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SECTION I  j  Section Title

Caroline M. Klein 122

Radiculopathies :
cervicale, lombaire,
sténose du canal rachidien

Introduction
Aux États-Unis, de nombreux patients consultent leur médecin en raison de douleurs cervicales ou lombaires,
qui peuvent causer une invalidité importante, une perte d’activité professionnelle et d’importants frais médicaux.
Selon certaines estimations, les coûts liés aux lombalgies pourraient dépasser annuellement 8 milliards de
dollars. Jusqu’à 80 % des gens auront au moins un épisode de lombalgie au cours de leur vie. Une radiculo­
pathie, ou maladie des racines d’un nerf spinal, est une cause majeure de douleurs cervicales et lombaires, et
peut relever de diverses causes, le plus souvent une maladie dégénérative de la colonne vertébrale. La sténose,
ou rétrécissement anatomique, du canal rachidien central ou des foramens intervertébraux, par lesquels sortent
les nerfs spinaux, est causée par une maladie congénitale ou acquise de la colonne vertébrale et peut conduire
à une radiculopathie ou à une compression de la moelle épinière. Une sténose du canal rachidien peut se déve-
lopper dans la région cervicale ou lombosacrée, la sténose lombaire étant la plus fréquente.

Étiologie et pathogénie dorsaux et ventraux primaires, les rameaux ventraux consti-


tuant, aux niveaux appropriés, le plexus brachial et le plexus
Anatomie rachidienne
lombosacré. Ils forment ainsi les nerfs périphériques qui
Les nerfs rachidiens sont formés par la jonction des racines innervent les membres ainsi que les muscles et les structures
nerveuses dorsale et ventrale à la hauteur des trous de conju- cutanées du tronc. Selon ce schéma d’innervation segmen-
gaison de la colonne vertébrale, qui sont en position latérale taire basée sur la formation des racines nerveuses rachidien-
par rapport au canal rachidien central, là où les facettes nes, il est possible de dresser la carte des dermatomes
articulaires des vertèbres adjacentes se rejoignent. Les cutanés. La moelle épinière se termine généralement à la
31  paires de nerfs spinaux se répartissent en 8 cervicaux, hauteur des vertèbres L1-L2 et, en raison des différences de
12 thoraciques, 5 lombaires, 5 sacrés et 1 coccygien, chacun croissance entre la colonne vertébrale et la moelle épinière,
nommé selon le niveau vertébral correspondant d’où il les racines nerveuses intrathécales s’allongent progressive-
émerge. Toutefois, la relation entre les nerfs rachidiens indi- ment à partir du niveau cervical jusqu’au niveau lombosacré.
viduels et les vertèbres correspondantes change en fonction Au-dessus de la ­vertèbre C4, les racines entrent dans le trou
du niveau de la moelle épinière considéré. Dans la région de conjugaison à un niveau sensiblement perpendiculaire au
cervicale, les racines des nerfs spinaux sortent au niveau segment de moelle épinière d’où elles émergent ; au-dessous
céphalique de la vertèbre correspondante (la racine C5 sort de C4, la distance entre le segment de la moelle épinière
entre les vertèbres C4 et C5), mais la racine C8 sort entre d’origine et le trou de sortie intervertébral augmente gra-
la vertèbre C7 et la vertèbre T1, les racines suivantes sortant duellement, et en dessous du niveau de la vertèbre L1, les
au niveau caudal des vertèbres dont la racine tire son nom racines nerveuses intrathécales qui sortent des trous de
(par exemple la racine T1 sort entre les vertèbres T1 et T2). conjugaison s’étendent sur la plus grande distance pour
Les nerfs spinaux se divisent immédiatement en rameaux ­former la queue de cheval (figure 122.1).

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122  j  Radiculopathies : cervicale, lombaire, sténose du canal rachidien 933

Figure 122.1  Nerfs rachidiens et dermatomes sensoriels.

Relation des nerfs


aux vertèbres Nerf spinal C1 émergeant
C1
C1 au-dessus de la vertèbre C1
Base du C2
crâne C2 C2
C3 Topographie des dermatomes
C3
C4 C3
C4
C5 C2 C4
Renflement C5
cervical C6 Nerf spinal C8 émergeant C3 C5
C6 C7 C6
au-dessous de la vertèbre C4
C7 C7 (il y a 8 nerfs cervicaux,
C8 C5 T1 C7
T1 mais seulement 7 vertèbres T1 T2 C8
T1 cervicales) T2 T3
T2 T3 T4
T2 T5
T3 C6 T4 T6
T3 T7 C6
T4 T1 T5
T4 T8
T5 T6 T9
T5 C5 T7 T10
T6 Nerfs cervicaux
T6 C8 T8 T11 C8
T7 Nerfs thoraciques T12
T7 T9 L1 C7
T8 Nerfs lombaires T10 L2
T8 Nerfs sacraux et coccygiens L3
T9 T11 L4
T9 L5
T10 C6 L1 T12 S1 C6
T10 S2 S3 C8
T11 T11 C8 C7
C7 L2 S4
Renflement
lombaire T12 S2–3 S5
T12
Cône médullaire L3
L1 L1
(terminaison de
L1 la moelle épinière) S1 L5
L2 L4 S2
L2 L2
L3
L3
Queue-de-cheval
Filum terminal L4
(partie piale) L4 Niveaux des principaux dermatomes
L3
C5 Clavicules
L5 C5, 6, 7 Parties latérales des membres supérieurs
L5 C8 ; T1 Parties médiales des membres supérieurs
C6 Pouce L5
Sacrum C6, 7, 8 Main S2 S1
C8 Annulaire et auriculaire
S1 T4 Niveau des mamelons
S2 T10 Niveau de l’ombilic
Filum terminal S3 Terminaison T12 Régions inguinales ou aines
(partie durale) du sac dural L1, 2, 3, 4 Faces antérieure et médiale L4
S4 des membres inférieurs
S5 L4, 5 ; S1 Pied S1
Nerf coccygien L4 Face médiale du gros orteil S1
L5 ; S1, 2 Faces postéroexternes des membres inférieurs L5
Coccyx S1 Bord latéral du pied et du petit orteil L5
S2, 3, 4 Périnée L4

Pathogénie de la radiculopathie 1. protrusion ou hernie du disque intervertébral ;


et de la sténose rachidienne 2. spondylose, c’est-à-dire des modifications dégénéra-
tives des facettes articulaires entre les vertèbres ;
Par « radiculopathie », on entend une lésion ou une patho-
3. hypertrophie des ligaments, comme le ligament jaune,
logie qui touche individuellement un nerf spinal ou une
présent en arrière, à l’intérieur du canal rachidien ;
racine quelle qu’elle soit, bien que, sur le plan clinique, cer-
4. spondylolisthésis, ou glissement des vertèbres adja-
taines racines nerveuses soient plus souvent impliquées
centes, l’une par rapport à l’autre, du à la dégénéres-
(figure 122.2). Les mécanismes physiopathologiques sont
cence du disque intervertébral et à la perte de mobilité
l’inflammation des mécanismes immunitaires, une ischémie,
de la colonne vertébrale suite à des contraintes méca-
une tumeur ou, le plus souvent, une compression mécanique
niques chroniques.
due à une altération anatomique de la colonne vertébrale
(congénitale ou acquise). La sténose du canal rachidien est la Le niveau spinal de l’hernie (protrusion discale) déter-
malformation congénitale principale de la colonne verté- mine quelle racine épinière sera comprimée et les symp-
brale. Quant aux altérations acquises de l’anatomie vertébrale tômes et manifestations neurologiques qui en découlent.
qui peuvent comprimer une racine nerveuse rachidienne et Par exemple, une hernie discale entre les vertèbres C4 et
causer une radiculopathie clinique, elles sont les suivantes : C5 va très probablement avoir une incidence sur la racine
934 SECTION XIII  j  Troubles neurologiques

Figure 122.2  Origine d’un nerf spinal : coupes transversales.

Coupe à travers une vertèbre thoracique Aorte


Tissu graisseux
Corps vertébral de l’espace épidural
Dure-mère Ganglion sympathique

Arachnoïde* Ligament dentelé


Espace subarachnoïdien Racine ventrale
Pie-mère* Rameaux communicants
blanc et gris
Rameaux méningés Nerf spinal
récurrents du nerf spinal Rameau ventral
Plèvre (nerf intercostal)
Poumon Rameau dorsal

Ganglion spinal (de la racine dorsale)

Racine dorsale
Corne latérale de la substance
Coupe à travers une vertèbre lombaire grise de la moelle épinière
Rameau Plexus veineux
Ganglion Branche médiale dorsal du vertébral interne (épidural)
sympathique Dure-mère Branche latérale nerf spinal
Rameau Arachnoïde
communicant gris Racine ventrale
Graisse Nerf spinal
dans l’espace Rameau ventral (participant au plexus lombaire)
épidural
Rameau dorsal

Racines dorsales Ganglion spinal (de la racine dorsale)


et ventrales des nerfs Racine dorsale
* Leptoméninges
spinaux lombaires et Cône médullaire
sacrés formant la
queue-de-cheval

C5 ; de même, en raison des dispositions anatomiques implique un rétrécissement anormal des espaces anatomi-
décrites précédemment, une hernie discale de la colonne ques où des éléments nerveux sont présents.
lombaire en L4-L5 affectera la racine nerveuse L5, car à
ce niveau, la racine L4 sort à la hauteur de la partie
Tableau clinique
céphalique du disque. En outre, selon la localisation cen-
trale ou latérale de la protrusion discale dans le canal Radiculopathie
rachidien, d’autres racines nerveuses peuvent être impli-
Cervicale
quées. C’est le cas notamment à la hauteur du rachis
lombaire bas, où les racines nerveuses qui forment la La radiculopathie cervicale touche le plus souvent les raci-
queue-de-cheval sont très rapprochées dans leur trajet nes médianes et inférieures, de C5 à C8, généralement en
intrathécal ; une protrusion discale importante pourra raison d’une hernie discale. Les manifestations cliniques de
ainsi affecter plusieurs racines. Finalement, le processus radiculopathie cervicale comprennent des douleurs dans la
pathologique vertébral empiétant de plus en plus sur le nuque irradiant dans la partie postérieure de l’épaule ou du
canal rachidien central ou les récessus latéraux conduisant bras suivant la topographie des dermatomes, ainsi qu’un
au trou de conjugaison, une polyradiculopathie et une engourdissement et une faiblesse musculaire, avec perte des
sténose spinale peuvent se développer et compromettre réflexes ostéotendineux au niveau du membre supérieur
la fonction neurologique. La sténose du canal rachidien atteint. La douleur irradiant dans le membre peut être
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déclenchée ou aggravée par des mouvements de la tête, du tendineux rotulien, alors que l’achilléen sera touché en cas
cou ou du membre lui-même ou par des manœuvres de de radiculopathie S1. Le test de Lasègue consiste à soule-
Valsalva lors d’une toux, d’éternuements ou d’un effort. La ver la jambe étendue du patient couché sur le dos, le mem-
faiblesse musculaire et la perte sensorielle peuvent suivre la bre étant amené à une hauteur de 30 à 70° au-dessus de
topographie myotomale ou dermatomale, mais celle-ci peut l’horizontale. Si la manœuvre déclenche une douleur irra-
être difficilement discernée à l’examen clinique de routine diant dans le membre inférieur, elle confirmera la patho-
à cause du chevauchement de l’innervation musculaire par logie intrarachidienne impliquant des racines nerveuses
les racines nerveuses individuelles. Une faiblesse de la cein- lombaires inférieures. Ce test avec le patient en décubitus
ture scapulaire proximale et des abducteurs de l’épaule, avec ventral, reproduisant la douleur radiculaire dans la partie
une douleur irradiant dans la région scapulaire postérieure antérieure de la cuisse, est plus utile pour le diagnostic des
et latérale de l’épaule avec paresthésies associées, suggère radiculopathies lombaires supérieures.
une radiculopathie de C5. Une atteinte de C6 se manifeste
par une faiblesse du biceps et d’autres fléchisseurs de l’avant-
bras, avec une douleur irradiant dans la partie latérale de Sténose rachidienne
l’avant-bras jusque dans le pouce. Une faiblesse du triceps
Cervicale
et des extenseurs des doigts, des douleurs et des fourmille-
ments irradiant dans les deuxième et troisième doigts sug- Une sténose du canal rachidien cervical est le plus souvent
gèrent une radiculopathie de C7. Une faiblesse des muscles due à une spondylose, dans laquelle des changements dégé-
intrinsèques de la main et des paresthésies douloureuses nératifs des articulations facettaires avec formation d’os-
dans la partie médiane de l’avant-bras et dans les quatrième téophytes, une discopathie dégénérative avec protrusion et
et cinquième doigts indiquent une radiculopathie de hypertrophie ligamentaire se combinent pour réduire le
C8, T1. Une diminution asymétrique des réflexes du biceps canal rachidien et les récessus latéraux conduisant aux fora-
et du muscle brachioradial indique une lésion de la racine mens intervertébraux. Une sténose cervicale peut aboutir
C6, et une anomalie du réflexe du triceps suggère une à des radiculopathies cervicales à plusieurs niveaux et, si
atteinte de C7 (figure 122.3). elle est grave, elle peut également provoquer une myélo-
pathie cervicale, c’est-à-dire une compression de la moelle
Lombaire
épinière elle-même. Le diamètre sagittal médian du canal
Les radiculopathies lombaires touchent surtout les seg- cervical est normalement de 18 à 21 mm, la moelle épinière
ments inférieurs, notamment L4 et L5, les racines supé- elle-même ayant un diamètre de 7 à 11 mm. Un rétrécis-
rieures étant beaucoup moins souvent lésées par un sement du diamètre du canal rachidien (12 mm de diamè-
processus comme une hernie discale n’atteignant qu’une tre ou moins) peut comprimer, de manière intermittente,
seule racine. Les patients éprouvent une douleur aiguë au la moelle épinière et endommager ainsi le tissu nerveux.
bas du dos irradiant dans la fesse, la région postérolatérale Ces changements sont généralement dégénératifs, c’est-
de la cuisse, la jambe et le pied. La douleur radiculaire à-dire de nature acquise, mais ils peuvent être accélérés
lombaire est généralement aggravée par la flexion du rachis chez les patients ayant une sténose congénitale du canal
lombaire et soulagée par la position couchée (extension rachidien. En cas de myélopathie, le tableau clinique peut
lombaire). La radiculopathie L5 cause des douleurs dans la inclure des signes d’atteinte de motoneurones supérieurs
zone dorsomédiane du pied jusqu’au gros orteil, et une comme la spasticité en plus de la faiblesse musculaire, des
faiblesse musculaire à la dorsiflexion, à l’éversion et à l’in- réflexes ostéotendineux hyperactifs avec clonus de la che-
version de la cheville, ainsi qu’à l’extension des orteils, en ville et redressement des orteils lors d’une stimulation
particulier du gros orteil. La radiculopathie L4 peut affec- plantaire. Ces changements peuvent impliquer à la fois les
ter l’extension du genou et causer de la douleur et des membres supérieurs et inférieurs et peuvent également
picotements dans la partie antéromédiane de la cuisse et entraîner des troubles intestinaux et vésicaux, notamment
les zones médianes de la jambe et du pied. Les radiculo­ une rétention urinaire et de l’incontinence. Les modifica-
pathies lombaires hautes (L1, L2, L3) peuvent causer une tions sensorielles peuvent être liées à des radiculopathies
douleur au bas du dos irradiant à la face antérieure de la cervicales multiples, mais avec la progression de la myélo-
cuisse et dans la région inguinale, avec une faiblesse mus- pathie, elles peuvent aussi consister en perte de sensation
culaire dans la flexion et l’adduction de la hanche. Une des vibrations et de la position des articulations aux extré-
radiculopathie sacrée, particulièrement S1, est fréquem- mités des membres inférieurs (figure 122.4).
ment associée à des lésions des racines L5, et se manifeste
Lombaire
également par une douleur au bas du dos irradiant à l’ar-
rière de la cuisse et de la jambe et, plus bas, dans les régions Une sténose lombaire se développe le plus souvent dans
latérale et plantaire du pied. En cas de radiculopathie S1, le bas de la colonne lombaire, son incidence augmentant
c’est la flexion plantaire de la cheville et des orteils, ainsi chez les patients âgés de plus de 60 ans. La cause la plus
que l’extension de la hanche et la flexion du genou qui sont fréquente est une maladie dégénérative progressive de
affectées. Une radiculopathie L4 peut atténuer le réflexe la colonne vertébrale avec empiétement sur le canal
936 SECTION XIII  j  Troubles neurologiques

Figure 122.3  Hernie discale cervicale : manifestations cliniques.

Le disque hernié
comprime la racine
nerveuse

Manœuvre de Spurling : une


hyperextension et une flexion
du cou du côté de la lésion Myélographie (vue antéropostérieure)
causent une douleur radiculaire montrant une saillie extradurale
dans la nuque et dans le bras (flèche ouverte) à C6-7

Niveau Signes moteurs (faiblesse) Réflexes Perte de sensibilité

Deltoïde

C5 0

Biceps brachial

Biceps brachial
C6 Réflexe
faible
ou
absent
Triceps brachial

Triceps brachial

C7 Réflexe
faible ou
absent
Interosseux

C8 0

rachidien central, responsable de multiples radiculo­ le seul fait d’arrêter de marcher comme dans la claudi-
pathies lombosacrées. Une caractéristique clinique cation vasculaire due à une insuffisance artérielle des
importante de ces patients est l’aggravation des douleurs membres inférieurs. Les patients peuvent également
dans le dos et les jambes lors de l’extension de la colonne noter que, durant la nuit, la douleur s’aggrave quand ils
vertébrale. La douleur est donc éveillée par la posture sont couchés sur le dos, mais s’améliore s’ils se tournent
debout et par la marche, induisant ce que l’on appelle la sur le côté et fléchissent les genoux, ce qui réduit la
claudication neurogène ou pseudoclaudication, à distin- sténose du canal rachidien et la compression des racines
guer du syndrome de claudication vasculaire. Si les dou- nerveuses. Les patients souffrant de sténose spinale lom-
leurs ressenties dans les jambes sont dues à une lésion baire peuvent avoir une démarche antalgique avec les
neurologique comme celle due à une sténose lombaire, jambes écartées et une posture voûtée ainsi qu’un signe
elles sont soulagées par la position assise, mais non par de Romberg positif.
122  j  Radiculopathies : cervicale, lombaire, sténose du canal rachidien 937

Figure 122.4  Spondylose cervicale.

Faiblesse du membre
inférieur se manifestant
par une circumduction
de la jambe à la marche

Des paresthésies
et/ou une parésie
du membre
supérieur peuvent Clonus de la cheville
également survenir

Perte de la sensation des vibrations


Signe de Babinski positif

4
4

Maladie dégénérative avec compression de la moelle épinière : sténose rachidienne idiopathique, la plus
marquée en C4-C5, avec production discale antérieure et hypertrophie du ligament jaune à l’arrière

Une entité particulière, appelée « syndrome de la queue- naire qui évolue vers une incontinence. Les patients atteints
de-cheval », est due à la compression des racines nerveuses du syndrome de la queue-de-cheval signalent aussi une
lombosacrées au sein du canal rachidien entraînant des altération des sensations, ou une anesthésie, dans la région
troubles intestinaux et vésicaux. Il s’agit d’une affection périnéale ou de l’aine (anesthésie en selle), correspondant
rare, compliquant environ 2 % des hernies discales lombai- à l’atteinte pathologique de la partie inférieure des racines
res ; elle requiert immédiatement l’attention médicale et un nerveuses sacrées. Les douleurs dans les jambes et les symp-
traitement. Cliniquement, elle peut se manifester par une tômes sensoriels, ainsi que la faiblesse motrice, peuvent être
aggravation progressive des symptômes chroniques de sté- asymétriques.
nose spinale lombaire ou, plus généralement, elle se pré-
sente comme un changement aigu de la fonction intestinale
Diagnostic différentiel
ou vésicale superposée à des antécédents de symptômes de
sténose lombaire. Ce tableau clinique est probablement lié Le diagnostic différentiel des radiculopathies cervicales ou
à une hernie discale aiguë superposée à une sténose spinale lombosacrées comprend une neuropathie périphérique ou
lombaire accentuant le rétrécissement du canal rachidien et plusieurs mononeuropathies des membres, qui peuvent
la compression des racines nerveuses sacrées. Les premiers également se manifester par de la douleur, des symptômes
symptômes vésicaux sont habituellement une rétention uri- sensitifs et moteurs. Une neuropathie périphérique
938 SECTION XIII  j  Troubles neurologiques

c­ omprend une polyneuropathie distale ainsi que des poly- veuses (par exemple, en raison d’une sténose du canal rachi-
radiculopathies qui peuvent résulter d’une large gamme dien), des tests de laboratoire complémentaires et des études
d’étiologies acquises ; elles peuvent avoir une origine d’imagerie doivent être demandés en fonction du jugement
inflammatoire, immunitaire ou nutritive, ou encore être de l’examinateur sur la cause de la maladie. Des tests d’élec-
causées par un diabète, une toxine, une infection ou trodiagnostic, en particulier les études de conduction
une tumeur. Une radiculopathie liée à un cancer peut être nerveuse et l’électromyographie, peuvent être utiles pour
due à des métastases dans les vertèbres, aboutissant à la confirmer la présence d’une radiculopathie et exclure
compression des racines nerveuses ou à leur infiltration ; d’autres diagnostics possibles tels qu’une neuropathie péri-
il est également possible que la lésion primaire soit un phérique ou des mononeuropathies, localiser le niveau des
cancer infiltrant directement les racines nerveuses, comme racines impliquées et fournir des informations sur la chro-
peut le faire un lymphome ou une méningite carcinoma- nicité de la lésion ainsi que sur la présence d’une dénervation
teuse. Un cancer devrait être fortement envisagé comme active et d’une réinnervation. Ces tests peuvent être parti-
cause sous-jacente aux symptômes des patients souffrant culièrement utiles lorsque de multiples pathologies peuvent
en permanence de maux de dos qui ne sont pas soulagés, coexister, par exemple lorsqu’un patient diabétique souffre
la nuit, par un changement de position et chez ceux qui d’une radiculopathie superposée à une neuropathie périphé-
ne répondent pas, après 6 à 8 semaines, au traitement rique, ou lorsqu’un patient est symptomatique alors que son
conservateur, particulièrement chez les patients ayant des examen neurologique a fourni peu de résultats objectifs. Des
antécédents d’un cancer connu pour former des métasta- tests sanguins, comprenant un hémogramme complet et une
ses vertébrales (sein, prostate, poumon, côlon, mélanome, vitesse de sédimentation, devraient être pratiqués immédia-
myélome multiple). De même, chez les patients souffrant tement chez les patients suspects d’être atteints d’une infec-
de douleurs dorsales ne répondant pas aux traitements tion responsable de leur radiculopathie, comme ceux qui ont
conservateurs qui ont de la fièvre, une augmentation de la des antécédents de fièvre récente, d’infection systémique,
vitesse de sédimentation et du nombre de globules blancs, d’immunosuppression ou qui ont une sensibilité localisée,
il faut penser à des causes infectieuses, comme une ostéo- par la palpation, sur les apophyses épineuses associée à l’ap-
myélite de la colonne vertébrale ou un abcès épidural. Le parition aiguë ou subaiguë de douleur dorsale ou cervicale.
diagnostic différentiel de la myélopathie spondylotique Chez les patients ayant des antécédents de cancer, une perte
cervicale inclut les maladies du motoneurone, la sclérose de poids inexpliquée, des douleurs dorsales persistantes ou
en plaques, la syringomyélie, une tumeur de la moelle ne répondant pas à des mesures conservatrices, la neuro-
épinière ou des malformations vasculaires conduisant à la imagerie avec l’imagerie par résonance magnétique (IRM)
compression de la moelle épinière. de la région spinale impliquée est importante avec, si possi-
ble, injection de gadolinium. Des tests additionnels peuvent
inclure l’examen du liquide céphalorachidien chez les
Démarche diagnostique
patients suspects de métastases leptoméningées (cytologie
Une anamnèse détaillée portant sur le début et le type des du liquide céphalorachidien) ou d’infection (nombre de cel-
symptômes, sur les facteurs de déclenchement et de soula- lules et cultures). Les patients victimes d’un traumatisme
gement ainsi que sur l’évolution des symptômes depuis le peu avant l’apparition des symptômes devraient subir une
commencement est une première étape essentielle de la simple radiographie de la colonne vertébrale, de face et de
démarche diagnostique. Les antécédents de traumatisme, profil, ainsi qu’en flexion et en extension. Des radiographies
de blessure rachidienne antérieure ou d’intervention n’ont qu’une valeur limitée chez les patients souffrant de
chirurgicale et de troubles médicaux comme le diabète ou douleurs rachidiennes sans antécédents de traumatisme,
un cancer peuvent également être utiles. Un examen neu- mais il faut se rappeler que, chez les patients âgés ayant des
rologique minutieux, avec une attention particulière pour antécédents d’ostéoporose, un traumatisme minime ou
le système neuromusculaire, est l’étape suivante dans la insoupçonné peut conduire à des fractures vertébrales. Pour
localisation des processus sous-jacents à l’origine des symp- les patients atteints d’une maladie dégénérative de la colonne
tômes du patient. Il s’agira notamment de tester la force vertébrale, dont les symptômes s’aggravent, se compliquant
musculaire et le tonus ainsi que les réflexes ostéotendineux. d’anomalies neurologiques malgré un traitement conserva-
Quant à l’examen sensoriel, on recherchera particulière- teur adéquat, une IRM et, peut-être, une myélographie par
ment la perte dermatomale de la sensation à divers stimu- tomodensitométrie devraient être envisagées. Toutefois,
lus. Il faut aussi examiner la démarche, avec application du puisque de nombreuses anomalies trouvées sur des études
test de Romberg ainsi que de tests mécaniques permettant d’imagerie ne sont pas spécifiques et peuvent également être
de juger de l’amplitude des mouvements du tronc à hauteur découvertes chez des individus asymptomatiques, les résul-
de la hanche. On palpera et inspectera la colonne verté- tats devraient être interprétés dans le contexte des antécé-
brale à la recherche d’une scoliose ou d’autres malforma- dents, de l’examen physique et des résultats des tests
tions osseuses. d’électrodiagnostic. Pour les patients pouvant être atteints
Si l’on suspecte une lésion isolée d’une racine nerveuse, du syndrome de la queue-de-cheval, une neuro-imagerie par
une radiculopathie ou de multiples lésions de racines ner- IRM devrait être effectuée d’urgence, car la confirmation de
122  j  Radiculopathies : cervicale, lombaire, sténose du canal rachidien 939

Figure 122.5  Traitement chirurgical de la sténose spinale.

Incision

Hernie discale
et compression
nerveuse

Pour corriger la sténose


centrale et périphérique, on
enlève les lames, le processus
épineux et un tiers des facettes

Stabilisation postérieure après


décompression de la sténose spinale

Récessus latéraux
et foramens
intervertébraux
ouverts

Vis insérées
à travers
les pédicules
dans le corps
vertébral
Laminectomie

Stabilisation assurée par un


dispositif de fixation qui relie,
derrière l’articulation,
les vis pédiculaires

Une radiographie montre les vis


pédiculaires et le dispositif de
fixation

cet état et l’instauration d’un traitement précoce sont impor- symptômes. L’histoire naturelle de la radiculopathie
tantes en termes de résultats cliniques. dépend en partie de la cause de la lésion des racines
nerveuses. Chez les patients atteints d’infection, un trai-
tement agressif aux antibiotiques ou, éventuellement, un
Soins et traitement drainage chirurgical d’un abcès rachidien sera nécessaire.
En cas de cancer, il faudra recourir à la chirurgie, éven-
Traitement optimal
tuellement à la chimiothérapie ou à la radiothérapie.
Chez les patients atteints de radiculopathie ou de sténose Pour les patients atteints d’une maladie dégénérative de
du canal rachidien, les options thérapeutiques vont des la colonne comme cause de leur radiculopathie ou
traitements conservateurs à la décompression rachi- lorsqu’une sténose du canal rachidien cause des radicu-
dienne par la chirurgie. Les premiers comprennent la lopathies à plusieurs niveaux, le traitement optimal est
physiothérapie, les analgésiques, les injections épidurales moins clair, sauf pour les patients atteints gravement ;
de stéroïdes et le repos intermittent, ainsi que la limita- chez eux, l’intervention chirurgicale semble la plus rai-
tion des activités physiques susceptibles d’aggraver les sonnable, car elle semble offrir un avantage clinique peu
940 SECTION XIII  j  Troubles neurologiques

après la chirurgie (figure 122.5). Chez les patients atteints d’une sténose spinale. Des progrès dans les techniques
du syndrome de la queue-de-cheval, il est certain qu’une d’imagerie, comme la possibilité de prendre des clichés
intervention chirurgicale dans les 48 h suivant l’appari- d’IRM sur des patients en position debout ou dans une
tion des symptômes a donné de meilleurs résultats clini- posture qui peut être plus révélatrice de la gravité de leur
ques qu’une opération après 48 h. Toutefois, chez les état, devraient s’avérer particulièrement utiles et l’on espère
patients atteints de radiculopathie ou de sténose spinale disposer de ces procédés dans un proche avenir. De même,
légère ou modérée, l’histoire naturelle semble être celle l’expansion des tests électrophysiologiques actuellement dis-
d’une maladie stable ou lentement progressive, pour ponibles, incluant éventuellement la stimulation magnéti-
laquelle le traitement chirurgical est controversé et s’est que des racines nerveuses, contribuera également à
avéré offrir un léger bénéfice à court terme seulement l’amélioration du diagnostic et de la localisation de la patho-
aux patients atteints d’une sténose spinale modérée à logie. Une meilleure connaissance de l’histoire naturelle de
sévère. La plupart des auteurs admettent que, chez la ces maladies, des risques et avantages relatifs des diverses
plupart des patients présentant une maladie légère ou thérapies, chirurgicales ou conservatrices, et des facteurs
modérée, un traitement conservateur d’un minimum de prédictifs des résultats aidera les cliniciens à faire des recom-
6 à 8 semaines est souhaitable ; on peut ainsi déterminer mandations plus éclairées à leurs patients quant à leur
si les symptômes sont persistants ou progressifs. En traitement.
outre, lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée,
il faut tenir compte, comme toujours dans ce cas-là, des
Ressources supplémentaires
préférences du patient et d’éventuelles affections inter-
currentes. Les patients qui développent des signes de Chalk C. Diseases of spinal roots. In : Dyck PJ, Thomas PK, edi-
myélopathie cervicale en raison d’une spondylose ou tors. Peripheral neuropathy. 4 e éd. Philadelphie : Elsevier ; 2005.
d’une sténose devraient subir une intervention chirurgi- p. 1323-37.
Cette excellente revue des corrélations anatomopathologiques de la maladie
cale qui préviendra l’aggravation des lésions de la moelle radiculaire spinale fournit également une discussion approfondie du diagnostic
épinière. différentiel concernant les diverses étiologies de la radiculopathie.
Devereaux MW. Neck and low back pain. Med Clin North Am 2003 ; 87
(3) : 643-62. PMID : 12812407.
Éviter les erreurs de traitement Ceci est une revue basique des symptômes et des signes cliniques chez les
patients atteints d’une radiculopathie cervicale ou lombosacrée, ou d’une
Lors de la prise en charge, les initiatives les plus impor- myélo­pathie cervicale. Elle fournit une excellente revue des caractéristiques
tantes concernant les patients suspects de radiculopathie anatomiques de la colonne vertébrale et de leurs relations avec la
ou de sténose du canal rachidien sont de rechercher des physiopathologie.
signes d’alarme qui pourraient modifier les recommanda- Katz JN, Sheon RP. Evaluation of low back pain in older subjects :
tions thérapeutiques. Il s’agit notamment de symptômes ­degenerative spinal disease and lumbar stenosis. Accessible à http://
www.uptodate.com. Consulté le 4 février 2007.
et de signes d’une éventuelle infection ou d’un cancer, Cette revue concise des caractéristiques cliniques et approches thérapeu-
d’une myélopathie ou d’un syndrome de la queue-de-che- tiques de la sténose spinale lombaire s’intéresse particulièrement aux
val. Ces affections, comme causes de radiculopathie ou signes d’alarme cliniques significatifs dans une population de patients plus
comme conséquences de sténose spinale, requièrent une âgés.
évaluation plus poussée et une intervention dès que pos- Kim SL, Lim RD. Spinal stenosis. Dis Mon 2005 ; 51 (1) : 6-17. PMID :
15805976.
sible. Tout retard dans le diagnostic et le traitement expose Cette revue basique de l’anatomie et de la physiopathologie de la sténose
au risque de paraplégie et d’incontinence permanente. lombaire fournit des directives importantes concernant la démarche diagnos-
Pour une radiculopathie ou une sténose du canal rachidien tique et le traitement.
légère ou modérée, la littérature médicale actuellement Lehrich JR, Katz JN, Sheon RP. Approach to the diagnosis and evaluation
disponible ne fournit pas de directives claires quant à of low back pain in adults. Accessible à http://www.uptodate.com.
Consulté le 4 février 2007.
l’avantage relatif de la chirurgie par rapport au traitement Cette revue exhaustive des caractéristiques cliniques, des résultats des exa-
conservateur. En effet, l’existence de facteurs trompeurs, mens, du diagnostic et du traitement à considérer dans l’évaluation des patients
par exemple des anomalies non spécifiques à l’IRM ou souffrant de douleurs lombaires décrit clairement les caractéristiques cliniques
l’histoire naturelle de la maladie, plaide plutôt en faveur et les conséquences des diverses lésions radiculaires.
du traitement conservateur. Selon la littérature actuelle- Lehrich JR, Sheon RP. Laboratory evaluation of low back pain. Accessible
à http://www.uptodate.com. Consulté le 4 février 2007.
ment disponible, il ne semble pas désavantageux de retar- Cette revue concise des tests de laboratoire et radiologiques disponibles pour
der une intervention chirurgicale chez des patients sans l’évaluation d’une lombalgie fournit d’excellentes lignes directrices concernant
signaux d’alarme. les caractéristiques cliniques spécifiques et leur impact sur l’orientation de
l’évaluation clinique.
Ronthal M. Cervical spondylosis, ankylosing spondylitis and lumbar disk
Futures directions disease. In : Noseworthy JH, éd. Neurological therapeutics : principles
and practice. Londres ; Martin Dunitz : 2005. p. 1597-601.
Des essais cliniques prospectifs, randomisés et en insu sont Les auteurs présentent une revue concise des caractéristiques cliniques et des
nécessaires à la mise au point de protocoles optimaux pour options thérapeutiques pour les patients atteints de spondylose cervicale ou de
le traitement des patients atteints d’une radiculopathie ou radiculopathie lombaire.
122  j  Radiculopathies : cervicale, lombaire, sténose du canal rachidien 941

Données probantes lente revue des tableaux cliniques et des résultats de laboratoire chez des
patients atteints de sténose lombaire confirmée par la chirurgie.
1. Ahn UM, Ahn NU, Buchowski JM, et al. Cauda equina syndrome 5. Kent DL, Haynor DR, Larson EB, Deyo RA. Diagnosis of lumbar
secondary to lumbar disc herniation : a meta-analysis of surgical spinal stenosis in adults : a meta-analysis of the accuracy of CT,
outcomes. Spine 2000 ; 25 (12) : 1515-22. PMID : 10851100. MR and myelography. AJR Am J Roentgenol 1992 ; 158 (5) : 1135-
Cette méta-analyse basée sur 42 références a été utilisée pour détermi- 44. PMID : 1533084.
ner l’effet, sur les résultats cliniques, du délai entre la décompression Dans cette revue des diverses méthodes radiographiques couramment
chirurgicale et l’apparition des signes du syndrome de la queue-de-cheval. disponibles pour le diagnostic d’une sténose spinale lombaire, les auteurs
Cet article décrit également le tableau clinique du syndrome de la queue- font référence particulièrement à leur sensibilité et à la corrélation des
de-cheval en comparant les caractéristiques cliniques associées à de bons différentes anomalies avec le tableau clinique et l’état fonctionnel.
ou mauvais résultats chirurgicaux. 6. Niggemeyer O, Strauss JM, Schulitz KP. Comparison of surgical
2. Atlas SJ, Keller RB, Wu YA, et al. Long-term outcomes of surgical procedures for degenerative lumbar spinal stenosis : a meta-­analysis
and nonsurgical management of lumbar spinal stenosis : 8 to of the literature from 1975-1995. Eur Spine J 1997 ; 6 (6) : 423-9.
10 year results from the Maine Lumbar Spine Study. Spine 2005 ; PMID : 9455673.
30 (8) : 936-43. PMID : 15834339. Les auteurs passent en revue les données comparant les résultats clini-
Dans cette étude, des patients atteints de sténose lombaire, traités soit ques de divers traitements chirurgicaux de la sténose spinale lombaire et
par la chirurgie soit de manière conservatrice, ont été suivis à long terme, les variables cliniques préopératoires qui peuvent influer sur les résultats
les données sur les symptômes et l’évolution clinique étant enregistrées par cliniques postopératoires.
le médecin ainsi qu’au moyen de questionnaires remplis par les patients. 7. Persson LC, Carlsson CA, Carlsson JY. Long-lasting cervical radi-
3. Fouyas IP, Statham PF, Sandercock PA. Cochrane review of the cular pain managed with surgery, physiotherapy, or a cervical col-
role of surgery in cervical spondylotic radiculomyelopathy. Spine lar. A prospective, randomized study. Spine 1997 ; 22 (7) : 751-8.
2002 ; 27 (7) : 736-47. PMID : 11923667. PMID : 9106315.
Les auteurs présentent une étude limitée à deux essais seulement, mais Cet essai clinique prospectif, randomisé, effectué en Suède, a comparé
fournissent une revue importante de l’intervention chirurgicale en cas de les résultats cliniques sur une période de 1 an chez des patients atteints
myélopathie spondylotique cervicale et son calendrier par rapport au de radiculopathie cervicale et traités de manière chirurgicale ou
résultat clinique final. conservatrice.
4. Hall S, Bartleson JD, Onofrio BM, et al. Lumbar spinal stenosis. 8. Weber H. Lumbar disc herniation : a controlled, prospective study
Clinical features, diagnostic procedures and results of surgical with ten years of observation. Spine 1983 ; 8 (2) : 131-40. PMID :
treatment in 68 patients. Ann Intern Med 1985 ; 103 (2) : 271-5. 6857385.
PMID : 3160275. L’auteur rend compte d’une étude comparative, dans un seul centre,
Les auteurs rapportent une des premières études rétrospectives de la des résultats cliniques à long terme chez des patients atteints d’hernie
Mayo Clinic sur les caractéristiques cliniques et les résultats chirurgicaux discale lombaire et qui ont été traités de manière chirurgicale ou
de 68 patients atteints de sténose spinale lombaire. Il s’agit d’une excel- conservatrice.

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