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Descartes entreprend de douter pour parvenir à la connaissance certaine des choses.
Dans ce travail, nous voulons aborder la notion du doute afin de mieux comprendre
l’anthropologie cartésienne. Dans son projet d’élaboration d’une science certaine, Descartes
commence par tout remettre en cause. Pour répondre la question qu’est-ce que l’homme ?
« Ou qui suis-je ? » le doute devient incontournable chez Descartes, nous l’avons déjà dit, il
permet de connaître certainement et fondamentalement les choses, c’est aussi la condition sine
qua none et justificative permettant de comprendre son anthropologie. C’est pourquoi, nous
faisons un arrêt pour découvrir le sens et la nature véritable du doute cartésien
Le doute peut s’entendre d’abord comme le premier état de l’intellect connaissant face
à la vérité, c’est-à-dire l’état ou l’intellect ne se prononce pas sur la vérité d’une connaissance
acquise. L’essence du doute se situe sur l’indécision, voir la suspension d’une évaluation ou
d’un jugement. Le doute peut donc être positif ou négatif. Positif si les motifs pour affirmer
ou nier la vérité sont égaux ; et le doute peut être négatif s’il n’y a aucun motif pour affirmer
ou nier une vérité. Le doute peut encore être partial ou universel ; partial s’il est relatif à
quelques connaissances, et universel s’il investit toute connaissance possible. Enfin le doute
peut aussi être sceptique ou méthodique : sceptique ou systématique s’il est adopté comme
système et présente l’incapacité de l’homme à connaître la vérité, et méthodique s’il est une
voie pour mieux découvrir la vérité.
Au sens cartésien pur, douter est d’abord sa méthode philosophique lui permettant
d’arriver aux connaissances certaines et immuables des choses. Il est donc un doute
philosophique et fondamentalement métaphysique. Le doute de Descartes est universel : il
porte sur toutes les opinons reçues, car avant la construction par ordre du savoir, il ne doit rien
rester. Le doute est aussi volontaire : il est animé par une volonté de vérité et science ; le
doute est méthodique, il est réglé et suit un ordre rationnel. En effet, Descartes commence à
douter des choses les plus faciles pour s’élever de proche en proche vers le plus profond et le
plus difficile. Le doute est radical, il s’attaque aux fondement eux-mêmes : « la ruine des
fondements entraine nécessairement avec soi le reste de l’édifice ». Le doute est hyperbolique,
c’est-à-dire excessif, il dépasse la mesure : « le moindre sujet de douter que j’y trouverai
suffira pour me les faire toutes jeter ». Descartes dit, par exemple, que lorsque dans une
corbeille de pommes, il en est des pourries, on doit premièrement vider toute la corbeille, et,
ensuite, y remettre, les uns après les autres, les fruits sains, qu’il n’est pas question de rejeter,
même si l’on a dû sortir tous de la corbeille. Ainsi, c’est par le doute que tout savoir futur,
selon Descartes, aura de base inébranlable et solide.
Quel est le sens réel de l’homme cartésien ? Dans le Discours de la méthode, Descartes
affirme ce principe : « Cogito ergo sum » (Discours de la méthode, quatrième partie) « je
pense donc je suis ». Ceci se comprend comme l’attitude d’un homme qui revendique une
forme de pensée contraire à celle des autorités de l’Eglise, et proclame son droit à l’existence
par la pensée (http://fr.m.wikipedia.org/wiki/cogito_ergo_sum 18/02/2020 à 18h 45)
Descartes dit que l’homme est « une chose qui pense », dans le Discours de la
méthode, Descartes le confirme par cette célèbre proposition : « je pense donc je suis ». Car
même s’il y a un malin génie qui emploie tout son industrie à me tromper, il y a une chose
qu’il ne peut pas faire : « m’empêcher de penser ». Même si je pense ce qui est faut, mais
c’est l’acte de penser qui important.
La pensée de la scolastique prédominait, tout le monde devait prendre les textes
religieux pour apprendre à réfléchir, la religion était au cœur de la pensée. Tous étaient
obligés à philosopher à partir des concepts des anciens, tout ceux qui contredisaient la
philosophie de l’Eglise étaient condamnés (Galilée). Descartes a pu rompre tranquillement,
par son doute, avec la tradition scolastique en donnant une place centrale à la pensée et la
subjectivité humaine. Il n’a pas touché aux lois et institutions de la société, mais il s’est retiré
tranquillement et personnellement par son doute.
Nicolas Malebranche précisera à la suite de son maître Descartes que « la distinction
de l’âme et du corps est le fondement des principaux dogmes de la philosophie et entre autre
de l’immortalité de notre être » (Nicolas Malebranche, Entretient sur la métaphysique et sur la
religion suivie des entretiens sur la mort, T 1, Ed. J. Vrin, Paris, 1948, p. 5)
Paul Foulquie : « c’est dans la conception des rapports de l’âme et du corps qu’on peut
faire consiste la révolution cartésienne. Tant disque que l’école professait l’union substantielle
de l’âme et du corps et une collaboration étroite des deux éléments dans le composé humain.
Descartes creuse un abime entre l’esprit et la matière. L’âme n’est pas incomplète sans le
corps. Elle se suffit à elle-même et connaît les objets matériels, y compris le corps auquel elle
éprouve »
2 – contextualisation
Conclusion