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MATERIEL AGRICOLE
NOTES DE COURS
Chapitre 5 : Matériel agricole motorisé
Auteurs :
ATIGLO-GBENOU Adjiwanou
AZOUMA Yaovi Ouézou
Table des matières
V. MACHINES AGRICOLES ............................................................................................................... 3
5.1 MACHINES DE DEFRICHEMENT MOTORISE................................................................. 3
5.1.1. Machines de défrichement des savanes et steppes ........................................................... 3
5.1.2. Machines de défrichement des forets ................................................................................ 4
5.2 MACHINES DE LUTTE CONTRE L’EROSION & DE LABOUR ..................................... 6
5.2.1 MACHINES DE LUTTE CONTRE L’EROSION.......................................................... 6
5.2.2 MACHINES DE LABOUR ............................................................................................... 7
5.3 MACHINES DE PREPARATION DU LIT DE SEMENCE ............................................... 14
5.3.1 Les pulvériseurs ................................................................................................................ 14
5.3.2 Les cultivateurs ................................................................................................................. 15
5.3.3 LES HERSES A DENTS.................................................................................................. 17
5.3.4 Les rouleaux ...................................................................................................................... 18
5.4 MACHINES DE SEMIS, DE PLANTATION ET DE REPIQUAGE ................................. 21
5.4.1 Les machines de semis : les Semoirs ............................................................................... 21
5.4.2 Les Planteuses ................................................................................................................... 24
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V. MACHINES AGRICOLES
On appelle machine agricole, tout mécanisme simple ou complexe, porté ou traîné, motorisé ou
non, destiné à exécuter un travail agricole. Les travaux agricoles exécutables au cours d’une
campagne agricole sont :
- le défrichement ;
- le labour ;
- la fertilisation ;
- la préparation du lit de semence ;
- le semis, plantation ou repiquage ;
- l’entretien des cultures ;
- la protection ou défense des cultures ;
- et la récolte.
Chacun de ces travaux est exécuté par une machine bien précise. Préparer un champ avant le labour
peut se faire en une seule opération (le défrichement) ou en deux opérations (le défrichement suivi
du sous solage). Le défrichement est l’opération qui consiste à débarrasser un terrain (vierge, laissé
en jachère ou qui venait de porter une culture), de tout ce qu’il portait à l’état naturel : (herbe,
arbustes, arbres, cailloux...). Selon qu’on soit en présence de savanes boisées ou de forêts, les
machines pour se débarrasser de telle ou telle végétation diffèrent.
Dans les savanes et steppes, quoiqu’on y rencontre quelques arbustes et arbres, le sol est
majoritairement couvert d’herbe et la broussaille. Le défrichement de ces végétations à des fins
agronomiques, consiste à broyer tout, on utilise pour cela des Broyeurs. Il en existe deux types :
• les Gyrobroyeurs qui sont plus recommandés dans les Savanes (Photos 20) ;
Photos 1 : Gyrobroyeur
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Photos 2 : Rotobroyeur
Chez les Gyrobroyeurs, les organes de coupe appelés Couteaux tournent autour d’un axe vertical.
Tandis que, chez les Rotobroyeurs, les organes de coupe appelés Fléaux tournent autour d’un axe
horizontal.
Lorsqu’on est en présence d’une savane boisée, d’une forêt clairsemée ou d’une forêt dense, le
défrichement de ces végétations à des fins agronomique, consistera à :
• arracher les arbres ;
• enlever les racines cassées ;
• remblayer les trous ;
• broyer les arbustes et l’herbe.
Pour exécuter les trois premières opérations, il faut s’adresser aux Services des Travaux Publiques
(TP) pour louer les Bulldozers et éventuellement les Broyeurs forestiers (Photos 23).
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Photos 4 : Matériel de défrichement motorisé des savanes boisées
Photos 5 : Matériel de nettoyage motorisé des champs après défrichement des savanes boisées
Lorsqu’un champ est très caillouteux, on peut l’épierrer. On utilise pour cela les machines
indiquées sur les photos ci-dessous (Photos 26).
Photos 6 : Matériel d’épierrage motorisé de champs : (a) & (b) – différentes modèles de
Décapeuses-Andaineuses de pierres. (c) - Ramasseuses-chargeuses de pierres
La Photo suivante, montre le travail de chacune de ces machines. En effet, une fois que la
Décapeuse-Andaineuse de pierres (a) ou (b) ait décapée et mise en andains les pierres, la
Ramasseuse-Chargeuse de pierres (c) les ramasse et les charge dans une Remorque (Photos 27).
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Photos 7 : Matériel d’épierrage motorisé de champs au travail
Lorsqu’un champ subit l’érosion, on peut lutter contre. Cette lutte consiste à empêcher l’eau de
ruisseler. Pour y parvenir, il faut ébranler ou fendiller le sol sur une profondeur de 30 à 70 cm; on
utilise pour cela les Sous-soleuses. Elles sont constituées d’une poutre sur lequel sont fixées des
dents de différente épaisseur. Elles ressemblent à celles qui sont à l’arrière des bulldozers (les
Rippers). Certaines sont droites et d’autres recourbées (Photos 28).
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5.2.2 MACHINES DE LABOUR
Le labour est la première opération purement agricole au cours d’une campagne agricole. En effet,
c’est la première des opérations indispensables à rendre le sol apte à recevoir une nouvelle culture.
Il consiste à découper une bande de terre et retourner d’un côté. La machine destinée à faire le
labour avec les animaux et les engins motorisés est appelée Charrue. Il y en existe deux types à
savoir : les charrues à socs et les charrues à disques (Photos 9).
Une charrue simple est constituée d’un train de “corps de labour” dont le nombre varie entre (1
à 12) monté sur un bâti. Une charrue réversible est composée de 2 charrues simples montées (de
façon diamétralement opposée) sur un bâti muni d’un dispositif de retournement (Photos 11,
Photos 12).
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Photos 14 : Un "Corps de labour" d’une charrue à socs ordinaires et réversibles
Le mot “Soc” donné à cette catégorie de charrues, désigne en fait, une partie bien précise de ces
charrues. II s’agit de la partie qui découpe horizontalement la bande de terre et amorce son
soulèvement ; soulèvement qui est continué par une autre partie qu’on appelle Versoir. Les socs
des charrues simples ou réversibles, peuvent être ordinaires ou ajourés (Photos 15).
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➢ Dispositifs de Sécurité sur les charrues à socs
Certaines charrues à socs, simples ou réversibles, sont munies d’un dispositif de Sécurité permettant à
chaque "Corps de labour” de ne pas se casser lorsqu’il rencontre un obstacle (cailloux, racines, souches) dans
le sol. Le dispositif consiste à faire lever le “Corps de labour” qui a rencontré un obstacle. Si le "Corps de
labour” soulevé, ne s’abaisse pas de lui-même, le dispositif est qualifié de “SIMPLE”. Il est assuré par un
boulon qui se casse chaque fois qu’un “Corps de labour” rencontre un obstacle. Il faudra s’arrêter, soulever
la charrue, remplacer ce boulon cassé avant de reprendre le travail (Photos 17).
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Photos 22 : Dispositifs de "Sécurité Non-Stop Hydraulique" sur les charrues
b) CONSTITUTION DES CHARRUES À SOCS
Une charrue à socs comporte au minimum deux pièces travaillantes (soc et versoir), des organes
de liaison et de stabilité et des organes de réglage.
• Rôle
Le soc découpe la bande de terre horizontalement et amorce son retournement en la soulevant. La
largeur de découpage est exprimée traditionnellement en pouces (l pouce = 2,54 cm) ; ainsi un soc
de 14" découpe des bandes de 35,6 cm. Une charrue bisoc a donc une largeur de travail de 71 cm,
excepté si elle possède des versoirs hélicoïdaux, auquel cas une charnière est prévue par le
constructeur qui porte sa largeur de travail à 75-76 cm.
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Comme il y a de moins en moins de charrues à corps hélicoïdaux, la notion de charnière tend à
disparaître. Le travail du soc est facilité par sa position dans l'espace, caractérisée par des angles
de montage :
Le versoir
• Description
Le versoir est une pièce de forme variable qui fait suite au soc. L'estomac est la partie qui fait
immédiatement suite au soc et l'oreille est la partie arrière.
• Rôle
Le versoir a une forme étudiée pour faire subir à la terre un mouvement décomposable en deux
temps : d'abord une fin de soulèvement, puis un retournement.
— les versoirs hélicoïdaux : constitués de deux portions hélicoïdales ; leur action est
progressive car ils accompagnent la terre jusqu'à la fin de son retournement. Ils conviennent pour
des labours légers à moyens et en terres lourdes mais non collantes ;
— les versoirs cylindriques leur action est brusque et rapide et provoque un émiettement
plus important. Ils conviennent pour des labours profonds dans toutes les terres ;
— les versoirs semi-hélicoïdaux ou universels (les plus connus sont les versoirs
américains) : leur partie antérieure est cylindrique, leur partie postérieure, hélicoïdale. Leur action
est intermédiaire de celles des précédents.
Ces types se diversifient notamment si l'on tient compte de leur longueur :
— les versoirs allongés sont préférables en terres lourdes et humides ;
— les versoirs courts sont préférables en terres légères et sèches.
• Collage de la terre sur les versoirs
Le collage de la terre sur les versoirs remplace les frottements terre sur acier par des frottements
terre sur terre qui augmentent l'effort de traction et rendent le labour irrégulier. C'est un
phénomène qui dépend de la vitesse d'avancement, de l'état de poli du versoir, de la surface et des
angles du versoir, de l'humidité du sol, etc. Les recherches actuelles portent sur des revêtements
en matières plastiques.
Pour les terres particulièrement collantes, il existe des versoirs à claire-voie qui sont courts et
généralement hélicoïdaux.
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Le coutre
• Rôle
Le coutre tranche verticalement la terre en agissant par effet de coin et amorce le mouvement
latéral de celle-ci (Figure 3). II n'est pas indispensable pour un labour superficiel, surtout en terre
légère, car le soulèvement de la bande de terre par le soc suffit alors à son cisaillement vertical.
Seulement, la partie antérieure du versoir s'use alors plus vite.
Il est destiné aux versoirs américains (Figure 7). Il favorise l'enfouissement de tiges de maïs, de
sorgho, d'engrais verts, etc... et évite- les bourrages.
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Figure 8 : Déflecteur
c) Charrues à disques simples & réversibles
Une charrue à disques, qu’elle soit simple ou réversible est comme une charrue à socs simples
mais sur laquelle, à la place du Soc, il y a un Disque (Photos 23). Tout comme les charrues à socs,
les charrues à disques, qu’elles soient simples ou réversibles, sont constituées aussi de trois parties
essentielles rassemblées en un bloc qui prend le nom de “corps de labour”. Il s’agit du cadre
(appelé encore bâti ou âge) sur lequel sont soudés les étançons. C’est sur ces derniers que seront
soudés ou fixées pièces travaillantes : Disque, Racloir et Coutre. C’est seulement sur certaines
charrues à grand nombre de disques, qu’il y a un organe de stabilisation : la Roue de jauge. Sur
les charrues à disques, le Disque joue à la fois le rôle du Soc et du Versoir qui sont sur les charrues
à socs.
En effet, il découpe la bande de terre, assure son soulèvement et retournement. Le Coutre est
destiné à découper verticalement la bande de terre. Il a la forme d’un disque dont la circonférence
est tranchante. Le Racloir est destiné à empêcher la terre de se coller à l’intérieur du disque pendant
le travail. Tout comme les charrues à socs, les charrues à disques aussi, sont réversibles. Toutefois,
ces derniers temps, si les charrues à socs ont toujours deux trains de “corps de labour”
diamétralement opposés, les charrues à disques réversibles n’ont qu’un seul train de “corps de
labour”. Du coup, à vue d’œil, un profane ne verra pas la différence entre une charrue à disques
simples et une charrue à disques réversibles. Car, toutes n’ont qu’un seul train de disques.
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5.3 MACHINES DE PREPARATION DU LIT DE SEMENCE
Le lit de semence est l’état du sol juste avant le semis. Les exigences agronomiques veulent que,
les mottes de terre doivent avoir sensiblement la même grosseur que la graine qu’elles vont
recevoir. La préparation du lit de semence consiste à ameublir davantage le sol avant le semis, la
plantation ou le repiquage. Car, le sol, bien qu’ameubli lors du labour, reste cahoteux. Semer,
planter ou repiquer sur un pareil sol, présente les inconvénients suivants :
Un pulvériseur, est constitué deux trains de disques de diamètre 450 à 560 mm disposés en “V”
ou en “X” de manière à ce que la concavité des disques soit inverse d’un train à l’autre. Les
pulvériseurs dont les trains de disques sont disposés en “V” sont appelés “Pulvériseurs Offset”.
Ceux dont les trains sont disposés en “X”, sont appelés “Pulvériseurs Tandem” (Figure 9).
Lorsqu’on utilise des disques de diamètre 610 mm pour former un pulvériseur, qu’il soit Tandem
ou Offset, il prend le nom de “Cover crop”.
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5.3.2 Les cultivateurs
Un cultivateur est constitué d’un cadre sur lequel, des dents, beaucoup plus minces et courtes que
celles des Sous-soleuses, sont fixées de façon alternée (Photos 25).
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SOCS
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Photos 32 : Dispositif de sécurité sur un Chisel
5.3.3 LES HERSES A DENTS
Une herse, est constituée d’un cadre rigide, articulé ou souple, sur lequel des pointes, de forme
diverse, sont directement fixées. Elles jouent le même rôle que les cultivateurs, mais
superficiellement (5 cm de profondeur au plus). En même temps qu'elles émiettent, la grande
majorité des herses à dents effectuent un « classement » du sol, savoir que la terre fine est placée
à quelques centimètres de profondeur, surmontée par les petites mottes localisées en surface
(Figure 11).
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Figure 14 : Herse en Z portée
➢ LES HERSES À DENTS RIGIDES
Ces herses sont universellement utilisées et aussi vieilles que les charrues. Leurs buts principaux
sont de finir un lit de semences en ameublissant le sol et en brisant les mottes de surface (elles
peuvent d'ailleurs être traînées directement derrière charrue), d'arracher de petites herbes, de
recouvrir des graines ou de briser une croute.
Un Rouleau est constitué d’un cylindre, creux ou plein, qu’un tracteur, qu’un animal ou un humain
traîne. La surface de ce cylindre peut être lisse, ondulée ou couverte de pointes ou d’étoiles (Figure
17). Les rouleaux sont indispensables lorsqu’on désire avoir non seulement un sol beaucoup plus
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fin que l’état de finesse obtenu avec les herses, mais aussi un sol bien nivelé et légèrement tassé
en surface. Ils sont indispensables en cultures maraîchères à grande échelle.
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La figure ci-dessous montre la structure de la Coupe longitudinale d’un champ travaillé successivement par les machines agricoles qu’on vient
d’étudier (Figure 19).
Figure 20 : Voici ce que donnerait la Coupe longitudinale d’un champ travaillé successivement par : 1 une Sous-soleuse ; 2 une Charrue ; 3 un
Pulvériseur
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5.4 MACHINES DE SEMIS, DE PLANTATION ET DE REPIQUAGE
La motorisation des travaux avant les semis (labour et de la préparation du lit de semence) permet
d’augmenter les surfaces cultivées à tel point qu’il est pratiquement impossible de semer, de
planter ou de repiquer à temps manuellement. Même si on disposait de la main d’œuvre, non
seulement ces opérations ne seraient pas rentable mais surtout, on n’arriverait jamais à avoir les
avantages que procurent les machines à traction motorisée. En effet, si le semis est réalisé
manuellement, on n’aurait jamais :
• une répartition régulière des semences à une profondeur à peu près constante et réglable ;
• un espacement régulier et réglable entre les lignes et les poquets ; (ce qui permet le passage
ultérieur des machines d’entretien des cultures) ;
• une économie des semences et la rapidité du travail. En effet, avec les engins motorisés on
peut travailler entre 6 et 10 km/h au cours du semis et, entre 3 à 8 km/h au cours de la
plantation et du repiquage.
C’est pour avoir tous ces avantages qu’on utilise les semoirs, les planteuses et les repiqueuses à
traction humaine, animale ou mécanique.
Les Semoirs sont des machines destinées à mettre les graines en terre. Au début de leur invention,
chaque Semoir ne semait que les graines d’une seule culture. Actuellement, il existe des Semoirs
polyvalents qui permettent de semer aussi bien les graines fines des cultures fourragères que les
grosses graines des légumineuses. Puisque ces machines ne servaient qu’à semer, leur trémie
(réservoir) n’a qu’un compartiment ; on les appelle “Semoirs Simples”. Actuellement, la plus part
des Semoirs font plus d’une opération : Semer & Fertiliser. Dans ce cas-là, leur trémie a 2
compartiments ; on les appelle “Semoirs Fertiliseurs”. Certaines cultures ont besoin d’être
sarclées avant leur récolte (arachide, coton, maïs, mil, sorgho, soja...). Pour ces cultures-là, il faut
laisser de grands interlignes (40 à 80 cm de large) entre les rangées. Pour semer ces cultures-là, on
utilise les Semoirs “en Poquets" ou Semoirs “à Grands Interlignes". Ce sont Semoirs là qu’on
appelle : Semoirs “mono graines" ou Semoirs “de précision"(Photos 33).
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Photos 34 : Vue d’un Semoir- Fertiliseur "en Poquet"
D’autres cultures qui ne nécessitent pas forcément de sarclages avant leur récolte (riz, blé, fonio,
plantes fourragères...). Dans ce cas-là, on peut laisser de petits interlignes (≤ 15 cm) entre les
rangées ou ne pas laisser du tout (c’est le cas du semis à la volée). Pour semer ces cultures-là, on
utilise les Semoirs “en Lignes" ou Semoirs “à Petits Interlignes" (Photos 35).
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Les Semoirs, qu’ils soient “en Ligne” (Photos 37) ou "en Poquets" (Photos 38), peuvent être
mécaniques. Dans ce cas, l’acheminement des graines depuis le réservoir jusque dans le sol, est
assuré par gravité à travers les distributeurs, les tubes descente et les socs ou disques sillonneurs.
Ils peuvent aussi être pneumatiques. Dans ce cas, l’acheminement des graines depuis le
réservoir jusque dans le sol est assuré par l’air à travers, pratiquement, les mêmes organes : les
distributeurs, les tuyaux et les socs ou disques sillonneurs.
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Sur les Semoirs "en Poquets", les distributeurs sont des disques troués. Sur les Semoirs “en
Ligne”, les distributeurs sont des cannelures ou des ergots (Photos 41).
Photos 42 : Les disques troués des distributeurs des Semoirs "en Poquets" et les cannelures
des distributeurs des Semoirs "en Lignes"
Les socs sillonneurs ont pour rôle de creuser le sillon dans lequel doit se poser les graines et de
le refermer tout en tassant la terre au-dessus de la graine. Il a une forme telle que, la terre se
referme d’elle-même sur la graine. Ainsi il n’y a pas d’organes spéciaux pour fermer le sillon
creusé. Les marqueurs dont le rôle est de délimiter la partie semée de celle qui ne l’est pas
encore. Quant aux Effaceurs, ils ont pour rôle d’éliminer les traces de roues et des disques
plombeurs. La transmission : elle sert à faire fonctionner les différents organes du semoir. La
plus grande largeur que peut couvrir un Semoir "en Ligne" est 3,60 m.
Les Semoirs “en Poquets” sont ceux qui sèment à grands intervalles. Ils se distinguent des
Semoirs “en Ligne” par le fait que, chez eux, chaque rangée est autonome. C’est à dire qu’elle
a tout ce qu’il lui faut pour semer (Trémie, Distributeur, Disque sillonneur Marqueurs, Effaceur
& Transmission). Chaque rangée a tout ce qu’il lui faut pour semer. En effet, on voit : deux
Trémies (la grande pour les graines et la petite pour les engrais), le Disque plombeur (derrière
la petite trémie) et les Marqueurs (celui de gauche est relevé et celui de droite est déployé ; ils
reliés par une corde bleue).
La Planteuse est une machine destinée à placer des tubercules ou des boutures en terre. Elle est
généralement constituée : d’une trémie pour contenir les semences, de l’organe distributeur
pour véhiculer les semences depuis la trémie jusque dans le sillon, d’un soc pour creuser le
sillon, du mécanisme d’entraînement des organes distributeurs (roues motrices, chaîne et roues
dentées) (Figure 21 ; Photos 43).
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Figure 22 : Planteuses de pommes de terre à alimentation manuelle
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