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Année universitaire :2022-2023
*REMERCIEMENTS*
Monsieur MEGHIREF pour son suivi, ses précieux conseils et pour son
expertise.
J’adresse mes remerciements les plus sincères aux professeurs qui m'ont apporté
leur aide et qui ont contribué à l'élaboration de ce mémoire ainsi qu’à la
réussite de ce formidable parcourt ;
*DEDICACES*
SARAH
RÉSUMÉ :
Une première partie consiste à la mise en lumière des différentes techniques et instruments
de paiement et les moyens de financements des échanges commerciaux à l’international.
Aussi l’identification des risques liés au commerce extérieur et les garanties mises en
place.
La deuxième partie consiste en une étude de cas ; suivi de la réalisation d’une opération
commerciale régit sous Credoc, effectué durant un stage de formation au sein de la banque
AL SALAM Algérie agence KOUBA.
Cette étude a permis d’observer toutes les démarches suivies lors d’une opération
d’importation de marchandise, comprendre le rôle de la banque et enfin connaitre les
risques, les avantages et les garanties pour le client et le fournisseur.
ABSTRACT:
The first part consists in highlighting the different payment techniques and instruments and
the means of financing international trade. Also the identification of risks related to foreign
trade and the guarantees put in place.
The second part consists of a case study; follow-up of the realization of a commercial
operation governed by Credoc, carried out during a training course within the bank AL
SALAM Algeria KOUBA agency.
This study made it possible to observe all the steps followed during an import operation of
goods, to understand the role of the bank and finally to know the risks, the advantages and
the guarantees for the customer and the supplier.
BL Bill of Lading.
RC Registre de Commerce
Remerciement
Dédicaces
Résumé
Liste des abréviations
Listes des schémas
Listes des tableaux
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
GENERALITE 5
LA DOMICILIATION 25
FINANCEMENT
LES INSTRUMENTS DE PAIEMENT 33
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
PARTIE 2 CAS PRATIQUE
DEROULEMENT D’UNE OPPERATION SZ CREDIT DOCUMENTAIRE
94
AVANTAGES ET INCOVENIENTS 102
CONCLUSION 103
CONCLUSION GENERALE 104
BIBLIOGRAPHIE
ANNEX
LISTE DES SCHEMAS
TITRE PAGE
L’homme a depuis la nuit des temps affiché son désire et son besoin d’échanger
avec ces semblables. L'envie de commercer au-delà des frontières, alimentée par
la disparité dans la répartition des richesses, a donné naissance au commerce
international. Du troc aux utilisations monétaires l’évolution des échanges
commerciaux s’accélère de façon exponentielle au fil du temps soutenu par les
découvertes géographiques, les révolutions industrielles et les avancées
technologiques. Le commerce passe alors d’un échange entre tribus puis entre
pays à aujourd’hui échange commercial entre continents ou des millions de
produits sont commandés, vendus et acheminés par voie aérienne, maritime ou
terrestre.
Toutefois, cette évolution s'accompagne d'un accroissement des risques liés aux
conditions de financement, des importations à l'encaissement et à la mobilisation
des créances nées des exportations. Ce risque est d'autant plus important lorsque
les parties en présence sont géographiquement éloignées et que les relations
qu'elles ont nouées comportent une part d'incertitude
A l'instar des autres pays, l'Algérie se devait de s'intégrer dans le tissu économique
mondial et cela par la mise en œuvre de réformes économiques et financières visant
la libéralisation du commerce extérieur.
Par notre modeste contribution nous nous proposons d'apporter un éclairage sur les
démarches qui entourent la concrétisation d'une transaction de commerce
international et sur les moyens de financement mis en place. Certes il existe toute
une panoplie de techniques et de mécanismes de paiements et de financements qui
pourraient s'offrir aux opérateurs mais notre problématique principale de recherche
c’est :
« Quels sont les instruments et techniques de paiement les mieux adaptés et les plus
avantageux pour réaliser une opération d’importation ou d’exportation comportant le
moins de risque ? »
2
Nous allons essayer de répondre à cette problématique en énumérant les réponses
des questions suivantes :
Quels sont les principaux risques auxquels sont confrontés les opérateurs lors
de leur opération commerciale à l’international ?
3
Ce chapitre porte sur les risques liés au commerce extérieur ainsi que leurs moyens
de couverture.
Dans ce chapitre, nous allons traiter un dossier d'une opération d'importation par un
crédit documentaire. A travers ce dossier, nous exposerons la démarche suivie par
l'importateur afin de réaliser son importation et le rôle de la banque.
4
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Il est peu probable que les bénéfices résultants des échanges commerciaux se répartissent
également entre pays ou en leur sein ; c’est ce qui explique l’opposition aux politiques de
libre-échange.
5
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
C’est l’ensemble des entités qui régissent les lois servant à la pérennité des échanges
commerciaux extérieurs.
1.2.1 L’organisation mondiale du commerce :2
6
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
CCI Algériennes
Les chambres de commerce et d'industrie (CCI) ont été créées en Algérie au lendemain de la
colonisation. Dirigées principalement par des colons, elles servaient les intérêts de la
Métropole. Au fil des années, elles se sont constituées un patrimoine important.
Par ailleurs, les CCI étaient investies de missions de puissance publique (gestion du registre
de commerce, délivrance de label...). Des 1962 Les choix politico économiques ont entrainé
4
Steve Charnovitz (en), « Les ONG : deux siècles et demi de mobilisation » [archive], L'Économie
politique, 2002/1, n°13, p. 6-21.
7
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
un délestage progressif des missions et des biens des CCI au profit d'institutions étatiques
nouvelles (Comex, Ofalac, Sonatmag, Onp, Enic...). Dès les années 90, à l’aube de la
mondialisation un nouveau système d'organisation des chambres se met en place on distingue
alors l’ Institution des Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI) de la Chambre Algérienne
de Commerce et d'Industrie (CACI) aussi le passage de la tutelle du Wali au ministre du
commerce pour les CCI également on observe des Aménagement des organes de la CACI
suite au passage progressif de 20 à 48 CCI à fin de répondre aux besoins et aux
préoccupations des opérateurs, notamment en matière de proximité avec leur chambre.
8
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Toute opération du commerce extérieur se traduit par la conclusion d'un contrat qui est généré
lorsque deux parties se mettent d'accord sur une transaction de vente.
2.1.1 Définition :
Le contrat est « une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent envers
une ou plusieurs autres personnes à donner, à faire donner ou ne pas faire donner quelque
chose ». 5
Pour qu'un contrat soit valable, il doit réunir les conditions de base suivantes :
La capacité juridique des parties : les contractants doivent avoir une personnalité
juridique d'exercice de jouissance.
Le consentement des parties :la volonté de chaque partie pour concrétiser la
transaction.
L'objet du contrat : la transaction que les parties veulent réaliser, doit être légale et
licite tout en veillant à respecter la morale et l'éthique.
« Un contrat prend naissance quand deux parties tombent d’accord sur une transaction de
vente. En principe, ces deux parties sont libres de décider entre elles comment le contrat sera
exécuté, quel prix sera facturé, comment aura lieu le paiement, qui se chargera de telle
fonction, qui supportera le coût de la livraison, qui assumera tel ou tel risque, c’est le
principe de la liberté contractuelle ».6
« Juridiquement il y a contrat dès qu’y a accord des parties quel que soit le support matériel
de convention. »7
En plus des conditions de validité d'un contrat, comme citées ci-dessus, le contrat
international s'établit sur la base d'une offre ferme du vendeur suivie d'une acceptation de
cette offre par l'acheteur. Le contrat entre en vigueur à la signature des deux parties.
5
6- Article 54 du code de commerce algérien.
6
7- P.Prissent- PH.Garsubult- S Priami, les opérations bancaires avec l’étranger, édition la revue
banque,1997,p:27
7
8- « Guide générale du code de commerce », Edition MEHDI, Alger, 2000, p:57.
9
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
- Aux embûches qui sont parfois dressées par les législateurs nationaux ;
- Aux aléas fâcheux.
Pour éviter ces difficultés et préserver les intérêts des deux parties, la rédaction du contrat doit
s'effectuer le plus soigneusement possible et avec le maximum de précisions.
10
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
- Conditions de transfert des risques et de propriété ainsi que les données concernant la
livraison de la marchandise ;
- Conditions juridiques liées aux garanties bancaires ;
- Droit applicable au contrat accepté par les deux parties : il ne doit pas être
contradictoire avec les dispositions prévues par les réglementations des deux pays. Il
constitue le recours en cas de litige ;
- Règlement des différends : outre la possibilité de règlement à l'amiable, une clause
compromissoire (qui fait appel généralement à l'arbitrage international) ; doit être
prévue obligatoirement dans le contrat ;
- Clause de force majeure : la force majeure se définit comme étant un événement
imprévisible, irrésistible et insurmontable qui exonère la partie concernée des
sanctions prévues par le contrat. Toutefois cette notion qui diffère d'une législation à
une autre, est souvent à l'origine de plusieurs litiges. Aussi il convient de prévoir dans
le contrat une énumération assez limitative d'événements constitutifs de la force
majeure ;
- Clause de résiliation : cette clause intervient pour régler les cas de mauvaise exécution
ou de non-exécution du contrat.
b) Clauses financières :
Elles présentent les caractéristiques financières du contrat qui se traduisent par :
- Le montant global ;
- Le montant de la part transférable et de la part non transférable ;
- Les modalités de paiement et de remboursement ;
- La domiciliation bancaire des co-contractants ;
- L'assurance-crédit.
-
11
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
c) Clauses juridiques :
Elles déterminent toutes les stipulations des lois qui fixent les droits et obligations des
cocontractants.
Remarque : Il est à noter que les points essentiels qui intéressent la banque sont les clauses
financières.
Obligations du vendeur :
- Garantir la conformité des marchandises aux spécifications du contrat ;
- Livrer la marchandise dans les délais fixés et au lieu prévu ;
- Remettre les documents se rapportant aux marchandises à livrer.
Obligations de l'acheteur :
- Satisfaire au paiement des marchandises suivant les conditions requises.
- Réceptionner la marchandise ou en prendre livraison « obligation de prise en charge
de la marchandise même lorsqu'elle est en quantité ou en qualité insuffisante » 8, tout
en prenant les dispositions conservatoires pour préserver ses intérêts.
Transfert de propriété : Il intervient, en règle générale, une fois que l'acheteur s'est
acquitté, auprès de sa banque, de la totalité de la somme due.
8
Convention de Vienne
12
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Parmi les éléments que doit contenir un contrat, nous avons cité "l'incoterm à utiliser" qui sert
à définir le partage des risques et des frais pour acheminer la marchandise. Il est donc
primordial de comprendre cet outil indispensable.
2.2.1 Définition
Les Incoterms définissent les obligations, les risques et les coûts que chacun du vendeur et de
l'acheteur doit encourir dans le mouvement des marchandises. De nouvelles versions sont
publiées lorsque cela est jugé nécessaire par la CCI et visent à inclure les nouvelles réalités
commerciales et à favoriser les échanges. Une nouvelle version des Incoterms 2020 est
désormais disponible pour remplacer la version précédente, à savoir les Incoterms 2010.
Ils répondent donc aux questions suivantes :
à partir de quel lieu les risques sont-ils encourus par l’acheteur et non plus par le
vendeur (dégradations, perte, vol, retard…etc.) ?
à partir de quel lieu les frais sont-ils supportés par l’acheteur et non plus par le
vendeur (frais de transport, de dédouanement, de chargement et déchargement, droit
assurance taxe…etc.)
13
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
EXW – Ex Works (à l’usine) Règle qui impose le moins d’obligations au vendeur, dont
l’unique responsabilité consiste à emballer les marchandises et à les mettre à disposition
de l’acheteur dans ses propres locaux. En vertu de cette règle, l’acheteur supporte ainsi
tous les frais et risques inhérents au chargement et au transport des marchandises jusqu’à
leur arrivée à destination. Les formalités douanières à l’export étant à la charge de
l’acheteur, celui-ci peut rencontrer des difficultés dans le pays du vendeur pour obtenir les
justificatifs de sortie des marchandises. C’est pourquoi l'ICC recommande de réserver
cette règle aux échanges nationaux ou régionaux n’impliquant pas l’exportation des
marchandises et de privilégier la règle FCA en vertu de laquelle les formalités et coûts de
dédouanement incombent au vendeur.
FCA – Free Carrier (franco transporteur) Deux options sont possibles pour cet
Incoterm en fonction du lieu de livraison :
a) Dans les locaux du vendeur, qui procède au chargement des marchandises sur le
moyen de transport de l’acheteur (FCA « locaux du vendeur »)
b) Dans tout autre lieu : le vendeur organise l’acheminement des marchandises
jusqu’au lieu d’embarquement où elles sont mises à disposition du transporteur
prêtes à être déchargées (FCA « autre lieu convenu »).
En vertu de cette règle, l’acheteur prend en charge la majeure partie du transport, mais
lui permet d’être dispensé des formalités dans le pays d’exportation, qui incombent au
vendeur.
CIP – Carriage and Insurance Paid to (port payé assurance comprise jusqu’à) Le
vendeur supporte les coûts de transport jusqu’au lieu de destination indiqué par
l’Incoterm®. Règle fréquemment utilisée, notamment pour le transport conteneurisé,
le CIP permet de maîtriser l’acheminement des marchandises jusqu’à un point donné.
De même que pour le CPT, les frais de déchargement au lieu de destination convenu
14
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
DDP – Delivered Duty Paid (rendu droits acquittés) Règle Incoterm qui
confère le niveau maximal d’obligations au vendeur, qui assume tous les
risques et frais, y compris de dédouanement, jusqu’au lieu convenu. Ainsi, en
vertu de cet Incoterm, les marchandises sont livrées dédouanées, prêtes à être
15
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
1- La version 2020 a ajouté une option permettant aux parties de répondre aux exigences des
banques dans le cadre d’un crédit documentaire (ou lettre de crédit).Cette nouvelle option
permet au vendeur d’obtenir la remise du document de transport attestant du chargement à
bord. Il sera désormais possible de convenir avec l’acheteur la remise d’un connaissement
maritime (ou tout autre document de transport) avec la mention « on board » ou « reçu
pour expédition ». Cette option a été créée afin de se conformer à la législation de certains
exportateurs qui exigent le crédit documentaire et ne reconnaissent que les documents de
transport classiques (CMR, LTA, connaissement maritime).
2- La règle Incoterm CIP impose désormais une obligation de couverture « tous risques »,
qui augmentent le niveau d’assurance et donc le coût de la prime à la charge du vendeur.
3- Le DAT 2010 devient le DPU 2020. Il s’agit de l’évolution ayant l’impact le plus
significatif en termes d’évaluation en douane. Dans les règles Incoterms 2010, la seule
différence entre DAT et DAP résidait dans le fait que pour le DAT, le vendeur livrait les
marchandises une fois déchargées du moyen de transport se présentant sur le terminal,
tandis que pour le DAP, les marchandises étaient considérées comme livrées une fois
mises à disposition de l’acheteur sur le moyen de transport sans être déchargées.
4- Dans la version 2020, l’ICC a décidé de procéder à une double mise à jour des règles DAT
et DAP. L’ordre dans lequel apparaissent les deux Incoterms a été inversé : le DAP, où la
livraison intervient avant le déchargement des marchandises à destination, arrive à présent
avant l’ancien DAT. L’appellation DPU (Delivered at Place Unloaded – livré au lieu
déchargé), remplace la règle DAT (rendu au terminal), dans la mesure où le lieu de
destination n’est pas seulement un terminal.
5- L’’intégration de dispositions relatives à la sécurité : intrinsèquement liés aux exigences de
transport, une rubrique spécifique aux impératifs de sûreté-sécurité a été intégrée dans la
version 2020, ainsi que les coûts inhérents à ces impératifs.
16
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
17
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Les documents du commerce international sont pour le vendeur le moyen de justifier qu'il a
rempli toutes les obligations qui lui étaient imparties. C'est aussi pour l'acheteur l'assurance
d'avoir en sa possession, toutes les pièces nécessaires au bon déroulement de l'importation, et
la certitude que les marchandises ont bien été expédiées.
Une transaction commerciale internationale fait intervenir différentes sortes de documents qui
peuvent être regroupés en quatre catégories :
18
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Elle est exigée par les douanes de certains pays comme ceux du Commonwealth 9. Elle est
établie afin de certifier l’origine des marchandises sous la signature de l'exportateur et d'un
témoin. La facture douanière ne dispense pas d'établir la facture commerciale même si elle
reprend ses indications essentielles.
Le commerce international donne fréquemment lieu au transport par mer, et à cette occasion,
il est émis un titre d’une valeur particulière et juridiquement sans équivalent dans les autres
modes de transport : le connaissement maritime.
En effet, le connaissement revêt un triple aspect ; il est à la fois :
Le document indispensable en échange duquel, la marchandise sera retirée à
destination ;
Le contrat de transport dont, les conditions figurent intégralement au verso ;
Le récépissé d’expédition remis au chargeur (l’expéditeur).
Le connaissement maritime est transmissible par voie d’endos sauf dans l'un des trois cas
suivants :
- A personne dénommée ou nominatif : C'est dans ce cas que le connaissement n'est pas
transmissible par endos car seule la personne qui y est indiquée prendra livraison des
marchandises.
- A ordre d’une personne nommément désignée : Il est alors transmissible par voie d’endos
par la personne à l’ordre de laquelle il a été émis. C’est la forme la plus utilisée.
9
Une association fondée sur des valeurs réunissant 56 pays, dont la plupart entretiennent des liens historiques
avec le Royaume-Uni,
19
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
- Au porteur : Il est transmissible de main à main. Les risques de cette forme (risque de
perte ou vol), sont identiques à ceux du chèque, c’est par conséquent la forme la moins
utilisée.
NOTE : L'endos ou endossement est le moyen par lequel le titulaire d'une créance
matérialisée par un titre à ordre, en transmet la provision à son propre créancier.
En plus des mentions que doit contenir obligatoirement un connaissement (les ports
d'embarquement et de débarquement, le nom du navire transportant la marchandise, la
désignation de la marchandise, l'incoterm utilisé…), il peut également porter quelques
mentions particulières, les plus fréquentes sont les suivantes :
- La mention "clean" (net de réserves) : Atteste le bon état des marchandises au moment de
leur prise en charge.
- La mention "on board" (à bord) : Le connaissement daté et signé portant cette mention,
atteste le chargement effectif de la marchandise sur le navire à la date de signature.
- La mention "received for shipment" (reçu pour être chargé) : Cette mention assure la prise
en charge de la marchandise par la compagnie de transport mais pas son expédition.
- La mention "dirty" (surchargé) : Ce connaissement comporte des réserves de la
compagnie sur la qualité ou l'état des marchandises chargées.
- La mention "notifier à…" (notify to) : Signifie que la compagnie de navigation avisera la
personne désignée sur le connaissement de l’arrivée du navire à destination.
Cas particuliers :
A. Le connaissement de charte partie :
La charte partie est un contrat d’affrètement de tout ou partie d’un navire, conclu entre
l’acheteur et le vendeur d’une part, et la compagnie de navigation d’autre part, en vue du
transport d'une marchandise dont la nature ou l'importance l'empêche d'être chargée à bord
d'un navire à ligne régulière.
20
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Il est établi s'il y a au moins deux types de transport, dont le transport maritime. Il permet
généralement de couvrir une expédition depuis la sortie des usines du fournisseur jusqu'au
magasin du client.
NOTE : Ne pas confondre le bon de cession bancaire délivré pour prendre possession des
marchandises expédiées par voie aérienne ou terrestre, et la lettre de garantie qui est délivrée
en cas d'absence des documents d'expédition par voie maritime (absence du connaissement).
- Une police au voyage, qui couvre une expédition donnée, pour un trajet, une valeur et
une relation bien déterminée.
- Une police à alimenter, qui couvre plusieurs expéditions de marchandise de même
nature pour une durée indéterminée ;
- Une police flottante ou d'abonnement, qui couvre toutes les expéditions d'un même
exportateur, pendant une durée déterminée et ce quelles que soient les marchandises et
les modes de transport utilisés ;
- Une police tiers- chargeur, souscrite par un transitaire ou un transporteur, couvre les
marchandises que les chargeurs demandent d'assurer pour leur compte. C'est un cas de
figure très fréquent en transport aérien.
22
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Parmi les risques pris en charge par la police d'assurance nous retrouvons en général :
Les accidents survenus au moyen de transport (naufrage, accident de route…), les
dommages causés à la marchandise (vol, perte… )et les opérations de manutentions,
auxquels s'ajoutent pour le transport maritime ou fluvial :
Le risque d'avarie commune, qui peut naître de la contribution des marchandises aux
dépenses extraordinaires ou dommages résultants des décisions prises par le capitaine
du navire dans l'intérêt commun du navire et de la cargaison (charge).
23
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Nous pouvons citer également d'autres documents qui sont peu utilisés : la liste des frais, La
liste de spécification, le certificat de poids ou de pesage, le certificat isotopique…etc.
24
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
25
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Les engagements financiers au titre de l'opération sont couverts soit par des
provisions constituées, soit par des autorisations de crédit ;
Sitôt l'accord de domiciliation octroyé, le banquier procède à l'ouverture d'un dossier sur une
"fiche de contrôle" modèle FDI pour les importations à délai normal qui sont réalisées dans un
délai de six (06) mois à partir de la date de domiciliation ou modèle FDIP pour les
importations à délai spécial qui sont réalisées dans un délai supérieur à six (06) mois.
Ce dossier doit comprendre : la demande du client, les avis de débit, la facture proforma ou
définitive et l’avis d’arrivée/ BL de la marchandise.
L'opération est alors enregistrée sur le répertoire de domiciliation, en lui attribuant un numéro
de domiciliation, comme précisé par la note N°53-2000 du 27 novembre 2000 adressée par la
Banque d’Algérie. Une note visant l’uniformisation ainsi que l’amélioration du circuit
d’information en vue de rendre plus efficiente l’exploitation des données statistiques.
L’ensemble des guichets domiciliataires sont tenus à utiliser la codification composée de dix-
huit (18) chiffres et trois (3) lettres, selon l’ordre suivant le schéma ci-dessous :
A B C D E F G H
Schéma 1: Prototype de cachet de domiciliation.
26
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
L’application de cette procédure pour les opérations d’importation surtout permettra aux
banques de tenir des statistiques du commerce extérieur détaillées selon plusieurs critères tels
par exemple la banque domiciliataire, la période, la monnaie utilisée, etc. La banque d’Algérie
pourra alors évaluer les transferts en devises effectués aux titres des importations. D’autant
plus que dans la déclaration douanière, il faut préciser le numéro de domiciliation bancaire et
ce, dans le cadre du contrôle de change même s’il y a convertibilité commerciale du dinar.
11
ISO : le code ISO des monnaies se compose de trois lettres : les deux premières lettres constituent le code pays
et la troisième le nom de la monnaie. Exemple : USD est le code des Etats-Unis (United States) et D désigne le
dollar.
27
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Trois mois après le dernier règlement d'une opération réalisée par plusieurs
paiements.
28
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
La période de gestion du dossier de domiciliation d’une exportation est comprise entre la date
de son ouverture et sa date d'apurement. Pendant cette période, l'agence domiciliataire doit
suivre le dossier et intervenir autant que de besoin.
Elle doit s'assurer également du rapatriement du produit de l'exportation le cas échéant et cela
conformément à l'article 11 du règlement 91-13 de la Banque d’Algérie.
12
Il reste entendu que les exportations et importations dont il s’agit sont celles prévues par les articles 199 bis,
201 du code des douanes et l'article 156 de la loi de finances pour 1985 modifié et complété.
29
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
NOTE : Au plan douanier, les articles 33 et 58 du règlement 07‐01 ont une incidence sur
l’établissement de la déclaration en douane au motif que la rubrique réservée au numéro de
domiciliation bancaire de la déclaration en douane devra dorénavant être servie de la
mention « importation/exportation non domiciliée ».
REMARQUE : Au sens de l’article 36, les opérations de leasing portant sur l’importation et
l’exportation d’équipements et /ou de matériels sont assimilées à des importations et
exportations à paiement différé. Elles sont, par conséquent, soumises à l’obligation de
domiciliation bancaire.
Conclusion :
Nous avons vu dans ce chapitre que la maitrise des éléments fondamentaux était nécessaire
pour mener à bien des opérations de commerce extérieur.
Le contrat de commerce international, auquel une importance particulière doit lui être
accordée à son établissement et qui doit contenir les clauses essentielles de nature à prévenir
les sources d’éventuels conflits. Ce contrat doit faire référence à l’incoterm choisi afin
d’éviter les litiges concernant la répartition des frais et des risques entre l’importateur et
l’exportateur.
Par ailleurs, les opérations de commerce extérieur donnent lieu à la création des documents,
qui servent d’appui pour les autres intervenants (banque, assurances, transporteur, douane).
30
Chapitre I : LES FONDEMENTS DU COMMERCE INTERNATIONAL
Les opérations de commerce extérieur auraient été impensables sans le recours à des
instruments et techniques de paiement internationaux. Le chapitre qui suit, traitera donc de
ces derniers.
31
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Avant de parler des techniques de paiements utilisées dans les transactions internationales, il
est important de bien faire la distinction entre les instruments de paiement et les techniques de
paiement.
La technique de paiement quant à elle a pour but de s’assurer que toutes les conditions sont
réunies pour que le paiement soit effectué. On parle aussi de technique de sécurité de
paiement. L’objectif premier d’une technique de paiement est donc d’éviter le non-paiement.
La technique de paiement englobe l’instrument de paiement comme on peut le voir dans le
schéma ci-dessous.
32
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
L’instrument de paiement est la forme matérielle qui sert de support au paiement. C’est le
véhicule monétaire qui annule la dette contractée auprès du créancier. Les principaux
instruments de paiements utilisés à l’international nous sont familiers et leur utilisation au
niveau national est assez simple. Mais c’est tout autre chose quand ils sont employés au
niveau international. Certains instruments ont une réalité physique, comme par exemple le
chèque, d’autres ont une réalité numérique, en effet, le développement de l’échange
électronique de données fait progressivement disparaître les supports matériels au profit des
transactions entièrement informatisées, tel que le virement bancaire international.
1.1 Le Chèque :
C’est un titre de paiement par lequel le titulaire d’un compte donne ordre à son banquier de
payer à un bénéficiaire un montant déterminé à prélever sur les fonds ou sur un crédit du
titulaire.1
Le chèque se transmet par le bais de l’endossement. Ce dernier se fait par une signature au
verso du chèque (l’endossement en blanc), ou par ordre d’un nouveau bénéficiaire
(l’endossement nominatif). L’émission d’un chèque fait donc intervenir (03) trois parties :
Un tireur : est celui qui donne ordre au tiré de régler la somme indiquée sur le chèque.
Le tireur dans ce cas représente la banque de l’acheteur ;
Un tiré : c’est celui qui exécute l’ordre du tireur, qui représente quant à elle la banque
du vendeur ;
Un bénéficiaire : c’est la partie qui prend possession des fonds (vendeur).
33
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Il existe plusieurs sortes de chèques. Ces chèques sont généralement utilisés pour certifier ou
simplifier un paiement qui pourrait être difficile en raison du manque de monnaie locale
(obligation de faire le change) ou du risque de non-paiement (somme importante), qui sont :2
a) Le chèque d’entreprise : Il n’est y a pas garantie de provision lors de la présentation
et la banque du créancier ne crédite le compte que lorsqu’elle a reçu les fonds de la
banque du débiteur.
c) Le chèque de voyage : chèque de banque particulier, établi pour une somme standard
pré-imprimée, que le client achète à une banque. Selon les pays, il est accepté
facilement ou non, soit en paiement à des commerçants, soit pour retrait dans des
banques.
e) Le chèque visé : très peu utilisé, est un chèque dont la provision suffisante est
constatée par la banque émettrice le jour de l’apposition de son visa, sans toutefois
garantir son paiement.
Certains chèques sont plus spécifiques :
b) Le chèque de retrait : permettant des retraits d’espèces aux guichets des banques du
réseau de la banque émettrice.
2
LASARY, « Le commerce international », Edition Dunod, 2005, Page 192.
34
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Le nom du bénéficiaire ;
L’adresse ;
Nom du tireur ;
La signature.
35
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Le temps d’encaissement est long, une fois le chèque est adressé à l’exportateur, il le
remet à sa banque, pour qu’elle le présente à la banque de l’importateur pour
paiement.
Le N° de compte a crédité .
3
Michel Vasseur, « les transferts internationaux de fonds », recueil des cours de l’académie de droit
international, 1994, page 130
4
MONOD Didier-Pierre, « moyens et techniques de paiement internationaux », op. Cit, p.80.
36
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Définition du SWIFT :
SWIFT pour Society for Worldwide Interbank Financial Télécommunication est une société
privée de droit Belge créée en 1973mettant en place un réseau international hyper protégé de
transaction bancaire dont l’objectif est de tirer parti des technologies informatiques
émergentes et de réduire simultanément la dépense vis-à-vis des monopoles de
télécommunications afin d’automatiser le télex et d’envoyer de manière sécurisée et fiable des
messages standardisés à caractère financier d’une banque membre à une autre6
Tout message transitant via le réseau SWIFT est codé, les utilisateurs autorisés possèdent un
code confidentiel. Le nom de l’émetteur et du destinataire en tête du message suivis du type
d’opération demandé. Les différentes informations nécessaires au bon déroulement sont
indiquées dans un ordre prédéterminé, chaque début du chapitre est identifié par un membre à
deux chiffres Les principaux types de message SWIFT sont :
MT 100 concerne les virements de fonds à l’étranger.
MT 200 concerne le paiement entre banques.
MT 400 concerne le paiement d’effet de commerce.
MT 700 concerne le crédit documentaire.
5
DUBOIN.J et DUPHIL.F, Exporter pratique du commerce international, 16éme édition, Edition Foucher, Paris,
2000, Page 152.
6
Belkhiri mohand, moussouni kahina, mémoire de fin d’étude, le Swift dans le commerce extérieur, 2004, p56
37
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
7
NAJI. J, « Commerce International », édition : renouveau Pédagogique INC- 2005, page : 360 361
38
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
8
BEGUIN Jean-Marc, « L’essentiel des techniques bancaires », Edition Eyrolles, 2008, P56.
39
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
NOTE : le billet à ordre est assimilé à une reconnaissance de dette ; pas besoin d’avoir
immédiatement la somme d’argent sur son compte en banque.
9
LEGRAND, GHILAINE, HUBERT MARTINI, Management du commerce international, Ed Aubin, 1993, p
393
10
Olivier TORRES : PME de nouvelles approches, éditions Economica, Paris,1998,page 181.
11
Document interne de la banque d’Algérie relatif au commerce extérieur.
12
Document interne de la banque d’Algérie relatif au commerce extérieur
40
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
La matérialisation d’une créance qui peut être escomptée auprès d’une banque ;
La transmission pour l’acheteur ;
Le billet détermine précisément la date de paiement.
La différence principale entre la lettre de change et le billet à ordre est que pour un billet à
ordre, le tirage se fait à vue alors que pour la lettre de change, le tiré doit accepter le
paiement.
Le tableau ci-dessous recapitule les différences de formes entre le BO et la LC 13 :
41
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
La carte bancaire internationale constitue le moyen le plus simple et le moins couteux pour
régler ses achats à l’étranger. Une carte bancaire internationale, comme son nom l'indique, est
une carte qui permet d'effectuer des paiements et des retraits à l'étranger. Elle s'oppose à la
carte bancaire nationale qui, elle, n'autorise que les opérations réalisées en monnaie nationale
Elle est présentée sous forme d’un rectangle comportant, au recto, le nom de la carte, le
numéro, la période de validité, le nom de la banque, le nom du titulaire et une puce
électronique, et au verso une bande magnétique, un spécimen de signature du titulaire de la
carte ainsi qu’un nombre de trois chiffres.14
14
www.lafinancepourtous.com consulte le 06/05/2023 a 21h43
42
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
43
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
L'encaissement simple (transfert libre) qui consiste pour le vendeur à se faire payer à
l'avance ou après livraison par virement, par chèque... contre une simple facture.
L'encaissement documentaire qui consiste à organiser l'échange des documents
représentatifs de la marchandise contre le paiement.
Il existe trois (3) techniques principales de paiements documentaires :
La remise documentaire
Le crédit documentaire
La L/C standby
Nous allons détailler ces principales techniques classées selon le degré croissant de sécurité
apporté au processus de paiement :
Parmi les techniques de paiement nées de la pratique du commerce international, "le transfert
libre" appelé également "virement bancaire" est, pour les nombreux avantages qu'il présente,
la technique de paiement privilégiée entre deux partenaires commerciaux entretenant une
relation commerciale étroite et sûre. En effet, le transfert libre est le procédé le moins
complexe, le moins coûteux, le plus souple, le plus rapide, mais toutefois le plus risqué. C'est
pourquoi il doit régner une confiance absolue entre les cocontractants.
2.1.1 Forme :
Cette opération consiste pour une banque d'exécuter les instructions de paiement émanant de
son client importateur à l'effet de transférer une somme définie, au profit de son créancier
auprès d'une banque étrangère. Le transfert libre s’effectue selon le mécanisme détaillé ci-
dessous voir image- :
1) Tout d'abord, les cocontractants se mettent d'accord dans le contrat commercial sur le
règlement par transfert libre.
2) Ceci implique que l'exportateur ayant une confiance totale en son partenaire commercial,
lui envoi la marchandise accompagnée des documents d'expédition en son nom.
3) L'importateur prend possession de la marchandise une fois arrivées à destination.
4) Ce n'est que quand l'importateur dispose des fonds destinés au paiement de son
fournisseur (souvent après avoir vendu la marchandise importée) qu'il fait intervenir sa
banque domiciliataire sans laquelle le règlement ne peut s'effectuer.
44
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
NOTE : Pendant le processus de réalisation d'une opération par transfert libre, les banques ne
sont pas engagées, elles n'agissent qu'à titre d'intermédiaire pour faciliter l'opération.
Avantages Inconvénients
45
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Modération des coûts. N'étant pas basé sur des documents, le transfert libre
ne prévoit aucune garantie pour se couvrir contre le
non-paiement.
Rapidité et Souplesse.
Tableau 2 : Avantages et Inconvénients du transfert libre.
Afin de pallier ces risques, L'exportateur peut opter pour la souscription d'assurance-crédit qui
lui garantit une indemnisation en cas d’incident de paiement.
En Algérie, conformément au règlement de la BA n° 91-12 du 14-08-1991 relatif à la
domiciliation des importations dans les articles 12-13 : « Tout transfert à destination de
l’étranger est conditionné par la présentation de documents à la banque, selon le cas ».
Pour les marchandises : Le paiement ou le transfert s’effectue sur la base des
factures définitives et des documents attestant l'expédition des marchandises à
destination exclusive du territoire douanier national ou des documents douaniers «de
mise à la consommation des marchandises ».
Pour les services : Le transfert s’effectue sur la base des factures visées par
l’importateur résident accompagnées des « attestations de services faits » y afférents,
ainsi que toute autre pièce requise en la matière et/ou par le contrat. Par ailleurs, la
banque peut procéder aux versements d’avances (acomptes) dans la mesure où celles-
ci sont prévues au contrat commercial et ce, dans la limite de 15% du montant de
l'opération. Tout dépassement de ce seuil doit obtenir l'autorisation particulière de la
Banque d'Algérie.
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CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Le crédit documentaire est un engagement émis par une banque (banque émettrice), à la
demande de son client importateur (donneur d’ordre) , de régler à un exportateur étranger
(bénéficiaire) ; dans un délai déterminé , un certain montant contre remise des documents
strictement conformes et cohérents entre eux , justifiant de la valeur et de l’expédition des
marchandises . Donc on peut dire que le Crédit Documentaire est un :
47
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Les acteurs économiques pour qui le crédit documentaire et adapté sont les principalement les
opérateurs qui :
Réalisent des transactions commerciales avec des pays à risques ou avec de nouveaux
clients.
Exportent des produits sur mesure.
Ne disposent pas de contrat d'assurance-crédit pour couvrir leurs clients à exportation.
Le crédit documentaire est régi par les RUU (Règles et Usances Uniformes relative aux
crédits documentaires) codifiées par la Chambre de Commerce Internationale afin de pallier à
certaines divergences. C'est une série de règles reconnues et utilisées à l'échelle internationale.
Elles régissent toute lettre de crédit, lorsque les modalités prévoient expressément qu'elle est
assujettie aux RUU.
Il y a lieu de noter que les premières règles et usances relatives aux crédits documentaires ont
été publiées par la CCI en 1933 sous la brochure n°82. La 2ème brochure sous le n°151 a été
15
Source : https://www.dynamique-mag.com/article/comment-ouvrir-credit-documentaire.5243
48
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
publiée en 1951, la 3ème brochure sous le n°222 en 1962, la 4ème brochure sous le n°290 en
1974, la 5ème brochure sous le n°400 en 1983, la 6ème brochure sous le n°500 en 1993. La
7ème publication en 2007 des Règles et Usances Uniformes (RUU 600) est actuellement en
vigueur.
Cette version apporte par rapport à la précédente (RUU 500) les changements suivants :
De nouvelles sections sur les "définitions" et les "interprétations" apportent la clarté sur
des termes ambigus ;
La phrase "délai raisonnable" pour l’acceptation ou le refus de documents a été
remplacée par une période fixe à 5 jours ouverts ;
Le langage est simple, claire et compréhensible ;
Réduction du nombre d'articles : 39 articles au lieu des 49, mais plus complets afin
d'éviter les doublons ;
La Publication 600 des RUU ne bouleverse pas l’esprit des dites règles. Les fondamentaux
demeurent car elles ne font qu'apporter un grand nombre de précisions, souvent connues mais
non écrites. Elles sont presque parfaites…sauf que certains points restent à approfondir
comme la concordance des documents entre eux, la perte des documents...etc.
Dans ce cas, on remarque le passage d’un crédit par signature à un crédit par caisse.
Il est très important de différencier entre les types bien distincts du crédit documentaire :
1. Le crédit révocable.
2. Le crédit irrévocable.
3. Le crédit documentaire irrévocable confirmé.
1- Le crédit révocable :
Il s’agit d’un crédit documentaire qui peut être modifié ou annulé par la banque émettrice à
tout moment et sans avis préalable au bénéficiaire. Cependant, celle-ci ne peut plus exercer
cette faculté à partir du moment où les documents ont été présentés par le bénéficiaire à la
banque notificatrice. Ce crédit représente uniquement une sécurité de paiement relative, il
n’est utilisé que dans certains cas particuliers comme :
49
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Marchandise déjà présentée sur le territoire de l’acheteur, avec des qualités et des
documents connus d’avance. ;
Transaction entre filiale du même groupe.
a) Les avantages :
- Le principal avantage du crédit documentaire révocable est de faire économiser la
commission d’irrévocabilité, ce qui présente une somme négligeable pour les
transactions importantes.
- A cause du peu de sécurité apportée au vendeur, cette technique est exclue par les
RUU600.
b) Les inconvénients :
2- Le crédit irrévocable :
Il est émis par la banque de l’importateur qui s’engage à payer le montant, à condition que
les documents qui lui sont présentés soient conformes aux termes du crédit documentaire.
La banque émettrice s’engage à maintenir le crédit en vigueur sans possibilité de
modification ou d’annulation jusqu’à la date ultime de validité inscrite sur crédit
documentaire. Le banquier ne peut annuler son engagement même si son client est en
position financière délicate ou en liquidation judiciaire. Donc il constitue à, la banque un
engagement ferme.
a) Les avantages :
b) Les inconvénients :
50
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
C’est un crédit documentaire confirmé par une banque située dans le pays de l’exportateur.
Elle s’engage, au même titre que la banque émettrice, à effectuer le paiement dans les
conditions fixées dans le crédit documentaire. Il constitue pour la banque un engagement
ferme ; personnel et irrévocable de payer à vue, ou à échéance, des documents conformes.
Le crédit irrévocable et confirmé est une couverture qui s’implique à la valeur totale de
l’exportation. Son accord est requis pour toute modification apportée au crédit documentaire ;
ainsi le bénéficiaire de ce crédit dispose d’une garantie maximale. Le choix de l’utiliser se
justifie comme suit :
➢ Pour l’explorateur :
➢ Pour l’importateur :
51
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Le crédit documentaire revêt une importance capitale et doit être traité avec le plus grand
soin. La moindre négligence peut entrainer de fâcheuses conséquences. Il faut donc prendre
en compte certaines contraintes afin de les éviter lors de l’établissement du contrat
commercial. Parmi ces contraintes on cite trois (3) points des plus importants :
a) Crédit documentaire et contrat commercial : L’incompatibilité des clauses du crédit
avec l’esprit du contrat engendre une véritable catastrophe financière.
b) Crédit documentaire et délai de fabrication : Aucun exportateur conscient des
difficultés du commerce international ne doit commencer la fabrication des produits
commandés s’il n’a pas reçu le crédit documentaire prévu au contrat. Car il n’est jamais
sûr qu’un acheteur obtienne son crédit documentaire ; le temps qui s’écoule entre la
décision finale de la banque et l’accord d’achat de l’importateur peut être relativement
long pour les quelques raisons suivantes :
- Attente d’obtention de la licence d’importation ;
- Difficulté de l’acheteur de trouver une banque lui faisant confiance
- Manque de devises convertibles dans le pays d’importation.
C'est un crédit documentaire dont le montant est renouvelé et plafonné sans qu'il soit
nécessaire de donner de nouvelles instructions à la banque émettrice. Il permet le règlement
de plusieurs expéditions consécutives sans avoir à ouvrir à chaque une d'elles un nouveau
crédit documentaire, ce qui serait trop coûteux et trop lent. On distingue deux crédos
renouvelables :
a) Ce Credoc peut être renouvelable quant à sa durée ; le Credoc est automatiquement
disponible pour un montant pour chaque période prédéterminée (chaque mois, chaque 6
mois etc.). Selon qu'il soit cumulatif ou non cumulatif, les tranches non utilisées pendant
les périodes précédentes sont rajoutées ou pas aux tranches suivantes.
b) Il peut être renouvelable quant à sa valeur ; il est renouvelable automatiquement jusqu'à
concurrence du montant total convenu et de l'échéance préalablement fixée.
53
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Certains fournisseurs font appel à des intermédiaires pour prospecter les marchés. Le prospect
réussit à vendre le produit du fournisseur mais ne peut l'acheter pour son compte et le
revendre faute de moyens. C'est pour ce genre de situations qu'on a recours au crédit
transférable.
Les RUU 600 expliquent clairement ce qu'est un crédit transférable. C'est un crédit qui "peut
être rendu réalisable en totalité ou en partie au profit d'un autre bénéficiaire (le second
bénéficiaire) à la demande du bénéficiaire (le premier bénéficiaire)." Ligne 43Article 38
En vertu du même article, un Credoc transféré signifie qu'il est réalisable par la banque
transférante au profit d'un second bénéficiaire. La banque transférante est une banque
désignée par la banque émettrice qui transfère le Credoc.
Ce crédit documentaire n'est transférable qu'une seule fois à un second bénéficiaire ou
plusieurs seconds bénéficiaires, l'article 38 alinéa "d" des RUU 600 est claire sur ce point :
« Un crédit peut être partiellement transféré à plusieurs seconds bénéficiaires à condition que
les tirages ou les expéditions partiels soient autorisés ».
Un crédit transféré ne peut pas être transféré à la demande d’un second bénéficiaire en faveur
d’un autre bénéficiaire. Le premier bénéficiaire n’est pas considéré comme un autre
bénéficiaire."
54
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
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CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Avantages Inconvénients
Technique de paiement sécurisée Durée trop longue dans la circulation des
Garantit à l'exportateur le paiement de sa documents originaux pour les
vente, sous réserve du respect des termes expéditions aériennes et maritimes ;
et conditions du Credoc Coût assez élevé surtout pour les crédits
Garantit à l'acheteur l'accomplissement de faibles montants ;
par le vendeur de ses obligations Mauvaise couverture du risque
contractuelles. d'interruption de marché (risque de
fabrication).
Tableau 3 : Avantages et Inconvénients du Credoc.
2.3 La Remise Documentaire
2.3.1 Définition :
Par définition, « La remise documentaire ou encaissement documentaire est une technique de
paiement dans laquelle une banque a reçu le mandat d’un exportateur de ne remettre à
l’acheteur les documents représentatifs de la marchandise que contre paiement ou acceptation
d’effets de commerce. »
16
Les remises documentaires sont soumises aux règles et usances de l’encaissement 522 (RUE 522) de la
chambre de commerce internationale (CCI) en vigueur
56
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
1) Le tireur : Il s'agit de l'exportateur appelé également donneur d’ordre. C'est lui qui
rassemble les documents et les remet à sa banque, et elle ne devra se dessaisir que contre
paiement ou acceptation des effets de commerce ;
4) Tiré : C'est l'importateur, lève les documents contre paiements ou acceptation d’une
traite.
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CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
REMARQUE : Si l’acheteur ne vient pas lever les documents, l’exportateur sera alors obligé
de revendre la marchandise sur place ou parfois de l’abandonner ou encore de la rapatrier
(coût logistique), voire même vente aux enchères par les douanes.
17
Source : https://www.comprendrelespaiements.com/trade-la-remise-documentaire/
58
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Côté importateur :
Le paiement ou l’acceptation étant, avec cette technique de règlement, subordonné à la
présentation des documents, l’importateur doit :
Vérifier les documents qui lui sont arrivés ;
Payer le fournisseur ou accepter la traite que ce dernier lui présente par l’intermédiaire
du banquier.
Côté exportateur :
Au moment de l’expédition, l’exportateur procède au regroupement de tous les documents
(facture, document de transport, certificat d’origine, etc.) qu’il a convenu de fournir à son
client.
Pour éviter que le client puisse recevoir par l’intermédiaire du transporteur un jeu de
documents, et donc retirer la marchandise, l’exportateur peut les établir au nom de la banque
étrangère. Celle-ci les transmettra à l’acheteur contre paiement ou acceptation. Ces
précautions sont utiles lorsque l’exportateur ne connait pas ou pas assez l’acheteur. Elles ne
sont véritablement efficaces que lorsqu’il s’agit d’un transport maritime sous connaissement,
ce dernier étant normalement nécessaire pour retirer la marchandise.
59
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Avantages Inconvénients
18
60
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
NOTE : La LC standby n'est pas opérationnelle partout, très utilisée sur certaines zones et
notamment en Amérique du Nord (USA, Canada), son utilisation est impossible dans certains
pays (Afghanistan, Corée du Nord, Bénin, Mongolie, Algérie...)19.
2.5 Facteurs qui déterminent le choix de l’instrument et de la technique de
paiement :
Tenant en compte tous les instruments et techniques de paiements vus précédemment il est
maintenant nécessaire de souligner les éléments déterminants le choix de l’instrument et de la
technique de paiement qui est dicté par le souci de sécuriser le paiement. Cette préoccupation
s’impose de manière différente selon le contexte de la transaction. On peut identifier quatre
facteurs qui déterminent ce choix :
19
https://www.google.com/Commerce_internationa/lettre_de_credit_stand_by/societe-genrale/pdf/
61
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
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CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
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CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
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Le crédit de préfinancement est une excellente opportunité pour les exportateurs de recevoir
un financement entre la fin du contrat et la date d'expédition. Celui-ci est disponible dès
réception de la commande.
a) Définitions
Un prêt de préfinancement est un prêt accordé par une banque à une entreprise agricole,
commerciale ou industrielle pour lui permettre de financer les coûts de préparation d'un
produit ou d'un service destiné à l'exportation. Ainsi, les crédits de préfinancement peuvent
financer tout ou une partie de la recherche ou de la fabrication d'une marchandise ou d'un
produit.20
Ce crédit est généralement accordé pour des commandes groupées de biens d'équipement ou
de matériaux fabriqués sur devis.
Avantages Inconvénients
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CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
La mobilisation de créance est une opération de crédit consistant pour une banque à
transformer en liquidité des créances non échus détenu par ses clients. La créance peut être
matérialisée par un effet de commerce (lettre de change ou billet à ordre) ou par une facture
commerciale. L’opération de mobilisation se fait sauf bonne fin, ce qui signifie qu’en cas de
défaillance du débiteur à l’échéance, les sommes misent à disposition par le banquier devront
lui être restituées.21
b) Caractéristiques
La mobilisation se réalise par escompte, soit de traites tirées par l’exportateur sur la
banque et acceptées par elle, soit de billet à ordre souscrits par l’exportateur à l’ordre
de sa banque et avalisés par celle-ci.
Le crédit peut être accordé pour une durée limitée de 18 mois à compter de la
naissance de la créance.
La mobilisation peut porter sur l’intégralité des créances.
Le taux d’intérêt accordé à ce type de crédit est lié au taux de base bancaire auquel
s’ajoutent les marges (commissions bancaires).
À fin de se prémunir contre les risques (commercial et politique), les créances à
mobiliser peuvent être garanties par un organisme d’assurance. La police d’assurance
souscrite par l’exportateur est subrogée au profit de la banque mobilisatrice
21
J. PAVEAU. F. DUPHIL. J. P. LEMAIRE, « Exporter », Edition Foucher, 22ème Edition, Vanves, 2010, P 423.
65
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
c) Avantages et Inconvenants
Avantage Inconvenants
Elle permet aux exportateurs ayant des Risque de non-paiement ;
créances payables à terme, de disposer Risque de change (si la facturation est
immédiatement de fonds nécessaires à faite dans une monnaie autre que celle
leur exploitation ; de pays).
Elle améliore le niveau de
compétitivité des entreprises nationales
par l’octroi d’avantages financiers aux
clients comparables à ceux de leurs
concurrents étrangers.
Dans le but de financer l’exportation et se prémunir contre le risque de change, les banques
ont mis en place la technique de financement « avance en devise ».
a) Définitions
Un crédit appelé avance en devises est disponible pour les exportateurs. L'objectif étant
d'éliminer les montants de leurs factures dans la devise de facturation, tout en gardant une
trace de leurs créances.
b) Caractéristiques
Une avance peut être consentie dans toute monnaie convertible et peut porter sur
100% de la créance ;
La durée de l’avance correspond à la durée de la créance majorée du délai
d’encaissement ;
66
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Le coût de l’avance englobe le taux d’intérêt sur le marché des eurodevises et les frais
constituant les commissions de la banque.
Les intérêts sont payables en devises à terme échu.
c) Déroulement de l’opération
Les exportateurs ont la possibilité de vendre leur devise sur le marché des changes en
espèces pour reconstituer sa trésorerie en monnaie locale.
d) Avantages et Inconvénients
Avantage Inconvénients
Couverture de risque de change, si la Le risque commercial est à la charge de
devise de l’avance est celle de l’exportateur ;
facturation. Si la devise de l’emprunt diffère de la
Mise à la disposition de l’exportateur monnaie de facturation, l’exportateur
des fonds à concurrence de 100 % de la encourt toujours le risque de change.
créance.
La mise en place de ce crédit est très
simple se base sur un minimum de
formalités.
Les coûts de l’avance sont inférieurs à
ceux de la mobilisation de créances sur
l’étranger.
67
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
3.1.4 L’affacturage
Parmi les nouvelles techniques de financement à court terme nous distinguons « l’affacturage
» ou « le factoring ». En droit commercial, l'affacturage (factoring en anglais) consiste pour
une entreprise commerciale à sous-traiter par contrat à une société financière (factor en
anglais) le recouvrement de ses factures.
a) Définitions
b) Caractéristiques
L’affacturage ne peut être utilisé que si les délais de paiement sont inférieurs à un an. Cette
technique est à la fois un moyen de financement à court terme, un procédé de recouvrement
des créances et une technique de garantie des risques (risque client et risque de change). Le
contrat d’affacturage consiste généralement en une convention cadrée qui porte sur plusieurs
créances permettant ainsi au factor de minimiser l’impact des risques provenant des clients
douteux.
L’affacturage est réservé aux activités B to B. Cette solution ne peut en effet financer des
factures émises sur des particuliers (B to C). Les factures émises doivent être certaines,
liquides et exigibles.
Par ailleurs, certains types de facturation ne se prêtent pas à l’affacturage comme par exemple
des demandes d’acompte ou encore des prestations de maintenance.
c) Déroulement :
68
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Avantage Inconvénients
Le financement immédiat des factures à Le cout de cette opération est
hauteur de 100% et à des couts connus à relativement élevé ;
l’avance. L’exportateur peut subir un préjudice
Le recouvrement de leurs créances et la commercial car en cas de retard de
gestion de leurs comptes clients ; paiement par
L’allégement de leur bilan par la cession
du poste clients ;
La garantie à 100% contre le risque de
non-paiement et le risque de change.
69
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
a la possibilité d'escompter sa créance. Montants dus par l'acheteur, complets ou partiels, pour
les marchandises exportées.
a) Caractéristiques
L’objet du crédit fournisseur est de financer des biens d’équipements ainsi que les services qui
leurs sont liés.
b) Avantage et inconvénients
Avantages Inconvénients
La négociation donne lieu à un seul contrat Poids sur la trésorerie de l’exportateur ;
reprenant les aspects commerciaux, techniques
et financiers ; Risque financier pour l’exportateur ;
a) Définitions
Un crédit acheteur est un prêt accordé par une banque à un client pour lui permettre de payer
en espèces un bien d'équipement ou un service fourni par une entreprise.
Le contrat commercial :
22
https://bechtatou.weebly.com/uploads/2/1/5/3/21538960/commerce_international.pdf p 195
70
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Il est conclu entre l’exportateur et l’acheteur étranger ; il a pour but de définir les obligations
respectives des deux parties : prestations à fournir, prix, délai de livraison…
Le contrat de crédit :
Il est signé entre la banque prêteuse qui accorde le crédit à l’acheteur étranger. La banque
s’engage à payer le fournisseur (en général 85 % du contrat) tandis que l’acheteur accepte de
rembourser à la banque les sommes réglées au fournisseur selon des modalités précisées dans
le contrat (période de remboursement, taux, durée, garanties…). L’acheteur étranger paie
directement à l’exportateur les acomptes représentant le plus souvent 15 % du contrat. Cet
accord est parfois couvert par un crédit financier.
NOTE :23 Lorsque le crédit acheteur fait intervenir : l'acheteur, le vendeur ainsi que leurs
banques, il est dit crédit acheteur libre, s'il y a aussi l'intervention d'un organisme
d'assurance, il est dit crédit acheteur en garantie pure, si de plus il y’a l'organisme
stabilisateur, il s'agit d'un crédit acheteur réglementé ou administré.
b) Avantages et Inconvénients :
Avantages Inconvénients
Une sécurité de paiement puisque vous êtes Une durée de crédit plus longue.
réglé au comptant au fur et à mesure de la
réalisation de la prestation ;
Un allègement de la structure de votre
bilan, en effet aucun endettement
supplémentaire n'apparaît à votre bilan.
Et pour votre client à l’étranger :
La possibilité de financer son
investissement à des taux plus avantageux
que ceux proposés dans son pays (Coût -
durée) ;
La possibilité de varier ses sources de
financement en n'utilisant pas les lignes
mises en place par ses banques
23
https://www.memoireonline.com/02/10/3191/m_Le-rle-des-banques-dans-le-financement-des-contrats-
internationaux-cas-de-la-BEA6.html
71
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
domestiques ;
a) Définitions
. Financement pour la fourniture de services liée à l'exportation et non couverte par des
organismes de crédit ;
b) Caractéristiques :
-Le cout d’un crédit financier est plus élevé que celui d’un crédit à l’exportation, du fait
qu’il comporte des risques plus importants.
- La durée d’un tel crédit est relativement courte par rapport à un crédit à l’exportation ;
toutefois, elle varie généralement entre 3 et 12 ans.
-Ce crédit n’est accordé que dans le cas où le débiteur ainsi que son pays sont
parfaitement solvables.
72
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
- Le crédit est matérialisé par la signature d’une convention financière entre le préteur et
l’emprunteur.
c) Avantages et Inconvénients
Avantages Inconvénients
Financement des acomptes, des Absence de toute garantie, les banques
prestations de services et des dépenses assument donc le risque de non-
locales liées à l’exécution du contrat remboursement.
commercial Absence de taux d’intérêt bonifié, d’où
les banques recourent aux taux
variables.
Le cout de ce crédit est très élevé.
a) Confirmation de commande
Parmi les techniques de financement les plus adaptés aux exportations de biens et/ou
d’équipements. D’origine anglo-saxonne, il s’agit d’un escompte sans recours d’un crédit
fournisseur par une société de confirmation de commande qui s’engage à payer l’exportateur
sans recours en cas de défaillance de l’acheteur.24
b) Le crédit-bail ou Leasing
Parmi les anciennes techniques de financement des équipements industriels, le crédit-bail ou
location financière ou plus couramment Leasing, est apparue en Grande Bretagne au 19eme
siècle puis largement répandue aux Etas Unis. Le leasing est une opération commerciale et
24
Nicolas EBER, les relations bancaires de longs termes.
73
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
c) Le forfaitage
Le forfaitage ou rachat de créance à forfaitage ou aussi escompte à forfait est une forme de
financement des exportations relevant quelques caractéristiques du crédit acheteur et du crédit
fournisseur, dans laquelle l'exportateur vend la facturation au forfaiteur et reçoit un paiement
immédiat en espèces. Il est à noter que c’est une opération de vente de créance définitive sans
recours contre le cédant en cas de défaillance du débiteur. Le vendeur n’aura alors plus affaire
à l’importateur, le responsable sera la banque gérante contre paiement d’une commission ou
taux d’escompte.
Conclusion :
Au cours de ce chapitre nous avons mis en évidence les instruments et les techniques de
paiement ainsi que les techniques de financement pratiqués dans les opérations de commerce
international. Il est primordial pour tout operateur économique de maitriser ces outils, qui
sont en évolution permanente, pour plusieurs raisons comme suit :
Garantir des échanges commerciaux sereins basés sur la bonne entente entre les
parties.
Limiter les risques de litiges : marchandises non conformes pour l’acheteur et non-
paiement pour le fournisseur.
Connaitre et faire valoir ses droits en cas de litiges.
Bénéficier des aides de financements ; de façon adaptée à ses besoins et ses capacités
de recouvrement.
Bien que les outils cités ci-dessous soient de plus en plus performants et s’adaptent de mieux
en mieux aux besoins de chaque opérateur économique, les risques liés aux opérations
commerciales à l’international, bien que limitées, persistent. C’est pour quoi il est important
74
CHAPITRE II : LES TECHNIQUES ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT ET DE FINANCEMENT DU COMMERCE
INTERNATIONAL
de les connaitre afin de les maitriser et de les anticiper. Au prochain chapitre nous mettrons
en lumières ces risques, leur cause, leur impacte et les mécanismes de maitrise.
75
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
Au cours de ce chapitre, et dans le but d’étudier de façon approfondie ces risques ainsi que les
moyens de leur couverture, ce chapitre est structuré comme suite :
75
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
Toute activité commerciale qui s’exerce sur le marché international implique une prise de
risque des opérateurs. Il donc nécessaire de comprendre ce qu’es un risque ?
Le risque par définition est un éventuel danger prévisible ou pas et est inhérent à toute
activité humaine, notamment lorsqu’on fait des affaires. Il est également défini comme
étant une menace ou un péril. En socio-économique, il est défini comme un préjudice ou
dommage donnant lieu à indemnités.
Un opérateur économique ne peut pas assumer, seul, la totalité des risques, aussi devrait il
connaitre les procédures et les techniques qui lui permettant de les limiter. Dès la mise en
place d’un accord commercial entre deux parties, il existe plusieurs types de risques qui
surviennent à chaque étape d’avancement du contrat commercial.
C’est le non transfert des fonds versés par l’acheteur pour des raisons politiques, des
difficultés économiques ou encore aux révisions de la législation du pays de résidence de
l’acheteur. La situation monétaire difficile de nombreux pays oblige à retarder la délivrance
des devises.
b) Le risque politique :
C’est dans le cas où des opérations commerciales sont réalisées avec un pays d’une politique
instable (instabilité gouvernementale, les guerres civiles, les révolutions, les émeutes et autres
76
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
c) Le risque souverain
Il est lié à la survenance dans le pays de résidence de l’acheteur d’un cataclysme naturel tel
que : le tremblement de terre, l’inondation et l’éruption volcanique qui est susceptible
d’affecter directement l’activité et la solvabilité de l’acheteur et de l’empêcher de s’acquitter
de sa dette.
Les marchandises acheminées de part et d’autre des frontières dans le cadre des échanges
internationaux sont soumises à de nombreux risques particuliers (pertes, vols, casses,
mouille…). A ces derniers s’ajoutent bien sur les risques liés aux diverses opérations
auxiliaires, manutentions, chargements, déchargements, entreposages intermédiaires.
a) Taux d’intérêt
C’est le risque de perte (ou de gain) encourue par une banque qui détient des créances et
des dettes dont les conditions de rémunération (taux fixes-taux variables) diffèrent.
b) Taux de change.
C’est l'incertitude du taux de change d'une monnaie par rapport à une autre à court ou
moyen terme. Ne pas savoir quelle sera l'évolution d'un taux de change à trois ou six mois
entraîne des difficultés.
77
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
a) Risque d’insolvabilité
b) Risque de crédit
Les risques de crédit recouvrent les problèmes classiques d’insolvabilité de l’acheteur ; retard
et défaut de paiement. La dimension internationale de l’échange rend, cependant, la gestion de
ces situations nettement plus compliquée. Les opérateurs dépendent, en effet de juridiction
différentes, et le coût de résolution des litiges peut s’avérer très important.
L'analyse des risques du crédit documentaire peut se répartir en deux catégories : risque
pour les banques et risque pour les clients
a) Risque pour les banques : Les risques liés aux banques sont ; risque du banquier
donneur d'ordre et risque du banquier correspondant.
Risque du banquier donneur d'ordre
Risque relatif au financement : Ce risque n’apparaît que si le crédit est irrévocable.
C’est á dire, le banquier donneur d'ordre a pris un engagement. Il doit payer le
vendeur (exportateur) en tout état de cause dès lors que les documents sont
conformes. Il n'est pas sûr que l'importateur lui rembourse le moment venu. Le
crédit documentaire est, avant tout, un crédit par signature. Le banquier émetteur
paye dès réception des documents. Il conserve les documents et supporte le
décaissement jusqu’ au paiement par l'importateur. On peut supposer que
l'importateur n'est pas en mesure de rembourser sa banque dans les délais de
78
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
validité du crédit. Il demande, alors, des délais supplémentaires pour lui permettre
soit de : transformer la marchandise (matière première) ou de trouver un acheteur,
s’il s'agit de produits finis.
Risque relatif à l’examen des documents : Il existe un risque important relatif à
l’examen des documents et à la décision qu’il faudra prendre. C’est pour cela que
la vérification des documents est toujours délicate et minutieuse nécessitant une
bonne expérience de la part du banquier.
Risque du banquier correspondant
Risque relatif à l’examen des documents : L’examen des documents est aussi
délicat pour le banquier confirmateur qui a pris un engagement équivalent de celui
du banquier émetteur.
Risque de non-remboursement du banquier confirmateur : Le banquier
confirmateur ayant déjà versé le montant au bénéficiaire sur présentation des
documents et en cas de non-remboursement par le banquier émetteur, assume son
engagement et conserve le risque.
b) Risque pour les clients : Le risque client répartie en deux catégories, risque de
l’importateur et risque de l’exportateur.
Risque de l’importateur (donneur d’ordre)
Pour l’importateur, les marchandises peuvent ne pas être conformes à la commande. Pour
cela, il peut faire jouer en sa faveur garantie de bonne exécution ou de bonne fin.
a) Pour l’exportateur : il arrive que l’importateur, pour plusieurs raisons, refuse de lever les
documents ou si la remise s’est faite contre acceptation ne verse pas le montant de la dette
à l’échéance.
b) Pour l’importateur : le risque dans ce cas est lié directement à la marchandise non
conforme à la commande du point de vue de la qualité ou du point de vue de la quantité.
79
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
C) Pour les banques : du fait que les banques n’ont pas pris d’engagement (sauf dans le cas
où un aval est demandé), les risques encourus ne peuvent dépasser ceux inhérents aux
mandataires. Elles demeurent responsables au titre du service qu’elles rendent aux différentes
parties.
Ces risques concernent l’acheteur mais aussi la banque lorsqu’elle doit les vendre pour
récupérer la somme engagée. La perte est totale si la marchandise ne parvient pas à son
destinataire (marchandises détruite, volée, périmée -en cas de produits périssables-..) et
partielle si celle-ci est maltraitée. Bien que ces risques soient couverts par l’assurance mais
l’indemnité ne peut pas couvrir la totalité du préjudice.
Après avoir analysé les différents risques auxquels sont confrontés les opérations du
commerce international, nous entamerons dans ce qui suit, les différentes garanties qui
peuvent couvrir ces risques.
Il existe un certain nombre de techniques utilisées par les banques afin de se prémunir du
risque de non-paiement ou risque d’insolvabilité. En effet la banque peut exiger de son client :
Les techniques les plus courantes pour la gestion de risque de change sont :
Cette clause consiste à indiquer dans le contrat un cours de conversion de référence afin qu’en
cas d’évolution défavorables des cours de change, le vendeur puisse préserver sa marge.
Généralement cette clause est assez difficile à négocier.
2.2.2. Le Netting
80
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
2.2.3. Le termaillage
Elle est possible que si l’entreprise réalise des opérations d’exportation et d’importation. Elle
reçoit d’une part des flux en devises et procède à des transferts dans les mêmes devises. La
coïncidence des échéances et des montants étant impossible, l’entreprise peut parvenir par le
biais de compte centralisateur en devises étrangères minimiser son besoin de couverture. Elle
ne couvre que le différentiel entre les encaissements et les décaissements en devises. Cette
pratique est assez limitée car très contraignante.
Le swap de devises (en anglais appelé cross currency swap) est un accord conclu entre deux
parties qui s'échangent un montant déterminé de devises étrangères et qui s'engagent
mutuellement à effectuer régulièrement des paiements correspondant aux intérêts ainsi qu'à se
rendre le montant échangé à une échéance déterminée. Une banque sert généralement
d'intermédiaire.
On peut également utiliser l'expression "prêt parallèle" pour cette technique.
Cette technique permet à l’acheteur de bloquer le risque de change : une banque garantit un
cours à une échéance donnée ou pour une période donnée. L’acheteur doit livrer les devises.
Le contrat est ferme. Il est possible de le proroger. En cas de non levée des devises étrangères,
la banque liquidera la position de l’acheteur et lui imputera les éventuelles pertes ou
81
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
bénéfices. Les banques proposent des achats à terme évolutifs qui permettent de bénéficier
partiellement d’une évolution favorable de la devise.
Cette technique consiste à emprunter des devises étrangères pour régler son fournisseur. Ce
prêt donne lieu au paiement d’intérêt sur la base du LIBOR devise étrangère + marge de la
banque. Cependant, le prêt sert à obtenir un escompte pour paiement comptant du fournisseur.
À l’échéance, l’importateur devra rembourser le banquier préteur (capital + intérêts) par des
recettes export ou un achat de devises selon son activité, sa trésorerie et l’évolution des
marchés.
Couverture à terme qui garantit un cours à terme un peu moins favorable que la couverture à
terme classique mais permet de profiter d’une évolution favorable de la devise étrangère dans
une proportion définie dans le contrat (25 %, 50 % ou 75 % par exemple).
82
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
Change budgéter
Couverture à terme, plus souple quant à l’échéance : La banque garantit un cours de change
pour un montant maximum sur une période définie d’avance (entre un mois et un an).
Pour ces deux types de risques, le recours à des assurances, constitue le moyen le plus
efficace et le plus sur pour se couvrir. Il existe une large gamme d’offres taillées sur mesure
des exigences des bénéficiaires et couvrant tout type de risque éventuel.
Les garanties bancaires ont pour objet de rassurer les partenaires commerciaux ; elles
constituent l’engagement pris par la banque de l’importateur au profit de l’acheteur (garantie
directe) ou de sa banque (garantie indirecte). Les garanties et les cautions bancaires offrent
une sécurité supplémentaire aux opérateurs. Certes, leur forme et leurs rôles sont identiques,
ce sont des engagements par signature pris par une banque pour le compte d’un exportateur en
faveur de son acheteur, toute fois leurs conditions de mise en jeu sont différentes.
On peut définir la garantie comme étant « un engagement bancaire de payer une certaine
somme à première demande au bénéficiaire, en se référant au seul texte de l’engagement
bancaire sans pouvoir invoquer des moyens tirés de contrat de base à l’exception de fraude
avérée. Il y a lieu de définir aussi la garantie à la première demande qui est mise en jeu par le
bénéficiaire sur première et simple demande de sa part, sans obligation de répéter son appel.
Celle-ci est régi par les dispositions des règles uniformes de la CCI L’engagement que la
banque (garant) prend, représente une garantie par laquelle elle s’oblige à payer un
pourcentage déterminé du montant du contrat commercial qui permettra à l’acheteur d’être
indemnisé en cas de défaillance du vendeur.
83
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
Le cautionnement, souvent appelé caution par souci de rapidité, est un engagement accessoire,
juridiquement régi par le code civil, qui se réfère au contrat commercial. En cas de mise en
jeu, le bénéficiaire (l’acheteur étranger) doit fournir la preuve que le contrat principal n’a pas
été rempli correctement par l’exportateur validée par une décision de justice à moins que le
donneur d’ordre accepte la mise en jeu de la caution.
Appelée garantie de bonne fin ou de bonne exécution ; elle engage la banque à payer une
somme forfaitaire en cas de manquement du vendeur à ses obligations contractuelles.
Elle garantit à l’acheteur étranger que les acomptes versés lui seront remboursés si le contrat
n’est pas exécuté.
Elle prend le relais de la garantie de bonne exécution en couvrant les vices de réalisation ou
d’entretien qui se situe entre la réception provisoire et la réception définitive des
marchandises.
Appelée également SBLC (stand-by letter of credit), est une garantie bancaire avec laquelle
l'importateur garantit à son fournisseur que sa banque se substituera à lui s'il est défaillant, à
condition que l'exportateur présente les documents réclamés comme preuve de l'existence de
la créance.
84
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
Le crédit documentaire, communément nommé Credoc, est l’engagement par signature d’une
banque de payer, pour compte de l’acheteur, un montant déterminé au fournisseur d’une
marchandise ou prestation, contre remise, dans un délai fixé, de documents conformes
prouvant que la marchandise a été expédiée ou la prestation effectuée. Ce type de contrat à un
historique particulier en Algérie qu’il et nécessaire de souligner.
L’instauration du CREDOC comme seul moyen de paiement a été motivée par le climat
instauré autour de l’année 2008 :
Baisse du baril de pétrole qui fait perdre à l’état ses recettes et baisse ses réserves de
changes ;
Déséquilibre de la balance commerciale du pays s’accentue ;
Importations en hausses, multiplication des opérateurs, moyens de contrôle faibles…etc.
Le CREDOC n’a pas vocation d’un titre d’importation et ne peut être un instrument de
contrôle des flux du commerce extérieur. Son application a effet de décourager les fraudeurs
(délais longs et couts conséquents) et assurer la traçabilité des flux.
Cette mesure apportera les résultats escomptés mais néanmoins compte des défaillances :
Suite à ces réclamations, les pouvoirs publiques adoptent en 2011 l’article 69 qui stipule que :
le paiement des importations destinés à la vente en l’état s’effectue obligatoirement au
1
Ordonnance N°09-01 du 29Rajab 1430/22 juillet 2009 loin de finance complémentaire de 2009
85
CHAPITRE III : LES RISQUES & LES GARANTIES LIES AU COMMERCE INTERNATIONAL
moyen seul de CREDOC. Les entreprises productrices de biens et services peuvent payer des
importations pour la production par remise documentaire ou transfert libre.
Conclusion :
Les transactions effectuées au-delà de leurs frontières sont exposées à une série de risques.
Dans ce chapitre nous avons vu les principaux risques ainsi que les garanties bancaires qui
les couvrent.
La gestion des risques est une démarche primordiale pour une entreprise qui souhaite
analyser ses facteurs de vulnérabilité et de comprendre les mécanismes régissant la
construction d’un plan de continuité d’activité.
Un opérateur qui maitrise ses risques, possède donc une palette d’outil pour mieux
comprendre et intégrer l’ensemble des problématiques liés à la construction d’un plan
d’assurance et de garantie.
Toutes les garanties que l’on peut recueillir ne remplaceront jamais la vigilance du banquier
ni de son appréciation du risque. Ce dernier doit employer tous les moyens de gestion des
risques de crédit, y compris une analyse minutieuse de son client pour aboutir à sa
connaissance parfaite et s’assurer de sa capacité de réaliser des objectifs visés. Cette étude
constitue en elle-même une garantie.
86
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Nous avons exposé dans les différents chapitres précédents, les éléments fondamentaux du
commerce international, les différents instruments et techniques de paiement et financement à
l’international et enfin les risques auxquels sont confrontés les opérateurs, ainsi, que leurs
garantis bancaires. La connaissance et la bonne maitrise de ces derniers permettent aux
opérateurs de mener à bien leurs opérations de commerce extérieur.
Afin d’illustrer les notions théoriques présentées dans les chapitres précédents, nous allons
présenter, dans ce chapitre, l’étude réelle d’un cas pratique, à savoir :
Afin de bien illustrer le déroulement de cette opération commerciale ce chapitre est organisé
en deux (02) parties :
1) Partie Théorique : Présentation de l’organisme d’accueil.
Section 1 : Présentation de AL SALAM BANK ALGERIE.
Section 2 : Structure organisationnelle d’AL SALAM BANK ALGERIE agence
KOUBA.
87
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
1.1 Présentation 1
Al Salam Bank Algeria est une banque qui active selon le droit algérien et dans le respect des
principes de la Shari'a dans toutes ses transactions. Elle a été agréée par la banque
d'Algérie en septembre 2008. Al Salam Bank Algeria travaille selon une stratégie claire et
conformes aux exigences du développement économique dans tous les secteurs vitaux en
Algérie, en proposant des produits certifiés par le comité Shari'a composé d'éminents
ULEMAS (spécialistes) de la Shari'a et de l'économie
Al Salam Bank œuvre conformément à une stratégie claire visant à soutenir la croissance
économique de l’ensemble des secteurs d’activités du pays, elle offre des services bancaires
novateurs, aux fins de répondre aux attentes du marché, de la clientèle et des actionnaires.
Banque alternative, Al Salam Bank se caractérise par son engagement au respect des principes
de la sharia dans toutes ses transactions.
Le réseau d'agences d'Al Salam Bank est actuellement composé de 23 succursales réparties
sur tout le territoire national, avec l'ouverture prochaine d'autres agences ; conformément à la
vision et à la stratégie de la Banque, qui vise à étendre son réseau en proposant à son large
public ses services et produits bancaires avec ses diverses formules et avec la meilleure
qualité.
La banque opère selon une stratégie claire qui suit le rythme des exigences du développement
économiques dans toutes les intitulations vitales en Algérie en fournissant des services
bancaires modernes qui suivent les principes et les valeurs originelles établies.
L’agence AL SALAM BANK KOUBA sis au 24 Djenane Ben Omar, Kouba ,Alger sera le
l’agence d’accueil ou se déroulera notre stage pratique.
S’engager à faire face aux défis bancaires à venir des marchés locaux, régionaux et mondiaux,
tout en s’appuyant sur les plus hauts standards de qualité et de performance pour répondre au
mieux aux attentes de sa clientèle et de ses investisseurs.
1
https://www.alsalamalgeria.com/fr/page/list-51-0-277.html consulte le 16/05/2023
88
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Être les leaders de la finance bancaire universelle basée sur les préceptes de la sharia en
proposant des produits et services bancaires innovants, certifiés conformes par le conseil
sharia de la banque.
L’Excellence : Chez Al Salam Bank-Algeria nous faisons de l’excellence une culture générale
et individuelle, nous la transmettons à nos clients à travers des services de haute qualité et à la
pointe de la technologie.
L’Engagement : Chez Al Salam Bank-Algeria faire preuve d’engagement, c’est avoir le sens
de la responsabilité et se dévouer totalement aux attentes de ses clients et collaborateurs.
a) Ijara :
C'est un contrat par lequel la Banque achète un équipement ou un immeuble au comptant puis
le loue en Ijara à son Client pour une période déterminée.
L'Ijara diffère du Crédit-bail utilisé par les banques conventionnelles en ce que la Banque
Islamique ne commence à percevoir les loyers qu'une fois l'équipement est mis à la
disposition du client. Aussi, la Banque Islamique avance le montant des grosses réparations,
s'il y a lieu, et les récupère sur les loyers futurs.
b) Mudaraba :
89
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
c) Murabaha :
Forme de financement qui permet au client d’effectuer un achat sans avoir à contracter un
emprunt portant intérêt. La Banque achète un bien puis le vend au client au prix coûtant
augmenté d’une marge bénéficiaire fixée d’accord partie. Le contrat de Mourabaha précise
notamment la nature de la marchandise, le prix d’achat, les changes, le prix de revient, la
marge bénéficiaire, le prix de vente ainsi que les conditions de livraison et de paiement. La
Mourabaha peut porter sur des opérations de commerce intérieur ou de commerce extérieur.
d) Musharaka :
La banque ASBA propose des solutions différentes pour régler les opérations de commerce
extérieur avec célérité, telle que :
Ou la lettre de crédit, la banque s’engage à payer le bénéficiaire une fois les documents de
transaction transmis à la banque.
90
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Les banques islamiques, depuis leur création, ont dû trouver leur propre structure
organisationnelle, parce qu’elle est fondamentalement différente du reste des banques.
Organiser signifie définir le travail nécessaire pour atteindre les objectifs de l’organisation et
l’organiser en départements, divisions, unités et niveaux en vue de déterminer les relations qui
peuvent être établies entre les entreprises et leurs responsables à tous les niveaux et dans
toutes les directions.
L’agence de KOUBA est une agence locale située au 24 Djenan Ben Omar en 2016. Elle est
un point de vente qui lie la banque à sa clientèle et son environnement constitue la cellule
polyvalente de base de l’exploitation de la Banque ; à ce titre elle a pour principe mission
dans le cadre de ses pouvoirs et compétences de :
91
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
2.1 Les services visités à l’agence Al Salam Bank Kouba durant le stage
-Conseiller clientèles.
-Caisse et portefeuille.
-Cellule financement et crédit.
-Commerce extérieur.
Le service de commerce extérieur au niveau de l’agence est composé d’une seule section qui
effectue toutes les opérations (domiciliation, Rem doc, Credoc, transferts libre …).
Le commerce extérieur entretient des relations avec les différents services de l’agence
(financement, caisse, control…) afin de collecter le maximum d’informations nécessaires
pour le dénouement des opérations ordonnées par la clientèle. Il entretient aussi des
relations avec les différentes directions.
La Banque d’Algérie : le service commerce extérieur rend les comptes rendus aux
services de contrôle des changes.
La Direction étrangère : elle joue le rôle d’intermédiaire entre l’agence d’une part
et le correspondront étranger d’autre part.
Une collaboration entre le service étranger « le commerce extérieur »et la douane.
92
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
DIRECTEUR
DIRECTEUR
CONTROLEUR
ADJOINT
CHEF DE SERVICE
CHEF DE SERVICE CHEF DE SERVICE CONSEILLER
CAISSE ET
COMMERCE FINANCE PRINCIPAL
PORTEFEUILLE
CONSEILE CONSEILE
CAISSE
CLIENTEL CLIENTEL
2
Source : Al Salam Bank agence Kouba.
93
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
L’étude de cas suivante porte sur une opération d’importation de marchandise destinée à la
revente en l’état.
94
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
3
RIB : Relevé d’Identité Bancaire.
4
Raison social : (statut juridique) dans notre cas SARL personne morale Société à Responsabilité Limitée.
95
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
La demande est acceptée, alors l’agent chargé de l’étude procède à l’ouverture du dossier
de domiciliation en attribuant un numéro d’ordre chronologique.
AL SALAM BANK
DOMICILIATION : IMPORT – EXPORT
96
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Désignation Montant
Commissions de domiciliation (fixe) 3000 .00 DZD
Taxe DUE 570 DZD
Total commission domiciliation (TTC) 3570 .00 DZD
Source :AL SALAM BANK
En fin le compte client sera débité de 3570.00 DZD lors de sa domiciliation auprès de la
banque.
DESIGNATION MONTANT
Commission de domiciliation 3 000.00 DA
Commission d’ouverture 3 000.00 DA
Commission de règlement 3 000.00
Commission d’engagement 1%
Frais Swift (fixe) 3 000.00 DA
Total Hors Taxe DA
Taxe (17%) DA
Total TTC DA
97
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Le chargé du commerce extérieur classe les documents fournis par l’importateur comme suit :
Le but de cette dernière, étant le suivi et la gestion du dossier domicilié jusqu'à l’apurement.
L’agent (le banquier) remet à l’importateur les exemplaires de la facture dument domiciliée
ANNEXE 8, en apposant sur la facture le cachet de domiciliation, ainsi qu’un exemplaire de
la demande d’ouverture de dossier de domiciliation datée et signée.
Une fois que le numéro de domiciliation est attribué, le Credoc est alors attribué.
L’ouverture du CREDOC est effectuée par AL SALAM BANK sur demande de son client
ANNEXE 9. Ce dernier ayant solliciter sa banque pour ouvrir un crédit documentaire en
faveur de son fournisseur, qui a exigé d’être payé par crédit documentaire irrévocable, cette
ouverture consiste :
98
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
6
EUR1 : Le certificat de circulation EUR1 est un justificatif qui permet l'expédition de marchandises originaires de l'Union
Européenne (UE) vers un pays ayant conclu avec l'UE des accords préférentiels. Ce document permet de bénéficier de droits
de douane réduits voire supprimés
99
CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Après ces vérifications le crédit est ouvert par le banquier chargé de l’ouverture de crédit
documentaire en procédant comme suit :
Pour constater le blocage de la provision margé (PERG) à 100% du montant qui est de
735.000.000 EUR. Contrevaleur en dinars au cours de 157.2188 EUR/DZD au cours du
09/01/2023 soit 115 555 671,00 DZD.
Après vérifications des documents envoyés par l’agence, la DOD valide les documents, par
l’appui de la direction générale du commerce extérieur, ANNEXE 13 et elle procède à la
transmission de la lettre de crédit à la banque correspondante. Celle-ci vérifie la conformité
des documents avec le contrat commercial et invite le fournisseur à expédier la marchandise.
Le fournisseur est payé qu’après remise des documents originaux justifiants l’envoi de
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CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
BANQUE du client
FOURNISSEUR
AL SALAM BANK
Avis de conformité du
CREDOC Etude de dossier, si
positif
BANQUE chargé de
du fournisseur commerce
exterieur
Transmission de
l’ouverture du CREDOC DOD Ouverture de CREDOC
Direction des
Operation
Documentaire
Lorsque la marchandise est parvenue au port de BEJAIA, le client récupère le pli cartable qui
lui est délivré par le capitaine de bord et il se présente à la banque pour que cette dernière
endosse le connaissement (à son nom) afin qu’il puisse procéder au dédouanent la
marchandise.
Le Banquier au niveau de la DOD envoi alors par un bordereau d’envoie une notification à
l’agence pour quelle procède au règlement. Dès que les documents arrivent à la banque, cette
dernière demande au donneur d’ordre (l’importateur) une levée de réserves ANNEXE 14
signée qu’il lui permettra d’effectuer le règlement.
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CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Une fois les documents réunis et le montant payé par AL SALAM BANK, le chargé d’étude
doit s’assurer de la régularité et de la conformité de la réalisation du contrat commercial.
Aussi la valeur des marchandises importées doit correspondre au montant du transfert (les
flux financiers doivent égaliser les flux physiques). Pour ce faire les documents suivants sont
pris en considérations :
La facture définitive ;
Le D10 : document douanier ANNEXE 15 qui atteste que la marchandise est
expédiée ;
Formule 4 annotée par la banque d’Algérie qui confirme que le transfert est
effectué.
Lorsque l’opération est jugée conforme, le proposé à l’opération peut alors classer le dossier
comme apuré.
En somme, dans une opération de CREDOC, lorsque les documents sont conformes, la
DMFE (Direction des Mouvements Financiers avec l’Extérieur) paye l’exportateur par
l’intermédiaire de sa banque et envoie un avis de débit à la banque émettrice afin que cette
dernière crédite son compte. Ce qui assure la traçabilité de toutes les opérations de transferts
de fonds vers l’étranger.
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CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
Conclusion :
En fin, cette étude de cas pratique confirme la force du CREDOC, vue et présentée lors des
différents chapitres précédents, qui reste une technique de règlement sûre aussi bien pour le
vendeur, car il couvre tous les risques d’impayé, pour l’acheteur qui reçoit dans les délais
qu’il a souhaités, une marchandise conforme en qualité et en quantité à sa commande et enfin
pour la banque qui s’engage à le réalisé. Celle-ci, garde également une traçabilité claire des
mouvements de flux monétaires depuis et vers l’étranger. C’est pourquoi son utilisation est
largement répandue dans de nombreux pays dans le monde.
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CHAPITRE IV : SUIVI ET ANALYSE D’UNE OPERATION D’IMPORTATION AU SEIN DE LA BANQUE AL
SALAM BANK ALGERIE AGENCE KOUBA
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Conclusion générale
L'intensité des échanges commerciaux dans le monde et en Algérie en particulier
a entrainé une vaste réforme du système économique et a nécessité la mise en
place de nombreuses procédures parfois assez complexes.
Au premier rang, les banques, ont dû faire face très rapidement à ce nouveau
contexte, afin de prendre en charge le traitement des opérations d'import ou
d'export pour leurs clients. Elles ont introduit des méthodes modernes et de
nouvelles techniques de paiement et de virement, visant à préserver les intérêts
des différentes parties impliquées.
Afin de limiter les risques liés aux échanges commerciaux, et à l’instar des
banques, d’autres organismes interviennent, désormais, avec le binôme Acheteur
-Fournisseur ; assurances, transports et douanes.
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Les documents de commerce international (documents d’expédition,
d’assurance, de prix, documents douaniers et autres), qui servent d’appui pour
les autres intervenants (banque, assurances, transporteur, douane).
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LES FONDEMENTS
DU
COMMERCE INTERNATIONAL
CHAPITRE III
LES INSTRUMENTS ET
TECHNISQUES DE PAIEMENT
ET DE FINANCEMENT
« L’échange lie entre elles, toutes les nations
du monde civilisé, par les nœuds communs de
l’intérêt, par des relations amicales, et en fait
une seule et grande société »