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Enseignant:
Sylvain MENARD, Ing., PhD
10 avril 2023
Table des matières
2
Liste des figures
3
Liste des tableaux
4
Introduction générale
De nos jours, la réduction des impacts environnementaux s’avère être une tâche complexe et un
défi de taille pour l’avenir de la construction dans le monde. La minimisation de l’énergie grise
est alors un critère important pour les choix de conception. Ainsi, l’utilisation du bois dans la
construction est reconnue comme étant une solution idéale avec des effets bénéfiques sur
l’environnement.
En ce qui concerne les agents du secteur du bâtiment et travaux publics, la quête d’un ouvrage
ne nécessitant pas l’apport des matériaux nocifs et dont la réalisation s’effectuant selon le mode
présentant une grande qualité écologique est rendue effective par l’élaboration des projets tels
que celui donnant lieu à cette étude de cas.
L’objet de ce projet de session est donc l’analyse complète de conception d’un immeuble en
bois à usage résidentiel dans la ville de La Rochelle en France. Il s’agit d’un bâtiment à rez-de-
chaussée et deux étages dans la zone susmentionnée. L’étude s’articule autour des objectifs
suivants :
Le présent rapport met en exergue les démarches suivies lors de cette étude et donne de manière
succincte les résultats obtenus.
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I. PRESENTATION DU PROJET
Le projet est un bâtiment à usage résidentiel appartenant à un privé, et il est situé dans la ville
de La Rochelle, France.
Le terrain a une forme rectangulaire dont la superficie est de 650 m2 et il est situé sur 11 rue
Aufredi et délimité sur les deux cotés par des bâtiments à usage d’habitation.
Ce bâtiment est formé d’un seul bloc d’une longueur totale de 19.15 m, une largeur de 12.20 m
et une hauteur de 10.85 m ; sur la surface totale du terrain qui est de 650 m2, le bâtiment occupe
donc une surface de 233.63 m2.
Dans notre projet, le rez-de-chaussée ainsi que les deux étages sont identiques. Au total, nous
avons six appartements pour l’ensemble du bâtiment en raison de deux par étage.
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I.2 Caractéristiques géométriques
233.63 650
RDC + étages
Nombres
Escalier d’entrée 1
Rampe d’accès 1
Cage d’escalier 1
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I.3 Contraintes rencontrées
Cependant que nous avons voulu mener à bien notre projet de bâtiment, nous avons rencontré
plusieurs défis qui ont eu un impact sur l’avancement de notre travail.
− Nous n’avons pas pu obtenir des plans architecturaux d’un bâtiment existant auprès
du bureau d’études ;
− Nous étions donc dans l’obligation de concevoir notre propre plan architectural.
En effet, la conception est une tâche assez complexe et constitue l’étape principale d’un projet
de bâtiment. Elle a pour objectif de trouver la manière idéale au niveau d’implantations des
éléments porteurs et de déterminer les dimensions parmi un éventail de possibilités, tout en
respectant les facteurs suivants :
− L’aspect architectural ;
− L’aspect économique ;
− La libre circulation et le confort des usagers ;
− La stabilité et la rigidité de la structure ;
− La faisabilité technique.
Pour la réalisation de notre projet de bâtiment, nous avons eu recours à plusieurs logiciels, à
savoir : Microsoft Excel, Microsoft Word, AutoCAD 3D, Lumion 11, Cadwork et WoodWorks
(Sizer et Connections).
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II. CARACTERISTIQUES DU BÂTIMENT
Notre système constructif est la combinaison du système poteaux poutres et l’ossature légère.
Ce choix se base sur la recherche de l’aspect esthétique du bâtiment, le coût favorable ainsi que
la possibilité d’avoir les grandes portées.
Le bois lamellé collé est notre principal produit d’ingénierie pour la structure du bâtiment grâce
à son aspect visuel, sa grande stabilité dimensionnelle, son adaptation aux conditions
d’utilisation, sa grande flexibilité dans la géométrie des pièces assemblées et afin son
allègement du poids de structure qu’il offre.
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Figure 3 − Vue en perspective du bâtiment.
L’étude des éléments d’un ouvrage de génie civil s’appuie généralement sur des hypothèses
préalablement adoptées, qui sont à respecter à toutes les étapes de l’étude.
− L'étude se fera sur les éléments les plus chargés de notre structure et l’essence de
bois qui va composer l'ossature est le Douglas Mélèze ;
− Les charges de neige seront prises en considération dans l'étude raison pour laquelle
nous avons choisi un emplacement neigeux ;
− Concernant la descente des charges nous faisons appel aux normes suivants :
L’Eurocode (NF EN 1991-1-1 ; NF EN 1991-1-2 ; NF 1991-1-3 ; NF P06 111-2 +
NF P06 111-2/A1)
− Le Manuel Wood Design 2020 et la norme canadienne CSA 086-19 seront nos
guides de dimensionnements et de vérifications ;
− L'évaluation des charges sera effectuée en considérant le système poteau poutre tout
en sachant que nos planchers ont la même épaisseur et reposent sur les poutres ;
− Les colonnes aussi auront la même hauteur et épaisseur.
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II.2 Données climatiques
La Rochelle est une ville avec des précipitations importantes. Même pendant le mois le plus sec
il y a beaucoup de pluie. « Climat Dijon (France) - Climate-Data.org » Le climat est
tempéré humide et se caractérise par des hivers doux et humides et des étés plus frais.
Les jours chauds et les nuits froides (lignes bleues et rouges en pointillé) montrent la moyenne
de la plus chaude journée et la plus froide nuit de chaque mois des 30 dernières années.
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Figure 5 − Températures et précipitations moyennes. [2]
Le diagramme de la précipitation pour La Rochelle indique depuis combien de jours par mois,
une certaine quantité de précipitations est atteinte.
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Le diagramme de La Rochelle montre les jours par mois, pendant lesquels le vent atteint une
certaine vitesse.
Avant d’entamer les calculs de dimensionnement proprement dit, nous voulons rappeler une
étape très importante, la conception de l’ouvrage. Comme mentionné plus haut, elle nous donne
la possibilité de concevoir les différents éléments structuraux (principaux et secondaires) selon
des critères multiples tels que leur nature, leur disposition, leur nombre et particulièrement leurs
dimensions.
Ainsi, un pré dimensionnement de ces éléments nous donnera une idée sur l'ordre de grandeur
et cela dans le but de mieux les référencer. Pour garantir la stabilité et la résistance du bâtiment,
une distribution des charges et surcharges pour chaque élément est requise.
Cette étape est appelée alors descente de charges et permet d’évaluer la plupart des charges
reprises par chaque élément structurel. On distingue deux types de charges :
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Les charges permanentes
Le poids propre des éléments porteurs ainsi que les poids des éléments associés aux éléments
porteurs tels que cloisons fixes, murs, revêtement de sol, toiture est appelé charges
permanentes. Pour faciliter le calcul de ces charges, la réglementation fournit des listes des
poids volumiques en fonction des matériaux utilisés, et cela dans le but d’obtenir le poids réel
des éléments constituant la bâtisse.
La distribution des charges passe par les charges surfaciques qui seront transformées en charges
uniformément réparties au niveau des poutres, ces derniers seront à leur tour transférées au
niveau des poteaux en charges ponctuelles.
Les charges d’exploitations sont les charges venantes de l’utilisation du bâtiment. Tout bâtiment
entre dans une catégorie réglementaire et doit être capable de supporter les charges et
sollicitations correspondant à une utilisation normale. Pour faciliter la prise en compte de ces
chargements, sans avoir à les recalculer, la réglementation définit au préalables ces charges
d'exploitations selon la catégorie de l’ouvrage.
Le tableau ci-dessous montre les éléments qui composent la toiture et les charges surfaciques
correspondantes.
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❑ Charges permanentes au niveau du plancher
Le tableau ci-dessous montre les éléments qui composent le plancher et les charges surfaciques
correspondantes.
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❑ Charges vives
Les charges vives font référence aux forces dynamiques provenant de l’occupation et de
l’utilisation exacte prévue du bâtiment. Elles représentent les forces transitoires qui peuvent
être déplacées dans le bâtiment ou agir sur un élément structurel particulier.
Ces charges comprennent le poids anticipé des personnes, des meubles, des appareils, des
équipements mobiles et autres. Les valeurs sont déterminées à partir de la norme NF P06 111-
2 + NF P06 111-2/A1.
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En ce qui concerne notre projet, le bâtiment est classé dans la catégorie A du fait de son
utilisation et notre toiture catégorie H, car elle est non accessible excepté pour une maintenance
normale.
*Ces charges ne s’ajoutent pas avec d’autres charges d’exploitation (ex : neige ou vent). La
charge ponctuelle ne s’applique pas en même temps que la charge répartie.
Nous retenons la valeur de qk = 1.5 KN/m2 pour les planchers et qk = 0 KN/m2 pour la toiture
étant donné que notre pente est supérieure à 15 %.
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❑ Charges dues à la neige
Le lieu d'implantation de notre bâtiment est la ville de la Rochelle qui se situe à sud-ouest de la
France. Selon la norme NF 1991-1-3, nous avons identifié la région de l’emplacement de notre
bâtiment à partir du tableau ci-contre.
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D’après le tableau, la région correspondante est A2. Afin d’obtenir Δs1 et Δs2 nous avons besoin
de connaitre l’altitude de la ville.
L’altitude de la ville de la Rochelle est 4 m. Donc, nous aurons uniquement à déterminer le Δs1
qui est la variation de la charge caractéristique. Le tableau ci-dessous nous permet de déterminer
Δs1.
Notre altitude est comprise entre 0 et 200 m donc Δs1 est nulle. La formule générale suivante
nous permet de déterminer les charges de neige normale pour les structures :
𝑆 = 𝜇i 𝐶𝑒 𝐶𝑡 𝑠𝑘 + (𝑠1)
Avec :
Dans notre cas, nous allons considérer que notre édifice se trouve dans une zone où il y a des
bâtiments de hauteur importante à proximité. Dans ces conditions Ce = 1. Le bâtiment sera
chauffé normalement donc Ct = 1.
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La détermination de μi va dépendre de l’angle d’inclinaison du toit par rapport à l’horizontal et
de deux conditions à savoir :
Dans la conception de notre structure, l’angle d’inclinaison est de 29° qui est compris entre 15°
et 30°. Donc selon le tableau ci-dessous, nous trouvons que le µ2 est égale à 0.8.
Nous allons considérer une situation de calcul afin de déterminer la charge de neige sur la
structure. Le tableau suivant indique les différents paramètres à considérer dans le cas d’une
action normale ou accidentelle.
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Tableau 9 − Situations de calcul à considérer [4]
Action normale Action accidentelle
Les chutes de neige et la redistribution dans notre région ne sont pas exceptionnelles. Nous
sommes donc dans une situation normale classée dans le cas A. Dans ces circonstances, nous
allons considérer une action normale et la relation suivante nous permettra de déterminer la
valeur de la charge de neige : 𝑆𝑛 = 𝜇i 𝐶𝑒 𝐶𝑡 𝑠𝑘 + (𝑠1)
Notre toiture ne comporte pas des zones dont la pente vis-à-vis de l’écoulement de l’eau est
inférieure à 3% ; l’expression de 𝑆𝑛 devient alors : 𝑆𝑛 = 𝜇2 𝐶𝑒 𝐶𝑡 𝑠𝑘
En conclusion, la valeur de la charge de neige à prendre en considération pour notre projet est :
𝑆𝑛 = 0,36 KN/m2
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❑ Charges dues au vent
La ville de la Rochelle est située dans la France métropolitaine plus précisément dans la région
3 et la valeur de la vitesse de base est 𝐕𝐛,𝟎 = 26 m/s
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Pour s’assurer de la stabilité de notre ouvrage au vent, nous allons prendre en compte le
coefficient de probabilité tout en considérant une période de retour de 50 ans.
Vb,0 = 26 x 1 = 26 m/s
Vitesse du vent Vb
Avec :
Vb = 1 × 1 × 26 = 26 𝐦/𝐬
Avec ;
− Vb : la vitesse du vent
− Cr (z) : coefficient de rugosité du terrain
− C0 (z) : coefficient d’orographie
▪ Coefficient de rugosité 𝐶𝑟
Le coefficient de rugosité se détermine en fonction de la zone urbaine. Notre terrain est dans la
catégorie IIIb zones urbanisées ou industrielles ; bocage dense ; verges. Ainsi, nous avons :
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La hauteur de notre ouvrage étant égale à 10.5 m, nous sommes dans le cas où :
Z
Cr (z) = Kr ⋅ ln ( )
Z0
D’où 𝐾𝑟 est le facteur de terrain dépendant de la longueur de rugosité 𝑍0
0.07
Z
K r = 0.19 × (Z )
0,II
10.5 0.07
K r = 0.19 × ( ) = 0.28
0.05
10.5
Cr (z) = 0.28 × ln ( 0.5 ) ⇒ Cr (z) = 𝟎. 𝟓𝟕𝟖
K1
Iv(z) = z
C0 (z) × ln (zo)
Avec :
− K1 : coefficient de turbulence
− C0 (z) : coefficient d’orographie
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La valeur recommandée pour le coefficient de turbulence est égale 1. Pour notre projet de
bâtiment, nous avons un terrain plat et donc le coefficient d’orographie est de 1.
1
Iv(z) = 1 × ln ( 10.5
)
0.5
Iv(z) = 0.33
1
qp(z) = [1 + 7 × Iv(z)] 2 ρ Vm (z)2
Avec :
𝜌 = 1.225 kg/m3
b = 12.20 m
h = 10.50 m
Du fait que la hauteur h est inférieure à la façade b, le profil de la pression dynamique du vent
sera uniforme sur toute la hauteur du bâtiment.
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Coefficient de pression extérieure (Cpe)
Il est défini pour des surfaces chargées de 1 m² et de 10 m², auxquelles correspondent les
coefficients de pression notés respectivement Cpe,1 et Cpe,10.
Pour nos calculs, nous avons considéré que le vent souffle dans deux directions sur notre
bâtiment (vent provenant de l’Ouest et vent provenant du Nord) afin d’établir une comparaison
et ainsi retenir la valeur dominante. Après l’étude, nous avons constaté que les charges du vent
sont identiques dans les deux cas.
Nous présentons juste le calcul de la charge du vent soufflant du côté Ouest de notre bâtiment
afin d’alléger le rapport.
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▪ Cpe parois verticales
d = 19.15 m
b = 12.20 m
h = 10.50 m
Nous aurons donc 5 zones de pressions A, B, C, D et E. Toutes les surfaces sont supérieures ou
égales à 10m², donc nous prenons Cpe = Cpe,10
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Figure 15 – Parois verticales vent ouest
La valeur du rapport h/d est comprise entre 0.25 et 1 (0.25 < h/d < 1). Nous considérons comme
valeur de h/d = 1 et afin nous choisissons les valeurs de Cpe,10 correspondantes pour chaque
surface.
A B C D E
Zone
Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10
h/d=1 – 1.2 – 0.8 – 0.5 + 0.8 – 0.5
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▪ Cpe toiture 2 pentes
b = 12.20 m
h = 10.50 m
Angle de pente F G H I
α Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10 Cpe,10
30° – 1.1 – 1.4 – 0.8 – 0.5
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Coefficient de pression intérieure (Cpi)
La façade étudiée à une surface d’ouverture de 16.2m2 sur 128.1 m2 la surface totale de la
façade. Nous considérons que le bâtiment est donc sans ouverture dominante.
− Cpi = + 0.2
− Cpi = – 0.3
Charge de vent
▪ Calcul Wi
qp (z) = 457.86 Pa
o Pour Cpi = + 0.2 ⟹ Wi = q p (zi) Cpi = 457.86 × (+0.2) = 91.57
o Pour Cpi = − 0.3 ⟹ Wi = q p (zi) Cpi = 457.86 × (−0.3) = − 137.36
▪ Calcul We
qp (z) = 457.86 Pa
Tableau 12 – Calcul pression sur les parois extérieures
Zone A B C D E F G H I
We -549.43 -366.29 -228.93 366.29 -228.93 -503.65 -641 -366.29 -228.93
▪ Calcul W
W = We − Wi
30
Tableau 13 – Calcul pression sur les parois pour Cpi = 0.2
Zone A B C D E F G H I
We -549.43 -366.29 -228.93 366.29 -228.93 -503.65 -641 -366.29 -228.93
W(Pa) -641 -457.86 -320.50 274.72 -320.50 -595.22 -732.57 -457.86 -320.50
Zone A B C D E F G H I
We -549.43 -366.29 -228.93 366.29 -228.93 -503.65 -641 -366.29 -228.93
W(Pa) -412.07 -228.93 -91.57 503.65 -91.57 -366.29 -503.64 -228.93 -91.57
Nous retenons la valeur de 503.65 Pa soit 0.504 KPa comme charge du vent.
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III. DIMENSIONNEMENT D’UN ÉLÉMENT FLÉCHI
❑ Données
Pour notre élément fléchi nous avons choisi une poutre située au planché haut du premier étage
de notre bâtiment que nous allons dimensionner.
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Nous avons choisi une poutre de plancher en bois lamellé collé 20f-E Douglas Mélèze
Nous allons appliquer le facteur de diminution de charge car AT est supérieur à 20 m2
9.8
Cred = 0.3 + √ B Avec B égale à l'aire tributaire sans dimension
9.8
AN : Cred = 0.3 + √ = 𝟎. 𝟗𝟓
22.89
Pour savoir les charges contraignantes à utiliser dans nos calculs, nous allons faire une étude
des différentes combinaisons de charge à l’ELU et à l’ELS.
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❑ Combinaisons de charges
• Dimensionnement aux ELU
Pour poursuivre nos calculs, nous allons utiliser le cas le plus contraignant qui est le cas numéro
2 et nous allons utiliser ces valeurs pour poursuivre notre étude.
Wf = 𝟑. 𝟒𝟕𝟒 𝐊𝐏𝐚
W = 𝟐. 𝟒𝟗𝟐 𝐊𝐏𝐚
WL = 𝟏. 𝟒𝟑 𝐊𝐏𝐚
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• Passage en charge linéaire
Pour la réalisation des calculs, il faut connaître le chargement induit à la poutre par m de
longueur. On multiplie alors les charges par unité de surface en KPa par l’entraxe (m) des
poutres. Le résultat obtenu sera alors de KN/m :
ELU
ELS
W = 𝟏𝟎. 𝟎𝟖 𝐊𝐍. 𝐦
WL = 𝟓. 𝟕𝟖 𝐊𝐍. 𝐦
• Efforts induits
Pour y parvenir nous allons calculer le moment fléchissant et l'effort tranchant que subira
l’élément fléchi.
Pour un élément sur appuis simples subissant une charge uniformément répartie sur toute sa
longueur, nous utiliserons les équations suivantes présentes dans le volume 2 du WDM 2020.
Moment fléchissant
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• Calcul de la déflexion
La déflection est une mesure de la déformation d'une poutre soumise à une charge. La formule
de calcul de la déflection dépend de la géométrie de la poutre, des propriétés des matériaux
utilisés et de la charge appliquée.
Voici les étapes générales pour calculer la déflection d'une poutre. Alors, il faut choisir une
poutre qui sera suffisamment rigide pour respecter ces conditions et nous trouvons les flèches
maximales à respecter à la page 8 du WDM 2020.
Deux flèches seront à étudier selon que l’on se trouve sous la charge totale spécifiée ou sous la
surcharge spécifiée. Alors que pour la surcharge totale spécifiée la flèche de l’élément ne devra
pas excéder Lt/180, on limitera celle sous surcharge spécifiée à Lt / 360.
Les formules à retenir se situent page 944 et pour un élément sur appuis simples soumis à une
charge uniformément répartie sur toute sa longueur l’équation utilisée sera la suivante :
5.W.L4
∆=
384.EI
Comme nous n'avons pas la section de notre poutre et sa rigidité est inconnue nous allons
remplacer la valeur de la déflexion par la limite maximale permise dans les conditions et ensuite
isoler EI.
Sous la charge totale spécifiée on devra isoler EIrequis1 avec = L/180 et sous la surcharge
spécifiée (charge vive) on trouvera EIrequis2 avec = L/360.
180⋅5⋅W⋅L3 180⋅5 ×10.08 ×5.663
EIrequis1 = AN: EIrequis1 =
384 384
Nous allons utiliser pour la suite de notre dimensionnement la plus grande valeur de EI
obtenues. Il convient donc de dire que la charge totale spécifiée contrôle la rigidité de la poutre.
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• Choix de la section selon les tables de sélection
Pour effectuer un choix dans les tables, nous allons nous servir des valeurs suivantes :
Moment fléchissant : Mf = 56.26 KN. m
Cisaillement : Vf = 39.76 KN
Rigidité :EIrequis2 = 4912 KN. m2 = 4.912 × 1012 N. mm2
Afin de pouvoir utiliser les tables du WDM 2020, nous devons vérifier les hypothèses
suivantes :
− La poutre n’est soumise qu’à des moments de flexion positifs car elle repose sur des
appuis simples et sollicitée avec une charge uniformément répartie.
− La construction assure une stabilité latérale à la poutre car elle est retenue sur toute sa
longueur
Bois sec Bois non traité Durée standard Facteur système Aucune entaille
KS = 1 KT = 1 KD = 1 KH = 1 KN = 1
En considérant que toutes ces conditions sont bien respectées, nous effectuerons un choix
préliminaire à l’aide des tables et on confirmera par la suite que Kzbg est bien supérieur à 1.
Les conditions étant toutes respectées, nous choisirons la section à l’aide des tables du WDM
2020. Nous souhaitons dimensionner cet élément avec du D. Fir-L et les tables nous donnent
un élément ayant une section de 175 × 380 mm.
Rappel :
− Essence : Douglas-mélèze 175 × 380 mm
− Grade : 20f-E
− Mr′ = 97.0KN. m Mr′ ≥ Mf
− Vr = 69.8 KN Vr ≥ Vf
− EI = 8240 × 109 N. mm2 EI ≥ EIrequis2
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❑ Vérification du moment fléchissant
À l’aide de la norme CSA 086 nous allons vérifier la résistance à la flexion, au cisaillement
ainsi que la rigidité d’une poutre en D. Fir-L 20f-E Stress Grade de dimension 175 × 380 mm.
Étant donné que nous travaillons en bois lamellé collé, nous devons calculer les valeurs de KL
et de Kzbg afin d’obtenir la valeur de Mr.
• Calcul du coefficient KL
Il nous faut catégoriser l'élancement de la poutre que nous dimensionnons. On considère que
notre poutre est maintenue latéralement sur toute sa longueur ce qui implique alors que nous
prendrons une valeur de Le (longueur maximale non retenue latéralement) très petite. Dans la
suite des calculs, nous prendrons Le = 10 cm.
D'après la norme,
Le ⋅d 100 × 380
Cb = √ AN: Cb = √
b2 1752
Cb = 1.11
130 0.1 610 0.1 9100 0.1 130 0.1 610 0.1 9100 0.1
K zbg = ( ) ( ) ( ) AN: K zbg = ( ) ( ) ( )
b d L 175 380 5660
K zbg = 𝟏. 𝟎𝟔
Il est également important de spécifier que 𝐾𝑧𝑏𝑔 ne doit pas dépasser 1.3. Advenant une valeur
supérieure, il faut utiliser 1.3 pour la suite des calculs. De plus, étant donné qu’il est supérieur
à 1, toutes les conditions nécessaires à l’utilisation des tables sont maintenant officiellement
remplies.
• Calcul du Mr
Etant donné que KL est inférieur au K zbg , il faut multiplier par KL pour obtenir la valeur de
notre moment résistant Mr.
38
Mr = KL × Mr′ AN: 𝑀𝑟 = 1 × 97.0
Cette valeur est supérieure à 𝑀𝑓 , donc la capacité en flexion de la poutre est suffisante.
En utilisant le bois lamellé collé nous avons deux méthodes afin de vérifier la résistance au
cisaillement.
Cette méthode est compatible avec notre cas d’étude puisque le volume de bois de la poutre est
égal à 0.1376 m3 ce qui est bien inférieur à 2 m3 .
Cette méthode étant plus conservatrice, nous utiliserons la valeur du coefficient WrL0.18 pour
effectuer la vérification au cisaillement.
En isolant Wr on aboutit à :
302 KN. m 302KN. m
WR = 0.18
AN : WR =
L 5.660.18
WR = 𝟐𝟐𝟏. 𝟎𝟓 𝐊𝐍
WF = Wf × L AN : WF = 14.05 × 5.66
Étant donné que WR est supérieure à WF , nous pouvons considérer que la résistance au
cisaillement de la poutre est suffisante.
39
• Vérification de la rigidité
Ainsi, la poutre est suffisamment rigide pour respecter les critères de déflexion.
En conclusion, les vérifications ont été effectuées et la poutre est suffisamment résistante à tous
égards.
La norme stipule que pour effectuer cette vérification, il faut calculer deux moments fléchissant
Mr1 & Mr2 et conserver le plus petit de ces deux moments.
Mr1 = ϕ ⋅ Fb ⋅ S ⋅ K X ⋅ K zbg
Mr2 = ϕ ⋅ Fb ⋅ S ⋅ K X ⋅ KL
Avec :
bh2
S= = 4.21 × 106 mm3
6
AN :
Nous trouvons donc que Mr1 > Mr2 D’ou Mr = Mr2 = 111.59 KN. m
40
• Vérification de la résistance pondérée au cisaillement
2 ⋅ Ag
Vv = ϕ ⋅ FV ⋅
3
Avec :
2 × 66500
AN : Vv = 0.9 × 2 × = 𝟕𝟗. 𝟖 𝐊𝐍
3
La méthode complète stipule que nous devons travailler avec un coefficient WR pour effectuer
cette vérification.
WR = ϕ ⋅ FV . 0.48 ⋅ CV ⋅ Ag ⋅ Z −0.18
Avec :
Le WDM 2020 stipule que nous devons respecter cette inégalité pour la vérification de la
longueur d’appui :
V
Lb ≥ q f or q r = 0.98 KN. mm−1 (WDM Pg.333)
r
41
Selon la norme CSA
Qr = ϕ ⋅ Fcb ⋅ Ab ⋅ Kb ⋅ Kzcp
Avec :
Ab = 175 ⋅ Lb
39760
Lb ≥ = 40.57mm
0.8 × 7 × 175
Module d’élasticité :
Es = E (K SE ⋅ K T )
E = 12400 MPa
b⋅h3 175 × 3803
Inertie I = AN : I = = 8.002 ⋅ 108 mm4
12 12
ESI = 𝟗. 𝟗𝟐𝟐 × 𝟏𝟎𝟏𝟐 𝐍. 𝐦𝐦𝟐 > EIrequis = 𝟒. 𝟗𝟏𝟐 × 𝟏𝟎𝟏𝟐 𝐍. 𝐦𝐦𝟐
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• Vibrations
Pour étudier les vibrations de cet élément, nous devons calculer le facteur K obtenu comme
suit :
Si
ln(k) = A − B ⋅ ln ( )+G
S184
Avec :
48∆⋅𝐸𝑠 ⋅𝐼 8
48 × 2 × 12400 ×8.002 × 10
3√ 3√
𝑆𝑖 = 1000 AN: 𝑆𝑖 = 1000 = 9839 𝑚𝑚
9839
ln(k) = 0.33 − 0.41 × ln ( ) + 0.1 = − 0.61
778.35
❑ Resistance au feu
Le Code National du bâtiment (CNB 2010) qui définit le degré de résistance au feu d’un
matériau comme la durée pendant laquelle un matériau ou une construction continue d’assurer
sa fonction séparative qui est d'empêcher le passage des flammes et la transmission de chaleur
; et sa fonction structurale qui est de supporter les charges ; ou alors les deux fonctions. Ceci
dans les conditions déterminées d’essai et de comportement.
Ainsi, les objectifs de sécurité incendie du code vis à vis des matériaux de construction sont :
43
Avec les attributions suivantes :
− Limiter la probabilité que les matériaux, les assemblages de matériaux ou les éléments
structuraux aient une résistance insuffisante à la propagation du feu, ce qui pourrait
causer des blessures à des personnes.
− Limiter la probabilité que les matériaux, les assemblages de matériaux ou les éléments
structuraux aient une résistance insuffisante à la propagation du feu, ce qui pourrait
provoquer leur défaillance ou leur effondrement, puis causer des blessures à des
personnes.
− Limiter la probabilité que les matériaux, les assemblages de matériaux ou les éléments
structuraux aient une résistance insuffisante à la propagation du feu, ce qui pourrait
causer des dommages au bâtiment.
− Limiter la probabilité que les matériaux, les assemblages de matériaux ou les éléments
structuraux aient une résistance insuffisante à la propagation du feu, ce qui pourrait
provoquer leur défaillance ou leur effondrement, puis causer des dommages au
bâtiment.
• Données
− t = 45 min
− βK = 0.7 mm / min (vitesse de combustion de calcul pour le bois lamellé collé)
− KH = 1.35 (coefficient de correction pour le calcul de la résistance au feu du bois lamellé
collé)
− ϕ = 1.0
− KL = 1.00 car stabilité latérale assurée
− fb = 25.6 MPa (tableau 7.2 norme CSA 086)
44
− Kzbg = 1.09 (calculé précédemment)
− Kx = 1 (pas de courbure)
KN
W = 14.10 m
M = 𝟓𝟔. 𝟒𝟔 𝐊𝐍. 𝐦
M r = ϕ ⋅ Fb ⋅ S f ⋅ K x ⋅ K L
Avec
Pour s’assurer de nos calculs manuels, nous avons utilisé le logiciel Sizer pour effectuer la
vérification de la résistance et de la sécurité de notre poutre étudiée dans la structure et les
résultats obtenus nous permettent de valider notre section 175 × 380 mm choisie au préalable.
46
IV. DIMENSIONNEMENT D’UN ÉLÉMENT COMPRIMÉ
Les poteaux internes sont pré-dimensionnés par la descente de charge car ils ont la fonction de
transmettre les efforts normaux résultants de l’effet des charges verticales depuis la toiture
jusqu’aux fondations.
Dans le cadre de notre projet, nous allons dimensionner un seul poteau le plus chargé de son
niveau. Nous optons pour celui du dernier étage et la procédure de calcul est présentée ci-
dessous.
• Aire tributaire
Sur cette aire tributaire, notre poteau va reprendre les efforts venants de la toiture. Les charges
venant de ce dernier ont été traité dans la partie descente de charges.
47
❑ Combinaisons de charges
La charge maximale résultante de la combinaison de charges à l’état ultime est Wf = 2.95 KPa
La charge maximale résultante de la combinaison de charge à l’état de service est W = 2.25 KPa
Note : bien que le bâtiment soit à usage d’habitation (residential occupancy), nous n’avons pas
appliqué un facteur de réduction car la charge vive est nulle.
❑ Prédimensionnement
Pour procéder au prédimensionnement, nous devons connaitre les charges reprises par le poteau
et prendre par la suite la valeur maximale entre celles de l’ELU et l’ELS.
La charge reprise par le poteau est maximale avec la combinaison de charges à l’ELU, nous
allons donc procéder à un prédimensionnement en utilisant cette valeur.
Nous optons pour un poteau en lamellé collé D. Fir-L ayant la classe 16c-E et la section 80 ×
152 mm. Cependant, cette section ne vérifie pas la relation K zcg = 0,68(Z)−0,13 ≤ 1 présente
dans l’article 7.5.8.4 du CSA 086-19.
De ce fait, nous avons augmenté la section et nous avons choisi la section 130 × 152 pour la
deuxième tentative de prédimensionnement.
La section 130 ×152 mm était satisfaisante (après calcul) pour obtenir une résistance pondérée
à la compression parallèle au fil (Pr) supérieure aux charges reprises par le poteau (Pf).
Malheureusement, cette section conduira à un rapport d’élancement Cc supérieur à 50 lors de
la vérification de la résistance au feu.
Cette vérification nous conduit à une troisième tentative de prédimensionnement avec une
section plus grande. Nous avons alors choisi la section 175 × 152 mm et ainsi le calcul de
prédimensionnement et de la résistance au feu se feront avec cette section satisfaisante. Les
détails de calcul effectué pour les deux précédentes sections ne sont pas inclus dans notre
rapport afin de l’alléger.
− Pour l’axe X-X (après interpolation) : Prx = 415.2 KN > Pf = 41.80KN (Vérifiée)
− Pour l’axe Y-Y (après interpolation) : Pry = 466.8 KN > Pf = 41.80 KN (Vérifiée)
Avant de procéder à cette sélection, nous avons pris les conditions suivantes en considération :
− La durée d'application du chargement est considérée normale car nous avons une
combinaison de charge constituée de D+S+L donc (KD = 1).
− Le bois est sec (KS = 1)
− Le bois est non traité (KT = 1)
49
− Le facteur de longueur efficace (Ke =1) car on a un maintien efficace en position aux
deux extrémités mais non retenu contre la rotation (tableau A.4).
− Il n’y a pas d’excentricité (Charge axiale concentrée) donc (e = 0)
− Ainsi nous avons vérifié la check-list des colonnes présente dans le WDM 2020 avant
d’utiliser les tableaux de sélection des sections.
Notre poteau est soumis à une compression parallèle au fil. Nous procédons à la vérification de
la section en suivant à la lettre les instructions de la norme.
− Selon l’article 7.5.8.1, la longueur efficace Le est égale à Ke multiplié par la longueur
du poteau. Ke étant égale à 1, la longueur efficace du poteau sera identique à sa longueur.
Ke. L Le 2.80
Ccb = = = = 16
b b 0.175
Ke. L Le 2.80
Ccd = = = = 𝟏𝟖. 𝟒𝟐
d d 0.152
Le rapport d’élancement Cc = 18.42 est bel bien inférieur à 50. Donc la condition est satisfaite.
Pr = ϕ Fc A Kzcg Kc
Avec :
ϕ = 0.8
Fc = fc (K D K H K Sc K t )
−1
Fc Kzcg C3c
K c = (1.0 + 35E )
05 KSE KT
Avec :
E05 = 0,87E
−1
30,2 × 0,953 × 18,423
K c = (1.0 + ) = 𝟎, 𝟔𝟖
35 × 0,87 × 12400 × 1 × 1
Pr = ϕ Fc A Kzcg Kc ⟹ Pr = 0.8 × 30.2 × 26.6 × 103 × 0.953 × 0.68 = 416.47 KN
❑ Résistance au feu
Bien que le bois d’ingénierie présente une bonne résistance au feu, il nous faudra quand même
confirmer sa résistance au feu par des calculs bien précis.
Selon le site de cecobois, lorsque le bois brule : « il se carbonise en surface à raison de 0,65
mm/min. Cette couche permet d’isoler le centre de l’élément en bois de la chaleur dégagée par
les flammes de l’incendie. C’est donc dire qu’après 45 minutes de combustion, une pièce de
bois n’aura brûlé que d’environ 29 mm, et le centre de la pièce gardera sa résistance, puisque
la chaleur ne parvient pas à s’y rendre. Plus les éléments en bois sont gros, meilleure est leur
résistance au feu et plus ils peuvent supporter les charges longtemps ». [5]
51
Nous vérifions si la section du poteau 175 × 152 pourra résister au moins 45 minutes au feu qui
l’impactera de tous les côtés.
NB : l’ordre de grandeur de notre section est correct et le choix d’augmenter la section était
adéquat car les tableaux de sélection pour la résistance au feu du Glulam commence avec une
section minimum de 175 mm (WDM 2020. P855).
Selon la partie B.3 de la norme CSA 086-19, il y a plusieurs facteurs qui affectent la résistance
d’un élément. Les facteurs qui sont en relation avec la résistance au feu du poteau lamellé collé
sont énumérés ci-dessous.
Détermination de 𝑃𝑓
Détermination de 𝑃𝑟
Avec :
− ϕ = 1
− Fc = fc K fi K D K H K Sc K t = 30.2 × 1.35 × 1.15 × 1 × 1 = 46.89 MPa
− K zcg = 0,68 × (0.0745)−0,13 = 0.953 < 1
52
A : représente la section effective et se calcule selon la norme CSA 086-19 comme suit :
A.N :
b = 175 mm et d = 152 mm
bm = b − 2 (X c,n + Xt ) = 175 − 2 × (31,5 + 7) → bm = 98 mm
K c : Facteur d’élancement
Ke.L Le 2.80
Ccy = = = = 28,57
bm bm 0.098
Ke. L Le 2.80
Ccdx = = = = 37.33
dm dm 0.075
3 −1 −1
Fc K zcg Ccx 46.89 × 0.953 × 28.573
K cy = (1.0 + ) = (1.0 + ) = 0.27
35E05 K SE K T 35 × 0.87 × 12400 × 1 × 1
3 −1 −1
Fc K zcg Ccx 46.89 × 0.953 × 37.333
K cx = (1.0 + ) = (1.0 + ) = 0.14
35E05 K SE K T 35 × 0.87 × 12400 × 1 × 1
Pry = ϕ Fc Am Kzcg Kcy = 1 × 46.89 × 7.35 × 0.953 × 0.27 = 𝟖𝟖. 𝟔𝟖 𝐊𝐍
Prx = ϕ Fc Am Kzcg Kcx = 1 × 46.89 × 7.35 × 0.953 × 0.14 = 𝟒𝟓. 𝟗𝟖 𝐊𝐍
53
Pry = 𝟖𝟖. 𝟔𝟖 𝐊𝐍 > Pf = 𝟑𝟐. 𝟑𝟗 𝐊𝐍
Afin de s’assurer de l’exactitude de nos calculs manuels, nous allons procéder à une vérification
numérique via le l’outil Sizer. Les résultats de ces calculs sont présentés ci-dessous.
Les résultats obtenus via l’utilisation de cet outil informatique confirment toutes nos attentes.
En effet, lors de notre choix de section nous étions conscients que le rapport Pf/Pr était
largement inférieur à 1. Cela signifiait que la vérification de la résistance selon la norme CSA
086-19 serait probablement garantie.
54
Les calculs manuels démontrent que c’est bien le cas, avec une très grande similitude des
résultats entre les deux méthodes comme le montre le tableau suivant :
Nous constatons une quasi-égalité sur les différents rapports Pf/Pr et les légères différences sont
due principalement aux virgules arrondies et sur le fait que l’outil Sizer considère une durée de
charge longue et donc KD = 0,65 ; or dans le calcul manuel, nous avons considéré une durée de
charge standard KD = 1.
Dans nos calculs, nous avons obtenu un rapport Pf/Prx = 0.70 pour la partie résistance au feu.
Ce dernier était suffisamment loin de 1 et avec cette valeur notre section aurait dû passer
sur Sizer.
Toutefois, l’outil nous avertit que notre poteau ne résistera pas au feu. Nous avons analysé la
procédure de calcul de Sizer et nous avons constaté qu’il prenait en considération l’équation
d’interaction. Cela n’étant pas pris en considération dans notre calcul manuel, raison pour
laquelle nous avions une valeur de 1.45 supérieur à 1 et c’est ça qui a provoqué la non-résistance
au feu de notre élément.
Pour remédier à cette situation, et vu que notre poteau résiste parfaitement aux autres
sollicitations, nous utiliserons des plaques de plâtres (couches de gypse) de 12,7 mm sur ces 4
faces afin de garantir la résistance au feu requise.
55
Ainsi, nous obtiendrons les résultats suivants sur Sizer :
Tableau 27 – Résultat sur Sizer de l'élément comprimé après l’ajout de couches de gypse
Notre poteau de section 175 × 152 mm respecte ainsi toutes les exigences.
56
V. DIMENSIONNEMENT D’UN ÉLÉMENT TENDU
Nous allons suivre les étapes suivantes pour le dimensionnement de l’élément tendu :
Dans notre projet, l’élément tendu que nous avons choisi de dimensionner est un palet de
stabilité situé au niveau du deuxième étage. L’élément a la forme d’une croix de Saint-André et
l’une des barres résiste en compression et l’autre en traction. Nous allons étudier uniquement
la barre en traction.
Les contreventements sont des poutres en bois d'œuvre S-P-F No1 et sont placés de tel sorte à
ce qu’ils reprennent les charges du vent dans la direction horizontale.
Le palet de stabilité a été mis en place uniquement pour résister aux charges du vent.
57
• Détermination des forces axiaux par la méthode des coupures
La longueur des deux barres verticales de l’élément est de 3.15 m avec une hauteur de 2.80 m
− Ncosα = F
− F = W. AT
− W : Charge exercée par le vent sur la structure
− AT : Air tributaire, la surface de la façade perpendiculaire à celle contenant le palet de
stabilité
W = 0.504 KPa
• Calcul de AT
La valeur de la force trouvée s’applique au niveau de la zone de jonction entre les deux palets
de stabilité superposés, dans ce cas la force reprise par notre élément en question représente la
moitié de cette force F : F/2 = 32.28 KN
58
La valeur de N = 42.77 KN représente la force intérieure de la barre en traction et ça va nous
servir pour le dimensionnement de notre élément tendu. L’élément tendu sera réalisé en bois de
sciage SPF N°1.
Concernant l’assemblage de notre élément tendu, nous allons choisir une file de disque de
diamètre 4'' et des boulons de 3/4''. Nous supposons que notre bois est sec, non traité et a une
durée à court terme. Le tableau suivant présente les valeurs de nos coefficients.
Bois Sec Bois non traité Durée à court terme Facteur système
KS= 1 KT = 1 KD = 1.15 KH = 1
❑ Prédimensionnement
• Resistance en traction
Tf = 128 KN d’après la table de sélection à la même page que précédemment. Pour prendre en
considération le coefficient de durée, nous allons multiplier Tf par KD
Tr = ϕ Ft An Kzt
Ft = ft KD KH KST KT
Avec :
− ϕ = 0,9
− KST = 1.00 pour le Bois sec
− An = Ag – Ar
Ag = b d = 140 × 191 = 26740 mm2
D’après le manuel WDM à la page 352, le Ar correspondant = 5550 mm2
ft = 5,6 MPa d’après la norme à la page 52 S-P-F No1, alors la valeur de Ft est :
❑ Resistance au feu
Bien vrai que le bois résiste parfaitement au feu, cela n’exclut pas le contrôle de son
comportement en cas d’incendie. Nous rappelons que la résistance est étudiée pour une durée
de 45min. Dans cette partie nous allons nous référer sur les résultats du logiciel vu que le manuel
WDM ne présente pas l’organigramme à suivre pour le calcul manuel.
60
❑ Comparaison avec le logiciel Sizer
Après avoir dimensionner notre élément tendu, nous avons fait la vérification sur Sizer et nous
avons obtenu les résultats suivants :
Ces résultats obtenus nous ont permis de valider la section choisie qui sera en mesure de résister
aux efforts de traction induit par le vent. Sa résistance aux incendies pour une durée de 45
minutes a été vérifiée aussi par le logiciel en considérant 3 faces exposées au feu.
Nous pouvons conclure que la section choisie est convenable car toutes les vérifications
effectuées ont été satisfaisantes.
61
VI. DIMENSIONNEMENT D’UN ÉLÉMENT SOUS
SOLLICITATIONS COMBINÉES
Nous allons suivre les étapes suivantes pour le dimensionnement d’une colonne sous
sollicitations combinées :
❑ Données
Comme élément sous sollicitations combinées dans notre projet de bâtiment, nous choisissons
le poteau au niveau du dernier étage exposé au vent.
62
Les propriétés du poteau sont :
❑ Combinaisons de charges
63
Tableau 31 − Combinaisons de charge à l’ELS
64
Tableau 33 − Les efforts induits à l’ELS
❑ Prédimensionnement
• Prédimensionnement avec le cas de charges 3.1 à l’ELU
Après deux tentatives de prédimensionnement, la section n’étant pas toujours vérifiée, nous
avons donc décidé de l’augmenter. Les détails de calcul effectué pour les deux précédentes
sections ne sont pas inclus dans notre rapport afin de l’alléger.
Ainsi, à l’aide des tables MCCB, nous optons pour la section 175×190 en Glulam D. Fir-L 20f-
EX (non retenue sur son axe faible) et nous obtenons par interpolation linéaire les valeurs
suivantes :
65
❑ Vérifications CSA sans le vent cas 3.1
• Compression au fil
Pr = ϕ Fc A Kzcg Kc
Avec :
− ϕ = 0.8
− Fc = fc KT KD KSc KH = 30.2 × 1 × 1 × 1 × 1 = 30.2 MPa
− A = b h = 175 × 190 = 33250 mm2
− Kzcg = 0.68 𝑍 −0.13 = 0.68 × (0.175 × 0.190 × 2.8)−0.13 = 0.926 < 1
−1
𝐹 𝐾𝑧𝑐𝑔 𝐶𝐶3
− Kc = (1 + 35 𝐸𝑐 )
05 𝐾𝑆𝐸 𝐾𝑇
𝐾𝑒 𝐿𝑑 1 ×2.8
Axe faible: CCb = 𝑏
= 0.175 = 16 < 50
𝐾𝑒 𝐿𝑑 1 ×2.8
Axe fort : CCd = 𝑑
= 0.190
= 14.74 < 50
−1
30.2×0.926×163
Kc = (1 + 35×10788×1×1 ) = 0.767
Pr = ϕ Fc A Kzcg Kc
En tenant compte de l’effet du vent, nous aurons un coefficient de courte durée KD = 1.15
66
Avec :
− ϕ = 0.8
− Fc = fc KT KD KSc KH = 30.2 × 1 × 1.15 × 1 × 1 = 34.73 MPa
− A = b h = 175 × 190 = 33250 mm2
− Kzcg = 0.68 𝑍 −0.13= 0.68 ×(0.175 × 0.190 × 2.8)−0.13 = 0.926 < 1
−1
𝐹 𝐾𝑧𝑐𝑔 𝐶𝐶3
− Kc = (1 + 35 𝐸𝑐 )
05 𝐾𝑆𝐸 𝐾𝑇
𝐾𝑒 𝐿𝑑 1×2.8
Axe faible: CCb = 𝑏
= 0.175 = 16 < 50
𝐾𝑒 𝐿𝑑 1×2.8
Axe fort : CCd = 𝑑
= 0.190 = 14.74 < 50
Soit Kc = 0.741
• Flexion
KL =?
𝐿𝑒 𝑑 4.51 × 0.190
Elancement : CB = √ 𝑏2 = √ 0.1752
= 5.29 < 10
67
1 1 1
130 10 610 10 9100 10
Kzbg = ( 𝑏
) (𝑑 ) ( 𝐿 ) ≤ 1.3
1 1 1
130 610 9100
Kzbg = (175)10 (190)10 (2800)10 = 1.23 ≤ 1.3
Afin d'obtenir la valeur de Mr, il faut multiplier M'r par la plus petite des valeurs entre KL et
Kzbg, tout en appliquant la valeur de KD = 1.15
• Equations d’interaction
𝑃𝑓 2 𝑀𝑓 1
Nous devons vérifier l’équation suivante : (𝑃𝑟 ) + 𝑀𝑟 ( 𝑃𝑓 )≤1
1−
𝑃𝐸
𝑏ℎ 3 175 ×1903
E = 12400 Mpa; I = 12
= 12
= 1.0003 .108 mm4 = 10-4 m4
𝜋2 ×10788.103 ×1×1×10−4
PE = = 523.46 KN
4.512
18.39 2 1.15 1
(634.13) + 27.95 ( 18.39 ) = 0.043 ≤ 1 vérifiée!
1−
523.46
Pr = ϕ Fc A Kzcg Kc
En tenant compte de l’effet du vent, nous aurons un coefficient de courte durée KD = 1.15
Avec :
68
− ϕ = 0.8
− Fc = fc KT KD KSc KH = 30.2 × 1 × 1.15 × 1 × 1 = 34.73 MPa
− A = b h = 175 × 190 = 33250 mm2
− Kzcg = 0.68 𝑍 −0.13= 0.68 ×(0.175 × 0.190 × 2.8)−0.13 = 0.926 < 1
− Kc = 0.741(calculé précédemment)
• Flexion
• Equations d’interaction
𝑃𝑓 2 𝑀𝑓 1
Nous devons vérifier l’équation suivante : (𝑃𝑟 ) + 𝑀𝑟 ( 𝑃𝑓 )≤1
1−
𝑃𝐸
E = 12400 MPa
𝑏ℎ 3 175 ×1903
I= 12
= 12
= 1.0003 .108 mm4 = 10-4 m4
𝜋2 ×10788.103 ×1×1×10−4
PE = 4.512
= 523.46 KN
16.15 2 4.01 1
(634.13) + 27.95 ( 18.39 ) = 0.15 ≤ 1 vérifiée!
1−
523.46
69
❑ Cisaillement
Étant donné que la colonne a un volume inférieur à 2m3, nous allons utiliser la valeur simplifiée
de Vr (table MCCB p.81) et ensuite la multiplier par KD (courte durée).
𝑊𝑤 𝑙2
EIrequis = 180 48
2.92 × 2.82
EIrequis = 180 × 48
= 85.85 KN.m2 < EI = 1240 KN.m2
❑ Résistance au feu
• Paramètres de base
− b = 175 mm
− d = 190 mm
− A = b d = (175 × 190) = 33250 mm2
− L = 2.8 m
− t = 45 min
− xt = 7 mm (CSA 086-19 B.5)
− 𝛽𝑛 = 0.70 mm / min (CSA 086-19 T.B.2)
Le calcul de la résistance au feu sera effectué sur 3 faces intérieures du poteau et l’autre face
est située à l’extérieur.
70
− KD = 1.15 (CSA 086-19 B.3.3)
− KH = 1 (CSA 086-19 B.3.4)
− Kfi = 1.35 (CSA 086-19 B.3.9, BLC)
− Kt = 1 (CSA 086-19 7.4.3.1)
− KSc = 1 milieu sec (CSA 086-19 T.7.3)
− KSE = 1 milieu sec (CSA 086-19 T.7.3)
− E = 12400 MPa avec D.F-L 20f-EX (CSA 086-19 T.7.2)
Pr = ϕ Fc A Kzcg Kc
Le moment fléchissant calculer précédemment est Mw = 2.86 KN.m. Le moment résistant est
déterminé comme suit :
Mr = ϕ Fb Sf Kzcg Kx
Avec :
71
Fb = Kfi fb (KD KH KSb KT) = 1.35 × 25.6 (1.15 × 1 × 1 × 1) = 39.74 MPa
2 𝐴𝑛
Vr = ϕ Fv Kzv
3
2×0.11074
Vr = 1 × 3.105 × 3
× 1 = 22.92 KN
La résistance au feu du poteau soumis à l'action des charges combinées est donc vérifiée.
72
❑ Logiciel
Au vu des résultats obtenus, nous concluons que l’écart est négligeable entre le calcul manuel
avec la norme CSA 086-19 et le calcul numérique sur Sizer. La différence que nous pouvons
observer dans les efforts induits (charge gravitaire ponctuelle, moment fléchissant et effort
tranchant) est due aux coefficients pris en compte par le logiciel lors de l’application des
charges.
Ainsi, la section de notre poteau passe la vérification du code conception ; tous les critères
requis (prédimensionnement, force, résistance et déflexion à l'aide de la norme CSA 086-19
ainsi que la résistance au feu pour une durée de 45 min) sont respectés. Le détail de la feuille
de calcul Sizer est inclus dans l’annexe partie B.
73
VII. VERIFICATION ASSEMBLAGE NORMÉ
Nous allons calculer notre assemblage sur un poteau de section 175 × 190 mm et une poutre de
section 175 × 380 mm. Voici la désignation des éléments :
Le bois sec est non traité et a une durée standard, la valeur des coefficients Ks, KT, KD à
considérer dans les calculs est égal à 1.
❑ Prédimensionnement
74
Les dimensions minimums à respecter sont données dans le tableau ci-dessous :
SP SQ a aL ép
4df 3df max (50 ;4df) max (50 ;5df) max (3df ;1/2 SQ)
38 38 50.8 63.5 19.05
Notre poteau supporte deux poutres, la réaction respective au niveau des poutres est de 20.80
KN et 17.34 KN. La valeur de Pf est la suivante :
Nr = φy .nu. ns. nf
75
Détermination de nu
76
Tableau 37 − Valeurs de nu
PR rT = cisaillement de la rangée
PG rT = déchirement en groupe
TN rT = traction nette
Détermination de PRij
77
▪ Choix de la valeur de KLS
Dans notre cas KLS = 0.65 coefficient relatif au nombre de surfaces en contact (élément latérale)
t = épaisseur, mm = 175 mm
PGrT = Σ(PGri)
PGri = ϕw . PRij + fti (KD. Ksf. KT) APGi
78
APGi = aire nette perpendiculaire critique entre les rangées 1 et nR de l'élément "i", mm2
TNrT = Σ(TNri) avec TNri = min (ϕ. Ftn. An; φ. Ftg. Ag)
ϕ = 0.9
b = 175 mm
d = 190 mm
▪ Calcul de Φ. Ftn. An
▪ Calcul de φ. Ftg. Ag
79
▪ Détermination de TNri et Pr
Pf = 38.14 KN
Pf ≤ Pr est vérifiée donc notre assemblage sera en mesure de supporter la charge parallèle au
grain
❑ Resistance au feu
Pour obtenir une bonne résistance au feu de notre assemblage bois-acier, il est nécessaire de le
recouvrir avec un matériau isolant. Voici quelques-unes des options les plus courantes
80
❑ Logiciel
81
Figure 27 – Résultats obtenus sur WoodWorks connections
Nous avons introduit le même nombre de boulon sur WoodWorks Connections tout en
respectant les espacements et la géométrie de notre assemblage. Le diamètre des boulons et le
même que celui utilisé manuellement. Sur la page 2, nous constatons que la résistance fragile
82
VIII. VERIFICATION ASSEMBLAGE INNOVANT
Nous allons dimensionner un assemblage pied de poteau par tiges collées reprenant un moment.
Utilisée depuis les années 1970 en URSS et depuis les années 1980 en Europe, la technique
d’assemblages conçus à l’aide de tiges collées (glued-in rods), permet de former des
assemblages performants axialement, très rigides, permettant d’offrir une rigidité rotationnelle
et capables de répartir les contraintes dans les éléments de bois. [11]
Les efforts sont transmis au bois par des tiges filetées fixées à l’aide de résines structurelles
époxyde ou polyuréthane dans des trous pré-percés. La performance de ce type d’assemblage
est, bien sûr, tributaire du bon comportement à long terme de la résine utilisée et des conditions
environnementales (humidité et température).
83
Les assemblages par tiges-collées ne sont pas toujours incluent dans la norme CSA 086 et
l’Eurocode. Les démarches suivies dans ce calcul, sont donc tirées de modèles théoriques
proposés par différents chercheurs.
• Paramètres de base
5
− Une tige d’acier filetée ASTM A307 de 5/8 po : dr = 8 × 25.4 = 15.875 mm
− Aire nette des tiges filetées de 5/8 po : A = 145.8 mm2
3
− Diamètre du trou 3/4 po : dh = 4 × 25.4 = 19.05 mm
− Profondeur d’ancrage : La = 150 mm
− Dimensions de la section de la poutre en BLC : 175 × 380 mm
𝑑ℎ − 𝑑𝑟 19.05 − 15.875
− Epaisseur du joint adhésif : dh = 2
= 2
= 1.59 mm
− Module d’élasticité du bois dans la direction longitudinale au fil : Ew = 10300 Mpa
− Module d’élasticité du bois dans la direction perpendiculaire au fil : Ewp = 515 MPa
84
Figure 30 − Schéma caractéristiques géométriques [10]
Les types de ruptures envisageables sont la rupture par cisaillement du bois à l'interface avec
l’adhésif (a), la rupture en traction brute de l'élément en bois (b) et la rupture par ruine des tiges
d'acier (e). Dans notre cas, nous allons considérer que le mode de rupture lié à la tige en traction.
Nous calculons les résistances selon le modèle de Stepinac proposé par Riberholt en 1988 pour
les tiges collées sur une longueur d'ancrage inférieure à 200 mm.
19.05 150
Tr. cisaillement = π dh La fv = π × × 1000 × 5.5 × 103 = 49.37 KN
1000
145.5
Tr. acier = σu × A = 413.685 × = 60.32 KN
1000
85
→ σu = 6000 psi = 413.68 MPa (contrainte ultime de la tige ASTM A307)
La charge en traction reprise par la tige ne pourra dépasser 49.37 KN, au cas contraire la rupture
par cisaillement du bois se produira autour de l'ancrage.
M.y
σu = I
Avec :
2
− n (As +A′s )+√n2 (As +A′s ) +2.b.n(As .d+A′s .d′ )
y= b
− b = 175 mm
− d = 380 mm
− d'= 50 mm
− As = 145.8 mm2
− A's = 145.8 mm2
Es 20.104
n=E = = 388.35
wp 515
2
− n (As +A′s )+√n2 (As +A′s ) +2.b.n(As .d+A′s .d′ )
y= b
= 187.76 mm
b.y3
Ix = + n. A′s (y − d′ )2 + n. As (d − y)2 = 35.53 × 108 mm4
3
86
• Contrainte maximale admissible dans l’acier
Tmax
σs.max = As
Tmax 49.37
Donc, σs.max = As
= 145.8 × 103 = 338.642 MPa
❑ Resistance au feu
Généralement, les assemblages constituent les points faibles d'une structure en bois sur le plan
de la résistance au feu. Ils peuvent favoriser la transmission de la chaleur par conduction dans
la masse du bois...ainsi, l'évaluation de la performance des assemblages au feu est donc
indispensable pour prédire la résistance de la structure au feu.
Dans notre projet, nous allons considérer que les assemblages par tiges collées sont protégés
avec des panneaux à base de bois ou des plaques de plâtre.
87
IX. ÉTUDE DE FAISABILITÉ ÉCONOMIQUE
En général, l'étude de faisabilité économique d'un bâtiment est une analyse approfondie des
coûts et des bénéfices associés à la construction d'un nouveau bâtiment. Cette étude permet de
déterminer si le projet est viable économiquement et si les avantages financiers potentiels
compensent les coûts initiaux. Les facteurs examinés dans l'étude de faisabilité économique
comprennent les coûts de construction, les coûts d'exploitation, les revenus potentiels générés
par le bâtiment et les économies potentielles découlant de l’utilisation des espaces.
Dans le cadre de notre projet, nous allons aborder cette étude sous un autre angle. Nous allons
aborder les coûts de constructions de notre structure en bois dans un premier lieu et les comparer
par la suite aux coûts d’une même structure en métal. Nous nous focaliserons sur notre système
constructif poteau-poutre ainsi que le contreventement.
Dans cette comparaison, nous n’aborderons pas les éléments non structuraux qui sont communs
aux deux types de structure car leur présence est incontournable quel que soit l’ossature.
Afin de calculer les coûts de construction, nous allons énumérer la liste des éléments structuraux
à prendre en considération.
Le prix par mètre linéaire pour une poutre de bois lamellé-collé en Douglas Mélèze varie en
fonction de plusieurs facteurs tels que la section transversale, la qualité du bois, la quantité
achetée, la région géographique et le fournisseur.
En Europe, le prix moyen pour une poutre en bois lamellé-collé en Douglas Mélèze de section
200 × 200 mm se situe généralement entre 40 € et 80 € par mètre linéaire.
88
Dans notre cas, nous allons prendre la moyenne de ces deux prix et faire une règle de trois avec
les sections pour avoir le prix par ml de nos différents éléments. En considérant tous ces
paramètres, nous allons faire le devis estimatif de notre structure en bois à travers le tableau ci-
dessous.
TOTAL 48 591 €
Le coût total de notre projet est de 48 591 € pour notre structure poteau poutre en bois lamellé-
collé en Douglas.
89
❑ Coûts de construction structure en acier
Le prix d'un IPE dépend de plusieurs facteurs tels que la qualité de l'acier, la quantité achetée,
le fournisseur et la région géographique. Pour notre étude, nous allons estimer le projet avec les
IPE 200,180 et 160.
Le coût total de notre projet est de 120 871 € pour notre structure poteau poutre en Acier IPE.
❑ Comparaison
Notre comparaison des prix démontre d’une manière irrévocable que le coût des éléments
constructifs structuraux en bois sont nettement moins chers que celui avec le métal. L’écart de
prix entre ces deux matériaux de construction est 2.5 fois moins cher en faveur du bois ; cet
écart est significatif malgré la hausse des prix qui a touché le bois ces dernières années à cause
de la crise sanitaire.
Cette différence de prix est due à la complexité de production de l’acier par rapport au bois,
cela engendre une hausse des prix de fabrication.
90
Aussi, le bois est souvent considéré comme étant plus abondant et plus facilement disponible
que l'acier. Les forêts sont renouvelables et peuvent être régénérées, ce qui permet un
approvisionnement continu en bois. De plus, la production du bois est souvent plus locale, ce
qui réduit les coûts de transport.
En termes de prise de décision dans un cadre de réalisation d’un projet structurel comme le
nôtre, la décision financière sera favorable. En effet, le premier critère qui généralement pris en
considération pour prendre une décision est l’aspect financier. Sur ce point, le bois offre une
alternative sérieuse et rentable vis-à-vis de l’acier. Cette décision sera appuyée par le gain
économique fournit par le nombre réduit de main d’œuvre et le gain de temps énorme de
construction que le bois offre.
Autre que l’aspect financier, plusieurs avantages sont en faveur de l’utilisation du bois pour
notre futur édifice. En effet, notre structure est à usage résidentiel et il n'y a pas mieux que
l’aspect visuel chaleureux du bois pour persuader et séduire les futurs acheteurs ou locataires.
Le bois est connu pour être durable face aux différents aléas et sa mise en place est très rapide
voire la plus rapide comparé aux autres types de structures et cela peut représenter un argument
de taille pour convaincre les investisseurs car la notion du temps et de la main d’œuvre est le
noyau de tout chantier de construction.
Dans la comparaison des matériaux, nous n’avons pas abordé la quantité de béton armé
nécessaire aux fondations. Cependant, la construction en bois nous conduira à une structure
légère et elle entrainera donc une fondation légère.
Cet avantage n’est pas anodin surtout d’un point de vue écologique et environnementale car le
béton est le matériau de construction le plus polluant de la planète avec ses émissions de gaz à
effet de serre ; chaque réduction de ce dernier est une victoire pour la nature et pour l’être
humain.
91
Contrairement aux idées reçues, le bois à un excellent comportement face au feu et à l'incendie
s’il est bien traité et que les normes ainsi que les exigences sont respectées. Cet atout est
considérablement flagrant quand nous comparons le bois à l’acier qui présente des défaillances
sur ce point particulièrement.
Pour conclure notre approche de faisabilité économique, la construction en bois est la solution
la plus favorable sur tous les points. Elle offre une réduction considérable des tarifs, un gain de
temps indiscutable et une prévention de la nature. Le bois est en tout point la solution idéale
des constructions futures. Il nous faut donc, en tant que futurs ingénieurs, promouvoir tous ses
aspects révolutionnaires et éclairer la clientèle sur ses caractéristiques.
92
Conclusion
Le projet auquel nous nous sommes attelés a consisté en l’étude structurale d’un bâtiment à rez-
de-chaussée et deux étages en bois, à usage résidentiel.
La construction bois place ce projet au cœur des enjeux de notre époque pour une construction
durable. Ce travail se révèle d’une grande utilité, nous donnant lieu d’appliquer nos
connaissances théoriques à des problèmes pratiques.
Le temps passé sur les logiciels utiles à notre travail tels que Cadwork, ArchiCAD, WoodWorks
(Sizer er Connections), etc., nous ont également permis d’en acquérir une certaine maitrise.
93
Bibliographie
[4] Jean François BOCQUET, 2019-2020 résumé de l’Eurocode 1 « Actions sur les
structures »
[6] Sylvain Ménard, ing., Ph.D, cours assemblages par boulons et goujons session d’hiver
2023.
[7] Ignifugation : Enduits cimentaires ignifuges sur acier et polyuréthane giclé, consulté à
l’adresse : https://www.isolationunik.com/ignifugation-isolation-montreal-laval-laurentides/
[8] Peinture Intumescente - Service de Peinture Ignifuge pour vos Bâtiments, consulté à
l’adresse : https://www.peinturecapitale.com/peinture-intumescente
[10] Étienne Gauthier-T, travaux dirigés sur les autres connecteurs et connecteurs innovants,
session d’hiver 2023.
94
ANNEXES
A. Travail d’équipe
Cette réunion de prise de contact entre les membres de l’équipe avait pour objectif de discuter
sur la globalité du projet de conception, cerner les attentes de l’enseignant et établir un plan
d’attaque pour la réalisation du travail. C’est à la fin de la réunion que nous nous sommes donné
les premières tâches.
− Création d’un groupe de discussion sur le réseau social WhatsApp pour favoriser la
communication fluide et efficace ;
− Création de l’environnement du travail en commun sur la plateforme TEAMS pour la
gestion et le stockage des différents fichiers, documents, etc.
− En fonction de nos engagements et disponibilités, nous avons fixé la fréquence de
rencontres chaque mardi et/ou vendredi en raison de 3h par séance avec comme lieu de
rendez-vous la Bibliothèque Paul-Emile-Boulet.
− Toute l’équipe devra réfléchir sur le choix du projet de conception, sa localisation et sur
l’obtention des plans architecturaux auprès d’un bureau d’études.
95
Informations à noter, décisions à suivre :
Chacun présente l’avancée de son travail et les autres apportent de nouvelles idées ou des
solutions lors de cette présentation. Toute critique est bienvenue !
Nos réunions se dérouleront toujours de la même façon… nous évaluons l’avancée du travail
et apportons des idées et/ou corrections lors de cette évaluation.
96
To Do pour la prochaine réunion :
Nous évaluons l’avancée du travail et nous apportons des idées et/ou corrections. Ainsi, nous
discutons de la prochaine étape.
− Vérification calcul ;
− Répartition des nouvelles tâches.
Nous évaluons l’avancée du travail et nous assignons les nouvelles tâches à chaque membre de
l’équipe pour la prochaine phase du projet.
− Vérification calcul ;
− Lecture rapport ;
− Répartition des nouvelles tâches.
Nous assignons les nouvelles tâches à chaque membre de l’équipe pour le palier suivant du
projet.
98
Mardi 04 avril 2023
− Correction et modification ;
99
❑ Rôles et responsabilités des membres de l’équipe
Chaque membre de l’équipe avait pour rôle d’être impliqué dans la réalisation du projet,
participer à la prise de décision et veiller sur la coordination du travail ainsi qu’à la motivation
du groupe.
100
B. Notes de calcul logiciel
❑ Elément fléchi
101
102
❑ Elément comprimé (sans la protection au feu)
103
104
❑ Elément comprimé (avec ajout de la protection au feu)
105
106
❑ Elément tendu
107
108
❑ Elément sous sollicitations combinées
109
110
C. Dessins et plans architecturaux
111
A
A B C C D E F G H I J K C E E
19,00
1,13 1,37 66 1,63 1,65 1,65 1,43 1,43 1,65 1,65 1,63 66 1,37 1,13
13X26,6
3,30
13X26,6
13X26,6
13X26,6
13X26,6
13X26,6
13X26,6
13X26,6
13X26,6
A B C D I J K L
13X26,6 13X26,6
2 2
1,46
13X26,6
12,05
13X26,6
13X26,6
13X26,6
E N
3,13
13X26,6
NOMENCLANTURE AMORCES
13X26,6
P 13X26,6 13X26,6 P REPERE AX B (CM²) NMBRE
4 F 13X26,6 M 4
P 17,5X19 23
13X26,6
13X26,6
13X26,6
P1 17,5X30 04
2,66
G O
Q
P 13X26,6 P 13X26,6 P 13X26,6 P 13X26,6 P 13X26,6 P
5 5
13X26,6
13X26,6
13X26,6
13X26,6
H P
1,50
A B C C D E F G H I J K C E E
A
PLAN DE COFFRAGE
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase:
13
13
13
1,59
1,59
2,34
2,34
3,17
SD SD
CHAMBRE 1 4,82 m 2
4,82 m2 CHAMBRE 1
CHAMBRE 2 CHAMBRE 2
1,50
1,50
1,20
1,20
4,75
4,75
BALCON BALCON
4,62
4,62
2
16,26 m 16,26 m2
5,14 m 2 13,61 m2 13,61 m2 5,14 m2
13
2,41
2,41
1,14 13 3,52 13 1,52 13 2,95 13 2,95 13 1,52 13 3,52 13
1,66
1,66
1,45
13
13
13
13
1,00
1,00
B
1,75
1,62
B
CE
CE
12,18
12,18
CUISINE CUISINE
9
3,02
8
1,50
1,50
1,20
1,20
10
2
9,12 m 7
6
11 9,12 m2
12
5,67
16H x 0,18 m
15F x 0,30 m
5
13
4
5,93
5,67
5,67
SEJOUR SEJOUR
14
2,78
2,78
1,28
1,28
3
15
2
2
27,19 m 27,19 m2
13
16
1
1,50
1,20
1,20
7,63 m2
PORCHE D'ENTREE 7,63 m2
2
19,40 m
2,52
1,27
1,40
65
65
13
13
13
13
13
BALCON
1,37
1,37
1,37
1,37
BALCON
1,37
1,37
1,51
1,51
8,24 m2 8,24 m2
13
13
13
13
13
13
3,52 1,50 76 1,50 79 7 68 1,50 73 79 1,50 76 1,50 3,52
2,20 1,20 2,10 1,20 2,20
4,27 2,26 1,54 4 3 1,43 1,48 1,54 2,26 4,27
8,08 7 2,92 8,08
19,13
13
13
13
1,59
1,59
2,34
2,34
3,17
SD SD
CHAMBRE 1 4,82 m 2
4,82 m2 CHAMBRE 1
CHAMBRE 2 CHAMBRE 2
1,50
1,20
1,50
1,20
4,75
4,75
BALCON BALCON
4,62
4,62
2
16,26 m 16,26 m2
5,14 m 2 13,61 m2 13,61 m2 5,14 m2
13
2,41
2,41
1,14 13 3,52 13 1,52 13 2,95 13 2,95 13 1,52 13 3,52 13
1,66
1,66
1,45
13
13
13
13
1,00
1,00
B
1,75
1,62
B
CE
CE
12,18
12,18
CUISINE CUISINE
9
3,02
8
1,50
1,20
1,20
1,50
10
2
9,12 m 7
6
11 9,12 m2
12
5,67
16H x 0,18 m
15F x 0,30 m
5
13
4
5,93
5,67
5,67
SEJOUR SEJOUR
14
2,78
2,78
1,28
1,28
3
15
2
2
27,19 m 27,19 m2
13
16
1
1,20
1,50
7,63 m2
HALL 7,63 m2
2
19,40 m
2,52
1,27
1,40
65
65
13
13
13
13
13
BALCON
1,37
1,37
1,37
1,37
BALCON
1,37
1,37
1,51
1,51
8,24 m2 8,24 m2
13
13
13
13
13
13
3,52 1,50 76 1,50 86 71 1,50 71 79 1,50 76 1,50 3,52
2,20 1,20 1,80 1,20 2,20
4,27 2,26 1,61 1,46 1,46 1,54 2,26 4,27
8,14 2,92 8,08
19,13
A
PLAN DE DISTRIBUTION DE L'ETAGE COURANT 1 ET 2
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase:
50
50
5,35
5,35
E E
B
B
13,20
13,20
E
5,35
5,35
E
E E
50 1,00 50
50
1,00
50
A PLAN DE TOITURE
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase:
3,00
+7,80
13 27
27
20
53
20
CHAMBRE 2 HALL
2,80
2,20
1,80
+5,60
53 7 20
27
13
20
22
20
2,60
CHAMBRE 2 HALL
2,18
1,80
+2,80
53 7 20
27
20
13
20
20
1,20
2,60
CHAMBRE 2
PORCHE D'ENTREE
1,80
1,00
±0,00
COUPE A-A
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase:
3,00
3,00
+7,80
13 27
27
13
20
20
1,20
SEJOUR
2,80
CUISINE 2,20 SEJOUR CUISINE
1,00
+5,60
20
20 7 20
27
13
13
20
1,20
2,60
2,20
1,00
+2,80
20
7 20
27
13
14
20
20
PORCHE D'ENTREE
CUISINE SEJOUR SEJOUR CUISINE
2,60
2,20
2,20
±0,00
COUPE B-B
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase:
FACADE ARRIERE
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase:
FACADE DROITE
Note
PROJET DE CONSTRUCTION D'UN BATIMENT A USAGE D'HABITATION Layout ID
Phase: