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Parce que la consommation d'énergie liée à l’utilisation et à l’exploitation des bâtiments représente
aujourd'hui 46 % de la consommation française et 25 % des émissions de gaz à effet de serre et
que cette consommation ne cesse de croître (1,4% par an en moyenne depuis 10 ans), ce secteur
est la principale cible des politiques de maîtrise des consommations d’énergie.
En raison de l’accroissement du parc immobilier, d’une part, et de la place toujours plus grande des
équipements consommateurs d’électricité dans les secteurs résidentiel et tertiaire, d’autre part, la
réduction de la consommation énergétique des bâtiments est un véritable défi.
Dans ce contexte, la mise en place d’exigences minimales avec les nouvelles règles relatives à la
performance énergétique des bâtiments constitue un premier pas important vers la maîtrise de
leurs consommations énergétiques.
Mais il est maintenant possible d’aller plus loin avec le développement des labels haute et très
haute performance énergétique, la démarche Haute Qualité Environnementale - HQE® et, à plus
long terme, les bâtiments à énergie positive.
La Réglementation Thermique 2000 est entrée en vigueur en juin 2001 pour toutes les nouvelles
constructions. Elle vise à réduire les consommations d’énergie de 20% dans les logements et de
40% dans le tertiaire et à limiter l’inconfort d’été dans les locaux non climatisés. Elle s’exprime
sous forme de performances à atteindre et laisse toute liberté aux architectes et aux bureaux
d’études sur les moyens et les méthodes à mettre en œuvre afin de favoriser l’innovation
technologique.
Pour les constructions concernées :
- la consommation d’énergie doit être inférieure à une consommation de référence,
- la température atteinte en été doit être inférieure à une température de référence,
- des performances minimales sont requises pour une série de composants (isolation, ventilation,
système de chauffage …).
Décret n° 2000-1153 du 29 novembre 2000 relatif aux caractéristiques thermiques des
constructions, JO du 30 novembre 2000.
Arrêté du 29 novembre 2000 relatif aux caractéristiques thermiques des bâtiments nouveaux et des
parties nouvelles de bâtiments, JO du 30 novembre 2000.
La loi du 13 juillet 2005 annonce la parution prochaine d’une RT 2005. Ces nouvelles règles qui
transposeront la directive européenne haute performance énergétique, renforceront les exigences
de performance énergétique des bâtiments neufs et s’appliqueront également aux bâtiments de
superficies importantes lorsqu’ils qui feront l’objet de rénovations conséquentes.
Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique, JO du 14
Juillet 2005
Directive 2002/91/CE du 16 décembre 2002 sur la performance énergétique des bâtiments, JOUE L
01 du 04.01.2003.
Etude sur les différentes solutions d’approvisionnement en énergie des nouvelles
constructions
Pour certaines catégories de bâtiments (dont la liste sera précisée par un décret à paraître), le
maître d’ouvrage devra faire réaliser une étude de faisabilité technico-économique envisageant,
pour les nouvelles constructions, diverses solutions d’approvisionnement énergétique et,
notamment, celles faisant appel aux énergies renouvelables, à la cogénération (production
combinée de chaleur et d’énergie), au système de chauffage urbain, aux pompes à chaleur, etc.
Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique, JO du 14
Juillet 2005.
Diagnostic de performance énergétique
Ce label est délivré par un organisme ayant passé une convention spéciale avec l'Etat et accrédité
selon la norme EN 45011 par le Comité français d'accréditation (COFRAC).
Le label est délivré uniquement à un bâtiment ayant fait l'objet d'une certification portant sur la
sécurité, la durabilité et les conditions d'exploitation des installations de chauffage, de production
d'eau chaude sanitaire, de climatisation et d'éclairage ou encore sur la qualité globale du bâtiment.
Les frais de procédure inhérents à l'attribution du label "haute performance énergétique" sont à la
charge du demandeur.
Article L 231-1 du Code de la construction et de l’habitation.
Arrêté du 18 décembre 2003 relatif au contenu et aux conditions d'attribution du label "haute
performance énergétique".
La démarche HQE®
La démarche HQE®, promue par l’Association HQE, est une démarche volontaire de management
de la qualité environnementale des opérations de construction ou de réhabilitation des bâtiments.
Cette démarche vise à maîtriser les impacts des bâtiments sur l’environnement extérieur
notamment par l’amélioration de la performance énergétique.
Le bâtiment à énergie positive
Le concept
Développé en France pour la première fois dans un rapport sur "les nouvelles technologies de
l’énergie" réalisé pour quatre ministères (Economie, Ecologie, Industrie et Recherche), le concept
de "bâtiment à énergie positive" vise le développement de bâtiments à très haute performance
énergétique alimenté par des énergies renouvelables pouvant conduire progressivement et à long
terme (20-25 ans) à un bâtiment assurant ses propres besoins en énergie, voire même à un
bâtiment restituant de l'énergie sur le réseau.
Le concept a été repris, d’une part, par la fondation reconnue d'utilité publique "Bâtiment Energie",
créée par quatre acteurs majeurs du secteur : Arcelor, EDF, GDF et Lafarge et, d’autre part, par le
programme de recherche sur l’énergie dans la bâtiment : PREBAT, annoncé par le plan climat 2004
et mis en place en 2005, qui en font la finalité à long terme de leurs travaux de recherche.
Assurer un éclairage de qualité est indispensable à la santé et au confort des salariés. La lumière
influe sur le bien-être des occupants, donc sur leur performance. Pour les commerçants, l’éclairage
est un moyen de mise en valeur des vitrines et des produits.
Améliorer l’éclairage doit ainsi permettre tout à la fois d’améliorer les conditions de travail et la
performance énergétique de l’installation, sachant que, dans ce domaine, le coût des matériels
d’éclairage représente en moyenne seulement 10 % et les frais de consommation, d’entretien et de
maintenance 90 %.
Le premier gisement d’économies d’énergie réside dans le comportement éco-citoyen de toutes les
personnes présentes sur le site de l’entreprise : personnels, clients, sous-traitants, etc. Ils doivent
prendre conscience de l’incidence de leurs comportements sur la consommation d’énergie et de
l’importance de leur attitude dans la maîtrise de ces consommations.
De nombreuses recommandations formulées aux particuliers en matière de d’éclairage sont
transposables aux entreprises, en particulier les PME ou les TPE. Consultez le guide "L'éclairage :
confort et économie, c’est possible !" de l'ADEME.
Le Syndicat de l'électricité peut vous conseiller sur l’éclairage des bureaux, commerces et locaux
industriels. Consultez les guides "Mieux s’éclairer à coûts maîtrisés" et "Eclairage industriel" sur
www.afe-eclairage.com.fr.
Norme d’éclairage intérieur NF La norme prend en compte 260 types de locaux et précise pour
EN 12464-1 chacun d’eux, l’éclairement moyen à maintenir, la valeur unifiée
de l’éblouissement et l’indice minimal de rendu des couleurs.
Après analyse de la situation, le bureau d’études qui
accompagne l’entreprise dans la mise en place de cette norme,
établit pour chaque local des prescriptions précises sur les
luminaires et les systèmes de gestion de l’éclairage.
L’application de la norme d’éclairage intérieur NF EN 12464-1
permet d’assurer confort et ergonomie des locaux. C’est une
garantie en termes de conditions de travail et elle permet au
chef d’entreprise d’assurer un suivi des coûts d’exploitation qui
peut permettre des gains énergétiques.
Programme Greenlight La Commission européenne a lancé, en février 2000, Greenlight,
un programme d’action volontaire destiné à encourager des
solutions d’éclairage performantes sur les plans du confort et de
la maîtrise de l’énergie. L’ADEME est le pilote de Greenlight pour
la France. Les entreprises qui s’engagent doivent réduire la
consommation de leur système d’éclairage d’au moins 30% en 5
ans. Elles peuvent bénéficier d’un accompagnement de l’ADEME
et afficher leur participation au programme en utilisant le logo
green light.
Consultez www.eu-greenlight.org ou contactez l'ADEME au 04 93
95 79.
Construction neuve ou Prévoir une étude sur l’éclairage dès la conception du bâtiment.
rénovation lourde
Auxiliaires d’alimentation Les auxiliaires d'alimentation ont une consommation propre non
(ballasts, starters, amorceurs) négligeable. Privilégier les ballasts électroniques qui
consomment deux à trois fois moins que les ballasts
ferromagnétiques et réduisent également la consommation de la
lampe (un tube de 58 W ne consomme plus que 50 W).
L’efficacité lumineuse des lampes est, en outre, augmentée de
plus de 20 %. La régulation de l’alimentation augmente la durée
de vie de la lampe de 50 %, ce qui réduit les coûts de
maintenance et le nombre de lampes à remplacer.
Lampes Choisir les lampes en fonction des locaux à éclairer. La qualité
de la lumière émise par une lampe dépend de la couleur
apparente (dite température de couleur) de celle-ci : jaune
orangé, neutres, blanc bleuté. Le choix de la température de
couleur est fonction de l’ambiance recherchée qui dépend du
type d’activité pratiquée dans les locaux pour assurer un bon
confort visuel.
Le rendu des couleurs traduit la capacité des lampes à restituer
la couleur "naturelle" des objets. Il est exprimé par l’indice de
rendu des couleurs (IRC) dont la valeur de référence est 100. Un
bon IRC (supérieur à 80) est indispensable dans toutes les
activités liées au contrôle des couleurs (peinture, textiles, etc.).
Attention : des lampes de même température de couleur
peuvent avoir des IRC différents et inversement.
L’impact sur l’effet de serre de la climatisation n’est pas seulement dû aux consommations d’énergie
qu’elle induit mais provient également des fluides frigorigènes émis à l‘atmosphère. Ces fluides (CFC,
HCFC et HFC ) ont un pouvoir de réchauffement global 1300 fois plus élevé que le CO2. Les fluides
frigorigènes sont ainsi responsables en France de 5,8 % des émissions de gaz à effet de serre.
Mal entretenues, les tours aéroréfrigérantes peuvent également être source de légionellose.
Or, il existe de nombreuses alternatives à la climatisation pour rafraîchir efficacement des locaux et,
d’une façon générale, en hiver, comme en été, une utilisation rationnelle de l’énergie permet, à confort
égal, de faire d’importantes économies.
Le premier gisement d’économies d’énergie réside dans le comportement éco-citoyen de toutes les
personnes présentes sur le site de l’entreprise : personnels, clients, sous-traitants, etc. Ils doivent
prendre conscience de l’incidence de leur comportement sur la consommation d’énergie et de
l’importance de leur attitude dans la maîtrise de ces consommations.
Selon une étude de l'ADEME, lors d'un été "normal", rafraîchir une surface de 45 m2 avec un
climatiseur consomme 2000 kWh pour trois mois (sans utiliser de climatiseur, la consommation
annuelle d’électricité pour une telle surface est de 3 500 kWh) et augmente la facture de 20 à 25%.
Une bonne isolation (murs, plafonds,double vitrage) contribue à conserver la chaleur en hiver et la
fraîcheur en été et permet d’éviter de « sur-utiliser » chauffage ou climatisation.
En été, la végétalisation des murs et des abords immédiats des locaux de l’entreprise diminue
l’intensité du rayonnement solaire (la différence de température entre un mur végétalisé et un mur
nu peut atteindre 15°C). L’ombrage des arbres permet de réduire la pénétration du soleil.
Afin de retarder le recours à la climatisation et de limiter ensuite son utilisation, prévoir : des
auvents, des volets, des stores à l'extérieur ou, ce qui est encore préférable, à l'intérieur. Des films
solaires collés sur les vitrages réduisent aussi fortement la pénétration des rayons du soleil.
Intégrer l’aspect économies d’énergie dès le départ dans le choix des équipements de chauffage et,
si c’est vraiment nécessaire, de climatisation ou au moment de leur renouvellement.
Préférer les climatiseurs fixes plutôt que portatifs : le réglage de la température est plus précis.
Envisager, lorsque c’est possible, le recours aux énergies renouvelables : chauffage au bois,
panneaux solaires, géothermie.
Le climatiseur solaire : utilise de l'énergie solaire et de l'eau salée comme fluide frigorigène (non
nocif pour l'effet de serre). C’est un équipement encore cher mais qui consomme 20 fois moins
d’électricité qu’un climatiseur traditionnel.
Comment économiser l'énergie ? > L'air comprimé
L'air comprimé est très utilisé dans le secteur industriel. Il permet le fonctionnement de nombreux
systèmes et matériels comme les vérins, les outils et machines à percussion, les détecteurs, les
machines de sablage, de revêtement, etc.
L’efficacité énergétique des équipements de production et de distribution d’air comprimé est en général
très faible : 10%, et souvent moins, ce qui renchérit considérablement le prix du kWh pneumatique (de
10 à 20 fois supérieur à celui du kWh électrique) qui s’établit autour de 0,6 à 3 centimes d’euros le Nm3
lorsque la pression est de 7 bars.
L’air comprimé représente 10 à 15% des consommations industrielles d’électricité et recèle un potentiel
d’économies d’énergie de l’ordre de 25 à 30%.
- Valoriser et responsabiliser le personnel : son comportement est déterminant sur les résultats
obtenus en terme d’économies d’énergie
Afin de les détecter, contrôler fréquemment le réseau (tous les 2 mois) et régulièrement les
machines (une fois par an). Penser à vérifier les joints, les raccords, etc.
La détection des fuites est délicate. Certaines peuvent se repérer à l’oreille lorsque les machines
sont à l’arrêt mais il faut souvent recourir à un détecteur d’ultrasons.
- Eviter d’utiliser des soufflettes. Utiliser de préférence les aspirateurs industriels ou tout
simplement le balai. Si ce n’est pas possible, changer les soufflettes pour des modèles plus
économes.
Etape 2 : Optimiser l’utilisation des équipements
- Régler la pression juste au niveau nécessaire afin d’éviter les surconsommations. La plupart des
machines n’ont besoin que de 6 bars pour fonctionner. Il faut savoir qu’1 bar de plus c’est 7% de
consommation supplémentaire. Si un poste nécessite une pression supérieure il est préférable de
l’alimenter par un petit compresseur local plutôt que d’augmenter la pression générale.
Lorsque c’est possible l’aspect économies d’énergie doit être intégré dès le départ et constituer l’un
des critères de choix des différents équipements de l’entreprise. Sinon, il faudra y penser au
moment de leur renouvellement
Le choix du compresseur est lié aux besoins spécifiques du procédé : quelle est la quantité d’air
comprimé nécessaire, à quelle pression, pour quelles utilisations ?
Les performances du compresseur ont un impact sur l’ensemble du réseau air et déterminent
l’efficacité énergétique du système.
Lorsque c’est possible, le recours à un compresseur à vitesse variable est une source d’économies
d’énergie non négligeable.
Comment économiser l'énergie ? > Le froid industriel
Dans les secteurs de l’industrie agro-alimentaire et du commerce "de bouche", la production de froid
représente un poste de dépense important pouvant aller jusqu’à 50% de la facture d’électricité.
En outre, les équipements frigorifiques ont un double impact sur l’effet de serre : en raison de la
consommation d’énergie qu’ils nécessitent, d’une part, mais aussi parce qu’ils fonctionnent grâce à des
fluides frigorigènes. Or, ces fluides (CFC, HCFC et HFC ) ont un pouvoir de réchauffement global 1300
fois plus élevé que le CO2. Les fluides frigorigènes sont ainsi responsables en France de 5,8 % des
émissions de gaz à effet de serre.
Des économies d’énergie dans les installations frigorifiques sont souvent possibles. Un diagnostic de
l’installation permettra de mettre en évidence les gisements d’économies liés à la production et à
l’utilisation du froid en milieu industriel et d’envisager ensuite les actions à mettre en œuvre en fonction
de leur coût et de leur rentabilité.
Une méthodologie de diagnostic énergétique des installations de froid industriel a été développée par
l’ATEE.
Les personnes amenées à intervenir ponctuellement et les utilisateurs du froid doivent être
informés et sensibilisés sur l’importance de leur rôle et de leurs gestes dans la maîtrise des
consommations énergétiques et la qualité des produits.
- Assurer un bon entretien de l’installation, nettoyer et dégivrer régulièrement les condenseurs afin
d’éviter les dépôts de tartre et l’encrassement des échangeurs qui réduisent la puissance des
aéroréfrigérants.
- Adapter les conditions d’exploitation qui ont un impact important sur la consommation d’énergie :
par exemple décaler une production frigorifique importante au moment où le tarif heures creuses
s’applique.
Etape 2 : Optimiser l’utilisation des équipements
- S’assurer de la compétence des utilisateurs : une installation frigorifique est une affaire de
spécialistes. La compétence des personnes assurant le fonctionnement des installations est un
élément indispensable à leur pérennité.
- Contrôler régulièrement et réparer, le cas échéant, les fuites de fluides frigorigènes qui sont une
cause de la baisse de performances de l’installation. C’est d’ailleurs une obligation réglementaire
pour les installations utilisant des fluides halogénés : En effet le décret de 1992 modifié impose une
vérification annuelle de l’étanchéité, interdit l’évaporation de ces fluides dans l’atmosphère et
impose leur récupération en cas de vidange.
Décret modifié n° 92-1271 du 7 décembre 1992 relatif à certains fluides frigorigènes utilisés dans
les équipements frigorifiques et climatiques.
Ne pas économiser sur le poste régulation : la mise en place d’une gestion optimisée en cascade
des compresseurs permettra à moyen terme de faire de faire des économies sur les coûts
d’exploitation
Bon à savoir : le label Qualiclimafroid est délivré aux installateurs qui remplissent ces trois critères
:
- Respecter des contraintes réglementaires liées à l'hygiène, la sécurité et l'environnement.
- Etre couvert par contrat d'assurance responsabilité Civile et Décennale
- Etre habilité par autorisation préfectorale à manipuler les fluides frigorigène
Ces qualifications sont conformes aux normes NF-EN 45012.
Pour plus d’informations : www.qualiclimafroid.com/