Un worg sort du chenil durant chacun des Aussitôt que le groupe a repris des forces, le Si le groupe obtient la surprise,
tient la surprise, il peut attaquer
rounds de combat à partir du round cinq et ceci
jusqu'au round neuf inclus. Les worgs n'atta-
queront que rarement un personnage qui est
déjà attaqué par un autre worg. Les worgs et
les gobelins combattront jusqu'à ce que le
groupe soit anéanti ou qu'eux-mêmes soient
tous tués.
Si, durant le combat, un aventurier lance un
sort de sommeil sur le groupe principal de go-
belins, l'un de ceux qui ne sera pas endormi
essaiera de réveiller ses camarades pendant
que les autres poursuivront le combat. Il peut
en secouer et réveiller un en un round, mais il
lui faut un round complet pour passer d'un
gobelin endormi à un autre. Chaque gobelin
qui se réveille utilise un round supplémentaire
pour être totalement éveillé. En un tour, s'il
n'est pas empêché, un gobelin se rendant d'un
camarade à un autre pourrait donc en réveiller
cinq en tout.
Lorsque tous les gobelins et les worgs ont été
tués, le groupe peut fouiller leurs cadavres.
Les gobelins ont chacun sur eux 1-20 po. Si le
groupe a déjà pillé la zone avant de se rendre à
l'Oracle de la Forêt, il n'y a alors aucun autre
trésor. Dans le cas contraire, ils trouveront plu-
sieurs jarres contenant 200 po, 500 pa, 10000
pc ainsi qu'un collier de perle valant 750 po.
7. DE RETOUR AUPRÈS DE
L'ORACLE DE LA FORÊT
Le trajet de retour jusqu'au Rameau Doré
(l'Oracle Sylvestre des Druides) se passe ra-
pidement. Un Garde Doré qui se tient au
pied de l'arbre siffle un chant d'oiseau puis
dit, « Content de vous revoir, braves aven-
turiers. Le Vénérable Druide vous attend. »
Si des membres du groupe sont blessés, le
Vénérable Druide enverra chercher un guéris-
seur. Celui-ci administrera à chacun un liquide
contenu dans une petite fiole, une sorte de re-
mède pour aider à soigner leurs blessures.
Si nécessaire, le guérisseur utilisera des sorts
de soins mineurs, de soin ultime, et même de
réincarnation afin de remettre le groupe sur
pied et de lui donner assez de force pour qu'il
puisse raisonnablement effectuer son voyage
de retour.
UNE CHANCE DE SE REPOSER
« Si vous le souhaitez, » dit le Vénérable
Druide, « vous pouvez rester ici quelques
jours afin de reprendre des forces. Je ne me
lancerais pas dans un voyage à ce point ris-
qué sans être totalement guérit. Je pense que
votre voyage de retour sera suffisamment
dangereux – y compris pour quelqu'un qui
ne serait pas blessé – pour ne pas y ajouter
d'autres complications. Vous pouvez rester
ou partir, c'est vous qui décidez. »
Druide juge qu’ils peuvent entamer leur voya-
ge de retour vers les Basses-Terres en toute
sécurité. Le Vénérable Druide les bénira de
nouveau ainsi que leurs armes (MdJ p. 43). De
plus il donne une serpe en or à tout Druide qui
est membre du groupe avant que les PJ ne
partent pour les Basses-terres.
DÉPART DE CHEZ LES DRUIDES
« Allez en paix, » dit le Vénérable Druide
tout en bénissant le groupe. « Je vous con-
seille d’utiliser le gué plus au sud pour
traverser la rivière. J’ai entendu que des
orques se rassemblaient à l’ouest du passage
en amont de la Rivière Impétueuse et qu’ils
vous attendaient. Il ne serait pas prudent de
prendre cette route. Un vieux chemin, juste
après les ruines de Castel Karn, mène à un
autre gué. Je vous souhaite bon voyage. »
Le groupe a des provisions pour le voyage de
retour et a accompli sa mission – obtenir une
potion des Druides (maintenant répartie dans
quatre outres en peau, chacune contenant un
quart de la potion). La route semble plus direc-
te et régulière.
8. LE PIÈGE DES GOBLOURS
(Carte de la grande Forêt Séculaire, Zone 11)
Juste à l’ouest de Castel Karn, un vieux
chemin conduit à un gué de la rivière. Le
Vénérable Druide vous a dit qu’il allait vers
le sud, traversait la Rivière Impétueuse,
contournait l’une des montagnes des Dents-
du-Dragon puis bifurquait vers l’ouest en
empruntant une passe à travers les Monts
des Dents-du-Dragon qui vous amenait sur
leur versant ouest. De là les voyageurs pou-
vaient soit traverser la Vieille Route du
Nord, soit la remonter jusqu’à l’auberge de
Bolo puis ensuite aller vers l’ouest en
direction des Basses-terres.
Après avoir parcouru environ 10 kilomètres
sur le vieux chemin menant à la rivière, cha-
que membre du groupe devrait effectuer un jet
de surprise. Si l’un d’eux le réussit, il aperçoit
alors sur le chemin devant eux quelque chose
brun-orangé qui mesure à peu près 2,10 m de
haut. La silhouette disparait dans les fourrés
sur le côté du chemin.
Si aucun membre du groupe ne réussit son jet
de surprise, ils continuent à avancer le long du
chemin et tombent dans un piège tendu par des
goblours. Seul le chef (CA 5 ; DE 27 m ; DV
4+1 ; pv 25 ; AT 1 ; Dg 2-8 ou selon arme
[fléau ou épée] ; AS Surprend sur 1-3 ; DS
Sans) et trois goblours (CA 5 ; DE 27 m ; DV
3+1 ; pv 18 chacun ; AT 1 ; Dg 2-8 ou selon
arme [massues / masses / dagues] ; AS Sur-
prend sur 1-3 ; DS Sans) attendent ici. Les
autres goblours se trouvent dans leur camp.

les goblours. Si ce sont les goblours qui béné-
ficient de l’effet de surprise, ils attaquent en
premier. Il est aussi possible qu’aucun des
deux groupes n’obtienne la surprise. Si la
bataille tourne en défaveur des goblours, leur
chef rompt le combat et file en courant jus-
qu'au camp pour rameuter les autres. Les trois
goblours avec lesquels il revient ensuite sont
tous armés d'une hache de bataille et d'une
dague.
Le camp des goblours se trouve à environ 100 m
au sud du chemin, dans une petite clairière
(11A). Étant donné que c'est juste un groupe
de pillards goblours, il n'y a donc ni femelles
ni jeunes avec eux. Dans leur camp se trouve
une cotte de maille +1 de taille humaine. Le
reste de leur trésor se compose de 200 pp, 500
po, 150 pe et une lance de fantassin dont la
pointe est en argent (non magique).
9. LA TRAVERSÉE DE LA RI-
VIÈRE IMPÉTUEUSE (Carte de
la Grande Forêt Séculaire, Zone 12)
Le chemin forestier est bien tracé et la
journée chaude et agréable. Devant vous, le
son de l'eau qui coule résonne dans toute la
forêt.
La Rivière Impétueuse semble plus calme
ici. La berge est large et, bien que l'eau
s'écoule rapidement, il n'y a pas de tourbil-
lons ni de vagues d'écume comme c'était le
cas là où vous l'aviez traversée plus en
amont. Aucun pont n'enjambe la rivière qui
mesure près de 150 mètres d'une rive à
l'autre. Des dizaines d'empreintes de pas sur
le chemin – sabots de cerfs, pattes d'ani-
maux sylvestres de taille moyenne, et quel-
ques traces de pieds humains – indiquent
que c'est un point de passage couramment
emprunté. L'eau ne semble pas être profon-
de de plus de 60 à 90 cm.
Alors que la rive gauche est maintenant à
plus de 6 mètres derrière vous, de grandes
créatures vertes tachetées de noir et de brun
foncé sortent des fourrés sur le rivage. Elles
semblent humides et visqueuses.
Ces grenouilles géantes surprennent avec 1-4
sur 1d6 (MM p. 56). Il y a huit grenouilles
(CA 7 ; DE 9 m//27 m ; DV 2 ; pv 10 cha-
cune ; AT 1 ; Dg 1-6 [morsure] ; AS Utilise sa
langue gluante qui a +4 pour toucher puis au
round suivant essaye d'avaler sa proie ; DS
Sans). Ces grenouilles peuvent avaler un
adversaire sur un résultat de 20 (1d20).
Quiconque se fait avaler peut tenter de se
découper une ouverture dans la grenouille s'il a
en main une arme tranchante et qu'il obtient au
moins 18 (1d20) à son jet pour toucher. Les
grenouilles qui sont gravement blessées (ayant
perdu les 2/3 de leurs pv) battent en retraite.
 1. LA PASSE DES DENTS-DU-
DRAGON
(Carte de la Grande Forêt Séculaire,
Zone 13)

Le chemin continue vers le sud en longeant

les flancs des Monts des Dents-du-Dragon.
Treize kilomètres après le gué, le chemin
oblique brusquement vers le nord-ouest. Il
suit ensuite une montée en pente douce dans
une vallée flanquée des deux côtés par les
Montagnes des Dents-du-Dragon.

Le temps se rafraichit dans la vallée. Ce

n’est pas inhabituel en cette saison dans une
région de hautes montagnes. Le ciel prend
une teinte gris ardoise. Une neige fine com-
mence à tomber, blanchissant le paysage.
Après deux heures la neige s’arrête, laissant
le sol recouvert d’une couche de dix centi-
mètres. La neige recouvre également les
autres cols plus élevés, mais d’ici un jour ou
deux elle devrait avoir complètement fon-
due. Les cols ne sont généralement bloqués
par la neige que bien plus tard dans l’hiver.

Tandis que vous continuez, la vallée se fait

plus resserrée. Des rochers tombés autrefois
des versants montagneux jonchent l’étroit
sentier, mais ils sont faciles à contourner.

La nuit tombe subitement dans la vallée. Le

soleil disparait derrière la crête de la monta-
gne et les ombres du soir s’allongent. Un
petit renfoncement dans la vallée offre le
meilleur abri possible. Trois rondins de bois
trainent sur le sol non loin de là, suffisam-
ment secs pour alimenter un feu qui fournira
chaleur et de quoi cuisiner.


LE VISITEUR DE MINUIT
Aux alentours de minuit, un étrange cri ré-
sonne à travers la vallée, un hurlement qui a
l’air presque humain. Il semble provenir des
montagnes, mais il est difficile de dire de
quel versant et à quelle distance.
Le groupe n’entend aucun autre bruit. Ce cri
semble avoir fait taire tous les autres sons
d’animaux. 15 minutes après, les bruits noctur-
nes habituels se font de nouveau entendre.
BRUITS DE PAS
Une heure avant l’aube, des crissements de
pas bruyants se font entendre autour du
camp. Les pas sont lents et mesurés.
Si l’un des membres du groupe essaye de voir
de plus près ce qui se déplace, les bruits de pas
s’éloigneront très vite, mais ceci sans les bruits
habituels de précipitation que fait quelqu’un
qui court.
TRACES DE PAS DE YÉTI
Dans la neige, des traces de pas plus gran-
des que celles d’un humain font tout le tour
du camp. À plusieurs endroits elles s’arrê-
tent, se faisant plus profondes et moins
nettes, comme si celui qui les avait laissées
s’était tenu calme pour écouter ou regarder.
Ces empreintes de pas ont été laissées par un
yéti sub-adulte dont le repaire se trouve sur la
pente nord de la montagne vers l’ouest.
Chaque membre du groupe doit lancer un dé
de pourcentage. Ils aperçoivent une étrange
créature s’ils obtiennent 5% ou moins par ni-
veau au-dessus du premier. Ainsi, un person-
nage du second niveau doit obtenir 01-05%, un
du troisième niveau 01-10%, et ainsi de suite.
Si personne ne réussit son jet, alors la créature
surprend le groupe.
LE YÉTI ATTAQUE
Une grande créature à la fourrure blanche
surgit soudain de derrière une congère à
l’est du camp. Grondant de fureur et se frap-
pant le torse de ses poings, elle charge. Elle
balance ses énormes bras en un large cercle,
essayant d’attraper qui elle peut.
La créature est un yéti sub-adulte (CA 5 ; DE
45 m ; DV 3 ; pv 21 ; AT 2 ; Dg 1-6/1-6 [grif-
fes/griffes] ; AS Les yétis ont 2 attaques avec
leurs griffes, et s’il obtient 20 avec au moins
une des deux, alors il a réussi à étreindre son
adversaire et lui inflige 2-6 (2d8) points de dé-
gâts supplémentaires ; DS Résistant au froid).
Le yéti a suivi secrètement le groupe presque
tout le long du chemin à travers la vallée, et il
a maintenant décidé de passer à l’attaque avant
que les PJ ne repartent.
Le yéti essaye d’enlever un membre du grou-
pe, déterminé au hasard par un lancer de dé, en
concentrant ses attaques sur celui-ci. S’il réus-
sit à étreindre sa victime, il cherchera à rompre
le combat dès le round suivant puis s’enfuira
vers son repaire. Chaque PJ pourra essayer de
le toucher alors qu’il s’enfuit à toute vitesse.
Le yéti n’infligera pas de dégâts supplémentai-
res à sa victime jusqu’à ce qu’il atteigne son
repaire. La victime aura une chance de s’échap-
per pendant le trajet si elle réussit un jet sous
sa dextérité. Si elle ne réussit pas, le yéti la jet-
tera sur le sol à l’intérieur de sa caverne puis
attendra sur une corniche au-dessus de l’en-
trée. Il attaquera le premier poursuivant qui
approche, combattant jusqu’à la mort. Le grou-
pe peut trouver la caverne s’il suit les traces du
yéti. Dans cette caverne se trouve le trésor du
yéti ; celui-ci est constitué de 1500 po, 300 pe,
1000 pa, 15 pc, 12 diamants (200 po chacun),
et deux dagues +1. Une petite fiole de verre
bleu ciel contient une potion de soins, et plus
loin, tout seul dans un coin, se trouve un bâ-
tonnet de givre (Voir la Carte de Zone 13).
Si le groupe décide de ne pas poursuivre le
yéti, alors la victime doit réussir un jet de pro-
tection contre la Mort ou périr dans d’atroces
souffrances. Un jet réussit indique qu’elle par-
vient à s’échapper sans être blessée. Deux heu-
res après elle retrouve le groupe.
Le yéti combattra jusqu’à ce qu’il ait réussit à
enlever une victime ou qu’il soit pourchassé
dans son repaire et tué.
2. LES DERNIERS
CONTREFORTS DES
DENTS-DU-DRAGON
(Carte de la Grande Forêt Séculaire, Zone 13A)
Depuis l'endroit où vous vous trouvez, vous
apercevez la sortie de la vallée se profiler à
l'horizon. L'air se réchauffe et la neige fond.
La lisière de la Grande Forêt Séculaire ap-
paraît au loin.

Le son lointain de battements d'ailes se fait
soudain plus fort et vous voyez alors des
créatures ailées de taille moyenne planer au-
dessus de vous. Elles ressemblent à des oi-
seaux mais avec des têtes de cerfs munis de
grands bois noirs. Leur plumage général est
vert hormis sur la poitrine, deux d'entre eux
l'ayant bleu clair tandis que les deux autres
présentent une couleur terne.
Ce sont deux mâles et deux femelles pérytons
(CA 7 ; DE 36 m/63 m ; DV 4 ; pv 18 chacun ;
AT 1 ; Dg 4-16 [cornes] ; AS +2 au toucher ;
DS Blessé seulement par des armes +1 ou
mieux). Chaque créature choisit une victime
différente et l'attaque. Les pérytons, qui se bat-
tent jusqu'à la mort, n'attaqueront chacun qu'un
membre du groupe. Si son adversaire meurt, le
péryton lui arrache le cœur avec ses dents puis
s'enfuit immédiatement avec. Si trois pérytons
sont tués, alors le quatrième rompt le combat
et s'envole au loin en poussant un cri de rage.
LE NID DES PÉRYTONS
Loin au-dessus dans les rochers, une cons-
truction étrange faite de bouts de bois dé-
passe du rebord d'un bloc de roche.
Cette construction est le nid des pérytons. Il
faut deux heures pour atteindre le nid et en
revenir. Aucun péryton encore vivant ne vient
importuner le groupe. Le nid contient 2000 pe,
8 bracelets (600 po chacun), ainsi qu'une ha-
che d'armes +1.
3. EN QUITTANT LES
DENTS-DU-DRAGON
Les parois de la vallée diminuent graduelle-
ment, laissant voir la forêt en dessous. La
Grande Forêt Séculaire s'étend comme un
tapis vers le nord et l'ouest. Au sud, la forêt
borde la chaîne de montagnes, tandis qu'au
sud-ouest elle s'arrête pour faire place aux
collines vallonnées. Le chemin mène à la
forêt puis continue vers l'ouest.
Le groupe peut suivre le chemin qui conduit à
la Vieille Route du Nord. Aucun chemin ne les
amène directement aux Basses-Terres à moins
qu'ils ne choisissent de suivre la Vieille Route
du Nord jusqu'à l'Auberge du Bois Sauvage de
Bolo. Mais qu'importe la route que le groupe
décide de choisir, il devra quand même passer
par les bois dans tous les cas.
4. RINALDO
Devant vous, au milieu du chemin, se tient
debout un jeune homme, les mains posées
sur les hanches. Ses vêtements aux couleurs
vives et le bandana qui ceint son front con-
trastent avec sa fine moustache noire. À son
oreille droite est accroché un anneau qui
semble être fait d’or pur. Il arbore un souri-
re éclatant et s’incline bien bas d’une façon
exagérée.
« Bien le bonjour, intrépides voyageurs, je
m’appelle Rinaldo. Je vois que vous avez eu
un … intéressant … voyage. J’espère que
vous allez bien. » L’inquiétude qu’il témoi-
gne à votre égard semble sincère.
« Vous ne me connaissez pas, mais j’ai en-
tendu parler de vous. J’étais à l’auberge de
Maître Bolo il n’y a pas très longtemps et
quelques clients de passage m’ont relaté
votre histoire. J’ai fait le rapprochement et
certains événements étranges ont soudain
semblé prendre sens. J’ai tenté de vous
rattraper mais les cavernes sous les Monts
des Dents-du-Dragon sont maintenant in-
franchissables. Je me suis dit que le meil-
leur moyen de vous rencontrer était de vous
rejoindre ici. » Il hausse ses épaules « Et me
voici donc. »
Si le groupe l’interroge, il sourira et répondra
d’une façon énigmatique mais pas agressive. Il
veut être sympathique. Rinaldo (Guerrier ; Niv
3 ; CA 7 ; DE 36 m ; pv 12 ; AT 1 ; Dg 1-4 ou
1-6 [dague ou épée courte] ; AS/DS Sans mais
a un Charisme de 15) porte une dague cachée
dans sa botte.
Rinaldo est très sûr de lui. Il semble en savoir
beaucoup, tels des informations que les mem-
bres du groupe pensaient n’être connues que
d’eux seuls, mais qu’en fait une personne in-
telligente et pleine de ressources peut dénicher
simplement en observant et en étant à l’écoute
des potins.
CONVAINCUS DE RENCONTRER MA-
DAME RIVA
« Aussitôt que Madame Riva a entendu
parler de vous, elle m’a dit ‘Ce sont eux que
je veux rencontrer’. » Rinaldo fait un geste
avec sa main et six grands hommes vêtus
d’habits aux couleurs vives sortent des four-
rés.
« N’ayez aucune crainte. Ils sont ici pour
vous assurer un trajet en toute sécurité
jusqu’à Madame Riva. Elle a un marché à
vous proposer. Je pense que vous allez trou-
ver assez intéressant ce qu’elle va vous di-
re. » Rinaldo regarde nerveusement autour
de lui. « Venez, » dit-il, « il n’est guère
prudent de trop s’attarder dans cette partie
de la forêt. »
Bien que ces hommes (leurs caractéristiques
sont les mêmes que celles de Rinaldo) soient
fortement armés, ils ne menacent pas le groupe
avec leurs armes. Si les membres du groupe
demandent qui est Madame Riva, Rinaldo ré-
pondra simplement qu’ils le sauront bientôt.
Les hommes qui accompagnent Rinaldo sont
ici pour protéger le groupe et s’assurer qu’il
rencontre Madame Riva. Au-dessus des PJ,
bien dissimulé dans les feuillages, il y a un
grand filet qui tombera sur le groupe si celui-ci
refuse d’aller avec Rinaldo. Ils seront ensuite
emmenés jusqu’à Madame Riva. Rinaldo leur
promet qu’il ne leur sera fait aucun mal s’ils
écoutent ce qu’elle a à leur dire et il les autori-
se à garder leurs armes. En tant que membre
des Gens du Voyage, il estime que donner sa
parole, tout comme recevoir celle de quel-
qu’un, le lie jusqu’à la mort. Le MD continue-
ra de lancer les dés pour déterminer une éven-
tuelle rencontre avec des monstres errants, et si
cela se produit, les sept Gens du Voyage aide-
ront le groupe à combattre la (les) créature(s).
5. LE CAMPEMENT DE MADA-
ME RIVA
(Carte de la Grande Forêt Séculaire, Zone 14)
Une clairière située vers la lisière sud de la
Grande Forêt Séculaire abrite un campe-
ment débordant de vie et de joie. Toutes les
personnes présentes portent des vêtements
de soie aux couleurs chatoyantes. La plupart
d’entre elles ont des cheveux sombres et des
yeux noirs et pétillants.
Les nombreuses roulottes en bois sont dis-
posées de façon à former un cercle autour
du campement. Ces roulottes sont peintes
avec des teintes vives de rouge, vert, jaune
et noir. La plupart ont une porte et un mar-
chepied, les autres ont juste une ouverture
fermée par un rideau en cuir. Les parois
latérales sont percées de petites fenêtres.
Le centre du campement tient lieu d’espace
festif commun. Une grande table est dressée
là et différents membres des Gens du Voya-
ge s’y arrêtent pour prendre une pomme, du
pain ou un morceau de venaison lorsqu’ils
passent à côté. « Vous êtes sans doute affa-
mé. Allez-y et servez-vous à manger et à
boire pendant que je vois si je peux trouver
Madame Riva et l’informer de votre présen-
ce. »
La nourriture n’est ni gâtée, ni empoisonnée,
ni altérée de quelque façon que ce soit. Le
groupe peut se rassasier et étancher sa soif. Ils
ont le droit de se promener librement à travers
le campement mais ils ne sont pas autorisés à
le quitter.

MADAME RIVA
Rinaldo revient. « Madame Riva désire vous
voir maintenant. Suivez-moi, » dit-il en se
dirigeant vers la plus grande roulotte du
campement.
La roulotte de Madame Riva est peinte en
rouge vif avec une bande jaune et des roues
noires. Sur chacun des côtés est dessinée
une grande étoile argentée. Une vieille fem-
me maigre est assise sur la plateforme arriè-
re. Elle a des yeux noirs au regard perçant et
arbore un sourire cynique. Elle se tient bien
droite et ne semble nullement sénile.
« Bonjour, jeunes gens, » dit-elle. Elle ho-
che la tête, disant pour elle-même, « Vous
le ferez, sinon tout est perdu. Je vous en
prie, asseyez-vous, » dit-elle en vous mon-
trant des rondins de bois. « Ce n’est pas
aussi raffiné que les chaises des gens des
villes mais ça vous préserve de la fraicheur
du sol. Le monde est déjà suffisamment dur,
inutile de le rendre encore plus pénible. »
Elle sort une longue pipe blanche et l’allu-
me, l’examinant minutieusement, puis vous
regarde de nouveau. « Avez-vous mangé ?
Nous n’avons pas grand-chose à offrir mais
nous le partageons avec ceux qui sont nos
invités. » Elle pointe le tuyau de sa pipe
vers vous, « Avez-vous été par-delà les mon-
tagnes pour rencontrer les Druides ? »
Si le groupe répond oui, Madame Riva (Magi-
cienne ; Niv 4 ; CA 9 ; DE 36 m ; pv 21 ; AT
1 ; Dg 1-4 [mains] ; AS charme-personne x2 et
sommeil x4 ; DS anneau d’invisibilité) hoche
la tête et fait remarquer à quel point le temps
est mauvais pour voyager. S’il répond non,
elle sourit et dit « Prudents. J’aime ça, » et
continue à poser des questions, se contentant
ainsi d’échanger des banalités avant d’aborder
enfin le véritable sujet dont elle veut parler.
LA PROPOSITION
Madame Riva tire longuement sur sa pipe
en argile puis exhale lentement la fumée.
Elle est l’exemple même de la grand-mère
patiente et bavarde, bien qu’elle connaisse
nombre de choses surprenantes. Pour finir
elle dit « Vous êtes des Basses-Terres, » et
ignore tous les arguments contraires que
vous pourriez lui rétorquer. Elle sourit
tristement « Je suis passée par les Basses-
Terres il n’y a pas très longtemps. »
« Juste avant que les Gens du Voyage n’en-
trent dans les Basses-Terres, nous avons
croisé la route d’Olot l’ogre. Nous l’avons
bien traité. Et lui nous a remboursé avec du
plomb alors que nous lui avions donné de
l’or. » Elle sourit avec malice, « En résumé,
jeune gens, nous lui avons offert l’hospita-
lité dans notre campement, nous avons
accepté la parole qu’il nous a donné, et lui
nous a volé. »

« Les quelques hommes que nous avions
envoyés pour récupérer ce qui était à nous
ont tous été tués par un grand homme qui
garde le repaire d’Olot. Aucun membre des
Gens du Voyage ne peut s’en approcher
pour réclamer ce qui est à nous. Cet ogre
exige que nous payions pour récupérer nos
biens. » Elle tire avec colère sur sa pipe.
Elle retrouve lentement son calme. « C’est
pourquoi, jeunes gens, j’ai demandé de l’ar-
gent lorsque je suis passé par les Basses-
Terres. Mais les habitants n’ont pas voulu
m’en donner. J’avais besoin d’argent pour
racheter ce qui nous a été volé. J’ai pensé
que si je les menaçais, ils paieraient. Mais
ils ne l’ont pas fait – sous le coup de la co-
lère je les ai maudit. Mais ça aurait dû être
Olot ! » Elle regarde alors sa pipe – celle-ci
s’est éteinte. Elle la vide et la repose plus
loin.
« Voici ce que je vous propose : vous me
rendez un petit service et je lèverai la malé-
diction qui pèse sur les Basses-Terres. Si
vous ne voulez pas faire affaire avec moi,
alors je vous vendrai un remède contre le
fléau qui détruit les Basses-Terres. »
Si le groupe dit à Madame Riva qu’il a déjà un
remède contre la malédiction, elle leur répon-
dra qu’il ne sauvera pas les récoltes de cette
année. Elle, par contre, les sauvera s’il lui ra-
mène le pégase.
Madame Riva est sincère. Elle attend patiem-
ment que le groupe lui donne sa réponse. Qu’il
accepte ou pas, elle lui racontera l’histoire sui-
vante.
LA DUPERIE D’OLOT
« Olot est un ogre rusé et diabolique. Nous
l’avons rencontré dans les bois et il ne nous
a pas fait de mal, aussi lui avons-nous offert
l’hospitalité des Gens du Voyage. Il nous a
récompensé en volant Ailargent, un pégase
que nous avions capturé et que nous rappor-
tions à un seigneur dans le sud. Il a emmené
Ailargent dans sa caverne et il nous deman-
de de lui verser 20000 po pour qu’il nous le
rende. On n’a pas cette somme.