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Introduction 5
Glossaire 124
4
INTRODUCTION
1. Objectifs
Le présent cadre conceptuel s’applique à la comptabilité générale de
l’Etat, fondée sur le principe de la constatation des droits et des obligations,
qui énonce que les opérations sont prises en compte au titre de l’exercice
auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date de paiement
ou d’encaissement.
L’ensemble des règles et normes permettant d’appliquer la comptabilité
générale aux opérations de l’Etat est conçu par référence aux normes
comptables internationales relatives au secteur public (International Pu-
blic Sector Accounting Standards «IPSAS») et aux dispositions applicables
aux entreprises.
Lorsque cela s’avère nécessaire, les règles applicables aux entreprises
seront retenues à la condition qu’elles ne soient pas en contradiction avec
les normes comptables internationales.
Des dérogations à ces normes sont prévues, compte tenu des spécificités
de certaines opérations de l’Etat.
Le cadre conceptuel a donc pour objet de déterminer :
• les règles édictées par les normes comptables internationales et celles
de la comptabilité d’entreprises directement transposables à la comp-
tabilité de l’Etat;
• celles qui nécessitent des adaptations pour prendre en considération
certaines spécificités de l’Etat ;
• celles créées pour la comptabilisation d’opérations spécifiques pour
lesquelles il n’existe pas de règles dans les référentiels et standards pré-
cités.
Le cadre conceptuel présente et explicite les considérations liées à
l’importance et à la spécificité de certaines opérations de l’Etat qui
nécessitent un éclairage sur la portée, les objectifs et les limites de la
comptabilité de l’Etat.
Les objectifs assignés au cadre conceptuel visent à présenter les hypothèses
sous-jacentes aux normes comptables applicables à l’Etat, à définir les
concepts qui découlent de ces hypothèses et à préciser la portée et les
limites de l’information financière fournie par ladite comptabilité.
Le cadre conceptuel a pour vocation essentielle de dicter les choix
directeurs permettant d’établir les principes et les objectifs fondamentaux
assignés à la comptabilité de l’Etat.
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Il permet également :
• aux rédacteurs des règles et normes comptables de s’assurer de la
cohérence d’ensemble entre les différentes règles et normes édictées ;
• aux utilisateurs de l’information comptable de disposer de tous les
éléments de compréhension et d’interprétation desdites règles ;
• à l’ensemble des destinataires de l’information comptable, de mieux
comprendre la portée et les limites de ladite information.
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2.2.3 Retracer de manière fidèle et exhaustive les opéra-
tions de l’Etat
Le plan comptable de l’Etat permet de donner une image fidèle et
exhaustive du patrimoine de l’Etat et des finances publiques.
L’Etat, premier agent économique du pays, doit être en mesure de
connaître à tout moment la situation exacte de son patrimoine.
Ainsi, une information comptable est considérée comme étant fiable
lorsqu’elle est exempte d’erreur et qu’elle donne une image fidèle
de ce qu’elle est censée présenter ou de ce qu’on pourrait s’attendre
raisonnablement à la voir présenter.
Pour être fiable, l’information comptable doit également :
• être exhaustive ;
• présenter une image fidèle des transactions et autres événements
qu’elle vise à présenter ;
• être prudente, en appréciant raisonnablement les faits, de manière
à ce que les actifs ou les produits ne soient pas surévalués et que les
passifs ou les charges ne soient pas sous-évalués.
La comptabilité de l’Etat doit donc être conçue et organisée comme
instrument de production d’une information comptable et financière de
qualité, destinée à éclairer la prise de décision.
Les possibilités offertes à la fois par le plan comptable et l’outil informatique
permettent l’élaboration de tableaux de bord directement issus de
l’information comptable dans les délais requis.
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Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se
rattachant aux exercices ultérieurs est soustrait des éléments constitutifs du
résultat de l’exercice en cours et inscrit dans un compte de régularisation.
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4. Périmètre et champs d’application de la comptabilité
de l’Etat
Le périmètre de la comptabilité de l’Etat a pour objectif d’en définir le
champ d’application et de déterminer les services ou entités à intégrer
dans les comptes de l’Etat.
Le périmètre de la comptabilité de l’Etat est étroitement lié à la personnalité
juridique de l’institution étatique et devrait en principe englober tous
les services et institutions relevant de l’Etat, qui ne disposent pas d’une
personnalité juridique propre.
Il correspond par conséquent, à l’ensemble des entités ou services dont les
moyens de fonctionnement sont décrits et autorisés par la loi de finances,
à savoir : le budget général, les budgets des Services de l’Etat Gérés de
Manière Autonome (SEGMA) et les comptes spéciaux du Trésor, à l’exclusion
des établissements publics et autres organismes assimilés disposant d’une
personnalité juridique propre.
Il en découle que toutes les opérations ayant pour objet de créer ou
de modifier des droits et des obligations, effectuées par l’ensemble des
services ou entités situés à l’intérieur de ce périmètre doivent en principe
être intégrées dans la comptabilité générale de l’Etat, selon les règles et
méthodes propres à cette comptabilité, indépendamment du fait que
les services reçoivent des dotations globales du budget de l’Etat et qu’ils
tiennent des comptabilités spéciales.
En effet, ces comptabilités spéciales peuvent alimenter la comptabilité
générale de l’Etat, dans la mesure où les principes comptables demeurent
identiques et que les retraitements nécessaires peuvent aisément être
opérés.
Néanmoins et pour des considérations liées à la progressivité de mise en
œuvre de la comptabilité de l’Etat, le champ d’application de celle-ci
sera limité, au départ, aux opérations des administrations, du parlement
et des juridictions financières qui sont directement intégrées dans la
comptabilité de l’Etat. Celles des autres institutions relevant de l’Etat qui
reçoivent uniquement des dotations globales seront appréhendées dès
que leur comptabilité pourra être intégrée dans celle de l’Etat.
7. Règles de comptabilisation
7.1 Généralités
Les règles de comptabilisation déterminent les modalités d’enregistrement
dans les comptes des opérations et événements affectant les états
financiers.
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Les modalités d’enregistrement dépendent essentiellement du fait géné-
rateur et du classement dans la nomenclature comptable.
Le fait générateur détermine la date ou l’évènement à partir duquel se
déclenche l’enregistrement comptable.
Le classement dans la nomenclature est étroitement lié à la structure et à
la forme des états financiers.
7.5 Produits
Les produits sont comptabilisés au titre de l’exercice au cours duquel ils
sont acquis, ce qui correspond généralement à la date de livraison du
bien ou de l’exécution du service.
Pour les produits régaliens, ceux-ci sont rattachés à l’exercice au cours
duquel la matière imposable a été réalisée ou l’infraction a été constatée
à la condition qu’ils puissent être mesurés de manière fiable.
7.6 Charges
Les charges sont comptabilisées au titre de l’exercice au cours duquel
elles ont été consommées.
Pour les prestations de services, la règle du service fait a été retenue.
Pour les achats de biens, la réception des biens détermine la date de
comptabilisation.
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8.3.2 Valeur actuelle
La valeur actuelle s’apprécie en fonction de l’utilité du bien (avantages
économiques futurs ou potentiel de services attendus), de sa valeur
marchande ou de son coût de remplacement.
Pour les immobilisations corporelles et incorporelles, les valeurs retenues
doivent tenir compte des plans d’amortissement.
Pour les autres biens une provision doit être constituée si la valeur de
réalisation nette est inférieure à la valeur d’entrée.
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1.3 Tableau des flux de trésorerie
La trésorerie de l’Etat se compose d’éléments d’actif (disponibilités, autres
composantes de la trésorerie et équivalents de trésorerie) et de passif (bons
du trésor à court terme, des dépôts de fonds au trésor et autres éléments
de trésorerie).
Le tableau des flux de trésorerie présente, pour une période, les entrées et
les sorties de ces éléments, classées par catégorie :
• les flux de trésorerie liés à l’activité correspondant aux encaissements
et décaissements liés aux opérations de fonctionnement et de transfert
(hors opérations d’investissement et de financement) ainsi qu’aux
charges et produits financiers ;
• les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement correspondant
aux décaissements et encaissements liés aux opérations d’acquisitions
et de cessions des immobilisations ;
• les flux de trésorerie liés aux opérations de financement correspondant
aux encaissements et décaissements liés aux opérations de finance-
ment de l’Etat.
La présente norme classe les flux de trésorerie provenant des intérêts et
dividendes reçus ou des intérêts versés dans les flux de trésorerie liés à
l’activité.
Cette présentation facilite ainsi le rapprochement entre la comptabilité
budgétaire et la comptabilité générale, l’idée étant de relier les flux de
trésorerie liés à l’activité et à l’investissement, aux opérations budgétaires
et les flux de trésorerie liés aux activités de financement, aux opérations de
trésorerie.
Les notions de recettes et de dépenses sont utilisées dans le tableau des
flux de trésorerie pour être distinguées des produits et des charges, puisqu’il
s’agit des produits encaissés ou des charges versées par l’Etat au cours
d’un exercice.
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme s’applique à la présentation structurée des états
financiers établis selon la méthode de la comptabilité d’exercice,
conformément aux normes comptables internationales du secteur public.
Les états financiers comprennent :
• le bilan présenté sous la forme d’un tableau de la situation nette ;
• le compte de résultat présenté sous la forme d’un tableau comprenant
les produits, les charges et le solde des opérations de l’exercice ;
• le tableau des flux de trésorerie ;
• les notes aux états financiers.
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1. Tableau de la situation nette
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3. Tableau des flux de trésorerie
ENCAISSEMENTS
Impôts directs et taxes assimilées
FLUX DE TRESORERIE LIES À L’ACTIVITE
Droits de douane
Impôts indirects
Enregistrement
Fonds de concours, dons et legs
Recettes des monopoles
Revenus des domaines
Intérêts et dividendes
Autres recettes
DECAISSEMENTS
Dépenses de personnel
Achats de biens et services
Subventions pour charges de service
public
Autres dépenses de fonctionnement
Dépenses de transfert
Autres dépenses
flux de trésorerie liés à l’activité (I)
Acquisitions d’immobilisations
LIES AUX OPERATIONS
FLUX DE TRESORERIE
D’INVESTISSEMENT
Immobilisations corporelles
et incorporelles
Immobilisations financières
Cessions d’immobilisations
Immobilisations corporelles
et incorporelles
Immobilisations financières
flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement (II)
ENCAISSEMENTS
LIES AUX OPERATIONS
FLUX DE TRESORERIE
DE FINANCEMENT
Dette extérieure
Dette intérieure
Variation positive des dépôts au Trésor
DECAISSEMENTS
Dette extérieure
Dette intérieure
Variation négative des dépôts au Trésor
flux de trésorerie liés aux opérations de financement (III)
Variations de trésorerie (IV=I+II+III=VI-V)
Trésorerie en début de période (V)
Trésorerie en fin de période (VI)
4.2 Contenu
Les notes présentent de manière organisée des informations chiffrées ou
non. Elles doivent notamment préciser :
• les règles et méthodes d’évaluation comptables ainsi que les change-
ments de méthode d’évaluation et de présentation des comptes ;
• les informations détaillant les montants qui apparaissent dans le tableau
de la situation nette, dans le compte de résultat et dans le tableau des
flux de trésorerie.
Ces précisions concernent notamment :
• les variations des éléments de l’actif et du passif pendant l’exercice
considéré ;
• le détail des immobilisations corporelles, incorporelles et financières ;
• les informations relatives aux effectifs de l’Etat ;
• le détail des charges et des produits, dont les charges de personnel et
les produits fiscaux ;
• les informations qui ne figurent pas dans les autres états financiers mais
qui néanmoins doivent être explicitées tels les engagements et les
dépréciations ;
• les informations relatives à l’articulation entre la comptabilité générale
et la comptabilité budgétaire.
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NORME 2
1. Définition
Une immobilisation incorporelle est définie comme étant un actif non
monétaire identifiable et sans substance physique, détenu par une
entité en vue de la production ou la fourniture de biens ou de services,
la location ou l’utilisation à des fins administratives. Cet actif est constitué
de ressources détenues par l’entité et dont elle attend des avantages
économiques futurs ou un potentiel de service.
2. Périmètre
La norme s’applique aux immobilisations incorporelles de l’Etat, à savoir :
• aux actifs incorporels représentatifs d’avantages économiques futurs
attribués à l’Etat par l’exercice du pouvoir particulier qui autorise, au
moyen de transaction, l’occupation ou l’exploitation par un tiers d’un
élément identifié de son domaine public non inscrit en immobilisations
corporelles ;
• aux éléments incorporels représentatifs des dépenses ayant concouru
à une amélioration identifiable et durable des capacités des services
de l’Etat à assurer leurs missions.
La norme ne s’applique pas aux éléments incorporels liés à l’exercice de la
souveraineté quand celui-ci :
• génère des produits sans contrepartie directe équivalente (les produits
régaliens) ;
• confère un pouvoir d’autoriser et de restreindre l’occupation ou l’ex-
ploitation du domaine public de l’Etat ou de tout autre élément dont
l’accès est contrôlé par l’Etat.
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Si après la transaction, l’Etat garde le contrôle d’avantages économiques
futurs liés à ce pouvoir, il convient de vérifier que l’actif ainsi identifié
respecte les critères de comptabilisation d’une immobilisation incorporelle.
Si ces conditions sont remplies, l’immobilisation incorporelle est évaluée par
l’actualisation des flux de trésorerie futurs et donne lieu à comptabilisation.
Cependant, lorsque le bien objet de la transaction figure déjà parmi
les immobilisations corporelles de l’Etat, le montant des redevances
correspondantes est constaté en produits.
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NORME 2
LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme définit la notion d’immobilisation incorporelle en
en précisant le champ d’application et les règles d’évaluation et de
comptabilisation.
1. Champ d’application
La norme s’applique aux immobilisations incorporelles de l’Etat, à savoir :
• aux actifs incorporels représentatifs des avantages économiques futurs
attribués à l’Etat par l’exercice du pouvoir particulier qui autorise, au
moyen de transaction, l’occupation ou l’exploitation par un tiers d’un
élément identifié de son domaine public non inscrit en immobilisations
corporelles ;
• aux éléments incorporels représentatifs des dépenses ayant concouru
à une amélioration identifiable et durable des capacités des services
de l’Etat à assurer leurs missions.
Ces immobilisations incorporelles peuvent être acquises ou générées en
interne par la réalisation d’un projet. Elles comprennent les brevets et droits
similaires, les logiciels, les sites Internet qui ne sont pas purement informatifs,
etc.
Si un actif incorporel est enregistré sur un support physique, il convient
d’apprécier le supplément de valeur apporté par le contenu : si la valeur
du support vierge est négligeable comparée à celle acquise grâce au
contenu, le bien constitué du support et de son contenu est comptabilisé
en tant qu’immobilisation incorporelle.
Si une immobilisation comporte à la fois un élément incorporel et un
élément corporel, aucune immobilisation incorporelle n’est comptabilisée
si l’élément corporel ne peut fonctionner sans l’élément incorporel, ou si
l’élément corporel prédomine l’élément incorporel. La totalité du bien
constitue alors une immobilisation corporelle.
En revanche, la norme ne s’applique pas aux éléments incorporels liés à
l’exercice de la souveraineté quand :
• celui-ci génère des produits sans contrepartie directe équivalente (les
produits régaliens) ;
• celui-ci confère un pouvoir d’autoriser et de restreindre l’occupation
ou l’exploitation du domaine public de l’Etat ou de tout autre élément
dont l’accès est contrôlé par l’Etat.
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Aucune immobilisation incorporelle résultant de la recherche ne doit être
comptabilisée. Les dépenses correspondantes doivent être comptabilisées
en charges.
En phase de recherche d’un projet interne, l’Etat ne peut, en effet,
démontrer l’existence d’une immobilisation incorporelle qui générera des
avantages économiques futurs probables.
◗ La phase de développement consiste généralement en l’utilisation
des résultats de la phase de recherche et d’autres moyens pour
produire la solution choisie
Lors de la phase de développement d’un projet, l’Etat peut, dans certains
cas, identifier une immobilisation incorporelle et démontrer que cet actif
génèrera des avantages économiques futurs probables. Cela tient au
fait que la phase de développement d’un projet se situe à un stade plus
avancé que la phase de recherche.
Les dépenses encourues au cours de la phase de développement d’un
projet ne sont immobilisées que si leur valeur totale est significative pour
cette catégorie d’immobilisation.
L’achèvement de la phase de développement d’un projet correspond à
la production des derniers résultats prévus et précède la mise en service
de l’immobilisation incorporelle.
Lorsqu’un projet est achevé, la totalité des dépenses encourues depuis
le commencement de la phase de développement est transférée en
immobilisation incorporelle. Pour ce projet, plus aucune dépense ne
doit alors figurer en immobilisation incorporelle en cours ; les dépenses
ultérieures sont constatées en charges.
Tant qu’un projet n’est pas achevé, les dépenses encourues lors de la phase
de développement sont comptabilisées en immobilisation incorporelle en
cours.
Si, au cours de sa phase de développement, un projet s’avère irréalisable
toutes les dépenses immobilisées doivent être transférées en charges.
Les dépenses ultérieures relatives à une immobilisation incorporelle déjà
enregistrée sont comptabilisées en charges sauf si elles concourent à
l’amélioration des performances initiales de l’actif.
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A la date d’entrée d’une immobilisation incorporelle amortissable, son plan
d’amortissement est défini afin de traduire le rythme de consommation
des avantages économiques ou du potentiel de services attendus.
Les variations de valeur sont comptabilisées de la manière suivante :
• Amortissement
À la clôture de l’exercice, une dotation aux amortissements est
comptabilisée conformément au plan d’amortissement défini à la date
d’entrée.
L’amortissement d’un actif commence à la date de début de
consommation des avantages économiques ou du potentiel de services
qui lui sont attachés. Cette date correspond généralement à la date de
mise en service.
La dotation aux amortissements doit être comptabilisée en charges.
Une immobilisation incorporelle à durée d’utilité indéterminée ne doit pas
être amortie.
À chaque clôture des comptes, il est nécessaire d’apprécier s’il existe
un indice quelconque montrant qu’une immobilisation incorporelle a pu
perdre notablement de sa valeur. Lorsqu’il existe un indice de perte de
valeur, un test de dépréciation est effectué.
• Dépréciation :
Une perte de valeur éventuellement observée à la date de clôture de
l’exercice est comptabilisée sous la forme d’une dépréciation dont la
dotation est portée en charges.
Après la comptabilisation d’une perte de valeur, la dotation aux
amortissements de l’actif doit être ajustée pour les exercices futurs, afin
que la valeur comptable révisée de l’actif, moins sa valeur résiduelle (s’il
y a lieu), puisse être répartie de façon systématique sur sa durée d’utilité
restant à courir.
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NORME 3
38
1.2 Critère du contrôle
La norme (International Public Sector Accounting Standards «IPSAS») 17
relative aux immobilisations corporelles énonce les conditions d’inscription
à l’actif du bilan de l’Etat de l’ensemble des biens dont il a le contrôle.
Le patrimoine de l’Etat est constitué d’un ensemble de droits et d’obligations
ayant une valeur économique. L’actif est un élément du patrimoine ayant
une valeur économique positive pour l’Etat, c’est-à-dire une ressource
qu’il contrôle du fait d’événements passés et dont il attend des avantages
économiques futurs. Le contrôle desdits avantages suppose que l’Etat en
ait la maîtrise et qu’il assume tout ou partie des risques y afférents.
L’Etat contrôle l’immobilisation corporelle parce qu’il contrôle son droit
d’utilisation. En vue de l’enregistrement dans les comptes de l’Etat, le
contrôle du droit d’utilisation est établi à partir de l’existence d’un droit
sur la ressource et du fait d’assumer l’essentiel des charges afférentes à la
propriété du bien contrôlé.
Par dérogation à la norme (International Public Sector Accounting
Standards «IPSAS») 17, la présente norme n’a pas retenu le critère du
contrôle de l’actif, en raison des difficultés de son adoption comme l’illustre
les cas ci-après :
1er cas :
En vertu du critère du contrôle norme (International Public Sector
Accounting Standards «IPSAS») 17, l’Etat serait dans l’obligation d’inscrire
à son bilan les biens dont il n’est pas propriétaire mais dont il contrôle le
droit d’utilisation (cas des biens exploités en location-financement). Ce qui
constitue une dérogation par rapport au Code Général de la Normalisation
Comptable (CGNC) qui fait obligation au bailleur de maintenir ledit bien
dans son bilan puisqu’il en a la propriété juridique.
De ce fait, un même bien se trouverait retracé au bilan des deux entités :
l’Etat et le propriétaire du bien donné en location-financement.
2ème cas :
Lorsque l’Etat met un bien à la disposition d’un tiers (établissement public
ou autre), l’application du critère du contrôle impliquerait que ledit bien
sorte du bilan de l’Etat sans être intégré dans le bilan de l’entité qui le
reçoit. Un tel traitement n’est pas autorisé pour le moment par le Code
Général de la Normalisation Comptable (CGNC).
Il en résulterait une situation anormale où le bien concerné ne se trouverait
pris en compte nulle part.
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Certains terrains, bien que n’appartenant pas à l’Etat, supportent des
constructions de certaines administrations publiques. Ces biens entrent
dans le champ d’application de la présente norme pour la partie
constructions, sachant que la régularisation de la situation du terrain par
voie d’acquisition (amiable ou expropriation) interviendra ultérieurement.
2. Evaluation
2.1 Evaluation initiale
Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions pour être
comptabilisée en tant qu’actif doit être initialement évaluée à son coût.
Si un actif est acquis pour un coût nul ou symbolique, son coût représente
sa juste valeur à la date d’acquisition.
Lors de l’établissement du bilan d’ouverture, le principe général
d’évaluation au coût d’acquisition est applicable pour la majeure partie
des actifs de l’Etat.
Cependant, l’une des spécificités de l’Etat tient à la pérennité de son action
qui se traduit par la méconnaissance, compte tenu de son ancienneté,
du coût d’acquisition. Pour pallier l’inconvénient d’un coût historique
indéterminable, il convient de procéder à une évaluation. Pour ce faire,
la valeur du marché représente un indicateur récent et disponible, même
lorsqu’elle n’est pas directement observable.
Après l’établissement du premier bilan, les règles générales applicables
aux entreprises sont transposables à l’évaluation initiale des actifs corporels
de l’Etat hormis le cas particulier des infrastructures pour lesquelles le coût
de remplacement déprécié est appliqué.
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NORME 3
LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
DISPOSITIONS NORMATIVES
La norme « immobilisations corporelles » a pour objectif de préciser la
nature des biens à inscrire en immobilisations corporelles au bilan de
l’Etat, d’en définir les modalités d’évaluation et les règles à suivre pour leur
comptabilisation.
1.2 Périmètre
1.2.1 Biens propres
Les immobilisations corporelles sont des actifs corporels détenus par l’Etat
soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens ou de
services, soit pour être loués à des tiers, soit à des fins administratives et
dont on s’attend à ce qu’ils soient utilisés sur plus d’un exercice.
2.1 Terrains
Sont inscrits au poste « terrains », tous les terrains qui, en raison de leur
potentiel d’affectation à des usages multiples, peuvent être utilisés par
l’Etat, donnés en location ou faire l’objet d’une autorisation d’occupation
temporaire par des tiers en vue d’une utilisation comparable ou différente
moyennant des aménagements limités.
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2.5 Matériel de transport
Il s’agit des immobilisations relatives au matériel roulant.
Pour les frais financiers, il y a lieu de se référer à la norme relative aux dettes
de financement et coûts des emprunts.
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5.1.1.2 Immobilisations acquises par cofinancement
(fonds de concours ….)
Ces immobilisations sont enregistrées pour l’intégralité de leur coût d’ac-
quisition ; le financement apporté par d’autres entités est par ailleurs re-
tracé au passif du bilan de l’Etat en produits constatés d’avance.
Le montant du cofinancement extérieur à l’Etat est repris au compte de
résultat dans le cas :
• où l’immobilisation cofinancée est amortissable, au même rythme et
sur la même durée que l’amortissement pratiqué à chaque exercice ;
• d’une immobilisation non amortissable, par un étalement annuel égal
au dixième du cofinancement extérieur.
Le même traitement est réservé aux immobilisations financées intégralement
par des dons.
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Le réseau routier national est enregistré :
- à l’actif, en immobilisations corporelles pour sa valeur brute de
reconstruction à neuf ;
- en dépréciation pour le montant globale que nécessiterait la
remise en état du réseau. Par ailleurs, l’encours des travaux est
enregistré à l’actif en immobilisation en cours.
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Lorsqu’une modification significative intervient dans la nature du bien ou
de son utilisation, il est procédé à une révision du plan d’amortissement
le concernant dans les conditions applicables aux entreprises.
Lorsqu’il aura été observé que la valeur actuelle d’un bien est devenue
notablement inférieure à sa valeur nette comptable, il est constaté
une dépréciation de l’actif correspondant.
52
NORME 4
1. Prêts et avances
Les dispositions relatives aux prêts et avances se fondent largement sur les
règles applicables aux entreprises. Il s’agit pour l’essentiel de comptabiliser
la créance dès sa naissance, en amont du décaissement effectif, et
d’appliquer les règles d’évaluation prévues pour ce type d’actifs, à
savoir une comptabilisation initiale à la valeur nominale et la constatation
d’une dépréciation en fin d’exercice si la valeur recouvrable de l’actif est
inférieure à cette valeur.
2. Participations de l’Etat
2.1 Définition et champ d’application
Les participations de l’Etat sont constituées des droits qu’il détient sur
d’autres entités, matérialisés ou non par des titres et qui créent un lien
durable avec celles-ci.
Ces droits découlent de la détention de parts de capital dans lesdites
entités et de leur statut juridique.
Les entités liées à l’Etat ont des formes juridiques variées :
• sociétés d’Etat ;
• filiales publiques ;
• sociétés mixtes.
La présente norme ne fait pas état de la notion de contrôle pour le
classement des participations de l’Etat. Ainsi, il n’est pas fait de distinction
entre entités contrôlées ou non par l’Etat et entre participations majoritaires
ou minoritaires.
La définition des participations donnée par la norme retient en particulier
la notion de liens durables existants entre l’Etat et les entités dans lesquelles
il détient des participations.
En cas d’acquisition de titres rapidement suivie d’une cession, ce lien
durable n’existe pas. Dans ce cas qui reste toutefois exceptionnel, il paraît
pertinent de comptabiliser ces titres au bilan dans une rubrique distincte :
« autres immobilisations financières ».
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2.2 Evaluation des participations
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NORME 4
LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme s’applique aux immobilisations financières de l’Etat
qui sont constituées des prêts et avances accordés par l’Etat, des
participations de l’Etat, matérialisées ou non par des titres, des dotations en
capital des établissements publics, des droits d’adhésion aux organismes
internationaux et des autres immobilisations financières.
1. Définitions
1.1 Prêts et avances
Les prêts et avances sont des fonds versés à des tiers en vertu de dispositions
contractuelles par lesquelles l’Etat s’engage à leur transférer l’usage de
moyens de paiement pendant un certain temps.
Les prêts sont accordés pour une durée supérieure à deux (2) ans, alors
que les avances sont octroyées pour une durée inférieure ou égale à deux
(2) ans (article 19 de la LOF de 1998).
2.2 Participations
La comptabilisation des participations à l’actif du bilan de l’Etat prend
effet à la date de versement des souscriptions à l’entité bénéficiaire.
3. Règles d’évaluation
3.1 Prêts et avances
Les prêts et avances sont initialement comptabilisés à leur valeur nominale.
La valeur d’inventaire des prêts et avances est égale à leur valeur actuelle
qui s’apprécie au regard de la recouvrabilité de la créance.
Une dépréciation est constatée dès l’apparition d’une perte probable,
c’est-à-dire lorsque la valeur d’inventaire est inférieure à la valeur nominale.
Les prêts et avances, dont la valeur recouvrable a diminué, donnent lieu
à la constatation :
• d’une charge si la diminution est certaine et définitive,
• d’une dépréciation si la diminution est réversible.
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3.2 Participations
3.2.1 Evaluation initiale
A leur entrée dans le patrimoine de l’Etat, les participations sont évaluées
à leur coût d’acquisition.
Le coût d’acquisition des participations est égal au prix auquel elles ont été
acquises ou aux apports initiaux de l’Etat. Les coûts tels que les commissions
d’intermédiaires, les honoraires et les frais de banque sont inclus dans le coût
d’acquisition, dans la mesure où ces frais sont directement rattachables à
une opération.
Pour le bilan d’ouverture, le coût d’entrée correspond à la quote-part de
l’Etat telle qu’elle apparaît dans les bilans sociaux ou consolidés.
Pour les entités non consolidées, le coût d’entrée correspond à la quote-
part de l’Etat telle qu’elle apparaît dans les bilans sociaux.
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NORME 5
LES STOCKS
NORME 5
LES STOCKS
EXPOSE DES MOTIFS
La présente norme a pour objet de préciser la nature des stocks inscrits
au bilan de l’Etat, d’en préciser les modalités d’évaluation et les règles à
suivre pour leur comptabilisation.
2. Comptabilisation et évaluation
Le coût des stocks comprend :
• les coûts d’acquisition ;
• les coûts de production.
62
2.1 Coûts d’acquisition
Ils comprennent :
• le prix d’achat ;
• les droits de douane et autres taxes non récupérables ;
• les frais de transport, de manutention et autres coûts directement
attribuables à l’acquisition des produits finis, des matières premières et
des services.
Les rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires sont déduits
pour déterminer les coûts d’acquisition.
1. Champ d’application
1.1 Définitions
Les stocks sont des biens acquis et détenus pour la revente ou la
consommation.
Cette définition englobe également les produits finis ou les travaux en
cours, les matières premières et fournitures en attente d’utilisation dans
le processus de production, ainsi que les biens acquis ou produits par
l’Etat, destinés à être distribués à des tiers gratuitement ou pour un prix
symbolique.
Les stocks comprennent :
• les matières et fournitures consommables ;
• les pièces de rechange pour des immobilisations corporelles ;
• les stocks stratégiques destinés à faire face aux catastrophes naturelles ;
• les supports didactiques et matériels pédagogiques ;
• les produits en cours ;
• les marchandises ou autres produits destinés à la vente ou à la distribu-
tion pour des prix symboliques ou nuls.
64
2. Comptabilisation et évaluation
Un élément est comptabilisé en stocks lorsque :
• son coût peut être évalué de manière fiable ;
• il est probable que les avantages économiques futurs liés à cet
élément bénéficieront à l’Etat.
66
NORME 6
1. Champ d’application
Les créances de l’actif circulant de l’Etat sont des sommes dues à l’Etat
par des tiers et qui, en raison de leur destination ou de leur nature, n’ont
pas vocation à être immobilisées.
Elles sont composées :
• des créances sur les clients, qui correspondent à des ventes de biens
ou de services ;
• des créances sur les redevables, qui correspondent notamment aux
impôts, droits et taxes que l’Etat recouvre pour son compte ou pour le
compte de tiers ainsi qu’aux amendes et aux condamnations pécu-
niaires ;
• des créances sur les autres débiteurs.
La norme s’applique également aux comptes rattachés aux créances sur
les débiteurs, tels que les effets à recevoir.
Les créances liées aux opérations de trésorerie relèvent de la norme
relative aux composantes de la trésorerie.
68
La méthode d’évaluation des créances repose sur le classement des
créances en différentes catégories selon leur situation à la clôture de
l’exercice, en distinguant les créances issues d’un contrôle fiscal des autres
créances. Ce classement des créances conduit à l’application d’un taux
de dépréciation spécifique à chacune de ces catégories.
Une distinction est ainsi opérée entre les créances douteuses (propositions
en non valeur) et les créances litigieuses (contestations devant les
tribunaux) présentant un risque avéré de non – recouvrement.
La dépréciation de l’intégralité des créances fiscales (créances contestées,
créances soumises à une procédure collective, par exemple) restant à
recouvrer à la clôture de l’exercice justifie le suivi des créances dépréciées
à un compte spécifique comparable au compte « Clients douteux et
litigieux » des entreprises.
Bien que les créances ne présentent pas en principe de risque avéré de
non – recouvrement, elles feront l’objet de dépréciation étant donné que
les créances émises ne sont jamais intégralement recouvrées.
Les créances autres que fiscales font l’objet de la même méthode de
dépréciation.
Toutefois, lorsque les créances ont fait l’objet d’une décision d’apurement,
elles seront reclassées et les provisions réajustées en conséquence.
1. Champ d’application
Les créances de l’actif circulant sont des sommes dues à l’Etat par des tiers
et qui, en raison de leur destination ou de leur nature, n’ont pas vocation
à être immobilisées.
La présente norme s’applique :
• aux créances sur les clients ;
• aux créances sur les redevables ;
• aux créances sur les autres débiteurs.
La présente norme ne s’applique pas aux créances liées aux opérations de
trésorerie traitées au niveau de la norme « les composantes de la trésorerie ».
2. Comptabilisation
2.1 Principes généraux de comptabilisation
La comptabilisation d’une créance de l’actif circulant répond aux condi-
tions générales de comptabilisation d’un actif.
Les créances comptabilisées à l’actif peuvent avoir pour contrepartie :
• un produit de l’Etat, si les conditions de comptabilisation des produits
sont remplies ;
• un compte de passif, si les conditions de comptabilisation des produits
ne sont pas remplies (cas des impôts et taxes assis et recouvrés par
l’Etat pour le compte de tiers).
70
Parmi les décisions d’apurement portant sur des créances se rapportant
aux impôts et taxes, une distinction est opérée en fonction du caractère
fondé ou non de la créance initialement comptabilisée :
• les décisions d’apurement qui remettent en cause le bien-fondé de la
créance sont comptabilisées en diminution des produits bruts lorsqu’il
s’agit de l’Etat ou du compte de passif correspondant lorsqu’il s’agit
de tiers ;
• les décisions d’apurement qui ne remettent pas en cause le bien-fondé
de la créance sont comptabilisées en charges de fonctionnement
pour l’Etat ou en diminution du compte de passif correspondant pour
les tiers.
3. Evaluation
3.1 Evaluation initiale
Les créances de l’actif circulant sont initialement comptabilisées pour le
montant dû à l’Etat par divers débiteurs.
Il en est de même des impôts et taxes assis et recouvrés par l’Etat pour
le compte de tiers (collectivités locales et chambres professionnelles
notamment).
72
NORME 7
1. Champ d’application
La présente norme s’applique aux éléments d’actif et aux éléments de
passif composant la trésorerie de l’Etat.
Les éléments d’actif composant la trésorerie de l’Etat comprennent :
• les disponibilités y compris les timbres en caisse, (leur vente donne lieu
à une recette) ;
• les « autres composantes de la trésorerie », c’est-à-dire les valeurs
mobilisables à très court terme qui ne présentent pas de risque de
changement de valeur (obligations cautionnées) ;
• les « équivalents de trésorerie », c’est-à-dire les placements à court
terme très liquides facilement convertibles en un montant connu de
trésorerie et présentant un risque négligeable de changement de
valeur.
Les éléments de passif composant la trésorerie de l’Etat comprennent :
• la dette à court terme ;
• les dépôts des établissements et entreprises publics, des collectivités
locales et de leurs groupements et des personnes physiques et morales
de droit privé, restituables à tout moment à ces derniers ;
• les autres éléments du passif (mises en pension de titres de l’Etat).
74
Les prises en pension des titres de l’Etat et les placements de liquidités
sont compris dans les éléments d’actif composant la trésorerie et plus
précisément dans les « autres composantes de la trésorerie ».
Les mises en pension des titres de l’Etat et les emprunts de liquidités sont
compris dans les éléments de passif composant la trésorerie.
Afin de permettre une analyse des composantes de la trésorerie, celles-ci
apparaissent distinctement au sein des états financiers.
Ainsi, une rubrique « trésorerie » apparaît à l’actif et au passif du bilan.
Le tableau des flux de trésorerie, retrace, pour une période donnée,
les entrées et les sorties des éléments d’actif et de passif composant la
trésorerie.
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme a pour objet de définir les composantes de la trésorerie
de l’Etat et d’en préciser les règles de comptabilisation et d’évaluation.
1. Champ d’application
Les opérations de trésorerie sont celles qui entraînent des changements
dans le montant et la composition des éléments d’actif et de passif
constituant la trésorerie de l’Etat.
1.1.1 Disponibilités
Les disponibilités sont toutes les valeurs qui, en raison de leur nature, sont
immédiatement convertibles en espèces pour leur montant nominal.
Elles comprennent les valeurs à l’encaissement ou remises à l’escompte,
les avoirs aux comptes bancaires ou autres comptes de dépôts et les
encaisses des comptables publics (billets de banque et pièces de monnaie
et autres valeurs en caisse).
76
1.1.3 Equivalents de trésorerie
Les équivalents de trésorerie sont des placements à court terme, très
liquides et facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et
qui sont soumis à un risque négligeable de changement de valeur.
Ils sont principalement constitués de créances résultant des placements
sur le marché interbancaire et éventuellement auprès des autres Etats,
ou organismes étrangers et représentent des transferts de capitaux à très
court terme réalisés avec ou sans délivrance de titre.
2.1.1 Disponibilités
Les disponibilités sont comptabilisées dans les états financiers de l’exercice
au cours duquel les valeurs correspondantes sont acquises.
Les valeurs à l’encaissement sont comptabilisées pour :
• les chèques lors de leur remise à l’encaissement ;
• les effets de commerce lors de leur remise à l’encaissement ou à l’es-
compte ;
• les autres moyens de paiement lors de leur remise à l’encaissement ou
lors de leur échéance, selon le cas.
Les chèques émis sont comptabilisés à leur émission dans des comptes de
disponibilités spécifiques.
Les autres mouvements affectant les comptes bancaires sont comptabilisés :
• soit à l’émission des ordres de virement ;
• soit à la réception des avis d’opérations (de débit ou de crédit).
78
2.1.4 Eléments de passif composant la trésorerie
Les éléments de passif composant la trésorerie sont comptabilisés au titre
de l’exercice au cours duquel les obligations correspondantes sont nées.
Ainsi, les passifs liés aux dépôts des établissements et entreprises publics,
des collectivités locales, et des personnes morales et physiques de droit
privé sont comptabilisés lors de tout mouvement financier intervenu sur le
compte des établissements et personnes précités ou lors de la réalisation
par l’intermédiaire des comptables du trésor des opérations de dépôt ou
de retrait.
Les dettes résultant des mises en pension de titres de l’Etat, d’emprunts sur
le marché interbancaire sont comptabilisées à la réalisation de l’opération
de mise en pension ou d’emprunt.
1. Définitions
La dette financière est la dette pour laquelle la créance détenue sur l’Etat
est matérialisée par un titre. Si ce titre peut être échangé de manière
dématérialisée, il s’agit de dette financière négociable.
La dette extérieure de financement est la dette contractée par l’Etat
auprès de bailleurs de fonds étrangers.
2. Champ d’application
La présente norme s’applique aux opérations de financement et à leurs
impacts sur les éléments d’actif et de passif. Elles sont constituées de :
• la dette intérieure ;
• la dette extérieure.
Elle ne s’applique pas aux opérations de couverture et aux autres
instruments financiers.
3. Coûts d’emprunts
Ces coûts sont constitués des intérêts et autres coûts supportés par l’Etat,
dans le cadre de la souscription d’emprunts (dettes intérieure et extérieure).
Les choix retenus dans la présente norme sont :
• Le traitement de référence : les coûts d’emprunts sont à comptabiliser
parmi les charges de l’exercice au cours duquel ils sont encourus
lorsqu’il n’est pas possible d’attribuer directement l’emprunt concerné
au financement d’un projet bien identifié ;
• Le traitement admis : ce traitement est réservé aux emprunts destinés
à financer des projets bien identifiés. Les coûts desdits emprunts
supportés durant la préparation et avant la mise en service de l’actif
qualifié sont incorporés dans le coût dudit actif, dès que les dépenses
correspondantes sont engagées.
82
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de préparation
avant de pouvoir être utilisé ou vendu.
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme a pour objet de préciser la nature des dettes de
financement et les coûts d’emprunts et d’en définir les modalités de
comptabilisation, d’évaluation et de présentation dans les états financiers
de l’Etat.
Elle a également pour objet de préciser la méthode de comptabilisation
des coûts des emprunts et des écarts liés à la variation des cours de change
des emprunts libellés en monnaies étrangères.
1. Champ d’application
Le champ d’application de la norme couvre les éléments d’actif et de
passif liés aux opérations de financement de l’Etat.
Les opérations de financement sont celles qui entraînent des change-
ments dans le montant et la composition des dettes financières.
Les éléments d’actif et de passif correspondent aux :
• dettes financières intérieures, qui comprennent les emprunts né-
gociables et les emprunts non négociables ;
• dettes financières extérieures.
84
1.2 Coût des emprunts
Les coûts des emprunts sont constitués des intérêts et autres coûts sup-
portés par l’Etat dans le cadre d’emprunts de fonds et peuvent inclure
les amortissements des primes d’émission ou primes de remboursement
relatives aux emprunts et les pertes de change résultant des emprunts en
monnaies étrangères.
Les intérêts et charges liés aux emprunts sont à comptabiliser en charge de
l’exercice au cours duquel ils sont encourus.
2. Comptabilisation et évaluation
2.1 Dettes financières
Les dettes financières de l’Etat ne peuvent être inscrites dans les comptes
qu’aux conditions, ci-après :
• être autorisées par la loi de finances annuelle ;
• constituer une dette certaine résultant d’une obligation de nature à
entraîner une sortie de ressources au profit d’un tiers ;
• être évaluables de manière fiable.
Les dettes financières sont comptabilisées au titre de l’exercice au cours
duquel les emprunts correspondants sont émis ou contractés.
86
Ce traitement est toutefois réservé aux seuls emprunts destinés à financer
des projets bien identifiés.
Les intérêts constatés après la période de préparation du bien ou du projet
sont constatés parmi les charges de l’exercice au cours duquel ils ont été
encourus.
90
1.2. Dettes non financières
Les dettes non financières correspondent à des passifs certains dont
l’échéance et le montant sont fixés de façon précise.
Elles se composent :
• des dettes de fonctionnement telles que les dettes fournisseurs et comptes
rattachés ;
• des dettes de transfert telles que les dettes liées aux transferts à verser par
l’Etat ;
• des autres dettes non financières telles que les dettes sur immobilisations…
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme a pour objet de préciser la nature des provisions pour
risques et charges, des dettes non financières et des autres passifs et d’en
définir les modalités d’évaluation, de comptabilisation et de présentation
dans les états financiers.
1. Champ d’application
La présente norme s’applique aux :
• provisions pour risques et charges, qui correspondent à des passifs dont
l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon précise ;
• dettes non financières, qui correspondent à des passifs dont l’échéance
et le montant sont fixés de façon précise ;
• autres passifs dont le montant est connu et l’échéance n’est pas fixée
de façon précise.
92
2. Comptabilisation
2.1 Provisions pour risques et charges
Une provision pour risques et charges est comptabilisée si les trois conditions
ci-après, sont réunies :
• lorsqu’il existe une obligation de l’Etat vis-à-vis de tiers se rapportant à
l’exercice en cours ou à un exercice antérieur. L’existence de l’obliga-
tion s’apprécie à la date de clôture de l’exercice ;
• lorsqu’il est certain ou probable qu’une sortie de ressources sans
contrepartie au moins équivalente attendue sera nécessaire pour
éteindre l’obligation de l’Etat envers le tiers. La probabilité de sortie de
ressources s’apprécie à la date d’arrêté des comptes ;
• lorsque le montant de l’obligation peut être estimé de manière fiable.
Le montant s’apprécie à la date d’arrêté des comptes.
3. Evaluation
3.1 Provisions pour risques et charges
94
NORME 10
2. Règles de comptabilisation
La norme distingue entre les produits régaliens bruts et nets et précise les
critères de leur rattachement à l’exercice.
96
Il est précisé que les décisions qui ne remettent pas en cause le bien-fondé
des créances initialement prises en compte (remise gracieuse, amnistie et
admissions en non valeur), sont comptabilisées en charge.
98
2.2.3 Amendes, condamnations pécuniaires et autres
pénalités.
La présente norme distingue deux grandes catégories d’amendes :
• les amendes (forfaitaires ou transactionnelles) payées spontanément,
pour lesquelles le critère de rattachement à l’exercice est l’encaisse-
ment consécutif à la constatation de l’infraction ;
• les amendes qui font l’objet d’un extrait de jugement ou d’un ordre de
recette (amendes administratives), pour lesquelles le critère de ratta-
chement à l’exercice est la date d’émission du titre de recette.
DISPOSITIONS NORMATIVES
La norme relative aux produits régaliens a pour objet d’en délimiter le
périmètre, de définir les principes généraux de leur comptabilisation et de
leur présentation dans les états financiers.
1. Champ d’application
La présente norme s’applique aux produits des impôts et taxes ainsi qu’aux
amendes et autres pénalités revenant à l’Etat, considérés comme des
produits de fonctionnement liés à l’activité normale de l’Etat.
Elle s’applique également aux impôts et taxes assis et recouvrés par l’Etat
pour le compte des collectivités locales et de leurs groupements.
Ces produits sont qualifiés de régaliens du fait qu’ils constituent l’expression
de la souveraineté de l’Etat qui seul a vocation de lever l’impôt et de
sanctionner les violations et manquements aux lois et règlements en
vigueur.
Toutefois, elle ne s’applique pas :
• aux autres produits non issus de l’exercice de la souveraineté de l’Etat,
qui correspondent :
◗ soit à des opérations ayant pour contrepartie directe une valeur
équivalente pour les tiers (vente de biens ou prestations de service,
cession d’actifs) ;
◗ soit à des opérations sans contrepartie directe équivalente pour les
tiers mais ne résultant pas de l’exercice de la souveraineté de l’Etat.
• aux créances que l’Etat recouvre pour le compte de tiers et autres
organismes publics.
100
1.2 Amendes, condamnations pécuniaires et autres
pénalités
Les amendes, condamnations pécuniaires et autres pénalités sont la
conséquence de sanctions financières infligées à des tiers dans les cas
d’infractions à une obligation légale ou réglementaire.
2. Règles de comptabilisation
2.1 Passage du produit régalien brut au produit régalien
net
Le produit régalien net correspond au produit régalien brut diminué des
décisions d’apurement qui remettent en cause le bien fondé des créances
initialement comptabilisées (dégrèvements et annulations).
Toutefois, les décisions qui ne remettent pas en cause le bien fondé des
créances doivent être comptabilisées en charges (remise gracieuse de
dette, amnistie, et admissions en non valeur).
2.2.1 Principes
Les produits fiscaux sont rattachés à l’exercice lorsque les conditions ci-
après, se trouvent réunies :
• les produits doivent être institués par la loi et leur perception autorisée
annuellement par la loi de finances ;
• les opérations imposables sont réalisées ;
• les produits de l’exercice peuvent être mesurés de manière fiable.
102
NORME 11
104
1.3 Produits Financiers
Ce sont des produits générés par :
• les avances et prêts accordés par l’Etat ;
• les placements de trésorerie ;
• les créances financières ;
• les instruments financiers à terme ;
• la gestion active de la dette.
Par contre, les gains de change qui concernent les opérations non
liées au financement et à la trésorerie sont classés dans les produits de
fonctionnement.
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme définit la notion des produits non liés à l’exercice de la
souveraineté de l’Etat en en précisant le mode de classement et les règles
d’évaluation et de comptabilisation.
1. Champ d’application
La présente norme s’applique aux produits de fonctionnement, aux pro-
duits de transfert et aux produits financiers de l’Etat qui correspondent soit :
• à des opérations ayant une contrepartie directe pour les tiers (ventes de
biens ou de services, cessions d’éléments d’actifs, etc.) ;
• à des opérations de transfert provenant de tiers (dons, legs et fonds de
concours) ;
• à des opérations financières générant des revenus de placements, des
gains résultant de la gestion active de la dette ou autres.
Les produits régaliens ne sont pas concernés par la présente norme.
2. Catégories de produits
2.1 Produits de fonctionnement
Les produits de fonctionnement correspondent à l’ensemble des produits
issus de l’activité ordinaire de l’Etat. Ils se composent :
• des produits liés à la vente de biens ou services ;
• des produits de cession d’éléments d’actifs ;
• des autres produits de gestion ordinaire.
106
Ils comprennent :
• des produits des participations, des avances et des prêts accordés par
l’Etat ;
• des produits des créances financières de l’Etat ;
• des produits des équivalents de trésorerie correspondant aux plus-
values obtenues lors de leur cession ;
• des gains de change et autres produits liés aux dettes financières,
aux instruments financiers à terme et aux éléments constitutifs de la
trésorerie ;
• des produits liés aux garanties accordées par l’Etat.
Les gains de change concernant les opérations autres que celles liées au
financement et à la trésorerie sont exclus des produits financiers.
3. Règles de comptabilisation
Les produits sont rattachés à l’exercice au cours duquel ils sont acquis à
l’Etat, sous réserve que les produits de l’exercice puissent être mesurés de
manière fiable.
LES CHARGES
NORME 12
LES CHARGES
110
La présente norme classe également parmi les charges de fonctionnement
les frais des services bancaires et les pertes de change sur les opérations
de gestion ordinaire (dépenses publiques).
112
NORME 12
LES CHARGES
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme vise à définir les charges de l’Etat et à déterminer les
règles de leur comptabilisation.
1. Notion de charges
La présente norme s’applique aux charges de l’Etat définies comme une
diminution d’actif ou une augmentation de passif non compensée dans
une relation de cause à effet par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif
ou une diminution du passif.
Les charges de l’Etat correspondent soit à une consommation de ressources
entrant dans la production d’un bien ou d’un service, soit à une obligation
de versement à un tiers, définitive et sans contrepartie directe dans les
comptes.
Elles peuvent être ventilées par grandes catégories selon qu’elles couvrent
les frais de fonctionnement de l’activité normale et habituelle de l’Etat
(consommation de ressources pour acquérir des biens et services), qu’elles
résultent d’une obligation ou d’une décision de versement définitif et
sans contrepartie à un tiers ou qu’elles concernent des opérations de
financement. Elles comprennent trois catégories :
• les charges de fonctionnement ;
• les charges de transfert ;
• les charges financières.
114
1.3 Charges financières
Cette catégorie comprend les charges générées par les opérations liées
aux dettes financières, aux instruments financiers et à la trésorerie de l’Etat.
Ces charges financières comprennent :
• les charges d’intérêts et commissions, des éléments constitutifs de la
trésorerie, des instruments financiers à terme et des dettes diverses liées
aux opérations de financement et de trésorerie ;
• les pertes de change liées aux dettes financières et aux instruments
financiers à terme libellés en monnaies étrangères ;
• les charges nettes sur cessions d’équivalents de trésorerie correspon-
dant aux moins-values supportées lors de la cession des équivalents de
trésorerie concernés ;
• les autres charges financières liées aux opérations de financement et
de trésorerie.
116
NORME 13
1. Périmètre de la norme
La particularité de cette norme tient à l’absence d’un référentiel
comptable directement transposable à l’Etat.
Cette norme englobe en principe les engagements relevant du champ
de la définition générale des passifs éventuels résultant :
• soit d’une obligation potentielle pour couvrir des risques, liés à des évè-
nements futurs ou incertains que seule la survenance confirmera ;
• soit d’une obligation de l’État à l’égard de tiers dont il n’est pas pro-
bable ni certain qu’elle se traduira par une sortie de ressources sans
contrepartie attendue.
Le passif éventuel se distingue de la provision pour risque laquelle, bien
que son échéance et son montant restent incertains, correspond à une
obligation probable ou certaine à la date de clôture de l’exercice.
La présentation des engagements dans les comptes de l’entreprise ne
revêt pas de formalisme particulier, dans la mesure où le périmètre de ces
engagements se déduit souvent de son domaine d’activité, et ce dans le
but de donner une image fidèle de son patrimoine.
La transposition de ce principe à l’État soulève des difficultés d’appréhension
de tous les passifs éventuels dès lors qu’en sa qualité d’assureur de dernier
ressort, il est souvent sollicité au-delà de ses engagements classiques pour
couvrir des risques probables, éventuels et imprévisibles englobant des
domaines diversifiés (politique, économique, social…).
En conséquence, les engagements donnés à mentionner dans les notes
aux états financiers correspondent à des passifs éventuels ayant pour
origine :
• Les engagements donnés dans le cadre d’accords bien définis ;
• Les engagements résultant de la mise en jeu de la responsabilité de l’Etat
ou d’une obligation reconnue par l’Etat ;
• Les engagements de retraites ;
• La qualité d’assureur en dernier ressort de l’Etat.
118
La présente norme s’applique également aux engagements reçus et qui
sont enregistrés et évalués de la même manière que les engagements
donnés.
DISPOSITIONS NORMATIVES
La présente norme a pour objet de définir les engagements hors-bilan à
mentionner dans les notes aux états financiers et d’en préciser les règles
d’évaluation et les modalités d’inscription.
Lesdits engagements sont assortis d’informations susceptibles d’avoir une
importance significative et un impact éventuel sur la sincérité des états
financiers.
1. Champ d’application
Les engagements de l’État correspondant à des passifs éventuels consistent
soit :
• en une obligation potentielle de l’Etat à l’égard de tiers résultant
d’évènements dont l’existence ne sera confirmée que par la survenance
d’évènements futurs incertains et qui ne sont pas totalement sous le
contrôle de l’Etat ;
• en une obligation de l’Etat à l’égard de tiers dont il n’est pas probable
ou certain qu’elle se traduira par une sortie de ressources sans contre-
partie au moins équivalente attendue de celui-ci.
La norme s’applique également aux engagements reçus qui sont
enregistrés et évalués de la même manière que les engagements donnés.
2. Catégories d’engagements
Les engagements hors bilan peuvent être constitués par :
• Des engagements résultant d’accords bien définis ;
• Des engagements résultant de la mise en jeu de la responsabilité de
l’Etat ou d’une obligation reconnue par l’Etat ;
• Des engagements de retraites (régimes non cotisants ou régimes spé-
ciaux de retraite) ;
• L’implication de l’Etat en sa qualité d’assureur en dernier ressort.
120
• les garanties de passifs (cession ou restructuration d’entreprises pu-
bliques) ;
• les engagements budgétaires (dès visa d’engagement de dépenses);
• les autres engagements financiers de l’Etat (financements d’opéra-
tions de l’Etat dans le cadre d’accords de prêts).
Dans les deux cas, le risque qui est à l’origine de l’engagement à inscrire
dans les notes aux états financiers doit répondre aux critères ci-après :
• Il doit être réel et clairement identifié ;
• Il doit exister au plus tard à la clôture de l’exercice, même si sa mise en
œuvre et son impact réel demeurent conditionnels :
◗ si l’obligation devient certaine et sortie de ressources incertaine
ou improbable, elle est en engagement hors-bilan ;
◗ si l’obligation est certaine et la sortie de ressources certaine ou
probable, elle est comptabilisée au passif du bilan.
Toute inscription doit être accompagnée de notes en précisant le mode
d’évaluation. Tout changement de méthode doit être motivé et donner
lieu à des explications dans les notes aux états financiers.
Actif circulant
Eléments d’actif qui, en raison de leur destination ou de leur nature, n’ont
pas vocation à servir de façon durable à l’activité de l’Etat.
Amortissement
Répartition systématique du montant amortissable en fonction de la durée
de son utilisation.
Autres passifs
Passifs dont l’échéance n’est pas fixée de façon précise mais dont le
montant est fixé de façon précise.
Charge
Diminution d’actif ou augmentation de passif non compensée dans une
relation de cause à effet par l’entrée d’une nouvelle valeur à l’actif ou
une diminution du passif. Elle correspond soit à une consommation de
ressources entrant dans la production d’un bien ou d’un service, soit à une
obligation de versement à un tiers, définitive et sans contrepartie directe
dans les comptes.
Charges de fonctionnement
Charges issues de l’activité ordinaire de l’Etat. Elles comprennent les
charges de fonctionnement direct (biens et services) et les charges de
fonctionnement indirect (subventions pour charges de service public).
Charges de personnel
Ensemble des rémunérations en monnaie et parfois en nature, en
contrepartie du travail fourni ainsi que des charges liées à ces rémunérations.
Charges de transfert
Les charges de transfert sont des versements de l’Etat motivés par sa
mission de régulateur économique et social. Elles correspondent à des
transferts sans contrepartie directe pour l’Etat effectués soit directement
par les services de l’Etat, soit par l’intermédiaire d’organismes tiers.
124
Charges financières
Charges résultant des dettes financières, des instruments financiers à
terme, de la trésorerie et des immobilisations financières. Sont exclus les
frais des services bancaires, les intérêts moratoires résultant d’un paiement
tardif ainsi que les intérêts et pertes de change concernant des opérations
autres que celles liées au financement et à la trésorerie.
Contrat de location-financement
Contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasi-
totalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d’un actif. Le
transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine.
Coût de remplacement
Coût à mettre en œuvre pour remplacer le potentiel brut de service de
l’actif.
Dépréciation
Perte dans les bénéfices économiques futurs ou le potentiel de service
d’un actif au-delà de la constatation de son amortissement normal.
La dépréciation d’un actif est la constatation que sa valeur actuelle est
inférieure à sa valeur nette comptable.
Dette
Passif certain dont l’échéance et le montant sont fixés de façon précise.
Dette financière
Dettes résultant d’une décision de financement de l’Etat. Elles sont soit
la contrepartie de fonds destinés à assurer le financement de l’Etat,
remboursables à terme et donnant lieu à rémunération, soit la contrepartie
d’un actif qu’elles ont pour objet de financer.
Dons et legs
Versements reçus de tiers sans contrepartie directe pour ces derniers.
Fonds de concours
Fonds versés par des personnes morales ou physiques pour concourir avec
ceux de l’Etat à des dépenses d’intérêt public.
Immobilisation corporelle
Actif physique identifiable et normalement identifié dans un inventaire
physique dont l’utilisation s’étend sur plus d’un exercice et ayant une
valeur économique positive pour l’entité qui l’utilise ; cette dernière étant
représentée pour l’Etat par des avantages économiques futurs ou par le
potentiel de services attendus de l’utilisation du bien.
Immobilisations financières
Groupe d’éléments d’actifs immobilisés, comprenant les participations et
les dotations au capital, ainsi que les prêts et avances.
Juste valeur
Montant pour lequel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint,
entre parties bien informées, consentantes et agissant dans des conditions
de concurrence normale.
Participations
Droits détenus par l’Etat sur d’autres entités, matérialisés ou non par des
titres, qui créent un lien durable avec celles-ci. Ces droits découlent de la
détention de parts de capital dans les entités concernées.
Passif
Obligation à l’égard d’un tiers, existante à la date de clôture des comptes,
dont il est probable ou certain, à la date d’arrêté des comptes, qu’elle
entraînera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers sans contrepartie
attendue de celui-ci après la date de clôture des comptes.
Passif éventuel
Il s’agit :
• soit d’une obligation potentielle de l’Etat à l’égard d’un tiers résultant
d’événements dont l’existence ne sera confirmée que par la
survenance, ou non, d’un ou de plusieurs événements futurs incertains
qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l’Etat.
• soit d’une obligation de l’Etat à l’égard d’un tiers dont il n’est pas
probable ou certain qu’elle provoquera une sortie de ressources sans
contrepartie au moins équivalente attendue de celui-ci.
Plan d’amortissement
Traduction de la répartition du montant amortissable d’un actif selon le
rythme de consommation des avantages économiques ou du potentiel
de services attendus en fonction de son utilisation probable.
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Produit
Augmentation d’actif ou diminution de passif non compensée dans
une relation de cause à effet par la sortie d’une valeur à l’actif ou une
augmentation du passif. Pour l’Etat, il est fait une distinction entre les
produits régaliens, qui constituent sa principale ressource et les autres
produits qui sont la contrepartie directe de vente de biens et services ou
de l’utilisation par des tiers d’actifs productifs de redevances, d’intérêts ou
de dividendes.
Produits de fonctionnement
Produits issus de l’activité ordinaire de l’Etat.
Produits financiers
Produits résultant des immobilisations financières, de la trésorerie et des
dettes financières. En sont exclus les gains de change concernant les
opérations autres que celles liées au financement et à la trésorerie de
l’Etat.
Produits régaliens
Produits issus de l’exercice de la souveraineté de l’Etat et qui proviennent
de tiers qui ne reçoivent pas directement, en contrepartie, une ressource
d’une valeur équivalente.
Produits de transfert
Versements reçus de tiers sans contrepartie équivalente pour ces derniers
ou encore pour concourir avec l’Etat au financement de projets d’intérêt
public.
Stocks
Actifs de l’Etat détenus sous forme de matières ou de fournitures devant
être consommées dans un processus de production de biens ou de
services, ou encore pour être vendus ou distribués dans le cours normal de
son activité.
Valeur actuelle
La valeur actuelle est fonction de l’utilité du bien, de sa valeur marchande
ou de son coût de remplacement.
Valeur brute
Valeur d’entrée d’un actif dans le patrimoine ou valeur de réévaluation
de cet actif.
Valeur d’inventaire
La valeur d’inventaire est en principe égale à la valeur actuelle. Toutefois,
lorsque la valeur d’inventaire d’une immobilisation non financière n’est
pas jugée notablement inférieure à sa valeur comptable nette, celle-ci est
retenue comme valeur d’inventaire.
Valeur recouvrable
Valeur la plus élevée entre le prix de vente net de l’actif et sa valeur d’utilité.
Valeur d’utilité
Valeur actuelle des flux de trésorerie futurs estimés, attendus de l’utilisation
continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité.
Valeur résiduelle
Montant net que l’Etat s’attend à obtenir d’un actif à la fin de sa durée
d’utilisation après déduction des coûts de sortie attendus.
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