Université de Thiès

Unité de Formation et de Recherche

Sciences de l’Ingénieur
Département de Géologie

Cours de Mécanique des Roches

Pr. Déthié SARR
 Chapitre 4. - Rupture et critère de
rupture de la masse rocheuse

Cours MR Pr. Déthié Sarr

1. - Rupture fragile et ductile

Grossière, après chargement d’une roche :

- Phase de réorganisation

-Phase élastique de déformation

- Phase plastique de déformation

- Phase de ruine

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σ σ

ɛ ɛ
Rupture élastique Rupture plastique
ex : Calcaire ex : argile

ɛ
Rupture élasto-plastique
ex : marnes
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σ σ P1
T5
T4 P2

T3 P3
P4
T2
T1 P5

ɛ ɛ
T1 ˃ T2 ˃T3 ˃T4 ˃T5 P1 ˃ P2 ˃ P3 ˃ P4 ˃ P5
σ
V3

V2

V1

V1 ˂ V2 ˂ V3 ɛ

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2. - Mécanique de la rupture
2.1. - Base de la théorie de la rupture

Rupture : application dans les domaines des sciences et technologies

Origine : fissure elliptique appliquée à un matériau fragile (verre)

Limitée pour les roches (constituées d’un ensemble de minéraux)

Application : début de la propagation des fissures de la roches

Facteur critique d’intensité des contraintes :

K c   c c

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 Rupture en mode I Rupture en mode II Rupture en mode III

K I   yy c K II   xy c K III   zy c

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2.2. Champs des contraintes et déformations en pointes de fissures

 Les contraintes en pointes de fissures sont singuliers en 1 r

r est la distance par rapport à la pointe de la fissure

 Le champs des contraintes est donné par :

f ij     r , 
1 m
 ij  K m
r

 r ,  fonction tendant vers une valeur finie quand r tend vers l’infini

Km (m = I, II, III) mesurent l’intensité de la singularité. Ils dépendent du

chargement appliqué et de la géométrie de la structure fissurée.

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 Dans le cas plan avec combinaison des modes I et II, on obtient par
application du principe de superposition.

 3   3 
1  sin sin  sin  2  cos cos 
 11 2 2 2 2 2 
  3   3
  r , 
KI K
 22  cos 1  sin sin  II sin cos cos
2r 2 2 2 2r 2 2 2
 12  3   3 
sin cos cos 1  sin sin 
2 2 2 2 2 

Cette relation est alors universel car ne dépendant de paramètres

ni géométrique, ni mécanique. Les composantes du champs de
déplacement sont données par

 
cos   cos    sin   cos   2
KI r K II r
u1 
2G 2 2 2G 2 2

 
sin   cos    cos   cos   2
KI r K II r
u2 
2G 2 2 2G 2 2

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 G module de cisaillement du matériau,

   3  4 En contraintes planes

  3   / 1   En déformations planes

Alors, les discontinuités de déplacements sont données par

 1
u I  
r
KI
G 2

 1
uII  
r
K II
G 2

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2.3. - Théorie de Griffith
Rupture est consommatrice d’énergie, proportionnelle
à la surface créée,
Energie comparée à la tension de surface et appelée
énergie de surface
Cette énergie consommée proviendrait :
de la décohésion atomique
de la relaxation du réseau cristallin
 La conservation d’énergie s’écrit sous la forme :
dWtot  dWelas  dWext  dWs  dWcin  0 Ws  2dA

En début de propagation, Wcin est nulle.

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Energie surfacique de fissuration W  4ac s
a : largeur d’une face de la fissure

c : rayon suivant le grand axe de l’ellipse

s : est la densité d’énergie surfacique(1-2J/m2)

2c

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 Énergie élastique de déformation sur l’aire des ellipses

Représentation de l’énergie élastique

sur le graphe σ-ε

1
Uél     Énergie élastique par unité de volume (J/m 3)
2

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 Volume de la fissure V  2c 2 a

 2 c 2 a
Donc, énergie totale relaxée U 
E

Si dU dW
 alors la fissure ne se propage pas
dc dc

2 E s
Contraintes critique de rupture c 
c

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Taux critique de restitution d’énergie Gc création d’une fissure

c 2
Gc  (J/m2)
E

La ténacité Kc est fonction de Gc

Kc  EGc

Pour les roches plastiques

2 E (s  p)
c 
c

avec  p  1000 s

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3. - Bifurcation et localisation des déformations

bifurcation : changement qualitatif d’état

point de bifurcation

.
Bifurcation matérialisée par x  f ( x,  , t )
 

 est un paramètre de contrôle,

f est une fonction vectorielle.


x est la position du système et

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Localisation : croissance et organisation des microfissures en réseau

La dilatance qui l’accompagnent est un indicateur de déformation

Les déformations en compression triaxiale se localisent entre 80% et

95% de la contrainte de pic

Les surfaces de localisation sont inclinées au voisinage de 30° par rapport

à l’axe de chargement avec des largeur de la bande de localisation variant
entre 10 et 20 fois le diamètre moyen des grains

Plus la pression de confinement est faible, moins la bande est large

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4. - Plasticité et critères de rupture

Plasticité : apparition de déformations permanentes indépendantes de la vitesse

Déformations irréversibles : cassantes ou ductiles

Rupture : changement de comportement

(état élastique état plastique ruine)

 s Équilibre limite

 s élasticité

 s plasticité

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4.1. - Le critère de Tresca-Guest

Critère pour les roches ductiles

Basé sur la contrainte maximale de cisaillement

1   3

2

Représentation du critère de Tresca

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4.2. - Le critère de Von Mises-Huber

Contrainte maximale élastique

( 1   2 ) 2  ( 2   3 ) 2  ( 3   1 ) 2
e 2

2

Deuxième invariant des contraintes

( 1   2 ) 2  ( 2   3 ) 2  ( 3   1 ) 2
J2 
6

 e 2  3J 2

Rupture est une conséquence de l’énergie de déformation angulaire

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4.3. - Le critère de Mohr-Coulomb

Il exprime la contrainte de cisaillement en fonction de la contrainte normale

  c   n tan 
τ

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 Fonction du potentiel plastique de Mohr

F(s ) = (s 1 - s 3 ) - (s 1 + s 3 ) ´ sinf - 2ccosf £ 0

(σ1 - σ3)/2

(σ1 + σ3)/2

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   sin 1 (tan )
σ1 est la contrainte principale maximale,

c   / cos σ3 est la contrainte principale minimale ;

σc est la résistance à la compression

2c cos 
uniaxiale de la roche ;
c 
1  sin 
ψ dépend de l’angle de frottement interne ;

2c cos  α est une constante liée à la cohésion.

t 
1  sin 

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4.4. - Le critère de Hoek - Brown
Critère de Hoek applicable
en utilisant les paramètres
de la roche intact (m, a, s).

Non applicable dans ces

conditions

Non applicable dans ces

conditions

Critère de Hoek applicable

avec prudence.

Critère de Hoek applicable

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Ce critère s’écrit sous la forme
a
   
 1   3   ci  mb  3   s 

   ci  

σci est la résistance à la compression de la

roche intacte
σ1 : contrainte maximale
σ3 : contrainte minimale

S’écrit aussi

y  m ci x  s ci avec x 3 et y  ( 1   3 ) 2

m est déterminé à partir des essais de compression triaxiaux

mb est fonction du GSI

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 mb
 e GSI 100 / 28
m

1   xy  ( x y / n) 
m

 ci   x 2   x 2 / n 
  

 ci
 y  x   xy   x. y / n 
 
n   x   x  / n  
  2
n 2
 

La résistance à la traction est donnée par

 tm 
2

 ci
m b mb2  4s 

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 Et à partir du GSI, on déduit s et mais
Courbe non linéaire aussi mb

GSI ˃ 25
σ1 s = exp [(GSI–100)/9] et a = 0,5

GSI ˂ 25
s=0 et a = 0.65 – GSI/200

σc

σt σ3

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