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Les éléphants sont les plus grands animaux terrestres au monde.

Avec un poids allant jusqu’à 6


tonnes, l’éléphant d’Afrique est le plus imposant tandis que l’éléphant d’Asie, plus petit, peut peser
jusqu’à 5 tonnes.

Leur trompe, une extension de leur lèvre supérieure et de leur nez, est utilisée pour communiquer et
attraper divers objets, au-delà de leur permettre de s’abreuver et de s’alimenter.

L’autre caractéristique notable des éléphants se situe au niveau de leurs larges oreilles qui, en plus
de leur fonction auditive, permettent de refroidir le corps.

Quant aux défenses, larges incisives modifiées se développant tout au long de la vie de l’éléphant,
elles sont utilisées pour se battre, creuser, se nourrir ou bien se repérer. Hélas, celles-ci attirent la
convoitise des braconniers pour alimenter un insatiable appétit d’ivoire causant la mort de 20 000 à
30 000 éléphants chaque année…

Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent
africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus (contre 3 à 5 millions au début du
20ème siècle). Quant à l’éléphant d’Asie, il est inscrit sur la liste rouge des espèces en danger
d’extinction de l’UICN, ses effectifs ayant diminué d’au moins 50% au cours des trois dernières
générations. Aujourd’hui, il en resterait moins de 50 000 à l’état sauvage.

En Afrique, la recrudescence du braconnage au cours de ces dernières années a entraîné un déclin


des populations d’éléphants de forêts (-62% de 2002 à 2011 en Afrique centrale) et de certaines
populations de savanes (-48% de 2010 à 2015 au Mozambique et -60% de 2009 à 2014 en Tanzanie
par exemple). Sur l’ensemble du continent africain, en 2019, environ 50% des décès d’éléphants
constatés sont dus au braconnage, avec des disparités régionales (environ 70% pour l’Afrique
centrale, environ 30% en Afrique de l’Est et australe). Des actes criminels ont été signalés,
notamment dans l’enceinte même du prestigieux parc Krüger en Afrique du Sud. Ainsi, le nombre
d’éléphants abattus dans le Parc national Kruger est passé de 46 à 67 individus entre 2016 et 2017.

L’existence de marchés domestiques de l’ivoire en Asie et en Afrique stimule la demande. Ces


marchés sont, au moins en partie, alimentés par le commerce illégal à l’origine de ce massacre des
éléphants. La demande d’ivoire pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots
est en train de pousser les éléphants au bord de l’extinction. Ainsi, d’importants réseaux criminels
organisés sont impliqués dans le commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de cette demande.

Cette criminalité transnationale a aussi de larges ramifications. Le degré et l’étendue de la violence


perpétrée par les braconniers et les trafiquants sur les espèces sauvages en général, et les éléphants
en particulier, menacent la paix, la sécurité, l’état de droit et les conditions de vie des populations.
Les groupes criminels organisés sont non seulement impliqués dans le trafic d’espèces sauvages,
mais aussi dans d’autres trafics et engagés dans la fraude, l’évasion fiscale, l’extorsion, la corruption
et le blanchiment d’argent. La nature organisée des syndicats criminels impliqués dans les crimes
sur ces espèces sauvages sape le développement économique, social et politique. On estime ainsi à
25 millions de dollars les pertes de revenus touristiques causées chaque année en Afrique par le
braconnage de l’éléphant.

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