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QUELLES SONT LES INCIDENCES DE LA

PRATIQUE PHYSIQUE SUR LES


DIMENSIONS PSYCHOLOGIQUES ET SUR
LES RELATIONS SOCIALES ?

L’ESTIME DE SOI, LA CONFIANCE EN SOI


ET LE LIEN SOCIAL
INTRODUCTION

La pratique physique influe sur les dimensions


psychologiques et mentales des individus.
Selon des études (www.irbms.com, institut de
recherche du bien-être, de la médecine et du
sport santé), la manière dont elle est pratiquée
exerce une influence sur l’estime
personnelle et la confiance. Elle permettrait
aussi de favoriser les liens sociaux sous
certaines conditions.
L’ESTIME DE SOI ET LA CONFIANCE EN SOI
 Définition : Selon Robert W. Reasoner, l’estime de soi est « la
conscience de la valeur personnelle qu’on se reconnaît dans
différents domaines. C’est un ensemble d’attitudes et de croyances
qui nous permettent de faire face au monde »
- elle est positive (sentiment d’accomplissement) lorsque qu’on a le
sentiment d’avoir de la valeur (nous nous sentons aimés, nous nous sentons
compétents, respectables…)
- elle est négative ( baisse de l’estime personnelle) si on a le sentiment de ne
pas être à la hauteur d’une situation, d’un événement, d’une attente.
Elle constitue donc la reconnaissance de sa propre valeur selon une norme
admise ou auto-admise.

 L’estime de soi détermine la confiance en soi (ou croyances d’efficacité


personnelle, expectation de succès) qui renvoie aux « perceptions qu’un
individu a de ses propres capacités à organiser et exécuter les
actions requises pour atteindre des objectifs donnés » (Bandura,
1977). Ce sont donc les chances qu’on se donne de réussir une tâche. La
confiance en soi dépend aussi de la perception de la tâche à venir
et des éléments contextuels (condition météo, forme du jour, préparation
avant l’épreuve, etc.), ce qui n’est pas le cas de l’estime de soi, plus stable.
ESTIME DE SOI ET ENFANCE
 Chez l’enfant, elle recouvre souvent au moins cinq dimensions :
o L’aspect physique (« est-ce que je plais aux autres ? »)
o La réussite scolaire (« suis-je bon élève ? »)
o Les compétences athlétiques (« est-ce que je suis fort(e), rapide, etc
? »)
o La conformité comportementale (« les adultes m’apprécient-ils ? »)
o La popularité (« est-ce qu’on m’aime bien ? »).

Ces dimensions ne se distribuent pas forcément de manière


homogène (aspect physique > réussite scolaire…)
Un autre phénomène cognitif intervient également, c’est
l’importance accordée à chacun de ces domaines : si l’enfant se
juge favorablement sur le plan scolaire mais estime que ces
compétences ne sont pas si désirables que cela dans le milieu
où il évolue, l’estime de soi n’en sera alors pas confortée pour
autant.
LE MODÈLE MULTIDIMENSIONNEL ET
HIÉRARCHIQUE DE L’ESTIME DE SOI

• Intégration des expériences & perception de lui-


même de + en + variée et précise
• Chaque dimension de l’estime de soi correspond à
un domaine de la vie de l’individu (école, sport…).
• Les dimensions les + spécifiques (par ex. l’habileté
sportive) sont les + malléables.
• Les dimensions + globales cristallisent avec l’âge et
les expériences et sont stables.
• MAIS les modifications des dimensions les plus
spécifiques construisent progressivement les
dimensions les plus globales.
(Ninot, Delignières et Fortès, 2000 ; Guérin, Marsh et Famose, 2004)
COMMENT L’AP AGIT-ELLE SUR L’ESTIME DE SOI?
- En développant le sentiment de compétence.
Les réussites successives aident l’individu à se
construire une identité positive, une confiance en soi
nécessaires pour s’engager dans des projets de plus
en plus ambitieux (notion de décalage optimal).
- En développant le sentiment d’appartenance.
Intégré dans un groupe, le pratiquant se sent
appartenir à une communauté. Il se sent reconnu,
apprécié.
- En développant sa connaissance de soi. En
pratiquant, l’individu identifie sa capacité à agir
mais aussi à être en relation avec les autres. L’auto
évaluation permanente entre les attentes et la
production permet d’améliorer la connaissance que
l’on a de soi.
COMMENT L’AP FAVORISE-T-ELLE LE LIEN SOCIAL?

 Définition : il désigne l’ensemble des


relations qui unissent des individus faisant
partie d’un même groupe et/ou les règles
sociales établies entre des individus ou des
groupes sociaux différents.

Par le partage de valeurs communes et par la


reconnaissance sociale des différences, les relations (AP,
travail, école..) entre individus leur permettent d’acquérir
une identité sociale nécessaire à la cohésion et à
l’intégration dans le groupe.
L’AP favorise l’échange. Elle permet de lier connaissance et
de s’intégrer à un groupe.
 Lien social au sein d’un collectif structuré, organisé, officiel :
 Plaisir d’être ensemble

 Respect des règles collectives

 Organisation de la pratique génère échanges

 Lien social et pratiques auto-organisées


 Sports de rue et rassemblements spontanés renforcent l’identification à
une communauté
 Dans l’activité, règles et usages communs

 Relations éphémères mais affectivement fortes

 Lien social et événements sportifs


 Manifestations sportives offrent autres rôles que pratiquants

 Développent d’autres compétences

 Certaines peuvent être valorisées (ex : JO pour parcoursup)

Limites : le sport n’est pas intrinsèquement « vertueux, éducatif ou


intégrateur en soi: il porte les valeurs qu’on lui attribue » (Gasparini,
« Penser l’intégration et l’éducation par le sport en France », 2012)
ex : un match de foot peut créer de la frustration, de l’agressivité, du
rejet…C’est l’éducateur, par les choix qu’il fait (gestion du groupe,
règles, objectifs…) qui va permettre de développer des liens positifs
entre pratiquants

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