2 : les voies du neocerebellum
Le neocerebellum est la partie la plus récente du cervelet qui est apparu en dernier, elle recouvre les deux
autres.
Pour représenter les voies du neocerebellum, on fait le même schéma que pour le paleocerebellum en
ajoutant cependant le cerveau avec le thalamus qui est le grand filtre des sensibilités (toutes sauf l’odorat).
Le neocerebellum, c’est le cervelet du tonus dynamique qui va permettre le fondu enchaîné du mouvement.
C’est le métronome de la motricité automatique.
Quand on décide d’apprendre un mouvement (faire du ski, du piano, taper à l’ordinateur) on le fait doucement,
on est concentré, l’apprentissage se passe dans le cerveau dans un premier temps. Au bout d’un moment,
quand le mouvement est appris, le cerveau va se décharger de la fonction de stockage et les schémas moteurs
vont se retrouver emmagasiner dans le neocerebellum. Quand les schémas moteurs sont enregistrés dans le
neocerebellum les mouvements appris se font de manière quasi spontanée. Le cerveau est sollicité dans la
phase d’apprentissage et le neocerebellum pour la routine.
Quand le néocortex (dans le cerveau) va vouloir faire un mouvement, il va consulter le neocerebellum pour
voir s’il existe un schéma moteur déjà appris pour ce mouvement et si cela ne pose pas de problème. Le
neocerebellum va indiquer si le mouvement est appris ou alors si le mouvement n’a jamais été fait et dans ce
cas-là, il renvoie une information comme quoi il faut faire attention. C’est la boucle fermée d’Alajouanine. Le
cervelet va se mettre en phase avec le néocortex et va contrôler dans le temps la motricité volontaire. C’est
le métronome de la motricité automatique. La mémoire du cervelet est lié à ce neocerebellum. La mémoire
cérébelleuse est constituée des schémas moteurs acquis.
Pour mettre en place cette boucle, on va ajouter sur notre schéma les noyaux du pont qui sont un relais de
ces voies neocérébelleuses.
On met en place les vermis 4,5 6 et 7 qui vont constituer le pôle récepteur du neocerebellum. Le noyau
dentelé qui est le plus gros et le plus superficiel des noyaux gris centraux va être le pôle intégrateur/effecteur.
Le point de départ se passe dans le cerveau, c’est quand on décide de faire un mouvement. On a des ordres
moteurs qui partent des différents cortex pour aller faire un premier relais dans les noyaux du pont. Il existe
différent tracti entre les cortex et les noyaux du pont comme le tractus frontopontin ou le tractus
temporopontin.
Ensuite les noyaux du pont vont projeter vers le pôle récepteur en décussant. Les vermis vont recevoir tous
ces schémas moteurs avant de les projeter vers le pôle intégrateur/effecteur qui va analyser ces ordres
moteurs pour regarder s’il peut répondre à la demande du cortex. Si c’est possible, il envoie le schéma moteur
correspondant à l’ordre moteur au cerveau en faisant un relais au sein du noyau rouge puis au niveau du
thalamus. La partie du thalamus qui est impliquée dans les voies du neocerebellum est le noyau latéro-ventral
intermédiaire. Finalement, le thalamus projette vers les différents cortex pour accompagner le mouvement,
c’est la fin de la boucle.
Cependant, dans des situations d’urgence où notre vie est en danger comme sauter au-dessus d’un ravin car
on est poursuivi par Lucie Pitrou qui nous demande les certificats de vaccination pour le stage infirmier et
que l’on doit faire un mouvement que l’on ne sait pas faire, il y a ouverture de la boucle fermée, c’est le
cerveau qui dit : « foutu pour foutu, j’essaye ». Il y a donc un tractus qui part du noyau dentelé jusqu’à l’olive
bulbaire, c’est une voie effectrice extra-pyramidale qui va nous faire faire un mouvement interdit et ce de
manière parfois involontaire. Dans ces cas-là, on est dans la boucle ouverte d’Alajouanine.
Problème du Neocerebellum :
Pathologie classique du neocerebellum: l’astrocytome du cervelet qui est une lésion maligne du cervelet qui
pourtant est toléré assez longtemps. Pour explorer cette voie cérébelleuse, on va remarquer une hypermétrie
chez les patients. Physiologiquement, le neocerebellum autorise les mouvements dans l’espace et les
mouvements agonistes sont contrebalancés par des mouvements antagonistes. Les muscles antagonistes
compensent les muscles agonistes. Dans l’hypermétrie on va avoir une hypercontraction des muscles
agonistes avec un retard à la contraction des muscles antagonistes. Il y a une incoordination musculaire.
Adiadococinésie, c’est l’impossibilité de faire des mouvements alternatifs rapides. L’exemple classique est
l’épreuve des marionnettes qui consiste à imiter avec les mains et membres supérieurs les mouvements
nécessaires pour utiliser les marionnettes. Pour un patient qui a une atteinte cérébelleuse, c’est impossible.
Dysmétrie, qui est évalué par l’épreuve Douané. Cela consiste pour le patient à mettre le bout de son index
sur son nez en ayant les yeux fermés, s’il y a atteinte du neocerebellum, il ne va pas y arriver.
Schéma n°3 : Embryologie et origine des corps striés.
On vient de voir que le neocerebellum est le métronome de la motricité automatique dans le temps. Ce qui
gère dans l’espace la motricité automatique, ce sont les corps striés. Il y a 3 noyaux qui forment les corps
striés :
→ le noyau caudé
→ le putamen
→ le globe pâle ou pallidum
Sur le plan embryologique, ces 3 noyaux ont une origine télencéphalique ou diencéphalique.
Dans ce schéma, on va représenter le stade 5 vésicules avec le canal de l’épendyme qui se dilate en plusieurs
cavités, avec tout d’abord au niveau télencéphalique le ventricule latéral (un par côté de la tête) qui
communique par les foramens interventriculaires de Monro avec une cavité diencéphalique qui est unique ;
le 3ᵉ ventricule. Celui-ci communique par l’aqueduc du mésencéphale appelé aqueduc de Sylvius avec une
autre cavité qui est unique qui est le 4ᵉ ventricule, il est situé en arrière du tronc cérébral et en avant du
cervelet.
D’un point de vue embryologique, le tractus pyramidal ou le tractus cortico-spinal qui va venir du cortex va
scinder les noyaux gris entre eux et couper cet amas de noyaux gris en laissant le noyau caudé en dedans et
le putamen en dehors au niveau du télencéphale et en laissant le thalamus en dedans et le pallidum en dehors
à hauteur du diencéphale.
C’est ce tractus qui est responsable de la position des corps striés dans le cerveau, il décusse au niveau des
pyramides bulbaires. Le putamen d’origine télencéphalique va descendre, le pallidum d’origine
diencéphalique va se latéraliser. Le putamen et le pallidum vont former un seul noyau qui a une forme
triangulaire et se nomme le noyau lenticulaire. Il a une double origine ; télencéphalique par le putamen et
diencéphalique par le pallidum.
Schéma n°4 : Organisation des corps striés dans le cerveau en vue latérale de l’hémisphère
gauche.
On représente maintenant ces différents éléments par transparence sur une coupe du cerveau.
On va avoir de dedans en dehors :
→ Le ventricule latéral qui a subi l’enroulement, il a une forme de U concave en avant qui permet de distinguer
la corne frontale, la corne temporale et la corne occipitale en arrière
→ Le noyau caudé est resté au contact du VL, il a aussi subi l’enroulement, on distingue maintenant la tête,
le corps et la queue du noyau caudé
→ Le thalamus qui est au milieu du cerveau, il est en dehors de la partie haute du noyau caudé mais en
dedans de la partie basse du noyau caudé (celle qui se trouve dans le lobe temporal)
→ Le tractus cortico-spinal qui se trouve en dehors du VL, du noyau caudé et du thalamus au niveau frontal
et en dedans du noyau caudé et du VL dans le lobe temporal. Le TCS chemine dans la capsule interne délimité
en dedans par le thalamus et en dehors par le noyau lenticulaire.
Coupe de Charcot.
Pour mieux visualiser ce qui vient d’être dit, on peut observer une coupe de Charcot.
Sur une coupe de Charcot (vertico frontale), ces éléments se confirment. On va retrouver les deux thalami de
part et d’autres du 3ᵉ Ventricule alors que les 2 cornes frontales des VL sont séparés par le septum pelussidum
(membrane à deux feuillets), si on continue ce septum, on va retrouver les colonnes du fornix. On voit la tête
du noyau caudé au contact du VL et au-dessus du thalamus. On retrouve la queue du noyau caudé dans la
partie basse du cerveau à proximité de la corne temporale du VL. Pas loin du lobe insulaire, on trouve le noyau
lenticulaire avec 2 parties (de 2 origines différentes). Enfin, on peut observer le TCS dans la capsule interne.
Le corps calleux, le claustrum, le lobe insulaire, tous ces éléments se trouvent sur la coupe.
Schéma n°5 : Organisation fonctionnelle des corps striés.
Les corps striés vont autoriser les mouvements dans l’espace par série de modulation plutôt sur le mode
inhibiteur que sur le mode activateur. Pour mettre en place les corps striés, on met en place le thalamus, il
est subdivisé en plusieurs noyaux. Celui qui nous intéresse est le LVP (latéral ventral postérieur).
Au niveau du thalamus, on représente le noyau caudé et plus loin le noyau lenticulaire avec le putamen en
dehors et le globe pâle en dedans. Les afférences des corps striés sont des afférences sensitivo-sensorielles
qui vont aller au niveau du LVP du thalamus.
Le pôle récepteur des corps striés, c’est le noyau caudé. L’information va être reçue par le noyau caudé qui va
la transmettre au pôle intégrateur qui est le putamen. Le noyau caudé va cependant envoyer l’information
en modulant le putamen sur le mode inhibiteur. Ensuite le putamen va moduler l’action du pallidum (pôle
effecteur) sur le mode inhibiteur.
Il existe une maladie avec dysfonction des corps striés, c’est la maladie de Parkinson. La maladie de Parkinson
est une dégénérescence acquise du locus niger qui normalement synthétise de la dopamine. Si le locus niger
ne fonctionne plus, on va avoir une perte de la modulation du putamen. Le putamen va hyper inhiber le globe
pâle et on va donc avoir une rareté du mouvement volontaire (akinésie avec une amimie (visage figé)). Il y
aura un problème à l’initiation du mouvement volontaire.
De plus, dans la maladie de Parkinson, il va y avoir une hypertonie involontaire des membres à cause d’une
fonction excessive du tractus reticulo-spinal cranial.
Cours du 23/01/2023 UE8 - Dr Ploteau Iris Léger
Neuroanatomie
Schéma n°1 : Les corps striés
Rappel : Les corps striés sont ceux qui vont coordonner le mouvement dans l’espace.
Rappel : Le rôle du locus niger c’est d’inhiber le putamen et celui du corps de Luys c’est
d’inhiber le pallidum.
La maladie de Parkinson c’est une destruction du locus niger qui sont des voies
dopaminergiques. Si on a destruction du locus niger, on aura le putamen qui va
hyper-inhiber le globe pâle, et on va donc avoir de fausses informations qui vont arriver à
l’olive et au noyau rouge. L’olive va fonctionner de façon complètement anarchique, ce qui
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va donner le 2ème signe de la maladie de Parkinson qui est le tremblement. C’est un
tremblement distal, unilatéral, dit tremblement de repos, qui sera lent et fin.
Tout le long du tronc cérébral, du mésencéphale jusqu’à la moelle allongée, il y a un 3ème
noyau contrôlé par le pallidum, c’est la formation réticulée. Elle est faite de petits noyaux
qui véhiculent l’information de proche en proche.
S’il y a un syndrome parkinsonien et que les voies dopaminergiques sont détruites, il n’y a
plus de modération du putamen. On va avoir un fonctionnement excessif et anarchique du
tractus réticulo spinal crânial qui reçoit son information du globe pâle. Qui dit fonctionnement
anarchique et excessif du tractus réticulo spinal crânial, dit hypertonie plastique. Elle
s’oppose à l’hypertonie spastique (atteinte de la motricité volontaire), dite une hypertonie en
tuyau de plomb.
On aura une hypertonie plastique involontaire des membres au départ et puis à terme du
tronc.
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Le tronc cérébral
Le tronc cérébral est à la jonction entre la moelle spinale et le cerveau, il est intracrânien.
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Le tronc cérébral est composé de 3 parties :
- le mésencéphale (1er tiers)
- le pont = protubérance annulaire
- le myélencéphale = la moelle allongée (dernier tiers)
Puis le mésencéphale passe dans le foramen magnum pour devenir la moelle spinale
(attention il n’y a pas de modification histologique).
Autour, on va avoir la vue antérieure du cervelet avec ses tonsilles. On peut également
mettre en place différents éléments tels que :
- les foramens de Luschka : ils permettent au V.4 de communiquer avec le récessus
latéral
- le plexus choroïde : il permet de synthétiser le liquide cérébro-spinal (ou liquide
céphalo-rachidien → LCR)
- les nerfs crâniens
Pour les nerfs crâniens, il faut savoir que les 2 premiers ne sont pas de réels nerfs crâniens :
le nerf I olfactif et le nerf II optique, ce sont des prolongements de l’encéphale.
Tous les nerfs crâniens vont traverser la base du crâne pour aller sur leur objectif. Ils vont
donc se comporter comme des nerfs périphériques. On va les numéroter en fonction de leur
lieu de sortie au niveau de la base du crâne. On retrouve :
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- le nerf IV trochléaire
- sur le pont :
- le nerf V trijumeau, c’est le grand nerf sensitif de la face, il est très
volumineux, et va se diviser en 3 portions : le V.1 , le V.2 et le V.3. Ce dernier
permettra la motricité des muscles manducateurs.
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Cette vue nous permet de mettre en place le plancher du 4ème ventricule, c’est une fosse que
l’on appelle la fosse rhomboïde. Elle a une forme de losange.
On distingue :
Il y a des petits reliefs au niveau bulbaire : ce sont les stries acoustiques qui interviennent
dans les voies de l’audition.
Puis la fosse rhomboïde va être fermée par une toile appelée toile choroïdienne. Elle
détermine les orifices latéraux que sont les foramens de Luschka et un orifice central qu’est
le foramen de Magendie. Ce dernier va permettre au LCR de sortir des cavités
ventriculaires (où il est synthétisé).
Le nerf IV trochléaire est le seul nerf crânien qui va naître au niveau de la partie postérieure
du tronc.
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Schéma 4 : Vue latérale du tronc cérébral
On le sépare en 3 tiers :
- au dessus : le mésencéphale avec :
- le toit du mésencéphale et le chiasma optique
- la tige pituitaire
- l’hypophyse qui repose dans la selle turcique
- les colliculis supérieurs et inférieurs
- le pédoncule cérébelleux supérieur
- au milieu : le pont = protubérance annulaire qui va jusqu’au pédoncule cérébelleux
moyen
- au tier inférieur : le myélencéphale avec :
- la décussation des pyramides
- l’olive bulbaire
- le récessus latéral du 3ème ventricule
Les nerfs :
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Schéma 5 : vue latérale du crâne
On représente :
- le processus coronoïde
- le processus styloïde
- le processus mastoïde : c’est le relief de l’os temporal
- le méat acoustique externe : c’est la portion osseuse de l’oreille externe
- l’inion : on peut la sentir quand on y passe la main, c’est une protubérance occipitale
externe
- la voûte crânienne = calvaria
- l’orbite
- les os propres du nez
- le maxillaire (avec l’orifice pyramidal du maxillaire)
- la mandibule : c’est le seul os mobile du crâne
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Schéma 6 : vue supérieure de la base du crâne
On représente :
- les sinus frontaux
- l’ethmoïde
- crista galli
- lame criblée de l'ethmoïde
- le nerf I olfactif
- la selle turcique avec ses processus clinoïdes
- l'épine du sphénoïde (situé sous le foramen épineux)
Elle est perforée par différents foramens qui sont des foramen de passage :
- le canal optique, traversé par :
● le nerf II optique
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- le foramen rond, traversé par :
● le nerf V.2
- le foramen ovale
● le nerf V.3
- le foramen épineux
● l’artère méningée moyenne
- le foramen déchiré
● l’artère carotide interne
- le foramen jugulaire :
● en latéral : la veine jugulaire
● en mésial : nerfs mixtes (IX, X et XI)
😁
Après l’effort, le réconfort !
Voilà un jeu spécial dentaire : vous devez retrouver à qui appartient ce sourire
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25/01 Dajean-Trutaud Théo Leroux
La dent temporaire est constituée de 3 stades, dans ce cours on verra seulement les deux
premiers.
Le stade III constituera la résorption physiologique d’une dent.
Quand on extrait des dents au stades I et II, il ne faut pas penser aux petites dents sans ra-
cines comme quand elles tombent mais à celles avec des racines très importantes et cro-
chetées, de plus il faut faire attention au germe de la dent permanente.
C’est pourquoi il faut toujours penser à l’anesthésie, qui est la même que celle pour un adulte.
La prof rappelle l’importance de l’anesthésie car l’image que l’enfant va se faire du dentiste va
rester graver en lui pour le restant de sa vie.
Les dents temporaires sont présentes pendant un temps limité dans la cavité buccale mais des
gens peuvent rester jusqu’à 35-40 ans, à cause d’agénésie, avec une absence de la dent perma-
nente ou alors la dent qui reste incluse.
Ce qui a fait dire pendant longtemps qu’il ne fallait pas soigner les enfants car de toutes
manières les dents temporaires vont finir par tomber.
Mais ces dents temporaires nous sont indispensables.
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On peut bien sur trouver des caries sur les dents temporaires, une dent mais aussi bien plus ce
sera donc des polycaries.
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On insiste de plus en plus sur le fait de conseiller, d’expliquer, de prévenir les gens contre les caries
et autres sans être intrusif et pas de manière dictatoriale en rabâchant car sinon le message aura
du mal à passer auprès des parents.
La prof nous parle d’une patiente qu’elle a eu dans son cabinet en juin où l’enfant devait
rentrer à l’école en septembre et souffrant de polycaries. La seule solution était d’extraire ce qu’il
restait de dents mais la mère s’étant habituer n’avait pas remarqué à quel point son enfant avait
de délabrement et pratiquement plus de dents du tout.
Il faut connaître ces dates pour savoir si on peut extraire une dent ou pas ou regarder pour dé-
tecter les anomalies de structures de la dent et le relier à un élément de formation de la dent.
On observe des dates de formation, de minéralisation, d’éruption et d’exfoliation.
En ce qui concerne les normes d’éruption à 6 mois près on est encore bons !
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Sur les radiographies panoramiques on voit le bloc de dents temporaire et sous les apex, les défi-
nitives et la 1ere molaire permanente qui elle ne remplace aucune dent, comme la deuxième.
On voit aussi les lésions carieuses amélo-dentinaires qui débutent sur les molaires 84 et 85.Faire
très attention à la pathologie de la furcation car infection peut venir et peut former une tache
et toucher des améloblastes pendant la formation de l’émail de la dent permanente et embêter
pour la production et qualité de l’email et cela pourra créer des taches jaunâtres à la surface de
la dent au niveau de l’émail.
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La dent temporaire a trois stades différents (différences histologiques) et pour chaque stade on
aura une thérapeutique différente et adaptée.
Le stade I est la formation.
Le stade II est la stabilité.
Le stade III est la résorption physiologique.
Contrairement à la dent permanente qui a deux stades soit mature ou immature à chacun sathé-
rapeutique.
I) Le stade I de formation
C’est à partir du moment où la racine est complètement formée à la résorption cliniquement déce-
lable.
Tout cela dure environ 3 ans à plus ou moins 6 mois près.
La physiologie du stade II est proche de celle de la dent permanente mature.
Sur l’image on peut voir de la racine est formée, apex fermés et la dent mature dans ses tissus
durs et pulpaires.
On observe des canaux pulpo-parodontaux, qui sont des voies importantes de propagation de
l’infection, ces canaux qui relient la pulpe au parodonte peuvent être parfois assez nombreux.
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C’est à cause de ces canaux qui existent dans le tissu dentinaire et cémentaire de ces racines des
dents temporaires que peuvent venir les infections au niveau des zones inter- radiculaires
comme vu tout à l’heure à la radio.
On voit entre les racines le germe de la dent permanente, en ce qui concerne les molaires. Alors
que pour les dents monoradiculés comme les incisives, le germe de la permanente sera en palatin
ou en linguale, c’est pourquoi l’apex des dents temporaires sera courbés vers
l’avant.
On peut penser que le petit bout qui sort est le germe mais ça peut
être l’apex recourbé qui ressort en vestibulaire car poussépar le
germe.
! Faire attention avec les canines car elles peuvent être en retard par rapport à la chute, mais la
permanente est plus grosse, plus blanche et surtout la pointe canine qui sera bien aiguisée et
pointue contrairement à la temporaire où elle est usée, abrasée !
On peut utiliser la radio pour voir si le germe est présent sous la dent ou non.
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On a une physiologie proche de celle de la dent permanente. Donc on peut moins demander à la
pulpe que pour le stade 1
BUT : conserver la dent en place, à l’aide de soins conservateurs et traitements endodontiques.
On peut moins demander à la pulpe si elle été atteinte ici, contrairement au stade I où onavait
un fort potentiel réparateur.
Particularité d’une dent au stade II, quand les apex vont être fermés :
(Savoir ce qui est sur le schéma mais aussi quelque petites précisions)
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Pathologie de la furcation :
C’est une complication infectieuse locale (au niveau de la dent et de la zone inter-ra-
diculaire), participation parodontale, lyse os inter radiculaire.
On peut voir des résorptions des racines des dents temporaires.
Ces pathologies peuvent être causés par des caries qui passent par l’émail, la dentine puis at-
teinte pulpaire, nécrose de la pulpe et finalement participation parodontale par les canaux.
On peut voir un germe qui va devoir être extrait pour arrêter le développement infectieux.On
extrait la dent et voit donc un granulome ou un kyste qui s’est installé, prenant la placedu tissu
osseux.
! Penser à bien regarder les dents et le vestibule que ce soit pour les dents temporaires oupour
les permanentes !
Reconstitution coronaire sur la 85 qui touche l’émail et la dentine et rien en vestibulaire ducôté
droit.
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Mais de l’autre côté au niveau vestibulaire on peut observer une parulie, c’est un abcès,
complication locale on voit un traitement sur radio qui a touché l’email, la dentine et la
pulpe mais quand bien même l’infection a continué à se développer.
Il y a une résorption des racines et une perte du tissu osseux causé par cette parulie.
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25/01 Dajean-Trutaud Théo Leroux
On peut voir la distance qui sépare la pulpe de la surface amélaire pour une 1ère molairetempo-
raire en distale on a 2mm, ce qui est très peu.
On voit également une pulpe très bien la pulpe et les canaux très larges.
Les apex sont divergents pour avoir le développement du germe entre les racines pour lesmo-
laires, en-dessous pour les canines et en palatin ou linguale pour les incisives.
Ces dents peuvent souvent être impactées par des traumatismes ou des caries.
Apex dirigé en vestibulaire pour les apex des incisives supérieures avec les germes en palatinet
pour les incisives inférieures avec les germes en linguale.
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CA VIT ICI
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
Pathologies ophtalmologiques
I- Anatomie de l’œil
1
25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
Vue de face on trouve le canthus interne et le canthus externe. La paupière supérieure est
délimitée par le pli palpébral supérieur et la paupière inférieure est délimitée par le pli
palpébral inférieur. La caroncule, puis le bord libre : c’est la jonction de la partie cutanée où
on va avoir l’implantation des cils et la partie conjonctive. Le pli semi-lunaire est un repli de
conjonctive. On a deux types de conjonctive : la conjonctive palpébrale et la conjonctive
bulbaire.
Sous la peau on retrouve les muscles comme le muscle orbiculaire qui permet la fermeture
des paupières. Derrière on a le tarse, il s’agit d’un cartilage qui donne aux paupières leur
tonus et leur rigidité. Cela est commun entre les deux paupières : supérieure et inférieure.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
Les larmes sont secrétées par la glande lacrymale. Ensuite elles sont évacuées par les méats
lacrymaux supérieur et inférieur entre le bord libre et le canthus interne. Les deux petits
canalicules se rejoignent dans un canalicule commun qui se jette dans le sac lacrymal. Le sac
lacrymal va s’aboucher dans le nez sous le cornet inférieur par le canal lacrymo-nasal.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
V – Voies visuelles
Au-delà de l’orbite on a le nerf optique qui va se prolonger jusqu’au cerveau. Les fibres
optiques qui tapissent la rétine se réunissent au niveau du nerf optique. L’hémichamps
temporal de l’œil va regarder la partie nasale du champ visuel et inversement l’hémichamps
nasal va regarder la partie temporale du champ visuel. C’est aussi inversé pour supérieur et
inférieur.
Quand on a une atteinte au niveau du nerf optique : c’est toute la vision de l’œil et d’un seul
œil qui va être atteinte.
Le nerf optique décusse au niveau du chiasma optique : la partie nasale de l’œil gauche et la
partie temporale de l’œil droit vont se retrouver du coté du même hémisphère. Et
inversement pour l’autre œil. On a un hémichamp pour chaque œil quand on va être au-delà
du chiasma optique. Une atteinte du tractus optique ou des radiations optiques ou du cortex
occipital va donner une hémianopsie latérale homonyme qui peut être limitée à un quadrant
supérieur ou inférieur.
VI – Examen clinique
On commence par faire lire le patient pour déterminer son acuité visuelle : là on teste la
fonction fovéolaire principalement. Ensuite on examine le segment antérieur de l’œil avec
notre lampe à fente et quand on interpose une lentille entre notre faisceau lumineux et
l’œil du patient ça permet d’aller voir la rétine.
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- Episclérite œil rouge sans douleur et sans baisse de vision, pas très grave et ça
passe tout seul
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I – Uvéites antérieures
Les uvéites entraînent de l’inflammation : dépôt de cellules inflammatoires à la face
postérieure de la cornée. Des cellules qui normalement « flottent » dans la chambre
antérieure sédimentent. L’inflammation entraine des synéchies : c’est l’iris qui vient
s’accrocher à la surface antérieure du cristallin, ça donne un hypopion c’est un dépôt de
cellules inflammatoires, qui est fait de pus. L’uvéite nécessite un bilan pour rechercher des
maladies inflammatoires, auto-immune ou sexuelle
- Baisse de vision
- Œil rouge
- Œil douloureux
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
La cataracte
La cataracte c’est l’opacification du cristallin partielle ou totale. La cataracte touche surtout
les personnes âgées. Le cristallin avec l’âge va devenir de plus en plus rigide : presbytie
(perte de l’accommodation et de la vision de près, ça touche tout le monde à partir de 45
ans, nécessite des lunettes) . Le cristallin va aussi s’opacifier avec le temps, il va devenir plus
blanc et ça va entraîner pour le patient une baisse de vision( surtout en vision de loin), une
altération de la vision des couleurs. Le patient est gêné par la lumière (photophobie). Avec
l’âge le cristallin peut aussi grossir.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
DMLA atrophique :
L’atrophie entraine une disparition des photorécepteurs (des neurones visuels) et donc la
perte de vision dans la zone atrophiée.
On a deux principaux produits pour le traitement. Dans le vitrée on fait une injection entre 3,5 et
4mm (pas injectée plus loin sinon risque de toucher la rétine) ça se fait sous anesthésie locale
par gouttes, on met peu de produit : 0,5mL agit au moins 1 mois, chez d’autres patients agit 3
mois. On fait des injections jusqu’à que ce que le produit arrête d’agir, donc la fréquence
d’injections dépend des patients. C’est un traitement qui dure des années. On désinfecte bien
avant.
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B- Le décollement de la rétine
La rétine est le tissu qui recouvre la partie postérieure de l’œil. C’est
un tissu très fin qui peut se déchirer. Plus la rétine est fine, plus elle se
déchire facilement. C’est très à risque chez les patients très myope++.
Le décollement de rétine (DR) est une urgence chirurgicale
ophtalmologique. C’est une séparation entre la rétine sensorielle et l’épithélium pigmentaire
- Tractionnel:
o Dû à une traction exercée par un tissu prolifératif fibreux, notamment en cas
de rétinopathie diabétique.
- Exsudatif :
o Le plus souvent secondaire à une pathologie inflammatoire ou tumorale de la
choroïde ou à une rupture de la barrière hémato rétinienne. Le liquide sous-
rétinien est alors riche en protéines et de forte densité.
Facteurs de risque :
– âge supérieur a 50 ans
– myopie forte
– antécédent chirurgical oculaire (cataracte, vitrectomie)
– contusion oculaire
– existence de lésions de fragilité rétinienne périphérique (Dégénérescence palissadique)
– décollement de rétine dans l’œil controlatéral
– antécédent familial de décollement de rétine.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
Un DR peut survenir dans le 2ème œil dans 10 % des cas, dans un délai inférieur a 3 ans.
Incidence : 1 cas pour 10 000 par an
Traitement :
Le traitement est chirurgical et urgent (<48h si macula non décollée / < 5 jours si macula
décollée) .
Chirurgie de vitrectomie avec cryoapplication des déhiscence et tamponnement interne par
gaz expansif.
Il y a des vaisseaux au niveau de la rétine et ces vaisseaux comme tous les autres peuvent se
boucher.
L’occlusion artérielle, c’est l’équivalent d’un AVC de l’oeil, la rétine est toute blanche, c’est
parce qu’elle est ischémiée. Le pronostic visuel est beaucoup plus mauvais, plus profond et
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
plus grave. Le patient récupère si ça dure moins de 30min si ce n’est pas revascularisé à temps
on a une perte de vision définitive. Urgence neurovasculaire.
On fait le même bilan pour un patient en neurologie pour un AVC qui est paralysé d’un
hémicorps. Ce n’est « que l’oeil » mais c’est la même chose et ils ont un risque de faire AVC
cérébrale plus important dans les suites, donc on doit les prendre en charge de la même
façon.
D- Pathologies infectieuses
On peut aussi avoir des infections au niveau de la rétine : la toxoplasmose est le cas le plus
fréquent. On peut voir des cicatrices de toxoplasmose : si c’est périphérique, les patients
vont faire une toxoplasmose sans s’en rendre compte, mais si ça atteint la macula cela
entraine des problèmes de vision plus problématique.
La syphilis : C’est une inflammation de la rétine aussi qui guérit très bien avec un traitement
antibiotique.
Herpès : C’est catastrophique, l’herpès entraine des nécroses avec des hémorragies, c’est
blanc ischémique. Cela entraine des occlusions des vaisseaux donc des nécroses rétiniennes
étendues avec un gros risque de décollement de rétine. Tout patient, qui a un herpès sur la
cornée ou une uvéite s’il y a un herpès ou un zona ophtalmique, doit absolument avoir un
examen ophtalmologique qui comprend un fond d’œil pour éliminer ces maladies.
On peut aussi avoir des uvéites. Il existe des uvéites antérieures et postérieures.
Uvéites postérieures : vaisseaux inflammatoires qui perdent leur perméabilité, cela crée un
œdème au niveau de la rétine, baisse de vision. Cela peut être en lien avec la sclérose en
plaques, la sarcoïdose ou seulement en lien avec des inflammation locales.
Le diabète, c’est insidieux, les patients ne s’en rendent pas compte avant que ça dégénère
complètement. Le diabète entraîne une altération des vaisseaux qui se bouchent partout
dans l’organisme (c’est pour cela que les patients ont des pb au niveau des jambes, des
reins). Ils peuvent avoir une altération des vaisseaux au niveau de la rétine : cela crée des
dépôts, des hémorragies. Le patient peut avoir des décollements de rétine tractionnel, des
œdèmes au niveau de la macula qui entraînent une baisse de vision. Le patient peut aussi
avoir une ischémie avec tous les vaisseaux qui se bouchent. Le patient peut aussi être à
risque pour le glaucome.
E- Maladies génétiques
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
Rétinopathies pigmentaires : avec des dépôts pigmentés qui entraînent une cécité pour laquelle
on n’a pas forcément de traitement sauf chez certains patients qui ont une mutation bien
connue chez qui on a pu développer des thérapies géniques.
- Le glaucome chronique
Il s’agit de la maladie la plus fréquente, qui touche une large partie de la population. C’est
une maladie dense, progressive qui va abimer petit à petit le nerf optique. C’est souvent
associé à une tension oculaire élevée. Cela entraîne une diminution progressive du nombre
de fibres optiques. D’abord il y a une perte du champ visuel périphérique , puis si on ne fait
rien cela peut avancer progressivement vers le centre.
Triade clinique :
o Hypertonie oculaire : dépend de l’épaisseur de la cornée. Plus la cornée est
épaisse plus la tension est haute. Généralement, on dit qu’une tension est
anormale si elle est supérieure à 21mm de Hg, mais cela dépend des yeux.
o Excavation papillaire
o Altération du champ visuel
Deux méthodes pour mesurer la tension : le petit jet d’air et l’aplanation d’un petit cône sur
l’oeil.
Excavation glaucomateuse :
Sur cette photo on observe les fibres optiques. Il
faut les imaginer comme des spaghettis dans un
verre :
Si on a un grand verre pour la même quantité de
spaghetti ils vont s’étaler
Si on a un petit verre ils vont plus se regrouper
L’excavation va donc déprendre de la taille du nerf
optique.
Cependant on a des signes d’alerte d’anormalité :
Si on voit que le nerf optique s’amincit c’est qu’on a une perte de fibres optiques.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
- Le glaucome aigu
Le glaucome aigu n’a pas du tout le même mécanisme. C’est dû à la fermeture de l’angle où
s’évacue l’humeur aqueuse entre la cornée et l’iris. Il ne doit pas être confondu avec le
glaucome chronique, dit « à angle ouvert ». Généralement on observe cela chez les
personnes âgées qui vont avoir un gros cristallin sur un petit œil (patients hypermétropes),
son cristallin va prendre trop de place et va venir boucher l’angle la tension monte de
façon brutale.
Le patient a mal, l’œil est rouge, la vision baisse. Il n’y a quasiment plus de place entre l’iris
et la cornée.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
La cause peut aussi être ischémique : les petits vaisseaux près du nerf optique qui se
bouchent. Souvent chez les personnes âgées qui des facteurs de risque cardio-vasculaires en
général ou bien associé à une maladie de Horton. On a une atteinte du champ visuel par
ischémie du nerf optique
Les causes neurologiques peuvent être détectées par des anomalies au niveau du nerf
optique :
- Œdème capillaire bilatéral : on peut suspecter une hypertension intracrânienne :
que soit une tumeur, une thrombose veineuse ou un hématome cérébral.
Tout atteinte cérébrale qui passe par les voies visuelles peuvent entraîner une atteinte
du champ visuel.
Ectropion : la paupière se retourne en dehors. Larmoiement, le globe oculaire n’est plus très
bien protégé donc irritation
Ptosis : chute des paupières, cela peut être congénitale ou lié au relâchement des tissus avec
l’âge. Il existe des causes plus graves aussi : paralysie du nerf III qui relève la paupière,
maladie qui entraîne des faiblesses musculaires (myasthénie) , paupières inflammatoires
Herpès palpébrales (ou zona) : infection à traiter pour éviter les surpressions oculaires.
Les voies lacrymales peuvent être sténosées, et peuvent s’infecter c’est ce qu’on appelle une
dacryocystite aigue. Cela nécessite des traitements antibiotiques et une chirurgie pour
reperméabiliser les voies lacrymales. On n’opère jamais dans l’urgence, on attend la fin de
l’infection, on opère toujours à froid.
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25/01/2023 UE 7 – Fonctions oro-faciales Laura MARIANI
I- Pathologies de l’orbite
On peut avoir des infections ou des inflammations qui peuvent être soit en avant du septum
(moins grave), soit en arrière du septum (plus grave car le nerf optique va être comprimé
dans l’orbite inextensible) .
Traitement ATB et parfois drainage nécessaire.
Cellulite orbitaire : la première cause c’est la sinusite, elle peut-être aussi causée par des
infections dentaires.
Cellulite antérieure : on la traite avec des antibiotiques et ça va mieux.
Cellulite postérieure : c’est beaucoup plus ennuyeux parce qu’il a le nerf optique et les muscles
donc les patients n’arrivent plus à bouger l’oeil.
(encore une fois.. preneur de l’année dernière)
NB : la prof ne décide pas la forme de ses questions... l’année dernière on lui a demandé de
faire des QCM
16
Dr SERISIER-25/01-UE14.1 Les céments MASSON Marie-Ber9lle
I) Défini(on
II) Classifica(ons
En médecine, il existe des classifications pour tout donc pour les céments aussi...
● le cément primaire = cément qui se forme sur le manteau den9naire radiculaire jusqu’à la
mise en fonc>on de la dent, avant la mise en fonc>on de la dent (càd jusqu’à sa mise en
occlusion)
● le cément secondaire = cément qui se forme sur le manteau dentinaire radiculaire après la
mise en fonction de la dent. La formation de ce cément secondaire est continue durant
toute la vie. (Voir cours rhyzagenèse).
1
B. Classifica9on en fonc9on de la propor9on rela9ve des fibres présentes dans le
cément
1-Fibres extrinsèques :
Rappels: Les fibres
extrinsèques sont des fibres de
collagènes minéralisés. Elles
sont secrétées par les
fibroblastes. Elles sont
orientées perpendiculairement
à la surface du cément et sont
en conEnuité avec les fibres du
ligament parodontal.
2-Fibres intrinsèques :
Rappels: Les fibres
intrinsèques sont des
fibres et fibrilles de
collagène minéralisées.
Elles sont parallèles à la
surface du cément. Elles
sont sécrétées par les
cémentoblastes et font
parEe de la matrice
cémentoïde.
Selon ceae deuxième classifica9on, le cément est classé selon le type de fibres (intrinsèques
ou extrinsèques) majoritaire.
2
Il faut donc dis9nguer :
àLe cément à fibres extrinsèques (FE), dont les fibres extrinsèques représentent plus de la
moi>é des fibres du cément.
àLe cément à fibres intrinsèques (FI), dont les fibres intrinsèques représentent plus de la
moi>é des fibres du cément.
Il faut dis9nguer :
● Le cément cellulaire (CC) qui con>ent
des cémentocytes
3
Les classifications en fonction de la proportion relatives des fibres et en fonction de la
présence ou non de cémentocytes sont toujours mixées.
Ces différents types de céments peuvent se superposer, de façon aléatoire, au niveau des
2/3 apicaux d’une racine, c’est ce que l’on appelle le cément mixte stratifié (CMS) car
composé de strates de céments différents.
4
III) Propriétés physiques
La perméabilité est variable en fonction du type de cément présent : le CAFE et le CAFI sont
imperméables mais le CCFI est perméable (présence de cémentoplastes qui communiquent
entre eux par des canalicules). En fonction de sa composition en CAFE, CAFI ou en CCFI, le
CMS est plus ou moins perméable.
Du fait des canalicules fermés en profondeur, la perméabilité du CMS est plus importante
en surface que dans les couches profondes et elle diminue avec l’âge.
Lorsque le cément est en contact avec la plaque dentaire (maladie parodontale), les
bactéries peuvent pénétrer dans le cément perméable, il sera infectée.
La composition chimique proposée ici a été calculée à partir des prélèvements obtenus en
grattant toute la longueur de la racine d’une dent. Elle correspond donc à la composition des
différents types de céments mélangés (on a fait une moyenne de la composition des
différents types de céments)
5
-Protéines non collagéniques :
● phosphoprotéine : BSP, ostéopontine, ostéonectine, ostéocalcine
● Glycoprotéines : Fibronectine et tenascine (interface LAD)
● Protéoglycanes: Décorine et biglycane
● Protéines d’adhésion du cément (CAP)
● facteur de croissance dont la cementum growth factor (CGF) qui est spécifique du cément
-Eau 15%
6
Aspect de la surface du cément au niveau
cervical :
Mise en situation : Si on ne se brosse pas les dents, les bactéries de la plaque dentaire
adhèrent au niveau de l’émail du collet des dents et agressent le cément. Les bactéries
produisent des enzymes protéolytiques vers le ligament gingival. Très rapidement, les fibres
du ligament gingival, formées de collagène non minéralisé, vont être détruites par ces
enzymes. De plus, la présence des bactéries crée une inflammation qui entraîne aussi la
destruction du collagène. Les bactéries vont pouvoir migrer vers la surface du cément où elles
trouvent alors un terrain extrêmement favorable car elles vont pouvoir coloniser les espaces
entre les émergences des fibres mais aussi pénétrer dans chaque interstice de l’aspect
piqueté de la surface. Puis, cette plaque dentaire se minéralise et forme du tartre. Le tarte
sera intimement intriqué avec le cément cervical. C’est pour cela que l’on utilise des ultrasons
pour faire un détartrage. Car les ultrasons permettent au tartre de se détacher de la surface
de la racine. (Cette partie en italique n’a pas été exactement dite par Mr SERISIER mais je l’ai
quand même laissée car elle est sur le diapo avec commentaires sur MADOC donc je pense
qu’elle est à savoir)
7
b) Les cémentoblastes
3-Jonc9on émail/cément
La jonc9on émail/cément forme le collet anatomique de la dent. D’une façon générale,
l’émail de la couronne est en surplomb par rapport au cément car la couronne est plus large
que la racine.
8
La jonc9on émail/cément est festonnée avec des festons anarchiques, certains sont dirigés
vers la racine et d’autres vers la couronne.
Ceae jonc9on est très hétérogène, variable sur une même dentàdifférents types de
jonc9on peuvent cohabiter sur une même dent.
b) Jonc9on discon9nue
Par endroit au niveau du collet anatomique, on peut voir du cément sur l’émail, c’est du
cément coronaire. C’est un cément qui ne contient ni fibres ni cellules => Cément
9
Acellulaire Afibrillaire (CAA). Il se forme pendant la formation des dents (origine
embryologique encore inconnue) et il est rare.
10
1-Surface du cément du 1/3 apical
11
c) Les cémentoclastes
12
-qu’il n’y a pas de cémentoclaste, ni de
lacune de résorption en surface du
cément -que la proportion
de fibres intrinsèques du CMS est plus
faible que dans le cément apical
(autour de 60% au lieu de 80 à 90% au
niveau apical).
D. Cément inter-radiculaire
Le cément inter-radiculaire
correspond au cément entre les
racines. Il est composé de CMS.
B. Rôle du CMS
13
d’affaissement de la hauteur de l’étage inférieure de la
face (distance nez- menton) car les dents continuent
leur éruption. Par exemple, lorsque l’on use 1 mm de
dent au niveau des cuspides, 1mm de cément se forme
au niveau de l’apex. La longueur de la racine va
augmenter.
A. Anomalies
14
B. Pathologies
Voici des exemples de pathologie du cément :
-Cément visible en bouche lié au vieillissement qui s’est carié (les zones noires sont des
caries arrêtées (voir cours carie de la dentine). L’OMS ne recommande plus le brossage 3 fois
par jour mais 2, pour éviter l’usure des dents surtout chez les personnes âgées.
-Maladie parodontale : du tartre est venu se mettre sur le cément cervical, les bactéries
détruisent le système d’attache et le tissu osseux, ce qui permet au tartre et aux bactéries de
migrer le long de la racine en direction de l’apex. Un simple détartrage ne suffit plus. Le
traitement consiste à décoller la gencive, éliminer la gencive malade et le cément infecté, «
gratter » la racine pour éliminer le cément que l’on sait infiltré de bactéries. La cicatrisation
chez les fumeurs est difficile, pas facile non plus chez les personnes avec une mauvaise
hygiène. Une fois les dents soignées, la progression de la lésion en direction apicale sera
stoppée mais la racine de la dent restera, malgré tout, visible en bouche.
15
Bisous et bon courage ;))
16
25/01/2023 - UE 14 - Renard
Le ligament alvéolo-dentaire (LAD)
Introduction
Objectifs pédagogiques : utiliser les connaissances fondamentales pour répondre aux questions
cliniques.
I – Définitions et généralités
Titre : Coupe histologique décalcifiée colorée d’une dent in situ, observée en microscopie
photonique en lumière normale
1
Titre : Coupe histologique décalcifiée colorée d’une dent in situ observée en microscopie
photonique en lumière normale
La largeur du LAD varie de 0,15 à 0,38 mm, sa partie la plus fine se situe au niveau du tiers
moyen de la racine.
La largeur moyenne est de 0,21 mm entre 11 et 16 ans, de 0,18 mm entre 32 et 52 ans et de
0,15 mm entre 51 et 67 ans.
Vous aurez remarqué que la largeur moyenne diminue avec l’âge !!
Cette coupe histologie décalcifiée colorée d’une dent in situ (=montrant la dent et son
parodonte). On peut voir que le LAD se situe entre la dent et l’os alvéolaire et qu’il fait le tour
complet de la dent.
Radiographie :
Le ligament alvéolo dentaire est visible sur une radiographie, c’est l’espace radioclair (noir) que
l’on observe le long de la ou des racines des dents.
Le LAD est constitué de 6 types cellulaires et d’une matrice extra-cellulaires (MEC). Nous allons
dans un premier temps décrire les cellules, puis nous décrirons la MEC
A. Les cellules
2
1. Les fibroblastes
• Les principales cellules du LAD sont les fibroblastes (elles représentent 25% du volume
tissulaire). Bien que toutes ces cellules se ressemblent au niveau microscopique, des
populations cellulaires hétérogènes existent entre différents tissus conjonctifs et également au
sein d'un même tissu conjonctif.
• Les fibroblastes sont responsables de la synthèse de tous les éléments de la Matrice
Extracellulaire (MEC).
• Dans le cas du LAD, les fibroblastes sont caractérisés par une capacité à atteindre un taux
exceptionnellement élevé de renouvellement des protéines dans le compartiment
extracellulaire, en particulier le collagène. Ce taux de renouvellement est lié à la forte
destruction des fibres du LAD pendant les repas, au cours des cycles masticatoires ou en
présence de parafonctions (grincements des dents ou bruxisme)
• Les fibroblastes sont alignées dans la direction des fibres du LAD.
3
-Les fibroblastes ligamentaires ont également un cytosquelette bien développé avec un
réseau d'actine particulièrement important. La présence de ce réseau d’actine important
est lié aux exigences fonctionnelles de ces cellules en termes de changement de forme et
de migration (toujours en lien avec les contraintes sur les fibres liées à la mastication).
-Les fibroblastes ligamentaires présentent également des contacts fréquents de cellules à
cellules de types adhérentes et des jonctions GAP.
1) La contractilité
4
2) Renouvellement cellulaire très lent
Bien qu'il y ait un renouvellement rapide du collagène par les fibroblastes parodontaux, leur
renouvellement cellulaire lui est très lent. En effet, dans des conditions normales, ces cellules
sont activement engagées dans le métabolisme des protéines pour l'homéostasie du LAD, plutôt
que dans la prolifération (elles ne peuvent pas tout faire en même temps).
Les fibroblastes sont aussi impliqués dans l’homéostasie tissulaire du LAD, ils synthétisent et
dégradent tous les éléments de la matrice extracellulaire. Cette synthèse et cette dégradation
peuvent se faire simultanément.
- Le renouvellement du collagène nécessite que les éléments à éliminer soient phagocytés
- Plus le renouvellement de la MEC est rapide, plus les fibroblastes doivent internaliser des
fibrilles de gros volume.
Le stress mécanique est un stimulus important pour la production de matrice extracellulaire par
les fibroblastes ; le stress répétitif auquel est soumis le LAD contribue probablement aux taux
élevés de renouvellement du collagène dans ce tissu. Ce renouvellement rapide des composants
de la matrice permet au LAD de s'adapter aux exigences des mouvements fonctionnels des dents
(Cf partie sur les fonctions du LAD).
5
Dégradation intracellulaire de fibrilles de collagènes pas les fibroblastes :
A : Ingestion des fibrilles de collagène intracellulaire
B : Formation du phagosome
C : Fusion initiale des lysozomes avec le phagosome contenant la fibrille
D : Structure lysosomale dense à un stade avancé de destruction du collagène
Les fibroblastes du LAD situés à proximité du cément sont responsables de la synthèse des fibres
extrinsèques du cément et ceux situés à proximité de la paroi alvéolaire sont responsable de la
synthèse des fibres de SHARPEY (Voir cours Tissu osseux).
6
5) Rôle dans la réponse immunitaire
Les fibroblastes jouent aussi un rôle dans la réponse inflammatoire via la production de
molécules spécifiques :
L’IL-1, l’IL-6,L’IL-8 sont des cytokines pro-inflammatoire qui vont attirer des cellules immunitaire
sur le site de l’agression.
La MMP-13 est une métalloprotéinase, c’est une enzyme capable de dégrader les molécules de
collagène.
La cycloxygénase 2 (Cox 2), enzyme qui catalyse l’acide arachidonique en prostaglandine et
thromboxane (pro-inflammatoires).
Les VEGF et TGF-β1 sont des facteurs de croissance.
Les fibroblastes participent aussi au remodelage osseux via leur capacité à sécréter les molécules
RANK-L et ostéoprotégérine (OPG).
Ce tandem est majoritairement produit par les ostéoblastes, mais dans le LAD les fibroblastes
influencées par les contraintes mécaniques sont aussi en capacité d’influencer le remodelage
osseux. Nous décrirons le remodelage osseux et le rôle de ces molécules dans le cours sur le
tissu osseux.
Titre : Coupe décalcifiée colorée d’une dent in situ observée en microscopie optique en lumière
normale
7
Les fibroblastes ne sont pas les seules cellules présentes dans le ligament alvéolo dentaire. On y
retrouve les cémentoblastes. Ces cellules sont responsables de la synthèse de la matrice
cémentoïde. Ils peuvent être unipolaires et rester en surface de la matrice cémetoïde qu’ils
sécrétent à la surface du cément ou ils peuvent être multipolaires et se transformer en
cémentocytes inclus dans le cément cellulaire.
Sur cette coupe décalcifiée colorée d’une dent in situ observée en microscopie optique en
lumière normale. Nous pouvons observer la dentine (D), le cément (CAFE), un cémentoblaste
unipolaire présent dans le LAD à la surface du cément (CB), un fibroblaste (FB), les fibres
extrinsèques du CAFE (FE) et les fibres du ligament alvéolodentaire (FLP) (On note l’orientation
des fibroblastes le long des fibres du LAD).
Des cémentoclastes peuvent être présents dans le LAD à la surface du cément apicale (voir cours
Cément)
Titre : Coupe décalcifiée colorée d’une dent in situ montrant le ligament alvéolo dentaire (LAD)
8
De l’autre côté du LAD, sur la surface osseuse, des ostéoblastes et des ostéoclastes sont
présents. Les ostéoblastes sont responsables de la synthèse de la matrice ostéoïde. Ils sont
multipolaires et se transforment en ostéocytes de la paroi alvéolaire.
Des ostéoclastes sont présents dans le LAD à la surface du tissu osseux face aux lacunes de
résorption. Les ostéoblastes et les ostéoclastes participent au remodelage physiologique du tissu
osseux. En fonction des zones de l’alvéole observées, il y aura plus ou moins d’ostéoclastes (voir
cours tissue osseux).
Sur cette coupe décalcifiée colorée d’une dent in situ montrant le ligament alvéolo dentaire
(LAD). Nous pouvons observer le cément (C), La paroi alvéolaire (PA), un cémentoblaste à la
surface du cément (CB) et un ostéoblaste à la surface de la paroi alvéolaire (OB).
A l’état sain, des cellules immunitaires sont présentes dans le ligament alvéolo- dentaire, dans le
tissu ou dans les vaisseaux sanguins.
On retrouve des macrophages, des mastocytes et des polynucléaires neutrophiles. Ces cellules
sont impliquées dans la réponse immunitaire innée.
Des lymphocytes B et T peuvent aussi être retrouvés, ces cellules sont impliquées dans la
réponse immunitaire adaptative et mémoire.
9
Ce sont des cellules dites sentinelles.
Elles sont mobilisables en cas d’agression bactérienne ou de signaux de dangers comme les
contraintes mécaniques excessives qui induisent une réponse inflammatoire.
Les processus de réponse immunitaire sont similaires à ceux des autres tissus (elle sera détaillée
en DO3).
L’activation excessive de la réponse immunitaire pourra être à l’origine de destruction tissulaire
ligamentaire et osseuse. L’homéostasie tissulaire n’est alors plus respectée.
10
Comme la pulpe dentaire, le LAD est aussi une source de cellules souches pluripotentes (PDLSCs)
(moins engagées dans la différentiation que les cellules mésenchymateuses indifférenciées). Le
LAD représente une source de cellules souches facilement accessibles.
Elles expriment des marqueurs de surface spécifiques CD73, CD90 et CD105. Elles experiment
surtout la protéine 𝛂−𝐒𝐌𝐀 (𝐚𝐥𝐩𝐡𝐚 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐮 𝐦𝐮𝐬𝐜𝐥𝐞 𝐥𝐢𝐬𝐬𝐞).
Leur rôle dans le LAD est de fournir une réserve de cellules capables de migrer vers le site lésé
et se différencier en différents types cellulaires en fonction des besoins.
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• Certains pensent qu'elles forment un réseau autour de racines qui s'interconnectent
éventuellement avec l'épithélium de jonction (nous décrirons cet épithélium spécifique du
parodonte dans le cours sur la muqueuse gingivale)
• Photo de droite reconstitution mathématiques de la présence de cellules épithéliales à la
surface du cément.
• Le rôle de ces cellules n’est pas encore bien clair :
- Ces débris épithéliaux joueraient un rôle dans le maintien parodontal et présenteraient
un compartiment de cellules souches capables de donner naissance à de nombreux types
de cellules, sinon tous ceux trouvés dans le parodonte.
- Elles participeraient au maintien de la largeur ligamentaire
- Elles protègeraient aussi de l’apparition de résorption radiculaires (pertes dentaires liées
à la présence d’odontoclastes, ces pertes sont physiologiques dans le cas de la résorption
des dents lactéales pour permettre l’arrivée des dents permanentes. Il arrive parfois que
ces résorptions apparaissent au niveau des racines des dents permanentes, ces lésions
sont alors pathologiques et souvent associées à des lésions d’origine inflammatoire ou
des traumatismes au niveau du LAD).
Titre : Coupe d’une dent in situ décalcifiée colorée, montrant des débris épithéliaux de Malassez à
proximité du CAF
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B. La matrice extracellulaire
Après avoir vu les cellules, nous allons maintenant décrire les éléments de la Matrice
extracellulaire (MEC) qui composent le LAD. Nous décrirons les fibres de collagène dans un
premier temps puis dans un second temps les éléments non collagéniques.
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Sur l’image, on aperçoit des faisceaux de collagène coupés transversalement observés au
ME.
1. Le groupe des fibres crestales sont les fibres les plus cervicales du LAD (juste
en dessous du ligament gingival). Elles partent de la crête alvéolaire (portion de la
paroi alvéolaire la plus cervicale) vers le cément en direction cervicale. Elles
s’opposent à l’extraction de la dent.
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2. Le groupe des fibres horizontales, juste en dessous des fibres crestales
sont comme leur nom l’indique orientées horizontalement entre la paroi
alvéolaire et le cément. Elles s’opposent à la rotation de la dent.
3. Le groupe des fibres obliques de loin le plus important du LAD. Les fibres
partent de la paroi de l’alvéolaire vers cément en direction apicale. Elles
s’opposent à l’enfoncement de la dent dans son alvéole.
Cette photo représente une coupe décalcifiée colorée d’une dent in situ, observée au
microscope photonique en lumière normale au niveau du LAD montrant les différents
faisceaux de fibres de collagène.
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Photo ci-dessus, pour vous entrainer :
Essayez de donner un titre et compléter les légendes.
• Le collagène de type III est retrouvé dans le tissu conjonctif à proximité des
vaisseaux sanguins.
• Le collagène XII permet des interactions entre le collagène I et le collagène III.
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Parmi les fibres non collagéniques, on retrouve les fibres élastiques oxytalanes.
De manière générale, il existe trois types de fibres élastiques : les fibres d’élastine,
oxytalane et d’élaunine.
Seules les fibres d'oxytalanes sont présentes dans le LAD. Les fibres d'oxytalanes
(observables sur les photos de coupes ci-dessus au niveau des flèches) sont des
faisceaux de microfibrilles qui sont largement réparties dans tout le LAD. Les fibres
s'étendent plus ou moins verticalement parallèlement à la surface de la racine.
Elles forment un réseau de ramifications tridimensionnelles qui entoure la racine et
se termine dans le complexe apical avec les artères, les veines et les vaisseaux
lymphatiques.
Ces fibres sont associées aux éléments neuronaux et vasculaires.
Bien que leur fonction n'ait pas été entièrement déterminée, elles joueraient un rôle
dans la régulation du flux vasculaire en lien avec la fonction de la dent.
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• Les fibroblastes synthétisent deux classes principales de macromolécules : les
protéoglycanes et les glycoprotéines.
• Les protéoglycanes sont un grand groupe de molécules extracellulaires et associées
à la surface des cellules qui consistent en un noyau protéique auquel sont attachées
des chaînes de glycosaminoglycanes (GAGs) ou de l’acide hyaluronique. Dans le LAD
on retrouve les protéoglycanes : décorine, le biglycan et le versican.
• Les GAGs sont de longues chaînes d'unités disaccharidiques répétitives. Le grand
nombre de groupements carboxyle et sulfate dans les GAGs les rend acides (chargés
négativement). Ils sont ainsi très hydrophiles et se lient facilement aux molécules
d’eau, autrement dit ils fixent l’eau, et ils peuvent se lier à diverses protéines et
autres molécules (facteurs de croissance, cytokines…).
Ces macromolécules interagissent avec les cellules et les composants fibreux de la
matrice et sont impliquées dans des événements d'adhésion et de signalisation.
Cette substance fondamentale est fortement hydratée, ce qui fournit un mécanisme
pour réguler la teneur en eau des tissus et la diffusion des nutriments, des déchets et
d'autres molécules. Ils donnent un aspect gélatineux à la MEC.
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Il n’y a pas de spécificité particulière dans la composition en glycoproteines dans le
LAD par rapport à des tissus conjonctifs standards.
On y retrouve entre autres :
- la fibronectine : c’est une molécule importante de la matrice extracellulaire.
Elle est constituée de deux chaînes polypeptidiques liées par des ponts
dissulfures et possède plusieurs domaines structurels capables de réagir avec
les récepteurs membranaires cellulaires de la famille des intégrines et d'autres
éléments de la matrice extracellulaire tels que l'héparine, le collagène et la
fibrine. Grâce à ces interactions, la fibronectine est impliquée dans
l'attachement, la migration, la différenciation et la croissance des cellules.
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• La teneur en eau du LAD a été estimée à 70 %. Elle participe au système
viscoélastique de résistance de la dent aux contraintes et aux charges de
compression. Cela participe donc au rôle fondamental du LAD sans lequel on aurait
des pathologies.
• Ce système visco élastique du LAD est constitué par ailleurs par la composante
fibrillaire, les fluides tissulaires et le réseau vasculaire.
La présence de corps calcifiés est parfois observable dans le LAD, il peut s’agir de fragment
de cément, de fragments de paroi alvéolaire, de capillaires ou encore d’exacerbation de
minéralisation des fibres de Sharpey ou des fibres extrinsèques du cément.
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Les fibres peuvent être minéralisées d’un côté et de l’autre. On a donc des messages qui disent
d’arrêter de minéraliser à l’intérieur du LAD, MAIS on peut avoir des fibres minéralisées quand
même dans le LAD car le message « stop » n’a pas eu lieu au bon moment. Autrement dit, c’est
lié à une trop forte activité des phosphatases alcalines des fibroblastes non suffisamment
régulée par le pyrophosphate.
Les dents sont principalement alimentées en sang par les artères alvéolaires
supérieures et inférieures. Ces artères suivent un parcours intra-osseux et dégagent
des branches dont une artère dentaire en regard de chaque racine. Cette artère
dentaire se divise en artère pulpaire qui pénètre dans la pulpe par le foramen apical
et en artères interalvéolaires dans le tissu osseux peri-dentaire. De nombreuses
branches partent des vaisseaux interalvéolaires pénètrent par la paroi alvéolaire dans
le LAD. On les appelle des artères perforantes.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
• À l'intérieur du ligament, les artères occupent des zones de tissu conjonctif lâche appelées
zones interstitielles où elles forment des unités circulatoires, entre les principaux faisceaux
de fibres.
• Les vaisseaux se dirigent en direction apicale et occlusale, émettent de nombreuses
connexions transversales et forment de nombreux capillaires fenestrés. (Ce réseau dense
forme comme un filet de cabas autour de la racine ou un hamac)
• De nombreuses anastomoses artério-veineuses se produisent dans le LAD, et le drainage
veineux est réalisé par des vaisseaux dirigés axialement qui se drainent dans le complexe
apical (constitué de veinules de gros diamètre) en regard de l’apex de la dent.
• Les vaisseaux lymphatiques ont tendance à suivre le drainage veineux.
• Les artères perforantes sont plus abondantes dans le LAD des dents postérieures que dans
celui des dents antérieures et sont en plus grand nombre dans les alvéoles des dents
mandibulaires que dans celles des dents maxillaires.
• Pour les dents monoradiculées, ces artères sont plus abondantes dans le tiers coronaire du
LAD et dans le tiers apical.
• Cette distribution a une importance clinique, en effet suite à une extraction dentaire, il se
forme un caillot sanguin dans l’alvéole vide (La formation de ce caillot est très importante
pour favoriser la cicatrisation, si le saignement n’est pas assez important il y a un risque
d’alvéolite (inflammation osseuse douloureuse). Il faudra le vérifier avant de laisser votre
patient partir et éventuellement cureter au niveau des artères perforantes pour favoriser ce
saignement.
• Photo de gauche : Coupe histologique d’une dent in situ, décalcifiée, colorée montrant une
artère perforante dans le tiers apical du LAD
• Photo de droite : Os sec de la paroi alvéolaire montrant les nombreuses perforations
osseuses liées à la présence de ces artères perforantes.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
• Les fibres nerveuses du LAD se divisent en deux branches, l'une s'étendant apicalement et
l'autre coronairement.
• Une variation régionale de la distribution des terminaisons nerveuses existe.
• La région apicale du ligament contient plus de terminaisons nerveuses qu'ailleurs (sauf
pour les incisives supérieures, où la densification s’étend en plus à la moitié coronaire et en
linguale du LAD).
Quand on fait une anesthésie locale au niveau du bloc antérieur, les patients sentent plus
l’aiguille qu’ailleurs.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
• La manière dont ces fibres nerveuses se terminent est en cours de clarification. Quatre
types de terminaisons nerveuses ont été décrites :
- Les premières (et les plus courantes) sont des terminaisons nerveuses libres qui se
ramifient dans une configuration arborescente (A). Ces terminaisons nerveuses sont
situées à intervalles réguliers sur toute la hauteur de la racine, chaque terminaison
contrôle son propre territoire. Ces terminaisons nerveuses proviennent en grande
partie de fibres non myélinisées mais portent avec elles une enveloppe de cellules de
Schwann. On pense que ces terminaisons sont des nocicepteurs et des
mécanorécepteurs. Certaines sont en lien avec les vaisseaux sanguins jouent un rôle
sympathique de contrôle du flux sanguin.
- Le deuxième type de terminaisons nerveuses se retrouve autour de l'apex des racines
et ressemble aux corpuscules de Ruffini (B). Ces terminaisons émettent des
expansions terminales qui s’insèrent parmi les faisceaux de fibres du LAD. Ces
récepteurs peuvent se subdiviser en formes simples et composées, la forme simple
est constituée d’un seul neurite et la forme composée comporte plusieurs
terminaisons après la ramification. Les deux récepteurs sont engainés dans des
cellules de Schwann et situés à proximité des faisceaux de fibres de collagène ce qui
leur confère une fonction de mécanorécepteurs.
- Le troisième type de terminaisons nerveuses est une forme spiralée ou pelotonnée
(C) que l'on trouve dans la région centrale du LAD, dont la fonction n'a pas encore été
déterminée.
- Le quatrième (le moins courant) est associé à l'apex de la racine et se compose de
terminaisons en forme de fuseau entourées d'une capsule fibreuse.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
• Une fonction majeure du LAD est la fonction sensorielle, bien que la nature de cette
fonction soit encore en cours de débat.
• La sensibilité nerveuse du LAD participerait à la proprioception et donc la posture
mandibulaire et céphalique dans l’espace.
• Lorsque les dents bougent dans leur cavité, elles déforment sans aucun doute les
récepteurs du LAD et déclenchent une réponse. Ainsi, le LAD contribue aux sensations de
toucher et de pression sur les dents. Ce seuil de détection sensoriel est très bas puisqu’il
permet de discriminer la présence d’une fine feuille de papier entre les dents (10µm) mais
aussi peut discriminer un poids de 1g.
• La répartition spatiale des récepteurs est importante, mais les récepteurs ligamentaires ne
sont pas les seuls organes à l'origine des sensations. Par exemple, lorsque l'on tape sur les
dents, les vibrations sont transmises à l'os et détectées dans l'oreille moyenne. La fonction
physiologique exacte de ces récepteurs fait également l'objet d'un débat. Ce partage de
sensibilité fait qu’une dent remplacée par un implant (donc sans LAD) donne la sensation au
patient de la présence d’une dent naturelle mais avec une sensibilité moins fine.
• La stimulation des dents provoque un réflexe d'ouverture de la mâchoire, et de même, la
stimulation des mécanorécepteurs parodontaux initie cette réponse.
• Ce réflexe est appelé réflexe contrôle : il permet d’adapter la mastication intuitivement à la
consistance du bol alimentaire (selon la dureté initiale des aliments, les forces initiales sont
plus ou moins importantes, puis diminuent progressivement suite au broyage).
• De même la réaction réflexe répond aux stimulations imprévues (ex :
l’impact d’un grain de sable entre les dents, vous savez celui que l’on trouve dans la mâche
produite en région nantaise. Cet impact produira l’ouverture réflexe de la bouche). C’est un
réflexe protecteur intuitif pour éviter les fractures dentaires et traumatismes importants.
• Un patient ayant toutes ses dents remplacées par des implants n’aura pas autant de
qualité sensitive et de contrôle réflexe qu’avec les dents naturelles et aura tendance à
mettre plus de force masticatoire que nécessaire sur les aliments.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
Le cément est un tissu non vascularisé et non innervé qui contient des cellules
(cémentocytes) logées dans des cémentoplastes. Il faut donc que ces cellules puissent se
nourrir sinon elles ne survivraient pas. Leur apport nutritionnel provient des nutriments
présents dans le LAD. C’est pour cela que les cémentoplastes ont leurs canalicules orientés
vers la surface externe du cément.
Le LAD forme un système fonctionnel qui assure une fixation de la dent à l'os de la mâchoire
tout en permettant aux dents de résister aux forces considérables de la mastication.
Une des capacités remarquables du LAD est qu’il conserve plus ou moins sa largeur dans le
temps. L'équilibre entre la formation et le maintien des tissus minéralisés, de l'os et du
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
cément par rapport aux tissus conjonctifs du LAD nécessite un contrôle des cellules finement
régulé localement.
• Turn over fibrillaire : Le stress répétitif auquel est soumis le LAD contribue aux taux élevés
de renouvellement du collagène dans ce tissu. Ce renouvellement rapide des composants de
la matrice permet au LAD de s'adapter aux exigences des mouvements fonctionnels des
dents.
• Migration physiologique des dents (voir cours Tissu osseux)
• En revanche, l'absence de force, par exemple lorsqu'une dent n'a pas d’antagoniste ou bien
n’a pas fait sont éruption, entraîne une diminution de la production de matrice et une
augmentation de la sécrétion de collagénase conduisant à un amincissement du LAD.
• Traitement orthodontique : le LAD a également la capacité de s'adapter aux contraintes
exercées lors d’un traitement orthodontique. Lorsque la contrainte sur le LAD augmente, sa
largeur peut augmenter jusqu'à 50 %.
● Exemple : On fait un composite sur une dent, on demande au patient si le ressenti est
bon, il dit que oui mais ce n’est pas le cas. Le surlendemain le patient aura mal, car le
compo est mal fait, la douleur vient alors du LAD et de son élargissement.
• Le LAD assure la réparation cémentaire si nécessaire par la possibilité de différenciation des
cellules progénitrices en cémentoblastes.
• La présence d’un grand nombre de cellules progénitrices permet la régénération de tous
les éléments du parodonte.
Ces photos montrent la réalisation d’un traitement orthodontique pour repositionner les
dents de l’arcade maxillaire en position plus distale et les incisives maxillaires ont été
positionnées plus verticalement. Les contraintes orthodontiques exercées sur le ligament ont
généré une réaction au niveau cellulaire du ligament mais aussi des remaniements osseux et
cémentaires.
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Les fibroblastes du LAD sécrètent des facteurs pouvant inhiber la minéralisation et empêcher
la fusion de la racine dentaire avec l'os environnant, une situation appelée ankylose.
• Le ligament protège la surface radiculaire des agressions liées à une trop forte
activité ostéoclastique ou odontoclastique. Des perturbations dans la physiologie du
LAD peuvent induire l’apparition de résorptions radiculaires liées à une activité accrue
de ces cellules classiques = résorption radiculaire.
• Les traumatismes dentaires peuvent entraîner la perte partielle ou complète du LAD
(lors d’une expulsion complète d’une dent par exemple, celle-ci peut être réimplantée
si elle est conservée dans de bonnes conditions (lait, salive, sérum physiologique). A
long terme, il peut parfois se produire une ankylose entre les deux tissus minéralisés,
par l’absence localisée de protection du LAD. Pour limiter ces phénomènes de
résorption, les dents doivent être réimplantées le plus tôt possible et remises en
charge rapidement après leur réimplantation.
Les deux photos représentent des radiographies d’incisives ayant été réimplantées après
expulsion. La perte du LAD a entraîné l’ankylose des racines et le turn over osseux se poursuit
au détriment du tissu dentaire et induit la disparition partielle ou complète de la racine
plusieurs années après.
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On a la parodontite, càd une perte d’attache et perte du tissu osseux environnant les dents.
En ce cas, le LAD est impacté. On n’a pas toujours la possibilité de le récupérer.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
🡪 Le LAD est un élément diagnostic sur les radios pour essayer d’identifier s’il y a une
pathologie ou pas.
En conclusion, le LAD permet l’ancrage de la dent au parodonte. Mais pas que…. Il est
indispensable à la protection de la dent par l’absorption des chocs et la protection contre
l’ankylose.
Il est très adaptable aux contraintes qui lui sont infligées et pour cela il bénéficie d’un turn
over de cellules et de constituant de sa MEC très rapide.
Les cellules clés de ses propriétés sont les fibroblastes et leurs progéniteurs.
Le LAD est une structure complexe et fine. Sa régénération fait l’objet de nombreuses
recherches.
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25/01/2023 UE 14.1 Dr. Renard Emmanuelle Matayron Pierre et Merceron Mathilde
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27/01/2023 UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Pour ceci, à l'aide d'une caméra optique, le praticien prendra une empreinte de la situation clinique
du patient, les transmissions seront envoyées à son ordinateur équipé d'un logiciel spécial pour
concevoir l'élément de prothèse fixée puis ces infos seront transmises à l'usineuse située dans son
cabinet. L'usineuse est une machine outil qui va permettre de fraiser un bloc de céramique pour
obtenir directement l’élément de prothèse fixée qui par la suite pourra être livrée à son patient qui
est toujours assis sur le fauteuil pendant le temps de fabrication.
Toute la difficulté de cette étape d'empreinte va être d'enregistrer des éléments qui sont très
différents:
● limites de la préparation: cette forme bien particulière donnée à la dent grâce aux
instruments en bouche.
● profil d'émergence dans lequel va s'insérer l'élément de prothèse fixée (couronne). Il va
falloir enregistrer 2 dixièmes à 3 dixièmes de millimètres de dent non préparée, au-delà de la
limite de préparation. C'est facile lorsque la limite de préparation est supra ou juxta gingivale
mais devient plus complexe si la limite est en intra-sulculaire pour avoir un rendu esthétique
meilleur.
● dent(s) préparée(s)
● dents voisines qui vont border la dent préparée
● gencive marginale qui va entourer la ou les dents préparées pour recevoir l'élément de
prothèse fixée.
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UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Donc nous allons finir le cours sur les moyens qui permettent d'accéder aux limites du sulcus, de
l'ouvrir pour permettre soit une colonisation par le matériau à empreinte soit l'enregistrement par la
caméra optique de cette petite bande de dent non préparée au-delà de la limite de préparation.
2 types d'empreintes:
On a toujours la nécessité de coloniser le sulcus par du matériau empreinte pour enregistrer la limite
de préparation et le profil d'émergence. On le voit très précisément sur les images de gauche avec
des matériaux à empreinte différents (d'où la différence de couleur) et on retrouve les mêmes
éléments sur les photos de droite: empreintes réalisées par une caméra optique où l'on va tracer la
limite de préparation sur le modèle virtuel obtenu en 3D sur l'écran de l'ordinateur.
● techniques chimiques : pâtes hémostatiques (il en existe une grande variété)qui nécessitent des
pistolets applicateurs spécifiques soit un pistolet à composite. Il y a également les gels hémostatiques ou
astringents (certains sont colorés donc cela permettait de voir où est ce que l'on insérait notre produit). le rinçage
peut créer des saignements, seul défaut de cette technique.
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UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
● techniques mécaniques:
Utilisation de silicone, qui ont un effet limité, que l'on peut
injecter à la périphérie de la préparation en association avec des
Comprecap,
On revoit la technique de pose d'un cordonnet, fil tricoté mis en place grâce à une spatule qui sera
positionné au niveau du sulcus puis enfoncé sur toute la périphérie de la dent délicatement pour ne
pas gêner le patient. On voit donc ici très nettement la limite de préparation, le profil d'émergence et
grâce à ce fil que l'on insère dans le sulcus on va enregistrer la bande de dents non préparée pour
permettre la réalisation de la couronne qui ne sera ni en sur ou sous-contour et permettre une
parfaite incorporation biologique de la couronne. Le cordonnet sera donc inséré sur toute la
périphérie de la préparation mais on laisse toujours dépasser un morceau de fil pour pouvoir le retirer
facilement au moment de prendre l'empreinte. On laissera le cordonnet agir au minimum 2 à 3
minutes et ensuite au niveau de l'empreinte il va falloir aller très vite pour injecter le matériau
empreinte car lorsque l'on enlève le cordonnet la gencive va très vite se collapser à nouveau sur la
préparation.
UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Nous allons donc reprendre où l'on s'était arrêté au dernier cours et nous allons développer les
techniques chirurgicales. Il y a ici l’ablation d’une petite quantité de tissus gingival.
1. le Curetage rotatif:
Le curetage rotatif va permettre une éviction tissulaire (on enlève du tissus) avec une double action:
● éliminer une faible quantité de l'épaisseur interne du parodonte de la gencive ( faible couche
de l'épithélium interne et conjonctif) pour ouvrir le sulcus et ménager la place nécessaire et
suffisante pour que le matériau empreinte puisse se mettre à ce niveau. L’espace pourra être enregistré.
● Comme la fraise n'agit pas que d'un seul côté, la limite de préparation va pouvoir être finie
en réalisant un léger chanfrein sur toute la périphérie de la préparation. Avec cette fraise, les
prismes email non soutenus vont être éliminés.
On utilise généralement des fraises spécifiques diamantées sur le côté, très fines, pour réaliser cette
double préparation à la fois de la dent et de la gencive. Les fraises sont triangulaires avec une partie
acline de 3,5mm. On les utilise sur turbine ou contre-angle bague rouge, et sous spray, pour refroidir
notre préparation pendant l’acte.
L'inconvénient de cette technique chirurgicale est qu'il va falloir anesthésier le patient (acte
« sanglant ») car après avoir passer la fraise, il faudra réaliser une hémostase de la gencive pour
faire l'empreinte dans de bonnes conditions
On peut aussi utiliser des fraise céramiques spécifiques (« Soft tissue trimmer ») forme effilée et fine
que l'on va passer dans le sulcus sur toute la périphérie. On retrouve toujours cette même action
d'éviction d'une partie de la gencive et de finition de la limite de préparation gingivale.
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La spécificité de ces fraises est qu'on va les utiliser sans spray, donc il y aura un échauffement qui va
permettre l'hémostase sur toute la périphérie de la préparation. La prise d'empreinte se fera donc
dans de bonnes conditions. Elles seront également montées sur turbine ou CA bague rouge.
2. L'électrochirurgie:
Elle va permettre une résection chirurgicale contrôlée des tissus. Il y aura un courant électrique qui
va émaner d'une fine électrode parcourue par un courant de forte intensité cela va entraîner une
élévation de la température au niveau de l’extrémité de cette fine électrode qui est en contact avec
les tissus.
Les électrodes sont spécifiques et de forme très fine pour favoriser une éviction minimale et
controlée sur toute la périphérie de la préparation.
Une ouverture sectorielle va être faite du sillon gingivale ( il faut éviter de repasser 2 fois au même
endroit pour ne pas risquer d'enlever trop de gencive = sinon préjudice esthétique).
L'avantage d'utiliser ces électrodes est qu'une hémostase se fait immédiatement (car élévation de
température) sur toute la périphérie donc cela rendra la prise de l'empreinte plus facile. La guérison
est en générale sans complications, facile et indolore avec
un traumatisme minimal au niveau de la gencive mais pour
cela il faut être précis sur son geste et maîtriser la
technique sinon risque de récession par la suite.
3. Les Lasers:
Leur utilisation est maintenue devenue très courante en odontologie. Nous avons:
● les lasers doux qui sont plus utilisés en prévention lors des interventions chirurgicales pour
des actions anti inflammatoires et antalgiques.
● Les lasers à argon ionisé qui vont être plus utilisés pour la polymérisation des composites
● les laser à Infrarouge (ceux qui nous intéressent pour l'accès aux limites)ils émettent dans
l’infrarouge avec de fortes énergies (laser CO2, laser Erbium Chromium, laser Néodyme-YAG).
Ce sont les lasers utilisés lors des évictions gingivales avant l’empreinte. Il y a une forme bien
spécifique pour éliminer quelques couches de cellules sur la face interne de l'épithélium de
la gencive aux niveaux des tissus mous. Cette couche superficielle fait environ 0,5 mm.
Le faisceau CO2 par exemple va être très bien absorbé par l’eau des tissus, entrainant un acte très précis, et
qui entraine une hémostase rapide.
Il faut porter des lunettes adaptées pour le praticien et le patient.
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L'avantage avec ces lasers est qu'il se produit une hémostase capillaire qui permet là encore de
prendre des empreintes dans de bonnes conditions.
Nous allons réserver l'utilisation de ces lasers lorsque la gencive est épaisse et fibreuse, lorsque la
hauteur de la gencive attachée est suffisante, avec un sulcus profond ( supérieur à 1,5 mm). C'est
notamment au niveau antérieur lorsque les dents sont vraiment très proches les unes des autres
avec une papille dentaire fine.
Lorsque la gencive est fine, peu fibreuse, à faible hauteur de gencive attachée, le laser est
contre-indiqué avec un risque de récession qui va être important et qui contrariera le résultat
esthétique final.
TABLEAU RÉCAPITULATIF:
Il présente un tableau récapitulatif de toutes les méthodes utilisées ainsi que leur incidence sur les
tissus gingivaux et l'organisme.
Il va donc falloir à chaque fois choisir la technique qui est la plus adaptée à votre situation clinique. Il
n'y a pas de technique universelle d'accès aux limites car il existe une grande diversité de situations
cliniques.
ATTENTION:
Pour les pâtes hémostatiques = elles sont plus rapides à mettre en place sur toute la périphérie du
sulcus mais ensuite il va falloir les éliminer avant la prise d'empreinte. L'élimination de ces pâtes
hémostatiques se fait avec un spray puissant donc nécessité d'un temps assez important dans la
cavité buccale du patient. Généralement après avoir asséché suffisamment il peut y avoir un
saignement qui apparaît au niveau de la gencive qui a déjà commencé à se collapser.
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UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Indication (1) :
Enfin ce qui va également jouer c'est l'utilisation de matériaux empreinte de moulage et il va falloir
vérifier en fonction de la rigidité du matériau, le type de d'accès aux limites que l'on va pouvoir
réaliser.
Indication (2) :
La situation de la dent sur l'arcade va intervenir dans les critères de choix en fonction de si elle est
concernée ou non par l'esthétique : notamment si elle est dans le secteur antérieur, il faudra
camoufler les limites de préparations d'où l'utilisation de double cordonnets pour vraiment ouvrir le
sulcus. Si le patient possède un pace-maker, l'électro chirurgie est contre-indiquée.
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UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Conclusion :
Il n'y a pas de techniques universelles pour l'accès aux limites de préparation mais à chaque fois il va
falloir voir, en fonction d'un certain nombre de critères, quelle technique sera la plus appropriée à la
situation :
Tous ces critères vont donc permettre, en fonction de la situation clinique, de faire un choix, de
sélectionner le matériau pour accéder aux limites puis réaliser l'empreinte et transmettre les
informations soit au prothésiste soit au praticien lui-même pour qu'il puisse concevoir l'élément de
prothèse fixée qui sera livré au patient.
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UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Lors de l'empreinte, les éléments cliniques à transmettre au labo de prothèse ou à vérifier pour
concevoir l'élément de prothèse fixée grâce au logiciel sont :
● Lire la limite de préparation sans ambiguïté ainsi qu'une partie des surfaces non préparées
sous-jacente aux limites de préparation (profil d'émergence) pour réaliser par exemple une
couronne, un bridge sans sous ni sur-contour parfaitement adapté aux limites. Cela
permettra une intégration biologique de la couronne dans la cavité buccale du patient.
● Visualiser l'émergence parodontale des dents bordant la préparation : l'élément de
prothèse fixée s'insère toujours au sein d'une arcade il faut donc avoir tous les éléments
pour une parfaite insertion de la couronne.
● Transférer les rapports occlusaux avec nos empreintes pour concevoir la couronne (équilibre entre les arcades
antagonistes)
à droite = empreinte virtuelle sur un ordinateur faisant appel à une caméra optique
Plusieurs techniques d'empreintes peuvent être utilisées pour s'adapter à toutes les situations
cliniques rencontrées. Pour ces techniques d'empreinte, la classification se fait en fonction du
nombre d'étape :
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UE12- Pr Le Guehennec Lucas Milin
Le deuxième procédé développé à partir des procédés de Conception Fabrication Assistée par
Ordinateur (= CFAO) fait appel à des caméras qui vont enregistrer une empreinte optique de la ou
des dents préparée(s) et du reste des arcades.
Elle utilise un seul matériau donc cela simplifie le plateau technique. Cette technique d'empreinte est
particulièrement adaptée pour les matériaux type polyéthers car ils sont thixotropes. La thixotropie
fait que les polyéthers sont très stables lorsqu'aucune pression n'est exercée dessus, donc on se
retrouve avec un matériau très fluide sous pression. On peut donc le déposer sur le porte-empreinte
et il va pouvoir pénétrer à la surface des préparations, au niveau du sulcus pour avoir une empreinte
précise.
Ils sont stables dans les portes empreintes mais leur viscosité est assez peu importante donc il faut
réaliser un porte empreinte individuel ou alors choisir dans les portes empreintes du commerce un
qui est rigide et plein métallique donc cela évite que le matériau coule en dehors du PE. On peut
également utiliser des PE en plastiques à usage unique qui sont également pleins.
Les hydrocolloïdes irréversibles ou alginate (matériau plus fragile que les polyéthers) peuvent aussi
être utilisés dans cette technique.
Ce matériau est tout à fait indiqué aux empreintes monophases. Les polyéthers ont une bonne
précision, ils présentent une bonne reproduction des
détails, jusqu’à 20 µm. Sa stabilité dimensionnelle est
bonne dans des conditions de faible humidité : il faut donc
stocker au sec l'empreinte réalisée puis elle sera
désinfectée et emballée au sec puis déposer par un coursier
le lendemain au laboratoire du prothésiste (ce n'est pas la
même chose si c'est une empreinte à l’alginate.) Le temps
de conservation est acceptable (12h).
Nous avons ici une reproduction des détails qui est tout à fait satisfaisante sur toute la périphérie de
la préparation.
Le temps de travail est de 2 à 4 min (relativement long) pour un temps de prise de 4 à 6 min.
Un des inconvénients des Polyéthers est qu’ils sont rigides et donc parfois compliqués à retirer de la bouche …
Il faut donc bien penser à combler les zones de contre-dépouilles.
Les empreintes monophases sont donc d’une seule et même couleur, car on utilise le même matériau pour toutes les
étapes.
Hydrocolloïdes:
Les hydrocolloïdes irréversibles les plus connus sont les alginates. Il y a différentes classes d'alginates,
on utilise donc les plus précis c'est -à -dire des alginates de classe A, de plus faible viscosité et de
capacité d’étalement supérieure précision de l’ordre de 25 microns. Les autres alginates sont
précis de l’ordre de 50 microns, qui est suffisante.
Les hydrocolloïdes peuvent être irréversibles ou réversibles mais à l'heure actuelle on ne retrouve
plus beaucoup d'hydrocolloïdes réversibles. Ce sont des solutions colloïdales de polysaccharides dans
l'eau qui sont à la fois sous forme de sol ou de gel. La forme sol représente des particules très petites
en solution, dans des suspensions de faible viscosité dans laquelle les chaînes de polysaccharides ne
sont pas organisées. Alors que dans la forme gel, le matériau devient visqueux (comme une gelée)
car les chaînes de polysaccharides sont alignées. Cette gélification du matériau peut être obtenue de
2 façons:
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Mise en oeuvre :
Pour une technique monophase, on commence par doser la poudre puis on la mélange avec l’eau.
On peut faire une première spatulation très grossière avec une spatule puis déposer ensuite dans le
système de vibro-spatulation qui va tourner, vibrer et qui va nous permettre d'avoir un alginate
parfaitement homogène (+ que par un malaxage manuel). Par la suite, l'alginate sera récupéré avec
une spatule et déposé dans le PE pour prendre l'empreinte dans la cavité buccale du patient.
La précision est meilleure avec les hydrocolloïdes irréversibles. Si on utilise des alginates de classe A
de plus faible viscosité et de capacité d'étalement supérieure la précision est de l’ordre de 25 µm.
Pour les non-classes A, la précision est de 50 µm.
● Les propriétés mécaniques des alginates sont faibles. Ils se déchirent très facilement,
notamment dans les zones de contre-dépouilles.
● Ils ont une teneur en eau très importante. Il y a un risque de déformation très rapide et cela
impose leur coulée rapide. Leur coulée doit être rapide car leur conservation risque de
compromettre leur stabilité. C'est donc peu compatible avec le recours à un laboratoire
extérieur pour couler les empreintes (donc nécessité d'un stockage et transport dans un
environnement humide pour éviter la perte en eau).
Pour essayer d'avoir une précision plus importante avec les hydrocolloïdes irréversibles, on peut
augmenter la quantité d’eau de 20%. L’alginate de même consistance ou plus fluide est injectée grâce
à une seringue préalablement remplie au niveau de la préparation (sulcus, préparation, dents
adjacentes…) tandis que le reste du matériau est inséré dans le porte-empreinte.
Toute la difficulté est de faire rentrer de l’alginate à l'aide de la spatule dans le corps de la seringue,
comparé au système du Pentamix où la seringue pouvait être mise sur l'embout auto-mélangeur
directement.
La précision est meilleure avec les hydrocolloïdes irréversibles. Si on utilise des alginates de classe A
de plus faible viscosité et de capacité d'étalement supérieure la précision est de l’ordre de 25 µm.
Pour les non-classes A, la précision est de 50 µm.
● Les propriétés mécaniques des alginates sont faibles. Ils se déchirent très facilement,
notamment dans les zones de contre-dépouilles.
● Ils ont une teneur en eau très importante. Il y a un risque de déformation très rapide et cela
impose leur coulée rapide. Leur coulée doit être rapide car leur conservation risque de
compromettre leur stabilité. C'est donc peu compatible avec le recours à un laboratoire
extérieur pour couler les empreintes (donc nécessité d'un stockage et transport dans un
environnement humide pour éviter la perte en eau).
Pour essayer d'avoir une précision plus importante avec les hydrocolloïdes irréversibles, on peut
augmenter la quantité d’eau de 20%. L’alginate de même consistance ou plus
fluide est injectée grâce à une seringue préalablement remplie au niveau de
la préparation (sulcus, préparation, dents adjacentes…) tandis que le reste
du matériau est inséré dans le porte-empreinte.
Ces hydrocolloïdes seront utilisés principalement lorsque les limites de préparation sont supra
gingivales, ou que l’injection directe au niveau des limites intra-sulculaires est possible et qu’il
n’existe pas de contre-dépouilles marquées au niveau de la préparation.
Si un patient a des problèmes parodontaux avec une gencive rétractée, il y a donc beaucoup
d'espaces inter-dentaires qui sont apparus dans la cavité buccale où l'alginate va se faufiler. Donc lors
de la désinsertion l'alginate va se déchirer au niveau de tous ces espaces inter-dentaires et entraînera
la déformation de l'empreinte.
Plutôt que de réaliser des empreintes avec un seul matériau/ une seule viscosité, nous allons
commencer à mixer les matériaux et les viscosités : nous allons donc aborder les doubles mélanges
et leurs dérivés (triple mélanges) que l'on peut imaginer.
Lorsque nous sommes dans un double mélange, on peut utiliser différents types de matériaux : des
élastomères, des hydrocolloïdes.
L'avantage du double mélange simultané est qu'il va y avoir une parfaite liaison entre le matériau le
plus fluide qui va s'insinuer avec précision à la surface de toute la périphérie des préparations (au
niveau du sulcus préalablement ouvert) et le 2ème matériau qui sera plus visqueux contenu dans le
PE et qui va soutenir le matériau le plus fluide pour combler les espaces entre celui-ci et le PE. Cela
contribue à la stabilité dimensionnelle de l'empreinte.
Cette empreinte est aussi peu compressive ce qui en fait une des techniques les plus fidèles.
L'inconvénient de cette technique en double mélange est qu'en utilisant simultanément 2 matériaux,
il est préférable d'avoir une aide opérateur qui va pouvoir s'occuper du matériau le plus visqueux,
pour le malaxer et le déposer dans le PE ou qui va remplir à l'aide du malaxeur automatique le PE.
Pendant ce temps-là, au fauteuil le praticien va injecter le matériau le plus fluide sur toute la
périphérie des préparations en ayant préalablement retiré les cordonnets insérés dans le sulcus ou
enlever la pâte hémostatique. Ensuite l'aide opérateur donnera le PE remplie de matériau que le
praticien insérera dans la cavité buccale du patient sur le matériau le plus fluide injecté sur les
préparations.
Nous sommes sur une empreinte en 1 temps mais avec 2 viscosités de matériaux et généralement
cela se traduit à la fin de l'empreinte par un mélange de couleurs.
L'inconvénient des silicones lorsque qu'il faut les mélanger de façon manuelle, est qu'ils
peuvent être sensibles aux gants utilisés par le praticien (notamment les gants en latex
posent problèmes pour la prise du matériau car ils contiennent parfois une poudre qui va
réagir avec le matériau et empêcher sa prise). Il faut préconiser l'utilisation de gants en
nitrile, en vinyl ou alors bien se laver les mains si on utilise des gants en latex pour enlever
tous les résidus de poudre.
Lorsque l'on choisit le matériau de haute viscosité, il va falloir prendre un putty soft qui est
moins visqueux et plus thixotrope qui va plus durcir en phase avec le matériaux de faible
viscosité injecté sur la périphérie de la préparation. Si le cabinet est très bien équipé, on peut
utiliser le malaxeur automatique (comme le Pentamix utilisé précédemment) avec un
embout mélangeur à l'extrémité qui permet d’obtenir un matériau de consistance la plus
homogène possible. Cela va permettre un confort pour le praticien plutôt que d'avoir à
malaxer les matériaux manuellement.
● Élastomère de basse viscosité (silicone light, superlight ou même regular) qui doit se
présenter dans un pistolet mélangeur. Les pistolets sont différents selon les fabricants et
possèdent également un embout auto-mélangeur pour permettre la réaction base-catalyse
et obtenir un mélange homogène. Un embout intra-sulculaire va être ajouté à l'extrémité de
l'embout auto-mélangeur et qui va permettre de déposer un fin filet de matériau fluide sur
toute la périphérie de la préparation au niveau du sulcus. Le profil d'émergence sera donc
très bien enregistré au niveau de l'empreinte.