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Comment économiser l'énergie ?

> La conception des bâtiments

Parce que la consommation d'énergie liée à l’utilisation et à l’exploitation des bâtiments représente
aujourd'hui 46 % de la consommation française et 25 % des émissions de gaz à effet de serre et
que cette consommation ne cesse de croître (1,4% par an en moyenne depuis 10 ans), ce secteur
est la principale cible des politiques de maîtrise des consommations d’énergie.

En raison de l’accroissement du parc immobilier, d’une part, et de la place toujours plus grande des
équipements consommateurs d’électricité dans les secteurs résidentiel et tertiaire, d’autre part, la
réduction de la consommation énergétique des bâtiments est un véritable défi.

Dans ce contexte, la mise en place d’exigences minimales avec les nouvelles règles relatives à la
performance énergétique des bâtiments constitue un premier pas important vers la maîtrise de
leurs consommations énergétiques.

Mais il est maintenant possible d’aller plus loin avec le développement des labels haute et très
haute performance énergétique, la démarche Haute Qualité Environnementale - HQE® et, à plus
long terme, les bâtiments à énergie positive.

Les règles relatives à la performance énergétique des bâtiments


Réglementation Thermique RT 2000 et RT 2005

La Réglementation Thermique 2000 est entrée en vigueur en juin 2001 pour toutes les nouvelles
constructions. Elle vise à réduire les consommations d’énergie de 20% dans les logements et de
40% dans le tertiaire et à limiter l’inconfort d’été dans les locaux non climatisés. Elle s’exprime
sous forme de performances à atteindre et laisse toute liberté aux architectes et aux bureaux
d’études sur les moyens et les méthodes à mettre en œuvre afin de favoriser l’innovation
technologique.
Pour les constructions concernées :
- la consommation d’énergie doit être inférieure à une consommation de référence,
- la température atteinte en été doit être inférieure à une température de référence,
- des performances minimales sont requises pour une série de composants (isolation, ventilation,
système de chauffage …).
Décret n° 2000-1153 du 29 novembre 2000 relatif aux caractéristiques thermiques des
constructions, JO du 30 novembre 2000.
Arrêté du 29 novembre 2000 relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et des
parties nouvelles de bâtiments, JO du 30 novembre 2000.

La loi du 13 juillet 2005 annonce la parution prochaine d’une RT 2005. Ces nouvelles règles qui
transposeront la directive européenne haute performance énergétique, renforceront les exigences
de performance énergétique des bâtiments neufs et s’appliqueront également aux bâtiments de
superficies importantes lorsqu’ils qui feront l’objet de rénovations conséquentes.
Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique, JO du 14
Juillet 2005
Directive 2002/91/CE du 16 décembre 2002 sur la performance énergétique des bâtiments, JOUE L
01 du 04.01.2003.
Etude sur les différentes solutions d’approvisionnement en énergie des nouvelles
constructions
Pour certaines catégories de bâtiments (dont la liste sera précisée par un décret à paraître), le
maître d’ouvrage devra faire réaliser une étude de faisabilité technico-économique envisageant,
pour les nouvelles constructions, diverses solutions d’approvisionnement énergétique et,
notamment, celles faisant appel aux énergies renouvelables, à la cogénération (production
combinée de chaleur et d’énergie), au système de chauffage urbain, aux pompes à chaleur, etc.
Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique, JO du 14
Juillet 2005.
Diagnostic de performance énergétique

Désormais, à l’occasion des locations, transactions ou constructions, le locataire, l’acheteur ou le


maître d’ouvrage se verra remettre un diagnostic de performance énergétique. Ce document
indiquera la quantité d'énergie effectivement consommée ou estimée pour une utilisation
standardisée du bâtiment et une classification afin que les consommateurs puissent comparer et
évaluer la performance énergétique. Ce document sera accompagné de recommandations destinées
à améliorer cette performance. Un décret doit préciser les modalités de mise en œuvre de cette
disposition.
Articles L 134-1 du Code de la construction et de l’habitation.

Pour aller plus loin : les démarches volontaires


Labels "haute performance énergétique" et "très haute performance énergétique"

Le label « haute performance énergétique » atteste la conformité des bâtiments nouveaux à un


référentiel qui intègre un niveau de performance énergétique supérieur à l'exigence réglementaire.

Il comporte deux niveaux correspondant à une consommation conventionnelle d'énergie inférieure :


- soit de 8 % à la consommation conventionnelle de référence définie par la RT 2000. Il s’agit alors
du "Label haute performance énergétique, HPE 2000" ,
- soit de 15 % à la consommation conventionnelle de référence définie par la RT 2000. Il s’agit
alors du "Label très haute performance énergétique, THPE 2000".

Ce label est délivré par un organisme ayant passé une convention spéciale avec l'Etat et accrédité
selon la norme EN 45011 par le Comité français d'accréditation (COFRAC).

Le label est délivré uniquement à un bâtiment ayant fait l'objet d'une certification portant sur la
sécurité, la durabilité et les conditions d'exploitation des installations de chauffage, de production
d'eau chaude sanitaire, de climatisation et d'éclairage ou encore sur la qualité globale du bâtiment.

La demande doit émaner du maître d'ouvrage ou de toute personne qui se charge de la


construction du bâtiment au sens de l'article L 231-1 du Code de la construction et de l'habitation
avec l'accord du maître d'ouvrage. Le contenu de la demande, qui comporte a minima les éléments
énoncés en annexe 2, est défini par le référentiel visé à l'article 4 de l’arrêté du 18 décembre 2003.

Les frais de procédure inhérents à l'attribution du label "haute performance énergétique" sont à la
charge du demandeur.
Article L 231-1 du Code de la construction et de l’habitation.
Arrêté du 18 décembre 2003 relatif au contenu et aux conditions d'attribution du label "haute
performance énergétique".
La démarche HQE®

La démarche HQE®, promue par l’Association HQE, est une démarche volontaire de management
de la qualité environnementale des opérations de construction ou de réhabilitation des bâtiments.
Cette démarche vise à maîtriser les impacts des bâtiments sur l’environnement extérieur
notamment par l’amélioration de la performance énergétique.
Le bâtiment à énergie positive

Le concept
Développé en France pour la première fois dans un rapport sur "les nouvelles technologies de
l’énergie" réalisé pour quatre ministères (Economie, Ecologie, Industrie et Recherche), le concept
de "bâtiment à énergie positive" vise le développement de bâtiments à très haute performance
énergétique alimenté par des énergies renouvelables pouvant conduire progressivement et à long
terme (20-25 ans) à un bâtiment assurant ses propres besoins en énergie, voire même à un
bâtiment restituant de l'énergie sur le réseau.

Le concept a été repris, d’une part, par la fondation reconnue d'utilité publique "Bâtiment Energie",
créée par quatre acteurs majeurs du secteur : Arcelor, EDF, GDF et Lafarge et, d’autre part, par le
programme de recherche sur l’énergie dans la bâtiment : PREBAT, annoncé par le plan climat 2004
et mis en place en 2005, qui en font la finalité à long terme de leurs travaux de recherche.

Les prémices du bâtiment à énergie positive


Construire des locaux qui consomment moins d’énergie :
L’emplacement et l’orientation du bâtiment déterminent une grande partie des besoins
énergétiques. L’architecture bioclimatique est basée sur l'utilisation des ressources naturelles :
soleil, vent, végétation, température ambiante et tente de tirer le meilleur parti de ces énergies
sous forme de lumière et de chaleur. L’éclairage naturel est favorisé afin de réduire les besoins
d’éclairage artificiel. Les phénomènes naturels de transfert de l'énergie sont utilisés afin d'obtenir
des gains ou des pertes de chaleur à travers l'enveloppe du bâtiment qui permettent de créer des
conditions de confort optimales, tout en limitant le recours au chauffage et à la climatisation.
Rendre peu à peu les bâtiments énergétiquement autonomes :
Le développement des énergies renouvelables, notamment des capteurs solaires thermiques pour
produire de l’eau chaude ou photovoltaïques pour produire de l’électricité, les chaufferies urbaines
ou industrielles au bois permettent de réduire la consommation d’énergie traditionnelle et ses
impacts sur l’environnement, notamment l’effet de serre. La loi du 13 juillet 2005 annonce la mise
en place de mesures favorables au développement des énergies renouvelables, notamment la mise
en place d’un plan « Face sud » qui assurera la promotion et la diffusion des énergies renouvelables
dans le bâtiment pour y renforcer les apports thermiques et électriques naturels. Ce plan doit
assurer la mobilisation des moyens nécessaires pour atteindre un objectif d’installation de 200 000
chauffe-eau solaires et de 20 000 toits solaires par an en 2010.
En outre, les PME-PMI peuvent bénéficier d’aides financières pour l’étude et la mise en place de
projets utilisant des énergies renouvelables.
Comment économiser l'énergie ? > L'éclairage

Assurer un éclairage de qualité est indispensable à la santé et au confort des salariés. La lumière
influe sur le bien-être des occupants, donc sur leur performance. Pour les commerçants, l’éclairage
est un moyen de mise en valeur des vitrines et des produits.

Améliorer l’éclairage doit ainsi permettre tout à la fois d’améliorer les conditions de travail et la
performance énergétique de l’installation, sachant que, dans ce domaine, le coût des matériels
d’éclairage représente en moyenne seulement 10 % et les frais de consommation, d’entretien et de
maintenance 90 %.

Or un investissement dans des équipements plus performants et moins consommateurs d’énergie


(mais certes plus chers à l’achat que des équipement standards) se révèle rapidement très
rentable. Ainsi, selon le type d’alimentation, de luminaires et d’auxiliaires choisis, le différentiel de
consommation d’électricité, pour un confort égal, peut dépasser 50 %.
Source : Association Française de l’Eclairage

Comment faire des économies d’énergie en matière d’éclairage ?


Etape 1 : Appliquer les bonnes pratiques

Le premier gisement d’économies d’énergie réside dans le comportement éco-citoyen de toutes les
personnes présentes sur le site de l’entreprise : personnels, clients, sous-traitants, etc. Ils doivent
prendre conscience de l’incidence de leurs comportements sur la consommation d’énergie et de
l’importance de leur attitude dans la maîtrise de ces consommations.
De nombreuses recommandations formulées aux particuliers en matière de d’éclairage sont
transposables aux entreprises, en particulier les PME ou les TPE. Consultez le guide "L'éclairage :
confort et économie, c’est possible !" de l'ADEME.
Le Syndicat de l'électricité peut vous conseiller sur l’éclairage des bureaux, commerces et locaux
industriels. Consultez les guides "Mieux s’éclairer à coûts maîtrisés" et "Eclairage industriel" sur
www.afe-eclairage.com.fr.

Optimiser l’éclairage naturel - faire nettoyer régulièrement les vitres,


- placer les postes de travail de façon à profiter au mieux de la
lumière naturelle
Optimiser l’éclairage artificiel - faire nettoyer régulièrement les lampes, abats-jours, ...
- nettoyer et faire repeindre régulièrement les locaux dans des
tons clairs
Eteindre les lumières - en quittant les bureaux, ateliers, ...
Adapter le niveau d’éclairage - en fonction des locaux, des postes de travail, des tâches, des
occupant

Etape 2 : Optimiser l’utilisation des équipements

Norme d’éclairage intérieur NF La norme prend en compte 260 types de locaux et précise pour
EN 12464-1 chacun d’eux, l’éclairement moyen à maintenir, la valeur unifiée
de l’éblouissement et l’indice minimal de rendu des couleurs.
Après analyse de la situation, le bureau d’études qui
accompagne l’entreprise dans la mise en place de cette norme,
établit pour chaque local des prescriptions précises sur les
luminaires et les systèmes de gestion de l’éclairage.
L’application de la norme d’éclairage intérieur NF EN 12464-1
permet d’assurer confort et ergonomie des locaux. C’est une
garantie en termes de conditions de travail et elle permet au
chef d’entreprise d’assurer un suivi des coûts d’exploitation qui
peut permettre des gains énergétiques.
Programme Greenlight La Commission européenne a lancé, en février 2000, Greenlight,
un programme d’action volontaire destiné à encourager des
solutions d’éclairage performantes sur les plans du confort et de
la maîtrise de l’énergie. L’ADEME est le pilote de Greenlight pour
la France. Les entreprises qui s’engagent doivent réduire la
consommation de leur système d’éclairage d’au moins 30% en 5
ans. Elles peuvent bénéficier d’un accompagnement de l’ADEME
et afficher leur participation au programme en utilisant le logo
green light.
Consultez www.eu-greenlight.org ou contactez l'ADEME au 04 93
95 79.

Etape 3 : Bien choisir son équipement

Construction neuve ou Prévoir une étude sur l’éclairage dès la conception du bâtiment.
rénovation lourde

Auxiliaires d’alimentation Les auxiliaires d'alimentation ont une consommation propre non
(ballasts, starters, amorceurs) négligeable. Privilégier les ballasts électroniques qui
consomment deux à trois fois moins que les ballasts
ferromagnétiques et réduisent également la consommation de la
lampe (un tube de 58 W ne consomme plus que 50 W).
L’efficacité lumineuse des lampes est, en outre, augmentée de
plus de 20 %. La régulation de l’alimentation augmente la durée
de vie de la lampe de 50 %, ce qui réduit les coûts de
maintenance et le nombre de lampes à remplacer.
Lampes Choisir les lampes en fonction des locaux à éclairer. La qualité
de la lumière émise par une lampe dépend de la couleur
apparente (dite température de couleur) de celle-ci : jaune
orangé, neutres, blanc bleuté. Le choix de la température de
couleur est fonction de l’ambiance recherchée qui dépend du
type d’activité pratiquée dans les locaux pour assurer un bon
confort visuel.
Le rendu des couleurs traduit la capacité des lampes à restituer
la couleur "naturelle" des objets. Il est exprimé par l’indice de
rendu des couleurs (IRC) dont la valeur de référence est 100. Un
bon IRC (supérieur à 80) est indispensable dans toutes les
activités liées au contrôle des couleurs (peinture, textiles, etc.).
Attention : des lampes de même température de couleur
peuvent avoir des IRC différents et inversement.

- Les ampoules fluo compactes professionnelles sont très


performantes et consomment cinq fois moins que les lampes à
incandescence.
- Le remplacement des tubes fluorescents standards par des
tubes fluorescents haut rendement, dont la durée de vie est
sensiblement plus importante, permet de changer les lampes
moins souvent et par conséquent de réduire les coûts d’entretien
tout en accroissant le confort d’éclairage.
Détecteurs et variateurs - Dans les locaux occupés par intermittence il peut être utile de
mettre en place un détecteur de présence tout en veillant à
conserver une commande manuelle pour que les occupants
puissent intervenir sur l’éclairage.

- Des variateurs de lumière peuvent permettre de compléter un


éclairage naturel insuffisant sans pour autant recourir à la pleine
puissance de l’installation.
Source : syndicat de l’électricité
Comment économiser l'énergie ? > Le chauffage et la climatisation

Dans le tertiaire, le chauffage, la climatisation et la ventilation représentent entre 50% et 80% de la


facture d’électricité de l’entreprise.

La climatisation, qui se développe rapidement depuis la canicule de 2003, est un équipement


particulièrement consommateur en énergie (environ 1 kWh pour le plus petit des climatiseurs sur
roulettes). En 2002, les climatiseurs ont consommé 12,1 térawattheures (tWh), dont 84 % pour les
bureaux. Selon l'ADEME, la consommation pourrait atteindre 16,6 tWh, en 2012, soit une augmentation
de 37,7 %.

L’impact sur l’effet de serre de la climatisation n’est pas seulement dû aux consommations d’énergie
qu’elle induit mais provient également des fluides frigorigènes émis à l‘atmosphère. Ces fluides (CFC,
HCFC et HFC ) ont un pouvoir de réchauffement global 1300 fois plus élevé que le CO2. Les fluides
frigorigènes sont ainsi responsables en France de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre.

Mal entretenues, les tours aéroréfrigérantes peuvent également être source de légionellose.

Or, il existe de nombreuses alternatives à la climatisation pour rafraîchir efficacement des locaux et,
d’une façon générale, en hiver, comme en été, une utilisation rationnelle de l’énergie permet, à confort
égal, de faire d’importantes économies.

Comment faire des économies d’énergie en matière de chauffage et de climatisation ?


Etape 1 : Appliquer les bonnes pratiques

Le premier gisement d’économies d’énergie réside dans le comportement éco-citoyen de toutes les
personnes présentes sur le site de l’entreprise : personnels, clients, sous-traitants, etc. Ils doivent
prendre conscience de l’incidence de leur comportement sur la consommation d’énergie et de
l’importance de leur attitude dans la maîtrise de ces consommations.

De nombreuses recommandations formulées aux particuliers en matière de chauffage sont


transposables aux entreprises, en particulier les PME ou les TPE. Consultez le guide "La
climatisation ça chauffe !" de l'Agence Régionale de l'environnement de Haute Normandie
(www.arehn.asso.fr).

Se couvrir en fonction du temps


Maintenir portes et fenêtres
fermées lorsque le chauffage ou
la climatisation fonctionne
Adapter la température en En hiver
fonction des locaux et de la - Eviter de surchauffer.
saison - Eteindre la climatisation et réduire au minimum le chauffage
lors des périodes d’absence du personnel.
- Moduler le chauffage en fonction des locaux (chaque degré au
delà de 19°C entraine une surconsommation d’énergie de 7%. Il
est conseillé de maintenir les bureaux à 19°C, les ateliers et les
couloirs à 16°C et les réserves et les archives à 10-12°C).
- Conserver la chaleur (aérer les locaux pendant quelques
instants chauffage coupé, fermer les volets et tirer les rideaux
durant la nuit afin de diminuer les pertes thermiques au niveau
des ouvertures).
- Faire régulièrement dépoussiérer les convecteurs afin qu’ils
soient plus performants.
- Eviter de mettre du mobilier devant les radiateurs afin de ne
pas limiter leur rayonnement.
En été
- Lutter contre la chaleur excessive (fermer les fenêtres et
baisser les stores aux heures chaudes, ouvrir les fenêtres tôt le
matin et, si possible, la nuit pour faire circuler l'air).
- Humidifier l’air en plaçant des points d’eau à proximité des
ventilateurs de façon à provoquer une évaporation naturelle
(quand l'eau passe de l'état liquide à la vapeur, elle absorbe de
la chaleur). Les plantes vertes dans les locaux contribuent aussi
au rafraîchissement de l’air intérieur.
- Eviter d'utiliser des sources de chaleur, telles que les
halogènes.

Généralement, une différence de 5° C avec la chaleur extérieure


suffit au confort des salariés et des clients. D’ailleurs, une trop
grande différence entre la température intérieure et extérieure
comporte des risques pour la santé.

Etape 2 : Optimiser l’utilisation des équipements

Selon une étude de l'ADEME, lors d'un été "normal", rafraîchir une surface de 45 m2 avec un
climatiseur consomme 2000 kWh pour trois mois (sans utiliser de climatiseur, la consommation
annuelle d’électricité pour une telle surface est de 3 500 kWh) et augmente la facture de 20 à 25%.

Faire installer un thermostat - Veiller à ce que le système s’arrête ou fonctionne au ralenti


avec une horloge programmable pendant les périodes de fermeture de l’entreprise et prévoir leur
afin de déclencher chauffage et redémarrage avant l’arrivée des salariés. Pour assurer une
climatisation au bon moment remontée rapide en température, pour les absences courtes
diminuer de 3 à 4 degrés en-dessous de la température de
confort et, en cas d’absence prolongée, régler le thermostat sur
"hors-gel".
- Opter pour la régulation afin de moduler la température en
fonction des locaux
Entretien et contrôle des - Entretenir et faire contrôler régulièrement les équipements afin
équipements de les conserver dans un état de marche optimal et d’éviter tout
risque sanitaire.
- Contrôler régulièrement et réparer, les cas échéant, les fuites
de fluides frigorigènes qui sont une cause de la baisse de
performances de l’installation. C’est d’ailleurs une obligation
réglementaire pour les installations utilisant des fluides
halogénés. En effet le décret de 1992 modifié impose une
vérification annuelle de l’étanchéité, interdit l’évaporation de ces
fluides dans l’atmosphère et impose leur récupération en cas de
vidange.
Décret modifié n° 92-1271 du 7 décembre 1992 relatif à certains
fluides frigorigènes utilisés dans les équipements frigorifiques et
climatiques (JO du 8 décembre 1992).

Etape 3 : Bien choisir son équipement

Afin de limiter les consommations d’énergies liées à l’utilisation du chauffage et de la climatisation,


les aspects thermiques doivent être intégrés dès la conception des bâtiments.

Une bonne isolation (murs, plafonds,double vitrage) contribue à conserver la chaleur en hiver et la
fraîcheur en été et permet d’éviter de « sur-utiliser » chauffage ou climatisation.

En été, la végétalisation des murs et des abords immédiats des locaux de l’entreprise diminue
l’intensité du rayonnement solaire (la différence de température entre un mur végétalisé et un mur
nu peut atteindre 15°C). L’ombrage des arbres permet de réduire la pénétration du soleil.

Afin de retarder le recours à la climatisation et de limiter ensuite son utilisation, prévoir : des
auvents, des volets, des stores à l'extérieur ou, ce qui est encore préférable, à l'intérieur. Des films
solaires collés sur les vitrages réduisent aussi fortement la pénétration des rayons du soleil.

Penser à équiper les différents locaux de l’entreprise de ventilateurs, nettement moins


consommateurs d’énergie que la climatisation. Les appareils de rafraîchissement par évaporation
sont également très efficaces.

Intégrer l’aspect économies d’énergie dès le départ dans le choix des équipements de chauffage et,
si c’est vraiment nécessaire, de climatisation ou au moment de leur renouvellement.

Préférer les climatiseurs fixes plutôt que portatifs : le réglage de la température est plus précis.

Envisager, lorsque c’est possible, le recours aux énergies renouvelables : chauffage au bois,
panneaux solaires, géothermie.

Le climatiseur solaire : utilise de l'énergie solaire et de l'eau salée comme fluide frigorigène (non
nocif pour l'effet de serre). C’est un équipement encore cher mais qui consomme 20 fois moins
d’électricité qu’un climatiseur traditionnel.
Comment économiser l'énergie ? > L'air comprimé

L'air comprimé est très utilisé dans le secteur industriel. Il permet le fonctionnement de nombreux
systèmes et matériels comme les vérins, les outils et machines à percussion, les détecteurs, les
machines de sablage, de revêtement, etc.

L’efficacité énergétique des équipements de production et de distribution d’air comprimé est en général
très faible : 10%, et souvent moins, ce qui renchérit considérablement le prix du kWh pneumatique (de
10 à 20 fois supérieur à celui du kWh électrique) qui s’établit autour de 0,6 à 3 centimes d’euros le Nm3
lorsque la pression est de 7 bars.

L’air comprimé représente 10 à 15% des consommations industrielles d’électricité et recèle un potentiel
d’économies d’énergie de l’ordre de 25 à 30%.

Comment faire des économies d’énergie en matière de système à air comprimé ?


Etape 1 : Appliquer les bonnes pratiques

- Instaurer, diffuser, afficher et faire appliquer les bonnes pratiques.

- Valoriser et responsabiliser le personnel : son comportement est déterminant sur les résultats
obtenus en terme d’économies d’énergie

- Détecter et supprimer les fuites sur le circuit de distribution


Le taux de fuite sur les circuits de distribution est en moyenne de 20 à 25%. La suppression de ces
fuites est une source très importante d’économies d’énergie.

Afin de les détecter, contrôler fréquemment le réseau (tous les 2 mois) et régulièrement les
machines (une fois par an). Penser à vérifier les joints, les raccords, etc.

La détection des fuites est délicate. Certaines peuvent se repérer à l’oreille lorsque les machines
sont à l’arrêt mais il faut souvent recourir à un détecteur d’ultrasons.

- Eviter d’utiliser des soufflettes. Utiliser de préférence les aspirateurs industriels ou tout
simplement le balai. Si ce n’est pas possible, changer les soufflettes pour des modèles plus
économes.
Etape 2 : Optimiser l’utilisation des équipements

- Régler la pression juste au niveau nécessaire afin d’éviter les surconsommations. La plupart des
machines n’ont besoin que de 6 bars pour fonctionner. Il faut savoir qu’1 bar de plus c’est 7% de
consommation supplémentaire. Si un poste nécessite une pression supérieure il est préférable de
l’alimenter par un petit compresseur local plutôt que d’augmenter la pression générale.

- Mettre en place l’aspiration d’air à l’extérieur, de préférence au nord et à l’ombre permet de


diminuer d’environ 10°C la température de la prise d’air et d’obtenir un gain d’au moins 3 % sur la
consommation électrique du système.

- Augmenter le diamètre des canalisations du réseau de distribution permet de réduire la vitesse de


l’air et ainsi les pertes de charge.

- Limiter les pertes de charge en rationalisant le réseau.

- Isoler les machines à l’arrêt.

- Récupérer les calories des compresseurs et utiliser la chaleur.


Etape 3 : Bien choisir son équipement

Lorsque c’est possible l’aspect économies d’énergie doit être intégré dès le départ et constituer l’un
des critères de choix des différents équipements de l’entreprise. Sinon, il faudra y penser au
moment de leur renouvellement

Le choix du compresseur est lié aux besoins spécifiques du procédé : quelle est la quantité d’air
comprimé nécessaire, à quelle pression, pour quelles utilisations ?
Les performances du compresseur ont un impact sur l’ensemble du réseau air et déterminent
l’efficacité énergétique du système.

Lorsque c’est possible, le recours à un compresseur à vitesse variable est une source d’économies
d’énergie non négligeable.
Comment économiser l'énergie ? > Le froid industriel

Dans les secteurs de l’industrie agro-alimentaire et du commerce "de bouche", la production de froid
représente un poste de dépense important pouvant aller jusqu’à 50% de la facture d’électricité.

En outre, les équipements frigorifiques ont un double impact sur l’effet de serre : en raison de la
consommation d’énergie qu’ils nécessitent, d’une part, mais aussi parce qu’ils fonctionnent grâce à des
fluides frigorigènes. Or, ces fluides (CFC, HCFC et HFC ) ont un pouvoir de réchauffement global 1300
fois plus élevé que le CO2. Les fluides frigorigènes sont ainsi responsables en France de 5,8 % des
émissions de gaz à effet de serre.

Pour réduire la consommation d’énergie deux pistes doivent être explorées :


- dès le départ les installations doivent être bien dimensionnées par le frigoriste qui doit en tirer le
meilleur rendement,
- ensuite, l’utilisateur doit assurer la pérennité d’un fonctionnement efficace dans le temps.

Des économies d’énergie dans les installations frigorifiques sont souvent possibles. Un diagnostic de
l’installation permettra de mettre en évidence les gisements d’économies liés à la production et à
l’utilisation du froid en milieu industriel et d’envisager ensuite les actions à mettre en œuvre en fonction
de leur coût et de leur rentabilité.
Une méthodologie de diagnostic énergétique des installations de froid industriel a été développée par
l’ATEE.

Comment faire des économies d’énergie en matière de système de froid industriel ?


Etape 1 : Appliquer les bonnes pratiques

Les personnes amenées à intervenir ponctuellement et les utilisateurs du froid doivent être
informés et sensibilisés sur l’importance de leur rôle et de leurs gestes dans la maîtrise des
consommations énergétiques et la qualité des produits.

- Gérer les ouvertures de portes pour éviter les déperditions de froid.

- Eteindre les lumières des chambres froides en les quittant.

- Régler au plus juste la température du liquide de refroidissement.

- Assurer un bon entretien de l’installation, nettoyer et dégivrer régulièrement les condenseurs afin
d’éviter les dépôts de tartre et l’encrassement des échangeurs qui réduisent la puissance des
aéroréfrigérants.

- Adapter la température de condensation en fonction des saisons.

- Adapter les conditions d’exploitation qui ont un impact important sur la consommation d’énergie :
par exemple décaler une production frigorifique importante au moment où le tarif heures creuses
s’applique.
Etape 2 : Optimiser l’utilisation des équipements

- S’assurer de la compétence des utilisateurs : une installation frigorifique est une affaire de
spécialistes. La compétence des personnes assurant le fonctionnement des installations est un
élément indispensable à leur pérennité.

- Contrôler régulièrement et réparer, le cas échéant, les fuites de fluides frigorigènes qui sont une
cause de la baisse de performances de l’installation. C’est d’ailleurs une obligation réglementaire
pour les installations utilisant des fluides halogénés : En effet le décret de 1992 modifié impose une
vérification annuelle de l’étanchéité, interdit l’évaporation de ces fluides dans l’atmosphère et
impose leur récupération en cas de vidange.
Décret modifié n° 92-1271 du 7 décembre 1992 relatif à certains fluides frigorigènes utilisés dans
les équipements frigorifiques et climatiques.

- Vérifier l’étanchéité des portes des chambres froides.

- Assurer un suivi précis des principales caractéristiques de l’installation : pression du fluide


frigorigène dans l’évaporateur et le condenseur, puissance électrique du compresseur, débit et
température de l’eau à refroidir, puissance frigorifique délivrée et consommée, température et
hygrométrie extérieures afin d’intervenir rapidement en cas d’anomalie. Etablir des signaux
d'alarme (valeurs limites à ne pas dépasser pour certains paramètres) qui déclenchent un contrôle
et une intervention.

- Vérifier la surchauffe du fluide frigorigène après l'évaporateur.

- Assurer un suivi du fonctionnement des compresseurs : en-dessous d’une certaine fraction de


charge, les performances se détériorent. Optimiser le pilotage des compresseurs en choisissant les
machines à engager en fonction des besoins et en réduisant les temps de marche à charge partielle
(régulation en cascade).

Pour d’autres conseils : www.ademe.fr/entreprises/energie/utilites/utilite.asp?ID=2


Etape 3 : Bien choisir son équipement

Ne pas économiser sur le poste régulation : la mise en place d’une gestion optimisée en cascade
des compresseurs permettra à moyen terme de faire de faire des économies sur les coûts
d’exploitation

La compétence de l’installateur frigorifiste est un élément déterminant dans la qualité de la


conception du système. Il est donc préférable de recourir à un installateur dont la compétence est
officiellement reconnue.

Bon à savoir : le label Qualiclimafroid est délivré aux installateurs qui remplissent ces trois critères
:
- Respecter des contraintes réglementaires liées à l'hygiène, la sécurité et l'environnement.
- Etre couvert par contrat d'assurance responsabilité Civile et Décennale
- Etre habilité par autorisation préfectorale à manipuler les fluides frigorigène
Ces qualifications sont conformes aux normes NF-EN 45012.
Pour plus d’informations : www.qualiclimafroid.com/

Au moment de la conception de l’installation ou si une modification de l’installation est envisagée,


penser à :
- adapter la puissance des compresseurs à l’utilisation qui en sera faite. Inutile d’avoir une
puissance trop élevée,
- avoir des températures de condensation et d’évaporation correctes afin d’éviter les gaspillages,
- choisir un matériel adapté afin que l’installation fonctionne dans des conditions nominales et
bien dimensionner les diamètres des canalisations et des surfaces d’échange des échangeurs
thermiques.

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