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Rapport de mini projet 2021-2023

Table des matières


I. INTRODUCTION :......................................................................................................................................... 11
II. PRÉSENTATIONS DE LA VOIX SUR IP:.......................................................................................................... 11
1- DÉFINITIONS :...................................................................................................................................................... 11
2- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT:.............................................................................................................................12
III. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE LA TÉLÉPHONIE IP :..............................................................................14
1- AVANTAGES:........................................................................................................................................................14
2- INCONVÉNIENTS:...................................................................................................................................................15
3 LES CONTRAINTES DE LA VOIP...................................................................................................................................17
3.1 La gigue........................................................................................................................................................17
3.2 La latence....................................................................................................................................................17
3.3 Perte de paquets.........................................................................................................................................13
3.4 Le délai de transit........................................................................................................................................13
4 CONCLUSION.........................................................................................................................................................13
IV. TYPES DE TÉLÉPHONIE SUR IP:................................................................................................................. 14
V. PRINCIPAUX PROTOCOLES :...................................................................................................................... 15
1- LE STANDARD H.323:............................................................................................................................................15
2- LE PROTOCOLE SIP :..............................................................................................................................................18
3- LES PROTOCOLES RTP & RTCP:..............................................................................................................................18
4- LES PROTOCOLES MGCP/MEGACO :......................................................................................................................19
VI. QUALITÉ DE SERVICE................................................................................................................................... 20
1 QUALITÉ DE SERVICE DANS LE CONTEXTE DU RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE................................................................................20
1.1 Aspects techniques...................................................................................................................................20
1.2 Aspects liés à l'organisation du réseau....................................................................................................21
1.3 Qualité de service d'un réseau IP utilisé pour la téléphonie........................................................................22
VII. – CODAGE.................................................................................................................................................. 23
1 TECHNOLOGIES DE CODAGE UTILISÉES DANS LE CONTEXTE DU RÉSEAU TÉLÉPHONIQUE..........................................................24
2 LE CODAGE MIC (MODULATION PAR IMPULSION ET CODAGE)........................................................................................24
3 LE CODAGE DIFFÉRENTIEL MICD, MICDA ET MDA....................................................................................................25
4 TECHNOLOGIES DE CODAGE POUR LA TÉLÉPHONIE UTILISANT UN RÉSEAU IP.......................................................................25

VoIP
Rapport de mini projet 2021-2023

Etude générale de
la voix sur IP

VoIP
Rapport de mini projet 2021-2023

I. Introduction :
La Voix sur IP (en anglais, Voice over IP ou VoIP) est le nom d'une nouvelle technologie de
télécommunication vocale en pleine émergence qui transforme la téléphonie .Cette technologie
marque un tournant dans le monde de la communication en permettant de transmettre de la voix sur un
réseau numérique et sur Internet.

C'est en 1996 que naquit la première version Voix sur IP, appelée H323.Depuis, la technologie Voix
sur IP a progresse a mesure que les entreprises découvraient ses avantages pour accroître la
productivité et l'efficacité de leurs réseaux.

L'objectif de la Voix sur IP est d'appliquer à la voix le même traitement que les autres types de
données circulant sur Internet. Grâce au protocole IP, des paquets de données, constitues de la voix
numérisée, y sont transportes. En effet, a force de transférer des fichiers d'information en temps de plus
en plus réel, les utilisateurs d'Internet en vinrent à transférer de la voix, en temps suffisamment réel
pour faire compétition au téléphone.

Dans cette banalisation des données voix, deux contraintes majeures sont présentes : transmettre ces
paquets dans le bon ordre et le faire dans un délai raisonnable.
La téléphonie IP et la téléphonie mobile, deux technologies appelées à se généraliser au cours des
prochaines années, auront un impact majeur sur la façon dont les gens communiquent, au bureau
comme à la maison.

L’objectif de cette partie est l’étude de cette technologie et de ses différents aspects. On parlera en
détail de l’architecture de la VoIP, ses éléments, son principe de fonctionnement et les principaux
avantages et inconvénients de la téléphonie IP.

II. Présentations de la voix sur IP:


1- Définitions :

VoIP signifie « Voice over Internet Protocol » . Comme son nom l'indique, la VoIP permet
de transmettre des sons (en particulier la voix) dans des paquets IP circulant sur Internet.
La VoIP peut utiliser du matériel d'accélération pour réaliser ce but et peut aussi être utilisée en
environnement de PC.

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La téléphonie sur IP (en anglais, téléphonie over IP ou IP téléphonie) est un service de téléphonie
offert sur un réseau de télécommunications, public ou prive, utilisant principalement le protocole de
réseau IP. La téléphonie IP définit l'utilisation de liens "Internet" pour acheminer des appels
téléphoniques d’une personne à une autre. L'appel téléphonique de type IP diffère de la téléphonie
conventionnelle (RTC) dans l'encodage de la voix.

2- Principe de Fonctionnement:

Contrairement a la téléphonie classique, par commutation de circuits, qui repose exclusivement sur
un réseau téléphonique commuté, la technologie VoIP permet de téléphoner sur des réseaux
spécialises ou sans fil, y compris des réseaux informatiques. Ces nouveaux types de réseaux utilisent
des protocoles " commutation par paquets ". En plus des données vocales (voix numérisée), un paquet
comporte les adresses réseau de l'expéditeur et du destinataire. Les paquets VoIP sont transmis a
travers n'importe quel réseau compatible VoIP et peuvent être acheminés par des chemins différents : la
VoIP est donc inter opérable. Par la suite, une application se chargera de la transformation inverse (des
paquets vers la voix). " En termes plus simples, vous décrochez, composez, et l'appel passe par Internet
plutôt que par les canaux traditionnels. Sans parler des éventuelles fonctions comme le lien entre la
boite vocale et l'ordinateur ".

En effet, toutes les informations à transmettre sur le réseau sont divisées en paquets de données.
Chaque paquet se compose :
 D'un en-tête indiquant sa source et sa destination.
 D'un numéro de séquence.
 D'un bloc de données.
 D'un code de vérification des erreurs.

Les routeurs et les serveurs acheminent ces paquets sur le réseau jusqu'a leur destination. Lorsque
les paquets arrivent à destination, le numéro de séquence permet de reclasser les paquets dans l'ordre
d'origine. A la différence de la téléphonie RTC qui dédie un circuit à un appel téléphonique, les paquets
de données partagent un circuit avec d'autres transmissions.

En effet, Bertrand Chauvet, Directeur du Business et développement international chez NetCentrex,


explique que la téléphonie sur circuit, comme le réseau téléphonique commute (RTC) classique," ...
consiste a ouvrir un canal de communication entre deux personnes et a réserver l'intégralité de cette
bande passante a ces deux interlocuteurs ... même si vous ne parlez pas, la bande passante est utilisée et
elle est perdue et ce, que ce soit en analogique ou en numérique ". Dans une téléphonie en mode "
paquets ", une session - et non une connexion - est établie entre deux usagers.

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Selon les protocoles disponibles, la téléphonie basée sur réseau local utilise VoIP (Voice Over IP)
ou le mode ATM (Asynchrones Transfer Mode) pour transmettre des appels vocaux sur le réseau local.
La connexion au système téléphonique traditionnel est fournie par une passerelle RTPC (réseau
Téléphonique Public Commute) sur un serveur.

Les systèmes téléphoniques bases sur un réseau local sont utiles tant aux petites qu'aux grandes
organisations. L'emplacement physique des périphériques de téléphonie importe peu. En fait, un
système de téléphonie base sur un réseau local fonctionne parfaitement dans l'environnement d'une
entreprise ou des sites distants sont connectes au bureau principal via un réseau étendu (WAN). Les
ressources de téléphonie disponibles en un point spécifique peuvent être disponibles sur le réseau
étendu.

Par ailleurs, la téléphonie sur IP permet de combiner le téléphone et l'ordinateur, grâce a une
infrastructure intégrée basée sur le protocole Internet (IP). De cette façon, il est possible de traiter et de
transmettre sur la même infrastructure des communications de différents types, que ce soit de la voix,
des données, des images ou de la vidéo. Cette nouvelle technologie pourrait permettre à une
organisation de fusionner, sur un seul et même réseau, le réseau informatique et le réseau
téléphonique commuté. De plus, la téléphonie sur IP permet les fonctionnalités les plus populaires du
PABX traditionnel (Private Automatic Branch eXchange ou central téléphonique privé). Parmi celles-
ci, mentionnons entre autres :

 Renvoi d'appel (tous, sur occupation, sur non-réponse).


 Mise en attente d'appels.
 Affichage du numéro et du nom de l'appelant.
 Sonnerie distincte (appel interne vs externe).
 Indicateur de message en attente.
 Conférence et transfert.

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III. Avantages Et Inconvénients De La Téléphonie IP :


Il est facile de constater que les offres concernant la VoIP foisonnent. L‘industrie de La téléphonie
se trouve, aujourd'hui, plongée dans un nouveau paradigme Technologique.
Des solutions fonctionnelles existent et les bénéfices anticipés que nous présentent les différents
fournisseurs semblent fort alléchants. Mais des inconvénients se retrouvent également parmi ce lot
de bénéfices. Voici donc les principaux avantages et inconvénients repérés.

1- Avantages:

La VoIP offre plusieurs nouvelles possibilités aux opérateurs et aux utilisateurs qui bénéficient d‘un
réseau basé sur IP. Ses avantages les plus marqués sont les suivants :

o Flexibilité:
Les solutions de téléphonie sur IP sont conçues pour assumer une stratégie de migration à faible
risque à partir de l‘infrastructure existante. La transition de la solution actuelle vers la téléphonie sur IP
peut donc s'effectuer en douceur. De plus, la communication par Internet offre la gratuité des
communications intersites ainsi qu‘une facilité d‘intégration des sièges distants. Également, les
standards ouverts (interopérabilité) permettent de changer de prestataire et d‘interconnecter du matériel
de fournisseurs différents. La convergence facilite l‘intégration avec le système d‘information et
simplifie l‘infrastructure.

o Réduction des coûts:


La téléphonie sur IP exploite un réseau de données IP pour offrir des communications vocales sur
un
réseau unique de voix et données. Cette convergence s‘accompagne des avantages liés à la réduction
des coûts d‘investissement, à la simplification des procédures d‘assistance et de configuration et à
l‘intégration accrue de filiales et de sites distants aux installations du réseau d‘entreprise. La diminution
des coûts est donc perçue non seulement sur les frais de communication, mais également sur les
dépenses opérationnelles (un seul réseau à gérer).
De plus, la téléphonie IP permet d‘utiliser et d‘intégrer les postes analogiques déjà en place, ainsi
que de réduire les coûts reliés aux frais interurbains. Par ailleurs, la mise en place de la téléphonie IP
permet de diminuer et même d‘éliminer les coûts et la complexité associés aux utilisateurs ayant à se
déplacer, car ceux-ci accèdent à tous les services du réseau partout où ils peuvent s‘y connecter.

o Simplification de la gestion des réseaux voix, données et vidéo:


En positionnant la voix comme une application supplémentaire du réseau IP, l‘entreprise ne va pas
uniquement substituer un transport opérateur RTC à un transport IP, mais va également simplifier la
gestion des trois réseaux (voix, données et vidéo) par ce seul transport.
La téléphonie IP permet ainsi de contrôler les réseaux de communication de données et de voix à
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partir d‘une interface unique sur Internet.

o Amélioration de la productivité et du service à la clientèle:


Les applications et les services IP intégrés améliorent la productivité et le service à la clientèle. Les
bénéfices récurrents seront apportés par les gains de productivité liés à l‘utilisation de nouveaux
services et de nouvelles applications pour lesquels le déploiement est accéléré.
En effet, l'utilisation d'une infrastructure IP commune et d’interface standard ouverte permet de
développer et de déployer très rapidement des applications innovantes.

o L‘accessibilité :
Les utilisateurs accèdent à tous les services du réseau partout où ils peuvent s'y connecter
notamment par la substitution de postes, ce qui permet de maximiser les ressources et mieux les gérer
afin de réaliser des économies substantielles sur l‘administration et l‘infrastructure.

En principe, les entreprises opérant des réseaux multi sites louent une liaison privée pour la voix et une
pour les données tout en conservant les connexions RTC d‘accès local. Les nouvelles offres VoIP
permettent, outre les accès RTC locaux, de souscrire uniquement au média VoIP intersites.
Il est ainsi très facile de constituer un centre d‘appels ou un centre de
contacts
(multicanaux/multimédias) où la supervision se fait de façon centralisée.

2- Inconvénients:

Vendeurs et critiques présentent souvent une image très « rose » des centres de relations IP et de ses
bénéfices. Néanmoins, même si les bénéfices peuvent être significatifs, les gestionnaires des centres de
relations clientèle demeurent préoccupés par la rentabilité, l‘interopérabilité et la qualité sonore des
différentes solutions IP. « Faire basculer différents types de données sur un même réseau permet avant
tout de simplifier son administration. En particulier, le principe de la VoIP doit permettre de faciliter le
développement d'applications utilisant la voix et d'autres types de données.

Bien sûr, on imagine aisément les possibilités offertes par une application CRM qui gèrerait sur un
même réseau tous les canaux de la relation clientèle (hors mobiles). De plus, la téléphonie sur IP utilise
jusqu'à dix fois moins de bande passante que la téléphonie traditionnelle ».

En effet, lorsqu‘on parle de téléphonie IP, quelques problèmes restent à régler. Les principaux
inconvénients de la téléphonie IP sont les suivants:

o Fiabilité et qualité sonore:

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Un des problèmes les plus importants de la téléphonie sur IP est la qualité de la retransmission qui n'est
pas encore optimale. En effet, des désagréments tels la qualité de la reproduction de la voix du
correspondant ainsi que le délai entre le moment où l'un des interlocuteurs parle et le moment où
l'autre entend peuvent être extrêmement problématiques dans le milieu professionnel.
De plus, il se peut que des morceaux de la conversation manquent (des paquets perdus pendant le
transfert) sans être en mesure de savoir si des paquets ont été perdus et à quel moment.

o Technologie émergente et constante évolution des normes:


La technologie IP n‘est pas encore mature : des nouveaux standards de téléphonie IP sont annoncés
presque à chaque mois. Cependant, même si des gros progrès ont été faits et qu‘elle est à présent
utilisable, la téléphonie IP demeure une technologie émergente sujette à de nombreuses évolutions qui
risquent d‘avoir des impacts à chaque fois sur le CRC.

o Dépendance de l‘infrastructure technologique et support administratif


exigeant:
Les centres de relations IP peuvent être particulièrement vulnérables en cas d‘improductivité de
l‘infrastructure. Par exemple, si la base de données n‘est pas disponible, les centres ne peuvent tout
simplement pas recevoir d‘appels. La convergence de la voix et des données dans un seul système
signifie que la stabilité du système devient plus importante que jamais et l‘organisation doit être
préparée à travailler avec efficience ou à encourir les conséquences.

Cette nouvelle technologie étant difficile à intégrer, le choix du partenaire devient déterminant afin de
permettre la maîtrise de l'installation après l'intégration. Il devient important pour toute organisation,
avant de s'y lancer, de considérer certains éléments selon leurs besoins spécifiques et d‘éviter de le
faire pour être à la mode.
Il faut prendre en considération que la qualité sonore sera différente (un peu comme quand les
cellulaires numériques sont arrivés) et que cette technologie dépend d'Internet (légers délais à
prévoir, pannes, etc.

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3 Les contraintes de la VoIP

Malgré les avantages précieux de la VoIP, mais il faut l’en être conscient de ses limites. La
transmission de la voix sur réseau IP se fait par transmission de paquets, ce protocole peut être
sujet à des congestions, auquel cas des paquets seront éliminés aléatoirement et des trames de
signal de paroles seront perdus. Les principales causes de ces pertes associées à la VoIP sont :
3.1 La gigue

La gigue est la variance statistique du délai de transmission. En d’autres termes, elle


mesure la variation temporelle entre le moment où deux paquets auraient dû arriver et le
moment de leur arrivée effective. Cette irrégularité d’arrivée des paquets est due à de
multiples raisons dont : l’encapsulation des paquets IP dans les protocoles supportés, la
charge du réseau à un instant donné, la variation des chemins empruntés dans le réseau, …
etc.

Pour restituer un flux synchrone à l'arrivée, on installe des buffers de compensation de gigue.
Cela introduit cependant un retard mais qui est jugé moins gênant que la perte de trame [9].
Afin de garder une qualité acceptable, la taille de ces buffers doit être soigneusement définie,
et si possible adaptée de manière dynamique aux conditions du réseau.

3.2 La latence

La maîtrise du délai de transmission est un élément essentiel pour bénéficier d’un véritable
mode conversationnel et minimiser la perception d’écho. En effet, la latence c’est le retard
pour qu’un paquet de données soit transmis de l’émetteur au destinataire et renvoyé à
l’émetteur. Plus elle sera élevée, plus elle affectera les performances du réseau.

Les chiffres du tableau 1.1 (tirés de la recommandation UIT-T G.114 [10]) sont donnés à
titre indicatif pour préciser les classes de qualité et d’interactivité en fonction du retard de
transmission dans une conversation téléphonique. Ces chiffres concernent le délai total de
traitement et le temps de transmission de l’information sur le réseau.

Classe n° Délai Commentaires

1 0 à 150 ms Acceptable pour la plupart des conversations

2 150 à 300 ms Acceptable pour des communications faiblement interactives

3 300 à 700 ms Devient pratiquement une communication semi duplex

4 Au-delà de 700ms Inutilisable même pour une conversation semi duplex


Tableau. 1 Délai requis pour la VoIP en fonction de la classe d’appartenance
3.3 Perte de
paquets

L’information qui est transmise à travers les réseaux IP circule sous forme de pièces
d’information c’est à-dire paquets. Ces derniers contiennent de l’information nécessaire pour
qu’au moment de sa réception, le destinataire soit capable d’ordonner et d’utiliser cette
information.

Les pertes de paquets veulent dire qu’une ou plusieurs pièces d’information n’ont pas arrivé à
leur destination de façon correcte, se traduisent par des ruptures au niveau de la conversation
avec des dégradations du signale de parole. La perte d’un paquet se produit en effet
généralement lorsqu’il y a une congestion sur un lien de transmission, qui provoque un
débordement des mémoires tampons d’un routeur.

3.4 Le délai de transit

Le délai de transit (end-to-end Delay dans la dénomination anglo-saxonne) est un des


paramètres critiques influençant fortement la QoS de voix sur IP. C’est le temps que vas
mettre en moyenne un paquet IP contenant un échantillon de voix pour traverser
l’infrastructure entre deux interlocuteurs. Ce temps de transit comporte quatre composantes :

 Le délai d’échantillonnage
 Le délai de propagation
 Le délai de transport
 Le délai des buffers de gigue

4 Conclusion

Dans cette partie , nous avons présenté un aperçu global sur la transmission de la voix sur
le réseau IP, les éléments constituant ce réseau et les différents protocoles utilisés dans
la téléphonie IP. Nous avons aussi abordé les limites et contraintes de la VoIP. De plus, nous
avons pu démontrer que la VoIP est l’alternative la plus rentable pour effectuer des
conversations téléphoniques à courte comme à longue distance sans distinction. D’autant plus,
qu’elle présente une technologie en permanente évolution.
La VoIP est la technologie la plus pertinente dans le domaine des télécommunications. Sa
fiabilité en termes de réduction des coûts et l’augmentation du facteur de joignabilité des
clients malgré leurs mobilités est un atout incontestable. Toutefois, cette technologie pose
encore de nombreuses questions quant à l’accroissement en exponentielle du nombre
d’utilisateurs et l’exigence d’un meilleur compromis entre le prix et qualité de service (QoS).
IV. Types De Téléphonie Sur IP:
Si les deux correspondants possèdent un PC équipé en conséquence, avec des haut-parleurs et des
microphones (voir Fig.1). Ces derniers pourront communiquer s‘ils connaissent leurs adresses IP
respectives. De plus, ce mode de fonctionnement nécessite actuellement que les correspondants se
fixent un rendez-vous préalable sur Internet ou soient connectés en permanence et, bien sûr, qu'ils
utilisent des logiciels de Voix sur IP compatibles.

Dans un contexte d‘entreprise, on peut passer par un intranet ou par Internet.

Figure 1 : Communication de PC à PC
Si un correspondant utilisant un PC souhaite appeler une personne sur son téléphone, il doit passer
par un fournisseur de service sur Internet. Ce dernier met en place une passerelle, entre Internet et le
RTC (réseau téléphonique commuté), qui gérera les échanges de données.
Dans le sens inverse, le correspondant peut contacter la passerelle de son téléphone, il devra appeler
le numéro spécial d'une passerelle qui gérera l'établissement de la communication avec le réseau
Internet et le correspondant sur ce réseau pourvu, là aussi, qu'il soit au rendez-vous. (Voir Fig.2).

Figure 2 : Communication de PC è téléphone


Si les deux correspondants possèdent un téléphone normal, ils devront chacun passé par une
passerelle. Ensuite, les deux passerelles communiquent entre elles par un réseau de type Internet. Les
deux passerelles dont dépendent les deux correspondants gèrent alors la communication, y compris
la signalisation avec le réseau téléphonique et les conversions à l'entrée et à la sortie du réseau IP (voir
Fig3).

Figure 3 : Communication de téléphone à téléphone

V. Principaux Protocoles :
Les premières technologies de VoIP imaginées étaient propriétaires et donc très différentes les unes
des autres. Mais un système qui est censé mettre des gens et des systèmes en relation exige une
certaine dose de standardisation. C'est pourquoi sont apparus des protocoles standards, comme le
H323 ou le SIP. Les principaux protocoles utilisés pour l'établissement de connexions en Voix sur IP
sont :

1- Le standard H.323:

L'utilisation d'un système de téléphonie sur IP induit indubitablement la présence de médias de


communication. Ces médias de communication proviennent
principalement de la parole mais peuvent également venir de la
vidéo. La normalisation de la signalisation et des commandes
permet de simplifier la gestion des médias. La dénomination
H.323 définit un ensemble de protocoles réseau qui sont mis en
œuvre au sein d'un équipement multimédia (soft phone ou IP
phone par exemple). Cet équipement doit porter la qualification
"compatible H.323". Ainsi, cet ensemble de protocoles,
également appelé codeur, doit être implémenté dans
l'équipement compatible H.323.
Ci après, un tableau synthétique regroupant les principaux
protocoles définit par H.323 :
Le diagramme ci-dessus (fig. 4) représente le standard H.323
minimaliste. On retrouve des codecs audio fondamentaux
comme G.711/722/728/729 mais également des protocoles tels
que H.225/245.

Figure 4
Le protocole H.225 est chargé d'établir, de contrôler et de terminer les sessions d'appel. Les
signalisations employées sont similaires à celles utilisées dans l'établissement des connexions RNIS.
Le protocole H.245 est un canal assurant le contrôle, ouvert dès le début de la communication, et qui
est chargé de négocier les codecs communs aux équipements multimédias. Ce protocole gère
également les flux issus des médias.
La norme G.711 est en réalité un codec de compression audio performant qui occupe une bande
passante de 64 Kbps.
La G.729 fait également partie de la famille des codecs audio mais opère sur une bande passante de 8
Kbps. Cette dernière est très utilisée par les fournisseurs d'accès Internet pour le transport de la voix
sur les réseaux étendus WAN.
o Fonctionnement de H.323 :

Les divers protocoles définissant le standard H.323 servent à établir de la signalisation, négocier des
codecs et transporter l'information. Nous allons brièvement décrire l'intérêt de chacun :
La signalisation est la première étape réalisée lors d'un appel. L'appelant émet une demande de mise
en relation avec un destinataire. L'équipement de ce dernier peut alors indiquer que la ligne est libre
et que le téléphone peut donc sonner ou au contraire que la ligne est en cours d'utilisation.
La négociation est le processus permettant de s'accorder mutuellement sur la manière dont les
informations échangées vont être codées. Il faut que les équipements parlent le même langage pour se
comprendre, à l'image des protocoles qui définissent une "langue" de communication. Il est ainsi
décidé quel codec sera utilisé (meilleure qualité de son, meilleure occupation de la bande passante).
Le protocole H.245 traite cette négociation de codecs.
Le protocole RTP (Real time Transport Protocol) est chargé de transporter les données (la voix dans
notre contexte) pour assurer une diffusion quasi temps réel.
Les architectures H.323 peuvent bénéficier de diverses implémentations. Nous allons voir
l’architecture point à point, multipoint et Gatekeeper.
o Architecture point à point :
Dans cette architecture, la couche protocolaire est gérée par chaque client et l'ensemble du trafic ne
transite qu'entre l'émetteur et le destinataire.
Pour commencer un appel, l'adresse IP du destinataire est appelée. La phase de signalisation s'engage
alors et les protocoles associés envoient un message au destinataire en lui proposant d'établir la
connexion. L'identifiant H.323 est également envoyé pendant la phase de signalisation. Le
destinataire regarde son statu et deux réponses peuvent être envoyées à l'émetteur: libre ou occupé.
Lorsque le destinataire est prêt à recevoir l'appel, la phase de négociation des codecs débute et chaque
partie énumère les codecs disponibles afin de s'accorder sur un standard.
Enfin, la communication débute et les flux sont envoyés généralement en RTP. Lorsque les deux
parties terminent la communication, tous les sockets se ferment. Le schéma ci-après représente une
architecture point à point (Figure 5):

Figure 5 : Architecture Point à Point.

o Architecture GateKeeper :
Dans cette architecture, un nouvel élément entre en ligne de compte dans le processus de
signalisation : le gatekeeper. Il s'agit d'un dispositif assurant une translation adresse IP / numéro de
téléphone ainsi que toute la partie autorisation.

Les clients VoIP sont alors configurés pour s'enregistrer auprès du gatekeeper. Ainsi, lorsqu'ils se
connectent au réseau, ces derniers annoncent leur adresse IP et leur identifiant H.323 au gatekeeper.

Pour appeler, le client a besoin d'utiliser l'identifiant H.323 du destinataire et ainsi effectuer une
requête auprès du gatekeeper chargé d'autoriser ou non l'émetteur. Si le gatekeeper permet à
l'émetteur d'appeler le destinataire, le gatekeeper contacte le destinataire pour connaître son statu.
Si le destinataire est prêt à recevoir un appel, son adresse IP est transmise à l'émetteur qui va pouvoir
établir la connexion. La communication s'effectue ensuite directement entre les clients et le gatekeeper
n'a plus aucun rôle à jouer.
La phase de négociation des codecs débute, à l'image d'une architecture point à point. Le gatekeeper
ré intervient lors de la fin de la communication. Le schéma ci-après résume l'architecture gatekeeper
(Figure 6) :

Figure 6 : Architecture Gatekeeper.


o Architecture multipoints :

Dans cette architecture, un nouvel élément prend place: le multipoint control unit ou MCU. Ce
dispositif permet de gérer plusieurs communications simultanées, très utiles pour les conférences
téléphonies. Il permet également d'assurer des services comme la diffusion d'une tonalité.

Lors de la mise en service du système VoIP, le multipoint control unit signale sa présence au
gatekeeper et lui fournit un certains nombres d'informations (nombre de clients simultanés possibles,
les débits possibles ainsi que l'identifiant H.323). Tout se passe ensuite comme dans l'architecture
gatekeeper. Les clients VoIP s'enregistrent auprès du gatekeeper.

Cette architecture est la plus recommandée et s'accompagne très souvent de passerelles vers le réseau
RTC ou vers d'autres réseaux téléphoniques privés. Le schéma ci-après représente une architecture
multipoints (figure 7):

Figure 7 : Architecture Multipoints


2- Le protocole SIP :

La téléphonie sur IP se situe à la jonction de deux mondes : celui des télécoms et celui d’Internet. Le
premier a inventé de service, le second chercher à se l’approprier. Il était donc naturel que les
intervenants de ces deux mondes soient à l’origine de la conception du protocole de signalisation qui en
permet la gestion.
Côté télécoms, le protocole H.323 de l’UIT propose une architecture centralisée qui rappelle les
origines de la téléphonie traditionnelle. Côté Internet, le protocole SIP de l’IETF propose des mécanismes
très proches de ceux des protocoles en vigueur sur Internet.

3- Les protocoles RTP & RTCP:

Le protocole RTP (Real Time Transport Protocol) sert, comme nous avons dit plus haut, au transport
de l'information à proprement parler. Il assure le synchronisme des paquets lors de l'entrée sur le réseau
ainsi qu'au moment de la sortie. Ce protocole se situe au niveau transport du modèle de référence afin de
lutter contre les gènes du réseau.

RTP possède plusieurs fonctions et fournit des mécanismes de contrôle élaboré. Il permet tout
d'abord de réaliser un séquençement des paquets par le biais d'un système de numérotation. Grâce à des
paquets numérotés, il devient très facile d'identifier ceux qui ont été perdus lors de la
transmission (si un numéro est manquant dans la séquence, on sait alors qu'il y a eu perte). Cette séquence
de paquets est déterminante dans la reconstitution de la voix.

L'avantage de détecter la perte d'un paquet permet dans certains cas de reconstituer le paquet manquant
en réalisant une synthèse des paquets qui précèdent et succèdent. RTP effectue également une
identification du corps des paquets, afin de savoir ce que chaque paquet transporte. Ici aussi, en cas de
perte, on peut envisager une recomposition du message perdu. Identifier la source de la transmission est
également une fonction assurée par RTP.

Cependant, pour assurer ses fonctions, RTP se base sur un autre protocole, RTCP (Real-Time Control
Protocol), afin de transporter des informations complémentaires et nécessaires à la gestion d'une session.
Ainsi, RTCP permet de gérer les rapports de qualité de service (QoS) renvoyés par le destinataire
d'une communication à l'émetteur afin de connaître le nombre de paquets perdus ainsi que d'autres
informations comme le temps nécessaire pour effectuer un aller-retour. En consultant ces rapports,
l'émetteur est alors capable de répondre à une contrainte de temps obligatoire, notamment en termes de
réduction de temps aller-retour, par le biais d'une meilleure compression afin de garantir la qualité de
service.

RTCP fournit également une meilleure synchronisation des médias, un mécanisme d'identification
(numéro de téléphone, nom d'un destinataire...) et de contrôle de session (arrivée ou départ d'une personne
au sein d'une conférence audio...). Ces informations sont envoyées de manière cyclique par les utilisateurs
en communication.

4- Les protocoles MGCP/MEGACO :

Le protocole MGCP (Media Gateway Control Protocol) est complémentaire à H.323 ou SIP et traite
des problèmes d'interconnexion avec le monde téléphonique. Dans une première approche, la passerelle
qui fait le lien entre le réseau téléphonique et le réseau de Voix sur IP est mise de côté et toute
l'information est intègre dans un contrôleur de passerelle. Ainsi, les services proposés sont indépendants
de la passerelle utilisée et de son constructeur.
Le protocole MEGACO/H248 définit les Echanges entre ces deux parties. Cette approche permet la
construction de terminaux simples et bons marchés.
VI. Qualité de service
La notion de qualité de service, telle qu'elle s'applique à une communication téléphonique entre deux
usagers, est assez vaste. Hormis les paramètres intrinsèques du réseau qui nous permettent de quantifier la
qualité du service offert, d'autres aspects devront également être pris en compte lorsqu'il s'agira de
mesurer cette qualité du point de vue de l'usager, par exemple la simplicité d'utilisation, la disponibilité du
service, la sécurité, l'intelligibilité des services, etc.

Dans cette section, nous nous limiterons aux aspects quantifiables de la qualité de service comme le
délai de transmission, les taux d'erreur, etc., ainsi qu'aux aspects liés au modèle de fourniture de service
et à l'organisation du réseau. Les fournisseurs optimisent leurs réseaux/capacités en tenant compte tout à
la fois des objectifs de la qualité de service pour répondre à la demande des clients et de l'impact sur le
coût du réseau, sachant que pour les clients l'achat est motivé par le prix et par les performances.

D'autres aspects, tels que la sécurité et le plan de numérotage, seront traités dans les chapitres suivants.

1 Qualité de service dans le contexte du réseau téléphonique

1.1 Aspects
techniques

Dans le contexte du réseau téléphonique classique à commutation de circuits, l'analyse de la qualité de


reproduction de la parole a conduit à définir les notions d'intelligibilité et d'agrément d'écoute. Dans le cas
du service téléphonique, ces critères de qualité sont appliqués «de bout en bout» pour une liaison
complexe (nationale à longue distance ou internationale, par exemple, traversant plusieurs hiérarchies de
centraux téléphoniques et de systèmes de transmission), l'objectif étant d'émettre les recommandations
pour chacun des systèmes (les maillons de la chaîne) intervenant dans cette liaison de bout en bout. Si
elles sont respectées par tous les opérateurs concernés, ces recommandations permettent aux
communications les plus complexes, nationales ou internationales, d'être utilisables par les usagers.
Les principales sources de dégradation de la qualité sont les suivantes:

• la procédure de numérotage;

• l'écho pour la personne qui parle ou pour la personne qui écoute;

• les taux d'erreur de transmission.

L'encombrement du réseau n'est pas pris en considération, dans la mesure où, en commutation de
circuits, il se traduit finalement par l'impossibilité d'obtenir une communication, mais n'affecte pas la
qualité des communications établies. Pour les taux d'erreur, ils tendent maintenant à ne plus guère
concerner que les mobiles, car les moyens de transmission fixes se caractérisent par un excellent niveau
de qualité.

 Numérisation

La numérisation à 64 kbit/s, normalisée à la fin des années 60, assure une qualité excellente, même si
on doit se souvenir que plusieurs conversions analogique/numérique et numérique/analogique peuvent
affecter la qualité de la communication. Cependant, la numérisation de la transmission étant maintenant
généralisée, ce phénomène de succession de conversions ne se produit pratiquement plus.

Pour des raisons d'économie, les opérateurs utilisent sur les liaisons intercontinentales des systèmes de
compression de parole (EMC – équipement de multiplication de circuits) avec une compression pouvant
atteindre un facteur 8, en tablant sur la non-simultanéité de l'activité des deux interlocuteurs et sur la
redondance du signal vocal. Le niveau de compression varie selon le volume du trafic, et le taux de
compression maximal ne s'applique qu'aux heures de pointe. Cette compression est caractéristique d'un
tronçon de transmission entre deux commutateurs. Si une communication emprunte plusieurs tronçons
mettant cette compression en œuvre, les dégradations de qualité se cumuleront, mais la règle décrivant la
perception de cette dégradation cumulée est complexe. On s'efforce donc de limiter le nombre de
compressions/décompressions subies par la même communication.
1.2 Aspects liés à l'organisation du réseau
Au-delà des éléments techniques cités ci-dessus, il importe de noter que la principale caractéristique du
réseau de télécommunication qui joue le plus grand rôle dans la qualité de service est la «reconnaissance»
de la sémantique de l'application (transport de la voix) par l'ensemble des éléments actifs du réseau
de télécommunication (c'est-à-dire les commutateurs).

Cette reconnaissance de la sémantique de l'application dépasse le cadre strict de la réservation


d'une ressource sous la forme d'un circuit à 64 kbit/s tout le long de la durée de la communication10. En
effet, la qualité est surtout garantie par le dialogue de signalisation échangé de bout en bout entre
l'ensemble des éléments actifs du réseau. Cela permet la réservation et le maintien des ressources
nécessaires tout au long de la durée de la communication. Le coût des ressources mobilisées pour un
appel donné est autant dû – sinon plus – au maintien d'un «état» pour celui-ci dans l'ensemble des
éléments actifs du réseau qu'aux ressources de transport effectivement mobilisées (circuits dans le cas des
réseaux de télécommunication d'aujourd'hui).

En effet, même si le mode de transport par paquets est utilisé – voir plus bas la discussion sur les
réseaux de données –, il serait difficile de faire l'économie d'une réservation appel par appel des
ressources adéquates dans le réseau si l'on souhaite pouvoir garantir la qualité de service.
De même, cette méthode de fonctionnement pourrait tout autant s'appliquer à un mode de transport par
paquets que par circuits commutés. Le protocole BICC (voir paragraphe G.2 de l'Annexe G) récemment
défini par l'UIT-T démontre la possible transposition de l'approche initiale développée pour le mode de
transport par circuits (protocole ISUP) dans les réseaux de télécommunication en un nouveau mode de
transport par paquets (ATM ou IP).
1.3 Qualité de service d'un réseau IP utilisé pour la téléphonie
Une des principales difficultés soulevées par la téléphonie sur IP concerne la réalisation d'une qualité
de service similaire à celle à laquelle les usagers sont habitués sur les réseaux téléphoniques.

Cette difficulté est liée, d'une part, aux aspects techniques propres au mode de transport des données
sur les réseaux IP et, d'autre part, à ceux liés à l'organisation et au mode de fourniture de service sur les
réseaux de données de manière générale et IP en particulier.

1.3.1 Difficultés techniques


Le mode de transmission des informations par paquets utilisé par les réseaux IP introduit des facteurs
de dégradation de la qualité de la communication. Nous pouvons répertorier quatre sources principales de
difficultés liées au mode de transmission par paquets qui ont un impact sur le transport de la voix sur IP.
• Perte: disparition éventuelle de paquets au cours de la communication. L'incidence de ce facteur
sera modérée si le taux de perte est faible.
• Retard: il se réfère avant tout au temps de transit total, incluant le temps pris pour reconstituer
l'ordre des paquets à l'arrivée et compenser les fluctuations du temps de transit (ce temps de transit total
doit rester inférieur à 400 msec pour respecter les contraintes d'une conversation interactive).
• Gigue: variation du temps d'arrivée des paquets.
• Echo: délai entre l'émission d'un signal et la réception de ce même signal réverbéré.
1.3.2 Solutions techniques pour la qualité de service sur les réseaux IP
Le groupe d'étude sur l'ingénierie Internet (IETF) a défini de nombreux protocoles et méthodes pour la
fourniture de la qualité de service sur les réseaux IP, parmi lesquels:
• le surdimensionnement du réseau – ou pour les réseaux d'entreprise, des LAN commutés – peut ne
pas être économiquement viable;
• des informations en retour sur la qualité (IETF RTPC) – centrées sur les applications, absence
d'impact réseau, contrôle d'admission/gestion du trafic;
• des priorités (par exemple, pour les ressources de la file d'attente, DiffServ);
• la réservation des ressources (RSVP, IntServ);
• la séparation du trafic (transport et acheminement);
• l'ingénierie du trafic.

En plus des fonctionnalités utilisant le protocole IP telles que RSVP, IntServ et DiffServ, la qualité de
service de la téléphonie IP peut être améliorée par certaines caractéristiques au niveau des équipements de
fournisseurs qui offrent une variété de techniques de file d'attente, de conditionnement du trafic et de
filtrage pour définir la priorité du trafic et maîtriser l'encombrement de bout en bout sur le réseau, et
notamment:

la mise en file d'attente personnalisée (CQ, Custom Queuing) qui gère le trafic en assignant différentes
quantités d'espaces de file d'attente aux différentes classes de paquets et en traitant les files d'attente à tour
de rôle. Un protocole, un utilisateur ou une application en particulier pourront recevoir de l'espace
supplémentaire, mais ne pourront jamais monopoliser toute la largeur de bande;

les techniques RED/WRED (Détection précoce directe pondérée) qui s'appuient sur la précédence IP
et la fonction de détection précoce directe (RED) pour fournir des caractéristiques de performance
différentiées pour différentes classes de service. RED permet de définir des politiques souples de
traitement du trafic pour augmenter le débit dans des conditions d'encombrement;

le débit garanti (CAR, Committed Access Rate) qui permet d'attribuer une largeur de bande et de
limiter les sources et les destinations du trafic, tout en définissant des politiques de traitement du trafic qui
excède les attributions de largeur de bande.

L'Annexe C donne un aperçu des principaux protocoles définis pour la qualité de service.

Bien sûr, aucun des protocoles/méthodes ci-dessus ne peut suffire à lui seul à fournir une qualité
vocale acceptable, sauf dans des conditions très spécifiques et favorables. Une ingénierie de réseau
impliquant une combinaison de méthodes et protocoles sera vraisemblablement nécessaire. D'un autre
côté, bien que nombre de ces protocoles soient mis en œuvre dans les produits actuels, il manque toujours
une enveloppe globale qui pourrait garantir la qualité de service pour les applications vocales. Une étude
au cas par cas est donc nécessaire.

Toujours est-il que les techniques ci-dessus sont applicables pour un domaine de sous-réseau
donné; comment garantir la qualité de service appropriée de bout en bout pour une communication vocale
traversant les domaines de multiples opérateurs14? Cela nécessite une discussion pour savoir comment ce
qu'on appelle les réseaux de la prochaine génération échangent les informations sur l'appel entrant de telle
sorte que des ressources appropriées soient réservées dans chaque sous-réseau impliqué pour assurer la
qualité de service requise de bout en bout.

VII. – Codage
Le codage vise à transformer un signal vocal, en général analogique, en un signal numérique d'un débit
et d'une qualité donnés. La première opération de codage est l'échantillonnage du signal analogique à une
certaine fréquence d'échantillonnage et avec une certaine précision, précision caractérisée par le nombre
de bits utilisés pour coder l'amplitude de chaque échantillon. Il est clair que le choix de la fréquence et du
nombre de bits utilisés représente un compromis débit/qualité du signal code. Plus la qualité souhaitée est
grande, plus le débit obtenu après échantillonnage est grand.

Le théorème d'échantillonnage établit qu'un signal analogique peut être reconstruit à partir
d'échantillons numérisés si la fréquence d'échantillonnage est égale à deux fois au moins la bande
passante du signal original. L'oreille humaine étant capable de percevoir une gamme de fréquences de 20
Hz à 20 kHz environ, le codage audio dit de haute qualité utilise des fréquences d'échantillonnage
supérieures à 40 kHz15.

1 Technologies de codage utilisées dans le contexte du réseau téléphonique


Le domaine de fréquences (largeur de bande) que peuvent transmettre les lignes téléphoniques est
officiellement fixé à 300-3 400 Hz. Les codecs modernes (codeurs/décodeurs) utilisés dans les centraux
téléphoniques actuels ont une bande passante de l'ordre de 200 à 3700 Hz et la qualité des lignes d'abonné
s'en trouve généralement améliorée. On applique donc au signal sortant un filtre passe-bande qui restreint
l'espace de fréquence attribué à la transmission du signal sur cette liaison.

Cependant, malgré cette largeur de bande limitée, la fréquence du signal téléphonique numérisé de (32
à
64 kbit/s) est jugée assez élevée. En effet, pour les applications de stockage numérique, fréquence
élevée implique plus de mémoire et pour les applications de transmission numérique, fréquence élevée
implique plus de largeur de bande, de puissance et d'argent. C'est pour remédier à cela que les systèmes
de codage permettant la compression du signal ont été introduits, notamment dans les systèmes de
transmission longue distance des réseaux téléphoniques commutés.

Actuellement, les réseaux téléphoniques à commutation de circuits utilisent principalement les


systèmes de codage mettant en œuvre la technique temporelle qui se caractérise par la préservation de la
forme d'onde du signal à coder. Selon la méthode de quantification utilisée, nous pouvons distinguer deux
types de codage: le codage MIC simple et le codage différentiel.

2 Le codage MIC (modulation par impulsion et codage)


C'est l'algorithme de codage le plus simple utilisé pour coder la voix dans les réseaux téléphoniques
commutés et les réseaux RNIS. Il revient à échantillonner un signal analogique à une fréquence
d'échantillonnage fixe de 8 kHz et à quantifier les échantillons par une valeur de 8 bits représentant
l'amplitude du signal à l'instant précis suivant des normes de compression non linéaire (loi A ou µ). Etant
donné que le processus de numérisation assigne un nombre binaire spécifique à chaque amplitude du
signal et qu'il n'existe que 256 amplitudes pour les numérisations à 8 bits, il est probable que le nombre
assigné ne correspondra pas exactement à la valeur réelle du signal. Cette erreur est appelée erreur de
quantification et produit un bruit de quantification dans le signal de sortie. Ce système de codage
correspond à la Recommandation G.711 de l'UIT-T et à un taux de signalisation des données de 64 kbit/s.

3 Le codage différentiel MICD, MICDA et MDA


Le codage différentiel (MICD: modulation par impulsion et codage différentiel, MICDA: modulation
par impulsion et codage différentiel adaptatif, MDA: modulation delta adaptative) est fondé sur
l'observation que des échantillons successifs d'une source audio sont fortement corrélés. Par conséquent,
il est plus rentable de coder non pas les échantillons eux-mêmes mais la différence entre les échantillons
successifs. Les codeurs de type MICDA codent les échantillons de manière différentielle avec une
composante estimée par extrapolation des valeurs intervenues précédemment. Ce système de codage
correspondant à la norme G.721 utilise seulement 32 kbit/s par voie téléphonique.
Les deux autres variantes du codage différentiel (MICD et MDA) se distinguent par la méthode
employée pour la prévision de la valeur de l'échantillon qui suit à partir de la valeur de l'échantillon
précédent. Il existe des variantes du codage différentiel permettant des débits binaires de 16, 24 et 40
kbit/s, mais la qualité de parole se dégrade très vite quand le débit chute à 16 kbit/s. Pour de plus amples
détails sur les protocoles précités.
Aucune entrée de table des matières n'a été trouvée.

4 Technologies de codage pour la téléphonie utilisant un réseau IP

La qualité audio obtenue sur l'Internet est inséparable du service offert par celui-ci. Ce service revient
en fait à offrir aux applications un canal de transmission dont les caractéristiques, comme le délai, la
bande passante ou le taux de perte, peuvent largement varier avec le temps. D'une manière générale, deux
approches, qui sont souvent utilisées simultanément, peuvent être envisagées pour maîtriser cette qualité.
La première consiste à adapter les services du réseau aux besoins des applications, ce qui revient en fait à
modifier les protocoles et mécanismes utilisés par le réseau pour offrir des services nouveaux adaptés aux
exigences des applications (téléphonie dans notre cas). Il faut pour cela définir une gamme de services et
déployer des mécanismes comme la réservation de ressources ou l'allocation de ressources dans les
routeurs qui seront ensuite capables d'offrir ces services. La deuxième approche consiste à adapter les
applications aux services du réseau, c'est-à-dire à faire en sorte que l'application compense elle-même les
effets indésirables d'un réseau du type «au mieux» (best effort). Cela revient en pratique à faire en sorte
que l'application adapte son comportement aux caractéristiques de la connexion sur laquelle elle envoie
ses paquets. Dans le cas de la transmission vocale, le but de l'exercice d'adaptation est l'obtention de la
meilleure qualité auditive à la destination, étant donné l'état du réseau. C'est dans le cadre de cette
dernière approche que des techniques de codage nettement plus performantes que la technique temporelle
ont été développées et elles sont utilisées dans la transmission audiovidéo sur les réseaux IP.
Les codeurs de parole utilisés actuellement dans les applications de la téléphonie sur IP peuvent être
classés suivant trois grandes techniques de codage:

• les techniques temporelles (débits compris entre 16 et 64 kbit/s);

• les techniques paramétriques (débits compris entre 2,4 et 4,8 kbit/s);

• les techniques par analyse-synthèse (débits compris entre 5 et 16 kbit/s).

La première catégorie a déjà été présentée dans le paragraphe précédent et les codeurs qui la mettent
en œuvre sont largement utilisés dans les réseaux téléphoniques classiques. Les deux autres sont
examinées dans l'Annexe E.

Les deux autres catégories de techniques de codage (paramétrique et par synthèse) offrent l'avantage
de faibles débits. Cependant, selon le principe bien connu qui veut que tout traitement ait un coût en
terme de temps, plus le taux de compression est fort, plus le retard induit par le processus de traitement
est important. Un compromis optimal est à trouver entre le débit et le temps de traitement induit.

Le tableau qui suit regroupe, pour la majorité des codeurs mentionnés précédemment, les
caractéristiques principales en termes de débit, de qualité de parole notée en MOS: la note moyenne
d'opinion MOS est établie de manière normalisée selon cinq catégories: 1 = Mauvais, 2 = Médiocre, 3 =
Moyen assez bon,
4 = Bon, 5 = Excellent, pour des conditions sans bruit de fond (clean speech), de complexité de
réalisation
(en MIPS DSP à 16 bits fixe) et de retard de codage/décodage.

Nous pouvons donc conclure que les systèmes de codage ont connu une énorme évolution au cours de
ces dernières années, ce qui a permis de réduire considérablement la largeur de bande nécessaire pour
divers services de télécommunication, particulièrement la transmission de la voix. En l'état actuel, ces
systèmes de codage ont atteint leur maturité et des travaux sont toujours en cours pour le développement
de nouveaux systèmes de codage encore plus performants. Aujourd'hui, avec les systèmes de codage
utilisant la technique d'analyse-synthèse qui sont les plus performants pour l'application de la téléphonie
IP, un grand progrès est réalisé pour la garantie de la qualité de service pour ce type d'application sur les
réseaux IP.
Qualité
Norme/ Débit Retard du/ Complexité
Codeur de parole
Recommandation binaire codeur/décodeur (MIPS)
(MOS)
MIC temporel G.711 64 kbit/s 4,2 125 µs 0,1
MICDA temporel G.726 32 kbit/s 4,0 300 µs 12,0
Analyse-synthèse ETSI – GSM 06-10 13 kbit/s 3,6 50 msec 2,5
RPE-LTP
Analyse-synthèse DD FS1016 4,8 kbit/s 3,5 50 msec 16,0
CELP
Analyse-synthèse G.728 16 kbit/s 4,0 3 msec 33,0
LD-CELP
Analyse-synthèse G.729 8 kbit/s 4,0 30 msec 20,0
CS-ACELP
Analyse-synthèse G.723.1 6,3 et 3,9 à 3,7 90 msec 16,0
MP-MLQ-ACELP 5,3 kbit/s
CPL paramétrique DOD LPC10 FS1015 2,4 kbit/s 2,3 50 msec 7,0

Tableau 2 – Caractéristiques des codeurs de parole pour la téléphonie IP

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