FEVRE 3 avril 2023

Ambre 22209386
Licence 1

Géographie Historique
Partie Moderne

Consigne : composer une dissertation à partir de ce sujet : « Les relations hommes-territoires dans le
monde, du Néolithique à la fin du Moyen-Age »

Introduction :

La géographie historique nous offre une perspective unique pour comprendre l'évolution des sociétés
humaines et de leur relation avec l'environnement au fil du temps. En effet, les changements géographiques
tels que les mouvements migratoires, les transformations environnementales et les développements
technologiques ont tous joué un rôle important dans la façon dont les sociétés ont évolué et interagi avec leur
environnement. Ainsi, explorer les liens entre la géographie et l'histoire peut nous aider à mieux comprendre
les forces qui ont façonné notre monde actuel.
Le sujet « Les relations hommes-territoires dans le monde, du Néolithique à la fin du Moyen Âge »
porte sur l'étude de l'évolution des interactions entre les sociétés humaines et leur environnement territorial,
sur une période allant du Néolithique à la fin du Moyen-Âge. Il s'agit donc d'une analyse à la fois historique
et géographique qui met en évidence les différentes formes d'appropriation des territoires et leur impact sur
les sociétés humaines au fil du temps. En effet, les relations qu’ont entretenu les hommes et les territoires
étaient nécessaires en terme d’agriculture, d’expansion, d’habitat… Bien qu’elles furent primordiales, elles
n’ont pas souvent été pacifiques, notamment lors de l’apparition de nouvelles institutions gouvernementales
et politiques.
Ainsi, comment s’est opérée l’évolution de l’organisation territoriale et gouvernementale depuis les
communautés humaines à l’aube du Néolithique jusqu’aux Cités États dans l’Europe Médiévale, et quelles
ont été les conséquences de ces évolutions sur la gouvernance des sociétés ?
Les communautés humaines et les territoires sont dessinés durant le Néolithique, une période clé
dans les relations entre hommes et territoires (I), cette organisation ne peut être que florissante et se
poursuivre à l’Antiquité par le durcissement de l’organisation territoriale et gouvernementale (II). Une autre
ère s’esquisse, celle du Moyen-Age, qui reprend les fondements anciens pour se créer une identité (III).

I - Les communautés humaines et les territoires à l’aube du Néolithique

A. Le Néolithique, une période de profondes mutations

Le Néolithique est une période charnière de l'histoire de l'humanité. Il marque le passage de la vie
nomade à la sédentarisation, de la chasse et de la cueillette à l'agriculture et l'élevage. Cette transition a été
rendue possible par des changements environnementaux, tels que le réchauffement climatique et la
disparition de certaines espèces animales, qui ont poussé les communautés humaines à s'installer de manière
permanente à proximité des sources d'eau et de nourriture.

B. Les premières communautés humaines

Les premières communautés humaines étaient nomades et pratiquaient la chasse, la cueillette et la

pêche pour se nourrir. Elles étaient organisées autour de systèmes de parenté et d'alliance qui régulaient les
relations entre les membres de la communauté et leur permettaient de survivre dans un environnement
hostile. La mobilité était un élément essentiel de leur mode de vie, qui leur permettait de s'adapter aux
changements environnementaux et de suivre les migrations des animaux. Cette période de l'histoire est
caractérisée par un mode de vie mobile, où les communautés se déplaçaient en fonction des saisons et des
resources disponibles. On peut citer notamment la grande mobilité des communautés, leur organisation
sociale basée sur la parenté et l'alliance, ainsi que l'importance de la chase, de la cueillette et de la pêche pour
leur survie.

C. Les toutes premières traces de sédentarisation et les premières formes d’habitats permanent

La sédentarisation a permis le développement de l'agriculture et de l'élevage, qui ont fourni des

sources de nourriture plus stables et plus abondantes que la chasse et la cueillette. Les premières formes
d'habitat permanent étaient souvent des maisons en pierre ou en terre, qui témoignaient d'un certain degré de
sophistication technologique et architecturale. Cette nouvelle manière de vivre a apporté des avantages
considérables pour l'agriculture et l'élevage, qui ont pu être développés et améliorés grâce à la stabilité du
lieu de vie. La deuxième sous-partie du plan porte sur ces premières formes d'habitat permanent et leurs
caractéristiques, telles que les villages, les maisons en argile et les premiers villages fortifiés.La
sédentarisation a également eu des conséquences sociales et culturelles importantes, notamment l'émergence
de la propriété privée, de l'inégalité sociale et de la division du travail.

II - L’organisation territoriale et gouvernementale pendant l’Antiquité

A. L’Antiquité en tant qu’époque phare

L'Antiquité est une période de l'histoire qui s'étend de la fin du Ille millénaire avant Jésus-Christ, à la
chute de l'Empire romain en 476 après Jésus-Christ. Elle est caractérisée par l'émergence de grandes
civilisations telles que la Mésopotamie, l'Égypte, la Grèce, Rome et la Chine, qui ont contribué à façonner le
monde tel que nous le connaissons aujourd'hui. L'Antiquité a également vu l'émergence de grandes avancées
technologiques et culturelles, notamment dans les domaines de l'architecture, de l'art, de la philosophie, de la
médecine et de la science. Ces avancées ont eu un impact considérable sur l’ensemble de l’humanité. Parmi
les plus importantes, on peut citer l'invention de l'écriture, l'usage du bronze, la création de la démocratie, la
philosophie grecque, l'architecture romaine et la diffusion de la religion chrétienne. Les empires antiques ont
connu une expansion territoriale considérable, ce qui a eu des conséquences importantes sur l'organisation
politique et sociale de ces sociétés. Cette expansion a conduit à la création de vastes empires comme
l'Empire romain, l'Empire perse et l'Empire chinois, qui ont tous eu une influence considérable sur l'histoire
de l'humanité.

B. Les premières Cités-Etats

Les formes d'organisation territoriale et gouvernementale dans l'Antiquité étaient diverses et

variaient selon les civilisations. La monarchie était la forme de gouvernement la plus courante, où le pouvoir
était concentré entre les mains d'un roi ou d'un empereur. L'oligarchie était une forme de gouvernement où le
pouvoir était détenu par une petite élite, telle que les aristocrates, comme la cité de Sparte a pu nous le
témoigner. La démocratie était une forme de gouvernement dans laquelle le pouvoir était exercé par
l'ensemble des citoyens, comme c'était le cas dans la démocratie athénienne. La république romaine était une
forme de gouvernement qui combinait des éléments de démocratie et d'oligarchie, où le pouvoir était partagé
entre les magistrats élus et le Sénat. Les cités-États étaient souvent organisées en communautés de petite
taille, caractérisées par des structures sociales et politiques complexes. Les cités-États étaient souvent en
conflit les unes avec les autres, mais elles avaient également des relations commerciales et diplomatiques
importantes, ce qui a favorisé l'échange d'idées et de connaissances entre les différentes civilisations.

C. L’expansion des empires antiques

Les cités-États de l'Antiquité ont adopté différents modes de gouvernance en fonction de leur
contexte et de leur histoire. Les modes les plus courants étaient la monarchie, l'oligarchie et la démocratie.
Dans les cités-États monarchiques, le pouvoir était exercé par un roi qui était considéré comme le
représentant des dieux. Le roi avait un rôle important dans les affaires politiques, mais son pouvoir était
souvent limité par des institutions comme l'assemblée des citoyens ou le conseil des anciens. Les cités-États
oligarchiques étaient gouvernées par une petite élite de personnes riches et puissantes. Ces oligarques avaient
souvent acquis leur pouvoir par des moyens économiques ou militaires et pouvaient être en concurrence les
uns avec les autres. Le pouvoir était généralement exercé par un petit groupe de personnes qui avaient le
droit de vote, tandis que le reste de la population était exclu de la participation politique. Les institutions
politiques et administratives de l'Antiquité étaient également diverses et variaient selon les civilisations. Les
assemblées étaient des instances de délibération où les citoyens pouvaient exprimer leur opinion sur les
décisions politiques. Les conseils étaient des instances consultatives qui conseillaient les magistrats dans la
prise de décision. Les magistrats étaient des responsables politiques élus qui avaient la charge de gouverner
et de représenter les citoyens. Les institutions politiques et administratives de l'Antiquité ont fortement
influencé les formes de gouvernement qui ont suivi, notamment la démocratie moderne.

III - Les Cités-Etats dans l’Europe Médiévale

A. Le Moyen-Age en tant que longue période

L'Europe médiévale est une période de l'histoire de l'Europe qui s'étend du Vème siècle, après la
chute de l'Empire romain d'Occident, jusqu'à la fin du XVème siècle, marquée par la Renaissance. Cette
période est caractérisée par un système féodal, dans lequel la société est divisée en classes sociales et les
terres sont contrôlées par des seigneurs. L'Église catholique joue également un rôle important dans la vie
politique et culturelle de l'Europe médiévale. La féodalité est un système politique et social dans lequel la
terre est la principale source de richesse et de pouvoir. Les paysans, qui représentent la majorité de la
population, sont tenus de travailler la terre et de payer des impôts à leur seigneur. Le système seigneurial est
un système économique dans lequel les seigneurs contrôlent les terres et les ressources naturelles. Les
paysans travaillent sur les terres des seigneurs et fournissent des biens et des services en échange de leur
protection. L'Europe médiévale connaît des évolutions économiques et culturelles importantes. Le commerce
se développe, permettant l'émergence de villes marchandes et d'une bourgeoisie urbaine. L'agriculture est
également améliorée, grâce à l'utilisation de nouvelles techniques et de L'Église catholique est une institution
importante de l'Europe médiévale. Sur le plan culturel, l'Europe médiévale est marquée par l'essor de la
littérature vernaculaire, des arts et de l'architecture gothique. Les invasions barbares ont eu des conséquences
importantes sur l'Europe médiévale. Elles ont entraîné la chute de l'Empire romain d'Occident et la
fragmentation de l'Europe en petits royaumes. Les invasions barbares ont également provoqué des
mouvements migratoires importants et ont introduit de nouvelles cultures et de nouveaux peuples en Europe.

B. L’émergence des Cités-Etats médiévales

Au Moyen Âge, la chute de l'Empire romain d'Occident a entraîné un effondrement du pouvoir

centralisé, laissant place à un pouvoir local et régional. Les grandes villes de l'époque ont alors vu leur
influence croître, devenant des centres économiques et cultures importants. Cela a conduit à l'émergence de
Cités-États, des entités politiques indépendantes et autonomes, dotées d'un pouvoir municipal. La Cités-Etat
était souvent constituée d'une ville et de ses environs immédiats, qui formaient un territoire autonome avec
son propre gouvernement. Parmi les Cités-États les plus célèbres de l'Europe médiévale, on trouve Florence,
Venise et Gênes. Florence était un centre artistique et intellectuel de premier plan, où ont émergé des artistes
tels que Michel-Ange et Léonard de Vinci. Venise était une ville marchande florissante, située à la croisée
des routes commerciales entre l'Europe et l'Orient, et qui a développé une flotte navale puissante pour
protéger ses intérêts commerciaux. Les Cités-États médiévales étaient caractérisées par un pouvoir municipal
fort, avec un gouvernement local indépendant et une certaine forme de démocratie. Les citoyens de la ville
étaient souvent divisés en classes sociales, avec les riches et les puissants ayant une plus grande influence sur
les décisions politiques. L'économie des Cités-États était souvent basée sur le commerce, des commerçants et
d'artisans qui régulaient l'activité économique. Les Cités-États médiévales étaient également des centres de
culture et d'apprentissage, avec des universités, des bibliothèques et des écoles.

C. Les conflits entre Cités-Etats et monarchies

Les Cités-États étaient souvent en conflit avec les monarchies européennes, car elles revendiquaient
leur indépendance politique et économique. Les Cités-États considéraient que leur pouvoir municipal était
supérieur à celui du roi ou de l'empereur, tandis que les monarchies européennes cherchaient à renforcer leur
pouvoir centralisé. Les guerres entre les Cités-Etats et les monarchies étaient fréquentes au Moyen Age.
Parmi les exemples les plus connus, on peut citer les guerres entre Venise et l'Empire byzantin, entre
Florence et les rois de Naples, ou encore entre Gênes et la France. Ces conflits ont souvent eu des
conséquences désastreuses pour les Cités-Etats, qui ont subi des pertes humaines et matérielles
considérables. Pour préserver leur indépendance et leur pouvoir face aux monarchies, les Cités-Etats on
développé différentes stratégies. Elles ont notamment renforcé leurs alliances avec d'autres Cités-Etats, ou
avec des puissances étrangères qui partageaient leurs intérêts. Elles on également cherché à diversifier leur
économie et leur influence culturelle, en encourageant le commerce et la création artistique. Enfin, elles ont
souvent investi dans la défense de leurs territoires, en construisant des fortifications et en formant des milices
locales pour se protéger des attaques des monarchies. Ces stratégies ont permis aux Cités-Etats de préserver
leur indépendance et leur identité, malgré les pressions des monarchies européennes.

Conclusion :

Nous pouvons constater que l’évolution de l’organisation territoriale et gouvernementale a été

progressive et complexe depuis les communautés humaines du Néolithique jusqu'aux Cités-Etats de l'Europe
médiévale. Elles ont permis une meilleure gestion des territoires, une organisation plus efficace de la vie
économique et politique, et l'essor de grandes civilisations. Cependant, ces évolutions ont également
engendré des conflits et des tensions entre les différents pouvoirs en place, ainsi que des inégalités sociales et
territoriales. En somme, l'évolution de l'organisation territoriale et gouvernementale depuis les communautés
humaines à l'aube du Néolithique jusqu'aux Cités-Etats dans l'Europe médiévale a été marquée par des
innovations importantes, des conflits et des adaptations. Ces évolutions ont façonné la gouvernance des
sociétés en influençant les relations entre les différents pouvoirs en place, mais ont également eu des
conséquences sur les populations et leur qualité de vie.
À la fin du Moyen Âge, le déclin des Cités-Etats en Europe a conduit à une transformation
significative de l'organisation territoriale et gouvernementale. Cependant, leur héritage a perduré à travers les
siècles et a influencé les systèmes politiques et économiques modernes. Aujourd'hui encore, certaines villes
comme Venise ou Florence attirent les visiteurs du monde entier pour leur riche histoire et leur patrimoine
culturel. L'étude des Cités-Etats nous rappelle l'importance de l'innovation politique et économique dans la
création de sociétés durables et prospères. C'est donc un sujet passionnant qui mérite d'être exploré plus en
profondeur.