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Florent FUSIER

L’art de
Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

maîtriser sa vie
Vos limites sont
vos plus grandes forces

Collection Communication consciente


Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

Découvrez le meilleur de vous-même !


Nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre à nos propres
limites. Comment avancer, surmonter nos peurs et nos obstacles
pour réduire l’écart entre ce que nous sommes et ce que nous
pourrions devenir ? Comment réaliser notre plein potentiel
plutôt que rester assujettis à nos blocages ?
Florent Fusier nous propose de changer de point de vue sur nous-mêmes.
Et si derrière chaque limitation personnelle, se cachait une grande force à
libérer ? Plutôt que de nous accabler en ressassant nos problèmes, nous
aurions tout intérêt à les considérer comme des opportunités de grandir,
de nous dépasser, de révéler le meilleur de nous-mêmes. Ce livre est un
véritable programme d’autocoaching en quatre étapes : identifier ses propres
limites, se préparer au changement, transformer ses émotions négatives en
énergie positive, utiliser son plein potentiel. S’appuyant sur les ressources
de la PNL et de la neuro-sémantique, il donne au lecteur désireux de se
prendre en main, des clés pour changer et devenir acteur de sa vie.

Couverture : Galith Sultan


Florent Fusier est consultant,
formateur et coach, fondateur de
l'institut international Human
Potentials Development pour lequel il
Code éditeur : G55453 . ISBN : 978-2-212-55453-3

intervient en France et à l’étranger.


Enseignant en neuro-sémantique, en
PNL, il est le créateur du Neuro-
Activ Coaching®, un modèle de
coaching innovant.
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Vos limites sont vos plus grandes forces


L’art de maîtriser sa vie
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Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com

Avec la collaboration d’Anna Crine

En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement


ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation
de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, 20, rue des
Grands-Augustins, 75006 Paris.

© Groupe Eyrolles, 2012


ISBN : 978-2-212-55453-3
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Florent Fusier

Vos limites sont vos plus grandes forces


L’art de maîtriser sa vie
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Dans la collection « Comprendre et agir » :


Juliette Allais, Décrypter ses rêves
Juliette Allais, La Psychogénéalogie
Juliette Allais, Au cœur des secrets de famille
Juliette Allais, Didier Goutman, Trouver sa place au travail
Dr Martin M. Antony, Dr Richard P. Swinson,
Timide ? Ne laissez plus la peur des autres vous gâcher la vie
Lisbeth von Benedek, La Crise du milieu de vie
Valérie Bergère, Moi ? Susceptible ? Jamais !
Marcel Bernier, Marie-Hélène Simard, La Rupture amoureuse
Jean-Charles Bouchoux, Les Pervers narcissiques
Sophie Cadalen, Inventer son couple
Christophe Carré, La Manipulation au quotidien
Marie-Joseph Chalvin, L’Estime de soi
Cécile Chavel, Les Secrets de la joie
Claire-Lucie Cziffra, Les Relations perverses
Michèle Declerck, Le Malade malgré lui
Ann Demarais,Valerie White, C’est la première impression qui compte
Sandrine Dury, Filles de nos mères, mères de nos filles…
Jean-Michel Fourcade, Les Personnalités limites
Laurie Hawkes, La Peur de l’Autre
Jacques Hillion, Ifan Elix, Passer à l’action
Lorne Ladner, Le bonheur passe par les autres
Mary C. Lamia et Marilyn J. Krieger, Le Syndrome du sauveur
Lubomir Lamy, L’amour ne doit rien au hasard
Lubomir Lamy, Pourquoi les hommes ne comprennent rien aux femmes…
Virginie Megglé, Couper le cordon
© Groupe Eyrolles

Virginie Megglé, Face à l’anorexie


Virginie Megglé, Entre mère et fils
Bénédicte Nadaud, Karine Zagaroli, Surmonter ses complexes
Ron et Pat Potter-Efron, Que dit votre colère ?
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Patrick Ange Raoult, Guérir de ses blessures adolescentes


Daniel Ravon, Apprivoiser ses émotions
Alain Samson, La chance tu provoqueras
Alain Samson, Développer sa résilience

Dans la collection « Les chemins de l’inconscient »,


dirigée par Saverio Tomasella :
Véronique Berger, Les Dépendances affectives
Christine Hardy, Laurence Schifrine, Saverio Tomasella,
Habiter son corps
Martine Mingant, Vivre pleinement l’instant
Gilles Pho, Saverio Tomasella, Vivre en relation
Catherine Podguszer, Saverio Tomasella, Personne n’est parfait !
Saverio Tomasella, Oser s’aimer
Saverio Tomasella, Le sentiment d’abandon
Saverio Tomasella, Les Amours impossibles
Saverio Tomasella, Hypersensibles

Dans la collection « Communication consciente »,


dirigée par Christophe Carré :
Christophe Carré, Obtenir sans punir
Christophe Carré, L’Auto-manipulation
Pierre Raynaud, Arrêter de se faire des films

Dans la collection « Histoires de divan »


Laurie Hawkes, Une danse borderline
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Préface

Ce que le lecteur va découvrir dans ce livre va lui donner non seu-


lement l’opportunité de mieux apprécier sa propre compagnie mais
aussi de prendre intensément plaisir à communiquer avec les autres
et à célébrer la vie.
Je le sais car j’ai vu des centaines de mes étudiants évoluer et grandir
au fil des années en mettant en pratique ce qu’ils apprenaient en
PNL (programmation neuro-linguistique), en neuro-sémantique
et en systémique appliquée.
Voici presque dix ans que je connais Florent Fusier et son parcours
est le meilleur témoignage de la pertinence et de la puissance des
approches proposées dans ce livre.
En quelques années, j’ai vu le jeune homme timide et intraverti
qu’il était à l’époque de notre rencontre, découvrir sa puissance
intérieure, prendre sa place d’homme et d’être humain, faire évo-
luer son métier pour aller vers ce qui le passionne vraiment,
s’ouvrir aux autres et prendre plaisir à parler en public, fonder une
famille, créer sa propre entreprise, etc.
© Groupe Eyrolles

Ce livre n’est donc pas juste un catalogue de bonnes idées et de


théories intéressantes mais un manuel pratique basé sur des modèles
vécus et des résultats concrets. De plus Florent Fusier y apporte une

VII
L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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dimension d’humanisme et de sagesse que lui confère le travail


intérieur qu’il mène tranquillement au fil des années.
Gageons que cet ouvrage en appellera d’autres et donnera au lec-
teur l’envie d’autres rencontres.

Avignon, le 30 juillet 2012, Gilles Roy

© Groupe Eyrolles

VIII
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Remerciements

Je tiens à remercier Gilles Roy, pour m’avoir fait l’honneur de pré-


facer cet ouvrage, mais aussi pour m’avoir tant inspiré dans ma
volonté de devenir coach et formateur, et pour m’avoir formé et
aidé à démarrer dans cette activité. Je remercie bien évidemment
Michael Hall pour ses encouragements des débuts et sa confiance,
auprès de qui j’ai pu me former directement. Je remercie également
mon ami Vincent, qui a fait preuve de patience et de persévérance
en m’aidant à relire mes écrits au fur et à mesure que cet ouvrage
prenait vie. Mon ami Roger, pour ses conseils et ses idées vraiment
intéressantes sur l’entrepreneuriat. Le soutien et les conseils de
Christophe Carré, directeur de collection et auteur, ont également
été déterminants dans l’écriture de ce livre. Et, enfin, merci à ma
femme et à mon petit Sacha, pour leur compréhension et leur
patience, lorsque j’ai passé des nuits rivé à mon ordinateur pour
écrire. Je n’oublie pas ma mère, non plus que mes grands-parents
maintenant disparus, pour m’avoir toujours soutenu dans mes choix
de vie sans aucun jugement. Merci à toutes celles et ceux qui ont
participé à mes formations et que j’ai accompagnés en coaching, et
© Groupe Eyrolles

qui m’ont fait vivre tant de belles expériences.

IX
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Table des matières
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Table des matières

Préface ..................................................................................... VII


Remerciements............................................................................ IX
Introduction ................................................................................ 1

PREMIÈRE PARTIE
Prendre conscience de ses limites

Chapitre 1 – Identifiez vos propres limites ............................ 9


Comprenez vos limites............................................................. 9
Vos limites : vos forces de demain ............................................. 15

Chapitre 2 – Apprenez à vous connaître.............................. 19


La carte n’est pas le territoire..................................................... 19
La dynamique des émotions...................................................... 23
Vos croyances créent votre réalité .............................................. 32

DEUXIÈME PARTIE
Se préparer au changement
© Groupe Eyrolles

Chapitre 3 – Fixez vos objectifs............................................. 39


Définissez vos objectifs avec efficacité........................................ 40
Utilisez le pouvoir de l’intention ................................................. 53

XI
L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Chapitre 4 – Posez des bases solides ................................... 61


Devenez responsable et autonome............................................. 63
Passez de la position de victime à celle d’acteur .......................... 68
Développez votre estime de soi................................................. 80

TROISIÈME PARTIE
Transformer ses limites en forces

Chapitre 5 – Balayez les obstacles du chemin .................... 95


Dépassez vos croyances limitantes............................................. 96
Transformez vos émotions négatives ........................................... 107
Apprivoisez vos dragons intérieurs ............................................. 117

Chapitre 6 – Créez des relations riches avec les autres ...... 121
Établissez des relations de confiance.......................................... 122
Gérez les critiques avec élégance ............................................. 133

Chapitre 7 – Adoptez un regard nouveau


sur les difficultés................................................ 149
Restez optimiste face aux difficultés ............................................ 150
Apprenez de vos erreurs .......................................................... 160

QUATRIÈME PARTIE
Utiliser son plein potentiel

Chapitre 8 – Avancez à grands pas ..................................... 169


Utilisez le pouvoir de focalisation............................................... 170
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Passez de l’idée à l’action ....................................................... 177


Développez de nouvelles compétences comportementales.............. 184

XII
TABLE DES MATIÈRES
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Chapitre 9 – Facilitez le changement................................... 193


Utilisez la passion comme moteur .............................................. 194
Vivez dans l’instant présent ....................................................... 198

Conclusion ................................................................................ 205


Table des outils d’autocoaching..................................................... 209
Annexes .................................................................................... 211
Bibliographie ............................................................................. 213
© Groupe Eyrolles

XIII
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Introduction
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Introduction

La plus grande perte dans le monde est la différence entre


ce que nous sommes et ce que nous pourrions devenir.
Ben Herbster

Peu importe notre niveau actuel de réussite, qui nous sommes et ce


que nous faisons. Que nous ayons le sentiment d’avoir déjà bien
avancé dans la vie ou de ne plus progresser, un jour ou l’autre, nous
sommes tous confrontés à nos propres limites, à ces moments où
nous sentons que nous devons avancer ou dépasser nos peurs et nos
blocages.
Maîtriser sa vie, c’est comprendre son propre fonctionnement,
connaître ses limites et savoir comment les repousser lorsqu’elles
nous empêchent de nous réaliser. Divers courants de psychologie et
certaines traditions spirituelles soulignent un point fondamental :
© Groupe Eyrolles

l’être humain porte en lui le besoin de s’accomplir et de se réaliser.


Il avance et est heureux, lorsqu’il ressent qu’il s’accomplit et qu’il va
au-delà de ses blocages.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Aussi, deux possibilités s’offrent à vous : essayer de faire taire en


vous ce besoin d’accomplissement et vivre avec un goût d’amer-
tume et de frustration, ou bien laisser ce besoin vous transporter
vers le meilleur de vous-même, dans les espaces où vous dévelop-
perez vos plus beaux potentiels.
Le choix n’est pas simple, car quelle que soit l’option prise, vous
passerez par des moments difficiles. Sachez seulement qu’en choi-
sissant d’éteindre cette lumière qui est en vous, celle qui vous por-
terait dans les plus hautes sphères de votre épanouissement, alors la
vie vous semblera bien plus terne, fade et difficile, que si vous choi-
sissiez la seconde option.
Si vous êtes en train de lire ce livre, c’est que d’une manière cons-
ciente ou inconsciente votre choix est déjà fait : celui d’avancer, de
laisser s’exprimer votre flamme intérieure pour qu’elle grandisse et
éclaire votre vie. Chercher à maîtriser sa vie passe par un voyage
intérieur pour découvrir véritablement qui nous sommes, ce qui
nous bloque, ce qui retient l’expression actuelle de nos talents et
potentiels. Ce livre vous apprendra à libérer toute cette énergie,
pour donner vie à l’expression du meilleur de vous-même.
Nous sommes souvent désemparés face à nos limites ou nos bloca-
ges de toutes sortes, nous avons parfois le sentiment d’avoir tout
essayé, en vain, pour changer un comportement, une pensée ou
une émotion, qui nous empêche de vivre pleinement notre vie
© Groupe Eyrolles

personnelle, familiale ou professionnelle. Plus nous nous focalisons


sur ce problème, plus il prend de l’importance. Nous avons alors le
sentiment d’être pris à jamais dans un cercle vicieux.

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INTRODUCTION
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Et si vous regardiez les choses différemment ? Plutôt que de ressas-


ser ces pensées, accompagnées de colère, de frustration voire de
dégoût, pourquoi ne pas considérer ces limites comme un potentiel
à développer, comme un talent caché à révéler ? Si vous vous disiez
que ce qui vous bloque le plus est justement ce que vous avez de
plus grand à développer ?
Il est souvent admis que pour améliorer son efficacité, il faut
exploiter ses points forts. Prenons le problème à l’envers. Et si vos
plus gros blocages ou limites constituaient au contraire la base de
votre potentiel, de votre talent, de votre force et de votre efficacité
à développer ?
Nos limites nous donnent l’impression d’être retenu par un grand
élastique autour de la taille. Elles restreignent nos actions, et il est
particulièrement difficile de s’en défaire. Mais le jour où nous y
parvenons, nous apprécions pleinement la libération. Toute l’éner-
gie comprimée par le problème devient alors une formidable force
qui nous propulse en avant. Imaginez-vous un instant dépasser vos
plus grands blocages actuels. N’est-ce pas cela qui vous ferait avan-
cer le plus ? N’est-ce pas ici qu’il vous faut creuser pour développer
votre potentiel ?
En s’intéressant au parcours de personnes qui réussissent, peu
importe leur domaine, il est étonnant de noter qu’elles ont souvent
un point commun. Ces personnes ont généralement connu des
© Groupe Eyrolles

blocages bien plus importants que la plupart d’entre nous, dans le


domaine même où elles réussissent maintenant. On pense souvent
à tort qu’elles ont des facilités innées, mais la réalité semble révéler
le contraire.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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L’art de maîtriser sa vie, c’est réussir à dépasser ses plus grandes


limites et d’en faire ses plus grandes forces, pour simplement vivre
pleinement, laisser ses talents s’exprimer, ses potentiels se dévelop-
per et être véritablement épanoui. C’est aussi relever les défis qui
se présentent à nous au cours de notre vie, y faire face pour avancer
sur notre chemin. Cela ne garantit pas une vie facile et tranquille,
mais son goût sera bien meilleur.
À la lecture de ce livre, vous apprendrez à mieux vous connaître, à
identifier vos blocages, mais aussi à aborder les problèmes différem-
ment. Vous découvrirez comment transcender vos limites pour en
faire vos plus grandes forces. Nécessitant un important travail sur
soi, le chemin ne sera pas de tout repos, mais imaginez d’ores et déjà
ce que vous pourriez accomplir en recyclant l’énergie négative,
contenue en vous, en une énergie positive pour aller de l’avant.
Pour cela, vous devez comprendre comment vous fonctionnez, et
apprendre à vous fixer des objectifs pour réaliser ce voyage de trans-
formation.
Vous commencerez par apprendre à poser des bases solides pour
vous donner la force et l’énergie nécessaires à dépasser vos propres
limites. Vous apprendrez à adapter votre attitude, afin de faciliter le
changement et la transformation. Puis nous transformerons les
émotions négatives, dévoreuses d’énergie, et apprivoiserons vos
« dragons intérieurs », freins à votre réussite. Petit à petit, vous ne
vous laisserez plus submerger par vos problèmes et vos difficultés,
© Groupe Eyrolles

vous apprendrez à faire face et à réagir pleinement.


Maîtriser sa vie ne signifie en aucun cas faire cavalier seul. Aussi,
pour avancer en harmonie avec les autres, nous verrons comment

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INTRODUCTION
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améliorer vos relations et comment développer des relations plus


riches.
Pour vous aider dans cette démarche, cet ouvrage vous fournit un
maximum d’outils. Véritable guide pratique, il contient des exer-
cices et des techniques d’autocoaching pour mettre en application
vos acquis de manière concrète et efficace. Vous allez non seule-
ment apprendre sur vous-même, mais aussi expérimenter des outils
de transformation qui ont déjà fait leurs preuves à travers le monde.
Parce qu’Einstein disait : « La vie, c’est comme une bicyclette, si
l’on n’avance pas on perd l’équilibre », je vous propose d’avancer et
de commencer maintenant ce voyage au cœur de vous-même. Je
ne peux pas vous dire où tout cela vous mènera, mais je peux vous
garantir que vous serez surpris par le monde de possibilités que
vous allez découvrir.
© Groupe Eyrolles

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PREMIÈRE PARTIE

de ses limites
Prendre conscience
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C ha p i tr e

Identifiez vos propres limites

Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait.
Mark Twain

Ainsi, un jour ou l’autre, chacun d’entre nous est confronté à ses


propres limites et doit apprendre à les dépasser pour avancer. Et,
bien que cela puisse paraître surprenant, les personnes qui réussis-
sent le mieux dans un domaine particulier sont souvent celles qui
avaient les faiblesses les plus flagrantes. On peut alors s’interroger :
« Qu’est-ce qui nous limite ? » et « Qu’est-il possible de faire pour
dépasser nos limites ? »

Comprenez vos limites


© Groupe Eyrolles

Que cela soit dans votre vie personnelle, sentimentale ou profes-


sionnelle, vous avez certainement déjà été confronté à vos propres
limites, à moins que vous ne soyez quelqu’un d’exceptionnel. Je

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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peux vous affirmer que ça ne sera pas la dernière fois, car à mesure
que vous avancerez, vous rencontrerez de nouvelles limites et de
nouveaux obstacles, contrairement à ce que vous pourriez croire.
Il s’agit ici des limites qui relèvent du monde subjectif, et non pas
de celui des lois physiques indiscutables. Ne pas pouvoir voler en
sautant d’un toit n’est pas une question de subjectivité, mais bel et
bien une limite physique. Je ne vous encouragerai en aucun cas à
croire qu’il est possible que vous puissiez un jour voler. En revan-
che, si vous êtes convaincu de ne jamais pouvoir développer votre
confiance en vous, je vous affirme que cette idée résulte de vos
propres blocages surmontables, même si cette perspective vous
semble encore irréalisable aujourd’hui.

Qu’est-ce qui vous limite ?


Lorsque vous n’avez pas confiance en vous, qu’est-ce qui vous
limite ? Lorsque vous n’osez pas donner votre avis, qu’est-ce qui
vous limite ? Lorsque vous laissez les autres décider à votre place,
qu’est-ce qui vous limite ? Lorsque vous n’arrivez plus à gérer vos
émotions, qu’est-ce qui vous limite ? Lorsque vous êtes inefficace,
qu’est-ce qui vous limite ? Lorsque vous avez peur de vous tromper,
qu’est-ce qui vous limite ? Lorsque vous réagissez mal à la critique
et explosez de colère, qu’est-ce qui vous limite ? La liste est longue
et c’est toujours la même question, n’est-ce pas ? Personnellement,
je la formulerai plutôt ainsi : « Qui est-ce qui vous limite ? »
© Groupe Eyrolles

Pensez-vous que lorsque vous n’arrivez pas à vous exprimer devant


un groupe, ce sont les autres, par leurs regards, leurs jugements,
leurs critiques, qui vous limitent ? Pensez-vous que lorsque vous

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IDENTIFIEZ VOS PROPRES LIMITES
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n’avez pas confiance en vous, c’est à cause de la situation ? Non, et


vous le savez au fond de vous ! VOUS êtes l’origine de vos plus
grandes limites, vous et seulement vous.

Vos croyances enfouies


Mon objectif ici n’étant pas de vous faire culpabiliser, bien au
contraire, mais de vous révéler que vous êtes pour vous-même votre
plus grand obstacle. « Vous », c’est-à-dire vos conditionnements et
vos schémas mentaux, en somme votre propre perception de la réa-
lité. Quels que soient votre âge, votre niveau d’études, votre éduca-
tion et vos expériences de vie, au fur et à mesure de votre existence,
vous avez construit votre propre vision du monde, votre perception
ou représentation de la réalité.Vous devez désormais prendre cons-
cience que cette perception sur laquelle vous vous appuyez au quo-
tidien, à l’instar d’une carte, d’une ville ou d’un pays, est délimitée.
Si cette carte représente vos manières de penser, de gérer vos émo-
tions et de vous comporter, ce sont donc ses limites qui déterminent
les vôtres. Ce qui vous bloque aujourd’hui, comme hier et proba-
blement demain, ce sont les limites de votre « monde intérieur »,
votre « carte du monde ».
Ainsi, votre éducation, vos expériences de vie, vous ont façonné
d’une manière singulière, et participent à ce que vous êtes aujour-
d’hui, avec vos forces et vos faiblesses. Votre manque de confiance
en vous actuel est lié aux raisonnements, aux interprétations, aux
© Groupe Eyrolles

évidences construits par vous-même. Le piège est de confondre


« votre » réalité et le monde extérieur lui-même (nous y revien-
drons dans le chapitre 2). Comme vous êtes l’unique responsable
de la perception du monde que vous vous créez au fur et à mesure

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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de vos expériences de vie, c’est que vous êtes, par conséquent, la


personne à même de tout changer, et de repousser les limites de
votre « monde intérieur ». Pour dépasser vos limites, vous devez
« simplement » agrandir votre vision du monde.
Cet ouvrage vous guidera dans cette démarche et vous donnera le
maximum de clés pour y parvenir. Le chemin ne sera pas facile, mais
tout à fait réalisable. C’est le propre de l’humain que chaque être
réponde à son besoin de s’accomplir, de se dépasser et de se réaliser.

« Connais-toi toi-même »
En apprenant à connaître vos limites, vous pourrez apprendre à les
dépasser.
Prenons l’exemple de François. Il n’ose pas contredire ses proches,
même s’il est sûr de son avis et du fait qu’ils se trompent. Il se tait,
mais lorsqu’il se rend compte qu’un problème aurait pu être évité s’il
avait donné son avis, il se sent coupable et se dévalorise en pensant
qu’il n’a pas été à la hauteur. Pour l’aider à avancer et à s’affirmer,
posons-nous la question suivante : « Qu’est-ce qui limite François ? »
Est-ce que ce sont les autres, comme il le pense ? François a
l’impression qu’ils ne l’écoutent pas, qu’ils ne font pas attention à
ce qu’il dit. Il est persuadé que les autres ont un problème avec lui
et, au final, il culpabilise de ne pas être à la hauteur. Est-ce parce
que les situations sont compliquées ? François pense qu’il y aurait
© Groupe Eyrolles

sûrement un conflit s’il essayait de se faire entendre.


En réalité, les limites de François sont ses préjugés, ses interprétations
et ses croyances à propos de lui-même et des autres. Peu importe ce
qui a conduit François à ce fonctionnement, son éducation, ses

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IDENTIFIEZ VOS PROPRES LIMITES
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expériences passées, ou toute autre chose, l’important est qu’il


prenne conscience que c’est lui-même, et personne d’autre, qui le
limite. Il se considère comme effacé, timide et n’ose pas s’exprimer
ni contredire quelqu’un. Ses propres perceptions construites au fil
des années le bloquent et l’enferment comme dans une prison. Une
prison mentale qui devient la prison de notre existence si nous n’en
prenons pas conscience.

Carte du monde

La prison de votre esprit.

Croyez en vos possibilités


Si vous êtes intimement convaincu d’être incapable de réussir quel-
que chose, comment pourriez-vous le réussir ? En étant convaincu
de votre échec dès le départ, l’objectif à atteindre restera en dehors
de votre champ des possibles, hors du territoire délimité par votre
perception du monde.
Un jour, un participant d’une de mes formations m’a raconté une
belle histoire qui illustre bien ce propos. En Inde les jeunes élé-
© Groupe Eyrolles

phants sont attachés à un piquet pour qu’ils ne s’échappent pas et


ne se perdent pas dans la nature, trop jeunes pour s’orienter. Puis,
un jour, ils sont détachés et le monde peut s’ouvrir à eux. Que se
passe-t-il alors d’après vous ? La plupart d’entre eux, pendant un

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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moment, continuent à tourner en rond autour de leur piquet, en


dépit de leur liberté ! Ainsi, ces jeunes éléphants avaient délimité
leur monde à l’espace qu’ils connaissaient, aller au-delà leur parais-
sait impossible, inimaginable, puisque situé hors de leur réalité.
C’est la même chose pour François. Ses croyances limitantes, qu’il
a créées par rapport à lui et aux autres, constituent son piquet. Tant
qu’il sera attaché à ces croyances, il ne pourra jamais aller vers de
nouveaux horizons, sortir de cette prison mentale dont il est lui-
même le gardien, changer de comportement de façon durable.
Si nous nous créons notre propre perception et représentation du
monde, et donc nos propres limites, à l’inverse, ce qui est fantasti-
que, c’est que nous avons surtout le pouvoir de les faire évoluer et
de les dépasser. Lorsque nous arrivons à nous libérer de nos piquets
les plus solidement fixés, auxquels nous sommes reliés par des cor-
des courtes et solides, nous dépassons alors nos plus grandes limites
et nous développons nos plus gros potentiels.
Vous êtes à la fois celui qui construit la prison et le gardien qui pos-
sède la clé pour en sortir.

Faisons le point !
Qu’est-ce qui vous limite ?
1. Identifiez honnêtement les raisons de vos blocages.
© Groupe Eyrolles

Aujourd’hui, dans votre vie (personnelle ou professionnelle), qu’est-ce


qui vous limite ? Qu’est-ce qui vous empêche d’avancer ?
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...........................................................................................................................................

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IDENTIFIEZ VOS PROPRES LIMITES
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2. Identifiez les points à travailler.


Quels obstacles se trouvent devant vous et vous barrent la route du
succès ?
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...........................................................................................................................................
3. Identifiez vos souhaits de développement.
Si vous aviez une baguette magique pour changer quelque chose dans
votre vie, que changeriez-vous ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
4. Prenez conscience de vos croyances limitantes.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous retient dans votre prison mentale ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
En répondant à ces questions, vous devez prendre conscience de votre res-
ponsabilité dans la réalisation de votre vie.

Vos limites : vos forces de demain


Nous pensons souvent que pour améliorer notre potentiel et notre
efficacité (tant au niveau personnel que professionnel), nous devons
créer de nouvelles compétences et adopter de nouveaux compor-
tements, ou encore essayer d’optimiser ce que nous faisons déjà
bien. Il est naturel d’imaginer qu’en développant nos atouts, nous
serons encore meilleurs. Cependant, notre plus grande marge de
© Groupe Eyrolles

progression ne se trouve pas là, mais bien dans nos plus grandes
limites ! C’est lorsque vous êtes à dix pour cent seulement de votre
potentiel qu’il est intéressant de progresser. N’est-ce pas finalement

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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plus judicieux de travailler sur ce qui nous fait défaut, précisément


si cela nous coince ou nous bloque ?
Il faut savoir que la plus grosse réserve d’énergie nécessaire au chan-
gement réside là où sont vos limites. Pourquoi ? Parce que vous avez
emmagasiné tellement de frustration, de colère et d’énergie néga-
tive, que lorsque vous enclencherez un processus de transformation,
celle-ci sera recyclée et impulsera une dynamique extraordinaire.
Cette notion vous paraît probablement surprenante, voire impossi-
ble, mais vous la vérifierez vous-même le moment venu.

Que sont la PNL et la neuro-sémantique ?

Pour parvenir à identifier vos limites actuelles, puis à les dépasser, vous allez
avoir besoin d’une méthodologie et d’outils que vous trouverez dans cet
ouvrage qui s’appuie notamment sur deux disciplines : la programmation
neuro-linguistique (communément appelée PNL) et la neuro-sémantique.
La PNL est une discipline née de la rencontre de deux « génies » dans les
années 1970 aux États-Unis : Richard Bandler (docteur en informatique)
et John Grinder (docteur en linguistique). Elle permet de comprendre
notre fonctionnement et notre manière de construire notre « réalité
subjective », c’est-à-dire cette « carte » qui représente en nous le « monde
extérieur », aux limites bien définies.
Des entreprises du monde entier utilisent la PNL, depuis ses débuts, pour
développer l’efficacité, la performance, la communication, la force de
vente, la négociation, etc. Elle est aussi utilisée pour la thérapie cognitive
© Groupe Eyrolles

et comportementale, le conseil et le coaching, avec de beaux résultats. La


PNL a ainsi largement fait ses preuves en tant que modèle de communi-
cation et de compréhension de l’être humain.
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IDENTIFIEZ VOS PROPRES LIMITES
Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

…/…
Un grand nombre de modèles et d’outils de cet ouvrage reposent sur les
fondements de cette discipline.
Le terme « neuro-sémantique » est dû à Alfred Korzybski, créateur de la
sémantique générale. Il a été le premier, en 1933 dans Science and Sanity, à
conceptualiser les interactions entre neurologie (nous incluons ici le
corps, la physiologie, les émotions et l’action) et sémantique (le sens que
l’on attribue aux choses, dans notre construction de la réalité).
Michael Hall, docteur en psychologie comportementale et cognitive de
l’université de Cincinnati, a travaillé pendant plusieurs décennies comme
psychothérapeute agréé au Colorado. C’est également un enseignant cer-
tifié en PNL. Formé par Richard Bandler dans la fin des années 1980, il
a travaillé avec lui au sein de l’International Society of NLP et a édité pour
lui deux ouvrages : Time for a Change et Applied Neuro-Dynamics.
Ensuite, dans le milieu des années 1990 aux États-Unis, Michael Hall en
tant qu’enseignant et chercheur passionné de PNL et de sémantique géné-
rale fait certaines découvertes véritablement innovantes dans la compré-
hension du fonctionnement des émotions. Il fondera ainsi un nouveau
domaine : la neuro-sémantique (en anglais, neuro-semantics en référence
au terme de Korzybski). Il s’agit, en quelque sorte, d’un développement,
d’une extension ou d’un approfondissement de la PNL, qui permet de
comprendre d’une manière plus fine le fonctionnement de l’être humain.
Elle facilite encore plus la transformation et le changement que la PNL ne
le permettait jusqu’à présent.
En tant qu’auteur, Michael Hall a écrit plus de 40 ouvrages à ce jour et plus
de 100 articles dans des revues internationales. Il est considéré comme un
© Groupe Eyrolles

leader du développement de la PNL, grâce à de nombreux modèles,


comme le modèle des méta-états et celui de la matrice. Il cocréa en 1996
l’International Society of Neuro-Semantics (ISNS) avec le docteur Bob
Bodenhamer.
…/…

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

…/…
Aujourd’hui, Michael passe la plupart de son temps sur des projets de
recherche et de modélisation et donne des séminaires dans le monde entier,
dans de nombreux domaines : la résilience, la gestion des émotions, la
vente, la persuasion, l’apprentissage accéléré, la prospérité, le leadership de
demain, la santé, la vitalité, ou encore la modélisation de cultures, etc.
Étant moi-même enseignant certifié de ces deux disciplines, j’ai mobilisé
dans cet ouvrage de nombreux apports de ces deux méthodes, en parti-
culier de la neuro-sémantique, étant donné sa pertinence et sa richesse.
Mon but est également de mettre à votre portée, de manière efficace, ces
outils pour vous aider à évoluer et à vous transformer, pour découvrir le
meilleur de vous-même.

Les clés pour changer


• En dehors des limites définies par les lois physiques, nos seules limites
sont celles que nous nous imposons à nous-même.
• Nos limites proviennent de notre perception de la réalité et de nos pos-
sibilités. Les limites de notre représentation du monde tracent en consé-
quence les limites de nos possibilités dans la réalité du quotidien.
• Nous sommes responsables de nos propres limites, nous créons nous-
mêmes notre prison mentale et nous en sommes aussi le gardien.
• Élargir notre propre représentation de la réalité permet d’étendre nos
possibilités et donc de repousser nos propres limites.
• Dépasser nos plus grandes limites est ce qui nous permet le plus de déve-
lopper notre potentiel et de nous accomplir.
• La PNL et la neuro-sémantique sont des méthodes qui permettent
d’apprendre à identifier nos limites et à faire évoluer notre perception
© Groupe Eyrolles

du monde. Ainsi, nous dépassons nos propres limites grâce au développe-


ment de nouvelles manières de penser, de gérer nos émotions et de nous
comporter.

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C ha p i tr e

Apprenez à vous connaître

Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente.


Alfred Korzybski

La carte n’est pas le territoire


Comme évoqué dans le chapitre précédent, vous ne vivez pas dans
le « monde réel », mais plutôt dans sa représentation ou cartogra-
phie mentale. Korzybski (créateur de la sémantique générale)
avance qu’une carte n’est pas le territoire qu’elle représente. Cette
formule, au-delà de son apparente simplicité, nous éclaire sur notre
propre fonctionnement et sur certains pièges à éviter.
Il y a une différence énorme entre la carte et le territoire représenté.
© Groupe Eyrolles

Une carte ne sera jamais aussi précise et complète que le territoire


réel. Ne vous est-il jamais arrivé (avec une carte routière ou un sys-
tème GPS non actualisé) d’en faire l’expérience ? Un nouveau sens
interdit non mentionné sur votre carte, une route qui n’existe plus,

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

un raccourci … Le territoire évolue en permanence, et il est difficile


à représenter. Du fait des contraintes de représentation, certains élé-
ments sont manquants ou ne correspondent pas exactement à la réa-
lité. Cela ne vous fait-il pas penser à la notion de limites ?

Notre réalité face à la réalité


De même, notre carte personnelle ne peut pas représenter l’ensemble
du territoire. Comme un terrain, elle contient des limites. Et ces
limites sont celles de vos possibilités. De plus, la carte n’est qu’une
représentation partielle, à un moment donné, d’une réalité complexe
en permanente évolution. Si votre carte du monde semble appro-
priée aujourd’hui, une expérience vous contraindra à la faire évoluer,
sous peine qu’elle devienne inappropriée ou limitante.
Il y a donc « votre » réalité (la carte) et le monde extérieur (le ter-
ritoire), et il existera toujours des différences entre les deux. Cela
explique en partie les divergences d’opinions et de points de vue
entre les personnes, et pourquoi chacun pense avoir raison !
Vous cartographiez le territoire d’après votre éducation, votre
culture, vos expériences, etc. Puis, vous agissez d’après cette carte du
monde. Si l’on part du factuel, par exemple votre directeur vous
reproche de ne pas être assez efficace, plusieurs réactions sont possi-
bles. Chacun peut vivre ce même événement différemment. Cer-
tains se mettront en colère contre le directeur en pensant être attaqué
© Groupe Eyrolles

et victime d’un manque de respect, d’autres se sentiront coupables


et seront déstabilisés. Ils seront alors incapables de faire quoi que ce
soit. D’autres accueilleront le reproche comme une aide pour pro-
gresser et devenir plus efficace. Et vous, comment réagiriez-vous ?

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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Au bout du compte, une seule et même chose s’est produite – il


n’y a qu’un seul territoire –, mais les représentations possibles de ce
territoire sont infinies. Il est fondamental de saisir ce point, car il
permettra d’appréhender pleinement tous les outils proposés dans
ce livre.

Faire évoluer sa carte


S’il est impossible de changer le territoire, vous pouvez en revanche
changer la manière de vous le représenter. Il vous faudra en effet
savoir mettre à jour votre carte pour pouvoir évoluer, car elle ne vous
rendra peut-être pas heureux, efficace, épanoui. Lorsque vous prenez
conscience que votre réalité n’est pas la réalité, alors cela vous donne
la flexibilité et l’ouverture d’esprit nécessaires pour faire évoluer vos
interprétations du monde. Vos pensées, émotions, paroles et actions
déterminent votre rapport au monde ; et, en changeant votre propre
réalité, vous constaterez que celui-ci semblera changer à son tour.
La réalité n’existe pas en elle-même, car elle est insaisissable. Arrê-
tez d’essayer de trouver la vérité ultime, universelle ou de viser
l’absolu, car vous serez toujours perdant. Au contraire, soyez flexi-
ble, ouvert d’esprit. Cherchez à savoir si vos conceptions des choses
vous rendent la vie meilleure ou plus difficile. Surtout, posez-vous
la bonne question : « Est-ce que ma carte me fait vivre un enfer sur
terre, ou est-ce qu’elle me rend la vie plus facile ? »
© Groupe Eyrolles

Si vos propres perceptions ne vous aident pas, apprenez à voir les


choses sous un autre angle. Lorsque vous adoptez une philosophie
de vie, une religion ou des principes de bonne conduite, finale-
ment vous adoptez une certaine carte du monde pour vous guider

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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et vous aider à avancer efficacement, car vous pensez que cette


carte (cette philosophie, cette religion ou ces principes) est bonne
pour vous et appropriée.
Les méthodes de développement personnel, les traditions spirituel-
les, les outils de psychothérapie, de coaching ou de psychologie,
expriment de manière différente un même postulat : vous seul créez
votre propre monde (votre carte du monde), qui vous guide au quo-
tidien dans vos pensées, vos émotions et vos actions.

Faisons le point !
Vous et votre carte du monde
Si votre vie vous semble un enfer, cherchez à savoir quelle carte du monde
vous utilisez. Il est peut-être temps d’en changer ! En répondant aux ques-
tions ci-dessous, prenez conscience de ce qui caractérise aujourd’hui votre
carte du monde.
1. En découvrant que votre réalité n’est qu’une représentation de la réalité,
qu’il s’agit en fait de votre carte du monde, votre interprétation du terri-
toire dans lequel vous naviguez au quotidien, de quoi prenez-vous
conscience ? Que vous dites-vous ? Que ressentez-vous ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
2. Là où vous en êtes aujourd’hui dans votre vie, face à vos représentations
© Groupe Eyrolles

de la réalité, avez-vous le sentiment que l’étendue de votre carte du


monde est :
a) Assez importante ?
b) Peu étendue, voire très limitée ?

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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3. Par rapport à votre fonctionnement en général, pensez-vous que votre


carte du monde soit :
a) Souple, flexible et s’adapte facilement, si elle se révèle inadéquate ?
b) Plutôt rigide et peu évolutive, même lorsqu’elle n’est pas efficace ?

Analyse
La première question vous aide à prendre conscience que le monde dans
lequel vous vivez est uniquement votre propre représentation. Cela peut être
déstabilisant au départ. Si c’est le cas, rassurez-vous, la suite de cet ouvrage
vous accompagnera pour l’intégrer au mieux.
Si vous avez un maximum de a, vous avez probablement une vision du
monde assez large, qui vous offre une liberté de choix de modes de pensée
et de comportements.
Si vous avez un maximum de b, peut-être êtes-vous trop rigide et avez-vous
tendance à vous limiter dans votre propre fonctionnement.

La dynamique des émotions


Vous venez de prendre conscience que vous vivez dans votre propre
représentation de la réalité : votre carte du monde. Vous allez à
présent aborder le rôle joué par les émotions. En comprendre le
fonctionnement vous donnera les clés pour les utiliser de manière
intelligente et efficace. Les émotions constituent une aide excep-
tionnelle, mais également une véritable source de blocages selon
notre manière de les appréhender.
© Groupe Eyrolles

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Faisons le point !
Vous et les émotions
1. Pour vous, le terme « émotion » signifie :
a) Alerte rouge ! Danger ! Il vaut mieux s’en méfier.
b) C’est ce qui nous rend humain, cela nous pousse à agir.
c) C’est ce que l’on ressent et c’est difficile à gérer, surtout dans les situa-
tions difficiles.
2. Avez-vous tendance à faire attention à ce que vous ressentez :
a) Jamais, je ne préfère pas savoir…
b) Assez souvent, je prends conscience de mes émotions au fur et à
mesure.
c) J’y fais attention surtout quand ce sont des émotions négatives.
3. D’après vous, une émotion, c’est plutôt… :
a) Négatif.
b) Positif.
c) Cela peut être les deux.
4. Selon vous, peut-on contrôler ses émotions ?
a) Une émotion, cela vient et on ne peut rien y faire. Cela vous prend
par surprise !
b) On peut gérer ou contrôler ses émotions. C’est notre développement
personnel.
c) On peut en avoir conscience, mais les contrôler, c’est tout autre chose…

Analyse
© Groupe Eyrolles

Vous avez un maximum de réponses a : il semblerait que vous soyez dans une
attitude de peur ou de rejet de vos émotions. Vous n’avez pas confiance en
elles et vous essayez peut-être de les éviter. Attention, car une attitude de
déni ou de rejet conduit toujours à un mur. Si vous pensez qu’il est impossible

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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de contrôler une émotion, sachez que c’est faux. Les outils suivants vous
aideront en ce sens.
Vous avez un maximum de réponses b : vous semblez avoir une attitude
d’ouverture face aux émotions. Vous en percevez le rôle et cela vous semble
tout naturel. Vous voyez principalement l’aspect positif des émotions (effec-
tivement, chaque émotion même négative en apparence a du positif). C’est
l’attitude qui vous permettra d’apprendre à les gérer encore plus efficace-
ment par la suite. Continuez sur ce chemin.
Vous avez un maximum de réponses c : vous semblez avoir une attitude
d’ouverture face aux émotions, mais des difficultés à les gérer. Et vous sem-
blez également plutôt focalisé sur les émotions négatives que vous avez du
mal à gérer. Vous découvrirez bientôt qu’on peut toujours trouver du positif
dans une émotion, et c’est probablement cela qui va vous aider à mieux agir
avec les émotions négatives. Vous réussirez d’autant mieux à les apprivoiser
que vous comprendrez qu’il est possible d’y parvenir. Il vous manque seule-
ment les outils adéquats.

Qu’est-ce qu’une émotion ?


Nous ne distinguerons pas ici de catégories d’émotions, nous allons
seulement tenter de comprendre leur fonctionnement. Une émo-
tion est constituée de sensations physiques – ce que vous ressentez
dans votre corps – et d’une composante cognitive – ce que vous
percevez, nommez et jugez. Une composante neurologique cor-
respondrait donc à tout ce qui s’active au niveau du corps, et une
composante sémantique correspondrait à tout ce qui s’active au
© Groupe Eyrolles

niveau de l’esprit.
Il y a peu de différences, au niveau physiologique, lorsque vous res-
sentez de la peur ou de l’excitation : mêmes effets sur le rythme

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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cardiaque, la respiration et la tension musculaire. La seule vraie


différence réside dans la perception de ce que vous ressentez. Dans
un cas, vous percevez un danger, et une sensation de peur se
déclenche. Dans l’autre, vous percevez une situation exception-
nelle et positive, qui déclenche de l’excitation.
À travers cet exemple, je souhaite mettre l’accent sur l’importance
de la composante cognitive d’une émotion.Votre perception de ce
ressenti joue un rôle majeur, à l’instar du ressenti corporel.

Fonctionnement des émotions


État primaire
Afin de mieux comprendre notre fonctionnement émotionnel, par-
tons d’un schéma simple : l’être humain (vous) réagit en permanence
à des stimuli externes. Au travers de nos cinq sens, nous percevons un
stimulus qui déclenche en nous une réaction : des sensations et une
évaluation, c’est-à-dire une émotion. La neuro-sémantique parle
d’« état primaire », et la PNL d’« état interne ». Par exemple, si l’on
vous critique, cela peut déclencher en vous, comme état primaire, de
la colère.

Méta-états
Mais la conscience humaine étant « auto-réflexive », tout ne
s’arrête pas là. Nous éprouvons des ressentis de nos propres ressen-
© Groupe Eyrolles

tis. Lorsque vous ressentez de la colère, car vous avez été critiqué
injustement, vous ressentez ensuite votre propre réaction à cette
colère, par exemple de la honte. Bien qu’au départ, la situation ait

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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Stimulus
SITUATION

État primaire

déclenché en vous de la colère, vous ressentez ensuite de la honte


par rapport à cette colère. Vous ressentez donc une émotion par
rapport à une autre émotion. C’est ce que l’on appelle un « méta-
état » en neuro-sémantique.

Honte MÉTA-ÉTAT par rapport à la colère

Stimulus = critique (situation)

État primaire = colère

Une suite est encore possible ! Vous pouvez très bien ressentir de
© Groupe Eyrolles

la culpabilité par rapport à cette honte de vous être mis en colère.


On a alors ici une nouvelle émotion (la culpabilité) ressentie par
rapport à une autre émotion (la honte).

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Ainsi, toute la journée, vous traversez de nombreux états émotion-


nels (états primaires) déclenchés par des événements variés (sti-
muli). Vous réagissez ensuite uniquement à vos propres réactions
(méta-états les uns par rapport aux autres), cette fois-ci dans votre
sphère intérieure.

Culpabilité

Honte
MÉTA-ÉTATS par rapport à la colère

Stimulus = critique (situation)

État primaire = colère

Imbrication des deux niveaux émotionnels


Comprendre ce fonctionnement est important, car ce sont les méta-
états, ou pourrait-on dire les « méta-émotions », qui influencent les
états primaires. Ressentir de la honte (méta-état) par rapport à votre
colère (état primaire) vous fera l’exprimer différemment que si vous
acceptiez ce premier état. Un niveau supérieur influence et trans-
© Groupe Eyrolles

forme le niveau inférieur.


Ce qui détermine le vécu ou non d’une émotion ressentie dans une
situation donnée va donc dépendre des méta-états qui se déclenchent

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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en réaction à l’état primaire et aux états suivants. Ainsi, toujours en


prenant l’exemple de la colère, cette émotion sera gérée différem-
ment selon que la personne accepte de ressentir de la colère (qui
pourrait déclencher un apaisement) ou non. Une personne qui ne
supporte pas de se mettre en colère, parce qu’elle en ressent de la
culpabilité, risque de ne pas savoir la gérer correctement, alors
qu’une personne qui l’accepte sait s’exprimer intelligemment
même dans cet état. Le même état primaire en réponse au même
stimulus engendre une réaction finale différente.
Pour pouvoir dépasser vos limites, il vous faut donc bien intégrer
ces deux niveaux émotionnels, état primaire et méta-état, pour
comprendre votre propre fonctionnement. Ainsi, la qualité de vos
émotions ne dépend pas uniquement de votre réaction à ce qui se
passe dans vos interactions avec le monde extérieur, mais surtout
de vos réactions intérieures par rapport à vous-même. Nous y
reviendrons plus précisément dans le chapitre 5, lorsque nous tra-
vaillerons sur les blocages et les comportements de sabotage.

Pourquoi perd-on (ou pas) le contrôle de nos émotions ?


On peut se demander pourquoi certaines personnes restent calmes
face à leur colère (si l’on garde cet exemple), tandis que d’autres
perdent totalement le contrôle ? Comment une personne réussit-
elle à s’exprimer calmement sous le coup de la colère (méta-états
d’acceptation et de calme par rapport à l’état primaire de colère),
© Groupe Eyrolles

alors qu’une autre perd ses moyens en ressentant de la honte et de


la culpabilité par rapport à cette colère ?
En neuro-sémantique, les émotions sont « le ressenti de nos signifi-
cations ». Ce que vous ressentez comme émotion dans une situation

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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donnée résulte de votre « carte du monde » par rapport à cette


situation et à l’état primaire déclenché. Ce que vous ressentez est
relatif et dépend directement de la manière dont vous avez carto-
graphié le monde !
Ainsi, si vous vous présentez à un entretien de recrutement totale-
ment apeuré et incapable de dire un mot, comprenez que l’inten-
sité de cette émotion de peur révèle que, dans votre carte du
monde, c’est-à-dire votre propre perception de la réalité, figurent
des constructions limitantes et négatives face à ce type de situation.
Dites-vous que ce que vous ressentez comme émotion dans une
situation précise est la conséquence directe du morceau de carte du
monde que vous utilisez pour vous représenter ce genre de situa-
tion. Cela explique notamment pourquoi vous déclenchez tel état
primaire plutôt qu’un autre dans une situation donnée.
Ensuite, de la même manière, vous avez un morceau de carte du
monde qui donne un certain sens à l’émotion que la situation
a déclenchée. C’est cela qui va déterminer et déclencher les méta-
états que vous allez ressentir par rapport à cette émotion (état pri-
maire).
Pour bien comprendre, prenons l’exemple d’Alain qui ressent une
peur paralysante (état primaire), lorsqu’il doit parler en public.
Ceci est lié à sa carte du monde qui le conduit à ressentir de la peur,
puis à ressentir des méta-états par rapport à cette peur qui ne font
© Groupe Eyrolles

que l’amplifier. En revanche Gilles, qui ressent le même genre de


peur, la gère différemment. Sa carte du monde le conduit à déclen-
cher des méta-états différents qui lui permettent de canaliser effi-
cacement son anxiété. Le problème n’est donc pas de ressentir un

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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état primaire de peur, mais de déclencher des méta-états par rap-


port à cette peur. Et si l’on revient aux définitions précédentes,
nous pourrions même affirmer que le problème d’Alain résulte de
sa carte du monde. Elle déclenche des méta-états contre-produc-
tifs, car les émotions sont le ressenti des significations (croyances
qui constituent la carte du monde).

Autocoaching n° 1 : se connecter à une émotion

1. Identifiez l’émotion à laquelle vous voulez vous connecter


Cela peut être, par exemple, de la joie, de la curiosité, de la confiance en soi,
etc.

2. Identifiez une situation de référence


Identifiez une situation passée, dans laquelle vous avez déjà été connecté à
cette émotion.
Par exemple : un repas entre amis pendant lequel j’ai ressenti de la joie ; je me
sens confiant quand je fais du sport…
Notez-la :
................................................................................................................
................................................................................................................

Remarque : cet outil servira de référence dans d’autres outils. Aussi, si à un


moment donné, vous devez vous connecter à une émotion, mais que vous
n’avez aucune idée de situation ou que vous pensez n’avoir jamais ressenti cette
émotion, alors imaginez ce que vous pourriez ressentir, faites « comme si ».
© Groupe Eyrolles

3. Se connecter à la situation de référence pour accéder au ressenti


Repensez précisément à la situation identifiée, comme si vous pouviez revenir
dans le passé, vous téléporter.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Revoyez ce que vous voyiez à ce moment-là avec vos yeux comme si vous aviez
réintégré votre corps dans cette expérience passée. Entendez à nouveau ce que
vous entendiez, ressentez ce que vous ressentiez…
Ressentez pleinement cette émotion (ou imaginez-la). Prenez conscience de ce
qui se passe dans votre corps, ce qui change dans vos sensations, et à quel
endroit du corps. Prenez conscience de vos pensées. Notez comment cette
émotion modifie votre respiration, votre tension musculaire.
Laissez maintenant grandir cette émotion en vous. Vous pouvez réactiver ce
ressenti par rapport à la situation passée. Respirez cette émotion…

Et après ?
Cette technique permet de se recentrer en se connectant simplement au ressenti
d’une émotion positive. De plus, ce mini-outil sera souvent utile dans les autres
techniques d’autocoaching, lorsque vous serez appelé à vous connecter à dif-
férentes émotions.

Vos croyances créent votre réalité


Qu’est-ce qu’une croyance ?
Vos croyances constituent votre carte du monde qui détermine vos
schémas de pensée, vos émotions et, au bout du compte, vos actions.
Nous ne parlons pas de croyances religieuses, mais simplement de ce
que vous tenez pour vrai et qui forme votre vision du monde.
Richard Bandler, cocréateur de la PNL, affirmait que « les croyances
sont des commandes pour notre système nerveux ». Pour fonction-
ner, votre système s’appuie sur une sorte de base de données, qui
© Groupe Eyrolles

lui indique quoi faire dans telle ou telle situation : un stimulus


atteint votre cerveau, qui cherche via vos sens à interpréter cet évé-
nement (que signifie-t-il ?). Une émotion se déclenche, émotion

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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qui vous poussera à avoir un certain comportement, selon ce qui est


« encodé » dans votre carte du monde. Cela signifie que ce que vous
croyez détermine votre réalité et donc vos pensées, vos émotions et
vos comportements. C’est le pouvoir des croyances, ces convictions
qui servent de référence pour juger ce que signifie un événement et
ce que l’on doit en faire. D’où l’importance, en développement
personnel et en coaching, de travailler sur les croyances limitantes,
les croyances dans notre carte du monde qui conduisent à des pen-
sées, des émotions ou des comportements handicapants ou toxiques
pour nous-mêmes et les autres. Rassurez-vous, il y a aussi des
croyances aidantes appelées croyances « ressources ».

Les croyances limitantes


Le travail sur sa carte du monde et sur ses croyances limitantes est
difficile, car une croyance agit comme un filtre de perception de la
réalité. Ce que vous croyez, votre cerveau cherche à le vérifier et à
le valider avec ce que vous percevez dans vos expériences de la réa-
lité. Une personne paranoïaque, bien que vous ne disiez rien contre
elle, arrivera à interpréter ce que vous dites comme une menace.
Son système de croyances la pousse à interpréter la réalité d’une cer-
taine manière, qui valide et renforce ce système. Une personne qui
n’a pas confiance en elle trouvera certainement des signes extérieurs
qui lui sembleront confirmer le danger imaginé. Les croyances sont
comme des paires de lunettes qui travestissent la réalité.
© Groupe Eyrolles

On parle alors de prophéties auto-organisatrices.Vous regardez une


situation au travers du filtre de vos croyances, qui renforcent votre
vision partielle de la réalité.Vous n’en percevez pas certains aspects.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Votre cerveau trie les informations en entrée, puis les omissions,


généralisations et distorsions que vous faites dépendent de votre sys-
tème de croyances. Et c’est bien là le problème.Vos croyances vous
paraissant révéler la réalité, vous avez du mal à les identifier et à les
transformer. Pour vous aider à prendre du recul, à mettre le doigt
sur vos croyances limitantes, il peut être intéressant d’envisager de
travailler avec un coach ou un professionnel de la relation d’aide.

Prendre conscience du rôle des croyances


La signification que vous attribuez à un événement va donc déter-
miner votre manière de réagir et d’agir face à cet événement. Si le
résultat est approprié et utile, alors la signification est plutôt posi-
tive. Si, au contraire, cela vous mène à des comportements limitants
ou de sabotage, nous parlons alors de signification « toxique ». Vos
plus grands blocages, comportements de sabotage, autodestruc-
teurs, ou encore émotions négatives et incontrôlées, etc., provien-
nent en fait d’un ensemble de significations toxiques qui agissent
en vous limitant.
Attention, donc, aux significations que vous attribuez aux choses.
Elles déterminent votre réalité et peuvent transformer votre vie
en enfer. Si vous avez l’impression que votre vie est un enfer, car
vous ressentez sans cesse des émotions de colère, frustration, peur,
dégoût, honte, culpabilité, etc., alors demandez-vous quelles sont
les croyances qui déclenchent de pareilles émotions. Si vos compor-
© Groupe Eyrolles

tements sont limitants et toxiques, c’est parce qu’au départ vos

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APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE
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significations le sont.Vos significations (vos croyances) créent votre


réalité et donc la qualité de votre réalité.
Comprenez qu’il vous faut savoir être objectif face à vos croyances,
car ce sont elles qui créent votre réalité. Sachez les remettre en ques-
tion, même s’il est difficile d’en changer. En cela l’estomac, comme
l’exprime Richard Bandler, est plus intelligent que le cerveau. Lors-
que vous ingérez quelque chose de mauvais pour votre santé, vous
vomissez et c’est expulsé de votre corps ! Tandis que lorsque vous
adoptez une croyance limitante, même si elle vous rend la vie
impossible, il n’y a aucun système naturel qui l’expulse automati-
quement de votre cerveau ! Heureusement, des outils existent pour
vous y aider, outils que vous découvrirez dans cet ouvrage, notam-
ment dans le chapitre 5.

Les clés pour changer


• Une carte n’est pas le territoire qu’elle représente : votre carte du
monde est différente de la réalité extérieure. Ce n’est que votre repré-
sentation de la réalité extérieure et donc une représentation partielle
et limitée.
• Notre carte du monde se construit à partir de notre éducation, notre
vécu, nos expériences de vie, nos apprentissages. Elle n’est pas figée et
peut donc évoluer et être améliorée lorsqu’elle nous limite.
• La matière première de notre carte du monde, ce sont nos croyances. Les
croyances sont des interprétations de la réalité, des significations attri-
buées aux événements. Elles peuvent être « limitantes » lorsqu’elles impli-
© Groupe Eyrolles

quent des pensées, des émotions ou des comportements qui nous bloquent
et nous empêchent d’avancer. Elles peuvent être des « ressources »
lorsqu’elles nous permettent de fonctionner avec efficacité.
•••/

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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\•••
• En tant qu’être humain, les événements extérieurs que nous vivons au
quotidien déclenchent en nous des réactions : les « états primaires ».
Puis, nous déclenchons à l’intérieur de nous nos propres réactions à ces
états primaires : des « méta- états ». Ces méta-états vont impacter nos
états primaires et les rendre tantôt utiles ou appropriés, et tantôt
improductifs ou limitants.
• Nos émotions sont le ressenti de nos significations, c’est-à-dire que les
méta-états que l’on déclenche dans une situation donnée déterminent la
qualité de nos états primaires et dépendent directement de nos croyan-
ces, dans notre carte du monde.
• Ce que vous croyez détermine votre réalité : vos émotions, vos pensées
et vos comportements. Les croyances agissent comme des « commandes
pour notre système nerveux », comme l’affirme Richard Bandler. Atten-
tion donc à ce que vous croyez et aux significations que vous attribuez
aux choses, car elles détermineront la qualité de votre vie.
• Si vous voulez améliorer la qualité de votre vie, vous devez améliorer la
qualité de vos émotions et donc améliorer la qualité de vos significations.

© Groupe Eyrolles

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DEUXIÈME PARTIE

Se préparer
au changement
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C ha p i tr e

Fixez vos objectifs

Avec un suffisamment grand pourquoi, on peut surmonter


n’importe quel comment.
Nietzsche

La première partie de ce livre vous a aidé à prendre conscience de ce


qui vous limite, mais surtout à constater qu’il est possible de dépasser
vos blocages, et d’en faire vos plus grandes forces. Vous avez égale-
ment compris comment vous mettez vous-même en place vos limi-
tes, à travers votre manière de construire votre « carte du monde ».
Vous avez donc maintenant en main les règles du jeu auquel vous
jouez depuis toujours sans le savoir. Nous allons dès à présent pou-
voir préparer le changement, c’est-à-dire préparer le terrain pour
jouer dans les meilleures conditions et ainsi réussir à progresser.
© Groupe Eyrolles

Avant de se précipiter pour transformer immédiatement vos limites


en forces et développer vos potentiels, il est nécessaire de vous pré-
parer au changement, de poser des bases solides, afin que cela se

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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fasse dans les meilleures conditions possibles. À présent, vous allez


découvrir comment apprendre à vous fixer des objectifs.

Définissez vos objectifs avec efficacité


Pourquoi définir des objectifs ?
Comme l’affirme David Plotkin, « personne ne réussit sans savoir
ce qu’il veut ». La première étape consiste donc à savoir ce que vous
souhaitez développer, améliorer. Une fois que vous êtes inspiré par
votre « vision », vous devez, de manière plus concrète et plus prag-
matique, définir votre objectif pour pouvoir l’atteindre. Ne pas
avoir d’objectifs, c’est comme donner rendez-vous à un ami dans
une ville sans lui indiquer de lieu ou d’heure de rendez-vous précis.
C’est comme prendre la mer, sans faire attention à la direction, en
espérant que le vent nous transporte vers un endroit paisible.
Les objectifs sont donc essentiels, mais il est primordial de savoir
comment les définir avec précision, afin d’avancer et d’être efficace.
Votre cerveau a besoin de savoir sur quoi fixer son attention. Il a
besoin d’une cible précise à atteindre. Si vous n’avez pas de cible,
votre cerveau ne sait pas où porter votre attention et votre énergie.

Formuler ses objectifs efficacement


Définir un objectif n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser.
La plupart du temps, ils sont mal formulés et perdent ainsi de leur
© Groupe Eyrolles

efficacité. Une grande partie de vos chances d’atteindre un objectif


dépend directement de la manière dont vous le formulerez et défi-
nirez. En dehors de toute action, seulement en analysant votre
objectif, vous pouvez savoir si, d’ores et déjà, vous aurez de vraies

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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chances de l’atteindre. En neuro-sémantique, on appelle « objectif


bien formulé », un objectif qui correspond aux huit critères suivants :
savoir formuler ce que l’on veut obtenir, savoir le formuler de
manière spécifique et précise, que sa réussite dépende de vous uni-
quement, qu’il soit mesurable et vérifiable, atteignable, défini dans le
temps, utile et productif, et pour terminer, attirant et motivant.

Que voulez-vous ?
Étonnamment, nous savons plus facilement dire ce que nous vou-
lons éviter ou ce que nous ne voulons plus, plutôt que préciser ce
que nous voulons vraiment ! Or, formuler par la négative un objec-
tif ne fonctionne pas, car le cerveau ne peut pas se représenter la
négation de quelque chose, sans se représenter la chose elle-même.
Ainsi, « être moins stressé » vous fait penser à votre stress, « ne pas
fumer » vous fait penser à fumer, « ne pas m’énerver avec mon
collègue » vous fait penser aux moments où vous êtes énervé.
La première étape consiste à formuler votre objectif en précisant ce
que vous voulez obtenir. Si vous avez tendance à formuler vos
objectifs par la négative, demandez-vous ce que vous aimeriez à la
place. Par exemple, « être moins stressé » peut devenir « être calme
et détendu », « ne pas fumer » peut devenir « respirer sainement à
l’extérieur », « ne pas m’énerver » peut devenir « rester serein ».

Faisons le point !
© Groupe Eyrolles

Apprenez à définir ce que vous souhaitez par la positive, en répondant aux


questions suivantes :
– Que voulez-vous obtenir ?

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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– Quel résultat voulez-vous atteindre ?


– Si vous avez formulé par la négative, que voudriez-vous à la place de ce
dont vous ne voulez plus ?
– Écrivez maintenant votre objectif :..........................................................................

Précis et spécifique
La plupart du temps, les objectifs que l’on se fixe sont vagues et
imprécis. Un jour, un manager formulait son objectif ainsi :
« Améliorer la communication dans l’équipe. » Cela peut sembler
tout à fait honorable, mais il ne signifie rien d’assez précis, et
l’objectif sera impossible à atteindre. Vous ne pourriez même pas
vérifier si vous avez réussi ou non à atteindre cet objectif.
Ainsi, une fois votre objectif formulé en fonction de ce que vous
voulez, vous devez ensuite le préciser, de manière à ce que vous
puissiez presque visualiser mentalement les actions et les compor-
tements que cela représente. Pour cela, privilégiez les verbes et
les termes d’action, plutôt que les mots trop vagues comme
« communication ». Afin d’être suffisamment précis, visualisez le
résultat à atteindre, les comportements ou actions pour y accéder,
les personnes concernées, le contexte, etc. Il vous faut être le plus
précis possible.
Par exemple, pour notre manager, cela pourrait donner : « Faire
que chaque membre de l’équipe s’exprime une fois ou plus pen-
© Groupe Eyrolles

dant la réunion du mardi. » Du coup, le manager sait davantage


comment atteindre son objectif, car il est plus précis pour lui et
pour les autres.

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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Faisons le point !
Apprenez à préciser votre objectif, en répondant aux questions suivantes.
Commencez par visualiser l’image du résultat de votre objectif.
– Quelles actions spécifiques correspondent à votre objectif ? Quels com-
portements doivent être adoptés ?
– Qui sera en jeu dans l’action ?
– Dans quel(s) contexte(s) ?
– Dans quelle situation(s) précise(s) ?
– Écrivez à nouveau votre objectif en fonction de vos réponses :
.............................................................................................................................................

Mesurable et vérifiable
À présent, pour donner une chance à votre objectif d’être réelle-
ment atteignable, ne négligez pas cette troisième étape, particulière-
ment importante. Vous devez vous demander comment vous allez
mesurer votre évolution et votre avancement vers l’objectif fixé.
Celui-ci doit donc être vérifiable – trouver un moyen précis de
savoir quand l’objectif est atteint – et mesurable – pouvoir en mesu-
rer la progression au fur et à mesure.
C’est assez simple lorsque l’on travaille sur des objectifs profession-
nels fondés sur des pourcentages ou des statistiques. Mais, dans les
autres cas, cette étape s’avère assez délicate et difficile à déterminer
efficacement.
© Groupe Eyrolles

Imaginons l’objectif suivant, qui satisfait par ailleurs aux deux pré-
cédents critères : « Parler en groupe avec efficacité lorsque je suis
en réunion. » Si vous respectez la troisième étape, vous allez vous

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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demander : « Comment savoir si je parle avec efficacité ? », « Sur


quoi je me fonde pour savoir si c’est efficace ou non ? »
Ainsi, dans la formulation de votre objectif, vous devez absolument
introduire des critères permettant de mesurer sa réalisation. Dans
ce cas précis, si vous étiez accompagné par un coach, il vous aide-
rait à préciser votre manière de vous exprimer en groupe : savoir
comment vous aimeriez vous exprimer, comprendre ce que signi-
fie pour vous « s’exprimer en groupe avec efficacité », etc. Vous
pourriez alors répondre : « Parler avec un ton de voix ferme et faire
des gestes précis tout en regardant mes interlocuteurs dans les
yeux. » Encore faudrait-il vous demander ce qu’un « ton ferme »
représente pour vous.
Le but de cette troisième étape est qu’une fois en situation, vous
soyez à même de prendre conscience de ce que vous faites et com-
ment vous le faites, en comparaison avec ce que vous faisiez aupa-
ravant et ce que vous voulez obtenir (votre objectif). C’est tout
l’intérêt de définir un objectif mesurable et vérifiable.

Faisons le point !
Apprenez à rendre votre objectif mesurable et vérifiable, en répondant aux
questions suivantes. Les deux premières questions portent sur des « indica-
teurs externes » : ce que l’on peut observer de l’extérieur dans le comporte-
ment d’une personne. Les deux questions suivantes portent sur des
« indicateurs internes », c’est-à-dire, ce que vous pouvez vous-même évaluer
© Groupe Eyrolles

depuis votre for intérieur.


– Comment saurez-vous que vous avez atteint votre objectif ?
– Quelles sont les réactions possibles de votre entourage lorsque vous aurez
atteint votre objectif ?

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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– Que ressentirez-vous lorsque vous aurez atteint votre objectif ?


– Que vous direz-vous lorsque vous aurez atteint votre objectif ?
– Reformulez votre objectif afin de le rendre mesurable et vérifiable :
.............................................................................................................................................

Sous votre responsabilité


Atteindre votre objectif doit dépendre de votre seule responsabilité.
Cela semble évident, mais nombreuses sont les personnes qui défi-
nissent des objectifs dont l’atteinte dépend plus des autres que
d’elles-mêmes. Et voilà la meilleure manière d’échouer. Rappelez-
vous qu’on ne peut pas changer les autres, mais qu’on peut se chan-
ger soi-même. Si votre objectif implique fortement les autres ou les
relations avec d’autres personnes, alors définissez-le en fonction de
ce que vous pouvez faire vous, par rapport au contexte.Vous devez
rester l’acteur principal, et ne pas attendre que les autres changent
ou se comportent d’une manière qui vous convienne.

Faisons le point !
Apprenez à déterminer les personnes impliquées et à vérifier que l’atteinte
de votre objectif ne dépend que de vous, en répondant aux questions
suivantes :
– De qui dépend la réussite de votre objectif ?
– Qu’attendez-vous de ces personnes ? ou quels rôles ces personnes vont-
© Groupe Eyrolles

elles jouer ?
– Qui est responsable de la réalisation de votre objectif ? L’objectif est-il
bien uniquement de votre propre ressort ?
– Vous sentez-vous capable de le réaliser ?

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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– Possédez-vous les ressources nécessaires pour réaliser votre objectif seul ?


Listez vos ressources internes (par exemple, confiance en soi, curiosité,
énergie, etc.) et vos ressources externes (suivre une formation, acheter un
livre, demander des conseils à des experts, etc.).
– Notez les personnes impliquées et votre rôle à jouer : .....................................

Atteignable
Un objectif doit être atteignable de manière réaliste. Cela ne sert à
rien de mettre la barre trop haut si vous savez que vous ne pourrez
pas obtenir le résultat attendu, comme celui de battre le record du
monde du cent mètres alors que vous n’êtes pas sportif. Et c’est
particulièrement démotivant de découvrir que son objectif est inat-
teignable. Si vous n’avez pas de moyen d’évaluer, consultez des spé-
cialistes du domaine qui pourront vous conseiller. Vous pouvez
également diminuer d’un cran le niveau de difficulté puis, quand
vous aurez atteint votre objectif, vous pourrez définir le suivant
comme prochaine étape à atteindre.
En vous fixant des objectifs, vous cherchez à être plus performant.
Mais posez-vous toujours la question suivante : « Mon objectif est-
il véritablement réalisable ? »

Faisons le point !
Apprenez à vérifier que votre objectif est atteignable, tout en veillant à ce
que sa réalisation relève de vous, en répondant aux questions suivantes :
© Groupe Eyrolles

– Vérifiez que votre objectif est réalisable. Pour cela, indiquez tous les élé-
ments qui prouvent que vous pourrez le réaliser. Vous pouvez aussi solli-
citer l’avis d’un expert dans votre domaine, ou chercher où vous pourriez
trouver cette information.

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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– Quels sont les obstacles qui pourraient vous empêcher d’atteindre votre
objectif ? Listez tous les obstacles et freins possibles, posés par vous ou
imputables à l’extérieur.
– Les ressources énumérées précédemment suffiront-elles, ou y a-t-il d’autres
ressources à mobiliser pour faire face à ces obstacles ? Les possédez-vous ?

Fixé dans le temps


Rendre un objectif plus atteignable, parfois, relève uniquement
d’une question de temps. Il faut donc fixer la date à laquelle vous
souhaiteriez l’atteindre. Cela peut être un jour précis, lorsque c’est
possible, sinon un délai à l’issue duquel vous vous engagez à attein-
dre le résultat.
En reprenant l’exemple précédent, l’objectif deviendrait : « Parler
avec un ton de voix ferme et faire des gestes précis tout en regar-
dant mes interlocuteurs dans les yeux, à partir du mois prochain
lors de chaque réunion d’équipe hebdomadaire. »
En précisant le critère de temps, vous rendez plus atteignable votre
objectif. Vous pouvez ainsi vérifier que le timing proposé est pro-
pice à mettre en place les actions nécessaires. Il faut particulière-
ment veiller à ce que votre objectif soit bien réalisable dans le délai
donné. Et, si votre objectif est à long terme (dans un an ou plus,
par exemple), il est préférable que vous définissiez de plus petits
objectifs intermédiaires (d’ici trois ou six mois), afin de ne pas per-
dre votre motivation, autre critère évoqué ci-dessous. En effet, si
© Groupe Eyrolles

votre objectif est trop éloigné dans le temps, vous vous motiverez
plus difficilement, en ne constatant pas rapidement les résultats et
les avancées. L’objectif vous semblera tellement long à atteindre

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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que vous risquez d’abandonner. Aujourd’hui, qui peut prévoir ce


qui se passera dans un an ou plus ?

Faisons le point !
Apprenez à fixer votre objectif dans le temps, en répondant aux questions
suivantes :
– Quand voulez-vous atteindre votre objectif ?
– Est-ce que le délai fixé vous semble raisonnable ?
– Prévoyez-vous des objectifs intermédiaires sur un court terme ?
– Précisez le délai que vous vous accordez pour réaliser votre objectif et les
étapes intermédiaires si besoin :..............................................................................

Véritablement utile et constructif


Il faut savoir qu’un objectif mal défini peut au bout du compte se
révéler néfaste lorsque vous l’atteignez. C’est notamment le cas si
vous n’avez pas prêté attention à ce qu’il soit complètement utile
et constructif.
Prenons un exemple simple. Imaginons que votre objectif était
d’améliorer votre chiffre d’affaires et que, pour y parvenir, vous
avez dû mettre de côté votre femme et vos enfants pendant des
mois. Peut-être aurez-vous réussi à obtenir ce que vous vouliez,
mais à quel prix ? Un objectif, si l’on néglige sa définition, peut
engendrer des conséquences négatives liées à ce que vous allez met-
tre en place pour l’atteindre. Parfois, l’objectif lui-même peut se
© Groupe Eyrolles

révéler négatif sur certains aspects.


Ainsi, il est primordial de définir de manière attentive votre objec-
tif, sans mettre en péril votre situation familiale ou votre santé.

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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Réfléchissez bien aux tenants et aboutissants de votre objectif. Véri-


fiez s’il est constructif : c’est une sorte de filtre au travers duquel
vous le faites passer pour vérifier qu’il est véritablement utile et
bénéfique à vous-même comme à votre environnement (familial,
personnel ou professionnel), qu’il n’implique pas de conséquences
négatives tardives.
Ne pas assez prêter attention à sa définition risque d’entraîner cer-
tains contrecoups une fois réalisé, ou d’empêcher sa mise en œuvre,
en raison de sa complexité.Vous formuleriez alors des excuses pour
éviter de l’atteindre. C’est un point très sensible de la définition
d’un objectif, négligé la plupart du temps.

Faisons le point !
Apprenez à vérifier les tenants et les aboutissants de votre objectif, en
répondant aux questions suivantes :
– Quelles pourraient être les conséquences négatives à atteindre votre
objectif ?
– Quels seraient les avantages à ne pas atteindre votre objectif ?
– Qu’est-ce qui vous serait finalement le plus bénéfique : réussir à atteindre
votre objectif, quelles qu’en soient les conséquences ou le réajuster afin
de ne pas le regretter ?
– Si votre objectif comporte des risques vis-à-vis de votre entourage ou de
vous-même, que pourriez-vous changer afin de le rendre véritablement
utile ?
– Notez les risques liés à votre objectif, et réfléchissez à ce qui vous ferait le
© Groupe Eyrolles

plus progresser selon vous : .......................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Attirant et motivant
Cela semble évident, mais votre objectif doit vous donner envie,
être attirant et captivant. La motivation est une des clés de la réus-
site d’un objectif. Si elle n’est pas au rendez-vous, vous n’aurez
probablement pas assez d’énergie et d’envie pour passer à l’action,
ou pour l’assumer jusqu’à la réussite.
Aidez-vous en imaginant votre objectif atteint, et projetez en vous
cette image de réussite. Visualisez cela intérieurement pour en res-
sentir pleinement les sentiments positifs. Fixez-vous sur une image
positive, de réussite, que votre cerveau intègre et qui vous donnera
de l’énergie de confiance. Comme si vous vous projetiez quelques
instants dans le futur, afin d’avoir un avant-goût de votre objectif
atteint. Imaginez-vous ayant atteint votre objectif, visualisez les
résultats et mesurez à quel point vous serez heureux d’avoir réussi…
Comme si vous pouviez voir au cinéma le film de votre réussite,
vous sur le grand écran… Faites cela régulièrement pour garder
imprimé en vous votre objectif.

Faisons le point !
Apprenez à vérifier votre motivation pour atteindre votre objectif, en répon-
dant aux questions suivantes :
– Quand vous réfléchissez à votre objectif et à sa réalisation, comment vous
sentez-vous ?
– Comment percevez-vous votre objectif ?
© Groupe Eyrolles

– Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre objectif ?


– Une fois votre objectif atteint, que ressentirez-vous ? Que vous direz-
vous ?

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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– Notez votre objectif, puis comparez sa formulation à celle faite lors de la


première étape. Qu’en pensez-vous ? :
.............................................................................................................................................

Autocoaching n° 2 : formuler ses objectifs

Prenez toujours le temps d’écrire vos objectifs afin de vous donner le maximum
de chances de les réussir. Aidez-vous de ce questionnaire pour les formuler effi-
cacement et correctement. Vous veillerez ainsi à ce qu’ils répondent bien à tous
les critères. Vous pourrez ainsi avérer ce que David Plotkin affirme : « Les gens
qui réussissent savent ce qu’ils veulent. »
N’hésitez pas à prendre plusieurs jours, cela peut vous donner le recul néces-
saire pour répondre de manière objective et constructive.
1. Que voulez-vous obtenir ? Si vous ne pensez qu’à ce dont vous ne voulez
plus, que voudriez-vous à la place ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
2. Quelles actions spécifiques correspondent à votre objectif ? Quels compor-
tements doivent être adoptés ? Qui sera en jeu dans l’action ? Dans quel(s)
contexte(s) ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
3. Comment saurez-vous que vous avez atteint votre objectif ?
© Groupe Eyrolles

...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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4. De qui dépend la réussite de cet objectif ? Qui est responsable de l’atteinte


de cet objectif ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
5. Votre objectif est-il réalisable ? Est-il véritablement atteignable ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
6. Quand voulez-vous atteindre votre objectif ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
7. Quelles pourraient être les conséquences négatives à atteindre votre
objectif ? Quels sont les avantages à ne pas atteindre votre objectif ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................
8. Comment percevez-vous votre objectif ? Lorsque vous aurez atteint votre
objectif, que verrez-vous ? Que ressentirez-vous ? Que vous direz-vous ?
...........................................................................................................
...........................................................................................................
...........................................................................................................

Et après ?
Je vous conseille d’utiliser cette technique pour chaque objectif que vous aurez
à définir ou chacun de vos projets, de manière à mettre toutes les chances de
© Groupe Eyrolles

votre côté. Et si vous n’arrivez pas à atteindre votre objectif, sachez que tout le
monde fait des erreurs et que personne ne réussit du premier coup ! Apprenez
de vos erreurs et recommencez en essayant de faire mieux. Pour cela, vous
pouvez vous appuyer sur les conseils donnés dans le chapitre 7. Vous pouvez

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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viser plusieurs objectifs en même temps, mais je vous conseille tout de même
de réaliser vos objectifs les uns après les autres, car le cerveau est plus efficace
avec une seule cible. Certaines personnes veulent tout réussir en même temps
(objectifs personnels, professionnels), mais elles finissent le plus souvent par
tout abandonner.

Utilisez le pouvoir de l’intention


L’intention pour donner du sens
Maintenant que vous savez définir précisément un objectif, nous
allons voir comment lui donner du sens et insuffler en vous l’éner-
gie suffisante pour passer à l’action et l’atteindre plus facilement.
David Plotkin révèle un élément clé dans sa citation : « Ceux qui
réussissent savent ce qu’ils veulent et pourquoi ils le veulent. » Il fait
alors allusion à un facteur essentiel : celui de l’« intentionnalité ».
Lorsque vous savez pourquoi vous voulez quelque chose et que vous
avez de fortes intentions, cela donne du sens à votre action, qui
prend alors une tout autre dimension. L’être humain a besoin de
trouver du sens à ce qu’il fait pour s’épanouir et développer ses
talents et potentiels, en sortant de ses propres limites. Lorsque nous
avons le sentiment que ce que nous faisons à un sens, nous dirigeons
naturellement notre énergie, nos capacités et notre attention dans la
bonne direction. Notre motivation et notre engagement sont tels
que nous pouvons alors dépasser nos limites et les obstacles.
C’est pour cette raison qu’il est vital d’aborder le pouvoir de l’inten-
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tion dans cet ouvrage, car il constitue un moteur indispensable pour


vous dépasser.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Distinguer attention et intention


L’attention correspond à ce qui attire votre esprit et en constitue
« l’avant-plan » : ce que vous percevez par vos sens et qui retient
votre intérêt. En neuro-sémantique, Michael Hall précise que
« l’énergie s’écoule là où va l’attention dirigée par l’intention ». Là
où vous portez votre attention, vous envoyez donc votre énergie.
C’est pourquoi, lorsqu’on apprend à conduire, le moniteur nous dit
de ne pas regarder le fossé pour ne pas y diriger la voiture, car si vous
regardez vers le fossé, vous vous y rendrez. Pour la même raison on
préconise de ne pas regarder le vide lorsqu’on a le vertige. Avez-
vous constaté que, lorsque vous êtes pleinement absorbé par une
tâche, votre attention est focalisée, vous disposez alors du meilleur
de vos talents, de vos compétences ? Votre système entier est orienté
vers la tâche en question. Tout cela confirme l’importance de savoir
ce que vous voulez pour savoir où porter votre attention.
L’intention forme plutôt l’« arrière-plan » de notre esprit, et cor-
respond à nos raisons, nos volontés, nos objectifs, conscients ou
inconscients. Si l’on reprend la phrase de Michael Hall, ci-dessus,
on comprend que l’énergie reste « dirigée par l’intention ». Obser-
vez votre comportement : lorsque vous faites quelque chose qui
n’a pas de sens pour vous, ou pour lequel vous n’arrivez pas à trou-
ver un sens, êtes-vous motivé ? Disposez-vous d’énergie pour
l’accomplir ? Non ! Parce que cela n’a pas de sens.
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Si vous donnez un sens négatif à une action, elle ne pourra qu’être


effectuée sous la contrainte. Nombreux sont ceux qui, de nos
jours, considèrent leur travail comme une activité « alimentaire »,
tout simplement parce qu’ils n’y trouvent plus ou pas assez de sens.

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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Leur attention diminue, ainsi que leur focalisation, leur implication,


leur motivation, et leur efficacité. Tout simplement parce qu’il n’y
a pas assez de sens, d’intention.
Privé de sens, l’être humain ne parvient pas à trouver de motivation
véritable. À l’inverse, lorsque vous êtes motivé pour accomplir une
mission, n’est-ce pas parce que vous lui accordez du sens ? Pour-
quoi vos passions vous mobilisent-elles autant ? Tout simplement,
parce que ce qui vous passionne vous semble fondé, vous motive.
Vous découvrirez dans le chapitre 9 comment mettre de la passion
dans vos actions. Ainsi, lorsque vous avez de fortes intentions pour
réaliser quelque chose, vous « alignez » automatiquement en vous
votre attention (là où vont se diriger vos perceptions, vos pensées)
avec vos intentions (pourquoi vous le faites), et votre énergie (votre
concentration, vos actions) se dirigera dans la bonne direction.
« L’énergie s’écoule là où va l’attention dirigée par l’intention »
(Michael Hall).

Intention et attention.
« Pourquoi ? »
Intention
(raisons)

« Quoi ? »

Attention
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rgie MONDE
Éne on) (perception)
i
(act

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Enfin, lorsque nous agissons parce que cela a un sens, le sentiment


de contrainte ou d’obligation s’efface.

Faisons le point !
Faites-vous les choses de manière intentionnelle ?
1. Dans votre vie, avez-vous l’impression de faire les choses :
a) Parce qu’elles ont un sens pour vous ?
b) Parce qu’il faut les faire et ça s’arrête là ?
2. Lorsque vous faites quelque chose, faites-vous attention aux raisons qui
vous poussent à le faire ?
a) Oui.
b) Non.
3. Avez-vous déjà réfléchi au sens de votre propre vie ? Aux raisons de votre
présence ou de votre rôle dans ce monde ?
a) Oui.
b) Non ou très rarement.

Analyse
Si vous avez un maximum de a, vous faites les choses plutôt en raison du
sens qu’elles ont pour vous, et vous avez tendance à savoir pourquoi vous
faites les choses. Vous suivez le sens de votre propre vie.
Si vous avez un maximum de b, vous faites surtout les choses par obliga-
tion, sans trop savoir pourquoi. Vous n’avez pas encore pris conscience de
ce niveau d’intention.
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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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Autocoaching n° 3 : donner du sens à son objectif

Une fois votre objectif défini, utilisez cette technique pour lui donner du sens.
Vous créerez ainsi de la focalisation, de la motivation et de l’engagement pour
passer à l’action. Vous pouvez revenir dessus après un certain temps pour
découvrir de nouvelles intentions… ou vous remettre en tête vos motivations.
Faites-le seul et au calme.

1. Identifiez l’objectif

Identifiez l’objectif auquel vous voulez donner le plus de sens :


................................................................................................................
................................................................................................................

2. Identifiez le premier niveau d’importance

En quoi est-ce important d’atteindre cet objectif ? Vos différentes réponses


révèlent son importance. C’est un premier niveau d’intentionnalité.
................................................................................................................
................................................................................................................

3. Identifiez les intentions à tous les niveaux, jusqu’au sommet

Reprenez les réponses données à la question 2, et demandez-vous : pourquoi


est-ce important pour vous ? Écrivez vos réponses.
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
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Reposez-vous encore la même question par rapport à vos réponses : pourquoi


est-ce important ?
................................................................................................................
................................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Faites cela jusqu’à vous rendre compte que vous n’arrivez plus à trouver de
plus haute intention. En général, vous commencez à répéter la même chose
lorsque vous atteignez le sommet de vos intentions.

Maintenant, identifiez la hiérarchie d’intentions en les reprenant une à une


depuis le début. Prenez une feuille blanche et notez les niveaux d’intention de
bas en haut pour obtenir votre schéma d’intentionnalité.
................................................................................................................
................................................................................................................

4. Connectez-vous aux intentions

Reprenez votre hiérarchie d’intentions, et concentrez-vous sur votre ressenti.


Que ressentez-vous lorsque vous vous rendez compte de tout ce que votre
objectif représente pour vous et pourquoi il est si important ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Connectez-vous à cette émotion et prenez quelques instants pour y rester


connecté (reportez-vous à l’outil n° 1 si besoin). Si une image, un symbole ou
un mot vous vient à l’esprit, représentant ce que vous ressentez, notez-le.
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

5. Appliquez le ressenti des intentions à l’objectif

Maintenant, ressentez cela en pensant à votre objectif. Visualisez-vous en train


de passer à l’action pour atteindre votre objectif tout en étant connecté à ce res-
© Groupe Eyrolles

senti, car vous savez maintenant tout ce que représente cet objectif et pourquoi
il est si important.

Prenez conscience de votre niveau de motivation pour atteindre cet objectif.


Visualisez-vous en train de partir à l’action connecté à cette motivation.

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FIXEZ VOS OBJECTIFS
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À ce stade, vous aurez connecté le sens à l’objectif et créé la motivation pour


passer à l’action.

Et après ?
Vous pouvez aussi utiliser cette technique pour vous motiver à passer à l’action
pour une activité ou une tâche à effectuer, ou encore pour vous remotiver par
rapport à quelque chose que vous faites depuis longtemps.

Les clés pour changer


• Pour réussir, il faut savoir ce que l’on veut (avoir un objectif clair) et
pourquoi on le veut (avoir des intentions clairement établies).
• Il est indispensable de définir correctement ses objectifs si l’on veut se
donner un maximum de chances de réussite. Un objectif mal formulé est
une source assurée d’échec et une perte de temps et d’énergie.
• Un objectif est « bien formulé » lorsqu’il satisfait à huit critères bien
précis : il exprime ce que l’on veut obtenir, il est spécifique et contex-
tualisé, mesurable et vérifiable, sous votre responsabilité, atteignable,
fixé dans le temps, utile et bénéfique, et motivant.
• On distingue l’attention de l’intention. C’est l’intention qui dirige notre
attention et fait s’écouler notre énergie dans la bonne direction : celle
de nos objectifs, en accord avec nos buts.
• L’intention permet de donner du sens à un objectif et de créer la dyna-
mique et la motivation nécessaires pour passer à l’action. Il est donc
important de savoir ce que l’on fait (objectif bien formulé), mais aussi
pourquoi on le fait (intention).
• L’être humain est intentionnel et il a besoin que ses actions aient du sens
pour maintenir son énergie et son efficacité durablement.
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C ha p i tr e

Posez des bases solides

Celui qui est le maître de lui-même est plus grand


que celui qui est le maître du monde.
Bouddha

Maintenant que vous savez fixer vos objectifs pour orienter votre
énergie dans la bonne direction, vous allez poser les bases qui vous
permettront de rester solide et ce, quelles que soient les situations
que vous aurez à traverser. Car, comme une maison, l’être humain
a besoin de reposer sur des fondations et une structure résistantes
pour ne pas céder aux intempéries.
Ces bases sont vos pouvoirs personnels et une bonne estime de
vous ; la structure ne devant pas être trop rigide, mais flexible, à
© Groupe Eyrolles

l’image du roseau qui plie sous le vent pour ne pas casser et qui se
redresse toujours. Lorsque nous sommes véritablement connectés
à ces deux ressources fondamentales, c’est toute notre vie qui
change, car nous n’abordons plus les choses de la même manière.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Par exemple, j’ai accompagné des personnes qui, toute leur vie,
avaient été incapables de s’exprimer devant un groupe, même en
petit comité. Maintenant, elles sont capables de parler en public,
d’animer des conférences et des formations, devant des dizaines
de personnes. Au départ, elles étaient tétanisées devant le public,
complètement démunies face au regard de l’autre. Et aujourd’hui, ces
personnes apprécient véritablement de s’exposer et de s’exprimer
face aux autres, avec de la motivation et de l’énergie. En dehors des
compétences acquises (prise de la parole en public), c’est leur réac-
tion face à la situation qui a véritablement changé. Changer votre
réaction de manière positive dans une situation donnée vous permet-
tra de faire évoluer votre attitude dans d’autres situations de votre vie.
Prenons un autre exemple, celui de personnes qui ne supportent
pas les remarques ou les critiques de leurs proches. Comme vous
vous en doutez, cela est cause de graves problèmes dans la famille.
Si vous-même vous ne supportez pas la moindre critique, posez-
vous la question suivante : « Quelle est la qualité de mon quotidien
avec mon conjoint et mes enfants ou amis, si je ne supporte pas la
moindre critique ? » Le fait de se réapproprier leurs pouvoirs per-
sonnels a permis à ces personnes de reprendre le contrôle : ce ne
sont plus les critiques des autres, qu’elles soient justifiées ou non,
qui contrôlent leurs émotions. Elles arrivent maintenant à gérer ces
situations de manière appropriée.
En passant d’une attitude de victime à une attitude d’acteur, votre
© Groupe Eyrolles

quotidien va changer au plan de vos relations personnelles, profes-


sionnelles, votre confiance en vous et, surtout, votre capacité à
gérer une situation difficile ou imprévue.

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Devenez responsable et autonome


Être responsable pour être libre
Que pouvons-nous conclure de la citation de Viktor Emil Frankl :
« On peut tout enlever à un homme excepté une chose, la dernière
des libertés humaines : celle de décider de sa conduite, quelles que
soient les circonstances dans lesquelles il se trouve » ?
Une chose essentielle : la plus grande et la plus importante des liber-
tés humaines est celle de décider de sa conduite, peu importe la situa-
tion. Ainsi, quelle que soit la difficulté que vous traversez, vous êtes
libre de gérer et de vivre ce qui vous arrive, de la manière qui vous
convient le mieux. C’est votre liberté. Comme l’affirme Frankl, per-
sonne ne peut vous prendre ou vous priver de cette liberté.
Quand vous traversez une période difficile, vous pensez probable-
ment que c’est la situation elle-même, ou les acteurs de celle-ci, qui
ont un pouvoir sur vous. Mais, en pensant cela, vous perdez vos
moyens, vous devenez victime.Victime d’une situation, de la fatalité,
de la malchance, de mauvaises circonstances, ou des autres.Vous vous
retrouvez alors vite démuni, limité ou bloqué.Vous reportez la faute,
les raisons et les causes de ce que vous subissez sur la situation ou sur
les autres.Vous perdez votre liberté et votre faculté de choisir et d’agir.
Cela peut vous sembler être un avantage de pouvoir vous plaindre, en
vous sentant victime, mais le grand inconvénient en agissant ainsi est
que vous perdez toute liberté, autonomie et pouvoir d’action.
© Groupe Eyrolles

Dans son ouvrage Découvrir un sens à sa vie, Frankl développe un


point intéressant : liberté sous-entend responsabilité. Si vous voulez
devenir libre, vous devez commencer par devenir responsable. De

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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quoi, me direz-vous ? De vous-même tout simplement ou, pour


être plus précis, de vos pouvoirs personnels qui déterminent votre
capacité d’action dans le monde.
Ainsi, lorsque vous entrez dans le bureau de votre directeur, que
vous sentez que vous commencez à perdre vos moyens et que, mal-
gré toute la préparation à laquelle vous vous êtes consacré et toute
la bonne volonté que vous y mettez, vous savez que vous ne réus-
sirez pas à exprimer ce que vous voulez revendiquer, vous vous
positionnez vous-même comme victime. C’est comme si vous
aviez décidé inconsciemment de confier le contrôle de vos pou-
voirs personnels à cette personne. De la même manière, lorsque
vous n’osez pas faire quelque chose, lorsque vous avez peur du
jugement de l’autre, de la critique, du rejet ou de l’échec, vous lais-
sez une situation prendre le dessus sur vous-même.
La bonne nouvelle, c’est que tout cela peut changer. En tant qu’être
humain, vous détenez quatre pouvoirs fondamentaux. Deux pouvoirs
« internes » ou privés : le pouvoir de penser et le pouvoir de ressentir ;
et deux pouvoirs « externes » ou publics : le pouvoir de parler et le
pouvoir d’agir. Vous devez simplement les découvrir et vous les
approprier jusqu’à en devenir responsable. Et plus jamais vous ne lais-
serez une situation ou une personne prendre le contrôle à votre place.

Le pouvoir de penser et de ressentir


© Groupe Eyrolles

Ces deux pouvoirs internes correspondent à ce qui se passe en


vous dans une situation donnée. Quelle qu’elle soit, vous êtes
amené à penser. Lorsque des pensées traversent votre esprit, vous
pouvez avoir le sentiment de bien les maîtriser – elles sont fluides,

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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efficaces –, ou encore avoir le sentiment de ne plus réussir à penser,


d’être envahi par des pensées négatives ou limitantes, qui vous font
vous sentir mal. Souvent, dans les situations stressantes, ou lorsque
vous sortez de votre zone de confort, c’est comme si la situation
prenait le contrôle de vos pensées. Lorsque vous imaginez des scé-
narios catastrophes quant à une situation donnée, c’est comme si
quelqu’un avait pris le contrôle de votre cerveau et de vos pensées !
Vous avez également le pouvoir de ressentir des émotions. Bien
qu’elles semblent par moments négatives, les émotions sont une
force, car elles vous poussent à agir, bouger, avancer, changer et
évoluer. Encore faut-il savoir les gérer efficacement.

Nos pouvoirs internes.

Penser

SITUATION
Ressentir

Prenez surtout conscience de qui contrôle vos émotions. Lorsque


vous paniquez à cause des critiques de votre directeur, qui contrôle
vos émotions ? Votre directeur. Lorsque vous avez peur devant un
public qui attend votre avis sur une question importante, qui contrôle
© Groupe Eyrolles

votre état émotionnel ? Le public. Lorsque vous explosez à la suite


d’une critique, qui contrôle votre réaction ? Celui qui vous critique.
Vous devez reprendre le contrôle de ce pouvoir, sinon vous laissez les
autres déterminer ce que vous allez ressentir.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Le pouvoir de parler et le pouvoir d’agir


Vos deux pouvoirs externes ou publics vous mettent en relation avec
le monde extérieur et avec les autres.Vos interactions et vos relations
avec les autres dépendent directement de votre manière de vous
exprimer (pouvoir de parler) et de vous comporter (pouvoir d’agir).

Nos pouvoirs externes.

Parler

SITUATION

Agir

Le pouvoir de parler correspond à votre capacité à vous exprimer,


à communiquer, à faire passer un message, une information.
Reprenons l’exemple où vous ne parvenez pas à exprimer vos
revendications à votre directeur : c’est comme si vous aviez perdu
ce pouvoir de parler dans cette situation.Vous perdez votre pouvoir
de passer à l’action, quand une situation vous fait vous sentir faible
et vous empêche d’agir.

Prenez le pouvoir
Vous comprenez donc que ces quatre pouvoirs sont fondamentaux
© Groupe Eyrolles

et essentiels et ce, dans toutes les situations. Quand vous perdez vos
moyens, c’est que vous laissez une situation ou une personne prendre
le contrôle sur l’un ou plusieurs de vos pouvoirs. Décider de votre

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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conduite, c’est d’abord intégrer le fait que ces pouvoirs vous appar-
tiennent et que personne ne peut en prendre le contrôle sans que
vous lui en donniez la possibilité, consciemment ou inconsciem-
ment.
Lorsque vous êtes face à un public, dites-vous que personne ne peut
vous faire peur, vous stresser, vous impressionner. C’est vous seul qui
vous faites peur en laissant la télécommande de vos émotions au
public. Lorsqu’un regard vous déstabilise, il commande vos émo-
tions.Vous n’êtes plus maître à bord. Si quelqu’un vous contredit et
que vous perdez vos moyens, c’est que vous avez laissé les comman-
des à votre interlocuteur. Dites-vous que c’est son avis, et pas le vôtre.
Lorsque vous n’êtes plus maître de vos pouvoirs, vous agissez avec
réactivité : vos réactions sont automatiques et conditionnées et vous
conduisent à des comportements inappropriés. Lorsqu’au contraire
vous êtes responsable de vos propres pouvoirs, vous réagissez avec
proactivité : vous choisissez votre manière de vous comporter de la
façon la plus en rapport avec la situation.
Soyez le « maître à bord ». En adoptant cette vision, vous resterez
dans un état émotionnel approprié et vous vous conduirez (parler et
agir) de manière adaptée, quelle que soit la situation. Effectivement,
ce n’est pas si évident d’y parvenir, mais le premier pas consiste déjà
à le comprendre. C’est la clé pour devenir libre, autonome et faire
preuve de proactivité, plutôt que de réactivité en choisissant un rôle
© Groupe Eyrolles

de victime.
Comme l’écrit Épictète, « Nul homme n’est libre qui ne soit pas
maître de lui-même ». Aussi, si vous voulez atteindre la liberté,

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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vous devrez d’abord devenir maître de vous-même. Pour y parve-


nir, nous allons maintenant travailler sur vos pouvoirs personnels.

Passez de la position de victime à celle d’acteur


Pour devenir acteur de votre vie et pour avoir la force de dépasser
vos limites, vous devez commencer par vous réapproprier vos pou-
voirs personnels : penser, ressentir, parler et agir. Ainsi, vous serez le
seul à maîtriser et avoir le contrôle de vos pensées, de vos émotions,
de vos paroles et de vos actions. C’est développer la maîtrise de soi
et l’intelligence émotionnelle. Votre responsabilité vous donne la
capacité de répondre à ce qui arrive dans votre vie (et non pas à ce
qui vous arrive), car vous faites alors preuve de proactivité. Deman-
dez-vous « qu’est-ce que je peux faire ? », plutôt que « qu’est-ce qui
m’arrive ? »

Acteur ou victime ?
En adoptant une attitude de victime, nous avons l’impression que
les autres ou que les situations « nous font » quelque chose, qu’ils
nous rendent fous, tristes, colériques, anxieux, etc. On peut le
détecter assez facilement dans le langage et dans le comportement.
En étant acteur de sa vie, responsable de soi-même, nous nous
demandons plutôt ce que nous pouvons faire dans une situation
donnée. On ne peut changer ni les événements ni les autres, mais
on peut changer notre manière de les percevoir, de leur donner un
© Groupe Eyrolles

sens, de les vivre et d’agir.


Voici un tableau comparant l’attitude « victime » et l’attitude
« acteur » :

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Victime (réactif) Acteur (proactif)

Comportement de type stimulus ➞ réponse Comportement de type stimulus ➞ choix ➞


Exemple : critique ➡ perte de contrôle. réponse
Exemple : critique ➡ choix d’une réaction
appropriée ➡ réplique avec un ton
de voix adapté, mais contrôlé.
Je vis les événements comme si Je vis les événements comme si j’avais
les événements me faisaient penser, ressentir, toujours le choix de penser, ressentir,
parler ou agir d’une certaine manière. parler, agir comme je le souhaite,
Ils ont un pouvoir sur moi. peu importe la situation.
La critique me fait exploser de colère, La critique m’insupporte, mais je garde la tête
elle me fait perdre le contrôle de froide et réponds de la manière la plus juste,
mes émotions et de mes actes. je choisis de ne pas envenimer les choses.
Victimisation : sentiment d’être démuni, Puissance personnelle : sentiment
désemparé, victime, sans contrôle. d’être acteur, aux commandes,
Les événements ou les autres responsable et confiant.
décident de ma conduite. Je suis le seul à décider de ma conduite.
La critique a raison des émotions, la personne La critique a un impact, mais la personne
est victime et ne sait comment agir garde le contrôle et décide de ne
au lieu de subir. pas se faire piéger.
Langage « réactif » : tu, vous, ils me rendent, Langage « proactif » : je pense, je ressens,
me font, etc. je décide, je fais, etc.
Avec leurs critiques, ils vont me Je décide de ne pas me laisser emporter
rendre dingue. dans leur jeu, je garde le contrôle
et je réponds ensuite.

Si cela vous semble un peu trop « simple », n’oubliez pas que vos
choix se font essentiellement inconsciemment d’après votre éduca-
tion, votre culture, vos apprentissages, vos expériences vécues, etc.,
© Groupe Eyrolles

et que vous avez l’impression de ne pas avoir le choix. Pourtant,


vous allez découvrir comment vous réapproprier vos pouvoirs per-
sonnels pour créer en vous cette ressource qui vous rendra respon-
sable, libre et autonome.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Faisons le point !
Soyez proactif dans vos paroles
Voici diverses situations de la vie quotidienne, auxquelles une réponse de
type réactive est associée. Cherchez maintenant à répondre de manière
proactive. Des réponses possibles sont proposées ci-dessous.

(attitude réactive) (attitude proactive)


Situation
Si vous vous dites… Dites-vous plutôt…

1. Aujourd’hui, tout se Je n’y arriverai jamais.


bouscule. Vous avez un Et personne n’est là
entretien, devez amener pour m’aider.
votre enfant chez le
médecin, devez aller faire
les courses…
2. Vous devez présenter J’espère que je ne vais
un projet à vos supérieurs. pas perdre mes moyens
et me ridiculiser.
3. Vous êtes en voiture, De quoi se mêle-t-il
on vous klaxonne et crie celui-là, je vais exploser.
dessus injustement.
4. Vous êtes dans une file Elle est gonflée, je me suis
d’attente, une personne encore fait avoir. Je suis
vous passe devant et encore sur la mauvaise
arrive directement en file. J’aimerais bien que
caisse alors que vous la caissière lui fasse
attendiez depuis un une remarque.
bon moment.
5. La circulation est Pas de chance ! Il fallait
infernale, apparemment que ça tombe sur moi.
© Groupe Eyrolles

votre itinéraire est Je ne suis jamais au


complètement bouché bon endroit.
ce matin à cause
d’un accident…

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Réponses
1. Pas de panique ! Prenons les choses méthodiquement, et je vais réussir
à tout faire.
2. Même s’ils essaient de me perturber, c’est moi qui présente, c’est moi qui
contrôle mes émotions, pas eux.
3. Celui-là semble bien énervé. C’est son problème, pas le mien, je trace ma
route.
4. Poliment, vous expliquez à cette dame qu’elle est passée devant vous.
5. Ça tombe mal, mais je ne vais pas rester coincé sans rien faire. Je vais
bien trouver un autre chemin avec le GPS…

Agissez avec responsabilité


En différenciant l’attitude victime de l’attitude acteur, on distingue
trois types de rapport à la responsabilité.Vous pouvez agir de manière
sous-responsable, sainement responsable et sur-responsable.

Être sous-responsable
Lorsque vous vous sentez victime des autres ou de ce qui vous
arrive, que vous rejetez la faute sur les autres, vous êtes alors sous-
responsable. Vous reportez votre propre responsabilité à l’extérieur.
Pointer les autres du doigt peut soulager un temps mais, au bout du
compte, c’est vous que vous limitez, car en perdant votre respon-
sabilité vous perdez votre liberté.
Attention, ne croyez pas que vous êtes responsable de tout. Prenons
© Groupe Eyrolles

un exemple extrême : un tremblement de terre se produit, vous


êtes blessé, et aussi traumatisé.Vous n’êtes pas responsable du trem-
blement de terre ! Cependant, votre manière de vivre avec cela et
de gérer le traumatisme relève de votre propre responsabilité.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Lorsque vous décidez d’abandonner un projet parce que vos pro-


ches vous ont dressé une liste de tous les risques que vous encourez
si vous ne réussissez pas, et que vous vous sentez dépité, vous n’êtes
pas responsable de ce que disent vos proches. En revanche, vous êtes
totalement responsable de votre manière de l’interpréter. Ces faits
peuvent être décourageants, mais ils peuvent aussi vous pousser à
être plus prudent, tout en restant motivé. Encore une fois, personne
ne décide à votre place de votre manière de vivre une situation et de
rendre les choses plus positives ou plus négatives. Combien de per-
sonnes mettent leurs rêves de côté parce qu’elles laissent les autres
décider à leur place de leur vie !

Être sainement responsable


Utiliser correctement et pleinement vos propres pouvoirs person-
nels vous amène naturellement à être sainement responsable.Vous êtes
responsable non pas des événements qui se produisent, mais de votre
manière de penser, de ressentir, de parler et d’agir par rapport à cela.
Allons maintenant plus loin dans cette dynamique. Si l’on applique
cela aux autres avec qui nous sommes en interaction, cela signifie
qu’ils sont eux-mêmes responsables pour eux-mêmes de leurs pen-
sées, de leurs émotions, de leurs paroles et de leurs actions. S’il
arrive, parfois, qu’ils nous pointent du doigt pour essayer de nous
rendre coupable de ce qu’ils ressentent, cela leur appartient, à eux,
uniquement.
© Groupe Eyrolles

Cette question de responsabilité entre les différents acteurs d’une


situation, d’impact au niveau des relations interpersonnelles, permet
de comprendre et de transformer les rôles et les jeux psychologiques

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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qui s’opèrent entre les personnes. Vous êtes responsable de vous-


même, mais pas des autres, ni de leurs propres pouvoirs personnels.
Essayez au mieux de créer avec eux des relations de confiance,
riches et saines, mais arrêtez de vous sentir coupable de ce que pen-
sent ou ressentent les autres.

Pouvoirs personnels et responsabilité.

Penser Parler Parler Penser

Ressentir Agir Agir Ressentir

Limite
Zone de de Zone de
responsabilité responsabilité responsabilité

Être sainement responsable, c’est donc comprendre que la limite de


notre responsabilité s’arrête à l’extérieur de soi, là où commence
celle des autres. Il y a ainsi comme une frontière de responsabilité
entre moi et les autres, qui correspond simplement à ma frontière
personnelle. Je ne suis plus responsable au-delà de cette frontière,
c’est le territoire de l’autre et sa responsabilité qui commencent ;
l’autre n’est pas responsable au-delà de sa propre frontière, c’est dans
ma zone de responsabilité : je pense et je ressens par moi-même.
© Groupe Eyrolles

Être sur-responsable
Lorsque nous commençons à nous sentir responsable des autres, on
parle alors de sur-responsabilité. Cela part souvent d’une bonne

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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intention (protéger quelqu’un en difficulté ou qui semble faible,


aider l’autre, etc.), mais en devenant responsable de l’autre à sa
place, vous le privez de ses propres pouvoirs personnels. Aider
quelqu’un, c’est plutôt l’aider à se responsabiliser pour mieux gérer
une situation, en le sortant d’une attitude de victime.

Faisons le point !
Vous et la responsabilité
1. Repensez à une situation que vous avez vécue, et qui était particulière-
ment difficile à gérer. Par exemple un problème de dossiers à votre tra-
vail, votre enfant qui n’a pas écouté vos consignes, etc.
Notez-le : .........................................................................................................................
2. Réfléchissez à cet événement, et notez si vous avez l’impression de l’avoir
subi ou contrôlé.
Notez les raisons qui vous poussent à croire que vous l’avez subi ou
contrôlé :
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
3. Repensez à votre dernière dispute, par exemple avec votre conjoint, qui
vous reprochait de ne pas l’avoir aidé dans telle ou telle situation.
Notez votre réaction et vos sentiments :
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
4. Face à vos souhaits de changement dans votre vie, avez-vous l’impression
© Groupe Eyrolles

de subir ou de contrôler la situation ?


Notez les raisons qui vous font penser cela :
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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5. Imaginez-vous en pleine possession de vos pouvoirs pour prendre les


choses en main. Comment cela change-t-il votre vision du changement ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................

Analyse
L’idée ici est de vous faire prendre conscience que votre capacité à être res-
ponsable dépend du regard que vous portez sur vous et sur vos pouvoirs per-
sonnels. En vous sentant responsable, vous élargissez votre champ de
réactions. Vous changez votre carte du monde.

Autocoaching n° 4 : créer sa ressource de pouvoir personnel

Lisez plusieurs fois le protocole suivant, puis lorsque vous avez bien identifié les
étapes, faites-le une première fois. Vous pourrez ensuite le refaire pour le réa-
juster.

1. Identifiez une situation difficile à gérer


Identifiez une situation difficile, dans laquelle vous avez l’impression de perdre
vos moyens ou de perdre le contrôle de vos pouvoirs, et sur laquelle vous aime-
riez travailler.
Notez ce que vous ressentez dans cette situation, et son intensité (sur une
échelle de 0 à 10).
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
© Groupe Eyrolles

Notez votre réaction face à cette même situation.


................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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D’après vous, qu’est-ce qui déclenche votre réaction ? Est-ce une personne, un
comportement, un ton de voix, un aspect de la situation ? Identifiez le déclen-
cheur de votre réaction.
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Maintenant, que vous avez pris conscience de ces éléments, laissez la situation
de côté, nous y reviendrons plus tard.

2. Créez votre ressource de pouvoir personnel


Repensez à chacun de vos quatre pouvoirs (penser, ressentir, parler et agir) en
les imaginant dans des situations qui leur sont spécifiques. Par exemple : pen-
ser, lorsque vous réfléchissez à quelque chose. Ressentir, lorsque vous ressentez
une émotion intense et positive. Parler, lorsque vous vous exprimez dans une
situation et que vous constatez que cela a un impact sur les autres. Agir, lorsque
vous prenez des initiatives et que vous passez à l’action.
Imaginez-vous vous connecter à chacun de ces pouvoirs qui se trouvent à l’inté-
rieur de vous. Si vous en avez besoin, reportez-vous à l’outil n° 1 du chapitre 2.
Imaginez maintenant un espace devant vous dans lequel vous pourriez être
pleinement connecté à ces quatre pouvoirs, en les maîtrisant à 100 %.
Si cet espace était là devant vous, quelle serait sa forme, sa couleur, son
volume, son apparence ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Fermez les yeux. Visualisez votre espace devant vous maintenant. Entrez main-
© Groupe Eyrolles

tenant à l’intérieur, déplacez-vous. Si vous pouvez, faites-le réellement en imagi-


nant un espace devant vous, puis entrez pour de vrai dans cet espace imaginaire
(faites un pas en avant et imaginez-vous dans une bulle rouge, par exemple).
Prenez conscience de vos ressentis, de vos sensations, de vos pensées, etc.,

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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lorsque vous êtes dans cet espace de maîtrise. Laissez s’amplifier cette énergie
de confiance en vous connectant à chacun des quatre pouvoirs.
Donnez un nom à cet espace (certains appellent cela leur « bulle de protec-
tion », « bulle de confiance », « zone de confort », « zone de puissance » etc.).
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Gardez quelques instants cette image positive en tête, puis ressortez de votre
espace de pouvoir personnel.
Comment vous sentez-vous ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

3. Ajoutez le sentiment d’appropriation


Pensez maintenant à quelque chose qui déclenche en vous un ressenti d’appro-
priation, c’est-à-dire le sentiment que vous avez par rapport à quelque chose
d’important qui vous appartient (par exemple, un objet que vous ne prêteriez
pas). Si vous ne trouvez pas, pensez à une valeur que vous trouvez forte. Res-
sentez pleinement cette émotion.
À présent, retournez dans votre espace de pouvoir personnel et ajoutez-y ce
sentiment d’appropriation. Concentrez-vous sur ce que vous ressentez dans
tout votre corps… et formulez à haute voix :
• « Ce sont mes pensées, c’est à moi ! »
• « Ce sont mes émotions, c’est à moi ! »
• « Ce sont mes paroles, c’est à moi ! »
© Groupe Eyrolles

• « Ce sont mes actions, c’est à moi ! »

Cette étape renforce le sentiment que nous sommes nous-mêmes, contrôlant nos
quatre pouvoirs, et nous offre une véritable sensation de puissance. Ressentez

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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cette énergie monter en vous, puis ressortez de votre espace de pouvoir


personnel.
Comment vous sentez-vous ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

4. Ajoutez de l’acceptation et de l’appréciation


Nous allons maintenant chercher à vous connecter à une situation qui déclen-
che en vous un ressenti d’acceptation. Pour cela, pensez à une situation qui ne
vous plaît pas forcément, mais que vous pouvez vivre, dans laquelle vous pou-
vez accepter les choses comme elles sont. On ne parle pas de résignation.
Concentrez-vous sur les émotions qui parcourent votre corps (ressenti en géné-
ral assez léger et fluide). Une fois que ce ressenti est bien intégré, rentrez à
nouveau dans votre espace pour l’ajouter à votre ressource de pouvoir person-
nel. Ce simple schéma mental vous permet de consentir simplement à être res-
ponsable de vos pensées, de vos émotions, de vos paroles et de vos actions.
Ressortez de votre espace de pouvoir personnel, puis maintenant connectez-
vous à une situation qui déclenche en vous un ressenti d’appréciation. Pensez
à quelque chose que vous appréciez véritablement (une belle musique, un pay-
sage, un bon verre de vin, etc.) et procédez de la même manière que précé-
demment, afin de l’ajouter à votre ressource de pouvoir personnel. Ressentez
l’appréciation d’être maître de vos pensées, de vos émotions, de vos paroles et
de vos actions et de tous les bénéfices que vous pourrez en tirer. Prenez cons-
cience de la manière dont votre ressenti évolue. Une fois sorti de votre espace
personnel, notez-le :
................................................................................................................
© Groupe Eyrolles

................................................................................................................
................................................................................................................

Souvent, après les étapes 3 et 4, il y a plus d’intensité émotionnelle et de nou-


velles couleurs dans la représentation de cet espace apparaissent.

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Notez comment votre espace personnel a évolué.


................................................................................................................
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................................................................................................................
................................................................................................................

5. Appliquez votre pouvoir personnel à la situation difficile


Maintenant que vous avez construit votre ressource de pouvoir personnel, nous
allons l’utiliser pour vous aider à mieux gérer le genre de situation identifiée à
l’étape 1.
Entrez dans votre espace de pouvoir personnel. Prenez le temps de bien vous
reconnecter aux nouveaux ressentis, à votre ressource de pouvoir personnel.
Puis, imaginez à nouveau la situation de départ qui vous était difficile. Faites
comme si vous pouviez revivre cette situation, mais cette fois-ci en étant en pos-
session de vos pouvoirs personnels, connecté à votre espace de pouvoir per-
sonnel.
Accordez-vous le temps de prendre conscience des changements, de ce qui est
différent dans vos pensées, dans vos émotions, dans vos paroles et dans vos
actions, dans la situation, maintenant que vous êtes pleinement connecté à vos
quatre pouvoirs.
Ensuite, ressortez de votre espace personnel, et faites le point sur ce que vous
avez expérimenté et les progrès que vous avez faits. Par rapport au déclencheur
identifié à l’étape 1, qu’est-ce qui a changé dans votre réaction ? Comment vous
sentez-vous maintenant ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
© Groupe Eyrolles

............................................................................................................... .

Vous savez maintenant que cette ressource est en vous et que vous pouvez y
faire appel dans n’importe quelle situation réelle.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Et après ?
Cette technique est à expérimenter, puis à travailler encore et encore jusqu’à
ce que vous sentiez que vous en avez le contrôle. Cela demande de l’intensité,
de la répétition, comme toute technique de changement.
Dorénavant, lorsque vous aborderez une situation difficile, reconnectez-vous à
cet espace personnel, où vous possédez vos pouvoirs personnels, puis vous
remarquerez que cela se fera de plus en plus facilement, jusqu’à ne plus avoir
à y penser. Vous les aurez intégrés.

Développez votre estime de soi


Nos pouvoirs personnels bien en main, notre édifice repose sur des
fondations solides. Il faut à présent lui assurer une colonne verté-
brale souple, flexible et solide, pour tenir droit et rester debout face
aux difficultés de la vie. C’est possible grâce une estime de soi
inconditionnelle.

Qu’est-ce que l’estime de soi ?


L’estime de soi n’est pas une émotion ou un sentiment, comme la
confiance en soi. C’est un jugement, une évaluation que l’on porte
sur notre propre valeur. On peut dire de manière simple et directe
que cela répond à la question : « Qu’est-ce que je vaux en tant que
personne ? » C’est un jugement plus ou moins inconscient qui
nous sert à définir notre valeur.
De ce jugement, résulte la manière dont vous vous estimez : est-ce
© Groupe Eyrolles

que vous êtes dans le rejet de vous-même ? Est-ce que vous vous
acceptez tout simplement ? Est-ce que vous parvenez à vous
apprécier ? Ou peut-être, vous estimez-vous ?

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Il y a ainsi plusieurs niveaux d’estime. Certaines personnes se


méprisent et sont dans le rejet de soi, car elles se trouvent nulles et
pensent ne pas avoir de valeur. D’autres arrivent simplement à
s’accepter, à porter un regard relativement neutre sur elles-mêmes.
D’autres encore peuvent s’apprécier ou s’estimer véritablement.

Continuum de l’estime de soi.


Reconnaissance de
sa propre valeur

0 100 %

Rejet Acceptation Appréciation Estime


de soi de soi de soi de soi

Une estime de soi conditionnelle


On pense souvent qu’il n’est pas bon de trop s’estimer. Vous vous
dites peut-être que trop vous estimer risque de vous rendre égo-
centrique ou arrogant envers les autres. Or, paradoxalement, c’est
l’inverse qui se produit. Lorsqu’une personne a une haute estime
d’elle-même, son ego diminue et elle devient plus humble. Tout
dépend de la manière dont vous construisez votre estime de vous-
même, c’est-à-dire sur quoi vous vous fondez pour évaluer votre
propre valeur en tant que personne.
© Groupe Eyrolles

La clé est ici. Les problèmes commencent ici et se terminent ici. Si


l’estime de soi est un jugement que vous portez sur votre propre
valeur en tant que personne, alors la question essentielle à vous

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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poser est : « Sur quoi, sur quels critères fondez-vous ce jugement ? »


Lorsque j’ai parlé d’estime de soi inconditionnelle, ce terme a pu
vous surprendre, vous interpeller ou vous paraître étrange. C’est
surtout la solution à tous les problèmes liés à l’estime de soi.Voyons
pourquoi.
Les problèmes liés à l’estime de soi proviennent essentiellement de
la manière dont vous la construisez. Par exemple, certaines person-
nes avancent dans la vie, développent des compétences, ont un statut
social jugé important, des relations sociales, un salaire confortable.
Et, en conséquence, elles commencent à s’estimer, à se dire qu’elles
doivent valoir quelque chose puisqu’elles ont réussi à obtenir ce
poste, cette position sociale, cet argent, cette reconnaissance, etc.
Peu importe, car si vous construisez votre estime de soi en fonction
de toutes ces choses (ce que nous possédons, l’argent que nous
gagnons, le poste que nous occupons, la reconnaissance que nous
recevons, l’image que nous donnons, etc.), elle est conditionnelle.
En quoi est-ce un problème ? Tout simplement, parce que le jour
où vous perdez votre emploi, votre argent, votre reconnaissance ou
votre image, tout ce sur quoi vous avez fondé votre estime, vous
avez tout perdu. Vous perdez votre valeur en tant que personne,
votre propre estime. Et les résultats sont souvent catastrophiques.
Combien de personnes vivent mal leur situation parce qu’elles se
sentent dévalorisées d’avoir perdu leur emploi ou la reconnaissance
dont elles jouissaient. Il est facile de passer d’une position où l’on
© Groupe Eyrolles

se sent admiré et reconnu, à une place où l’on se sent inutile. Est-


ce que vous voulez prendre le risque de jouer à ce jeu-là toute
votre vie ?

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Faisons le point !
Où vous situez-vous sur le continuum de l’estime de soi ?
– Parmi les phrases suivantes, laquelle vous correspond le plus aujour-
d’hui :
a) Je me sens nul(le), inutile, je ne sers à rien. Je n’aime pas ou j’ai beau-
coup de mal à prendre des décisions.
b) Je suis comme je suis, avec mes qualités et mes défauts. Selon les situa-
tions, il m’arrive de douter.
c) Je trouve que je suis quelqu’un de bien. J’ai mon importance.
d) Je sais que j’ai une certaine valeur en tant que personne. On a tous notre
valeur en tant qu’humain. C’est comme cela, on peut tous s’estimer, et
c’est la beauté de la vie.

Analyse
Selon votre réponse, vous savez que vous vous situez sur l’échelle de l’estime
de soi, plutôt dans : le rejet (réponse a), l’acceptation (réponse b), l’appré-
ciation (réponse c) ou l’estime de vous-même (réponse d). N’hésitez pas à
reprendre cette question pour faire le point régulièrement.

Estime de soi et confiance en soi


Il est essentiel d’éviter la confusion entre être (l’estime de soi) et faire
(la confiance en soi), ou encore l’image de soi. Vous pouvez alors
isoler votre estime et la laisser au niveau de votre être, sans la relier
à ce que vous faites, votre situation économique, ou encore l’image
© Groupe Eyrolles

que vous avez. C’est ainsi que vous pourrez développer une estime
inconditionnelle.
Pour un développement sain de l’estime de soi, il est donc essentiel
de sortir de cette confusion.Tant que vous utiliserez quelque chose

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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d’extérieur à vous pour construire votre estime, elle sera condam-


née à être détruite à un moment ou à un autre, sans que vous ayez
le pouvoir d’agir.

Différence entre estime de soi et confiance en soi.

ÊTRE FAIRE

Estime de soi Confiance en soi


soi Expressions de soi

« Qui je suis » « Ce que je fais »


VALEUR COMPÉTENCES

Faisons le point !
Identifiez votre schéma de construction de l’estime de soi
1. Lorsque vous faites une erreur ou que vous vous trompez, vous vous
dites :
a) Je suis vraiment nul, je ne sers à rien. Et vous avez un sentiment négatif
qui vous envahit et dure assez longtemps.
b) Ça arrive, je ferai mieux la prochaine fois. Et vous êtes gêné mais vous
passez à autre chose.
2. Comment vous sentez-vous par rapport au regard de l’autre ?
© Groupe Eyrolles

a) Je n’aime pas que l’on m’observe ou me juge, je n’aime pas m’exprimer


en public.
b) J’en tiens compte mais après tout cela ne me dérange pas plus que
cela.

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3. Lorsque vous faites face à un conflit :


a) J’évite au maximum la situation. Je ne veux pas être mal vu ou qu’on
s’en prenne à moi. J’ai peur qu’on pense que je suis quelqu’un de
mauvais.
b) J’essaie de gérer les choses au mieux. De toute façon, si cela ne se
termine pas comme prévu, je n’en ferai pas une histoire personnelle.
4. Lorsque vous devez prendre la parole devant un groupe :
a) J’ai l’impression qu’on me juge dès que l’on pose le regard sur moi.
C’est horrible. Je me sens ridicule.
b) J’essaie de faire de mon mieux. Au pire, ce n’est qu’une présentation,
je n’ai pas grand-chose à perdre.
5. On vous demande de prendre une décision importante :
a) Je n’arrive pas à me décider. J’ai tellement peur qu’on me reproche de
ne pas avoir pris la bonne décision. Je me sentirais vraiment nul, per-
sonne ne voudrait de moi.
b) Je pèse le pour et le contre, je fais de mon mieux. Si je me suis trompé,
cela fait partie de la vie, on a le droit de se tromper. Je m’en voudrai,
mais je n’en ferai pas un drame personnel.

Analyse
Vous avez une majorité de a : vous avez tendance à remettre en cause votre
estime de soi selon le regard ou le jugement des autres. Vous êtes dans la
confusion entre être et faire.
Vous avez une majorité de b : bravo, vous semblez faire la part des choses.
Continuez ainsi, et pour progresser encore, reportez-vous à l’outil n° 5.
© Groupe Eyrolles

Une estime de soi mal définie


L’estime de soi, mal définie, se retrouve sous-jacente à de nombreux
problèmes que l’on rencontre. Que cela soit la peur de l’échec (« si

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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j’échoue, je deviens nul, une mauvaise personne, je n’ai pas


de valeur »), la peur de la critique (« si on me critique, je ne suis
pas reconnu, donc je ne vaux rien »), la peur de se tromper (« si
je fais une erreur, je ne suis pas parfait et donc je ne peux pas
m’estimer »), la peur de parler en public (« est-ce que les gens vont
m’accepter, m’apprécier, m’écouter ou me rejeter ? »), etc.
Fonder votre estime sur ce que vous faites, c’est remettre votre pro-
pre valeur en jeu à chaque fois que vous agissez. Est-ce que vous
avez envie de vous mettre cette pression toute votre vie, ou pensez-
vous que ce serait plus agréable de changer ce schéma ?
De même, lorsque vous fondez votre estime sur votre image, vous
risquez de vivre des moments très difficiles. J’ai accompagné plu-
sieurs personnes qui voulaient perdre du poids et devenir minces.
Elles n’acceptaient pas leur corps et ne pouvaient pas supporter
le regard des autres. Au-delà du problème de poids, ce dont elles
souffraient était aussi lié à un problème d’estime de soi. Pour elles,
leur valeur, leur dignité, le respect que l’on pouvait leur accorder
était beaucoup trop, parfois uniquement, fondé sur leur image. Et
celle-ci ne correspondant pas à ce qu’elles jugeaient comme vala-
ble, elles n’arrivaient pas à s’estimer. Ainsi, elles projetaient leur
manque d’estime à l’extérieur, et étaient convaincues que le regard
des autres était dévalorisant.
Le problème était plutôt leur propre regard sur elles-mêmes. Le fait
© Groupe Eyrolles

de réajuster la manière dont ces personnes avaient construit leur


estime leur a permis de se libérer de cette souffrance et de changer
leur regard sur elles-mêmes. Regard qui leur a également donné
l’impression que celui des autres changeait.

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Faisons le point !
Votre estime est-elle conditionnelle ou inconditionnelle ?
Réfléchissez… Actuellement, sur quoi jugez-vous votre valeur en tant que
personne ? Vous estimez-vous, parce que :
a) Vous avez certaines compétences, talents, statut social, réussi dans
certains domaines, de l’argent, un style de vie confortable.
b) Vous renvoyez une belle image de vous-même, vous avez un certain
look, un certain style, une certaine prestance.
c) Simplement parce que vous êtes humain. Vous êtes tel que vous êtes
et vous êtes en accord avec vous-même et ce que vous faites.

Analyse
Pour les réponses a ou b, votre estime est définie de manière conditionnelle,
soit à partir de ce que vous faites, soit à partir de votre image. En répondant
c, elle est définie de manière inconditionnelle.
Êtes-vous surpris par vos réponses ?............................................................................
Qu’avez-vous appris sur vous-même ?.........................................................................
Que voulez-vous changer ?.............................................................................................

Une estime de soi inconditionnelle


S’estimer de manière inconditionnelle est à la fois très simple et très
difficile. Simple, car cela consiste à penser que notre valeur ne
réside pas dans autre chose que le simple fait d’être un être humain.
Il s’agit de reconnaître notre valeur et notre dignité d’être humain
© Groupe Eyrolles

indépendamment de paramètres tels que le regard des autres,


la réussite professionnelle ou financière, l’image que l’on donne,
la position sociale, etc. Difficile, car il faut sortir de nos propres
conditionnements et s’autoriser à accomplir ce changement.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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L’idée est donc de remplacer votre ancien schéma, qui consistait à


vous accorder de l’estime uniquement lorsque vous réussissez quel-
que chose ou lorsque les autres vous approuvent, par celui qui
consiste à vous estimer en tant qu’être humain. Lorsqu’un nou-
veau-né vient au monde, vous l’estimez naturellement et sponta-
nément, alors même qu’il ne sait rien faire et qu’il dépend
totalement des autres, n’est-ce pas ? Alors, pourquoi ne pas ressentir
cette bienveillance à votre égard et à celui des autres, même s’ils
sont loin de leurs premiers instants de nouveau-né ?
Lorsque vous aurez adopté un autre schéma, vous pourrez alors
vous estimer pleinement, et ce, peu importe que vous ayez atteint
votre objectif, été le premier, gagné beaucoup d’argent, été le plus
beau ou la plus belle. Cela ne veut aucunement dire qu’il faudra
renoncer à tout cela ou que cela ne compte pas. Seulement, vous
n’aurez rien à prouver pour exister. Rien à réussir, à gagner, pour
avoir le droit à votre dignité et votre valeur en tant qu’être humain.
On comprend alors qu’avec une estime de soi bien construite,
l’égo, le besoin de reconnaissance, d’être le premier ou le meilleur
disparaissent. Nous n’avons rien à prouver pour mériter notre place
d’être humain. Au contraire, nous avons tout à exprimer, tous nos
potentiels à développer. Nous pouvons vouloir être le meilleur ou
le premier, mais ce n’est pas nécessaire pour se sentir exister. De
plus, lorsque vous ne mettez plus votre estime en question dans
tout ce que vous faites, vous devenez plus serein, plus libre et vous
© Groupe Eyrolles

pouvez entreprendre bien plus de choses, car vous pouvez accepter


de vous tromper, d’échouer, de ne pas être parfait.

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Pourquoi ? Parce qu’après tout, ce n’est pas à propos de vous, en


tant qu’individu, mais simplement à propos de compétences, de
savoir-faire ou d’expériences. La vie, je vous l’assure, devient alors
beaucoup plus simple et plus légère. Combien de barrières tom-
bent lorsque l’on développe cette estime de soi inconditionnelle !
La clé consiste à faire la distinction entre être (qui l’on est) et faire
(ce que l’on fait). C’est distinguer entre le soi et les expressions de
soi (ce que l’on dit, ce que l’on fait).

Autocoaching n° 5 : développer une estime


de soi inconditionnelle

1. Évaluez votre niveau d’estime de soi

Reprenez l’exercice sur le continuum de l’estime de soi, et positionnez-vous sur


l’échelle : rejet – acceptation – appréciation – estime.

Notez où vous vous situez : ........................................................................

2. Utilisez des ressources pour renforcer votre estime et distinguer


être de faire

Nous allons utiliser les ressources d’acceptation et d’appréciation, développées


dans la technique précédente. Installez-vous tranquillement et confortablement,
lisez les instructions. Une fois que vous connaissez bien les étapes, suivez cette
technique pas à pas. Vous pouvez fermer les yeux si cela vous aide à vous
recentrer sur vous-même.
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Acceptation de soi

Connectez-vous au ressenti d’acceptation. Si besoin, reportez-vous à l’outil


n° 1. Lorsque vous êtes connecté au ressenti d’acceptation, éprouvez ce senti-
ment par rapport à vous en entrant dans votre espace personnel. Ressentez de

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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l’acceptation pour vous en tant que personne, pour accepter qui vous êtes (être)
et ce que vous faites (faire), plus facilement. Pendant quelques instants, ressentez
de l’acceptation de soi, grâce à cette ressource. Vous pouvez ensuite ressortir de
votre espace personnel.
Une fois que vous aurez bien intégré la méthode, profitez-en pour accepter des
choses que vous n’aviez pas encore acceptées en vous, comme de pouvoir faire
des erreurs, de vous tromper, d’être faillible dans ce que vous faites (faire), car
cela n’engage en rien ce que vous êtes (être). Faites cela tranquillement, prenez
votre temps.

Appréciation de soi
Connectez-vous au ressenti d’appréciation. Si besoin, reportez-vous à l’outil
n° 1. Identifiez une situation de votre vie, que vous pouvez apprécier pleine-
ment. Lorsque vous êtes connecté au ressenti d’appréciation, éprouvez ce sen-
timent pour vous en tant que personne, pour apprécier qui vous êtes (être) et
ce que vous faites, vos compétences, vos talents (faire) plus facilement.
Prenez le temps qu’il faut et appréciez-vous pleinement dans tout votre être, car
vous n’avez rien à prouver pour exister (être) et tout à exprimer grâce à vos
talents et vos potentiels développés ou à développer (faire). Sortez doucement
de votre espace personnel.

3. Proclamez votre droit à vous estimer de manière inconditionnelle


Maintenant, définissez votre valeur en tant que personne comme incondition-
nelle. Décidez qu’à partir d’aujourd’hui, vous refusez de mettre en jeu votre
valeur dans ce que vous faites, car votre valeur en tant qu’être humain ne
dépend ni des autres ni de ce que vous faites.
Vous y avez droit à 100 % et vous avez le droit de vous estimer comme détenteur
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d’une valeur inconditionnelle ici et maintenant, et pour le restant de vos jours.


Prenez cette décision maintenant de la même manière que vous prenez les
décisions importantes auxquelles vous vous tenez !

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POSEZ DES BASES SOLIDES
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Que ressentez-vous maintenant ? Lorsque vous formulez cela ?


................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Êtes-vous prêt à clamer votre droit à l’estime de soi et à l’intégrer pleinement ?


................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Visualisez maintenant des situations où habituellement vous aviez tendance à


vous dévaloriser et voyez et ressentez comment les choses vont changer. Prenez
conscience de ce qui change en vous et va continuer à évoluer.
Revenez ici et maintenant.

Et après ?
Le travail sur l’estime de soi est délicat et peut prendre un certain temps. Si cela
vous est difficile, allez-y progressivement. N’essayez pas d’aller trop vite, allez
tout simplement à votre rythme. Répétez cette pratique tant que vous le pouvez
et expérimentez les changements au quotidien au fur et à mesure.
Chaque jour, repensez à cette distinction entre « être » et « faire » et dites-vous
que votre valeur peut s’évaluer à 100 % ; qu’elle ne dépend pas des autres, de
ce que vous faites, de votre image ou de quoi que ce soit d’extérieur.

Les clés pour changer


• L’être humain a besoin de deux bases solides pour bien fonctionner et
passer au travers des difficultés : ses pouvoirs personnels et une estime
© Groupe Eyrolles

de soi inconditionnelle.
• Les quatre pouvoirs fondamentaux de l’être humain sont : penser, res-
sentir (internes) et parler, agir (externes).
•••/

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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\•••
• Il y a deux attitudes possibles dans la vie : se poser en victime de ce qui
nous arrive, ou comme acteur de notre vie. Ce choix nous appartient.
• Se réapproprier et devenir pleinement responsable de ses pouvoirs per-
sonnels permet de devenir autonome et libre, acteur de sa vie.
• L’estime de soi est un jugement de valeur comme un autre, que l’on pose
sur soi. Elle va du rejet à l’estime inconditionnelle en passant par l’accep-
tation de soi et l’appréciation.
• Il est important de distinguer l’être (estime de soi) et le faire (confiance
en soi), afin de développer une estime de soi inconditionnelle.
• Notre estime de soi est inconditionnelle lorsque nous parvenons à nous
estimer, sans que cela soit fondé sur autre chose que le simple fait
d’être humain.
• Lorsque notre estime est inconditionnelle, nous n’avons rien à prouver
pour exister, et tous nos talents et potentiels s’expriment pleinement,
car nous pouvons accepter de nous tromper.

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TROISIÈME PARTIE

en forces
Transformer ses limites
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C ha p i tr e

Balayez les obstacles


du chemin
Les obstacles ne doivent pas vous arrêter. Si vous vous trouvez face
à un mur, ne faites pas demi-tour et n’abandonnez pas. Trouvez
comment l’escalader, le traverser ou le contourner.
Michael Jordan

Maintenant que vous êtes prêt à vous engager dans un processus de


changement, vous allez pouvoir transformer vos limites en forces.
Tout d’abord, vous apprendrez à balayer de votre chemin les obsta-
cles qui vous bloquent et vous empêchent d’avancer – les croyances
limitantes, les émotions avec lesquelles vous avez des difficultés – et
à comprendre comment gérer vos comportements de sabotage.
Ensuite, vous apprendrez à transformer vos limites en forces en
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dépassant vos obstacles relationnels et en adoptant une attitude effi-


cace dans votre communication. Enfin, vous découvrirez comment
adopter un regard constructif sur les difficultés, de manière à rester
optimiste et proactif, et à apprendre de vos erreurs.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Dépassez vos croyances limitantes


Dans le chapitre 2 nous avons défini ce qu’est une croyance. Aussi,
les croyances limitantes (comme leur nom l’indique !) délimitent la
superficie de votre « prison mentale », et vous enferment dans un
champ de possibilités restreint. Lorsque vous parvenez à dépasser et
à vous débarrasser d’une croyance limitante, une porte s’ouvre vers
de nouveaux horizons et de nouvelles possibilités.
On pourrait dire que « tout est croyance », car votre réalité est tota-
lement subjective. Ainsi, le travail sur les croyances est essentiel et
indispensable, c’est d’ailleurs l’art du coaching que d’accompagner
l’autre à identifier et à dépasser ses croyances limitantes.
Avant de commencer, j’attire votre attention sur un point impor-
tant : pour bien comprendre le fonctionnement des croyances, une
seule croyance sera observée. Mais, dans la réalité, chaque croyance
est liée et connectée à d’autres croyances, elles-mêmes en lien avec
d’autres croyances. Ce sont de véritables « sacs de nœuds ». Certai-
nes plus contextuelles et d’autres plus générales. Certaines portent
sur votre identité, d’autres sur vos capacités, ou encore sur les
autres, sur le monde en général. En définitive, c’est l’interaction de
toutes ces croyances par rapport à tous ces différents sujets qui crée
la dynamique de votre réalité et qui vous dirige au quotidien dans
chaque situation que vous vivez.
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Comment se construit une croyance ?


Le modèle de Michael Hall, créateur de la neuro-sémantique, me
paraît être le modèle le plus pertinent sur les croyances.

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Il considère qu’une croyance est simplement une pensée que l’on a


validée ou confirmée. Lorsque vous pensez à quelque chose, cela
n’en fait pas forcément une croyance qui va agir « comme une
commande pour votre système nerveux » (dixit Richard Bandler).
Vous pouvez vous formuler une pensée du type « j’obtiens mon
augmentation auprès de mon patron », sans pour autant y croire.
Vous pouvez aussi imaginer un éléphant rose avec des points blancs
sur tout le corps, sans pour autant croire que cela existe. Alors,
comment expliquer qu’une pensée puisse devenir une croyance,
une conviction qui va diriger votre système ?
La pensée devient croyance à partir du moment où vous commen-
cez à estimer, juger, évaluer, considérer cette pensée comme vraie,
véridique, véritable, réelle. Alors, en effet, vous commencez à « y
croire » (voir le chapitre 1). Sans un regard extérieur ou sans une
vraie capacité à prendre du recul sur soi-même, il est quasiment
impossible de les identifier, car nos croyances déterminent notre
réalité. En effet, comment savoir que c’est une croyance puisque
pour vous, dans votre système, c’est vrai, c’est la réalité !
Si l’on suit l’exemple de Yann, que j’ai accompagné dans le lance-
ment de sa propre auto-entreprise, on comprend bien que c’est la
pensée qui constitue la croyance limitante. Sa pensée, « je suis nul
en commercial », rencontre un cadre de confirmation ou de vali-
dation, créant ainsi une croyance limitante. Avec ce genre de
croyance, il est facile de comprendre que Yann, en présence d’un
© Groupe Eyrolles

prospect perdait régulièrement ses moyens et n’arrivait pas à parler


au téléphone en étant à l’aise. La partie « commerciale » de son

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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travail lui était une vraie torture et l’empêchait de développer son


activité, alors qu’il était vraiment bon dans son domaine.
Une croyance limitante vous fait ressentir un manque de confiance
en vous, ou un sentiment de peur ou de crainte. Cela a un impact
sur votre manière de vous exprimer et de vous comporter avec les
autres (pouvoirs externes : parler et agir). À partir de cette croyance,
sont influencées vos pensées, vos ressentis, vos paroles et vos actions,
et en général cela vous dirige vers quelque chose de négatif !
Ici, nous avons identifié une seule croyance, alors imaginez l’impact
d’un ensemble de croyances limitantes… Comment Yann pouvait-
il développer ses compétences en prospection et en vente, tout en
étant intimement convaincu au plus profond de lui-même qu’il était
« nul en commercial » ?

Faisons le point !
Vous et vos croyances limitantes
Repensez à des situations où vous vous sentiez bloqué, mais que vous avez
réussi à dépasser aujourd’hui. Notez ce qui, selon vous, constituait vos
croyances limitantes ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Notez comment vous êtes parvenu à les dépasser. Vous pourrez ainsi iden-
© Groupe Eyrolles

tifier vos ressources personnelles.


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.................................................................................................................................................

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Identifiez les situations dans lesquelles vous êtes bloqué aujourd’hui, et


notez les croyances limitantes qui y sont associées, et vous empêchent
d’obtenir ce que vous voulez.
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Identifiez les trois croyances limitantes qui vous semblent les plus utiles à
dépasser.
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Comment pensez-vous pouvoir les dépasser aujourd’hui ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Pour vous aider dans ce processus, reportez-vous à l’outil d’autocoaching
n° 6.

Le rôle du vécu
Pourquoi confirmez-vous ou validez-vous une pensée certaines
fois et pas d’autres, et comment certaines pensées deviennent-elles
(ou non) des croyances limitantes ? Cela dépend de chacun d’entre
nous : notre histoire personnelle, nos valeurs, notre fonctionne-
ment, nos habitudes mentales, notre capacité à prendre du recul,
© Groupe Eyrolles

etc.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Les trois processus en jeu dans la mise en place des croyances

• La généralisation est un processus de notre fonctionnement qui fait que


si, par exemple, vous avez cinq entretiens d’embauche et que deux se
passent bien et trois ne se passent pas bien, et que dans ces trois entre-
tiens le recruteur était un homme, vous allez avoir tendance à générali-
ser. Vous pourriez avoir une croyance du type : « À chaque fois que je
suis reçu par un homme, ça se passe mal » ou « Les recruteurs hommes
sont beaucoup plus durs que les femmes. » Vous allez créer une croyance
en tirant une conclusion de ces cinq entretiens.
• L’omission consiste simplement à sélectionner et limiter les informations.
Dans notre exemple, il est possible que vous n’ayez pas vu un autre
facteur : l’âge des recruteurs. Peut-être que les trois recruteurs qui vous
ont rendu la vie difficile avaient passé la quarantaine et les deux autres
étaient plus jeunes. Votre cerveau a omis ce paramètre et a mis l’accent
sur le critère féminin ou masculin. Une autre personne aurait peut-être
conclu : « Les jeunes recruteurs sont bien plus sympathiques. » Le cer-
veau fait des omissions, qui dépendent encore une fois de votre propre
fonctionnement et aussi de ce qui est important pour vous, à un moment
donné, dans un contexte donné.
• La distorsion est le processus qui permet de rattacher des événements et
des interprétations entre eux par des liens d’équivalence ou de cause à
effet. En suivant le même exemple, vous avez peut-être remarqué que
lorsque « cela se passe mal », le recruteur vous a parlé d’un certain ton
de voix. Vous allez probablement en tirer un apprentissage sous forme
de cause à effet du type : « Ce ton de voix me fait perdre mes moyens. »
© Groupe Eyrolles

Cela relie le ton de voix de l’interlocuteur à l’effet émotionnel que cela


procure chez vous. Ou encore une équivalence du genre : « Si un recru-
teur a un ton de voix grave, ça veut dire que je ne lui plais pas. » Ce qui
est une interprétation du ton de voix.

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Trois mécanismes dans votre fonctionnement vous poussent à créer


encore et toujours des croyances, parfois aidantes, mais parfois aussi
très limitantes : la généralisation, l’omission et la distorsion. Et cela
devient véritablement une croyance lorsque votre for intérieur en
est convaincu et considère cette pensée comme « vraie » et
« réelle ». Quand Yann concluait : « Si un prospect ne me rappelle
pas le jour même, c’est qu’il n’est pas intéressé et que ça ne sert à
rien d’insister », il perdait de nombreuses occasions de travailler. Il
a découvert par la suite que le fait qu’un prospect ne le rappelle pas
le jour même pouvait signifier moult choses et pas systématique-
ment un manque d’intérêt pour ses services.

Dire « non »
Ainsi, inconsciemment, c’est comme-ci vous disiez « oui » à cette
pensée qui, comme par magie, devient une croyance et dirige vos
comportements !
La réponse logique serait donc d’opposer un « non » à cette
croyance pour lui ôter ce pouvoir magique de commander votre
système nerveux ! C’est le processus naturel qui permet d’aban-
donner une croyance limitante, de s’en débarrasser pour la dépas-
ser. De manière naturelle, c’est ce que vous faites au cours de votre
existence : vous intégrez de nouvelles croyances et en abandonnez
certaines…
© Groupe Eyrolles

Pour abandonner et dépasser une croyance limitante, vous vous


appuyez sur les expériences qui vous conduisent à positionner un
« non », c’est-à-dire un cadre de non-validation, de non-confirma-
tion et de « non-vérité » à cette croyance. Inconsciemment, votre

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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cerveau dit alors « Non ! C’est faux ! » à la croyance qui vous limi-
tait jusqu’à présent. Elle va alors disparaître, revenir au simple statut
inopérant de pensée.

Naissance et suppression d’une croyance limitante.


VALIDATION/CONFIRMATION CADRE D’INVALIDATION « NON »

« Je suis NUL en commerce » « Je suis NUL en commerce »

Penser Penser
Parler Parler
en se sentant sans se sentir
NUL NUL
Agir Agir
en se sentant sans se sentir
NUL NUL
Ressentir Ressentir
(Marque de confiance en soi) Éliminer la croyance avec le « NON »

Nous allons utiliser ce fonctionnement inconscient et naturel,


comme démarche de changement et de transformation de vos
croyances limitantes.
Cela peut paraître simpliste d’appliquer un « non » à votre croyance
limitante pour vous en débarrasser. Mais, l’ayant expérimenté avec
de nombreuses personnes, je vous assure que cette méthode est très
© Groupe Eyrolles

efficace pour créer un changement de croyances. Le processus de


changement de croyances est complexe, et des aspects conscients et
inconscients – trop longs et théoriques à développer ici – font que
ça fonctionne, et durablement.

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Et, comme je le répète souvent en formation, « les croyances, c’est


comme les pommes. Parfois en tirant à peine dessus, on peut les
détacher du pommier, parfois cela résiste et il faut insister un peu ;
et parfois la pomme ne vient pas car elle n’est pas encore mûre » !
Il est impossible de prédire à l’avance que votre croyance limitante
va immédiatement disparaître. Pour certaines, cela prend peu de
temps, tandis que d’autres requièrent un travail plus complexe (on
travaille en général non pas une croyance isolée mais un ensemble
de croyances). Ne vous découragez pas. L’être humain n’est pas aussi
prévisible qu’un ordinateur ou un robot. Commencez par vous
appuyer sur l’outil d’autocoaching n° 6. Il vous accompagnera dans
le processus de transformation de vos croyances limitantes. Si cela ne
suffit pas, peut-être qu’il faut laisser mûrir la pomme et reprendre
les choses un peu plus tard, il est important aussi de respecter son
rythme personnel de changement.Vous pouvez également deman-
der une aide auprès d’un coach ou d’un psychothérapeute. Il est
souvent bon de profiter d’un regard extérieur pour prendre du recul
sur soi.

Autocoaching n° 6 : transformer une croyance limitante

Cette technique va vous aider à vous débarrasser d’une croyance limitante et


à installer à la place une croyance ressource.
© Groupe Eyrolles

1. Identifiez la croyance limitante et la croyance ressource

Identifiez la croyance limitante sur laquelle vous voulez travailler, de préférence


en lien avec l’objectif que vous avez formulé dans le chapitre 3. Par exemple, si
vous travaillez sur le fait d’avoir peur de parler en public, cherchez à identifier

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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ce que vous croyez par rapport au public, à ses réactions par rapport à vous,
au jugement, à la critique et à vous-même et à vos capacités à le faire. Cela
vous donnera déjà des pistes pour explorer vos croyances et en identifier quel-
ques-unes à transformer. Choisissez toujours celle qui vous semble la plus
limitante !

Notez votre croyance limitante : .................................................................

Une fois que vous avez identifié la croyance limitante à éliminer, vous devez
identifier une croyance ressource qui prendra sa place.
Pour vous aider, posez-vous la question : « Qu’est-ce que je pourrais croire à
la place, qui serait plus utile pour moi ? »
Notez votre croyance ressource : ................................................................

À présent, vous avez à votre disposition la croyance limitante à éliminer et la


croyance ressource à installer.
Avant de continuer, comme lorsque vous formuliez votre objectif, vérifiez que
ce changement sera bon pour vous. Demandez-vous s’il pourrait y avoir des
conséquences négatives pour vous, pour votre entourage personnel ou profes-
sionnel à intégrer la nouvelle croyance à la place de la croyance limitante… Si
vous découvrez que cela pourrait poser problème, alors reformulez à nouveau
et réajustez la croyance jusqu’à ce qu’elle soit pleinement utile pour vous.

2. Dites « non » à la croyance limitante


Mettez-vous debout et choisissez une direction. Elle correspondra à la direction
du « non ».
Maintenant, pensez à quelque chose qui vous répugne dans la vie et auquel
vous opposeriez un « non » catégorique immédiat sans réflexion ni conces-
© Groupe Eyrolles

sion. L’objectif est de provoquer en vous un puissant sentiment de répulsion à


appliquer sur la croyance limitante pour vous amener à un point où votre sys-
tème dira inconsciemment « stop ! » à la croyance limitante.

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Pour vous donner un exemple, si vous êtes végétarien, pensez à un énorme


morceau de viande saignante devant vous. Si vous trouvez cela ridicule, laissez
votre esprit cartésien de côté et continuez à expérimenter. Le changement
est plus net au niveau du ressenti et de l’énergie que du mental, c’est pour cela
que nous cherchons des états émotionnels puissants, peu importe ce qui les
déclenche.
Pensez à cette situation, et connectez-vous pleinement de tout votre corps et de
tout votre esprit à ce sentiment de « dire non ! » et de répulsion de cette situa-
tion. Lorsque vous serez connecté intensément à ce ressenti de « non ! », ver-
balisez-le en exprimant un « non ! » puissant avec des mots et des gestes. Si
vous faites cela chez vous, respectez vos voisins ! Répétez cela jusqu’à sentir
que vous êtes pleinement dans l’énergie du « non ! ».
Maintenant, imaginez la croyance limitante écrite devant vous, comme si elle
flottait dans l’air devant votre visage. Formulez cette croyance à haute voix,
puis utilisez l’énergie du « non ! » à laquelle vous êtes connecté pour lui dire
« non ! ». Exprimez-le tout haut ou dans votre for intérieur une fois, deux fois,
trois fois... autant de fois qu’il le faut, jusqu’à ce que vous ressentiez comme un
espace qui se vide, qui se libère en vous. Comme si la croyance était sortie et
se trouvait maintenant loin de vous.
Essayez de voir où elle se situe maintenant. Souvent, elle n’est plus lisible ou
même détruite. Quand vous réussirez, vous aurez le sentiment de vous être
libéré. Allez-y progressivement car si vous suivez vraiment les instructions, cela
risque d’être très fort au niveau émotionnel !

3. Dites « oui » à la croyance ressource


Afin de prendre une autre direction, dirigez-vous vers une autre partie de
l’espace qui vous entoure ou retournez-vous simplement. Cela symbolisera la
© Groupe Eyrolles

direction du « oui ». C’est ce que l’on appelle en quelque sorte un « ancrage


spatial ».
Maintenant, pensez à quelque chose qui vous attire dans la vie et auquel vous
diriez un « oui » catégorique immédiat sans réflexion ni concession. L’objectif

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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est de provoquer en vous un puissant sentiment d’attraction et d’ouverture à


appliquer à la croyance aidante pour faciliter son entrée et son intégration
dans votre système de croyances.
Repensez à cette situation, et connectez-vous pleinement de tout votre corps et
de tout votre esprit à un sentiment de « dire oui ! » et d’attraction et d’envie de
l’accueillir. Lorsque vous serez connecté intensément à ce ressenti de « oui ! »,
verbalisez-le en exprimant un « oui ! » puissant avec des mots et des gestes.
Et, encore une fois, faites attention à vos voisins ! Répétez cela jusqu’à sentir
que vous êtes pleinement dans l’énergie du « oui ! ».
Maintenant, imaginez la croyance ressource que vous avez identifiée, comme
si elle flottait dans l’air devant votre visage. Formulez cette croyance à haute
voix, puis utilisez l’énergie du « oui ! » à laquelle vous êtes connecté pour dire
« oui ! » à cette croyance. Exprimez le verbalement ou à l’intérieur de vous,
une fois, deux fois, trois fois... autant de fois qu’il le faut, jusqu’à ce que vous
ressentiez comme un espace qui se remplit. Comme si la croyance était attirée
par vous et venait intégrer votre corps pour faire partie de vous.
Vous aurez alors le sentiment qu’elle est entrée en vous, qu’elle sonne comme
une évidence.

4. Allez dans le futur avec la nouvelle croyance


Maintenant, posez-vous ces questions et répondez-y à haute voix :
Est-ce que cette nouvelle croyance va améliorer ma vie ? Est-ce qu’elle sera
bonne pour moi ? Pour mon entourage ? Va-t-elle entraîner une différence
positive dans mes comportements ? Est-ce que je vais faire mienne cette nou-
velle ressource ? Est-ce que je vais l’intégrer à toutes les dimensions de ma
vie ?
L’objectif est de déclencher des « oui » en réponse à ces questions pour faciliter
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l’intégration. Si vous répondez non, réfléchissez à mieux définir votre croyance


ressource. Nous sommes depuis l’étape 3 en train de créer des cadres de
confirmation qui vont faire passer l’idée au stade de croyance.

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Maintenant que vous avez validé cette nouvelle croyance, imaginez des situa-
tions futures dans lesquelles elle aura un impact et visualisez les changements
positifs que cela aura pour vous… Ressentez le bien-être que cela vous appor-
tera…

Et après ?
Lorsque j’ai découvert cet outil pour la première fois, j’ai été très sceptique.
Pourtant, c’était Michael Hall en personne qui le démontrait lors d’une forma-
tion à laquelle j’assistais. Je l’ai beaucoup utilisé aussi bien pour moi dans mon
parcours personnel, que pour guider les autres dans leurs propres parcours.
Cette technique se révèle rapide et puissante, si elle est bien utilisée. Laissez vos
a priori de côté, et expérimentez-la sérieusement !
Parfois il suffit d’une expérience pour que cette technique vous aide à changer
définitivement de croyance ! Si ce n’est pas le cas, répétez-la plusieurs fois,
toujours en vérifiant que la croyance aidante n’a pas de conséquences négati-
ves possibles pour vous ou votre entourage. Surtout, vérifiez que vous avez
véritablement envie de vous débarrasser de votre croyance limitante.

Transformez vos émotions négatives


Comme nous l’avions abordé dans le chapitre 2, il existe deux
niveaux émotionnels : le niveau de l’état primaire en réponse au
stimulus externe, et le niveau des méta-états qui sont vos réactions
internes à vos propres réactions. Dans une situation dans laquelle
un état émotionnel négatif vous rend inefficace, ce n’est pas l’état
primaire en tant que tel qui pose problème, mais plutôt les méta-
états que vous ressentez par rapport à celui-ci. Il vous faut donc
© Groupe Eyrolles

apprendre à gérer vos émotions négatives.


Pour cela, appuyons-nous sur l’exemple représentatif de Sylvie.
Elle explique que, lorsqu’elle rentre chez elle le soir, elle retrouve

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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la maison en pagaille et les enfants agités. Son mari n’est pas assez
autoritaire selon elle. Lorsqu’elle leur demande d’arrêter de jouer
et d’aller se coucher, ils ne l’écoutent pas. Elle sent alors monter en
elle une colère forte qui devient incontrôlable et qui la conduit à
hurler (ce qui n’est pas plus efficace au bout du compte). Elle sou-
haiterait changer ce schéma, car elle n’aime pas se mettre en colère
aussi fortement. Il lui faut donc apprendre à gérer et canaliser cette
émotion (état primaire de colère) pour éviter qu’elle ne s’emporte
de manière inappropriée et inefficace, et qu’elle ne se sente pas bien
vis-à-vis de sa réaction (méta-état de honte).

Peut-on supprimer une émotion négative ?


Vous n’aimez pas les émotions que vous jugez « négatives » et qui
vous empoisonnent l’existence. Vous ne les supportez pas, vous les
rejetez et vous essayez donc de tout faire pour vous en débarrasser
et ne pas les ressentir. Il est vrai qu’au premier abord, cela semble
tout à fait logique ! Malheureusement, sachez que plus vous essayez
de vous débarrasser d’une émotion que vous n’aimez pas, plus vous
amplifiez son aspect négatif et plus vous lui donnez de l’énergie et
de l’importance ! Vous ne faites que rajouter des couches et des
couches de méta-états, et vous faites de votre émotion quelque
chose de diabolique !
Pour Sylvie, le vrai problème n’est pas la colère déclenchée, mais le
fait qu’elle n’aime pas se mettre en colère (méta-état de rejet). Elle
© Groupe Eyrolles

ressent alors de la honte à se mettre en colère (méta-état de honte)


et elle se sent ensuite dévalorisée (modification de son estime de soi)
et mauvaise mère. Dans ce contexte, ce qui la fait « exploser », ce
n’est pas juste la colère, mais surtout la résultante de cette colère

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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accompagnée du rejet de la colère, de la honte, plus le sentiment de


dévalorisation, et le fait de se trouver « une mauvaise mère ». Le
problème n’est pas l’émotion de colère elle-même, mais plutôt la
relation que Sylvie entretient avec cette émotion.

S’autoriser à ressentir une émotion négative


Si vous cherchez à remplacer ou à supprimer cette émotion, vous
resterez dans le rejet ou le déni, et vous risquez de vous en mordre
les doigts. Aussi, le travail sur une émotion négative va consister à
changer les couches de méta-états que l’on y ajoute, en changeant
d’abord la perception de l’émotion. Le travail ne repose donc pas
sur l’émotion qui pose problème, mais véritablement sur votre rela-
tion à cette émotion. Les résultats seront beaucoup plus profonds,
puissants et durables dans le temps. De plus, grâce à cette dynami-
que, vous serez mieux à même de gérer n’importe quel autre type
d’émotion, car votre relation avec vos émotions en général sera dif-
férente.Vous développez votre « intelligence émotionnelle ».
Pour comprendre la dynamique du travail avec les émotions qui
posent problème, reprenons l’exemple de Sylvie. Dans un premier
temps, j’ai commencé par lui demander d’aller au plus profond
d’elle-même, puis simplement de se dire : « Je me donne la permis-
sion de ressentir cette émotion de colère dans cette situation. » Sur-
prise et dubitative, elle s’est prêtée au jeu. Je lui ai ensuite demandé
ce qu’elle ressentait à ce moment-là. La plupart du temps, la per-
© Groupe Eyrolles

sonne me répond qu’elle ressent des tensions ou qu’une petite voix


lui dit que c’est impossible, que ce n’est pas bien. Dans ce cas,
j’explore avec elle les « objections » à se donner la permission, afin
d’identifier ce qui bloque.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Découvrir l’intention positive d’une émotion négative


Lorsque se donner la permission ne suffit pas, il est possible d’analyser
les objections, les raisons qui vous empêchent de vous donner la per-
mission. Pour facilement vous donner la permission et gérer vos
objections, vous devez découvrir les « intentions positives » de l’émo-
tion qui vous pose problème. Quand une émotion s’exprime, notam-
ment depuis longtemps, d’une certaine manière, c’est qu’il y a de
« bonnes raisons » à cela. La colère a souvent pour intention positive
d’affirmer votre autorité, de faire valoir votre point de vue, ou encore
de vous faire respecter. La peur, par exemple, est souvent un indica-
teur de danger, pour vous dire « attention », et vous éviter une grande
difficulté. Chaque émotion s’exprime au départ avec une intention
positive. Mais, du fait de votre mauvaise relation avec l’émotion, vous
ajoutez des couches toxiques de méta-états à cette émotion, puis vous
rejetez tout cela en bloc. L’expression de l’émotion devient catastro-
phique, tandis qu’au départ, elle avait une utilité ! L’approche de coa-
ching consiste à retrouver et identifier les intentions positives de
départ de l’émotion et ce qu’elle cherche à faire pour vous.
Une fois que vous prenez conscience de cela, vous vous rendez
compte qu’elle n’est pas si mauvaise et que vous pouvez ainsi vous
donner la permission de la ressentir. Pour vous accompagner, for-
mulez la phrase suivante : « Je me donne la permission de ressentir
de la peur dans cette situation car cela m’évite de me mettre en
danger. » Une fois que vous avez réussi à vous autoriser à ressentir
© Groupe Eyrolles

l’émotion qui pose problème, vous allez lui ajouter de nouveaux


méta-états, qui vous permettront de la percevoir différemment et
de la transformer : vous ne la ressentirez plus de la même manière,

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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et vous réussirez à la canaliser et à en prendre le contrôle. Alors


qu’avant, c’était elle qui vous contrôlait !
Mais Sylvie, comme cela arrive parfois, a ressenti immédiatement
un soulagement et un relâchement au niveau du corps. C’est le
pouvoir de la permission. Ne pas vous autoriser à ressentir une
émotion peut être ce qui bloque le plus au départ. Et, en vous don-
nant cette permission, vous faites un énorme pas en avant.

Faisons le point !
Vous et vos « émotions négatives »
Avec du recul, identifiez les émotions avec lesquelles vous aviez des difficul-
tés, et que vous avez appris à mieux gérer dans votre vie d’aujourd’hui ?
Notez ce qu’elles impliquaient ou que vous n’acceptiez pas. Comment êtes-
vous parvenu à les gérer ? Comment les gérez-vous aujourd’hui ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Actuellement, avez-vous conscience d’émotions qui vous posent des problè-
mes dans votre vie personnelle ou professionnelle ? Notez-les, ainsi que les
contextes d’apparition, et ce qui les a déclenchées.
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Aujourd’hui, face à ces émotions négatives, quelle attitude avez-vous ? Faites-
vous l’autruche en cherchant à les éviter ou essayez-vous de mieux les gérer ?
© Groupe Eyrolles

.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
Pour vous aider dans cette voie, appuyez-vous sur l’outil d’autocoaching
n° 7 en allant directement à la question 2.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Connecter de nouveaux états émotionnels


Tant que vous restez dans le rejet ou le déni de l’émotion qui vous
cause des difficultés, vous ne faites qu’amplifier le problème. La
permission a un grand pouvoir : celui d’arrêter la lutte tout en
créant un espace d’ouverture. Ainsi vous pouvez plus facilement
accepter l’émotion, tout comme Sylvie, le soulagement de la per-
mission lui ayant facilité la voie de la gestion optimale de ses émo-
tions. La prochaine étape consistera à connecter de nouveaux états
émotionnels à l’état primaire de colère. Pour Sylvie, les états néga-
tifs de rejet, honte et dévalorisation étaient grandement liés au fait
qu’elle ne s’était jamais autorisée à ressentir cette colère. Elle la
rejetait en bloc, puis se sentait honteuse et « nulle ».
Je l’ai donc aidée à connecter d’autres émotions comme le calme,
la bienveillance à cet état primaire de colère, pour qu’elle puisse
exprimer sa colère différemment (le but n’est pas de supprimer la
colère qui n’est pas mauvaise en soi). Elle a ainsi pu commencer à
exprimer sa colère avec de la fermeté dans son regard, dans le ton
de sa voix et dans ses propos, mais sans hurler comme auparavant.
Ce qui s’est révélé beaucoup plus efficace pour elle et sa famille. Sa
colère lui sert donc à affirmer de manière utile son autorité, sans
devenir nocive pour elle et pour les autres. Cela semble très simple
– les étapes sont en effet résumées –, mais je vous assure qu’il est
plus évident que vous ne le pensez actuellement, de faire évoluer
des émotions grâce au pouvoir de la permission et de l’acceptation.
© Groupe Eyrolles

La clé du changement est de ne pas lutter contre vous-même et


d’accepter ce qui se passe. Les choses changeront alors comme par
magie.

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Autocoaching n° 7 : transformer une émotion négative

Cette technique va vous aider à gérer plus efficacement une émotion avec
laquelle vous avez aujourd’hui des difficultés. Si vous venez de répondre aux
questions « Vous et les émotions négatives », passez directement au niveau 2.

1. Identifiez l’émotion qui vous pose problème

Identifiez l’émotion sur laquelle vous souhaitez travailler, et notez-la :


................................................................................................................
................................................................................................................

Identifiez la situation, le contexte dans lequel cette émotion apparaît. D’après


vous, qu’est-ce qui déclenche cette émotion ?
................................................................................................................
................................................................................................................

Quelle est son intensité maximum sur une échelle de 1 à 10 ? Où la ressentez-


vous dans votre corps, comment se manifeste-t-elle ?
................................................................................................................
................................................................................................................

2. Autorisez-vous à ressentir cette émotion

Ici commencent les choses sérieuses ! Allez à l’intérieur de vous. Prenez le


temps d’être bien centré sur vous, honnêtement. Vous pouvez fermer les yeux
pour vous aider. Dites-vous, avec votre voix intérieure : « Je me donne la per-
mission de ressentir cette émotion (mentionnez ici l’émotion) dans ce genre de
situation (mentionnez ici le contexte). » Puis, observez ce qui se passe en
vous.
© Groupe Eyrolles

Si vous ressentez un relâchement, un apaisement, laissez alors la permission


s’installer en vous… Prenez le temps de bien le ressentir. Prenez conscience
du bienfait de cette autorisation, de la façon dont elle vous libère d’un poids,
comment elle affecte votre ressenti. Passez ensuite directement à l’étape 3. Vous

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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étiez déjà proche du changement et le simple fait de vous donner la permission


a suffi à ne plus rejeter cette émotion.
En revanche si vous ressentez de la tension ou que votre petite voix vous dit
« non ! », et que des objections vous viennent à l’esprit, prenez-en note ainsi
que de votre ressenti. Rassurez-vous, le fait de bloquer ici pour le moment est
tout à fait normal et arrive fréquemment. La bonne nouvelle, c’est que lorsque
vous aurez avancé vous aurez vraiment parcouru beaucoup de chemin !

Notez vos objections et vos ressentis :


................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Maintenant, posez-vous les questions suivantes : « Si cette émotion pouvait


avoir, au départ, une utilité, indépendamment de comment elle se manifeste
actuellement, qu’est-ce que cela pourrait être ? », « Si cette émotion essayait
de faire quelque chose pour moi, ce serait quoi ? », « Si cette émotion avait
une bonne intention, cela pourrait être quoi ? »
Il est vrai qu’il est difficile d’y répondre, mais vous trouverez certainement au
moins une réponse en utilisant toutes ces questions. Notez les réponses que
vous trouvez :
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Prenez conscience des bienfaits que pourrait ou devrait avoir cette émotion
pour vous : ses intentions positives. Regardez cette émotion avec ce nouvel
angle de vue. Entrez à l’intérieur de vous et dites-vous : « Je me donne la per-
mission de ressentir cette émotion (mentionnez l’émotion) parce que (mention-
© Groupe Eyrolles

nez les intentions positives découvertes). »


Répétez-vous calmement cette phrase autant de fois que nécessaire. Observez
ce qui se passe en vous. La plupart du temps, vous sentirez que quelque chose
a changé, vous avez basculé vers une nouvelle dynamique, parce que vous

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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percevez l’émotion différemment qu’au début de cette technique. Vous pouvez


alors vous autoriser à la ressentir pour ces bonnes raisons.

Notez votre ressenti :


................................................................................................................
................................................................................................................

Passez alors à l’étape suivante tout en prenant conscience de ce qui change au


niveau de votre ressenti.

3. Appliquez des ressources à l’émotion


Maintenant que vous vous êtes donné la permission de ressentir cette émotion,
vous allez pouvoir l’accepter plus facilement.
Nous allons ici reprendre la ressource d’acceptation, vue dans l’outil d’auto-
coaching n° 4. Concentrez-vous, entrez dans votre for intérieur et pensez à
quelque chose que vous pouvez accepter, même si ce n’est pas exactement ce
que vous voulez. Connectez-vous à ce ressenti d’acceptation en utilisant l’outil
n° 1 et éprouvez-le maintenant en pensant à l’émotion sur laquelle vous tra-
vaillez. Prenez le temps de bien l’intégrer, le ressentir.
Que se passe-t-il maintenant, lorsque vous ressentez de l’acceptation par rap-
port à cette émotion (parce que vous vous êtes auparavant autorisé à la
ressentir) ? Notez comment évolue votre ressenti :
................................................................................................................
................................................................................................................

Maintenant, identifiez des émotions ressources à ajouter à cette émotion, pour


« texturer » l’état primaire avec des états plus appropriés et plus utiles. Par
exemple, sur de la colère, vous pourriez ajouter du calme, de la bienveillance,
etc. Notez deux ou trois états ressources à ajouter à l’état primaire sur lequel
© Groupe Eyrolles

vous travaillez :
................................................................................................................
................................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Puis, pour chaque état, pensez à une situation dans laquelle vous pouvez res-
sentir cet état, sans qu’elle ait forcément un lien avec ce que nous faisons ici.
Connectez-vous alors à cette situation et à cet état en utilisant l’outil n° 1 et pre-
nez le temps de les ressentir. Reprenez ensuite l’émotion que vous travaillez ici
et mélangez-la au ressenti ressource précédemment évoqué. Imaginez que
vous faites de la cuisine. L’émotion à transformer, c’est votre morceau de
viande. Vous allez lui ajouter des épices pour lui donner le goût qui vous
convient. Ce sera toujours le même morceau de viande, mais il aura un goût
bien différent. C’est pareil avec l’émotion sur laquelle vous travaillez ici !

Ajoutez les états ressources à l’émotion primaire, comme vous ajoutez vos épi-
ces sur votre plat ! Une fois cette « cuisine émotionnelle » effectuée, passez à
l’étape suivante.

4. Finalisez la transformation
Reprenez ce que vous avez écrit dans l’étape 1, à savoir la situation où l’émo-
tion qui pose problème se déclenche.
Lorsque le déclencheur de l’émotion en question se présentera à nouveau, que
ressentirez-vous ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Comment cette émotion se manifestera-t-elle différemment ? Qu’est-ce qui chan-


gera alors dans votre manière de vous exprimer ? Dans votre comportement ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
© Groupe Eyrolles

Quel(s) changement(s) remarqueront les autres ?


................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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Est-ce que c’est bon pour vous ainsi ? Mieux pour les autres également ?
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Si vos réponses vous satisfont, bravo ! Vous êtes prêt pour la mise en pratique.
Sinon, vérifiez à nouveau votre niveau de permission (étape 2) ou ajoutez des
ressources émotionnelles (identifiez ce qui vous manque en revenant à l’étape 3).

Et après ?
Vous avez maintenant tout pour réussir un changement dans vos réactions.
Vous avez identifié le problème et surtout vous avez trouvé et accepté vos solu-
tions pour finaliser la transformation. Néanmoins, laissez les choses se mettre
en place. Ne cherchez pas à forcer le changement. Lorsque vous serez à nou-
veau dans la situation décrite, vos réactions seront probablement différentes,
mieux qu’auparavant. Observez simplement ce qui est nouveau et notez-le.
Reprenez vos réponses écrites lors de l’exercice et vous saurez par la suite ce
qu’il reste à travailler ou pas.
En utilisant régulièrement cet outil, vous allez aussi apprendre à mieux gérer
vos émotions et à développer votre intelligence émotionnelle, au fur et à
mesure.

Apprivoisez vos dragons intérieurs


Lorsque nous sommes victimes de comportements limitants ou
toxiques, ou de sabotage comme on dit dans le jargon des coachs,
c’est en fait un ensemble de croyances limitantes et d’émotions
« négatives » qui interagissent et créent un comportement engen-
© Groupe Eyrolles

drant de gros problèmes.


Si l’on prend mon histoire personnelle, ma peur panique de parler en
public (même devant un petit groupe) était ce que l’on appelle ici un

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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« dragon intérieur ». Un ensemble de croyances toxiques déclen-


chait tout un tas d’émotions « négatives », et le tout me conduisait
à une inefficacité totale en termes de comportement pour m’expri-
mer. Un « dragon intérieur » est le fait d’utiliser son énergie psy-
chique contre soi-même. C’est autodestructeur.
Ce genre de difficultés se surmonte, mais elles nécessitent d’être tra-
vaillées avec un coach ou un psychothérapeute. Dans ce livre, les
sujets des croyances et des émotions « négatives » ayant été appro-
fondis, vous avez déjà de quoi enclencher de vrais changements
chez vous, par rapport à vos problématiques actuelles. Mais l’auto-
coaching peut avoir des limites face au comportement de sabotage.
Pour ces raisons, nous n’approfondirons pas ici ce point. Sachez seu-
lement que le travail sur ce genre de comportement de sabotage,
comme dans le travail sur les émotions, porte sur le pouvoir de la
permission et de l’acceptation. S’autoriser à avoir ce comportement
de sabotage, même s’il vous empoisonne la vie, sera la première
étape indispensable. Le pouvoir de l’intention positive viendra
ensuite vous aider à vous autoriser à avoir ce comportement. Une
fois l’acceptation de celui-ci, vous pourrez alors commencer à
explorer son fonctionnement pour le transformer : changements de
croyances limitantes, de schémas de pensée, de dynamique émo-
tionnelle, de comportement…
Si au départ, le sabotage, c’est retourner son énergie psychique
contre soi-même, alors à l’arrivée, vous aurez canalisé et redirigé
© Groupe Eyrolles

cette même énergie, mais cette fois pour quelque chose de produc-
tif. Pour ma part, ma plus grande limite est devenue ma plus grande
force. Toute l’énergie négative que j’avais emmagasinée avec mon

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BALAYEZ LES OBSTACLES DU CHEMIN
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« dragon intérieur », je l’ai ensuite transformée en énergie, dyna-


misme, enthousiasme et motivation à m’exprimer pour parler en
public. Cette énergie est donc maintenant à mon service, et c’est
même mon atout et ma force !

Les clés pour changer


• Les croyances limitantes et les émotions « négatives » forment nos obs-
tacles. Lorsqu’une structure complexe d’interactions entre croyances
limitantes et émotions rend un comportement nocif ou inefficace, on
parle de « sabotage ».
• Les croyances partent d’une pensée que nous confirmons par un cadre de
« validation ». Nous prenons cette pensée pour réelle et elle devient
notre réalité. Elle passe alors au stade de croyance et commence à
commander notre système nerveux. Une croyance limitante agit en limi-
tant nos capacités et en diminuant notre efficacité ou notre humanité.
• Les croyances sont comme les pommes : certaines sont mûres et d’autres
moins. On peut dépasser une croyance limitante suffisamment « mûre » en
lui appliquant un cadre de non-confirmation « non ». Ainsi, on ôte son pou-
voir de commande à la pensée originelle qui redevient une simple pensée.
• Nos émotions et nos comportements évoluent en conséquence du chan-
gement de croyance.
• Les émotions ne sont pas « négatives » ou « positives » en elles-mêmes.
Une émotion qui est considérée comme « négative » révèle que nous
avons une mauvaise relation avec cette émotion. Ainsi, lorsque cette
émotion survient dans un contexte donné, nous essayons de l’éviter et de
la rejeter, ce qui amplifie la dynamique négative. Le vrai problème est la
relation avec l’émotion en question et non pas l’émotion elle-même.
• Utiliser la permission et l’acceptation permet d’accepter plus facilement
© Groupe Eyrolles

de ressentir cette émotion. En lui laissant ainsi la place pour exister,


notre vécu devient différent.
• Nous ne pouvons pas changer ce que nous n’avons pas accepté auparavant.
•••/

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

\•••
• Lorsque nous luttons contre quelque chose, nous sommes dans le rejet et
nous donnons encore plus d’énergie négative à ce contre quoi nous nous
battons.
• L’acceptation permet d’arrêter de lutter et de faciliter le changement
et la transformation.
• On considère qu’une émotion se produit en raison d’une ou plusieurs
intentions positives. Lorsque nous découvrons la ou les intentions positi-
ves d’une émotion qui nous cause des difficultés, nous adoptons alors
un nouveau point de vue sur cette émotion. C’est notamment ce qui nous
permet de nous autoriser à la ressentir et à l’accepter plus facilement.
C’est la clé pour la transformer en quelque chose d’utile et la gérer avec
efficacité.
• Nos plus grands blocages, lorsque nous nous sabotons, sont le résultat de
structures complexes composées de nombreuses croyances limitantes
et d’émotions « négatives ». Il s’agit des dragons intérieurs en neuro-
sémantique.
• Apprendre à apprivoiser ses propres dragons intérieurs permet de
mieux gérer ces comportements limitants et ces blocages pour les
dépasser. On peut alors recycler l’énergie négative en quelque chose
d’utile pour soi et pour les autres.

© Groupe Eyrolles

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C ha p i tr e

Créez des relations riches


avec les autres
Les bébés ont besoin de communication pour survivre. Le lait et
le sommeil ne suffisent pas. La communication est aussi
un élément indispensable à la vie.
Bernard Werber

Nous avons découvert dans le chapitre précédent comment trans-


former nos véritables blocages, qu’ils se manifestent au niveau de
nos émotions ou de nos comportements. Nous allons pouvoir
bénéficier de ce travail pour vous aider dès à présent à améliorer vos
relations avec les autres.
En effet, la qualité de vos interactions avec les autres dépend de
© Groupe Eyrolles

votre communication, mais aussi de votre histoire et de vos blocages


personnels. Les dépasser aura donc un impact positif sur vos rela-
tions : vous vous trouverez moins facilement déstabilisé par ce qu’ils

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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peuvent dire, car vous aurez moins de « problématiques » en jeu


dans vos relations.
Maintenant, vous allez apprendre à développer la bonne attitude
pour créer plus facilement des relations riches avec les autres, en
vous appuyant sur des outils de communication. Rappelez-vous
que la communication avec les autres se place au niveau de vos
pouvoirs « externes » – parler et agir –, et que ces derniers dépen-
dent en partie de vos pouvoirs « internes » – penser et ressentir. La
qualité de votre communication dépend donc fortement de votre
état émotionnel du moment.
Afin d’améliorer votre communication, nous allons dans un pre-
mier temps nous intéresser aux ingrédients nécessaires pour créer
cette alchimie et gérer les difficultés de manière appropriée (notam-
ment la critique). Nous aborderons ensuite la communication à une
échelle plus globale, à savoir la stratégie à employer pour obtenir
une communication efficace.

Établissez des relations de confiance


Pour établir des relations de confiance avec les autres, il est impor-
tant d’identifier les éléments qui facilitent l’échange et la confiance
dans une situation de communication. C’est en effet votre attitude
et la qualité de votre communication (au plan des paroles, mais
aussi de vos gestes, comportements) qui feront qu’une personne se
© Groupe Eyrolles

sentira plus ou moins en confiance avec vous. La confiance que


l’autre peut vous accorder dépend fortement de lui, mais aussi de
votre attitude par rapport à lui. Ce point est ce sur quoi vous pou-
vez travailler (cela relève de votre propre responsabilité).

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CRÉEZ DES RELATIONS RICHES AVEC LES AUTRES
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La communication : des mots et des gestes


Lorsque vous communiquez, vous envoyez des messages sur trois
niveaux : verbal, paraverbal et non verbal. Se joue non pas seule-
ment ce que vous dites, mais comment vous le dites.

Les canaux de communication


Afin de créer une relation de confiance avec vos interlocuteurs, il est impor-
tant de distinguer les différents niveaux ou canaux de communication.
La communication verbale est tout simplement constituée du contenu
de votre communication. Il s’agit des mots que vous utilisez et que vous
adressez à votre ou vos interlocuteurs. Concrètement : ce que vous dites.
La communication paraverbale correspond à ce qui est relatif à votre
voix : le ton, le volume, le rythme d’élocution et les différentes intonations
que vous pouvez utiliser. Concrètement : comment vous le dites.
La communication non verbale correspond à tout ce qu’exprime votre
corps : votre attitude, votre posture, votre gestuelle, les expressions de
votre visage, les mouvements de votre corps ou de votre tête. Nous pour-
rions aller encore plus dans le détail en parlant du rythme de votre respi-
ration, de votre niveau de tension musculaire, du mouvement de vos
yeux, de la coloration de votre peau sur votre visage, des mouvements de
vos lèvres, etc. Concrètement : comment votre corps le dit.

Selon de nombreuses études en psychologie et en communication,


l’impact de la communication dépend majoritairement de la
© Groupe Eyrolles

communication paraverbale et de la communication non verbale,


c’est-à-dire de comment vous dites les choses. Évidemment, les
mots que vous employez ont leur importance et peuvent aussi vous
aider à faciliter la relation de confiance avec votre interlocuteur,

123
L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
Ce document est la propriété exclusive de Saïd Ben Moussa (bmoussa.said@gmail.com) - 19 août 2019 à 21:48

mais l’impact de la manière de dire les choses (la voix et le corps)


est encore plus important. Le charisme est le fait d’une excellente
communication aux niveaux paraverbal et non verbal, associée à un
choix judicieux et intelligent de mots.

e Car
Cart t
u d e
d
de mo u
mon nde
COMMUNICATION

Penser Parler Parler


Verbale

Paraverbale
Ressentir Agir Agir
Non verbale

Aussi, pour communiquer efficacement, il est primordial de faire


attention à ces trois niveaux de communication. Le choix des mots
n’est pas suffisant.Vous faciliterez également la création d’une rela-
tion de confiance avec votre interlocuteur.

Faisons le point !
Vous et la communication
Répondez aux questions suivantes pour identifier vos points faibles en
communication.
© Groupe Eyrolles

1. Savez-vous utiliser les mots avec facilité ? Savez-vous poser votre voix ?
Gérer le débit de vos phrases, même pendant une situation critique ?
Êtes-vous à l’aise dans votre gestuelle, quelle que soit la situation ? Êtes-
vous conscient de votre langage corporel ? Pour vous aider à répondre,

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CRÉEZ DES RELATIONS RICHES AVEC LES AUTRES
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vous pouvez vous enregistrer, vous filmer ou vous regarder dans une
glace. Notez vos réponses :
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
2. En reprenant vos réponses, identifiez vos forces actuelles dans votre
communication.
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
3. En reprenant vos réponses, identifiez vos faiblesses actuelles dans votre
communication.
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
4. D’après vous, que pourriez-vous améliorer aux niveaux verbal, paraverbal
et non verbal pour communiquer avec plus d’efficacité ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................

Analyse
En fonction des faiblesses identifiées, travaillez le point qui vous est utile,
en vous reportant à l’outil d’autocoaching n° 8 ci-dessous.

Autocoaching n° 8 : utiliser efficacement tous les canaux


de communication

Si vous n’êtes pas très à l’aise pour communiquer, voici un outil qui va vous
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aider à être plus efficace dans la prise de parole, par exemple pour une pré-
sentation ou un rendez-vous important. Nous sommes ici très succincts, un livre
entier pouvant être écrit sur ce sujet, mais vous avez en main les points essen-
tiels à travailler.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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1. Soyez dans le bon état émotionnel


Pour communiquer efficacement, vous devez être dans un état émotionnel pro-
pice à une bonne communication. Utilisez l’outil n° 1 et mettez-vous dans un
état émotionnel positif (confiance en soi, curiosité, joie, enthousiasme…).

2. Améliorez votre communication verbale


• Préparez-vous.
Pour une communication verbale efficace, le secret est déjà de vous adapter à
vos interlocuteurs. Avant votre présentation, pensez à qui sera présent dans
l’auditoire. On ne parle pas avec les mêmes mots à des scientifiques, des méde-
cins, des ouvriers, ou encore des financiers. Selon le profil de vos interlocuteurs,
adaptez votre langage et vos expressions. Un financier aime les chiffres. Un
scientifique les preuves de ce que vous avancez… Imaginez-vous réussir votre
discours et ressentez tout ce que vous en tirez de positif.
• Préparez votre discours, répétez-le pour bien l’intégrer.
Pour construire votre discours, suivez ce schéma simple :
– Quoi ? Présentez rapidement le sujet que vous allez aborder (intro-
duction) ;
– Pourquoi ? Présentez les apports et les bénéfices de ce que vous allez pré-
senter pour votre auditoire. Vous vous « vendez » pour motiver les gens à
vous écouter ;
– Le quoi ? Présentez votre contenu ;
– Comment ? Présentez les points un peu plus complexes, par exemple des
processus ou des procédures…
– Et ensuite ? Terminez en présentant ce que vos interlocuteurs pourront faire
avec ce que vous leur avez présenté.

3. Améliorez votre communication paraverbale


© Groupe Eyrolles

Pour un discours plus vivant, variez les intonations. Mettez l’accent avec votre
voix sur les points les plus importants. Ne parlez ni trop lentement, ni trop vite.
Si besoin, entraînez-vous en vous enregistrant. Parlez en essayant de décou-
vrir avec quel ton de voix vous pouvez susciter de l’intérêt, marquer un point

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CRÉEZ DES RELATIONS RICHES AVEC LES AUTRES
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important, attirer l’attention, etc. En situation, vous saurez ainsi le faire direc-
tement, et vous n’aurez plus de raison de vous inquiéter.

4. Améliorez votre communication non verbale


N’oubliez pas que le corps parle plus que tout le reste. Aussi, reprenez votre
discours et entraînez-vous à parler devant un miroir (ou filmez-vous si possible)
pour travailler votre posture, votre gestuelle, le port de votre tête et votre
regard. Il doit y avoir une cohérence entre ce que vous dites et la posture de
votre corps. Essayez d’accompagner votre discours de gestes, sans que cela ne
devienne un spectacle de mime.
Tenez-vous bien droit, tonique, pieds légèrement écartés (largeur de vos épau-
les). Pensez à regarder chaque personne régulièrement, et tout se passera
bien. Une fois à l’aise, les gestes viendront petit à petit.

Ressembler à son interlocuteur


En observant les caractéristiques de communication des personnes
qui communiquent efficacement et qui se font confiance, on remar-
que que l’adage populaire « qui se ressemble s’assemble » se vérifie.
Quand deux personnes en confiance et en synergie communiquent,
elles utilisent le même genre de communication aux trois niveaux :
même genre de mots ou de champ lexical, voix semblable (simili-
tudes dans le rythme de voix, le volume, le ton, les intonations) et
attitude similaire (posture et gestuelle).
De ces constats, une stratégie issue de la PNL est née, qui facilite la
confiance avec un interlocuteur, même encore « inconnu ». Elle
© Groupe Eyrolles

consiste à volontairement « ressembler » à votre interlocuteur comme


vous le feriez naturellement, si vous étiez déjà dans une relation de
confiance avec lui. Concrètement, cela signifie faire attention à ce
qu’il dit, à comment il le dit et à agir comme lui, dans un premier

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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temps au moins. On appelle cela se « synchroniser » à l’autre en


PNL. Ainsi, la personne qui vous est encore inconnue se sent rapi-
dement à l’aise avec vous. Non seulement vous ne lui manifestez pas
par vos mots ou votre attitude des écarts et des différences impor-
tantes, mais en plus vous semblez vous comporter et communiquer
comme lui. Il expérimente donc un sentiment de proximité et de
confiance qui s’installe naturellement.
Comprenez bien qu’ici il ne s’agit pas de « manipuler » votre inter-
locuteur, ni même de changer votre personnalité. Vous facilitez
seulement la création d’une relation de confiance et de bonnes
conditions d’échange et de partage. En adaptant votre communi-
cation à son mode de fonctionnement, un « feeling » peut natu-
rellement s’installer entre vous. Une fois le lien établi, vous pouvez
évidemment reprendre votre mode « normal » de communica-
tion. Vous constaterez alors que c’est l’autre qui s’adapte mainte-
nant à vous, pour au final vous coadapter l’un à l’autre. De cette
« danse de communication » naîtra un fonctionnement propre à
vous et à votre interlocuteur fondé sur un sentiment d’alliance et
de confiance.

Autocoaching n° 9 : se synchroniser à l’autre

Nous allons maintenant découvrir comment il est possible de se « synchro-


niser » ou de se « brancher » à l’autre ?
© Groupe Eyrolles

Il existe trois niveaux de communication, auxquels il est possible de se synchro-


niser. Même si vous êtes aujourd’hui sceptique, essayez cet outil. Vous verrez
qu’en quelques instants un climat de confiance et d’échange avec n’importe
quel interlocuteur se créera.

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1. Réunir les conditions pour que cela fonctionne


Pour réussir, il faut :
• avoir envie de créer ce type de relation avec votre interlocuteur. On n’a pas
forcément envie de cela avec tout le monde ! ;
• rester intègre, sincère et éthique. Si vous jouez un faux jeu, vous n’êtes pas
intègre. Cela vous causera des ennuis à un moment donné. De plus, vous ne
serez pas efficace dans votre communication, car ce sera « joué ».

2. Se synchroniser au niveau verbal


La stratégie au niveau verbal consiste à écouter activement ce que dit l’autre et
à le reformuler. Faites attention aux mots employés par votre interlocuteur dans
un premier temps, puis reformulez ce que dit votre interlocuteur.
La reformulation s’effectue de deux manières différentes (et chacune a son
importance) :
• reformuler au fur et à mesure : au fil de la discussion, vous reformulez les
mots importants que prononce votre interlocuteur. Si vous lui posez des ques-
tions, reformulez les éléments clés de ses réponses. Cela permet de tisser et
de maintenir un lien avec votre interlocuteur tout au long de votre discussion,
cela lui donne le sentiment d’être écouté et compris. Ce sont des sentiments
d’une grande valeur pour créer une relation de confiance ;
• reformuler en synthétisant : si lors d’une discussion vous abordez différents
sujets, une fois celle-ci terminée, reformulez en reprenant les éléments prin-
cipaux et essentiels déjà mentionnés. Faites-le en utilisant par exemple :
« Donc, si j’ai bien compris... » Trouvez le juste milieu entre « copier » l’autre
et reformuler efficacement. Il ne faut pas reformuler pour reformuler, mais
reformuler pour faciliter l’échange et la relation. Cela permet de clarifier les
choses pour vous et votre interlocuteur, de valider que vous vous êtes bien
compris, mais aussi à votre interlocuteur de ressentir que vous l’écoutez véri-
© Groupe Eyrolles

tablement et que vous le comprenez.


Important. Reformuler, c’est utiliser les mots employés par votre interlocuteur
uniquement, et non pas vos propres mots qui vous semblent correspondre à ce
qu’il dit.

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Pourquoi ? Parce que si vous observez le schéma précédent (page 124), vous
constaterez qu’au-dessus de vous se trouve votre carte du monde et au-dessus
de votre interlocuteur la sienne. Ainsi, si votre interlocuteur vous parle du sen-
timent d’assurance, pour lui, dans sa carte du monde, cela a un sens précis et
fait référence à certaines expériences et croyances. Si vous reformulez en uti-
lisant par exemple le mot « confiance en soi », parce que pour vous (dans votre
carte du monde), l’assurance se traduit par la confiance en soi, alors vous allez
creuser un écart et créer un sentiment d’incompréhension. Il est impératif dans
la reformulation de vous obliger à n’utiliser que les mots de votre interlocuteur
et non pas les vôtres.
• Entraînez-vous à reformuler en utilisant les deux possibilités, dans un premier
temps avec des personnes proches, avec qui vous avez vraiment envie
d’échanger. Voyez-vous des changements ? Si oui, à quel niveau ?
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Cela peut vous sembler simple, mais la reformulation est un véritable art. Nous
pourrions écrire des pages et des pages sur ses bénéfices et sur son utilisation.
En tant que coach, formateur et consultant, je me suis rendu compte après des
années de pratique à quel point c’est essentiel. Lorsque vous maîtrisez l’art de
reformuler, vous réussissez à créer une vraie relation de confiance avec l’autre,
ce qui peut véritablement faire toute la différence entre vous et un autre inter-
locuteur potentiel de la personne avec qui vous communiquez.

3. Se synchroniser au niveau paraverbal


La stratégie au niveau paraverbal consiste à synchroniser sa voix avec celle de
son interlocuteur. Il semble évident que si votre interlocuteur parle très fort et que
vous avez une toute petite voix, un décalage va se faire sentir rapidement. Vous
© Groupe Eyrolles

avez l’impression qu’il hurle et lui celle de ne pas vous entendre. Pensez-vous
qu’il s’agisse des meilleures conditions pour installer une relation de confiance ?
Non ! Car un écart commence déjà à se creuser entre vous. Nous cherchons au
contraire à éviter les décalages et à maximiser les ressemblances. À ce niveau,

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il est donc conseillé d’adopter un volume, un ton et un rythme de voix assez


proches de ceux de votre interlocuteur. Ne copiez pas à tout prix, mais évitez
les écarts et maximisez la proximité. Pour augmenter la synchronisation, vous
pouvez aussi utiliser certaines intonations de votre interlocuteur (à bon escient
et avec du bon sens !). Si vous n’êtes pas très à l’aise dans cette étape, reprenez
l’outil n° 8 qui va vous aider à mieux gérer votre voix.
• Entraînez-vous à calquer votre voix (débit, volume, ton) sur celle de votre
interlocuteur. Dans un premier temps, pour plus de simplicité, pratiquez-le
avec des personnes proches, avec qui vous avez vraiment envie d’échanger.
Voyez-vous des changements ? Si oui, à quel niveau ?
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4. Se synchroniser au niveau non verbal


La stratégie au niveau non verbal consiste tout d’abord à adopter le même
genre d’attitude que votre interlocuteur, c’est-à-dire la même posture. S’il est
penché et détendu en arrière sur sa chaise et que, vous, vous semblez concen-
tré et penché complètement vers l’avant, c’est évidemment un bon moyen de
créer un décalage entre vous. Il ne s’agit pas d’adopter à tout prix la même
posture, mais le même genre.
Ensuite, repérez sa gestuelle. Lorsque votre interlocuteur répète certains gestes
régulièrement, vous pouvez à votre tour les utiliser et vous synchroniser à la
dynamique de ses gestes à un niveau plus global. S’il effectue des gestes avec
peu d’amplitude, ne faites pas de grands gestes dans tous les sens, faites-en
plutôt des petits. Faites toujours cela avec du bon sens ! Si vous n’êtes pas très
à l’aise dans cette étape, reprenez l’outil n° 8 qui va vous aider à mieux gérer
votre expression corporelle.
© Groupe Eyrolles

• Entraînez-vous à reprendre les attitudes et gestes de votre interlocuteur. Dans


un premier temps, faites-le avec des personnes proches, avec qui vous avez
vraiment envie d’échanger. Identifiez les attitudes et gestes, puis appropriez-
les-vous.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Voyez-vous des changements ? Si oui, à quel niveau ?


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5. Synchroniser les trois niveaux

La clé maintenant est de faire tout cela en même temps : reformuler en repre-
nant les propres mots de votre interlocuteur, adopter un même rythme et volume
de voix, tout en lui renvoyant sa propre attitude et gestuelle en « écho ». Vous
créez un effet « miroir » efficace.
Attention. Ne faites pas que reformuler dans une discussion ! Reformuler sert
à améliorer la qualité de la relation à créer, mais pour le reste échangez, par-
tagez, apportez vos idées, débattez, etc. Si vous pensez que se synchroniser,
c’est laisser tomber vos points de vue ou vos idées, c’est faux. Vous pouvez très
bien exprimer votre désaccord avec l’autre tout en lui étant synchronisé. Il faut
distinguer le contenu de la communication et la manière de communiquer (là
où se situe notre stratégie).
• Entraînez-vous maintenant à vous synchroniser à votre interlocuteur à tous
les niveaux. Voyez-vous des changements ? Si oui, à quel(s) niveau(x) ?
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Si vous avez des difficultés au début, pas de panique. Travaillez progressive-


ment et toujours avec une personne à la fois. Ensuite, vous essayerez de
communiquer face à un groupe. À ce niveau, vous ne pourrez pas reprendre
le ton ou le rythme de voix, la posture, la gestuelle de chacun. En revanche,
vous pourrez vous synchroniser à la personne à qui vous vous adressez indivi-
© Groupe Eyrolles

duellement. Lorsque vous vous adressez à un groupe entier, utilisez un « juste


milieu » entre les différentes tendances de communication des personnes du
groupe pour vous synchroniser, puis communiquer à votre manière ; le groupe
sera déjà « branché » sur vous. Créer une relation de confiance avec un

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groupe entier est tout un art, et cela repose, malgré d’autres aspects à prendre
en compte, sur les mêmes fondements que lorsqu’on s’intéresse à un échange
entre deux personnes seulement.

Et après ?
Réussir à maîtriser sa synchronisation à l’autre est un vrai atout pour commu-
niquer, mais aussi pour gérer les conflits ou les contradictions. Il est plus difficile
de contredire ou d’attaquer quelqu’un lorsque l’on se sent bien avec cette per-
sonne, et bien plus facile lorsque de nombreux écarts se ressentent au niveau
de l’attitude ou de la communication.

Gérez les critiques avec élégance


Maintenant que vous savez quoi mettre en place pour améliorer la
qualité de vos relations avec les autres, vous allez apprendre à gérer
plus facilement les critiques. Car cela peut très souvent nuire à la
relation avec les autres, même si elle a été bien établie. Il est dom-
mage de saboter ses qualités relationnelles, uniquement parce que
l’on a du mal à recevoir des critiques. Qui n’est pas critiqué ? On
ne peut pas plaire à tout le monde, et on ne peut pas s’y soustraire.

Identifiez vos croyances limitantes


Certaines personnes acceptent facilement les critiques, même si elles
sont injustifiées, et arrivent à passer outre. Elles possèdent des croyan-
ces efficaces. D’autres, au contraire, se mettent dans des états on ne
peut plus toxiques dès qu’elles essuient la moindre critique. Leurs
© Groupe Eyrolles

croyances sont limitantes. Car ce qui fait la différence, ce ne sont pas


les critiques elles-mêmes, mais bien la manière dont vous allez les
percevoir, et donc les significations que vous allez y lire. C’est ce que
nous apprend Eleanor Roosevelt : « Personne n’est capable de vous

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contrarier sans votre consentement. » Si besoin, revenez au chapi-


tre 4 qui vous apprend à poser des bases solides pour devenir respon-
sable de vos réactions, en développant votre estime de vous-même
et en développant votre ressource de pouvoir personnel.
Pour vous aider à mieux gérer les critiques, il vous faut prendre
conscience de vos croyances actuelles sur le sujet et les faire évoluer,
comme vous l’avez fait lorsque vous vouliez vous débarrasser d’une
croyance limitante et installer à la place une croyance ressource afin
de réajuster vos réactions.Vous allez, en quelque sorte, changer vos
croyances par rapport à la critique.
Pour bien illustrer ce point, suivons l’exemple de Rachid qui avait
de grosses difficultés avec la critique. En utilisant la technique
d’autocoaching n° 10, il a pu découvrir que, pour lui, être critiqué
signifiait : « L’autre m’attaque », « Il faut que je me défende », « Il
attaque qui je suis », « Je suis diminué, dévalorisé ». En percevant
ainsi les critiques, on comprend mieux pourquoi il disait se mettre
dans des états de colère très violents et très agressifs, mais totalement
inappropriés. Le travail avec lui avait été très intense au niveau émo-
tionnel. Mon objectif n’était ni de l’anesthésier face à la critique –
ce serait l’inciter au déni – ni de le conduire à approuver et valider
la critique sans réaction. Il ne s’agit pas de rester passif. Il fallait lui
faire découvrir une autre manière de la percevoir, afin de réagir de
façon plus appropriée. Lui donner la possibilité de dire « non »,
« stop », d’argumenter, ou d’adopter tout autre réaction pertinente,
© Groupe Eyrolles

sans se perdre dans des états de colère toxiques. Il y a toujours quel-


ques éléments à prendre et d’autres à jeter dans une critique.

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Devenir hystérique, réfuter tout en bloc et vous comporter de


manière totalement inappropriée, vous causera au final beaucoup
plus de problèmes. Si vous gérez mieux la situation, vous pouvez
alors faire la part des choses entre ce qui peut vous être utile pour
progresser et ce qui ne sert à rien, dont vous ne tiendrez pas compte,
sans devenir « fou » pour autant.

Faisons le point !
Vous et la critique
1. Quand vous demandez l’avis de quelqu’un sur un compte rendu de pro-
jet, et que celui-ci le juge mal. Comment réagissez-vous ?
a) Vous recommencez tout de suite.
b) Vous lui demandez de reformuler ses commentaires, afin d’améliorer
au mieux le document.
c) Vous rejetez tout en bloc et vous vous braquez.
2. Votre conjoint vous reproche de ne pas l’aider dans les tâches du quoti-
dien. Comment réagissez-vous ?
a) Vous vous mettez immédiatement au travail sans chercher à comprendre.
b) Vous lui demandez plus de précisions, car vous vous investissez dans
certaines d’entre elles.
c) Vous vous énervez et finissez par lui faire des reproches dans un autre
domaine.
3. Vous bousculez par inadvertance une personne dans le bus. Elle vous
reproche de prendre toute la place, de ne pas faire attention aux autres
passagers, et finit par vous crier dessus. Comment réagissez-vous ?
© Groupe Eyrolles

a) Vous vous excusez platement, même si vous ne l’avez pas fait exprès.
b) Vous lui expliquez calmement la situation, et vous excusez de l’avoir
bousculé, mais lui répondez qu’elle exagère la situation, puis partez
vous asseoir plus loin pour éviter que ça ne dégénère plus.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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c) Vous répondez avec virulence à votre tour.


4. Vous venez d’avoir votre permis, et vous en profitez pour conduire pour
la première fois des amis en voiture à une sortie. L’un d’eux critique votre
façon de conduire. Comment réagissez-vous ?
a) Vous vous sentez nul et ne répondez rien.
b) Vous lui rappelez calmement que vous venez d’avoir votre permis,
et que ce n’est pas en vous critiquant qu’il va vous aider à mieux
conduire.
c) Vous vous sentez attaqué et vous attaquez en retour.
5. Aujourd’hui, par rapport à la critique, vous pensez que :
a) C’est totalement fondé.
b) Il y a toujours du bon dans une critique, quelque chose de positif ou
d’utile à retenir.
c) C’est totalement négatif et inutile, cela ne sert à rien.

Analyse
Vous avez un maximum de a : vous vous repliez sur vous-même et vous
n’avez pas une bonne estime de vous. Arrêtez de vous dévaloriser. Travaillez
en priorité sur ce point.
Vous avez un maximum de b : vous gérez avec efficacité les critiques dans
la plupart des cas. Vous réussissez à prendre les aspects utiles et construc-
tifs d’une critique et à laisser de côté les critiques injustifiées.
Vous avez un maximum de c : vous vous emportez facilement face aux criti-
ques, que vous jugez souvent négativement. Cherchez les déclencheurs de
telles réactions. Voyez quel genre de critiques vous touche le plus facilement.
© Groupe Eyrolles

Analysez-les afin d’en retenir les aspects qui vous seront utiles et constructifs
pour sortir de votre schéma actuel.

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Voir la critique différemment


En lisant les précédents chapitres, vous savez qu’en modifiant ce à
quoi vous croyez, cela affecte vos pensées, vos émotions, vos paroles
et vos actions. Ainsi, avec Rachid, nous avons exploré les significa-
tions anciennes associées à la critique, puis nous avons cherché à
créer de nouvelles significations. Après un long questionnement,
Rachid est arrivé à découvrir lui-même que la critique pouvait être
différente de ce qu’il imaginait auparavant. « Il peut y avoir des
choses utiles dans ce qui est dit », « Il y a sûrement du positif quel-
que part ». Ces paroles indiquent qu’il ne percevait plus unique-
ment la face sombre de la critique, mais aussi son aspect positif,
constructif. Puis, alors qu’il fixait jusqu’à présent toute l’attention
sur lui en se sentant attaqué et diminué, il commença alors à remettre
les choses à leur place : « Après tout, c’est son point de vue à lui,
pas le mien », « Ça lui appartient ! Je n’ai pas à avaler tout cela », « Il
a le droit de me critiquer, je ne suis pas obligé de tout prendre ! ».
Rachid a réussi à remettre dans la zone de responsabilité de l’autre
ses propos déplacés, et il ne les laissera plus entrer dans son espace
personnel à lui. Rachid se sentait alors bien plus calme et serein.
L’intensité de sa colère avait grandement diminué, bien qu’il y en
ait encore, et tant mieux. Le but n’est pas de la supprimer, mais de
la rendre utile plutôt que destructrice.
Ainsi, pour mieux gérer les critiques, il s’agit tout d’abord de la per-
cevoir de manière plus productive et plus juste. Changez les signifi-
© Groupe Eyrolles

cations qui jusqu’à présent vous poussent à des réactions inutiles !


Mettez à jour votre carte du monde avec un nouvel ensemble de
croyances par rapport à la critique !

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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CARTE DU MONDE
Nouvel ÉTAT
Significations Transformation Nouvelles ÉMOTIONNEL
actuelles significations Nouvelle
RÉPONSE

COLÈRE

Penser Critique

Réponse
Ressentir Parler/Agir

Cela ne veut pas dire que vous allez en quelques instants gérer effi-
cacement et à 100 % la critique, alors que vous en souffrez depuis
vingt ans. Mais vous allez faire un grand pas en avant et lancer la
bonne dynamique. Personne n’aime être critiqué ou remis en
cause, cependant si vous voulez gérer au mieux la situation, vous
avez intérêt à vous appuyer sur des croyances bien choisies qui vous
seront utiles en temps voulu ! J’ai moi-même utilisé l’outil d’auto-
coaching n° 10 lors de mes premières prises de parole en public.
Cela m’a aidé à faire disparaître la peur du jugement et des criti-
ques. En effet, quand vous vous exprimez en public, il y a très sou-
© Groupe Eyrolles

vent une ou plusieurs personnes qui cherchent à vous déstabiliser


avec des questions ou une attitude particulières. Il faut alors être
bien préparé si vous ne voulez pas vous laisser piéger ! Enfin ayez

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conscience que plus vous développerez, plus vous accomplirez de


choses, plus vous serez exposé à la critique. Alors commencez dès
maintenant à y travailler.

Autocoaching n° 10 : gérer les critiques au quotidien

1. Identifiez une situation dans laquelle vous avez été critiqué


Identifiez une situation personnelle ou professionnelle dans laquelle vous avez
été critiqué et avez très mal réagi, face à laquelle vous aimeriez modifier votre
réaction. Dans le cas de Rachid, c’était lorsque son supérieur venait contrôler
son travail et trouvait toujours quelque chose à redire.
Notez-la :
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................................................................................................................

Repensez à cette situation. Souvenez-vous du contexte, des personnes en ques-


tion. Rappelez-vous de la critique en question. Cherchez à ressentir à nouveau
ce que vous ressentiez à ce moment-là.
Maintenant, stop, n’entrez pas plus dans la situation.

2. Identifiez les significations que vous avez associées à la critique


Vous allez maintenant identifier le sens que ces critiques ont eu pour vous en
répondant aux questions suivantes. Notez vos réponses :
Quand vous avez entendu la critique, qu’est-ce cela a signifié pour vous ? Pour
Rachid, c’était véritablement une attaque contre lui.
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© Groupe Eyrolles

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Quel sens cela a pris pour vous ? Pour Rachid, cela devenait une affaire
personnelle : lui contre son supérieur, comme une compétition qui n’aboutirait
qu’à la défaite de l’un des deux.
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Qu’est-ce que cette critique voulait dire par rapport à vous ? Votre identité ?
Vos capacités ? Pour Rachid, son identité était remise en question, car il se sen-
tait maltraité. Il se sentait nul et dévalorisé, comme si on lui disait qu’il n’avait
aucune capacité et aucune compétence.
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3. Prenez conscience de votre gestion actuelle de la critique


Prenez du recul, et lisez vos réponses, c’est-à-dire les significations ou interpré-
tations, que vous avez données à cette critique.
Pensez-vous vraiment qu’elles soient constructives ou appropriées ? Rachid
s’est rendu compte en prenant du recul qu’il allait trop loin dans ses interpré-
tations. Il prenait cela trop personnellement et trop à cœur.
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Vous semblent-elles absolument véridiques ? Rachid a finalement compris que
c’était sûrement une manière de voir les choses, mais pas forcément la réalité.
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Pensez-vous qu’elles vous rendent service à vous et à la personne qui vous a
critiqué ? Si un ami ou un de vos enfants étaient dans votre situation, pensez-
vous lui recommander de penser ou de réagir comme vous l’avez fait ? Rachid
© Groupe Eyrolles

s’est dit qu’en effet, il ne souhaitait à personne de prendre les critiques de cette
manière, tellement il en a souffert.
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Aimeriez-vous vous débarrasser de ces interprétations nocives ? Aimeriez-vous


percevoir différemment la critique pour mieux la gérer ? Rachid, sans condi-
tion, voulait se débarrasser de ses mauvaises idées sur la critique. Il ne voulait
plus revivre cela une fois de plus.
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4. Donnez de nouvelles significations à la critique


Vous venez de constater que vos significations actuelles par rapport à la criti-
que vous conduisent sur une fausse route. Maintenant, pour parvenir à mieux
la gérer et à l’accepter lorsqu’elle est utile et justifiée, nous allons créer de nou-
velles significations ou manières de la percevoir. Répondez aux questions sui-
vantes.
Quel autre sens pouvez-vous donner à la critique ? Que pourrait-elle signifier
de différent, de plus constructif, plus juste, plus réaliste et plus approprié ?
Rachid s’est dit : « Il peut y avoir des choses utiles dans ce qui est dit », « Il y a
sûrement du positif quelque part ».
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Si vous repensez à la situation de départ (étape 1), quelles autres interpréta-


tions et significations pourriez-vous conférer à la critique ? Quelle autre
manière plus positive de l’accueillir pourriez-vous adopter ? Rachid a ajouté :
« Après tout, c’est son point de vue à lui, pas le mien », « Ça lui appartient !
Je n’ai pas à avaler tout cela », « Il a le droit de me critiquer, je ne suis pas
obligé de tout prendre ! »
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© Groupe Eyrolles

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Notez les réponses à ces questions pour élaborer vos nouvelles significations
par rapport à la critique.

5. Acceptez la critique plus facilement


Maintenant, pensez à quelque chose de votre quotidien qui n’est pas exacte-
ment comme vous le voudriez, mais que vous pouvez accepter tout de même.
Connectez-vous à cette situation et à cet état. Référez-vous à l’outil n° 1 si
besoin.
À présent, allez dans votre espace de pouvoir personnel (outil n° 4) et utilisez
ce sentiment d’acceptation par rapport à la critique. La critique signifie de
nouvelles choses pour vous, vous savez qu’il n’y a pas que du négatif, mais
aussi du positif. Elle ne remet pas en question votre valeur en tant que per-
sonne. Prenez le temps de ressentir pleinement ce sentiment d’acceptation, puis
repartez de votre espace de pouvoir personnel. Rachid, très dynamique, avait
alors recadré véritablement le sens de la critique.
Comment vous sentez-vous ?
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6. Appliquez le changement à la situation


Imaginez-vous en train de revivre la situation de départ (étape 1). Maintenant
que la critique peut signifier autre chose pour vous et que vous pouvez l’accep-
ter plus facilement, que ressentez-vous de différent ?
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© Groupe Eyrolles

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Comment réagiriez-vous si vous étiez à nouveau dans la situation ? Avec quel


état émotionnel ? Rachid ressentait alors plus de calme et de sérénité. Il dit que

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CRÉEZ DES RELATIONS RICHES AVEC LES AUTRES
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ce n’est pas pour autant qu’il laisserait sa langue dans sa poche, mais il dirait
les choses correctement, en ayant fait la part des choses.
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D’après vous, qu’est-ce que les autres verraient de différent chez vous : dans
votre manière de vous exprimer, dans votre attitude et dans vos actions ? Les
autres considérerons sûrement Rachid moins stressé et moins agressif, d’après
lui.
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Et après ?
Répétez cette technique en choisissant d’autres situations à améliorer. Votre
cerveau va apprendre à percevoir la critique différemment, ce qui vous per-
mettra d’adopter des états émotionnels plus utiles et plus efficaces. L’important
est de prendre conscience de ce qui change en vous lorsque vous acceptez une
critique plus facilement. Plus vous ferez cela et plus vous apprendrez naturelle-
ment à prendre du recul, à ressentir calme et sérénité lorsque vous êtes critiqué.
Ça ne veut pas dire que vous n’allez pas réagir et que vous serez d’accord
avec celui qui vous critique ! Seulement, vous argumenterez mieux ou serez
dans l’échange, plus ouvert à écouter les remarques qui pourraient vous aider
à progresser.
Et, lorsque les critiques sont des attaques personnelles et qu’elles ne sont pas
constructives, vous éviterez de réagir de manière nocive. Vous garderez mieux
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votre calme pour passer à autre chose. Vous n’entrerez plus dans le « jeu » de
l’autre qui essaie de vous faire perdre votre sang-froid.

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Autocoaching n° 11 : communiquer avec clarté

Maintenant que vous connaissez les différents niveaux de communication et


que vous savez comment gérer la critique, voyons comment communiquer avec
clarté, par rapport aux éléments vus précédemment.
Suivez les étapes pas à pas au moment où vous allez entrer en communication
avec quelqu’un. Essayez d’être dans cette dynamique en général dans votre vie
et appliquez cet outil rigoureusement lors d’un entretien important (que ce soit
pour avoir une discussion sérieuse avec un ami, un entretien d’embauche, un
entretien commercial, etc.).

1. Mettez-vous dans un état émotionnel positif


Trouvez un état émotionnel positif qui va vous être utile pour pouvoir bien
communiquer. Cela peut être la confiance en soi, l’enthousiasme, la sérénité…
La qualité de votre communication dépend déjà de votre état émotionnel. Pen-
sez-vous bien communiquer lorsque vous ressentez de la colère ou de la
peur ?
Notez-le :
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Pensez à une situation qui vous rend calme et connectez-vous à cette situation
avec l’outil n° 1 pour ressentir du calme. Vous pouvez utiliser cette technique
pour d’autres situations. Par exemple, si vous avez plutôt besoin de motivation,
faites de même avec une situation dans laquelle vous étiez très motivé…
L’important est de vous connecter à l’émotion qui vous semble la plus appro-
priée à la situation de communication que vous allez aborder. Imprégnez-vous
de ces ressentis.
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Gardez en tête que la qualité de votre communication (et donc son efficacité)
dépend déjà de la qualité de votre état émotionnel.

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2. Synchronisez-vous avec votre interlocuteur


Utilisez l’outil d’autocoaching n° 9 pour créer un lien et un sentiment de
confiance avec votre interlocuteur. Faites-le tout au long de la communication.

3. Communiquez
Faites passer votre message, répondez, questionnez, débattez ! Bref, ici se trou-
vent les échanges de contenu avec l’autre.
Veillez à formuler efficacement ce que vous dites : de manière positive et pré-
cise. Vous pouvez vous inspirer de l’outil d’autocoaching n° 2 dans le chapitre
sur la formulation des objectifs). Votre contenu sera d’autant plus clair et précis,
et ainsi plus facile à comprendre pour l’autre.
Communiquez à tous les niveaux : adoptez une posture, une gestuelle et une
voix appropriées à ce que vous dites, ainsi il y aura un sentiment de cohérence
(ou congruence pour utiliser le terme PNL) entre tous les niveaux de votre
communication. Vous gagnerez aussi en charisme et en crédibilité.

4. Observez votre interlocuteur


Afin de vous adapter au mieux à votre interlocuteur, observez les trois niveaux
de communication, pour bien vous synchroniser à lui, maintenir cette dynami-
que, et observer ses réactions. Par exemple, si vous observez de la gêne à la
suite d’une question (vous le déduisez de son expression du visage, par exem-
ple), vous pouvez la reposer différemment. La clé est d’observer les réactions
de l’autre, afin d’adapter votre communication. Si votre communication semble
le mettre mal à l’aise, modifiez-la.
Au départ, cela peut vous sembler « artificiel » ou compliqué, mais une fois
que vous aurez intégré cette attitude, vous serez devenu naturellement un excel-
lent communicant.
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Notez aussi souvent que possible ce que vous observez et ressentez, afin de
vérifier vos progrès.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Les clés pour changer


• Lorsque vous communiquez, votre état émotionnel et votre carte du
monde déterminent votre manière de vous exprimer.
• Il y a trois niveaux de communication : verbal (les mots que vous
employez), paraverbal (tout ce qui concerne votre voix) et non verbal
(tout ce qui concerne votre attitude et votre corps). Ainsi, il y a ce que
vous dites (verbal) et comment vous le dites (niveaux paraverbal et non
verbal).
• Certes, les mots ont leur effet et leur importance, cependant ce qui a le
plus d’impact au niveau de la communication est votre manière de dire les
choses (paraverbal et non verbal).
• Pour faciliter la création d’une relation de confiance, nous pouvons pren-
dre comme principe « qui se ressemble s’assemble ». En adaptant notre
communication à celle de notre interlocuteur, nous lui permettons de se
sentir plus en confiance, écouté et compris.
• Pour cela il faut se « synchroniser », c’est-à-dire reformuler ce qu’il dit
au fur et à mesure, faire une synthèse des éléments importants de la
discussion et adopter le même genre de posture et de gestuelle, ainsi
que le même mode d’utilisation de la voix. Ce qui donne un sentiment uni-
que de similitude et facilite la relation. Il faut éviter les écarts entre
son mode de communication et celui de son interlocuteur.
• Face aux critiques, vous réagissez seulement en fonction de votre carte
du monde. Vos croyances par rapport à la critique et au fait d’être cri-
tiqué vous dirigent parfois dans une impasse : perte de contrôle, explo-
sion de colère, renfermement…
• En modifiant votre perception de la critique (travail sur les croyances
par rapport à la critique), vous pouvez alors modifier votre attitude face
à celle-ci et agir de manière bien plus utile et appropriée. Vous recevrez
des critiques toute votre vie et vous ne pourrez jamais plaire à tout le
© Groupe Eyrolles

monde, alors adoptez une posture intelligente et constructive et vos


relations n’en seront que meilleures.
•••/

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CRÉEZ DES RELATIONS RICHES AVEC LES AUTRES
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\•••
• Une stratégie globale de communication efficace consiste donc à se
mettre dans un bon état émotionnel, à se synchroniser à son interlo-
cuteur, puis à communiquer et à observer en permanence les réactions
de l’autre pour continuer à se synchroniser et à s’adapter, selon ses
réactions.
• Tous ces outils sont à utiliser avec bon sens et éthique pour que ce soit
véritablement utile et efficace.
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C ha p i tr e

Adoptez un regard
nouveau sur les difficultés
Utilisez vos erreurs comme autant de pas
vers une meilleure compréhension et de
plus grands accomplissements.
Susan Taylor

Un des points essentiels pour dépasser vos limites et en faire vos


plus grandes forces est votre manière d’aborder les problèmes et
les difficultés qui se présentent à vous. Si vous ne savez pas prendre
les situations difficiles du bon côté, vous ne pourrez pas aller très
loin.
En affirmant : « Celui qui apporte de mauvaises nouvelles doit être
récompensé et non puni », Bill Gates nous fait réfléchir sur notre
© Groupe Eyrolles

manière de voir les mauvaises nouvelles. Habituellement, nous


cherchons à les éviter, nous blâmons ceux qui les colportent, alors
qu’elles ne sont pas si négatives que cela. Si vous n’écoutez que les

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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bonnes nouvelles, tout va bien en apparence, mais vous risquez


peut-être de ne plus progresser ou d’occulter vos faiblesses et vos
limites. Bill Gates considère que les mauvaises nouvelles sont
autant, voire plus importantes que les bonnes, car elles permettent
de corriger les erreurs et de se développer là où il le faut. Or, sou-
vent, dans le monde de l’entreprise, peu ont le courage d’oser dire
ce qui ne fonctionne pas, ce qui ralentit considérablement le déve-
loppement de l’efficacité.
Il en va de même pour vous et votre vie au quotidien. Si vous avez
peur de chaque difficulté, de chaque « mauvaise nouvelle », alors
vous risquez de vous enfermer dans une zone de confort qui peut
vous sembler plus tranquille. Mais vos problèmes seront toujours
présents, tant que vous n’y porterez pas une attention suffisante.
Votre manière de percevoir les difficultés détermine votre capacité
à les gérer ou non. Pour vous aider dans cette voie, apprenez dès à
présent à développer un regard « optimiste » sur les difficultés et à
apprendre de vos erreurs pour dépasser vos limites et vivre un quo-
tidien plus agréable.

Restez optimiste face aux difficultés


L’image du verre à moitié rempli est souvent utilisée pour savoir
comment on perçoit les choses : est-il à moitié vide ou à moitié
plein ? Le remplissage du verre est bien le même, c’est un fait établi,
en revanche, c’est votre perception du remplissage du verre qui
© Groupe Eyrolles

change. Dans votre vie, cela fonctionne de la même manière. Les


événements que vous rencontrez et auxquels vous devez parfois
faire face sont comme ils sont, et vous n’y pouvez rien, ce sont des

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ADOPTEZ UN REGARD NOUVEAU SUR LES DIFFICULTÉS
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faits. Cependant, vous avez un certain regard sur ces événements,


et c’est là que la différence se joue.
Les événements sont neutres en eux-mêmes. C’est vous qui les
jugez et les percevez comme positifs ou négatifs. Ainsi, certains
vivent leur vie en voyant des verres à moitié pleins, d’autres en ne
voyant que des verres à moitié vides. Et comme vous vous en dou-
tez, le résultat n’est pas le même selon la vision des choses choisie.

Croire en ses possibilités


Si cela peut vous sembler réducteur,Viktor Emil Frankl apporte un
éclairage intéressant : « La plupart des prisonniers des camps
croyaient que leurs véritables possibilités de se réaliser étaient per-
dues. Pourtant, l’occasion et les défis étaient là. On pouvait ou bien
transformer les expériences vécues en triomphes, faire de sa vie une
victoire sur soi-même, ou bien ignorer tout simplement ces défis et
végéter. » Même dans une situation humainement des plus difficiles,
là où en général nous perdons notre optimisme et nous sombrons,
il est encore possible de trouver de « véritables possibilités de se
réaliser ». « Possibilité » se révèle être un terme clé. C’est l’une des
caractéristiques de l’attitude optimiste : voir les choses en termes de
possibilités, peu importe la situation et la difficulté. Le regard opti-
miste donne donc un espoir, il met en lumière des possibilités.
Ensuite, quand Frankl ajoute de « transformer les expériences
vécues », on comprend bien qu’il y a l’expérience, la situation, la
© Groupe Eyrolles

difficulté, d’un côté, et notre manière de la percevoir et de la vivre,


de l’autre côté. C’est vous seul qui décidez de vivre les difficultés
d’une manière ou d’une autre, quelle que soit la situation.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Comprendre l’optimisme et le pessimisme


Ces termes étant assez souvent mal interprétés, voici la définition de
ce que l’on appelle « l’optimisme ». Il ne s’agit pas ici de « pensée
positive » ou de voir du bien partout, même là où il n’y en a pas, ou
encore d’essayer de se convaincre soi-même que tout va bien, alors
que ce n’est pas le cas. L’optimisme est simplement le fait de voir les
choses en termes de possibilités et de potentialités. Derrière chaque
difficulté, demandez-vous : quelles sont vos possibilités ? Quels
potentiels devez-vous développer pour faire face au mieux à la situa-
tion ? En répondant à ces questions, vous développerez un regard
« optimiste » sur n’importe quelles circonstances. Au bout du
compte, vous finirez par penser que « celui qui apporte de mauvai-
ses nouvelles doit être récompensé et non puni ».
En neuro-sémantique, ce qui est aussi sous-entendu dans la citation
de Frankl, on pose que l’attitude optimiste ou pessimiste face aux
événements dépend de votre manière de percevoir et d’expliquer
ce qui vous arrive. De votre perception et de votre compréhension
des difficultés, découle votre façon de qualifier les choses.

Êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ?


Le tableau ci-dessous balaye les attitudes pessimistes et optimistes. Par sa
simple lecture, sachant que vous n’êtes pas forcément à 100 % d’un côté
ou de l’autre, vous prendrez conscience de votre tendance naturelle, mais
aussi de l’autre manière de percevoir les difficultés.
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Attitude pessimiste Attitude optimiste

« Il y a une raison, quelque chose


de négatif, de mauvais qui « Il y a sûrement quelque chose à retirer
Pourquoi
explique cela. » de cette situation. »
la difficulté est-
On trouve un motif, une raison à ce qui On cherche ce qu’il peut y avoir de bon,
elle arrivée ?
arrive de négatif, on s’arrête à l’aspect malgré la difficulté de la situation.
négatif sans voir plus loin.

« C’est un test, un challenge de la vie,


« Parce que je suis mauvais,
Pourquoi une opportunité d’avancer, un défi. »
pas assez bon. »
cette difficulté On prend les choses comme
On a tendance à se dévaloriser,
m’arrive-t-elle une occasion de s’améliorer ou
et donc à adopter le penchant
à moi ? négatif à nouveau.
de se développer au-delà
de la difficulté.

« Une situation problématique. »


Quelle est On remet les choses dans leur contexte,
« C’est moi. »
l’origine du en sachant que c’est extérieur à soi.
On se dit que c’est personnel.
problème ? Je suis concerné par le problème,
mais ne suis pas le problème.

« C’est toujours comme cela. » « C’est un mauvais moment à passer,


Combien
« Je ne m’en sortirai jamais. » c’est temporaire. »
de temps
On a tendance à avoir l’impression On perçoit le problème comme
va durer
que le problème est permanent et cadré dans le temps, les choses
ce problème ? peuvent changer.
qu’il ne s’arrêtera jamais.

« Le problème est dans ce contexte,


« C’est partout pareil, rien
c’est cette situation. »
Où le problème ne fonctionne, rien ne va plus. »
On spécifie le problème
apparaît-il ? On a tendance à généraliser
dans son contexte.
le problème, comme s’il était partout.
C’est contextuel.

« On peut s’en sortir, il y a des choses


« Il n’y a rien à faire, on ne peut
Comment à faire, des solutions. »
© Groupe Eyrolles

rien y faire. »
évaluer On perçoit des possibilités
On a tendance à voir le problème
ce problème ? et des solutions : le problème
comme insurmontable.
est surmontable.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Note
Dans le tableau, les « trois P du pessimisme » ressortent bien : personnel, per-
manent et partout. Cette attitude néfaste se développe à son maximum lors-
que vous jugez le problème comme personnel (c’est vous qui avez un
problème si cela vous arrive), permanent (vous avez l’impression que le pro-
blème ne disparaîtra jamais et que cela a toujours été comme cela) et par-
tout (vous avez le sentiment que rien ne va plus, peu importent les contextes
de votre vie). Reconnaissez-vous votre fonctionnement pendant ces jours-là ?

Vous devenez pessimiste lorsque vous tombez dans le piège de la


« généralisation » : à partir d’un problème pourtant bien précis,
vous l’amplifiez et en faites quelque chose de personnel, qui se
manifeste dans tous les contextes et semble perdurer à jamais. Un
processus de distorsion cognitive est enclenché, ce qui vous pousse
à déformer la réalité. Attention à ne pas en faire une croyance limi-
tante. Si nécessaire, reprenez les outils du chapitre 5 qui vous aide-
ront à vous débarrasser d’une croyance limitante en installant à la
place une croyance ressource.
L’antidote au regard pessimiste sera donc de porter un regard inverse
sur la situation : c’est interactionnel (vous êtes concerné, mais vous
n’êtes pas le problème), temporaire (il y a un avant, il y aura un
après, les choses vont évoluer) et spécifique (le problème est ce qu’il
est, dans un contexte précis uniquement). Et n’oubliez pas l’histoire
du verre d’eau : le problème étant le même au départ, autant le per-
© Groupe Eyrolles

cevoir de manière utile, efficace et donc optimiste, non ?


Le regard optimiste vous aidera ainsi à évaluer le problème à sa juste
valeur (ni l’amplifier ni le diminuer), à le remettre dans son contexte

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Regard pessimiste Regard optimiste

Personnel,
SITUATION Ceci, Ici, SITUATION
Permanent, Maintenant
Partout
DIFFICILE DIFFICILE

et à agir (en voyant quelles sont les possibilités et les solutions pour
en sortir). Adoptez les clés du regard optimiste : ceci, ici et main-
tenant ! Et n’oubliez pas que c’est vous qui êtes maître de vos pou-
voirs. Prenez le temps de revoir les outils proposés dans le chapitre 4
pour vous aider à poser des bases solides à votre transformation. Être
responsable, avoir une bonne estime de soi et adopter un regard opti-
miste vous sortira de l’attitude de victime. Grâce à cette dynamique,
vous pourrez accepter plus facilement les difficultés, faire face avec
plus d’efficacité aux coups durs et ce, sans fatalisme ni angélisme,
mais plutôt avec un optimiste que l’on peut considérer comme réa-
liste et proactif.

Faisons le point !
Si vous voyez le verre à moitié vide…
Lorsque vous percevez le verre à moitié vide, vous avez plutôt tendance à…
a) Trouver un motif et une mauvaise raison à ce qui arrive pour le justifier.
b) Prendre les choses personnellement en pensant que vous n’êtes pas
© Groupe Eyrolles

assez comme il faudrait.


c) Avoir l’impression que ce problème ne s’arrêtera jamais ! Que vous
n’y voyez aucune issue dans le futur.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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d) Avoir l’impression que rien ne va plus. Il y a ce problème, puis un


autre, et encore un autre… Tout va mal dans votre vie.
e) Penser que vous ne pouvez rien y faire, que vous ne pouvez rien changer
et que vous devez subir cela sans rien y faire.

Analyse
Par cette simple question, vous pouvez identifier les facteurs qui vous condui-
sent au pessimisme. Est-ce que vous prenez le problème comme personnel,
permanent ou partout ? Notez vos facteurs déclencheurs : .................................
Vous connaissez maintenant les points à travailler en priorité pour avancer.
Direction l’outil n° 12.

Autocoaching n° 12 : rester optimiste face à une situation difficile

Cette technique a pour but de vous aider à rester optimiste face à une situation
difficile ou problématique, de manière à vous faire passer à l’action et à faire
preuve d’espoir pour trouver des solutions.

1. Identifiez la situation problématique


Nommez la situation problématique sur laquelle vous souhaitez changer de
regard :
................................................................................................................

2. Comment vivez-vous la situation problématique ?


Quelle est votre vision de la situation, du problème ? Pour vous aider, vous pou-
vez vous appuyer sur le tableau page 153, qui reprend les principales questions
à se poser face à ce type de situation. Identifiez les facteurs déclencheurs de
© Groupe Eyrolles

votre vision pessimiste :


................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

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ADOPTEZ UN REGARD NOUVEAU SUR LES DIFFICULTÉS
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Avez-vous été piégé par les 3P (personnel/permanent/partout) ?


................................................................................................................
................................................................................................................

Quelles émotions cette situation déclenche-t-elle en vous ? Que ressentez-


vous ?
................................................................................................................
................................................................................................................

3. Appliquez un cadre optimiste


Nous allons maintenant reprendre les trois mots-clés associés à la vision
optimiste : ceci, ici, maintenant. Pour cela, il vous faudra prendre du recul face
à la situation. Personne ne vous regarde, alors soyez honnête dans vos répon-
ses, sinon vous ne pourrez pas avancer.
• Appliquez le « ceci » : le problème n’est pas personnel.

Si vous avez tendance à penser que c’est vous qui êtes à l’origine du problème,
installez-vous au calme, et commencez par le visualiser devant vous. Respirez
calmement. Peu à peu, mettez une barrière entre vous et le problème. Il est en
dehors de vous.
Répondez maintenant à cette question : quelle est l’origine du problème ? Vous
devez réussir à prendre conscience que le problème vous concerne, mais que
vous n’êtes pas le problème.
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
• Appliquez le « ici » : si vous avez tendance à généraliser le problème,
apprenez à le replacer dans son contexte.
© Groupe Eyrolles

Identifiez avec précision le vrai problème :


.............................................................................................................
.............................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Quelle est son ampleur ?


.............................................................................................................
.............................................................................................................

Qui concerne-t-il ?
.............................................................................................................
.............................................................................................................

Dans quelle mesure ?


.............................................................................................................
.............................................................................................................

Délimitez le problème de la manière la plus précise possible. Vous verrez que


votre ressenti va commencer à changer.
• Appliquez le « maintenant » : si vous avez tendance à penser que vous ne
vous en sortirez pas, que vous n’en voyez pas le bout, recadrez le problème
dans le temps.
Observez quand le problème a commencé précisément.
.............................................................................................................
.............................................................................................................

Qu’est-ce qui, d’après vous, fait que le problème est toujours présent ?
.............................................................................................................
.............................................................................................................

Dites-vous que, comme chaque chose, il a un début et une fin. Regardez-le


comme quelque chose de présent, ici et maintenant, mais qui va changer et
évoluer.

4. Acceptez la situation
© Groupe Eyrolles

Après avoir répondu à toutes ces questions, vous devez vous sentir beaucoup
plus léger et distant face à la situation problématique. Nous allons ajouter de
l’acceptation à cette situation, en utilisant l’outil n° 1. Vous pouvez le reprendre
si vous en sentez le besoin.

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ADOPTEZ UN REGARD NOUVEAU SUR LES DIFFICULTÉS
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Une fois le ressenti d’acceptation bien intégré, appliquez-le à la situation


problématique, de manière à accepter qu’elle soit présente, que cela vous
plaise ou non, et à arrêter de lutter intérieurement contre celle-ci ou contre
vous.

On cherche ici simplement un ressenti de neutralité, de « c’est ainsi », « c’est


comme cela ». Sentez-vous la différence ?

5. Développez la dynamique de l’optimisme


Maintenant, vous allez construire votre plan d’action pour agir et ne plus être
victime de la situation difficile ou de crise. Pour cela, posez-vous les questions
suivantes, et répondez :
Que puis-je changer ou non dans cette situation ?
................................................................................................................
................................................................................................................

Sur quoi puis-je agir ?


................................................................................................................
................................................................................................................

Quelles sont mes possibilités pour améliorer les choses ?


................................................................................................................
................................................................................................................

Quelles actions puis-je effectuer ?


................................................................................................................
................................................................................................................

Quelle peut être ma première action ? Pour quel résultat ?


................................................................................................................
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................................................................................................................

Faites toujours en sorte que vos réponses soient constructives, qu’elles vous res-
pectent vous et les autres.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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6. Imaginez le futur avec optimisme


Projetez-vous dans le futur. Visualisez-vous en train de passer à la première
action, puis à la suivante. Donnez de l’intention à vos actes pour vous motiver à
passer à l’action (autocoaching n° 3). Que voyez-vous ? Que ressentez-vous
quand vous prenez conscience de ce que ces actions pourraient changer en
vous ?
................................................................................................................
................................................................................................................

Quand vous êtes prêt, passez à l’action.

Et après ?
Cette technique permet de prendre du recul par rapport à une situation difficile
et vous aide à adopter une attitude optimiste pour mieux la gérer. Plus vous uti-
liserez ce genre de dynamique, plus cela deviendra une partie de vous-même.
Vous deviendrez naturellement optimiste.

Apprenez de vos erreurs


Maintenant que vous pouvez percevoir les difficultés avec opti-
misme, vous allez pouvoir bien plus facilement apprendre de vos
erreurs, car vous serez plus ouvert aux difficultés et à l’utilité de pro-
gresser. Grâce à une estime de soi inconditionnelle (voir le chapi-
tre 4), comme vous ne remettez plus votre personne en question,
vous pouvez vous autoriser à faire des erreurs et à en tirer un maxi-
mum d’apprentissages. Voyons à présent la « boucle d’apprentis-
sage », pour apprendre de vos erreurs, constituée de trois phases qui
© Groupe Eyrolles

se succèdent infiniment : la boucle des « 3 A », apprentissage, appli-


cation, analyse.

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ADOPTEZ UN REGARD NOUVEAU SUR LES DIFFICULTÉS
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La phase d’apprentissage
Lorsque vous effectuez une action, vous l’accomplissez d’une cer-
taine manière, car vous l’avez apprise ainsi. Le temps d’apprentis-
sage correspond au moment où vous intégrez des connaissances
(principes, concepts) et des savoir-faire, que ce soit parce que vous
avez eu connaissance de principes, suivi une formation ou encore
observé quelqu’un agir, aussi bien dans le domaine professionnel
que personnel.Votre manière de communiquer avec les autres et de
vous comporter avec eux provient aussi d’un apprentissage plus ou
moins conscient.

La phase d’application
Lorsque vous passez à l’action, vous agissez et tentez d’appliquer les
connaissances et les méthodes que vous avez apprises durant le temps
d’apprentissage. Vous essayez de reproduire ce que vous savez. C’est
l’action elle-même.

La phase d’analyse
Vous avez appris des choses et les avez mises en pratique. Vous agis-
sez de manière efficace, mais avec quelques erreurs. Vous les analy-
sez alors : qu’est-ce qui fonctionne bien, moins bien ? Que dois-je
améliorer pour ne pas les répéter et appliquer le plus efficacement
possible mes apprentissages ? C’est donc ici que réside la clé pour
apprendre de vos erreurs.
© Groupe Eyrolles

Ces trois temps se succèdent de manière infinie. Vous apprenez,


vous appliquez, vous analysez, puis vous apprenez les leçons que
vous tirez de vos erreurs, vous appliquez ces nouvelles leçons, puis
analysez les nouveaux résultats, etc.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Apprendre de vos erreurs, c’est donc d’abord accepter de vous


tromper et analyser les résultats de vos actions. Vous pouvez alors
vous poser les bonnes questions par rapport à vos compétences et
votre performance pour ensuite progresser.

Faisons le point !
Avez-vous une tendance naturelle à apprendre de vos erreurs ?
1. Lorsque vous commettez une erreur :
a) Vous l’acceptez, on fait tous des erreurs.
b) Vous vous mettez hors de vous. Vous ne supportez pas de vous tromper,
ou encore vous ne reconnaissez pas votre erreur !
2. Lorsque vous vous êtes trompé :
a) Vous essayez d’apporter des corrections et rectifications.
b) Vous laissez tomber, vous arrêtez ou vous essayez de cacher votre
erreur.
3. Pour vous, une erreur, c’est… :
a) Un moyen d’apprendre et de s’améliorer.
b) Inacceptable ! On n’a pas le droit de se tromper !
4. Les erreurs des autres… :
a) Vous les acceptez.
b) Vous ne les supportez pas non plus, c’est inadmissible !

Analyse
Si vous avez une majorité de a : vous savez accepter les erreurs, les vôtres et
© Groupe Eyrolles

celles des autres, et vous êtes suffisamment ouvert pour savoir les corriger.
Vous pourrez facilement appliquer la boucle des « 3A ».
Si vous avez une majorité de b : vous n’acceptez pas de vous tromper. Peut-
être êtes-vous trop perfectionniste ? Il y un vrai travail d’acceptation et/ou

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ADOPTEZ UN REGARD NOUVEAU SUR LES DIFFICULTÉS
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de perception à faire pour que vous puissiez apprendre de vos erreurs. Et si


vous refusez de reconnaître vos erreurs, cela risque d’être plus difficile pour
vous, car vous refusez de voir la réalité en plus de ne pas l’accepter.

Autocoaching n° 13 : apprendre de ses erreurs

Ce protocole a pour but de vous aider à utiliser pleinement vos capacités


d’apprentissage. Apprendre de ses erreurs est essentiel si l’on veut progresser
en permanence.

1. Identifiez le domaine d’apprentissage


Nommez le domaine dans lequel vous aimeriez progresser :
................................................................................................................
................................................................................................................

2. Passez à la phase d’apprentissage


Pour réaliser cette phase d’apprentissage, formez-vous, lisez, identifiez les
principes utiles pour réussir dans le domaine. Il faut plusieurs années pour maî-
triser un domaine, mais dès que l’on aborde un nouvel apprentissage, on
devrait utiliser cet outil.

3. Passez à la phase d’application


Vous vous sentez prêt, alors utilisez tous les principes appris en actions concrètes.
Faites un plan d’action. Reprenez si besoin l’outil d’autocoaching n° 12 pour
vous aider.
Suivez votre plan d’action.
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4. Passez à la phase d’analyse


Après l’action, identifiez par rapport aux résultats obtenus ce qui a fonctionné
et ce qui est à améliorer.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Notez ce qui a fonctionné :


................................................................................................................
................................................................................................................

Notez ce qui est à améliorer :


................................................................................................................
................................................................................................................

Puis tirez les conclusions. Que pouvez-vous déduire en ayant découvert ce qui
a fonctionné et ce qui reste à améliorer ? Quels changements devez-vous
faire ? Que devez-vous revoir dans vos actions ?

Et après ?
Évidemment, comme il s’agit d’une boucle, vous enclenchez une nouvelle
phase d’apprentissage, puis d’application, puis d’analyse, etc. Utilisez au
maximum cette démarche et vous deviendrez vite une « bête d’apprentis-
sage ». Vous allez accélérer considérablement votre cycle de développement
de la performance et réduire le temps d’apprentissage nécessaire pour devenir
efficace.

Les clés pour changer


• Peu importent les difficultés et problèmes rencontrés, ce qui compte
c’est le regard que vous portez sur ce qui arrive.
• On distingue deux attitudes face aux difficultés : le pessimisme, qui
conduit à une attitude de victime, et l’optimisme, qui conduit à être
acteur.
• Pessimisme et optimisme sont deux manières opposées de percevoir et
de comprendre une situation. L’une et l’autre conduisent à des compor-
tements différents.
© Groupe Eyrolles

• Percevoir une situation difficile comme personnelle, permanente et par-


tout conduit au pessimisme et à se sentir victime.
•••/

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ADOPTEZ UN REGARD NOUVEAU SUR LES DIFFICULTÉS
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\•••
• Percevoir une situation difficile comme externe, temporaire et dans un
contexte précis permet de rester optimiste et de passer à l’action en
cherchant les possibilités et les solutions.
• Apprendre de ses erreurs permet d’avancer et d’évoluer.
• Lorsque nous agissons, nous mettons en application nos apprentissages.
Effectuer une analyse de nos erreurs nous permet ensuite d’en tirer
profit et d’effectuer de nouveaux apprentissages que l’on peut ensuite
mettre en application.
• C’est la boucle des « 3 A » de l’apprentissage : apprentissage, application
et analyse. Puis, à nouveau apprentissage, application, analyse, etc.
• En tant qu’êtres humains, nous sommes d’éternels apprenants. Refuser
d’apprendre de ses erreurs, c’est bloquer son développement naturel.
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QUATRIÈME PARTIE

potentiel
Utiliser son plein
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C ha p i tr e

Avancez à grands pas

Nous devons penser de toute façon,


alors pourquoi ne pas penser grand ?
Donald Trump

Les personnes qui réussissent ont pour caractéristique commune la


capacité de se focaliser et d’être pleinement concentrées sur ce
qu’elles font au moment où elles le font. Découvrons à présent
comment vous pouvez vous aussi développer votre focalisation et
utiliser cela pour améliorer considérablement votre performance.
Vous apprendrez ensuite à réduire l’écart inévitable entre les
connaissances et la mise en pratique de celles-ci. Un levier essentiel
de la performance. Nous terminerons par une approche qui facilite
© Groupe Eyrolles

le développement de nouvelles compétences.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Utilisez le pouvoir de focalisation


Concentrez-vous et faites une chose à la fois
Le pouvoir de focalisation correspond à la capacité à rester concen-
tré sur ce que l’on fait, au moment où on le fait. Cela semble sim-
ple et sonne comme une évidence, mais ne vous sentez-vous pas
comme en dehors de certaines activités pendant votre journée ?
Une personne qui maîtrise ce pouvoir semble réaliser plusieurs
tâches en même temps. Mais, en réalité, elle ne les fait pas vérita-
blement en même temps : à chaque moment, elle est dédiée à une
tâche précise, puis à une autre lorsque la première est terminée, etc.
En faisant plusieurs choses en simultané, vous divisez votre atten-
tion et donc votre concentration.

Gagnez en efficacité
Être focalisé vous permet de gagner en efficacité, car, en étant à
100 % concentré sur une seule chose, vous perdez moins de temps
à être « ailleurs ». Vous êtes pleinement dans l’instant présent, vous
ne vous éparpillez pas. La focalisation agit en réduisant votre champ
attentionnel à la seule tâche en cours. On évoque souvent l’image
du « focus laser » qui exprime bien le fait d’être ultra-concentré, à
l’inverse d’une lampe torche qui envoie une lumière diffuse. Et,
comme l’exprime Thimothy Gallwey, « la focalisation est la quin-
tessence de la performance ».
© Groupe Eyrolles

Les sportifs de haut niveau connaissent bien ce genre d’état, de


même que les artistes ou toute autre personne qui doit basculer
d’une seconde à l’autre dans un état « optimal ». Lorsque le coup
de pistolet retentit, l’athlète doit entrer dans la course. Il n’y a plus

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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de place dans son esprit pour autre chose que la victoire. Il ne pense
plus consciemment, lui et l’action « ne font qu’un ». C’est ce genre
d’état dont nous parlons ici. Si une chose pénètre dans son esprit,
alors son attention est divisée et son corps ne suit plus l’action, c’est
là qu’il risque de faire basculer les choses et de perdre la course.

Faisons le point !
Focalisé ou dispersé ?
1. Lorsque vous faites quelque chose d’important, avez-vous tendance à…
a) Vous mettre dedans et rester concentré facilement.
b) Vous mettre dedans facilement, mais vous vous laissez facilement
déborder par d’autres tâches.
c) Vous mettre dedans difficilement et vous ne réussissez pas à rester
concentré.
2. Avez-vous l’habitude de faire les choses…
a) Une par une. À 100 % sur une chose, puis à 100 % sur l’autre.
b) En essayant de faire plusieurs choses en même temps, pensant ainsi
gagner du temps.
c) En essayant de faire plusieurs choses en même temps, mais vous ne
savez pas vraiment ce qui avance ou non.
3. Lorsque vous êtes interrompu en plein milieu d’une tâche…
a) Vous arrivez facilement à vous y remettre.
b) C’est presque impossible de vous y remettre à nouveau en étant aussi
concentré.
c) Vous avez oublié où vous en étiez. Vous reprenez tout à zéro pour être
© Groupe Eyrolles

sûr.
4. En général, dans votre quotidien, vous avez une tendance à :
a) Porter votre attention pleinement sur une chose, puis sur une autre.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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b) Vous faites plusieurs choses à la fois, au fur et à mesure qu’elles arrivent.


c) Vous vous laissez distraire par plusieurs choses en même temps. Vous
avez du mal à porter votre attention sur une seule chose.

Analyse
Vous avez un maximum de a, vous avez déjà une bonne dynamique de foca-
lisation, en faisant les choses une à une. Vous ne pouvez qu’améliorer ce
pouvoir pour qu’il soit efficace dans n’importe quelle situation.
Vous avez un maximum de b, vous réussissez à vous concentrer, mais cela
dépend des situations. Vous avez également tendance à vouloir faire plusieurs
choses à la fois, et à vous éparpiller. Apprenez à faire les choses une à une.
Vous avez un maximum de c, vous avez du mal à vous concentrer, et à main-
tenir cette concentration dans le temps. Vous avez du mal à vous refocaliser
une fois interrompu. Peut-être êtes-vous un peu distrait ? Pas de panique,
l’outil n° 14 est là pour vous aider à développer votre pouvoir de focalisa-
tion afin d’optimiser votre efficacité en situation d’action.

Autocoaching n° 14 : développer son pouvoir de focalisation

Cette technique a pour but de vous aider à développer votre focalisation et sur-
tout à pouvoir entrer dans cet état lorsque vous en avez besoin, peu importe le
contexte, d’en garder également le contrôle et d’y entrer et d’en sortir avec
facilité.

1. Connectez-vous à un état d’observation


Pour cela, vous allez commencer par apprendre à connaître cet état et à le maî-
© Groupe Eyrolles

triser. Détendez-vous et observez simplement autour de vous sans chercher à


penser ou à faire quoi que ce soit. Cet état neutre est un état d’observation sim-
ple. Il servira de référence par la suite, donc prenez le temps de bien le ressen-
tir, même si les sensations sont plutôt neutres.

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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Maintenant, vous allez imaginer devant vous un espace, d’une certaine cou-
leur, qui pourrait représenter un espace de focalisation. L’idéal serait d’imagi-
ner une bulle de focalisation dans laquelle vous pourriez entrer. Comment
serait cet espace ? De quelle couleur ? Cherchez à symboliser l’espace dans
lequel vous allez mettre votre focalisation.
Notez-le :
................................................................................................................
................................................................................................................

2. Identifiez une situation de focalisation passée


À présent, vous allez vous appuyer sur une expérience passée de focalisation.
Identifiez un moment passé dans lequel vous étiez pleinement focalisé sur ce
que vous faisiez (peu importe le contexte).
Notez-le :
................................................................................................................
................................................................................................................

Ensuite, repensez précisément à cette situation, et replongez-vous y mentale-


ment comme si vous y étiez à nouveau. Prenez le temps de noter tous les
détails : ce que vous voyiez, entendiez, ressentiez… jusqu’à vous sentir à nou-
veau connecté à cet état de focalisation déjà connu. Ressentez-le pleinement.
Maintenant, entrez dans l’espace de focalisation, symbolisé à l’étape précé-
dente, devant vous. Faites un pas physiquement, faites comme si cet espace
existait.
Laissez ce ressenti se diffuser dans tout votre corps, comme si vous étiez plongé
dans une bulle de couleur de focalisation. Prenez conscience de ce que vous
ressentez : quelles sont vos pensées, vos sensations au niveau du corps, votre
posture, votre tension musculaire, votre respiration, etc.
© Groupe Eyrolles

Puis ressortez et revenez à la position de départ qui correspond à l’état


d’observation.
Laissez toute la focalisation dans la bulle de focalisation.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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3. Apprenez à vous focaliser


Maintenant, prenez du recul et notez les différences entre votre état d’observa-
tion (neutre) et l’état de focalisation que vous venez d’expérimenter, que ce soit
au niveau mental ou physique. L’idée est de bien cerner le contraste entre les
deux états et d’apprendre à vous focaliser au moment où vous le souhaitez.
Pour cela, procédez à cette suite d’actions (vous pouvez vous appuyer sur le
ressenti d’une expérience) autant de fois que nécessaire :
• entrez dans l’espace de focalisation ;
• connectez-vous pleinement à cet état et faites monter le niveau de
focalisation ;
• prenez conscience de tout ce qui se passe dans cet état, apprenez comment
il fonctionne ;
• sortez et revenez à l’état d’observation en laissant la focalisation dans
son espace, comme si c’était le seul endroit au monde où vous pouviez être
focalisé.

4. Cadrez votre état de focalisation


Une fois l’étape 3 maîtrisée, vous allez maintenant utiliser ce nouveau pouvoir
à bon escient et vous donner la liberté de vous y plonger dès que c’est appro-
prié.
• Identifiez le domaine
À présent, identifiez le domaine dans lequel vous voulez utiliser la focalisa-
tion. Vous pouvez reprendre l’objectif formulé dans l’outil n° 2. Par exemple :
parler en public, lire attentivement, mener un entretien commercial, etc.
Notez-le :
.............................................................................................................
.............................................................................................................
© Groupe Eyrolles

• Ajoutez des ressources


Identifiez à présent les qualités que vous voudriez donner à cet état.
Par exemple, pour parler en public cela peut-être de l’énergie ou de la
confiance en soi, pour lire cela peut-être du calme, etc.

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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Notez-les :
.............................................................................................................
.............................................................................................................

Ces informations vous serviront bientôt.


• Appliquez des cadres
D’après le schéma ci-dessous, on comprend qu’il est possible de cadrer
l’objectif, c’est-à-dire d’ajouter des états émotionnels pour ajuster l’état de
focalisation en fonction de ce que vous voulez réaliser.

POURQUOI ?

COMMENT ?

QUAND ?

OÙ ? AVEC QUI ?

ATTEN
T ION

Action

Focalisation

Pour diriger votre état de focalisation, vous allez donc lui définir des cadres.
Laissez venir les réponses à votre esprit tout en étant dans l’espace de foca-
lisation, comme si vous étiez en train de lui ajouter une dimension supplé-
© Groupe Eyrolles

mentaire avec ces cadres.


Prenez connaissance des questions ci-dessous, puis retournez dans votre
espace de focalisation pour y répondre en laissant émerger en vous naturelle-
ment les réponses.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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– Dans quelles situations pourrais-je utiliser au mieux cet état de focalisation ?


– Dans quelles situations, ça ne serait pas approprié ?
– Avec quelles personnes, est-ce que ça pourrait être utile ? Avec quelles per-
sonnes, ça ne serait pas approprié ?
– Combien de temps dois-je rester focalisé ?
– Par rapport aux ressources identifiées précédemment, lesquelles puis-je ajou-
ter à cet état pour l’ajuster à mon domaine d’application ? À ce moment,
connectez-vous à chacun de ces états, les uns après les autres, jusqu’à les
intégrer à votre espace de focalisation (voir l’outil n° 1, si vous avez besoin
d’aide pour vous connecter à ces états).
– Pourquoi est-ce important d’utiliser cet état ? Donnez du sens, de l’intention
au domaine où vous souhaitez développer votre focalisation (si besoin,
reportez-vous à l’outil n° 3 du chapitre 3).
Ainsi, vous travaillez deux niveaux : l’accès à l’état de focalisation en lui-même
et les cadres permettant de cadrer cet état efficacement.

5. Visualisez le futur
Maintenant, imaginez-vous dans la situation future identifiée à l’étape 1, et
appliquez l’état de focalisation. Par exemple, si c’est pour parler en public,
voyez-vous en train de parler tout en étant connecté à cet état de focalisation.
Imaginez-vous à ce moment-là. Comment vous sentirez-vous ? Comment vous
exprimerez-vous ? Comment agirez-vous différemment, grâce à l’état de foca-
lisation que vous venez de créer ? Y a-t-il d’autres ressources à ajouter à la
focalisation ?

Et après ?
Je vous conseille de reprendre cet outil jusqu’à ce que vous ressentiez que vous
© Groupe Eyrolles

pouvez entrer dans cet état de focalisation, dès que vous le souhaitez. Passez
alors à l’action. Ça ne sera plus qu’une question de pratique, pour que ça
devienne automatique.

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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Vous allez développer une dynamique et une attitude qui vous aideront à vous
focaliser naturellement sur ce que vous faites, que ce soit dans le domaine per-
sonnel ou professionnel. Vous serez ainsi beaucoup plus concentré dans vos
tâches du quotidien, même s’il y a du bruit ou de l’agitation autour de vous.

Passez de l’idée à l’action


Savoir et faire
Combien de personnes connaissez-vous qui sont inscrites à une salle
de gym, mais ne s’y rendent pas ? Combien de personnes connais-
sez-vous qui savent que manger équilibré est bon pour la santé, mais
n’appliquent pas le principe de précaution ? Combien de personnes
connaissez-vous qui savent que dépenser moins que ce que l’on
gagne permet d’économiser mais ne suivent pas la règle ?
Nous connaissons des choses, des principes, des concepts, mais
nous avons parfois du mal à les appliquer. Il s’agit de « l’écart entre
savoir et faire ». Nous savons des choses, mais nous avons du mal à
les traduire en actions concrètes.
Aussi, pour devenir plus performant, vous allez apprendre à utiliser
pleinement tout ce que vous savez déjà. Car à quoi servent les
connaissances que vous détenez si vous ne les mettez pas en appli-
cation ? À rien ! J’ai longtemps pensé que pour être plus perfor-
mant, il fallait apprendre de nouvelles choses. Ce n’est pas faux
mais vous ferez un vrai pas en avant lorsque vous comprendrez qu’il
suffit d’appliquer concrètement ce que vous savez déjà.
© Groupe Eyrolles

Par exemple, si vous souhaitez mieux communiquer avec vos pro-


ches et que vous lisez des livres sur la communication, vous allez
apprendre des éléments pour mieux communiquer : des principes,

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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des concepts, des techniques. Mais si vous ne mettez pas en appli-


cation ces principes, pensez-vous que votre communication avec
votre entourage puisse s’améliorer, simplement parce que vous en
avez pris connaissance ? Non !
Nous avons tous tendance à accumuler encore et encore plus de
connaissances, sans nous focaliser suffisamment sur leur application
et sur leur traduction concrète dans l’action. Ainsi, certaines person-
nes sont des « bibliothèques vivantes » mais restent incapables d’agir !

Processus naturel d’apprentissage


Vous avez peut-être peur de ne pas réussir à passer à l’action ? Alors,
sachez que vous avez en vous la capacité de traduire un savoir, une
connaissance intellectuelle en action. Si vous avez appris à conduire
une voiture, cela vous a peut-être semblé difficile au départ, tant il
y a d’informations et de techniques à intégrer. Maintenant, c’est
comme si vous saviez conduire de manière intuitive, sans réfléchir,
comme si votre corps savait conduire. De même, l’apprentissage de
l’usage du clavier de l’ordinateur vous a certainement demandé
quelques efforts au début.Vous deviez probablement réfléchir avant
de trouver une touche, puis une autre, alors qu’aujourd’hui vous ne
regardez même plus le clavier. C’est comme si vos doigts connais-
saient chaque touche. Et, effectivement, dans ces cas-là, le corps
apprend grâce à une mémoire musculaire et procédurale. C’est un
moyen de réduire l’écart entre savoir et faire. Avec le temps et la
© Groupe Eyrolles

répétition, cela devient automatique, intégré. C’est un processus


naturel, mais nous avons souvent du mal à le mobiliser lorsque les
apprentissages sont assez théoriques et conceptuels.

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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Apport de la neuro-sémantique
La neuro-sémantique propose une technique très intéressante qui
permet de faire passer nos plus grandes idées « de la tête aux
muscles ». Pour y parvenir, vous devez simplement identifier le
principe que vous souhaitez appliquer et le mettre en action. Le
processus d’intégration se fera autour de ce principe. Imaginons
que ce soit par rapport à l’alimentation, vous pourriez avoir envie
d’intégrer le principe que « manger cinq fruits et légumes par jour
est bon pour la santé », parce que même si vous adhérez à l’idée,
vous ne la mettez pas en œuvre. Le problème est que, formulé ainsi,
cela ne reste qu’un principe ou une bonne idée, rien de plus. Pas
de quoi se mettre en action.
Vous allez donc travailler à augmenter votre degré de conviction du
principe défini. Avez-vous tendance à appliquer des principes
auquel vous n’adhérez pas ? Non ! En être plus convaincu, permet
de renforcer la conviction.
Seulement, être convaincu de quelque chose ne suffit pas toujours
pour l’appliquer. Si vous ne le décidez pas, rien ne se passera. Ainsi,
l’étape suivante concerne la prise de décision. Vous allez définir la
décision à prendre par rapport au principe défini. D’après notre
exemple, ce serait de décider de manger chaque jour cinq fruits et
légumes, parce que vous êtes convaincu que c’est bon pour votre
santé ! À ce stade, un certain ressenti émotionnel se déclenche. C’est
© Groupe Eyrolles

ainsi que le principe de départ, plutôt intellectuel, commence à


entrer et à s’ancrer dans le corps grâce au déclenchement d’un état
émotionnel. C’est là toute la différence entre le simple fait de penser
à quelque chose et le fait de le ressentir.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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À présent, vous êtes prêt à déterminer une action qui illustre l’appli-
cation du principe choisi. Si possible une action « routinière », c’est-
à-dire qui s’exécute de façon régulière. Par la répétition, le principe
défini va s’ancrer encore plus dans le corps, pour passer « de la tête
aux muscles ». La connaissance ne reste pas au niveau du savoir, elle
parvient au niveau du faire.Vous développez un savoir-faire, et non
plus seulement des connaissances encyclopédiques.
Que ce soit pour être en meilleure santé, mieux communiquer,
épargner de l’argent, il vous suffit d’identifier un ou plusieurs prin-
cipes pertinents dans le domaine de votre choix et d’utiliser ce pro-
cessus pour les intégrer. Passez dès à présent à l’expérimentation en
utilisant l’outil n° 15.

OIR
SAV PRINCIPE « Je comprends que… »

CONVICTION « Je crois que… »

DÉCISION « Je décide que… »

Parler/Agir

ACTION

FAIRE
© Groupe Eyrolles

ÉMOTION « Je ressens… »

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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Autocoaching n° 15 : passer de la tête aux muscles


pour plus de performance

Cette technique a pour but de vous aider à réduire l’écart entre savoir et faire :
vous avez des connaissances que vous allez enfin appliquer en mettant en
place une dynamique d’action.
Avant de suivre ce protocole, choisissez une pièce assez grande pour faire plu-
sieurs pas, puis placez-vous dans le sens de la longueur de la pièce.

1. Identifiez le principe
Commencez par identifier le principe théorique que vous aimeriez faire passer
dans vos muscles et traduire en action. Par exemple : « Faire de l’exercice est
bon pour la santé. »
Notez-le :
................................................................................................................
................................................................................................................

Une fois que vous avez identifié le principe qui vous intéresse, reformulez-le en
le personnalisant de plus en plus, en commençant votre phrase par « je
comprends ». Dites-le à haute voix à chaque fois. Par exemple : « Je comprends
que faire de l’exercice est bon pour la santé. », puis « Je comprends qu’en fai-
sant de l’exercice je serai en meilleure santé ».
Notez-les :
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
© Groupe Eyrolles

Pour terminer cette étape, faites un pas en avant. Avancer à chaque étape per-
met d’ancrer une dynamique d’action et facilite le passage de la tête aux muscles
(mouvement, dynamique, énergie).

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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2. Ajoutez de la conviction
Maintenant, reformulez à nouveau votre principe, mais cette fois en commen-
çant par « je crois que… », afin de marquer votre conviction. Dites-le à haute
voix, en y associant des gestes. Faites-le plusieurs fois avec différentes formu-
lations jusqu’à commencer à ressentir un sentiment de conviction et d’intégra-
tion. Par exemple : « Je crois que faire de l’exercice est bon pour la santé ! »,
puis « Je crois qu’en faisant de l’exercice, je serai en bonne santé ! ».
Notez-les :
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................
................................................................................................................

Ensuite, avancez d’un pas et passez à l’étape 3.

3. Ajoutez une décision


Vous venez d’activer en vous un circuit de conviction. Maintenant, vous allez
prendre la décision qui vous permettra à partir d’aujourd’hui de le mettre en
application. Par exemple : « Je décide qu’à partir d’aujourd’hui, je ferai de
l’exercice régulièrement. »
Puis continuez en reprenant les étapes précédentes… : « Parce que je crois que
faire de l’exercice est bon pour ma santé ; parce que je comprends que faire de
l’exercice est bon pour la santé. » Vous liez ainsi la décision à la conviction et
au principe.
Faites bien attention à prendre une vraie décision qui représente un engage-
ment. Ne le dites pas uniquement pour vous faire plaisir !
Notez-la :
© Groupe Eyrolles

................................................................................................................
................................................................................................................

Ensuite, avancez d’un pas en avant et passez à l’étape 4.

182
AVANCEZ À GRANDS PAS
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4. Connectez le principe à votre corps


Maintenant, vous allez vous concentrer sur votre ressenti. À cette étape, vous
devriez commencer à ressentir une certaine dynamique en vous. Pour certains,
cela s’exprime par de la motivation, de l’enthousiasme, de l’énergie… Si vous
ne ressentez rien de spécial, reprenez les premières étapes et cherchez un prin-
cipe en lequel vous croyez vraiment, que vous avez réellement envie d’appli-
quer. Ça peut être également une question de reformulation à revoir.
Prenez conscience de ce que vous ressentez, notamment dans votre corps. Lais-
sez grandir ce ressenti tout en repensant aux différentes étapes. Combinez-les
les unes aux autres, et dites à haute voix : « Je ressens de (émotion), parce que
j’ai décidé que (décision), parce que je crois que (conviction), parce que je sais
que (principe). » Vous liez le principe de l’intellect au corps. Vous ne gardez
pas le principe seulement au niveau du mental et de la connaissance théorique.
Faites un pas en avant et passez à l’étape 5.

5. Passez de l’idée à l’action


Réfléchissez maintenant à la première action à mettre en place qui marquera
que vous êtes en train d’appliquer le principe. Par exemple : « Ma première
action sera de faire mon jogging demain. Ensuite, de faire un jogging deux
fois par semaine. » Pour vous aidez à prendre au mieux une décision, vous
pouvez reprendre l’outil n° 2, qui vous rappelle les bonnes questions à se poser
pour définir un objectif.
Notez-la :
................................................................................................................

Vous devez identifier si possible une action de type récurrent, que vous pouvez
exécuter régulièrement. Rappelez-vous que la répétition offre un ancrage sim-
© Groupe Eyrolles

ple du principe dans le corps. Vous pouvez ainsi intégrer petit à petit le principe
dans votre vie.
Notez-la :
................................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Maintenant, visualisez-vous passer à l’action. Prenez conscience de ce que


vous ressentirez lorsque vous serez dans l’action. Laissez votre corps s’impré-
gner de ce principe. Prenez le temps de bien intégrer ces étapes.

Et après ?
Le cerveau apprend avec l’intensité émotionnelle et la répétition. Alors, répétez
cette technique plusieurs fois jusqu’à ce que le principe soit intégré totalement.
Vous passerez naturellement à l’action sans avoir à y penser. Le principe sera
passé dans votre mémoire « musculaire ». Pour parfaire cet apprentissage,
n’hésitez pas à le combiner au développement de nouvelles compétences
comportementales, qui vous permettront d’être maître de la situation (voir outil
n° 16).
C’est une dynamique qui, lorsque vous l’aurez intégrée, vous permettra
d’apprendre beaucoup plus efficacement et de devenir beaucoup plus perfor-
mant, car vous appliquerez naturellement ce que vous savez ! En appliquant
ce que vous connaissez, vous serez également plus crédible. Et, lorsque vous
aurez pris l’habitude d’appliquer ce que vous savez et ce que vous dites, les
autres auront plus envie de vous suivre et de vous prendre comme modèle. Pen-
sez-y, car c’est un point très positif de l’utilisation de cet outil, même si ce n’est
pas directement lié à la performance.

Développez de nouvelles compétences


comportementales
Maintenant que vous savez utiliser pleinement vos connaissances et
les traduire en actions concrètes, vous pouvez continuer à avancer à
grands pas, en développant de nouvelles compétences. Nous nous
intéressons ici aux compétences liées à des comportements, comme
© Groupe Eyrolles

communiquer avec persuasion, s’exprimer en public, vendre un


produit, écrire un livre, etc.

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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Rappelez-vous que l’efficacité d’un comportement ne dépend pas


seulement de la manière d’agir ou de l’action elle-même, mais aussi
de votre état émotionnel en situation et de vos croyances. Aussi
s’agit-il ici de travailler aussi bien le comportement, les émotions et
les croyances. Le processus qui va vous être présenté ici n’est pas axé
sur l’apprentissage de la compétence elle-même, mais sur sa mise en
place. Tout ce qui concerne l’apprentissage doit faire partie d’un tra-
vail personnel qui vous revient, à travers des lectures, une formation,
etc. Si vous souhaitez par exemple développer la compétence de
communiquer avec clarté et persuasion, ce processus ne va pas vous
donner les connaissances et les techniques spécifiques à la communi-
cation qu’il vous faudra apprendre. Il va créer en vous les conditions
favorables pour faciliter, accélérer et optimiser le développement de
cette compétence. Il va vous permettre de créer en vous l’attitude,
l’état d’esprit et la dynamique émotionnelle optimale pour mettre en
œuvre cette compétence.

Distinguer action et contexte personnel


Il est important de distinguer l’action elle-même de votre contexte
personnel dans l’action : votre état émotionnel, votre état d’esprit et
votre attitude. Ces éléments jouent un rôle clé dans l’application et
le développement de la compétence, et c’est ce sur quoi le processus
va vous permettre de travailler. Par exemple, quelqu’un de convain-
cant et de persuasif possède non seulement des connaissances en
© Groupe Eyrolles

communication (ce qui relève de l’apprentissage), mais aussi une


attitude, une manière d’être, un état émotionnel et des comporte-
ments particuliers (ce qui relève de notre travail ici) qui font qu’au
bout du compte sa communication est efficace.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Pour développer des compétences à un haut niveau, la technique


elle-même ne suffit plus. C’est l’attitude globale que vous adoptez,
qui fait la différence. Pendant une compétition de haut niveau, les
champions sportifs ont quasiment tous le même niveau de compé-
tence technique. Seulement, il y a ce petit plus qui fait qu’un parmi
tous les autres va remporter la course ou dominer sa discipline.

Croyances ressources

ÉMOTIONS RESSOURCES

MÉTA-ÉTATS

Penser
Comp
ortem
Parler/ ent
Agir
Ressentir Compétence
en action

Connaissance (apprentissage)
© Groupe Eyrolles

Ainsi, pour avancer à grands pas, de puissantes ressources résident


dans votre manière de vous focaliser, dans votre manière de traduire
vos connaissances en actions concrètes et dans votre attitude de

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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développement des compétences. Si vous appliquez l’ensemble des


outils de ce chapitre, vous serez étonné de constater à quel point
vous pouvez considérablement améliorer votre performance et
votre efficacité sans trop d’effort, ni d’apprentissages ennuyeux !

Autocoaching n° 16 : faciliter le développement de compétences

Cet outil va vous aider à appliquer la compétence comportementale que vous


souhaitez développer, grâce à une représentation précise des états émotionnels
appropriés et des croyances utiles. Encore une fois, nous n’allons pas ici vous
apprendre la compétence.

1. Identifiez la compétence à développer


Nommez la compétence comportementale que vous souhaitez acquérir. Vous
pouvez par exemple reprendre le domaine que vous avez identifié dans le pré-
cédent outil d’autocoaching. Par exemple : parler en public, faire de l’exercice
physique.
Notez-la :
................................................................................................................
................................................................................................................

Identifiez aussi le contexte d’utilisation de cette compétence. Par exemple, par-


ler en public lors d’une réunion.
Notez-le :
................................................................................................................
................................................................................................................
© Groupe Eyrolles

2. Identifiez les qualités de la compétence


Maintenant, visualisez-vous en train d’utiliser cette compétence comportemen-
tale, regardez-vous dans l’action, imaginez ce que l’on verrait si vous étiez
filmé.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Visualisez les détails de votre comportement, de vos actions, votre manière de


vous exprimer, votre expression du visage, votre gestuelle. Prenez conscience
de tous les détails qui concernent la démonstration de la compétence.
Par exemple, s’il s’agit de parler en public avec charisme : visualisez votre
manière de vous positionner pour parler, votre gestuelle, votre regard, le ton
de votre voix, etc.
Par cette représentation mentale, vous allez automatiquement préciser et définir
ce que signifie le résultat attendu, « parler avec charisme ». Vous donnez une
représentation claire de ce que vous voulez obtenir de votre cerveau (tout
comme les indicateurs de réussite lors de la définition d’objectifs, voir outil n° 2).
La compétence doit être vérifiable et mesurable, au même titre qu’un objectif
(voir chapitre 3).

3. Identifiez les ressources émotionnelles nécessaires


Réfléchissez maintenant aux états émotionnels dont vous aurez besoin pour
développer cette compétence.
Par exemple : pour parler en public avec charisme, dans quel état émotionnel
pensez-vous devoir être ? Cela peut être un savant cocktail de confiance en soi,
de motivation, d’énergie et de calme.
Ce questionnement permet d’identifier les ressources émotionnelles que vous
devrez mobiliser en situation pour manifester pleinement la compétence
recherchée.
Notez-les :
................................................................................................................
................................................................................................................

Puis vous allez chercher à vous connecter à chaque état émotionnel (si vous
© Groupe Eyrolles

avez besoin de reprendre ce point plus précisément, reportez-vous à l’outil


n° 1) :
• identifiez une situation de référence dans laquelle vous étiez pleinement
connecté à cet état (sans forcément de lien avec ce que l’on fait ici) ;

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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• reconnectez-vous à cette situation pour ressentir à nouveau cet état ;


• ajoutez-le à l’état précédent.
Grâce à cela, vous renforcez la représentation de la compétence en y intégrant
les différents états utiles. À ce niveau, votre cerveau a une vision claire du résul-
tat que vous voulez atteindre, et vous pouvez le visualiser. Vous avez aussi une
idée précise des états émotionnels ressources à connecter en situation d’utilisa-
tion de la compétence.

4. Identifiez les croyances qui soutiendront ces états


La dernière étape consiste à identifier les croyances qui vont vous aider à appli-
quer ces ressources émotionnelles, qui vous aideront à vous comporter comme
vous le souhaitez. C’est une étape délicate, car elle requiert de l’introspection
et une prise de recul par rapport à soi-même et à la compétence sur laquelle
nous travaillons. Mais elle est très efficace pour installer le développement de
la compétence sur le long terme. Nous avons beaucoup abordé les croyances
limitantes (voir chapitre 5), mais nous avons également vu que nous pouvons
utiliser nos croyances au service de notre efficacité, c’est ce que nous faisons
ici.
• Définissez les croyances aidantes en répondant aux questions suivantes :
Qu’avez-vous besoin de croire par rapport à cette compétence pour arriver
à ressentir ces états ? Par exemple, pour parler en public : « J’ai beaucoup
de choses à partager et à transmettre. » Pour la lecture : « Lire me permettra
d’apprendre et de développer mon potentiel. »
.............................................................................................................
.............................................................................................................

Qu’avez-vous besoin de croire par rapport à vous et vos capacités pour arri-
ver à ces états ? Par exemple, pour parler en public : « Je suis capable d’atti-
© Groupe Eyrolles

rer l’attention et de susciter l’intérêt de l’auditoire. » Pour la lecture : « Je


peux devenir un lecteur efficace. »
.............................................................................................................
.............................................................................................................

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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5. Programmez le système corps-esprit


Pour développer une compétence comportementale, vous êtes donc parti du
résultat à atteindre. Puis vous avez identifié les états émotionnels qui vous aide-
ront à obtenir ce comportement avec ces caractéristiques. Et enfin, vous avez
identifié les croyances qui vous permettront de ressentir véritablement ces états
émotionnels. Il s’agit du système corps-esprit, qui permet de « programmer »
en vous le développement de cette compétence.
Vous pouvez à présent vous revisualiser dans l’action définie dans l’étape 1.
Ressentez alors les émotions identifiées à l’étape 3, car vous avez à présent en
vous les nouvelles croyances identifiées à l’étape 4.

Et après ?
Après avoir bien intégré cet outil, expérimentez en action la compétence en
question. Vous pourrez procéder alors à des ajustements en fonction du dérou-
lement des événements. Continuez à expérimenter en action. Vous accélérez
ainsi le développement de cette compétence par rapport au niveau que vous
souhaitez obtenir.

Les clés pour changer


• La focalisation est une ressource qui permet d’obtenir de meilleures
performances. Sans focalisation, il n’y a pas de performance de haut
niveau.
• Se focaliser, c’est faire un avec l’action et être pleinement dans l’instant
présent. C’est dans ce genre d’état que toutes nos ressources se mobili-
sent naturellement et nous permettent d’atteindre nos meilleurs résul-
tats.
• Lorsque nous essayons de faire plusieurs choses simultanément, nous
© Groupe Eyrolles

divisons notre attention et perdons en concentration et en efficacité. La


focalisation, au contraire, consiste à concentrer et diminuer au maximum
le champ d’application de l’attention qui devient comme un « focus laser ».
•••/

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AVANCEZ À GRANDS PAS
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\•••
• Il est possible de développer sa focalisation et de l’appliquer différem-
ment aux contextes d’application qui nous intéressent, cet état étant
alors ajusté.
• Il y a un écart entre ce que l’on sait (nos connaissances) et ce que l’on
fait (nos actions). Les connaissances que nous n’appliquons pas sous
forme d’actions concrètes sont inutiles.
• Le premier levier de performance est de réduire l’écart entre savoir et
faire. Faire passer nos connaissances « de la tête aux muscles » permet
de traduire les concepts et les principes de réussite en actions concrètes.
• Appliquer nos connaissances permet de faire ce que l’on sait et ce que
l’on dit, ce qui nous donne plus de congruence et nous permet d’être un
modèle de ce que l’on revendique.
• Faire passer un savoir du mental à l’action passe par le corps et notam-
ment le ressenti, ainsi que la conviction et la décision.
• On applique un principe lorsque l’on est convaincu de son efficacité et
que l’on décide au plus profond de soi-même de l’appliquer. Ensuite, cela
nous permet de le ressentir dans notre corps, puis de le traduire en
action(s). Il y a alors un passage du savoir au faire.
• Pour faciliter le développement d’une compétence comportementale,
nous pouvons « programmer » notre système corps-esprit à cette compé-
tence.
• Notre cerveau a besoin de se faire une représentation très précise de
cette compétence en termes de comportement(s). Nous déterminons
ensuite les ressources émotionnelles nécessaires pour nous comporter
ainsi.
• Nous programmons notre système de croyances afin qu’il influence les
états émotionnels nécessaires pour adopter les comportements recher-
chés.
© Groupe Eyrolles

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C ha p i tr e

Facilitez le changement

On ne saurait changer ce qu’on n’accepte pas.


Carl Gustav Jung

Dans ce chapitre, vous découvrirez les derniers points utiles à tra-


vailler pour faciliter vos transformations. Pour que le changement
puisse opérer et perdurer dans le temps, deux ingrédients sont essen-
tiels : avoir suffisamment d’énergie pour aller de l’avant (la passion
vous la donnera) et faire attention à ce qui se passe maintenant (être
dans l’instant présent).
Si vous voulez envoyer une fusée sur la lune, vous devez vous assu-
rer que les réservoirs ont suffisamment de kérosène : c’est la pas-
sion. Si vous voulez que la fusée suive son cap, vous devez être
© Groupe Eyrolles

attentif à tout ce qui se produit en temps réel au fur et à mesure :


c’est être dans l’instant présent.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Utilisez la passion comme moteur


Comme l’affirme Hegel, « rien de grand dans le monde ne s’est
accompli sans passion ». La passion permet de faire la différence.
Lorsque vous voulez acheter des articles dans un magasin, préférez-
vous être conseillé par le vendeur passionné ou par le vendeur
lambda ? Lequel saura mieux vous convaincre ? Un passionné ne
compte pas son temps ou ses efforts pour sa passion. Personne
d’autre que lui ne connaîtra mieux le sujet, ses qualités, spécificités,
défauts, nouveautés, etc.
Pensez-vous que des personnes comme Bill Gates, Steve Jobs,
Albert Einstein ou Christophe Colomb n’étaient pas des personnes
infiniment passionnées ? C’est bien la passion qui fait qu’un
homme grimpera jusqu’au sommet de la plus haute montagne.
Sans cette passion, il n’y a pas suffisamment d’énergie pour avancer,
surmonter les obstacles et arriver au bout de la course. La passion
est une ressource inestimable qui vous permet d’aller au bout des
choses et de « courir le kilomètre de plus » comme dit Donald
Trump au sujet des champions. N’êtes-vous pas vous aussi porté
par l’énergie de votre passion ? C’est le véritable pouvoir de la pas-
sion, et vous allez apprendre à le maîtriser pour avancer.

La passion source d’énergie


La passion est une énergie, qui peut être utilisée comme vous le
souhaitez, et dans n’importe quel domaine. Par exemple, si vous
© Groupe Eyrolles

êtes passionné par un instrument de musique, vous pouvez utiliser


cette ressource pour vous donner l’énergie d’aller au bout d’un
projet, même si cela n’a rien à voir avec la musique. Les personnes

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FACILITEZ LE CHANGEMENT
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qui réussissent le font naturellement ; elles arrivent à se prendre de


passion et à mettre de la passion dans tout ce qu’elles font. C’est
comme si tout déclenchait en eux de la passion.
Entre nous, lorsque j’ai souhaité devenir formateur en PNL et en
neuro-sémantique, coach, consultant et conférencier, c’est ma pas-
sion qui m’a permis de mettre en place et de soutenir les change-
ments nécessaires pour y parvenir et aussi faire preuve du courage
nécessaire. J’ai dû mettre en place un vrai travail de développement
personnel sur moi-même pour arriver à ce que je voulais. J’ai dû
changer ma manière de percevoir les autres, effectuer un travail de
fond sur la peur du jugement et consolider mes pouvoirs personnels
pour apprendre énormément en très peu de temps. J’ai pu poser
toutes les bases solides pour y parvenir, car j’étais passionné par ce
que je voulais atteindre. Et pourtant, à cette époque, j’étais incapa-
ble de parler devant un groupe de plus de trois ou quatre personnes
sans être terrorisé et perdre tous mes moyens. Ça ne semblait pas
bien parti, et j’en ai certainement surpris plus d’un en développant
un point qui me faisait défaut. J’avais devant moi un objectif clair et
attirant, mais aussi un énorme barrage qui me semblait impossible à
surmonter. Si je n’avais pas été suffisamment passionné par ce que
je voulais faire, jamais je n’aurais trouvé l’énergie et les ressources
pour effectuer les transformations nécessaires. Cela a impliqué des
efforts au quotidien, du travail sur moi-même, des moments de
frayeur, de doute, d’envie d’abandonner, de remise en question. J’ai
© Groupe Eyrolles

dû prendre sur moi lors de mes premières prises de parole en public,


ne sachant pas si j’allais encore perdre totalement mes moyens et me
ridiculiser ou si j’allais arriver à m’en sortir.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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La passion pour se dépasser


La passion donne le courage d’essayer et de se lancer, car le résultat
vaut plus que les contraintes par lesquelles il faut passer. Cela per-
met d’espérer et d’avoir confiance. Pour ma part, j’ai fini par y par-
venir, même au-delà de mes espérances. Aujourd’hui, lorsque je
regarde tout le chemin parcouru, je me rends compte que c’est la
passion qui a fait que j’ai pu suivre mon chemin et faire face aux
obstacles.
Pour dépasser vos limites, vous devrez faire face à vos peurs, à vos
propres zones d’ombre, et sortir de votre zone de confort. La pas-
sion vous donnera cette énergie nécessaire pour avancer et pour
vous engager à traverser tout cela. Lorsque vous êtes passionné par
quelque chose, avez-vous autant conscience des efforts ? Non, vous
surmontez plus facilement les difficultés et les obstacles car ils pren-
nent une autre dimension. Si la fusée n’a pas assez de kérosène, elle
retombera en cours de route. Faites le plein de passion et vous irez
jusqu’au bout du monde. Mais attention, ce n’est pas la passion en
elle-même qui fera le travail à votre place, ce n’est pas ce que je suis
en train d’affirmer.

Autocoaching n° 17 : utiliser le pouvoir de la passion

Cette technique va vous aider à utiliser l’énergie de la passion et faciliter les


changements que vous allez mettre en place. Vous allez apprendre à utiliser
© Groupe Eyrolles

cette énergie de manière simple et efficace, dans une situation ou une activité
où vous en avez besoin.

196
FACILITEZ LE CHANGEMENT
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1. Identifiez une situation ou une activité à enrichir avec l’énergie


de la passion
Nommez une activité, un projet, un objectif ou un contexte dans lequel vous
aimeriez pouvoir bénéficier de l’énergie de la passion. Vous pouvez reprendre
l’objectif formulé dans l’outil d’autocoaching n° 2 si vous le souhaitez.
Notez-le :
................................................................................................................
................................................................................................................

2. Connectez-vous à la passion
Identifiez une de vos passions, puis pensez à une situation caractéristique
de cette passion. Imaginez-vous en train d’exercer votre passion, revoyez le
contexte, entendez ce que vous entendiez comme si vous y étiez à nouveau, et
laissez le ressenti de cette passion venir en vous (reprendre l’outil n° 1 si
besoin). Par exemple, si la passion choisie est celle d’un instrument de musique,
repensez à un moment où vous étiez en train de jouer de cet instrument et
reconnectez-vous à ce ressenti.
En intensité, essayez de ressentir à nouveau ce sentiment de passion à 7 ou 8,
ou plus, sur une échelle de 0 (rien du tout) à 10 (maximum d’intensité).

3. Appliquez la passion où vous le souhaitez


Maintenant que vous êtes connecté à cette émotion de passion, pensez à ce que
vous avez identifié à l’étape 1. Ressentez de la passion par rapport à ce projet
ou cet objectif ou cette activité.
Imaginez-vous passer à l’action tout en éprouvant un véritable sentiment de
passion. Emmenez l’énergie de la passion dans ce contexte.
© Groupe Eyrolles

Prenez conscience de ce qui change dans votre ressenti par rapport à ce projet
ou cet objectif. Visualisez ce qui va changer dans votre attitude et dans votre
comportement grâce au pouvoir de la passion.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Imaginez-vous vous rendre dans le futur connecté à cette énergie de la passion


et notez les différences que cela fera dans votre vie, pour vous et pour les
autres.

Et après ?
Répétez cette technique jusqu’à ce que vous ressentiez que vous pouvez utiliser
l’énergie de la passion dans le projet que vous avez identifié. Vous pourrez
ensuite choisir d’autres domaines dans lesquels ajouter de la passion.
Au fur et à mesure, vous allez développer une attitude « passionnée », propre
à toutes les personnes qui réussissent à bénéficier de cette énergie fantastique
dans tout ce qu’elles réalisent.

Vivez dans l’instant présent


Notre rythme de vie moderne nous pousse sans cesse à voyager
mentalement entre le passé, le présent et le futur, de manière extrê-
mement rapide. Nous pensons à certaines choses passées, cherchons
à anticiper l’avenir pour être toujours plus efficace et performant.
Ce « zapping mental » nous fait perdre la capacité d’être pleinement
présent dans ce que l’on fait. Et encore une fois, les personnes qui
réussissent le mieux dans ce qu’elles font sont non seulement pas-
sionnées, mais aussi se focalisent pleinement sur leurs actions. C’est
une des caractéristiques du « génie » selon John Grinder et Judith
Delozier. Être focalisé dans le temps présent, et non pas distrait par
le passé ou par le futur, a toute son importance.
Combien de temps sur une journée pensez-vous être présent dans
© Groupe Eyrolles

l’instant, véritablement ? Combien de temps consacrez-vous au futur


ou au passé, alors que vous devriez vous focaliser sur ce qui se passe
maintenant ? En étant sans cesse dans vos pensées, vos films mentaux,

198
FACILITEZ LE CHANGEMENT
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dans votre dialogue intérieur, vous perdez votre attention et votre


focalisation, et vous êtes victime de votre propre agitation mentale.

Être « ici et maintenant », c’est…


Focalisation
Un premier intérêt à être présent dans l’instant consiste à être plus
focalisé sur ce que l’on fait (si besoin, reprenez le chapitre 8 qui per-
met de travailler sur le pouvoir de focalisation).Vous serez plus effi-
cace et en pleine possession de vos ressources.
Pensez-vous être efficace lorsque vous faites une chose tout en pen-
sant à une autre, ou encore lorsque vous faites plusieurs choses en
même temps ? Évidemment, non ! La concentration est activée lors-
que vous êtes focalisé sur votre action du moment. Cela signifie ne pas
être perdu à l’intérieur de soi, mais présent dans son environnement.

Attention
En étant pleinement présent dans ce que vous faites, dans l’instant
présent, votre attention et vos sens sont beaucoup plus alertes et en
éveil.Vous pouvez plus facilement agir, écouter les autres, observer
leurs réactions et interagir avec votre environnement.

Calme
Être pleinement dans l’instant présent permet aussi d’être plus
détendu et plus calme. Pourquoi ? Parce que vous n’êtes plus en
© Groupe Eyrolles

train de vous reprocher des faits passés, ni d’imaginer des scénarios


catastrophes pour le futur. Lorsque vous êtes « ici et maintenant »,
votre système corps-esprit est aligné avec l’instant, pleinement

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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conscient et éveillé à ce qui se passe, et vous agissez tout simple-


ment.Vous lâchez votre mental qui s’inquiète, qui se pose des ques-
tions, qui doute, qui regrette, qui vous fait culpabiliser, etc. Ainsi,
votre esprit devient plus attentif et se détend naturellement.

Lâcher prise
Revenir à l’instant présent permet également de « remettre le
compteur à zéro ». Le rythme de nos vies actuelles est effréné. Nous
sommes sans cesse happés par le fait de penser à tout un tas de choses
et sans répit. Prendre du temps pour revenir dans l’instant présent
permet de lâcher prise.

Prise de recul
Le bouddhisme et la méditation peuvent vous permettre de mieux
comprendre l’importance d’être focalisé dans le temps présent.
Bouddha lui-même affirmait : « Ne demeure pas dans le passé, ne
rêve pas du futur, concentre ton esprit sur le moment présent. » Les
bouddhistes considèrent le monde et toute chose comme étant
impermanente. La seule chose qui ne change pas, c’est le change-
ment. Ainsi, notre seul point de référence doit être l’instant
présent : ce qui était vrai il y a une seconde a changé, et sera diffé-
rent dans un instant.
Ainsi, lorsque vous êtes pris dans une émotion négative, comme la
colère, ne constatez-vous pas que cette émotion grandit, puis dimi-
© Groupe Eyrolles

nue naturellement ? Elle suit tout simplement un cycle. Elle change


à chaque seconde. Si nous considérons cette émotion comme per-
manente, alors en effet nous avons peur de ne pas en sortir et nous

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FACILITEZ LE CHANGEMENT
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luttons contre cette idée. Nous imaginons ce qui risque de se pro-


duire dans le futur et cela nous stresse encore plus. Si vous considérez
cette émotion comme impermanente, vous prendrez simplement
conscience de cette émotion sur l’instant et vous l’accepterez plus
facilement pour agir de manière appropriée et efficace.

Être « ici et maintenant » pour évoluer


Vous devez maîtriser le pouvoir de focalisation, afin de vous concen-
trer sur votre objectif, sans repenser aux expériences passées (d’échec
notamment) et sans laisser la place à toutes sortes de peurs. Pensez-
vous pouvoir évoluer, passer à l’action, si le moment venu vous ne
réussissez pas à vous défaire de vos angoisses et de vos croyances
limitantes ? En vous laissant prendre par votre état émotionnel, vous
risquez de rendre réel un scénario catastrophe, plutôt que positif.
Vous devez être là physiquement et mentalement. Pour ma part, le
fait de travailler sur ma focalisation pour être pleinement présent
dans mon environnement, à observer mon public, ses réactions,
avoir conscience de mes ressentis sans pour autant être dans des agi-
tations mentales infinies, m’a permis non seulement d’être plus effi-
cace, mais aussi bien plus calme et détendu.
Être dans l’instant présent, c’est observer ce qui se produit dans
notre environnement et à l’intérieur de nous, sans juger, et en por-
tant simplement notre attention sur ce que l’on fait. Ainsi, vous
gérerez mieux vos émotions et serez plus efficace, quelle que soit
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l’activité en question. Lâchez le mental qui juge et revient sur le


passé ou qui anticipe trop le futur. Être dans l’instant présent c’est
voir, entendre, ressentir et agir, tout simplement. De plus, cela déve-
loppe la concentration. C’est magique !

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Autocoaching n° 18 : développer sa capacité


à être dans l’instant présent

Cette technique va vous aider à être plus facilement dans l’instant présent et à
expérimenter ce que l’on appelle être « ici et maintenant ».
Lisez attentivement l’ensemble de l’outil avant de commencer, puis prévoyez un
créneau de 15 minutes sans être interrompu.

1. Installez-vous
L’idée ici est de vous installer dans un endroit peu bruyant, tranquille, dans
lequel vous ne serez pas dérangé (au moins pendant une dizaine de minutes).
Si vous avez un coussin de méditation, installez-vous dessus. Si vous n’avez
encore jamais pratiqué la méditation, vous allez donc découvrir une manière
simple de vous recentrer sur vous-même. Pour cela, prenez simplement une
chaise. L’essentiel pour faire cet exercice est d’avoir uniquement le dos droit,
donc ne vous reposez pas sur le dossier.

2. Prenez conscience de votre corps et de votre souffle


Une fois installé, fermez les yeux, posez les mains sur vos cuisses. Prenez cons-
cience de votre corps : observez ce que vous sentez dans chaque partie de
votre corps, en balayant de la tête aux pieds.
Puis prenez conscience de votre respiration, au niveau de votre ventre. Suivez
le mouvement de l’abdomen qui gonfle à l’inspiration et se rétracte à l’expira-
tion. Concentrez-vous pendant deux minutes simplement sur les sensations de
l’air qui rentre et sort par le nez, la bouche toujours fermée.

3. Maintenez votre attention sur le corps et la respiration


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Vous allez rapidement constater que ce n’est pas si simple. Des pensées et des
sensations physiques viennent perturber votre tranquillité ; vous essayez sim-
plement de suivre votre respiration, mais des pensées surgissent : vos rendez-
vous, ce que vous avez oublié de faire, etc. En l’espace de quelques fractions

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FACILITEZ LE CHANGEMENT
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de seconde, votre esprit est déjà parti dans diverses directions, happé par le
défilement de vos pensées. Puis vous avez senti que votre genou gauche vous
faisait mal. Votre corps a capté votre attention à cet endroit et vous avez oublié
l’espace d’un instant ce que vous étiez en train de faire.
Cet exercice de méditation révèle à quel point il est difficile de rester dans l’ins-
tant présent. Ce n’est qu’avec la pratique que vous réussirez à laisser ces pen-
sées s’évaporer d’elles-mêmes.
Revenez à chaque fois sur votre respiration lorsque votre esprit vagabonde trop
dans les pensées ou les sensations.

Et après ?
Répétez cette technique régulièrement, si possible chaque jour. Au départ, dix
minutes, puis vingt ou trente. Au fil du temps, vous arriverez à vous concentrer
de plus en plus sur votre respiration, plus rapidement et plus facilement, et à
vous affranchir du flot de pensées qui traverse votre esprit. Vous vivez l’instant
présent, vous prenez conscience de votre corps et de votre environnement.
Cet exercice renforce votre capacité à être focalisé et attentif dans l’instant pré-
sent. C’est la base de nombreuses techniques de méditation.

Les clés pour changer


• La passion est une énergie qui catalyse le changement et nous maintient
en mouvement.
• Être dans l’instant présent permet non seulement d’être plus focalisé et
plus concentré, mais aussi de prendre bien plus de recul sur les situations.
• L’instant présent permet de lâcher prise sur nos résistances et facilite
le changement.
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Conclusion
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Conclusion

Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui
n’est pas la vôtre. Ayez le courage de suivre votre cœur et
votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez
réellement devenir. Le reste est secondaire.
Steve Jobs

J’espère que cet ouvrage, bien qu’il ait pu vous déstabiliser en vous
confrontant à vos propres responsabilités, vous a inspiré. Inspiré
pour dépasser votre histoire actuelle ou passée, vers une vision d’un
vous-même libéré de ses propres limites et épanoui dans son plein
potentiel.
J’espère que cet ouvrage vous a permis de comprendre que vos
limites sont vos plus grandes forces. Dans vos blocages, vos frustra-
tions, vos difficultés actuelles, là où vous êtes confronté à vos pro-
pres limites, là où tout semble difficile et compliqué, se trouve en
© Groupe Eyrolles

fait le terrain de vos potentiels inexploités !


J’espère que cet ouvrage vous permettra de comprendre, même si
c’est difficile, que vous êtes le plus grand obstacle à votre réussite.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Quelles que soient les situations ou les personnes, quel que soit ce
qui vous arrive, la seule chose qui compte, c’est votre attitude et
votre manière de gérer ce qui se passe dans votre vie. À chaque
seconde, vous avez le choix entre vous épanouir et grandir, même
si cela demande des efforts, et ne rien changer ou même reculer.
Ce choix vous appartient, personne d’autre ne pourra le faire à
votre place. Intégrez cette dynamique, votre vie deviendra plus
riche à tous les niveaux.
Suivez votre passion, votre cœur, regardez le monde avec les yeux
de l’optimisme, acceptez ce qui vous arrive comme une leçon de
la vie pour en tirer des apprentissages, et vous verrez que d’ici peu
vos limites deviendront vos plus grandes forces.
Suivez vos rêves, aussi inaccessibles vous semblent-ils, et n’abandon-
nez jamais. Si vous pensez que vous êtes encore plus mal parti que
les autres pour les réaliser, dites-vous que vous irez encore plus loin
que les autres, justement parce que vous aurez redoublé d’efforts.
Écoutez votre voix intérieure, même si les avis des autres vont à
contre-courant de ce que vous pensez. Ce sont leurs limites et leurs
peurs qui parlent, pas les vôtres. Je me souviens très bien des
moments qui ont été déterminants pour moi. C’est lorsque j’allais
enfin mettre en place les actions nécessaires pour prendre le chemin
de mes rêves, que les autres essayaient de me « ramener à la réalité »
en pointant du doigt tous les risques que je prenais et tout ce que
© Groupe Eyrolles

je pourrais perdre. Mais ce n’était pas leur rêve, ce n’était pas leur
vie, ce n’étaient pas eux qui allaient parcourir ce chemin, ce
n’étaient pas eux qui allaient devoir persévérer dans les difficultés à
ma place. C’est pour cela que malgré la peur qu’ils avaient pu

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CONCLUSION
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déclencher chez moi, j’ai écouté ma voix intérieure, ce sentiment


qui vous saisit et vous pousse en avant. Alors écoutez-vous, vous
êtes unique et vous avez un chemin singulier à suivre dont per-
sonne d’autre ne peut avoir conscience.
Et comme l’affirme Mark Twain, « dans vingt ans, vous serez plus
déçus par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que
vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles.
Explorez. Rêvez. Découvrez ». Aussi, réalisez votre rêve coûte que
coûte, même si pendant de longs moments vous ne ferez qu’essayer
de dépasser vos blocages et que vous serez encore loin de vos espé-
rances. Faites preuve de courage, de patience et de persévérance,
n’abandonnez jamais. Soyez pragmatique, ne prenez pas de risque
inutile, mesurez et calculez, et si vous tombez, vous saurez vous
relever. Ce n’est que lorsque vous serez libéré de vos limites, que
vous pourrez vivre pleinement la réalisation de votre potentiel, un
peu plus chaque jour. Vous aurez alors quitté votre prison, vous
serez passé de l’autre côté des barreaux. Il faudra peut-être des
années pour goûter les fruits de vos efforts mais, lorsque vous les
savourerez, vous saurez pourquoi cela valait la peine de ne jamais
abandonner. Cela sera peut-être la raison même de votre existence.
Vous aurez fait de vos plus grandes limites, vos plus grandes forces.
Je vous souhaite un jour de vous dire que vous êtes allé bien plus
loin que vous ne pouviez l’imaginer, et de voir que vous n’êtes
encore probablement qu’à mi-parcours ! Et ma conviction aujour-
© Groupe Eyrolles

d’hui, c’est que vous pouvez le faire.

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Table des outils d’autocoaching

Autocoaching n° 1 : Se connecter à une émotion ........................... 31


Autocoaching n° 2 : Formuler ses objectifs .................................... 51
Autocoaching n° 3 : Donner du sens à son objectif ......................... 57
Autocoaching n° 4 : Créer sa ressource de pouvoir personnel........... 75
Autocoaching n° 5 : Développer une estime de soi
inconditionnelle ............................................ 89
Autocoaching n° 6 : Transformer une croyance limitante .................. 103
Autocoaching n° 7 : Transformer une émotion négative.................... 113
Autocoaching n° 8 : Utiliser efficacement tous les canaux
de communication ........................................ 125
Autocoaching n° 9: Se synchroniser à l’autre ................................ 128
Autocoaching n° 10 : Gérer les critiques au quotidien ....................... 139
Autocoaching n° 11 : Communiquer avec clarté .............................. 144
Autocoaching n° 12 : Rester optimiste face à une situation
difficile ....................................................... 156
Autocoaching n° 13 : Apprendre de ses erreurs ............................... 163
Autocoaching n° 14 : Développer son pouvoir de focalisation ............ 172
Autocoaching n° 15 : Passer de la tête aux muscles pour plus
de performance ........................................... 181
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Autocoaching n° 16 : Faciliter le développement de compétences........ 187


Autocoaching n° 17 : Utiliser le pouvoir de la passion....................... 196
Autocoaching n° 18 : Développer sa capacité à être dans l’instant
présent ....................................................... 202

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Annexes

Se former en neuro-sémantique
Il existe actuellement peu de formations en neuro-sémantique en
France. Cette discipline est en véritable développement mais reste
encore peu connue dans le monde francophone.
Pour vous former, vous pouvez suivre différentes formations certi-
fiantes destinées à tout public et proposées par l’institut Human
Potentials Development en France, au Luxembourg et au Maroc.
Découvrez le site de cet institut à cette adresse : www.hpd.lu
Pour plus d’informations sur la neuro-sémantique, vous pouvez aussi
découvrir le « Blog de la neuro-sémantique » de Florent Fusier, à
cette adresse internet :
http://neurosemantique.wordpress.com,
ou bien le blog personnel de l’auteur à cette adresse :
http://florentfusier.mame
Vous pouvez aussi découvrir le site internet de l’Institut neuro-
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sémantique France qui, constitué d’enseignants certifiés en neuro-


sémantique exerçant en France, représenta la neuro-sémantique, sous
la supervision de Michael Hall, en France et dont l’adresse est :
www.neuro-semantique-france.com

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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Et, bien évidemment, n’hésitez pas à découvrir le site officiel de la


neuro-sémantique de Michael Hall :
www.neurosemantics.com

Se former en coaching avec la neuro-sémantique


et la PNL
Pour celles et ceux qui souhaitent se former au métier de « coach »
et suivre une formation de haut niveau, notamment fondée essen-
tiellement sur la neuro-sémantique et sur les bases de la PNL, j’ai
créé en 2012 le modèle « Neuro-Activ Coaching® ».
J’anime des sessions de formation à Paris, Nice, au Luxembourg et
au Maroc.
Vous pourrez en découvrir plus sur le site officiel :
www.neuro-activ-coaching.com

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Bibliographie
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Bibliographie

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ANDREAS Steve, ANDREAS Connirae, Au cœur de l’esprit, Éditions La
Tempérance, 1996.
BANDLER Richard, Un cerveau pour changer, Paris, InterÉditions, 2000.
BANDLER Richard, GRINDER John,
Le Recadrage, Paris, InterÉditions, 2005.
Les Secrets de la communication, Montréal, Les Éditions de l’Homme,
2005.
BEAVER Diana, À chacun sa manière d’apprendre, Paris, InterÉditions, 1999.
BRAVERMAN Éric, Un cerveau à 100 %,Vergèze, Éditions Thierry Souccar,
2007.
CARRÉ Christophe, Sortir des conflits, Paris, Éditions Eyrolles, 2010.
CHARVET Shelle Rose, Le Plein Pouvoir des mots, Paris, InterÉditions, 2009.
CSIKSZENMIHALYI Mihaly, préface David SERVAN-SCHREIBER, Vivre :
© Groupe Eyrolles

la psychologie du bonheur, Paris, Éditions Pocket, 2007.


CUDICIO Catherine, Comprendre la PNL, Paris, Éditions d’Organisation,
2006.

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L’ART DE MAÎTRISER SA VIE
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DE SAINT PAUL Josiane, Estime de soi, Confiance en soi, Paris, InterÉdi-


tions, 2007.
DILTS Robert,
Croyances et Santé, Paris, Éditions La Méridienne et Desclée de Brouwer,
1994.
Modéliser avec la PNL, Paris, InterÉditions, 2004.
DILTS Robert et KORALNIK Nathalie, Changer les systèmes de croyances avec
la PNL, Paris, InterÉditions, 2006.
DOIGE Norman, préface de Michel CYMES, Les Étonnants Pouvoirs de
transformation du cerveau : Guérir grâce à la neuroplasticité, Paris, Éditions
Belfond, 2008.
FISCH Richard, SCHLANGER Karin,Traiter les cas difficiles, les réussites de la
thérapie brève, Paris, Éditions Seuil, collection Couleur Psy, 2005.
FRANKL Viktor E.,
Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie, Montréal, Les Éditions de
l’Homme, 2006.
Nos raisons de vivre, Paris, InterÉditions, 2009.
HANSON Rick, MENDIUS Richard, préface de Christophe ANDRÉ, Le
Cerveau de Bouddha, Paris, Éditions Les Arènes, 2011.
Korzybski Alfred, Une carte n’est pas le territoire, Paris, Éditions de L’Éclat,
2007.
MERLEVEDE Patrick, BRIDOUX Denis, VANDAMME Rudy, Découvrir et
utiliser votre intelligence émotionnelle, Paris, Éditions du Dauphin, 2004.
WATZLAWICK Paul, La Réalité de la réalité, Paris, Éditions Seuil, collection
© Groupe Eyrolles

Points Essais, 2000.


WATZLAWICK Paul, WEAKLAND John, FISCH Richard, Changements,
paradoxes et psychothérapie, Paris, Éditions Seuil, collection Points Essais,
2000.

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En anglais
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BODENHAMER Bob G., HALL L. Michael,
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MCKENNA Paul, Instant Confidence (including mind-programming CD),


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N° d’éditeur : 4532
Dépôt légal : septembre 2012

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