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Le cas Mirabelle
Cadres 35 5 40
Agents de maîtrise 65 15 80
Pour mieux cerner le problème, vous décidez de vous entretenir de manière individuelle avec
un échantillon de salariés.
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Extrait de l’entretien n° 9 avec un employé libre-service de l’hypermarché
• Vous : « Parvenez-vous à concilier votre vie professionnelle et votre vie personnelle ? »
• L’interviewé : « Je suis divorcé, j’ai deux enfants, j’ai obtenu une résidence alternée avec
mon ex-femme. Ma nouvelle compagne a également deux enfants. Alors les contraintes
personnelles, je ne connais que ça ! Le problème, c’est que mon responsable s’intéresse plus
au chiffre d’affaires qu’aux contraintes de son personnel. L’an passé, j’ai voulu prendre mes
vacances en août, le chef m’a dit que ce n’était pas possible et j’ai eu droit à juillet. Cette année
je demande juillet, et c’est au mois d’août que je dois prendre mes congés. Je voulais avoir
trois semaines consécutives, j’en ai eu deux… ».
• Vous : « Que pensez-vous de ce projet de cofinancement d’une crèche associative ? »
• L’interviewé : « Vous voulez connaître le fond de ma pensée ? J’ai demandé à mon chef si
je pouvais faire moins d’heures le mercredi à cause de ma situation familiale et de compenser
sur les autres jours de la semaine. Certains de mes collègues étaient prêts à travailler plus le
mercredi pour m’arranger. Mais le chef a refusé de manière catégorique en disant que si on
commence à s’occuper de la vie personnelle des uns et des autres on ne s’en sort plus. Et
voilà que maintenant j’apprends que la direction veut financer une crèche associative. C’est
quoi la logique ? ».
Extrait de l’entretien n° 10 avec une hôtesse de caisse
• Vous : « Parvenez-vous à concilier votre vie professionnelle et votre vie personnelle ? »
• L’interviewée : « Ma chef de caisse m’appelle sur mon portable deux ou trois fois par semaine
pour me demander de faire un remplacement. Si je dis « non », je peux être sûre d’avoir les
pires horaires les semaines qui suivent. La semaine dernière, dix minutes avant que je quitte
mon poste, elle est venue me demander de rester deux heures de plus. C’est pratique quand
on a prévu quelque chose ! Je ne vais tout de même pas dire merci à Vivalis de proposer des
places dans une crèche ? Faut pas rêver ».
Questions :
1. Peut-on parler d’un conflit entre les sphères professionnelle et personnelle ?
Pourquoi ?
2. Le directeur a-t-il raison d’énoncer que « plus on a du mal à joindre les deux bouts,
plus on est favorable aux mesures d’aide que peut offrir l’entreprise » ?
3. Les salariés ont-ils une vision partagée du rôle que l’entreprise doit idéalement avoir
dans les rapports entre la sphère professionnelle et la sphère privée ?
4. Quelles conditions un projet d’aide à la conciliation (de la sphère privée et de la sphère
professionnelle) doit-il remplir pour susciter l’adhésion la plus forte possible ?
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Psychologie Sociale des Organisations – S4
Travaux dirigés
a) L’ensemble des mécanismes qui assurent l’adéquation des buts que les organisateurs
ont fixés à l’organisation au comportement de l’individu.
a) L'étude scientifique des effets des processus sociaux et cognitifs sur la manière dont
les individus perçoivent, influencent et interagissent avec autrui.
4. L’école classique :
c) Soutient que la distribution du travail se fait par une transmission d'ordres et la définition
stricte des tâches.
6. Le courant socio-technique :
c) Moindre pression.
e) Développement de la rivalité.
8. Un groupe :
Cas n°1
La fromagerie Beillevaire est une petite entreprise située à quelques kilomètres de Nantes,
dans le « marais breton ». Le dirigeant, Pascal Beillevaire, nous reçoit accompagné par son
expert-comptable et quelques membres de son équipe. Il nous livre, au cours de la
conversation, son histoire, ses projets et sa conception de la direction d’une Petite et Moyenne
Industrie (PMI) en milieu rural…
« Aujourd’hui notre entreprise est organisée autour de trois métiers. Nous sommes à la fois
collecteur et transformateur de lait chaud1, affineur de fromages et distributeur. Le groupe
Beillevaire compte désormais une centaine de personnes et réalise 12 millions de chiffre
d’affaires par an.
Notre entreprise veut être proche du terroir… À l’origine, je tirais moi-même les vaches de la
ferme familiale. Nous avons toujours gardé cette ferme « La Vacheresse » qui demeure une
de nos sources d’approvisionnement en lait. Notre ferme légitime notre métier de
transformateur et d’affineur de fromages. J’ai suivi une formation de BEP agricole et, par la
suite, le CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) fut mon école de formation : c’est un lieu de
rencontres et d’échanges avec d’autres chefs d’entreprise et cela permet de s’ouvrir et de se
former. Mon passage au CJD est vraiment un moment marquant de ma vie… Pour les JD,
« l’entreprise doit être au service de l’homme et non l’inverse » !
1 Le lait chaud est conservé à la température de la traite. C’est un atout distinctif du processus de production de la
fromagerie Beillevaire ce qui exige que les fournisseurs de lait soient situés à proximité de la fromagerie.
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J’ai vraiment le souci de l’ouverture de mon entreprise vers l’extérieur et particulièrement vers
le monde de l’école. Il faut rapprocher l’école de l’entreprise… C’est dans cette optique que
nous avons ouvert une salle de visite vitrée qui permet de découvrir les différentes étapes de
la fabrication du beurre, du fromage et des produits frais, sans aucun risque bactériologique
sur le process de production.
Depuis le début de l’aventure, je m’appuie sur mon expert-comptable, Yves Guibreteau, qui
est devenu un ami proche. Toutes les grandes décisions sont prises en concertation. Ainsi,
nous nous sommes progressivement renforcés dans le domaine de la gestion, et nous avons
embauché un Responsable Administratif et Financier2. La plupart de nos collaborateurs sont
issus de la région et ont une expérience de terrain… On sait se reconnaître !
Avec les banques, c’est toujours un peu difficile ! Quand ça va mal, vous les voyez tous les
jours, quand ça va bien, une fois par an et encore on n’entre pas dans le détail. J’aimerai plus
de conseils et de préconisations de la part de mes banquiers. Je suis plus commercial que
gestionnaire et j’ai parfois tendance à me perdre avec les chiffres ! De toute façon, on apprend
tous les jours…
J’ai toujours de nombreux projets en tête… Il y a quelques années nous avons été un des
pionniers de la vente par Internet. Nous avons été associés au site Fromages.com qui nous
a valu des reportages à la télévision. Il y a peu de temps nous avons créé une nouvelle société,
filiale du groupe Beillevaire. Toutaulait est une petite entreprise qui maîtrise la fabrication de
produits cuits à base de lait : riz au lait, crème brûlée, tarte au fromage, œufs au lait …
Toutaulait vend tous ses produits à la fromagerie Beillevaire qui les revend sous la marque
Beillevaire. Les résultats sont très probants…
Au début de mon activité, j’avais un contact direct avec mes clients sur les marchés.
Aujourd’hui, ce n’est plus vrai… alors j’écris, 3 ou 4 fois par an, une lettre « La Transhumance »
qui est distribuée dans le sac sur nos points de vente. J’éprouve un certain plaisir à écrire cette
lettre et à partager ainsi ma passion du fromage ! Je suis en relation avec un grand nombre
de petits producteurs de fromages qui représentent le terroir de notre pays. Je suis un
dénicheur de talents ! Nous affinons et distribuons sous notre marque près de 400 fromages
de terroir. Et c’est en développant la vente de ces produits locaux que nous pouvons contribuer
à l’aménagement du territoire, en maintenant ces petits producteurs dans leur région.
En définitive, une entreprise est toujours une somme de succès et d’échec ; l’importance est
que la somme soit positive ! »
2 On notera que le responsable administratif et financier a été recruté au sein de la société d’expertise comptable qui élabore
les comptes de la fromagerie Beillevaire
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Questions :
On a tendance à croire que la souffrance dans le travail a été très atténuée, voire
complètement effacée par la mécanisation et la robotisation. Derrière la vitrine de toutes ces
nouvelles technologies, il y a la souffrance de ceux dont on prétend qu’ils n’existent plus, mais
qui restent en réalité nombreux et qui assument les innombrables tâches dangereuses pour la
santé, dans des conditions peu différentes de celles d’antan, et parfois même aggravées par
les infractions fréquentes au code du travail.
Il y a la souffrance de ceux qui ont peur de ne pas donner satisfaction, de ne pas être à la
hauteur des contraintes de l’organisation du travail. Dans les situations de travail ordinaire, il
est fréquent que se produisent des pannes et des accidents dont on ne comprend jamais
l’origine. Dans ces situations, il est souvent impossible pour les travailleurs de déterminer si
leurs échecs procèdent de leur incompétence ou d’anomalies du système technique. C’est
une source d’angoisse et de souffrance, la crainte d’être incompétent, de se révéler incapable
de faire face convenablement à des situations inhabituelles
Exemple d’un technicien de maintenance dans une centrale nucléaire chargé d’effectuer les
contrôles techniques des tâches accomplies par une entreprise sous-traitante de mécanique.
Il s’agit d’énormes travaux engageant la sûreté des installations. Ce technicien est seul en
charge de ces contrôles. Il ne peut pas surveiller le chantier 24h/24. Il est cependant tenu de
signer des bordereaux et d’engager sa responsabilité sur la qualité du service accompli. Les
conditions qui lui sont faites le placent dans une situation psychologique qui le met en porte à
faux avec les valeurs du travail bien fait, le sens des responsabilités, l’éthique professionnelle.
Être contraint de mal faire son travail, de tricher est une source majeure de souffrance
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Question :
1. D’après les réflexions de Dejours, quels sont les éléments à l’origine de la souffrance ?
2. Comment le technicien de maintenance peut-il lutter contre cette souffrance ?
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b) La poursuite d’un but commun.
c) L’influence réciproque.
a) Ce que je suis en droit d’attendre des autres compte tenu de la position que j’occupe.
d) Ce que les autres sont en droit d’obtenir de moi au vu de la position que j’occupe.
a) Amicaux.
b) Familiaux
c) Accessoires.
f) Primaires.
d) Secondaires.
e) Professionnels.
g) Principaux.