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«Intégration territoriale des méthaniseurs»

Un modèle de production que le WWF regarde avec attention. Pour l’ONG spécialisée dans la dé-
fense de l’environnement, «le biométhane, en remplacement des énergies fossiles, a une place dans
le mix énergétique de la France pour asseoir la résilience du système.»«Nous privilégions un mo-
dèle d’intégration territoriale des méthaniseurs, installés sur des exploitations agricoles, avec un
approvisionnement le plus proche possible en intrants. Il faut éviter les norias de camions sur un
énorme cycle de production», explique Arnaud Gauffier, directeur des programmes WWF France.
Une façon de s’opposer à des mégas projets intégrants quelques centaines d’agriculteurs appelés à
apporter leurs déchets verts à une grosse unité de production de biogaz. Le WWF pousse à des solu-
tions à taille humaine, en cycle court, comme à la ferme d’Arcy.

Les cultures servent pour partie à alimenter le bétail. Le fumier, mais aussi les poussières de cé-
réales, la pulpe des betteraves sucrières, viennent nourrir le méthaniseur, qui produit du biométhane,
mais aussi du digestat, un résidu organique utilisé comme engrais dans les champs. Rien n’est laissé
au hasard: le digestat liquide est épandu dans les champs via un réseau d’irrigation et pour ceux qui
sont plus loin, un digestat séché - donc plus dense - est transporté par tracteur. «C’est une autre
façon de réduire les émissions de CO2, en limitant les intrants chimiques. Nous avons divisé par
deux nos achats d’ammoniac et d’azote et cessé ceux de potasse et de phosphore. En même temps,
nous produisant une énergie verte et qui se stocke, se réjouit Mauritz Quaak, fervent ambassadeur
de cette diversification. Elle nous permet de nous lancer dans de nouveaux projets en nous appor-
tant un revenu récurrent.»

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