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Author(s): V. D.
Review by: V. D.
Source: Revue Philosophique de la France et de l'Étranger, T. 40 (JUILLET A DÉCEMBRE 1895), pp
. 664-665
Published by: Presses Universitaires de France
Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41079692
Accessed: 13-12-2015 04:00 UTC
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664 REVUEPHILOSOPHIQUE
arbitrairementrésolues par Jacobi? Il ne suffîtpas de déclarer incom-
mensurables le logique et le réel pour s'attribuerle droitde prononcer
sur le réel en dehors de toute logique. M, Lévy-Bruhl qui loue volon-
tiers quelques-unes des meilleures clairvoyances de Jacobi, n'est pas
près de se laisser séduire par sa doctrine. Dans la remarquable pré-
face de son livre, où il détermineles raisons générales qui donnentnais-
sance aux philosophies de la croyance et du sentiment,il s'applique à
montrerce que ces philosophies comportent d'exclusivement indivi-
duel et d'arbitraire,non sans reconnaîtred'ailleurs les services qu'elles
peuvent rendre. « La fonctionde la philosophie est au moins double :
faire apparaître d'abord la complexité et la profondeurdes problèmes
qui se posent à la raison, puis essayer de les résoudre par une con-
ception rationnelle de l'univers dans son ensemble. Une philosophie
de la croyance ou du sentiment est toujours faible sur ce second
point ; mais elle a, en revanche, le mérite de mettrele premier dans
tout son jour. Nulle ne montre mieux le mystère qui nous enveloppe
de toutes parts, et que notre science purement relative ne peut per-
cer » (xxix). Peut-être cependant faut-ildire que les philosophies de la
croyance peuvent se présenter, malgré l'identité apparente des for-
mules,avec des caractères bien divers. C'est ainsi que les néo-criticistes
français semblent se rapprocher singulièrement de Jacobi quand ils
dénoncent l'illusion de l'intelligibilité universelle, quand ils font du
spinozisme le prototype de l'erreur, quand ils défendent contre le
fatalisme des systèmes la liberté et la personnalité, quand ils font
dépendre la certitude logique de l'affirmationvolontaire du devoir.
Mais à la base de leur théoriede la croyance il y aies vigoureux Essais
de critique générale ; c'est-à-dire qu'il y a un idéalisme critique, qui
est tout l'opposé du réalisme de Jacobi. Voilà pourquoi, à ce qu'il
semble, toutes les philosophies de la croyance, quelque avis qu'on
ait d'ailleurs sur elles, ne sauraient être indistinctementenveloppées
dans le même jugement.
Il reste que le livre de M. Lévy-Bruhl nous expose avec une grande
abondance de détails précis, et dans un style vif et ingénieux, une doc-
trine dont l'importance historique est considérable, et qu'il contri-
buera pour une bonne part à accroître la connaissance, encore trop
insuffisantechez nous, de la philosophie allemande.
Victor Delbos.
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ANALYSES. - La Métaphysique de Herbart, etc. 665
m. MAUXiON.
qui revientau piétisme,au rationalisme, à l'empirisme etau spinozisme
dans la constitutionde cette philosophiedu sentiment ; il faiteffort
ensuitepourpréciserle genrede réalismeprofessépar Jacobi,pour
établirles rapportsqu'il y a entresa théoriede la connaissanceet sa
théoriede Tètre.Une des questionsles plus heureusement traitéesest
celle qui porte sur l'idée que Jacobis'est faitede l'analyse de l'esprit
humain,à la fois par oppositionau rationalismeantérieuret par
impuissanceà saisir la portée de la critique kantienne; l'influence
qu'onteue sur lui Hume et les Écossais, pourla solutionde ce pro-
blème,est assez exactementnotée. V. D.
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