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Les enjeux écologiques et sociétaux de la récupération d’énergie à petite

échelle

Selon les prévisions de l’Organisation des Nations Unies, deux personnes sur trois vivront en milieu urbains
en 2050 [1] : on voit bien que le rôle des villes sera de plus en plus central et qu’elles pourraient être au cœur
de la transition écologique et énergétique. La préservation des ressources, la protection de l’environnement,
la gestion de la circulation et des infrastructures deviennent donc des enjeux essentiels. Ces stratégies sont
résumées dans le concept de “Ville Intelligente” avec l’aide de “l’Internet des Objets”. “L’Internet des
Objets” consiste à mettre en place de nombreux systèmes et capteurs inter-connectés capables de transférer
des données dans un réseau sans nécessiter d’interaction humaine. Les villes utilisent ensuite ces données
pour améliorer les infrastructures, les services publics, la gestion de l’énergie, etc. On prévoit donc que d’ici
à 2025, plus de 70 milliards d’appareils seront connectés dans le monde, ce qui représente entre 4 et 11
milliards de dollars en valeur économique [2]. Mais comment alimenter tous ces dispositifs ?
Bien que la puissance associée à chaque capteur soit faible (quelques centaines de mW ), si l’on considère la
quantité globale de consommation électrique liée à la somme de tous les capteurs, on obtient tout de même
des valeurs très élevée. En effet, ces valeurs de puissance sont associé à une émission de 730 millions de
tonnes de CO2 [3], ce qui est comparable à l’industrie aéronautique [4].
A l’heure actuelle, ces appareils de faible puissance sont principalement alimentés par des piles, qui
représentent une menace supplémentaire pour l’environnement en raison de la toxicité des éléments qu’elles
contiennent. Dans un scénario de réseaux de capteurs sans fil constitués d’un très grand nombre des dis-
positifs, le remplacement des batteries représente donc un problème très critique, en raison de leur durée de
vie limitée (ne ne serait-ce que par leur auto-décharge). Par conséquent, la clé du développement à grande
échelle des réseaux de capteurs autonomes réside dans l’amélioration de leur autonomie en termes de be-
soins énergétiques : ainsi, plutôt que les alimenter à partir d’un stockage local limite en énergie, ces appareils
pourraient être alimentés en récupérant l’énergie directement dans leur environnement immédiat.
Dans ce cadre, les systèmes de récupération d’énergie (i.e. systèmes capables de convertir l’énergie ambiante
en énergie électrique et d’alimenter ces nœuds de capteurs) peuvent être utilisés pour alimenter des capteurs
dédiés à plusieurs domaines industriels, par exemple: automatisation des bâtiments, surveillance de la santé
des structures, surveillance de l’environnement, soins de santé, processus industriels, industrie automobile,
etc. Grâce à l’utilisation de transducteurs à faible coût, économiquement plus accessible ainsi que plus
écologique, on résout le problème de l’autonomie énergétique des capteurs. Les techniques développées dans
ce travail de recherche ont permis d’augmenter l’énergie récupérée de ces dispositifs et ainsi potentiellement
pouvoir les utiliser dans des applications réelles.

References
[1] World Urbanization Prospects, United Nations https://www.un.org/en/desa/around-25-billion-more-people-will-
be-living-cities-2050-projects-new-un-report
[2] Unlocking the potential of the Internet of Things, McKinsey Digital https://www.mckinsey.com/business-
functions/mckinsey-digital/our-insights/the-internet-of-things-the-value-of-digitizing-the-physical-world

[3] Malmodin J, Lundén D. The energy and carbon footprint of the global ICT and E & M sectors 2010–2015.
Sustainability. 2018 Sep;10(9):3027.
[4] Graver B, Zhang K and Rutherford D 2019 ICCT Working Paper 2019-16
[5] Number of collected devices worldwide (Statista) https://www.statista.com/statistics/471264/iot-number-of-
connected-devices-worldwide/

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