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Séquence : Un héros révolutionnaire, Junius Brutus

Entrées au programme:

Histoire et vie de la cité


Objectifs linguistiques Objectifs Culturels Activités
La construction d'un empire
Des rois aux consuls

Séance 1 Liaison 5ème – 4ème Le cognomen (rappel) Lecture du texte latin


Etude du vocabulaire à
Doc 1 Révision 1ère et 2ème décl. partir des acquis et de
Abbé Lhomond, De Viris l'étymologie
Illustribus, Révision de la désinence Formulation d'hypothèses
Junius Brutus (latin) verbale de la 3ème personne quant au sens du texte
(sg et pl) à l'actif Identification des
désinences nominales des
Vocabulaire de la famille deux premières déclinaisons
et analyse.
Ebauche de traduction
aidée.
Séance 2 Brutus (1) : un idiot ? Traduction par comparaison
Identification des désinences de textes
Doc 2 flexionnelles de l'accusatif à L'oracle de Delphes et son
Abbé Lhomond, De Viris la 3ème déclinaison (Masc. interprétation Identification de désinences
Illustribus, Junius Brutus (latin) et Fém. )
Aurelius Victor, De Viris
illustribus Urbae Romae, Junius Initiation à la traduction :
Brutus (traduit) utilisation critique d'une
traduction

Séance 3 Le serment de Brutus


Lecture de l'image:
Doc 3 (transparent) Traitement iconographique
Jacques-Antoine Beaufort, du serment de Brutus dans - lignes de forces
Brutus, Lucretius et Collatinus la peinture:
jurent de venger la mort de - traitement de la lumière
Lucrèce, Nevers Comment la mise en scène
Alexandre-Evariste d'un tableau permet la - traitement de l'espace
FRAGONARD, lecture d'un épisode
Le serment de Junius Brutus historique ?
1797, Musée de Grasse Hypothèse de sens quant à
Edouard cabane, Le serment de l'histoire de Brutus
Brutus, 1884
Gavin Hamilton, le serment de
Brutus, 1764
Séance 4

Etude d'un autre serment: Réinvestissement des


notions de lecture de Analyse de tableau
Le serment des Horaces par J. L. l'image
David

Séance 5 La troisième déclinaison La mort de Lucrèce et la Lecture des deux textes


Masc et Fém. (identification transformation de Brutus et
Tableaux précédents + des désinences suite : Génitif l'héroïsme de Lucrèce Retour sur les tableaux :
Doc 3 : La mort de Lucrèce sg, Accusatif sg, Datif sg et identification protagonistes
Aurelius Victor, De Viris pl, Ablatif sg ) Comparer deux narrations + l'absent : Tarquin
Illustribus Urbae Romae, d'un même épisode: le
Lucrèce résumé / le récit théâtralisé
Tite Live, Ab Urbe Condita, I,
58-59

Séance 6 Etude de tableau

Tarquin et Lucrèce, Jan Massys,


Musée de Lille

Séance 7 Réviser les rois de Rome


Associer une réalisation à Recherche d'images
TICE un roi. Insertion d'image et mise en
Associer une reconstitution correspondance
Fiche d'activité à une photographie insertion de zone de texte
Manipuler le traitement de (légendes)
texte par l'insertion d'image
et de cadres textes
Séance 8
La troisième déclinaison : les La virtus et la dignitas de Analyse de tableau
Doc 4 : La mort des fils de désinences du pluriel (Masc. Brutus
Brutus et Fém.) analyse grammaticale
Les insignes du pouvoir
J.L. David, Les licteurs Elaboration du modèle consulaire
rapportent à Brutus les corps de « consul »
ses fils, 1789 le traitement de l'épisode
Tite-Live, Ab Urbe Condita, II lexique de la vie publique par David
Séance 9 Comprendre l'importance Synthèse
de l'épisode de Brutus au
Doc 5 : L'idéal révolutionnaire service des idéaux de la
Révolution française et de
Citation des révolutionnaires la République
français
BRUTUS, UN HEROS REVOLUTIONNAIRE

JUNIUS BRUTUS, ROMANORUM CONSUL PRIMUS 509 ante J. C.

Iunius Brutus, sorore Tarquinii natus, cum eandem fortunam timeret in quam frater inciderat, qui ob divitias et
prudentiam fuerat ab avunculo occisus, stultitiam finxit, unde Brutus dictus est. Profectus Delphos cum Tarquinii
filiis, quos pater ad Apollinem muneribus honorandum miserat, baculo sambuceo aurum inclusum Deo donum tulit.
Peractis deinde mandatis patris, iuvenes Apollinem consuluerunt quisnam ex ipsis Romae regnaturus esset.
Responsum est eum Romae summam potestatem habiturum, qui primus matrem oscularetur. Tunc Brutus perinde
atque casu prolapsus, terram osculatus est, quod ea communis sit mater omnium mortalium.

Abbé Lhomond (1727-1794), De Viris illustribus

X. Junius Brutus, premier consul des Romains.

Lucius Junius Brutus, fils d'une sœur de Tarquin le Superbe, craignant d'éprouver le même sort que son frère, qui
avait été tué par son oncle, à cause de ses richesses et de sa prudence, contrefit l'insensé; ce qui lui fit donner le
surnom de Brutus. Lorsque les jeunes fils du roi allèrent à Delphes, on leur adjoignit, par dérision, Brutus, qui offrit
en présent au dieu une baguette d'or cachée dans un bâton de sureau. Dès que l'oracle eut répondu que celui-là aurait
à Rome le pouvoir suprême, qui, le premier, embrasserait sa mère, Brutus embrassa la terre.

Aurelius Victor (IVème s.) , De Viris illustribus Urbae Romae

Les textes de l'abbé Lhomond et d'Aurelius Victor sont très proches. Pourtant des différences existent. Aidez-vous de la
traduction du texte d'Aurelius Victor pour compléter cette traduction par groupes de mots

Junius Brutus :
sorore Tarquinii natus :
cum eandem fortunam timeret : comme il craignait le même sort que celui
in quam frater inciderat : que son frère avait subi
qui ob divitias et prudentiam : lequel,
ab avunculo occisus, :
stultitiam finxit :
unde Brutus dictus est : de là vient qu'
Profectus Delphos : envoyé à Delphes
Cum Tarquinii filiis :
quos pater ad Apollinem muneribus honorandum miserat : que leur père avait envoyés auprès d'Apollon
pour l'honorer par des dons

baculo sambuceo aurum inclusum Deo donum tulit :


Peractis deinde mandatis patris : poussés puis envoyés par leur père
juvenes Apollinem consuluerunt : les jeunes hommes consultèrent Apollon pour savoir
quisnam ex ipsis Romae regnaturus esset : lequel parmi eux règnerait sur Rome
Responsum est :
eum Romae summam potestatem habiturum : que celui la aurait
qui primus matrem oscularetur :
Tunc Brutus perinde et casu prolapsus : Alors Brutus, ayant glissé soudain, par hasard
terram osculatus est :
quod ea communis sit mater omnium mortalium : celle-ci étant la mère commune de tous les mortels
LE SERMENT DE BRUTUS

Jacques-Antoine Beaufort,
Brutus, Lucretius et Collatinus
jurent de venger la mort de
Lucrèce, 1771, 129x167 cm,
Nevers, musée Frédéric Blandin

Alexandre Evariste FRAGONARD,


Le serment de Junius Brutus
1797 , Musée de Grasse

Edouard Cabane, Le serment de Brutus, 1884 Gavin Hamilton, le serment de Brutus, 1764
Le Serment des Horaces
1784
H. : 3,30 m. ; L. : 4,25 m.
Lucrèce :

« Tarquin Collatin, fils d'une soeur de Tarquin le Superbe, se trouvait, au siège d'Ardée, dans la même tente
que les jeunes princes du sang royal : là, comme chacun d'eux, dans un festin où la licence était grande, se
plaisait à relever les vertus de sa femme, on résolut de faire une épreuve. Les princes montent donc à
cheval, et se rendent à Rome. Ils surprennent les belles-filles du roi dans le luxe d'un somptueux banquet.
De là, ils vont à Collatie. Ils trouvent Lucrèce, au milieu de ses servantes, occupée à filer de la laine : elle
est aussitôt proclamée la plus chaste des femmes. Pour la séduire, Sextus Tarquin retourne, la nuit même, à
Collatie; par droit de parenté ( propinquitatis ), il entre chez Collatin, se précipite dans la chambre à
coucher de Lucrèce, et triomphe de sa pudeur par la violence. Le lendemain, Lucrèce mande son père et
son époux, leur expose le fait, et se tue en se frappant d'un poignard qu'elle avait caché sous sa robe. Ses
parents jurent tous aussitôt la perte des rois, et vengent par leur exil le meurtre de Lucrèce.  »

Aurelius Victor, De Viris illustribus Urbae Romae

« Lucrèce, succombant sous le poids de son malheur, envoie un messager à Rome et à Ardée, avertir son père
( ad patrem ) et son mari qu'ils se hâtent de venir chacun avec un ami sûr; qu'un affreux événement exige leur
présence. (6) Spurius Lucrétius arrive avec Publius Valérius, fils de Volésus, et Collatin avec Lucius Iunius
Brutus. [...] (7) Ils la trouvent assise ( sedentem ) dans son appartement, plongée dans une morne douleur. À
l'aspect des siens, elle pleure; et à son mari lui demandant (viro quaerenti ) si tout va bien : "Non, répond-
elle; car, quel bien reste-t-il à une femme ( mulieri ) qui a perdu l'honneur ? Collatin, les traces d'un étranger
sont encore dans ton lit. Cependant le corps seul a été souillé; le coeur est toujours pur ( insons) , et ma mort
le prouvera. Mais vous, jurez-moi que l'adultère ne sera pas impuni. (8) C'est Sextus Tarquin, c'est lui qui,
cachant un ennemi sous les dehors d'un hôte , est venu la nuit dernière ( priore nocte )ravir, les armes à la
main, un plaisir qui doit lui coûter aussi cher qu'à moi-même, si vous êtes des hommes." (9) Tous, à tour de
rôle ( ordine ), lui donnent leur parole ( fidem ), et tâchent d'adoucir son désespoir, en rejetant toute la faute
sur l'auteur de la violence; ils lui disent que le corps n'est pas coupable quand le coeur est innocent, et qu'il n'y
a pas de faute là ou il n'y a pas d'intention. (10) -- C'est à vous, reprend-elle, à décider du sort de Sextus. Pour
moi, si je m'absous du crime, je ne m'exempte pas de la peine. Désormais que nulle femme, survivant à sa
honte, n'ose invoquer l'exemple de Lucrèce !" (11) À ces mots, elle s'enfonce dans le coeur ( in corde ) un
couteau qu'elle tenait sous sa robe ( sub veste ), et, tombant sur le coup, elle expire. Son père et son mari
poussent des cris. [I, 59] (1) Tandis qu'ils s'abandonnent à la douleur, Brutus retire de la blessure le fer tout
dégoûtant de sang et, le tenant levé : "Je jure, dit-il, et vous prends à témoin, ô dieux ! par ce sang, si pur avant
l'outrage qu'il a reçu de l'odieux fils des rois; je jure de poursuivre par le fer et par le feu, par tous les moyens
qui seront en mon pouvoir, l'orgueilleux Tarquin, sa femme criminelle et toute sa race, et de ne plus souffrir de
rois à Rome, ni eux, ni aucun autre." (2) Il passe ensuite le fer à Collatin, puis à Lucrétius et à Valérius,
étonnés ( stupentibus ) de ce prodigieux changement chez un homme qu'ils regardaient comme un insensé. Ils
répètent le serment qu'il leur a prescrit, et, passant tout à coup de la douleur à tous les sentiments de la
vengeance, ils suivent Brutus, qui déjà les appelait à la destruction de la royauté. (3) »

Tite-Live, ab Urbe condita, I, 58-59


Tarquin et Lucrèce, Jan Massys
Musée de Lille

La mort des fils de Brutus ou le châtiment pour trahison

Jacques-Louis David,
Les licteurs rapportent
à Brutus les corps de
ses fils, 1789
huile sur toile 323 cm
x 422 cm  ©
[Louvre.edu] -  Photo
Erich Lessing

L'histoire : Après le viol de Lucrèce par Sextus Tarquin, Lucius Junius Brutus, qui jusque-là contrefaisait la folie (" Brutus
" signifie "l' Idiot") aidé de Tarquin Collatin, mari de Lucrèce, soulève le peuple et chasse le roi Tarquin le Superbe de
Rome. Le roi et sa famille se réfugient en Etrurie. La République est proclamée en 509 avJ.C. Brutus devient consul. Des
envoyés des Tarquins viennent réclamer la restitution des biens royaux. On délibère. La restitution des biens est votée.
Mais les émissaires en profitent pour fomenter un complot contre la république et font écrire aux conjurés une lettre
assurant leur fidélité aux Tarquins. Cette lettre les perdra puisqu'ils seront dénoncés par l'esclave Vindicius, témoin de la
remise de la lettre. A la connaissance du complot, les sénateurs refusent de rendre les biens royaux et les donne à piller au
peuple. Voici le récit de l'exécution des traîtres et en particulier des fils de Brutus : Titus et Tibérius, tel que nous le
rapporte Tite-Live dans l'Histoire Romaine au livre II :

" Direptis bonis regum, damnati proditores " Après le pillage des biens royaux, les traîtres furent
sumptumque supplicium, conspectius eo quod poenae condamnés et punis ; leur exécution fut en ce point
capiendae ministerium patri de liberis consulatus remarquable qu'elle contraignit un père, à titre de consul, à
imposuit et, qui spectator erat amovendus, eum ipsum ordonner le châtiment de ses fils, et, alors qu'il aurait dû être l
fortuna exactorem supplicii dedit. Stabant deligati ad dernier des spectateurs, le sort précisément le désigna
exécuteur du supplice. Se trouvaient là, attachés au poteau, des
palum nobilissimi iuvenes ; sed a ceteris, velut ab jeunes gens de la fine fleur de la noblesse ; mais tous les
ignotis capitibus, consulis liberi omnium in se regards se détournaient des autres, comme s'il s'agissait
averterant oculos, miserebatque non poenae magis d'inconnus pour se reporter sur les fils du consul ; ce n'est pas
homines quam sceleris quo poenam meriti essent : " tant leur châtiment qu'on déplorait que le crime qui le
Illos eo potissimum anno patriam liberatam, patrem provoquait : " précisément cette année même, leur patrie
liberatorem, consulatum ortum ex domo Iunia, patres, rendue à la liberté, leur père, son libérateur, le consulat qui
plebem, quidquid deorum hominumque Romanorum avait pris naissance dans leur famille, le sénat, le peuple, tous
esset, induxisse in animum ut superbo quondam regi, les dieux et les hommes de Rome, tout cela ils avaient résolu
tum infesto exsuli proderent !" Consules in sedem de le livrer au roi superbe de naguère, à l'exilé hostile
processere suam, missique lictores ad sumendum d'aujourd'hui !" Les consuls prirent place sur leur siège et
supplicium. Nudatos virgis caedunt securique feriunt, dirent aux licteurs de procéder au supplice. Ceux-ci battent de
cum inter omne tempus pater voltusque et os eius leurs verges les corps nus des condamnés, ils les frappent de
spectaculo esset, eminente animo patrio inter publicae leurs haches : pendant tout ce temps, on n'avait d'yeux que
poenae ministerium." pour le père, son visage, sa physionomie où perçait l'amour
paternel au milieu de sa charge de justicier. "
Le tableau : Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils

Le tableau de David prolonge le sujet historique évoqué par Tite-Live. Il répond à une commande royale et est une suite au
Brutus de Voltaire, pièce créée en 1730. Le tableau composé en 1789 met en scène le fondateur de la République et n'est
pas sans coïncidences avec l'effervescence des événements politiques de l'époque.

Les licteurs ramènent à la maison de Brutus les deux fils condamnés et exécutés pour avoir trahi leur patrie. Nous
pénétrons dans l'intimité d'une famille romaine. La pièce principale est séparée en trois zones : l'entrée occupée par les
licteurs et leurs civières, la partie gauche de la pièce est réservée à Brutus, celle de droite, délimitée par des colonnes, est
occupée par les femmes.

- Au premier plan, à gauche Brutus est assis dans une raideur toute romaine. Il est vêtu de la toge, les pieds chaussés de
sandales, sa main gauche serre un parchemin où semblent inscrits les noms des condamnés, son bras droit est levé à demi.
David l'a représenté posant pour l'éternité, véritable statue de la rigueur et de l'intégrité républicaine. La représentation de
Brutus est conforme à l'image que l'Histoire nous a léguée mais le génie du peintre est d'avoir laissé dans l'obscurité le
visage du héros : le conflit intérieur du personnage est palpable. L'attachement à la loi a prévalu sur l'affection paternelle
mais le retour des fils morts à la maison peut laisser place au bouleversement. Le regard est perdu, empreint d'une tristesse
insondable. Derrière Brutus, se trouve la statue de Rome reconnaissable au socle sur lequel figure la louve allaitant les
jumeaux, plus encore dans l'ombre que Brutus. Elle sert de toile de fond au héros républicain.

- Au second plan, à droite, le groupe des femmes éplorées. La mère dans un geste emphatique, attire le regard sur les
litières qui ramènent les corps de ses fils. Une jeune fille lève les mains pour dissimuler à ses yeux les cadavres, une autre
tourne le dos à la litière; la tête renversée, la main posée sur la poitrine de la mère, l'adolescente est abîmée de douleur. Une
femme assise tourne le dos aux licteurs, la tête cachée dans un voile bleu. Le groupe est représentée en pleine lumière et
focalise l'attention. Le décor est très dépouillé : une table ornée d'un tapis à franges rouge, quelques chaises, une tenture
aux plis réguliers masque partiellement de lourdes colonnes.La maison de Brutus conforme à la simplicité des " mores
maiorum" sert d'écrin à la tragédie familiale.

- A l'arrière-plan, figure l'escorte des licteurs portant les deux litières : la première, portant l'un des corps est engagé
vers la salle du fond. Un Romain vêtu d'un sombre manteau porte sur ses épaules l'extrémité de la civière. La deuxième
civière qui entre dans la pièce est dans la lumière : sur un drap de couleur bleue apparaissent les jambes livides d'un des fils
de Brutus, les pieds enserrés dans des sandales de cuir rouge. L'émotion de la scène est accentuée par la représentation
partielle du corps du fils de Brutus. Cet appel à l'imagination rend plus perceptible la désolation du retour des enfants dans
la maison familiale.

Conclusion

Dans ce tableau, deux mondes s'opposent :

- celui du pouvoir, de la politique, des valeurs républicaines, symbolisé par Junius Brutus représenté dans la majesté
consulaire et par la statue de Rome.

- celui de l'intimité familiale, de l'aspiration déçue au bonheur humain, symbolisé par les femmes et le décor de la maison.

La fracture entre ces deux mondes est consommée. Pour la rendre plus sensible, David en peintre averti, joue avec
l'opposition de l'ombre et de la lumière et indice plus subtil, il utilise la corbeille à ouvrage oubliée sur la table (la pelote de
fil, les ciseaux, le détail de l'aiguille enfilée et piquée dans le tissu sont saisissants de réalisme) comme une frontière
palpable et émouvante de ces univers.
BRUTUS AU SERVICE DE LA REVOLUTION FRANCAISE

L'esprit de la Révolution en quelques citations

• « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté. »


• « Ceux qui font les révolutions à moitié n'ont fait que creuser leur tombeau. »
St Just
• « La sensibilité qui gémit presque exclusivement pour les ennemis de la liberté m'est suspecte. »
Robespierre

• « On n'emporte pas sa patrie sous la semelle de ses souliers »


• « Tu montreras ma tête au peuple; elle en vaut bien la peine »
Danton
• « Voilà mon pistolet, je saurai mourir glorieux »
Camille Desmoulins

Suite du texte d'Aurelius Victor

Dans la suite, pour venger l'outrage fait à Lucrèce, il jura la perte des rois, de concert avec Tricipitinus
et Collatin. Après l'exil des princes, élu premier consul de Rome, il fit battre de verges et frapper de la
hache ses propres fils, qui, de complicité avec les Aquilius et les Vitellius, avaient conspiré pour
introduire les Tarquins dans la ville. Lors d'une bataille qu'il leur livrait, Brutus engagea un combat
singulier avec Aruns, fils de Tarquin et tous deux succombèrent sous les blessures qu'ils se firent
mutuellement. Le corps de Brutus fut exposé dans le Forum; son collègue prononça l'éloge funèbre, et
les dames romaines portèrent le deuil pendant une année.
Aurelius Victor, De Viris illustribus Urbae Romae

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