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EXPOSÉ DE RELIGION
LA CULTURE MYENE
RÉALISÉ PAR:
● N’TIGNONAWOE
● NDJOYE
● NGOMA LOANGA
● OGOULA
● PAMBOU
● RENOMBO
PLAN DE TRAVAIL
INTRODUCTION
CONCLUSION
INTRODUCTION
Les proverbes sont une composante essentielle de la culture Myènè. Ils sont
souvent utilisés dans la vie quotidienne pour donner des conseils, exprimer des
opinions et enseigner des leçons de vie. Les proverbes Myènè sont des expressions
courtes mais significatives qui utilisent des valeurs importantes pour la communauté.
Ils sont transmis de génération en génération et constituent un moyen de
transmettre la sagesse des anciens aux jeunes. Les proverbes sont souvent utilisés
lors des cérémonies et des rituels pour souligner l’importance des valeurs
traditionnelles dans la communauté.
Voici dix proverbes qui illustrent les valeurs et la sagesse du groupe ethnique
Myènè:
Nkuma mòri,mòri, yi Une noix par ici, une noix Si on fait des efforts
dyoniz’otondo. par-là, et la corbeille est réguliers et constants,
bientôt pleine. même modestes, on peut
accomplir des choses
importantes à long terme.
ntchö djuke abyeni, zele Viennent des ennuis, il n’y En temps de difficultés ou
ndego. a plus d’amis de problèmes, les amis
peuvent se détourner ou
disparaître, laissant la
personne seule et
démunie.
Igowi nyi ndego, zele Dix amis, point d’amis ! Il vaut mieux avoir
ndego! quelques amis véritables
que de nombreux amis
superficiels ou intéressés.
Les danses occupent une place importante dans la culture Myènè. Elles sont
utilisées pour célébrer les moments importants de la vie tels que les mariages et les
rites initiatiques. Les danses sont également utilisées pour exprimer les émotions,
les sentiments et les valeurs de la communauté.
Elles sont souvent accompagnées d’instruments traditionnels tels que le mvet, le
ndongo et le zeze. Ces instruments produisent des rythmes et des mélodies qui sont
propres à la culture Myènè. Les danseurs utilisent des mouvements corporels
rythmiques et synchronisés pour exprimer les thèmes des chansons et des danses.
Les danses Myènè sont souvent associées à des chants et à des histoires qui
racontent l’histoire et les coutumes du peuple Myènè.
L’Ivanga est une danse traditionnelle profane du peuple Myènè, qui est apparue
chez les Orungu et qui s’est ensuite propagée le long de la côte jusqu’à la Guinée
équatoriale au nord et jusqu’à Mayumba au sud. Le nom Ivanga vient du verbe “gho
panga” qui signifie arranger ou mettre en ordre. Cette danse a été créée par le roi
Avonowanga au XIXe siècle, dans le but d’introduire un nouvel ordre et de rétablir la
cohésion de la société Orungu.
L’Ivanga est une danse de femmes avec seulement deux hommes: Akaga m’osaka
le chef du fouet, qui surveille la danse sans y participer, et Ebola le joueur de tam-
tam. Le chef (Akaga) est une femme et les danseuses sont vêtues de manière
uniforme, symbolisant l’égalité des individus dans la société pré-coloniale. Seule la
cheftaine, qui est aussi la juge, porte une tenue différente, avec une ceinture de
grelots en raphia et d’autres accessoires.
La danse commence par une procession d’Ezigo, de bois rouge, qui précède
l’arrivée de l’Akaga. Les danseuses forment un groupe compact, rassemblées en
deux ou trois rangs d’une vingtaine de femmes, qui chantent et dansent en ondulant
les reins. A l’intervalle régulier, deux par deux, des danseuses se détachent des
rangs et dansent à l'avant de la scène.
Dans la culture Myènè, les rites jouent un rôle central dans la vie de la communauté.
Ils ont une dimension symbolique et sont associés à des événements importants tels
que la naissance, la puberté et la mort.
Les rites traditionnels sont souvent dirigés par des aînés de la communauté, qui ont
la charge de transmettre les connaissances et les pratiques aux générations
suivantes. Ces aînés sont considérés comme des gardiens de la tradition et sont
respectés pour leur sagesse et leur expérience.
● Le rite Elombo
Créé par le peuple Nkomi de la région de Fernan Vaz, l'Élombo est l'un des
nombreux rites traditionnels pratiqués au Gabon, notamment par les populations
Myènè de l'Ogooué Maritime. A l'origine, il s'agit d'un culte thérapeutique pratiqué
par des sociétés initiées de femmes, basé sur la foi en les esprits, qui a pour but de
soigner les maladies lors d'une soirée de chants et de danses. Les participants au
rite Elombo sont généralement des femmes, mais pas exclusivement, puisque les
percussionnistes et les joueurs de Ngombi (harpe à huit cordes) sont toujours des
hommes. L'Aganga (la prêtresse) organise les initiations et les cérémonies, et
s'adresse aux esprits qui prennent possession des fidèles pendant les transes. Tout
au long de la cérémonie, les participants vont revêtir plusieurs costumes et
consommer de la poudre de racines d'iboga aux propriétés stimulantes et
hallucinatoires.
À Port-Gentil, les cérémonies Elombo se déroulent généralement le week-end, en
deux phases : le samedi en début d'après-midi, les fidèles se rendent en forêt, sur la
route de Ntchengué ou du Cap Lopez, pour des rites d'initiation et de purification;
puis, en début de soirée, ils procèdent à la cérémonie proprement dite chez l'Aganga
où se tient le Mbandja. Le Mbandja, généralement une simple hutte, est le temple
utilisé pour les cérémonies : à l'intérieur, des bancs sont disposés le long des murs
et, en son centre, brûle le feu rituel en l'honneur des ancêtres. La cérémonie, qui
peut être publique ou privée, sera suivie d'une succession de chants, danses et
transes qui se termineront le dimanche matin, au terme d'une épuisante nuit
blanche.
● Le rite du Ndjembè
Le Ndjembè est une pratique très ancienne qui remonte à plusieurs siècles dans
l’histoire des peuples Myènè et Benga du Gabon. Cette pratique est centrée sur la
connaissance des plantes et des herbes, ainsi que sur la recherche du pouvoir sur
l’homme. Les femmes initiées au Ndjembè acquièrent une connaissance
approfondie des plantes et de leurs effets, ainsi que des techniques de guérison et
de protection.
Les rites d’initiation au Ndjembè sont réservés aux femmes et sont placés sous
l’autorité de la Ngwèvilo, la présidente de l’institution initiatique. La Ngwèvilo est une
femme d’âge mûr qui a acquis une grande experience dans la pratique du Ndjembè.
Elle est chargée de conduire et diriger les cérémonies culturelles, en un lieu donné.
La pratique du Ndjembe implique des rituels, des chants et des danses
accompagnés de la musique des tambours.
Les femmes initiées portent des costumes et des masques spéciaux et effectuent
des mouvements et des gestes symboliques qui ont une signification particulière
dans leur pratique religieuse. Ces costumes et masques ont une grande importance
symbolique et sont souvent décorés de motifs représentant des éléments de la
nature ou des divinités. Les danses et les chants sont rythmés par la musique des
tambours, qui ont eux-mêmes une grande signification symbolique.
Les initiées sont couvertes de craie blanche sur le visage et enveloppées dans une
sorte d’aube blanche. Elles sont guidées par une meneuse et rythmées par des
battements de l’Orega, qui sont deux morceaux de bois frappés ensemble. Les
futures initiées restent dans un dortoir pendant plus de deux heures, tandis que les
anciennes descendent dans la forêt avoisinante pour danser et se concerter au
rythme des tambours. L’une des futures initiées doit gravir un échelon supérieur
dans l’initiation en allant chercher les accessoires et les attributs de la consécration
cachés par les anciennes dans la forêt. Les initiées sont différenciées par des signes
extérieurs, tels que des couronnes de brindille et de feuilles, des ceintures à la taille
et des ceintures de raphia en bandoulieres sur le dos, ainsi que de la peinture
blanche sur le visage.
● Le rite Okouyi
Le Mboumba Yano est donc un rite de guérison pratiqué par les Myènè, qui consiste
en une cure de dix jours pendant laquelle le patient doit rester isolé dans une
cabane recouverte de draps blancs, en contact étroit avec une thérapeute. Pendant
la première phase de cinq jours, le patient doit rencontrer en contact avec son
Mboumba Yano, une force énergétique dangereuse qu’il convient de maîtriser et de
canaliser. Pendant la deuxième phase, le patient écoute les recommandations de ce
génie et apprend comment parvenir à la guérison en respectant les interdits et en
cherchant les plantes utiles aux ablutions rituelles.
Dans la culture Myènè, l’art occupe une place très importante et est
étroitement lié à la vie spirituelle de la communauté. L’art est considéré comme un
moyen de communiquer avec les ancêtres et les esprits, de transmettre les traditions
et les valeurs culturelles, et de maintenir l’harmonie entre les êtres humains et le
monde surnaturel.
L’art Myènè se manifeste dans diverses formes, telles que la sculpture sur bois, la
poterie, la vannerie, le tissage, la danse et la musique. Chaque forme d’art est
associée à des croyances et à des pratiques rituelles spécifiques. Par exemple, la
sculpture sur bois est souvent utilisée pour créer des figures d’ancêtres, des
masques et des objets de culte qui sont utilisés lors de cérémonies d’initiations.
L’art Myènè est souvent associé à des cérémonies religieuses, qui sont des
événements importants dans la vie de la communauté. Les cérémonies religieuses
impliquent souvent l’utilisation d’objets d’art spécifiques, tel que les masques et des
textiles, qui sont considérés comme sacrés et sont traités avec le plus grand respect.
Statuette d’initié portant le masque Okuyi, Okukwè. Cette statuette apparaît le jour,
lors d’événements sociaux majeurs : initiations de jeunes gens, funérailles de
dignitaires, naissance ou décès de jumeaux ou de leurs parents. Il intervenait
également lors de litiges.
● Masque Galoa
Ce masque gabonais de faible profondeur affiche une surface lisse et veloutée sur
laquelle des motifs triangulaires polychromes et des points de kaolin ont été
appliqués. L’arcade sourcilière, dont la nervure est soulignée de blanc, surmonte des
paupières plissées rappelant les masques africains des Vuvi. Ce type de masque est
utilisé par les initiés Okukwe de la région des lacs du bas-Ogooué afin de dévoiler
les sorciers. C’est à la suite d’un rite divinatoire que le masque va procéder à la
désignation du coupable
● Masque Okouyi
Ce masque ancien galoa est typique par ses formes géométriques et des
décorations polychromes. En effet le visage se compose de triangles inversés aux
couleurs opposées, le nez est rectangulaire, les globes oculaires enfoncés au-
dessus des pommettes saillantes et les lèvres protubérantes sont de la largeur du
masque. Un miroir représentant le troisième œil, la lucidité, la connaissance
spirituelle et aujourd’hui absent était inséré dans le cercle évidé sur le front.
● Masque Okukwe
Chez les Myènè, l’Okukwè est une société fermée masculine. Il dicte les interdits
pour réguler la vie sociale. La sortie du masque au village est toujours un événement
sinon dramatique, du moins socialement important, dans la mesure où l'homme
masqué, initié de l’Okukwè, connaît bien tous les palabres du village et les dévoile
publiquement. Le masque apparaît en plein jour dans la cour du village, lors des
événements importants de la vie collective: les obsèques ou les funérailles d’un haut
initié, d’un membre influent de lignage ou encore d’un chef important; les
cérémonies marquant la naissance ou la mort de jumeaux.
La religion traditionnelle est très importante dans la vie quotidienne des Myènè. Elle
est considérée comme un élément fondamental de leur culture et de leur identité en
tant que peuple. Les croyances et les pratiques religieuses sont étroitement liées à
leur histoire, à leur culture et à leur environnement.
La religion traditionnelle des Myènè est basée sur l’adoration des ancêtres, des
esprits et des divinités. Les Myènè croient que les ancêtres ont une influence sur
leur vie quotidienne et leur destinée, et qu’ils doivent être honorés et respectés à
travers des rituels et des offrandes. Les esprits de la nature, tels que les esprits de
l’eau, de la forêt et des montagnes, sont également considérés comme des forces
puissantes qui doivent être reconnues et adorées. Les pratiques religieuses sont
souvent intégrées dans la vie quotidienne des Myènè. Ils observent des rituels pour
célébrer la naissance et la mort, ainsi que pour marquer les événements de leur vie.
Les offrandes sont souvent faites aux ancêtres et aux esprits de la nature pour
demander leur bénédiction et leur protection. La religion traditionnelle est également
importante dans la résolution de conflits et la prise de décisions communautaires.
Sur une semblable toile de fond, les Myènè, comparés aux autres ethnies
gabonaises, se signalent par l’importance toute particulière qu’ils accordent aux
génies. Ils appellent ceux-ci, Imbwiris (ombwiri, au singulier). Si d’autres ethnies sont
remarquables par la forme de leur culte des ancêtres, les Myènè se caractérisent
par les cultes thérapeutiques qu’ils ont organisés autour de la croyance aux
Imbwiris. Les cultes, à fins thérapeutiques, des Imbwiris Myènè se concrétisent sous
forme de différentes institutions. La première, la plus célèbre, est une société
d’initiation et de guérison appelée Ombwiri. Sont initiés à cette société les malades
victimes de génies offensés. L’initiation comporte la consommation de l'iboga qui
engendre des visions permettant au malade de voir le génie perturbateur et de
prendre contact avec lui.
● Le Yassi
Chez les Galoas, à un moment de l’année, toujours le même, on rassemble dans
une case secrète tous des jeunes de 18 à 20 ans des villages avoisinants.
Un à un, les chefs les font jurer de ne jamais révéler ce qu’on appelle le Yassi, peu
importe les circonstances. On les frappe aussi, pour leur montrer à quel point il sera
difficile de garder pour soi une telle chose.
Le Yassi est un grand esprit. C'est aussi un gros animal, semblable à un caméléon
qui mange les enfants et les femmes indociles et désobéissants. Du moins c’est ce
que les initiés disent aux non-initiés. On leur dit aussi que c'est un esprit malin dont
la demeure est dans la forêt et qu'il faut apaiser par les danses, des mascarades.
CONCLUSION