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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE


MENTION BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
PARCOURS GENIE DES PONTS ET DES CHAUSSEES

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de master II


titre ingénieur en Bâtiment et travaux Publics

PROJET DE RECONSTRUCTION D’UN PONT EN BETON


PRECONTRAINT CONSTRUIT PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS
SUR LA RIVIERE MANANJEBA PK 15+800 SUR LA RN5a REGION
DIANA

Présenté par : Monsieur Syndrick Denisot JAORIZIKY


Sous la direction de : Madame Veroniaina RAJAONARY

Date de soutenance : 07 Août 2021

Promotion : 2019
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
MENTION BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
PARCOURS GENIE DES PONTS ET DES CHAUSSEES

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme de master II


titre ingénieur en Bâtiment et travaux Publics

PROJET DE RECONSTRUCTION D’UN PONT EN BETON PRECONTRAINT


CONSTRUIT PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS SUR LA RIVIERE
MANANJEBA PK 15+800 SUR LA RN5a REGION DIANA

Présenté par : Monsieur Syndrick Denisot JAORIZIKY


Membres de jury :
Président : Monsieur Solofo RAJOELINANTENAINA, Maître de conférences
Rapporteur : Madame Veroniaina RAJAONARY, Maître de conférences
Examinateurs : Monsieur Victor RAZAFINJATO, Professeur Titulaire
Monsieur Andrianirina RANDRIANTSIMBAZAFY, Maître de conférences
Monsieur Moïse RALAIARISON, Maître de conférences

Promotion : 2019
REMERCIEMENTS

Je tiens à exprimer mes plus vifs remerciements à Dieu, et à toutes les personnes qui
ont porté intérêt à l’élaboration de ce mémoire de fin d’études, en particulier :

 Monsieur Rijalalaina RAKOTOSAONA, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique


d’Antananarivo, pour tous les efforts qu’il a fournis en vue de notre formation au
sein de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.
 Monsieur Solofo RAJOELINANTENAINA, Responsable de la mention Bâtiment et
Travaux Publics, qui a assumé sa responsabilité tout au long de notre formation
 Madame Veroniaina RAJAONARY, qui est, en dépit de ses fonctions, a bien voulu
accepter de me diriger ce mémoire de fin d’étude.
 Tous les membres du jury, qui ont accepté d’évaluer ce mémoire de fin d’études.
 Tous les enseignants ainsi que le personnel de l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo qui ont contribué à notre formation académique de ces cinq
dernières années
 Ma famille et mes amis qui ont su me soutenir tout au long de ma formation.

Mes amples remerciements pour tout ce que vous avez pu faire pour moi.
Syndrick Denisot JAORIZIKY
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

NOMENCLATURE
ABREVIATIONS

BA : Béton Armé
BAEL : Béton Armé à l’Etats Limites
BP : Béton Précontraint
BPEL : Béton Précontraint à l’Etats Limites
CDG : Centre de Gravité
CEG : Collège d'Enseignement Général
CIREL : Circonscription d’Elevage
CSB : Centre de Santé de Base
CHD : Centre Hospitalier de District
DIREL : Direction d’Elevage
DRCI : Délai de Récupération du Capital Investi
ELS : Etat-Limite de Service
EPP : Ecole Primaire Publique
ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
ELU : Etats limites ultimes
FAO : Fond d’Aide d’Organisation
HSP : Hauteur Sous Poutre

INSTAT : Institut National de la Statistique


IP : Indice de Profitabilité
LM: Load Model / Modèle de Chargement
PHEC : Plus Hautes Eaux Connues
PK : Point kilométrique
RN : Route Nationale
SETRA : Service d’Etude des Travaux Routiers et Autoroutes
TRI : Taux de Rentabilité Interne
TS: Tandem System / Tandem système

I
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

UDL: Uniformly Distributed Load / Charge Uniformément Répartie


VAN : Valeur Actuelle Nette
VIPP : Viaduc Isostatique à Poutre Précontraint

II
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

NOTATIONS
A. UNITES
cm : Centimètre
m : Mètre
km : Kilomètre
kN : Kilo-Newton
kN.m : Kilo-Newton Mètre
MN : Méga-Newton
MN.m : Méga-Newton Mètre
MPa : Méga-Pascal
° : Degré
°C : Degré Celsius
B. LETTRES EN GRECQUE
α : Taux de croissance du trafic / Taux d’accroissement naturel de la population / Angle
des câbles de continuité extérieur avec l’horizontal
α′ : Angle du hourdis inférieur avec l'horizontal

αq (αQ ) : Coefficients d’ajustement dépendant de la classe de trafic et de la voie

β : Balancement
Γ : Contour de la section
Δθ : Gradient thermique
γ : Poids volumique du béton / Densité longitudinale de couple
εp : Elancement sur pile

εc : Elancement à la clé
 : Angle du pont avec la perpendiculaire aux lignes d’écoulement / Angle de torsion
λ : Coefficient de dilatation thermique
ξ : Fonction de répartition de gauchissement
Σi : Section d’étude pour le calcul des câbles de continuité extérieurs
σinf : Contrainte de traction dans la fibre inférieure
σs : Contrainte dans la fibre supérieure
σsup : Contrainte de traction à la fibre supérieure

III
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

σt : Contrainte de traction
̅t : Contrainte admissible de traction
σ
σ(x, s) : Contrainte liée au gauchissement
τ : Contrainte de cisaillement
υ : Coefficient de Poisson
φ : Flux unitaire dans la cellule
Φ : Flux
χ : Fonction de gauchissement
ψP : Fonction sectorielle par rapport au pôle P
ω′i : Rotation isostatique de l’appui gauche de la travée n°i
ω′′i : Rotation isostatique de l’appui droite de la travée n°i
ωP (s) : Aire sectorielle relative au pôle P

C. LETTRES MINUSCULES EN LATIN


a et b : Dimensions d'une cale
ai (bi , ci ) : Coefficients de souplesse de la poutre
b : Base du fleuve assimilé à un trapèze
b(y) : Largeur totale nette à l’ordonnée y
d ex : Distance de l’emplacement de l’équipage mobile
e : Epaisseur
e0 : Excentricité
ea : Epaisseur de l’âme

es : Epaisseur du hourdis supérieur


eic : Epaisseur du hourdis inférieur à la clé
eip : Epaisseur du hourdis inférieur sur pile

e01 : Distance des câbles de précontrainte extérieure à la fibre supérieure au droit de


la pile

e02 : Distance des câbles de précontrainte extérieure à la fibre inférieure à la clé

IV
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

f : Coefficient de frottement
fbu : Résistance de calcul du béton à la compression à l’ELU
fc28 : Résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours d’âge
ft28 : Résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours d’âge
fcj : Résistance caractéristique à la compression du béton à j jours d’âge

fe : Limite d'élasticité de l’acier


ftj : Résistance caractéristique à la traction du béton à j jours d’âge

fpeg : Contrainte à la limite conventionnelle d’élasticité de précontrainte

fprg : Contrainte garantie de la charge maximale à rupture de l'acier de précontrainte

g s : Dimensions des goussets supérieurs


h : Hauteur d’eau normale / Hauteur de la poutre à une abscisse quelconque
hc : Hauteur des voussoirs à la clé
hp : Hauteur des voussoirs sur pile

h(x) : Loi de variation de la hauteur


k : Coefficient de rugosité
lap : Distance entre appuis provisoires

lv : Longueur des voussoirs courants


lvc : Longueur des voussoirs de clavage
lvsp : Longueur des voussoirs sur pile

m : Fruit de fleuve assimilé à un trapèze / Largeur moyenne des remblais d’accès


talutés à 1/1 / Longueur du hourdis inférieur / Contraction
n : Différence de l’année d’estimation t et t 0 / Nombre des câbles
n1 : Nombre des câbles
np : Nombre des piles

pLM : Pression limite à la base du pieu


pw : Pression du vent
q i : Charge repartie sur la travée n°i
q k (Qk ) : Valeurs nominales de charge en fonction de la voie et incluant déjà la
majoration dynamique
s : Section des câbles

V
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Abscisse curviligne
v0 : Distance CDG – Fibre supérieure à la clé
v1 : Distance CDG – Fibre supérieure sur pile
v′0 : Distance CDG – Fibre inférieure à la clé
v′1 : Distance CDG – Fibre inférieure sur pile
w1 : Largeur des voies conventionnelles
x : Abscisse d’étude
zC : Coté du centre de torsion ou centre de cisaillement
zP : Côte du pôle P

D. LETTRES MAJUSCULES EN LATIN


A : Section des armatures
B : Longueur de hourdis supérieur
B0 : Section des voussoirs à la clé / Débouché linéaire efficace du pont
B1 : Section des voussoirs sur pile
B : Bimoment

C : Coefficient de débit / Distance des âmes aux extrémités


CC : Coefficient de contraction
CE : Coefficient dû aux conditions d’entrée
Cθ : Coefficient du au biais du pont
CP : Coefficient dépendant des piles
CF : Coefficient dépendant du nombre de FROUDE
CY : Coefficient dû à la profondeur relative de l’eau
CX : Coefficient dû à l’excentricité du pont par rapport à l’écoulement majeur
CS : Coefficient dû à la submersion de l’ouvrage
E : Module d’Young / Vecteur d’état
Ed,dst : Effet de calcul des actions déstabilisantes

Ed,st : Effet de calcul des actions stabilisantes

Eij : Limite d’élasticité du béton

VI
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Ep : Module d’élasticité des aciers de précontrainte

F : Force de précontrainte
FP : Force de précontrainte des câbles extérieurs
Fr : Nombre de Froude
Fut : Force de précontrainte utile des câbles
G : Module de cisaillement

H(24,P) : Hauteur de pluie dans 24 H pour une période de retour P


HSP : Hauteur sous poutre
ΔH : Surélévation du niveau de l’eau
∆Hf : Perte de charge due au frottement
I0 : Moment d’inertie par rapport au CDG de la section à la clé
I1 : Moment d’inertie par rapport au CDG de la section sur pile
IC : Inertie tangente polaire
Iz : Moment d’inertie transversal
Iψ : Inertie sectorielle

I(x) : Variation du moment d’inertie


K : Inertie de torsion pure
L : Longueur de la travée centrale
Lc : Largeur des travées centrales
Lr : Longueur de la travée de rive
ΓLr : Longueur de la partie sur cintre
αLr : Longueur de hauteur constante
Lvc : Longueur des voussoirs de clavage
M : Moment fléchissant
Mem : Moment dû à l’équipage mobile
Miso : Moment isostatique de la précontrainte
Mhpi : Moment hyperstatique de précontrainte

Mfl : Moment dû au fluage


Mpiso : Moment isostatique de la force de précontrainte des câbles extérieurs

VII
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Mphyper : Moment hyperstatique de la force de précontrainte des câbles extérieurs

MPécl : Moment de la force de précontrainte des câbles d’éclisse


MC1 : Moment de la force précontrainte des câbles de précontrainte extérieure au
droit de la pile
MC2 : Moment de la force précontrainte des câbles de précontrainte extérieure à la clé
MP : Moment de la force de précontrainte des câbles extérieurs
Mi : Moment au droit de l’appui n°i
MF : Moment de précontrainte
MQC : Moment résultant dû aux charges QC2 et QC3

Mv : Moment de vérification
Mpp : Moment dû au poids propre

Mu : Moment fléchissant ultime


Mi (x) : Variation du moment fléchissant de la travée n°i
Miso,i (x) : Variation du moment isostatique de la travée n°i

Nu : Effort normal ultime


P : Période de retour
P(t) : Effectif de la population à estimer à l’année t
P(t 0 ) : Effectif de la population à l’année t 0 prise comme référence
Pv : Poids propre d’un voussoir de clavage
Pem : Poids de l’équipage mobile
PHEC : Plus hautes eaux cyclonique
Q : Capacité portante des pieux / Débit

Qlk : Force de freinage


Qc1 : Charges de chantier connues
QC2 et QC3 : Charges de chantier aléatoires
Q100 : Débit de crue pour une période de retour 100 ans
Qc : Débit de crue pour la vérification de l’intervalle de confiance
Q(P) : Débit de crue pour une période de retour P
R0 : Rayon hydraulique au droit du franchissement

VIII
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

R AM : Rayon hydraulique en amont de l’ouvrage


R fl : Réaction dû au fluage
R i : Réaction au droit de la travée n°i / Section mouillée

S : Surface du hourdis inférieur


SAM : Section mouillée
SAV : Section mouillée en aval de l’ouvrage
S0 : Débouché du pont correspondant au débit Q
Si : Section d’étude pour le calcul des câbles de continuité
S(y) : Moment statique à l'ordonnée y
SΨ : Moment statique de la fonction sectorielle principale
T : Couple de torsion
T(t) : Nombre de trafic de l’année
T(t 0 ) : Nombre de trafic de l’année de référence
T0 : Coefficient de transfert au droit de l’ouvrage

TAM : Coefficient de transfert à l’amont de l’ouvrage


ΔT : Surtension des câbles de clouage
V : Effort tranchant / Vitesse d’écoulement
Vrésal : Effort tranchant dû à l’effet résal
Vréd : Effort tranchant réduit
Vi (x) : Variation de l’effort tranchant de la travée n°i
YAV : Profondeur moyenne en aval
Zmax : Côte maximale d’un point du bassin versant
Zmin : Côte minimale d’un point du bassin versant
∆Z : Surélévation d’eau
∆Z2 : Hauteur d’eau correspondant à la pression dynamique

IX
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
NOMENCLATURE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

E. AUTRES
[C] : Matrice de Clapeyron
{Fn } : Forces nodales
[D] : Matrice d’élasticité
[E0 ] : Vecteur d’état à l’origine
[E1 ] : Vecteur d’état à l’abscisse L

[J] : Matrice jacobien de changement des coordonnées

[K i ] : Matrice de rigidité élémentaire de l’élément i

[K] : Matrice de rigidité globale de l’ensemble


[M] : Matrice associée aux charges q i

< N > : Fonction d’interpolation


[T] : Matrice de transfert de torsion
{Un } : Déplacement nodal

[wi ] : Vecteur rotation

X
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
ILLUSTRATIONS MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

ILLUSTRATIONS
TABLEAUX

Tableau 1 : Délimitation administrative de la Région DIANA......................................... 6


Tableau 2 : Nombre d’établissements formels créés selon le secteur d’activité ............ 7
Tableau 3 : Nombre d’entreprises individuelles et de sociétés nouvellement créées. ... 7
Tableau 4 : Inventaire des sites et lieux touristiques dans la région DIANA .................. 8
Tableau 5 : Infrastructure hôtelière et agence de voyage.............................................. 8
Tableau 6 : Quantité de produits miniers déclarés par district ...................................... 9
Tableau 7 : Répartition des ressources minières. ........................................................... 9
Tableau 8 : Exploitation de terre Rare .......................................................................... 10
Tableau 9 : Répartition des pêcheurs dans les districts ................................................ 11
Tableau 10 : Comptage de véhicules passant sur la RN5a ........................................... 12
Tableau 11 : estimation du trafic futur sur la RN5a en Véhicules/jour ........................ 13
Tableau 12 : Tableau récapitulatif des caractéristiques du Bassin Versant de
Mananjeba ............................................................................................................................... 15
Tableau 13 : Les valeurs de H (24, p) ............................................................................ 15
Tableau 14 : Récapitulatif des débits Périodiques du bassin versant de Mananjeba .. 16
Tableau 15 : Vérification de l’intervalle de confiance suivant la loi de GUMBEL ......... 16
Tableau 16 Caractéristiques de la rivière ..................................................................... 17
Tableau 17 Valeurs de la pression limite Pl* en fonction de la profondeur du terrain 26
Tableau 18 : Tableau synoptique pour comparaisons de variantes ............................. 30
Tableau 19 Système de précontrainte .......................................................................... 38
Tableau 20 : caractéristiques géométriques des sections ............................................ 45
Tableau 21 : Valeurs numériques des caractéristiques géométriques des sections..... 45
Tableau 22 : expressions des caractéristiques géométriques des sections à hauteur
variables ................................................................................................................................... 45
Tableau 23 : Cinématique de constructions du projet .................................................. 46
Tableau 24 : Caractéristiques géométriques des sections sur piles et à la clé. ............ 55
Tableau 25 Récapitulation des coefficients des souplesses des travées ...................... 59
Tableau 26 : Résumé des moments totaux dans les sections d’études du tablier en MNm
.................................................................................................................................................. 66
Tableau 27 Evaluation des charges dus à la superstructure ........................................ 70
Tableau 28 : résumé de découpage des chaussées en voies ........................................ 72
Tableau 29 Valeurs ajustées de TS et UDL dans chaque voie. ...................................... 73
Tableau 30 : Récapitulation des valeurs du moment dû au gradient thermique sur la
structure ................................................................................................................................... 75
Tableau 31 : Combinaison d’action à l’ELU et ELS ........................................................ 81
Tableau 32 : Récapitulatif du système de précontrainte retenu .................................. 82
Tableau 33 : Tableau récapitulatif des efforts tranchants agissant dans les sentions
d’études (MN) ........................................................................................................................... 88
Tableau 34 : Effort tranchant dans les sections d’études en ELU et ELS (MN) ............. 89

XI
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
ILLUSTRATIONS MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Tableau 35 : contrainte tangentielle au droit des sections d’études ........................... 90


Tableau 36 : Comparaison numérique des valeurs de contrainte de cisaillement de
calculs et admissibles dans les sections d’études ..................................................................... 92
Tableau 37 : Valeur des réactions d’appuis au droit des appuis de travées ................ 95
Tableau 38 Choix d’appareils d’appuis à partir du catalogue TETRON ........................ 96
Tableau 39 Valeur des sollicitations en combinaisons d’actions ................................ 100
Tableau 40 : Valeur de rapport de M et N .................................................................. 102
Tableau 41 : Récapitulation des sections des cales suivant les combinaison types A 105
Tableau 42 : Récapitulation de la section des cales sous combinaison type B .......... 106
Tableau 43 : Valeurs numériques du couple de torsion, l’angle de rotation et la
contrainte normale au droit de l’abscisse (x) ......................................................................... 116
Tableau 44 : récapitulation des sections d’armatures ............................................... 126
Tableau 45 : dimension de la chambre de tirage ....................................................... 129
Tableau 46 : vérification de la stabilité la culée ......................................................... 132
Tableau 47 : valeur des efforts agissant sur la dalle .................................................. 135
Tableau 48 : combinaisons d’actions.......................................................................... 136
Tableau 49 : Combinaison d’action au niveau du mur garde grève ........................... 137
Tableau 50 : combinaison d’action au niveau du sommier ........................................ 138
Tableau 51 : valeur du moment engendrés par les différentes poussées .................. 139
Tableau 52 : sollicitations exercées sur une seule voile.............................................. 139
Tableau 53 : Dimensionnement des éléments sollicités en flexion simple ................. 139
Tableau 54 : dimensionnement en flexion composée de la voile ............................... 141
Tableau 55 : Récapitulation de prédimensionnements .............................................. 145
Tableau 56 : Stabilité longitudinale de la pile en phase de construction ................... 148
Tableau 57 : Stabilité longitudinale de la pile en service ........................................... 148
Tableau 58 : Stabilité transversale de la pile en service ............................................. 148
Tableau 59 : calcul de 𝑷𝒍𝒆 ∗ ....................................................................................... 149
Tableau 60 : le calcul de Qf ......................................................................................... 150
Tableau 61 : vérification de réaction maximale supporté par un pieu dans le sens
longitudinal............................................................................................................................. 152
Tableau 62 : vérification de réaction maximale supporté par un pieu dans le sens
transversal .............................................................................................................................. 152
Tableau 63 : Sollicitations agissant sur le chevêtre .................................................... 154
Tableau 64 : combinaison d’actions sur chevêtre ...................................................... 154
Tableau 65 : combinaisons d’actions sur pile ............................................................. 155
Tableau 66 : Effets du moment suivant les sens de l’ouvrage .................................... 155
Tableau 67 : Dimensionnement du fût de pile en flexion composée .......................... 157
Tableau 68 : Détermination de k2 .............................................................................. 161
Tableau 69 : tableau d’avant métré de l’ouvrage ...................................................... 167
Tableau 70 : Exemple de sous détail de prix ............................................................... 170
Tableau 71 : Evaluation d’impact environnementale................................................. 176

XII
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
ILLUSTRATIONS MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

FIGURES

Figure 1 : Section de la rivière assimiler à un trapèze --------------------------------------------------------------- 17


Figure 2 : Courbe de tarage -------------------------------------------------------------------------------------------------- 18
Figure 3 : Disposition de la côte sous poutre----------------------------------------------------------------------------- 23
Figure 4 Caractéristiques d’enrochement -------------------------------------------------------------------------------- 24
Figure 5 Coupe géologique du sol support ------------------------------------------------------------------------------- 27
Figure 6 : Structure type de l’ouvrage existant. ------------------------------------------------------------------------- 28
Figure 7 : Structure type du pont mixte acier béton ------------------------------------------------------------------- 29
Figure 8 Structure type du pont hyperstatique en béton précontraint ------------------------------------------- 30
Figure 9 : Exemple de MONOCAISSONS source : SETRA -------------------------------------------------------------- 33
Figure 10 : Exemple de caisson large à hourdis nervuré précontraint Source : SETRA ------------------------ 34
Figure 11 : Exemple de caisson large avec bracon Source : SETRA ------------------------------------------------- 34
Figure 12 : Exemple caisson large avec voiles latéraux minces Source : SETRA -------------------------------- 34
Figure 13 : Exemple de tablier composé de deux caissons clavés transversalement Source : SETRA ----- 35
Figure 14 : Principales caractéristiques des sections ------------------------------------------------------------------ 39
Figure 15 : Dimensions des poutres caissons ---------------------------------------------------------------------------- 42
Figure 16 : Coupe transversale du tablier du pont étudié ------------------------------------------------------------ 43
Figure 17 : Schéma de calcul caractéristiques mécaniques du tablier -------------------------------------------- 43
Figure 18 : Détails des goussets --------------------------------------------------------------------------------------------- 44
Figure 19 : Variation de la hauteur du tablier dans la travée centrale ------------------------------------------- 44
Figure 20 : Les cinématiques de constructions -------------------------------------------------------------------------- 46
Figure 21 : géométrie longitudinale ---------------------------------------------------------------------------------------- 47
Figure 22 : Les charges de chantiers appliquées au fléau. ----------------------------------------------------------- 48
Figure 23 : Moment de flexion dans le fléau sous poids propre + équipage en (MNm) ---------------------- 50
Figure 24 schéma de disposition de câbles dans le gousset --------------------------------------------------------- 53
Figure 25 : Numérotation des sections d’études. ----------------------------------------------------------------------- 55
Figure 26 : Variation de l’intrados dans la travée centrale ---------------------------------------------------------- 57
Figure 27 : Schématisation de la travée de rive ------------------------------------------------------------------------- 58
Figure 28 : Rotation isostatique dans une travée i --------------------------------------------------------------------- 59
Figure 29 : modélisation d’une partie coulée sur cintre. -------------------------------------------------------------- 62
Figure 30 : Ligne d’influence des moments engendrés sous l’effet de la partie coulée sur C0.C1 --------- 63
Figure 31 : Ligne d’influence des efforts tranchant sur la partie C0 C1 ------------------------------------------- 63
Figure 32 : principe de calcul au niveau du clavage central --------------------------------------------------------- 63
Figure 33 : Influence du moment de clavage centrale dans les travées ------------------------------------------ 64
Figure 34 : modélisation du système clavé ------------------------------------------------------------------------------- 64
Figure 35 : Diagramme du moment engendré par la suppression des équipages mobiles et de clavage des
travées ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 64
Figure 36 : Ligne d’influence de MΔϴ(xs) dans la structure hyperstatique -------------------------------------- 65
Figure 37 : diagramme du moment total engendré dans la section. ---------------------------------------------- 66
Figure 38 : Modélisation de la zone d’activité des câbles ------------------------------------------------------------ 67
Figure 39 : Ligne d’influence du moment hyperstatique engendrée par les câbles de continuité interne en
fonction de la force de précontrainte F ----------------------------------------------------------------------------------------------- 68
Figure 40 : diagramme du moment fléchissant sous l’effet de 𝑞𝑝𝑒 . ---------------------------------------------- 71
Figure 41 : schématisation de découpages de chaussée en voie --------------------------------------------------- 72
Figure 42 courbes enveloppes des moments dus aux charges UDL+qfk (MNm) ------------------------------- 74
Figure 43 courbes enveloppes des moments sous charges TS(MNm) --------------------------------------------- 74
Figure 44 : Géométrie des câbles extérieurs dans la travée centrale---------------------------------------------- 76
Figure 45 Diagramme des moments isostatiques des câbles extérieur dans la travée centrale (MNm) - 77
Figure 46 : Géométrie des câbles extérieurs dans les travées de rives -------------------------------------------- 78

XIII
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
ILLUSTRATIONS MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 47 : Diagramme des moments isostatiques des câbles extérieurs dans les travées des rives (MNm)
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 79
Figure 48 : Sections d’études et positions des déviateurs ------------------------------------------------------------ 83
Figure 49 : Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre du fléau (MN) ------------------------------ 83
Figure 50 : Diagramme de l’effort tranchant dus aux parties coulées sur cintres (MN) ---------------------- 84
Figure 51 : Diagramme de l’effort tranchant dû au clavage centrale (MN) ------------------------------------- 85
Figure 52 : diagramme de l’effort tranchant dû à la suppression des équipements mobiles (MN) ------- 86
Figure 53 : Diagramme de l’effort tranchant dû au gradient thermique (MN) --------------------------------- 86
Figure 54 : diagramme de l’effort tranchant dû au poids des équipements (MN) ----------------------------- 87
Figure 55 : Diagramme de l’effort tranchant dû au fluage (MN) --------------------------------------------------- 87
Figure 56 : schéma de chargement des travées sous surcharges routières. ------------------------------------- 87
Figure 57 : Diagramme des efforts tranchants sous surcharges TS sur la structure (MN) ------------------- 88
Figure 58 : Diagramme des efforts tranchants sous surcharges UDL sur la structure (MN) ---------------- 88
Figure 59 : Schématisation du système ----------------------------------------------------------------------------------- 90
Figure 60 : Plan de section des contraintes ------------------------------------------------------------------------------ 91
Figure 61 : schématisation de la réaction d’appui agissant sous poids propre de fléau --------------------- 93
Figure 62 : Disposition des appareils d’appuis au niveau de chaque appui du tablier ------------------------ 95
Figure 63 Modélisation des efforts lors de la construction d’un fléau en situation normale---------------- 97
Figure 64 : Action du poids propre du fléau ------------------------------------------------------------------------------ 98
Figure 65 : coupe de VSP avec les câbles de clouages --------------------------------------------------------------- 101
Figure 66 : Modélisation efforts exerçants sur les appuis ---------------------------------------------------------- 101
Figure 67 : soulèvement au niveau de l’appui A ---------------------------------------------------------------------- 102
Figure 68 : Equilibre par surtension des câbles sur une file -------------------------------------------------------- 103
Figure 69 : sections sous charges permanentes ----------------------------------------------------------------------- 108
Figure 70 : sections sous surcharges d’exploitations ---------------------------------------------------------------- 108
Figure 71 : position des points P et I sur la section ------------------------------------------------------------------- 109
Figure 72 : détermination de l’aire sectorielle d’une section ------------------------------------------------------ 110
Figure 73 : Epure de la fonction sectorielle 𝜓𝐶(𝑠) de la section 1 ----------------------------------------------- 110
Figure 74 : Epure de la fonction sectorielle 𝜓𝐶(𝑠) de la section 2 ----------------------------------------------- 110
Figure 75 : décomposition du système en système symétrique et antisymétrique de chargement ----- 112
Figure 76 : Courbes représentatives des moments de torsions (kNm) ------------------------------------------ 116
Figure 77 : contrainte normale dans la section médiane ----------------------------------------------------------- 117
Figure 78 : Contrainte normale dans la section à l’origine --------------------------------------------------------- 117
Figure 79 : loi de répartition transversale des cisaillements en torsion gênée-------------------------------- 119
Figure 80 Epure du flux ce cisaillement de 𝜟𝜱𝟎 ---------------------------------------------------------------------- 120
Figure 81 : Epure de la variation du flux de cisaillement 𝜟𝜱𝟐 ---------------------------------------------------- 121
Figure 82 : variation du flux de cisaillement total et forces tangentes résultantes (MN) ------------------ 121
Figure 83 : modélisation de la méthode des forces ------------------------------------------------------------------ 122
Figure 84 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELS1 (MNm) --------------------------------- 122
Figure 85 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELS2 (MNm) --------------------------------- 123
Figure 86 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELU1 (MNm) --------------------------------- 123
Figure 87 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELU2 (MNm) --------------------------------- 123
Figure 88 : Description des éléments de la culée enterrées -------------------------------------------------------- 128
Figure 89 : conception de la chambre de tirage----------------------------------------------------------------------- 129
Figure 90 : forces appliquées sur la culée ------------------------------------------------------------------------------- 131
Figure 91 disposition des puits sous la semelle de la culée -------------------------------------------------------- 134
Figure 92 modélisation du système -------------------------------------------------------------------------------------- 135
Figure 93 : chargement du mur garde-grève -------------------------------------------------------------------------- 136
Figure 94 : chargement du sommier ------------------------------------------------------------------------------------- 137
Figure 95 : modélisation de chargement du voile porteur --------------------------------------------------------- 138
Figure 96 : armature en cage de ferraillage --------------------------------------------------------------------------- 142
Figure 97 : Détails de la tête de pile -------------------------------------------------------------------------------------- 143
Figure 98 : Caractéristiques géométriques de la pile ---------------------------------------------------------------- 144

XIV
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
ILLUSTRATIONS MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 99 : schéma de prédimensionnement de la semelle sous fût, source : Calgaro,1994 ------------- 145
Figure 100 Schéma de stabilité mécanique de calcul de la pile --------------------------------------------------- 146
Figure 101 : disposition et schéma de calcul de la réaction des pieux ------------------------------------------ 151
Figure 102 : schéma du chevêtre------------------------------------------------------------------------------------------ 153
Figure 103 : chevêtre en console ------------------------------------------------------------------------------------------ 153
Figure 104 : schématisation de la pile ----------------------------------------------------------------------------------- 154
Figure 105 : diagramme d’interaction du fût de pile ---------------------------------------------------------------- 156
Figure 106 : disposition de ferraillages du le lit inférieur de la semelle ----------------------------------------- 158
Figure 107 : disposition de ferraillages du lit supérieur de la semelle ------------------------------------------- 158

XV
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
ILLUSTRATIONS MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

PHOTOS ET CARTES

Photo 1 : localisation projet (Source Google earth 2020) .............................................. 2

Carte 1 : Carte de localisation de la région DIANA (Source : MEP 2006) ....................... 6


Carte 2 : Bassin Versant de la rivière Mananjeba ........................................................ 14

XVI
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
INTRODUCTION MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

INTRODUCTION

La construction d’un bel ouvrage est une preuve palpable de la croissance économique
d’un pays. Une telle prouesse doit être conçue et bâtie suivant des normes et des règles
techniques bien précises afin d’assurer une pérennité lors de la mise en service. C’est sur ce,
qu’à l’occasion de la réhabilitation de la route nationale numéro 5a (RN5a) reliant deux
régions, entre la DIANA et la SAVA, notre attention se porte en particulier sur un ouvrage qui
est le pont de 240 m sur Mananjeba qui atteindra dans quelques années sa date limite de mise
en service.
Pour pallier cette problématique, nous nous sommes mis à envisager une solution
durable qui s’intègre au contexte de développement actuel en considérant une évolution
constante de l’environnement du projet. Deux solutions se proposent ainsi : la réhabilitation
de l’ouvrage existant et la construction d’un nouvel ouvrage de franchissement qui répondra
aux normes de qualités en vigueur. Face au développement de l’environnement du projet, le
présent mémoire qui s’intitule : « PROJET DE RECONSTRUCTION D’UN PONT EN BETON
PRECONTRAINT CONSTRUIT PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS SUR LA RIVIERE
MANANJEBA PK 15+800 SUR LA RN5a REGION DIANA ».
La réalisation de ce type de tablier nécessite une étude de structures
tridimensionnelles complexe à partir de modélisations numériques sur logiciel mais le présent
mémoire de fin d’études abordera une étude pratique permettant d’approcher le
fonctionnement mécanique de tel ouvrage à partir de base rationnelle.
Le travail se déroulera suivant Trois grandes étapes qui sont : premièrement, la
première partie qui correspond aux généralités et études préliminaires sur l’environnement
du projet ; puis s’en suivra la deuxième partie qui fera objet d’études les aspects techniques
et dimensionnements ; et pour finir en troisième partie, nous aborderons les études connexes
relatifs à la construction du pont.

1
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES SUR
L’ENVIRONNEMENT DU PROJET
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE I : PRESENTATION ET JUSTIFICATION DU PROJET

Ce projet fera objet d’étude la reconstruction d’un pont hyperstatique en béton


précontraint construit par encorbellements successifs franchissant la rivière Mananjeba.

1- Localisation du projet

Le pont de MANANJEBA se situe sur la RN5a au PK 15+800.Du point de vue


géographique, il se situe à 49.05 de longitude et de -13.2 de latitude dans le système de
projection Laborde Madagascar.Du point de vue administratif, il est localisé dans le fokontany
de Beramanja, commune Ambakirano, district Ambilobe, région DIANA.

NORD

PROJET

Photo 1 : localisation projet (Source Google earth 2020)

2- Aperçu sur l’ouvrage existant

L’actuel pont de Mananjeba est un pont de type VIPP à une voie de 6 travées de 40 m
qui présentera un réel handicap dans un futur proche. Le tablier du pont se détériore et
présente quelques fissures visibles. Les aciers passifs commencent à se détacher sur quelques
points induisant ainsi à la formation des ornières. Comme sur toutes les ouvrages d’art de la
RN5a, les entretiens sont quasi inexistants ce qui accentuera les phénomènes de fatigue sur
les ouvrages.

2
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

3- Zone d’influence du projet

Les principales zones bénéficiaires directes du projet sont les villes avoisinant le projet.
La RN5a est la seule route reliant la région SAVA à la région DIANA et le seul à pouvoir relier
ce dernier au reste de l’île par voie terrestre.

Les villes en liaison directe avec le projet sont la ville de : Ambilobe, Vohemar,
Sambava, Antalaha, Andapa. Mais ces communes seront aussi désenclavées : Ambakirano,
Ampasindava, Maromokotra, …
La prévision de la reconstruction du pont sur Mananjeba contribuera ainsi à l’essor de
l’économie de toute une partie de Madagascar et permettra la fluidité du transport de biens
et de personnes.

3
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE

1- Milieu Physique

1-1- Localisation géographique


La Région DIANA se trouve sur la partie Nord de Madagascar. Elle est limitrophe de la
région SAVA dans sa partie orientale et de celle de la SOFIA dans sa partie méridionale,
couvrant un territoire de 20.082,26 km2. Le chef-lieu de la Région se trouve à Antsiranana, il
est à 1.173 km de la capitale Antananarivo.
Depuis la création de la région, la région DIANA est composée de 5 districts :
Antsiranana I, Antsiranana II, Ambanja, Ambilobe et Nosy-Be. Le nom de la Région provient
des initiales des districts qui la composent (Diégo, Ambanja, Nosy-Be, Ambilobe). En 2015, le
district de Nosy-Be devient une préfecture régissant à un statut particulier. La Région a la
particularité de contenir l’Ile de Nosy-Be avec une superficie de 317 km2.
1-2- Climat
DIANA est caractérisée par un climat de type tropical à deux saisons bien tranchées :
avec une saison pluvieuse, du mois de Novembre jusqu’en mois de Mars, et une saison sèche
dominée par l’Alizé ou « Varatraza ». Il est noté toutefois qu’il existe de microclimat dans les
zones d’altitude et dans le Sambirano.
1-3- Température
En général, les gradients thermiques sont faibles dans l’ensemble de la région alors
que les températures moyennes sont relativement élevées durant l’année sauf à l’Est où elles
sont plus faibles. Les températures moyennes annuelles sont supérieures à 25° à l’Ouest et au
Nord ; entre 20° et 25° à l’Est. Dans la partie Sud-Est où la saison sèche est plus ou moins
atténuée sous l’influence du massif de Tsaratanana, la température est inférieure à 20°C
(source : service météorologique Antsiranana).
1-4- Pluviométrie
Les précipitations annuelles de la Région varient entre 900mm et 2.500mm (source :
service météorologique Antsiranana), et dans l’extrême Nord étant la moins arrosée. Les
précipitations augmentent du Nord au Sud, elles sont supérieures à 2.000 mm dans la zone de
la Montagne d’Ambre et du Sambirano.
Les disparités géographiques à l’intérieur de la région orientent à des distinctions
importantes au niveau de la pluviométrie dont on peut distinguer : les zones humides ; les
zones moyennement arrosées ; les zones sèches.
1-5- Relief
La Région est formée par des roches sédimentaires et du socle cristallin de l’Est de
Madagascar donnant ainsi une grande variété au niveau du relief. Elle est formée par la
montagne d’Ambre témoin d’un volcanisme antérieur (les Iles de Nosy-Be et de Nosy-Komba
peuvent être incluses). Les massifs d’origines sédimentaires : l’Ankarana, Analamerana, les
chaînes d’Andavakoera, de Galoka, d’Andrafiamena. Faisant parties du socle cristallin, le

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JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

massif du Tsaratanana dont Maromokotra 2.876m est le point culminant de Madagascar et le


massif de Manongarivo.
1-6- Hydrologie
Trois principaux cours d’eau dominent le réseau hydrographique de la Région : le
Mahavavy mesurant 165 km de long, le Sambirano mesurant 124 km, et Ramena mesurant 80
km qui est un affluant de Sambirano.
Les autres cours d’eau de la Région sont : Sahareana, Irodo, Mananjeba, Ambohipato,
Antsiatsia affluents de la Mahavavy,Ifasy et Loky. Dans l’ensemble, elle est bien desservie par
le réseau hydrographique. Le Nord et l’Ile de Nosy-Be se heurtent au problème d’insuffisance
de ressource en eau.
1-7- Géologie
Elle est formée par des roches datant du précambrien, par des roches sédimentaires
(argiles, schiste, marne, calcaire, gneiss, sable) et des roches volcaniques.
1-8- Ressources minières
La Région DIANA est riche en potentialité dans la ressource minière. Les principales
ressources sont l’or, les pierres précieuses comme le saphir, le rubis, l’émeraude. Les pierres
fines telles que la tourmaline, l’améthyste, le grenat, l’opale, les pierres d’ornement comme
le quartz et la calcédoine. On y trouve également de minerai des terres rares. L’existence de
gisement d’hydrocarbures est suspectée dans la région ; mais l’exploitation est restée en stade
prospection.

2- Milieu Humain

Historiquement, la région est peuplée par des Sakalava. A Nosy–Be, ils sont appelés
« Sakalava bemihisatra », et à Ambanja, ils sont connus par, « Sakalava Be Mazava ».
Par contre, ils sont appelés « Antakarana », à Antsiranana et Ambilobe. La concentration
humaine se trouve surtout à Diégo-Suarez et Nosy-Be, là où l’occupation des sols est la plus
densifiée. Une telle situation pourrait provenir des caractéristiques physique et géographique
propres à chaque district et en étroite relation avec la diversité des modes d’organisation

économique. Ils comptent d’importantes populations urbaines. Cette pression


démographique est due au phénomène d’urbanisation favorisant des flux migratoires positifs
qui se traduisent par l’apport de population en provenance des autres districts.

5
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Approximativement, la population de la région DIANA est estimée à 900.000 habitants.


Le taux de croissance démographique varie autour de 2,9%. La proportion des expatriés dans
la population totale est de l’ordre de 1% sans tenir compte des touristes étrangers.
Ci-joint la carte de localisation de la région DIANA avec ces principaux chefs lieu de districts.
N
CANAL DE MOZAMBIQUE

DIANA

OCEAN INDIEN
SAVA

SOFIA

Carte 1 : Carte de localisation de la région DIANA (Source : MEP 2006)

3- Milieu Administratif

La région DIANA est composée administrativement en 66 communes et de 594


Fokontany, regroupé par 4 districts et la préfecture de Nosy-Be.
Tableau 1 : Délimitation administrative de la Région DIANA

Districts Superficie (km²) Part Nombre


Commune Fokontany
Antsiranana I 70,02 0,34% 1 25
Antsiranana II 5.630,80 28,03% 23 161
Ambilobe 8.002,18 39,84% 17 178
Ambanja 6.059 30,17% 24 188
Nosy-Be 319,62 1,59% 1 42
DIANA 20.082,26 100% 66 594
Source région DIANA, 2019
Le district d’Ambilobe est le plus vaste, parmi les cinq districts de la région, avec une
superficie de 8.000km2 suivi du district d’Ambanja puis Antsiranana II. Tandis que le chef de
région Antsiranana I est moins vaste.

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

4- Milieu Economique

4-1- Etablissements formels et entreprises nouvellement créées


La Direction Inter-régionale de la Statistique a recensé 1.547 entreprises nouvellement
créées, dont 70% se trouve dans le District d’Antsiranana I. Par contre, le district d’Antsiranana
II a le nombre le plus bas avec 127 entreprises nouvellement créées.

Tableau 2 : Nombre d’établissements formels créés selon le secteur d’activité

DISTRICTS
Secteurs Antsiranana Observatio
Antsiranana I Ambilobe Ambanja
II n
Primaire 8 2 30 2 L’INSTAT
Secondaire 66 13 70 10 a enregistré une
Tertiaire 962 112 83 234 augmentation de
173,5% sur la
création
Total 1036 127 183 246 d'établissements
par rapport à
l'année 2015
Source : INSTAT/DIR Antsiranana, 2019
D’après la collecte des données, 1.521 entreprises individuelles et 71 sociétés
nouvellement créées ont été enregistré durant l’année 2016. Ce résultat est obtenu grâce aux
multiples services de proximités, pour la sensibilisation et la délivrance de la carte statistique.
Tableau 3 : Nombre d’entreprises individuelles et de sociétés nouvellement créées.

Districts Entreprises individuelles Sociétés créées

Antsiranana I 995 41

Antsiranana II 111 16
Ambilobe 176 7
Ambanja 239 7
Total 1.521 71
Source : INSTAT/DIR Antsiranana, 2019
4-2- Le tourisme
La région DIANA est un pôle important en matière de tourisme. Ce dernier est l’une
des bases fondamentales de l’économie régionale. La Région dispose de nombreux sites qui
permettent de développer facilement ce secteur. La mise en place de deux offices de tourisme
dans la Région est une preuve palpable de la volonté de l’Etat de développer ce secteur : un
dans la ville d’Antsiranana s’occupant de la partie continentale de la région et un autre à Nosy-
Be qui s’occupe de l’Ile en particulier. Durant l’année 2016, la Direction Régionale du tourisme
a enregistré 91.563 touristes visitant la Région.

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Site touristiques existants


La nature est caractérisée par une diversité de paysage liée à l’existence de plusieurs
micros climats : étonnante formation de calcaire, de nombreuses grottes dans lesquelles se
nichent des draperies de calcites dont les plis tombent comme ceux d’une étoffe. Ci-après
quelques sites touristiques les plus fréquentées dans la Région :

Tableau 4 : Inventaire des sites et lieux touristiques dans la région DIANA

DISTRICTS SITES
Plage Ramena, Mer d'Emeraude, Baie des Pigeons, Baie
de Sakalava, Baie des Dunes, Plage d'Ampasindava, Plage
d'Ampondrafeta, Plage d'Ambodivahibe, Lac sacré
Antsiranana I et
Antagnavo, Montagne des Français, Montagne Windsor
Antsiranana II
Castle, Parc National montagne d'Ambre, Parc National
Analamerana, Parc National Ankarana, Tsingy Rouge,
Cap d'Ambre, point Nord de Madagascar,
Source thermales Betsiaka, Sources thermales Mantaly
Ambilobe
Maro, Cascade Dadilahy
Plage d'Ankifigny, Plage d'Ambanaro, Nosy-Iranja, Nosy-
Ambanja
Faly,
Plage d'Ambatoloaka, Plage d'Amdilana, Nosy Sakatia,
Nosy Komba, Nosy Tanikely, Nosy Kalajôro, Les 7 lacs
Nosy-Be
de Nosy-Be, Mont Passot, Parcs National Manongarivo,
Parc Lokobe
Source : Direction Régionale du tourisme DIANA. 2016

Infrastructure Hôtelière
Malgré le potentiel important en matière de tourisme, les infrastructures
hôtelières sont assez développées dans la région, mais elles commencent à prendre de
l’ampleur.
Tableau 5 : Infrastructure hôtelière et agence de voyage

Catégorie Agence de
Districts Catégorie étoile
Ravinala voyage
AntsirananaI 15 40
Antsiranana II 2 21
54
Ambanja 3 35
Ambilobe 1 29
Nosy-Be 181 188 149
TOTAL 202 313 203
Source : Direction régionale du tourisme DIANA, année 2016

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Au total, la Région dispose 202 hôtels de catégorie étoile et 313 hôtels de catégorie
RAVINALA. Les hôtels de catégorie étoile, destinés aux touristes étrangers, sont surtout
présents à Antsiranana I et à Nosy-Be. Les hôtels de catégorie Ravinala sont mieux répartis
dans les districts mais on remarque une forte concentration à Nosy-Be.
4-3- Mine et Hydrocarbure
Dans les milieux des “ affaires ” on parle beaucoup de l’or dans le district
d’Ambilobe et le district d’Ambanja. En effet, il y a deux communes qui sont très touchés par
cette exploitation, il s’agit de la commune rurale de Betsiaka, et celle d’Antsakoamanondro.
Production minière
En fait, le secteur minier est un des plus actifs de la région puisqu’elle regorge de
ressource souterraine.
Tableau 6 : Quantité de produits miniers déclarés par district

Nombre des Nombre Nombre de permis accordés


communes Surface d'exploitants
DISTRICTS avec exploitées (ha) miniers Recherche Exploitation (PE,
exploitation PR, PRE (Orpailleurs et (PR) PRE)
minière artisans miniers)
Antsiranana I 0 - 0 0 0
Antsiranana II 5 11 640,63 120 2 4 (298 carrés)
Ambilobe 4 14 687,50 12 500 4 11 (376 carrés)
Ambanja 6 625,00 1 500 1 2 (16 carrés)
Nosy-Be 0 - 0 0 0
TOTAL 15 26 953,13 14 120 7 17 (690 carrés)
Source : Direction Interrégionale des mines et du Pétrole Antsiranana, 2016.
Ressources minières
La Région DIANA a un sous-sol relativement riche, ces ressources sont présentées dans
les tableaux ci-dessous :

Tableau 7 : Répartition des ressources minières.

Districts Nom des communes Type de substances existantes


Andranovondronina Calcaire
Antsiranana II Antsahapano Calcaire
Antanamitarana Sud Pouzzolane
Betsiaka Or
Ambakirano Or
Manambato Cuivre, Argent, Molybdène, Plomb, Zinc, Tungstene
Anivorano Nord Saphir
Ambilobe
Antsoha Saphir
Ambakirano Zinc –Barytine –Plomb-Or
Ambatonenanjavy Zinc –Barytine –Plomb-Or
Manambato Quartz, Cristal, Améthyste
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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Districts Nom des communes Type de substances existantes


Grenat, Saphir, Béryl, Rubis, Emeraude, Sphène, Or
Antsakoamanondro Tourmaline
Antsirabe Pyrochlore, Etain, Bastnaésite, Colombo, Tantalite,
Ambanja Anorotsangana Feldspath, Xenotime, Zirconium, Cérium, Cuivre, Plomb,
Ankingameloka Zinc, Niobium, Tantale, Gallium, Argent, Ytrum,
Lanthane, Néodyme, Praséodyme, Europium, Samarium,
Ambaliha
Gadolium, Terbium, Dysprosium, Holmium, Erbium,
Thulium, Ytterbium, Lutécium
Source : Direction Interrégionale des mines et du Pétrole Antsiranana, 2016
Terre Rare
Pour réaliser une exploitation de sol que ce soit minière ou hydrocarbure, il faut suivre
plusieurs phases et plusieurs étapes avant d’entamer la production proprement dit. Pour
chaque étape, il faut se procurer un permis qui se distingue comme suit :

 Permis de recherche,
 Permis d'exploitation,
 Permis environnementaux,
 Déclaration d'ouverture de chantier d'exploitation.

Parmi les ressources du sous-sol existantes dans la région, l’on peut noter que les
terres rares et l’hydrocarbure sont des substances encours d’être exploité. Une société
s’appelant "TANTALIUM" fait l’exploitation des terres rares.

Tableau 8 : Exploitation de terre Rare

Nom SociétéZone d'exploitation Type de substances existantes


Bemanevika Ouest Pyrochlore, Etain, Bastanaesite, Columbo,
Antsirabe Tantalite, Feldspath, Xenotime, Zirconium,
Anorotsangana Cérium, Cuivre, Plomb, Zinc, Niobium Tantale,
TANTALIUM Ankingameloka Gallium, Argent, Ytrum, Lanthane, Néodyme,
Praséodyme, Europium, Samarium, Gadolium,
Dysprosium, Holmium, Erbium, Thulium,
Ytterbium, Lutécium
Source : Direction Interrégionale des mines et du Pétrole Antsiranana, 2016
Hydrocarbure
Pour avoir du pétrole, il faut d’abord prospecter, c’est-à-dire rechercher les endroits
où la topographie du sous-sol permet de piéger l’or noir. L’exploitation de pétrole se divise en
deux parties, gisement de pétrole sur terre ou "onshore" et gisement de pétrole sur mer ou
"offshore".
Deux sociétés veulent s’investir dans cette exploitation, sachant qu’elles sont dans la
phase de recherche, la société "OYESTER" et la société "PURA VIDA".

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JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

4-4- Pêche
Le secteur pêche est fait vivre plusieurs familles dans la région grâce à ses eaux riches
et abondantes.
Tableau 9 : Répartition des pêcheurs dans les districts

Nombre deNombre de pêcheurs, recensés


Districts Produits existants
villages avec cartes de pêcheurs
AntsirananaI 5 66 Poissons
Poissons, Poulpes, Crabes,
AntsirananaII 43 858 Crevettes, Calmars,
Langoustes
Poissons, Crevettes, Crabes,
Ambilobe 16 734
Varilava, Trépangs
Ambanja 22 72 Poissons, Crevettes, Crabes
Nosy-Be 16 806 Poissons, Trépans
TOTAL 102 2536
Source : DRRHP DIANA, 2016

CONCLUSION
Tenu compte de ces études socio-économiques, les besoins ne cessent d’augmenter,
l’économie est en plein essor… Mais l’état des routes ne cessent de se dégrader d’année en
année. Alors ces besoins incessants poussent à réhabiliter infrastructures existantes
améliorant ainsi l’économie, le transport des biens et à la qualité de vie de toute une partie
de l’île.

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE III : ETUDE DU TRAFIC AU NIVEAU DU SITE

L’étude du trafic nous permettra éventuellement de déterminer l’évolution du trafic


au niveau de la zone étudier. Elle nous permettra ainsi de savoir les dimensions majeures de
l’ouvrage tel que la largeur du tablier qui dépendra du volume de trafic à évacuer durant sa
mise en service.

1- Trafic passé

Les statistiques du trafic passé sont nécessaires pour pouvoir estimer l’évolution du
trafic futur.
Dans le tableau ci-dessous le comptage du trafic dans les années passées des véhicules
passant sur la RN5a.
Tableau 10 : Comptage de véhicules passant sur la RN5a

Véhicules Poids
Année Légers Lourds TOTAL

2011 102 98 200

2012 110 108 218

2013 115 111 226

2014 125 121 246

Source : District Ambilobe, 2019

2- Prévision du trafic futur

2-1- Trafic actuel


Nous avons la formule suivante pour calculer le taux de croissance α.
𝟏𝟎𝟎 𝑻(𝒕)
𝜶= [ − 𝟏] (𝟏)
𝒏 𝑻(𝒕𝒐)
Avec :
- T(t) : Nombre de trafic de l’année
- T(t0) : Nombre de trafic de l’année de référence
- T(t) = T (2014) = 246
- T(t0) = T (2011) = 200
- n = t − t0 = 3
100 246
𝛼= [ − 1] = 7.67%
3 200

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

α = 8 %

De ce fait, nous pouvons estimer les trafic avenir sur l’axe RN5a à partir de la relation
exponentielle suivante :

𝑻(𝒕) = 𝑻(𝒕𝒐)(𝟏+∝)(𝒕−𝒕𝒐) (2)


T(t) = T(2025)
T(to)= T(2014) = 246 Véhicules/jour

𝑇(2025) = (246)(1 + 8%)(2025−2014)

T(2025) = 554 V/J

2-2- Trafic futur


Vu l’accroissement socio-économique de l’environnement du projet, le flux traversant
le projet ne fera qu’augmenter ce qui nous amènera à déterminer le trafic futur qui passera
sur le présent ouvrage. Ce trafic se traduit par la formule (2) cité ci-dessus.
Tableau 11 : estimation du trafic futur sur la RN5a en Véhicules/jour

Année Véhicules Légers Poids Lourds TOTAL V/J

2025 282 273 554

2035 590 571 1 160

2045 1 234 1 195 2 429

2055 2 584 2 501 5 085

2065 5 408 5 235 10 643

2075 11 321 10 958 22 279

CONCLUSION
Dans cette étude de trafic, nous avons vu que le flux sur la route nationale RN5a
augmentera considérablement au fils des années de la mise en service. Alors pour ce faire,
nous allons opter pour un tablier de 2 voies de 2x 3.5 m et un trottoir de 1 m de chaque côté.

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE IV : ETUDES HYDROLOGIQUE ET HYDRAULIQUE

Ce présent chapitre aura pour objet d’estimer le débit de crue au niveau du projet. Par
la suite, une étude hydraulique nous permettra de déterminer la côte sous poutre de l’ouvrage
qui sera décisif pour pouvoir caler le pont.
Les méthodologies de calculs seront effectuées sur un programme Excel et seront
représentées dans L’ANNEXE A.

1- Les caractéristiques du bassin versant

Le bassin versant a été étudier sur une carte FTM et réalisé sur un logiciel spécialisé
dans le Système d’Information Géographie où l’on a calqué les cartes hydrogéologiques et
routières spécifiques de Madagascar.

Carte 2 : Bassin Versant de la rivière Mananjeba

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Ci-dessous le tableau résumant le Bassin versant de Mananjeba.

Tableau 12 : Tableau récapitulatif des caractéristiques du Bassin Versant de


Mananjeba

Surface (km2) 9,65

Périmètre (km) 17,82

Côte maximale Zmax (m) 115

Côte minimale Zmin (m) 32

Dénivelé ΔH = Zmax-Zmin 83

2- Les averses journalières de diverses périodes de retour H [24, P]

L’application des ajustements statistiques des valeurs pluviométriques de Louis Duret


nous a donné Les résultats suivants :

Tableau 13 : Les valeurs de H (24, p)

P H [24, P] (mm)

25 526,954

50 559,021

100 590,851

3- Les divers débits de crues de périodes de retours Q(P)

Puisque notre bassin versant a une superficie qui est moins de 10 km² (<10km²) alors
nous allons adopter la méthode rationnelle pour estimer les débits de périodes de retour P.
C’est une méthode simpliste qui permet d’estimer le débit de pointe d’une crue en un
point donné. La méthode est valide pour les bassins versants de l’ordre de 2 à 10 km² pouvant
aller exceptionnellement jusqu’à 100 km² et qui est très dépendant du coefficient de
ruissellement. Elle se traduit par la formule suivante :

𝑸(𝒑) = 𝟎, 𝟐𝟕𝟖 ∗ 𝑪 ∗ 𝑰 ∗ 𝑺𝒃𝒗 (𝟑)

C: Coefficient de ruissellement
I: Intensité de durée de pluie (mm/min)
Sbv : Surface de bassin versant (km²)

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De ce fait, les résultats de calculs se traduit par le tableau suivant :

Tableau 14 : Récapitulatif des débits Périodiques du bassin versant de Mananjeba

P(ans) H(t,T)mm Q(P) (m3/s)

25 329,93 8 576,30

50 350,00 9 098,20

100 369,93 9 616,24

L’ajustement du test χ² est vérifié ce qui nous amène à une vérification satisfaisante,
alors ces valeurs seront prises comme exacts et utilisables dans da suite des calculs.
L’intervalle de confiance de 95% suivant la loi de Gumbel est donné par la formule
suivante :

𝑸 − 𝑲𝟐𝝈 < 𝑸𝒄 < 𝑸 − 𝑲𝟏𝝈 (𝟒)


Avec :
Ϭ : Ecart type Quadratique
K1, K2 : Valeur graphique dépendant du seuil de confiance fixé à 95 % et de
l’échantillon N, avec N = 25.

Tableau 15 : Vérification de l’intervalle de confiance suivant la loi de GUMBEL

P (ans) Q - K2б Q(P) Q + K1б

25 3 860,46 8 576,30 16 645,62

50 3 439,19 9 098,20 18 529,87

100 2 856,87 9 616,24 20 410,27

4- Détermination de la hauteur d’eau normale

L’hydraulique est la science rattachée à la mécanique des fluides qui traite


l’écoulement de l’eau ou autres liquides à travers des ouvrages naturels ou des ouvrages
construits par l’homme.
Dans cette partie purement hydraulique nous allons assimiler la section de la rivière à
une section trapézoïdale dont les caractéristiques sont les suivantes :

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Figure 1 : Section de la rivière assimiler à un trapèze

Tableau 16 Caractéristiques de la rivière

Caractéristique de la rivière

Fruit (m) 1

Largeur au plafond b (m) 235

Pente moyenne (‰) 1

Coefficient de rugosité K 29

(Dépendant de l'état des berges)

Le coefficient de rugosité K est donné dans l’Annexe B qui est dépendant de l’état des
berges et du fond de la rivière.
Suite aux calculs effectués sur le programme Excel, les résultats de calculs sont les
suivants :
- La hauteur d’eau normale est :h = 10.25 m
- La vitesse d’écoulement est V= 4.016 m/s
- La courbe de tarage donnant Q=f(h) obtenue à partir du programme est la suivante :

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COURBE DE TARAGE
25 000,00

20 000,00

Q (m3/s)
15 000,00

10 000,00

5 000,00

-
0 5 10 15 20
h (m)

Figure 2 : Courbe de tarage

5- Détermination de la surélévation d’eau

Précédemment nous avons déterminé la hauteur normale du niveau d’eau libre. Mais
quand notre projet sera mis en place, ce niveau d’eau sera surélevé due principalement à
l’implantation des piles.
Cette surélévation se traduit par la formule suivante :
𝜟𝒁 = 𝜟𝒁𝟏 − 𝜟𝒁𝟐 + 𝜟𝑯𝒇 (𝟓)
Avec :
- ΔZ : surélévation d’eau
- ΔZ1 : perte de charge due aux caractéristiques hydrauliques du pont
- ΔZ2 : hauteur d’eau correspondant à la pression dynamique en amont
- ΔHf : perte de charge due au frottement

 Détermination de ΔZ1
Cette perte de charge due aux caractéristiques hydrauliques du pont se traduit par la
formule suivante :

𝑸𝟐
𝜟𝒁𝟏 = (𝟔)
𝟐𝒈𝑪𝟐 𝑺𝒐𝟐
Avec : Q : Débit de crue en m3/s ;
g : Accélération de la pesanteur (g = 9,81 m/s²) ;
S0 : Débouché du pont correspondant au débit Q en m²;
C : Coefficient de débit donné par la formule suivante :
C = CC. CE. Cθ. CP. CF. CY. CX. CS (7)

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CC : Coefficient de contraction ;
CE : Coefficient dû aux conditions d’entrée ;
Cθ : Coefficient dû au biais du pont ;
CP : Coefficient dépendant des piles ;
CF : Coefficient dépendant du nombre de FROUDE ;
CY : Coefficient dû à la profondeur relative de l’eau ;
CX : Coefficient dû à l’excentricité du pont par rapport à l’écoulement majeur ;
CS: Coefficient dû à la submersion de l’ouvrage.
B0 : Débouché linéaire efficace du pont, B0 = 240 m
S0, R0 : Section mouillée et rayon hydraulique au droit du franchissement ;
SAM, RAM : Section mouillée et rayon hydraulique en amont de l’ouvrage.
- Coefficient de contraction Cc
𝑏 𝑇𝑜
Ce coefficient dépend de la valeur de 𝐵𝑜 et de la contraction 𝑚 = 1 − 𝑇
𝐴𝑀

b : Largeur moyenne des remblais d’accès talutés à 1/1, soit b = 10 m;


Le cours d’eau ne présente qu’un seul lit donc les coefficients de transfert T0 et TAM
respectivement au droit et à l’amont de l’ouvrage sont égaux.
D’où :
1
𝑚 = 1− =0
1
Alors on a :
𝑏 10
= = 0.042
𝐵𝑜 240
En se rapportant sur l’abaque d’influence des contractions Cc de l’Annexe C1,
on a alors Cc=1
- Coefficient dû aux conditions d’entrées CE
L’ouvrage n’aura pas de mur en aile en biais alors, CE = 1
- Coefficient dû au biais du pont Cθ
Ce coefficient dépend de la position du pont avec l’axe de l’écoulement normale de la
rivière.
Comme le présent projet se positionne à la perpendiculaire ( θ=90° ) par rapport à
l’écoulement de la rivière alors suivant l’abaque de l’ANNEXE C2, on a : Cθ=1

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- Coefficient dû à la présence des piles CP


Ce Coefficient tient en compte du nombre nP, des dimensions, des types de piles et de
la contraction m que l’ouvrage présentera.
On assimilera des piles des diamètre ΦP = 3m
Nous aurons le nombre de pile nP = 3
Bo = 240 m, m = 0
𝑛𝑃 ∗𝛷 3∗3
Alors, = 240 = 0.0375
𝐵𝑜

Suivant l’abaque de l’Annexe C3 on a CP = 0.95


- Coefficient dépendant du nombre de FROUD CF
Le nombre de FROUDE est défini par la formule suivante :
𝑄100
𝐹𝑟 = (7)
𝑆𝐴𝑉 √𝑔𝑌𝐴𝑉

Avec :
SAV : Section mouillée en aval de l’ouvrage
SAV = So = 2513.81 m² puisqu’on a qu’un seul lit, la section étant toujours assimilée à la
section représentative de la figure (2) .
YAV = Profondeur moyenne.
𝑆𝐴𝑉 2513.81
𝑌𝐴𝑉 = = = 10.47 𝑚
𝐵𝑜 240
YAV =10.47 m
Alors :
9616.24
𝐹𝑟 = 2419√9.81∗10.47 = 𝟎. 𝟑𝟖

Fr = 0.39

En rapportant de l’abaque de l’Annexe C4 on a le coefficient CF relatif au nombre de


Froud :
On a alors CF = 0.98
- Coefficient dû à la profondeur relative d’eau au droit de l’ouvrage 𝐂𝐘
𝑌
Ce coefficient se traduit par la relation suivante : 𝐵𝑜

Avec :

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Y : profondeur relative au droit des culées


m=0
D’après l’abaque de l’annexe C5, on a : CY = 1

- Coefficient dû à l’excentricité du pont par rapport à l’écoulement majeur CX


Comme le pont ne sera pas excentré alors on a CX = 1
- Coefficient dû à la submersion de l’ouvrage CS
L’hypothèse de submersion est à éviter alors, on a CS = 1

Alors on a :
C = CC. CE. Cθ. CP. CF. CY. CX. CS
C= 1*1*1*0.95*0.96*1*1*1
C = 0.912

De ce fait, on a :
9616.242
𝛥𝑍1 =
2 ∗ 9.81 ∗ 0.9122 ∗ 24192
𝜟𝒁𝟏 = 0.968 m

 Détermination de ΔZ2
C’est une surélévation d’eau dû à la pression dynamique en amont et elle se traduit
par la relation :

𝑽𝑨𝑴 𝟐
𝜟𝒁𝟐 = 𝜶 (𝟖)
𝟐𝒈
Avec :
𝑄
𝑉𝐴𝑀 = = 4 𝑚/𝑠
𝑆𝐴𝑀
α : est un coefficient de sécurité compris entre 1 et 1.2. On prendra la moyenne donc
α = 1.1
Alors, on a :
42
𝛥𝑍2 = 1.1 = 0.89 𝑚
2 ∗ 9.81

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ΔZ2 = 0.89 m

 Détermination de la perte de charge dû au frottement ΔHF


Cette perte de charge se traduit par la formule suivante :

𝑸 𝟐 𝑸 𝟐
𝜟𝑯𝒇 = 𝑩𝒐 ( ) + 𝒃( ) (𝟗)
𝑻𝑨𝑴 𝑻𝑶
Avec TAM = To sont les coefficients de transfert
2
On a : 𝑇 = 𝑘 ∗ 𝑆𝑜 ∗ 𝑅 3
K : coefficient de rugosité des berges.
2
𝑇 = 29 ∗ 2419 ∗ 9.163 = 307183.55
Alors à partir du programme Excel, on a :
𝚫𝐇𝐟 = 𝟐. 𝟔𝟎 𝐦
Nous pouvons avoir finalement avec la formule (5) :
𝛥𝑍 = 𝛥𝑍1 − 𝛥𝑍2 + 𝛥𝐻𝑓 = 0.968 − 0.89 + 2.60 = 2.68 𝑚
Nous allons prendre :
ΔZ = 2.7 m

6- Le tirant d’air

Puisqu’on se trouve dans une zone forestière alors on estimera un tirant d’air qui
favorisera la circulation des corps solides lors des crues qui pourront obstruer le flux ou bien
endommager le tablier du pont.
On estimera alors TA = 3 m

7- La Côte sous poutre

L’estimation de la côte sous poutre se traduit par la formule :


𝑪𝑺𝑷 = 𝒉 + 𝜟𝒁 + 𝑻𝑨 (𝟏𝟎)
La figure suivante nous donne la disposition des paramètres cité sur la formule (10).

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Figure 3 : Disposition de la côte sous poutre

On a alors :
CSP = 10.25 + 2.7 + 3 = 15.95 m
CSP = 15.95 m

8- Etude des affouillements

Les affouillements sont des phénomènes naturels qui se produisent quand un fluide
en écoulement se heurte à un obstacle et qui créera un vortex au niveau de la zone de
collision.
Pour les ouvrages hydrauliques comme pour nous ici qui est un ouvrage de
franchissement, ces phénomènes sont à regarder de près car cela pourrait être une cause
majeure d’instabilité au sein de l’ouvrage.

- Calcul de la profondeur d’affouillement HN


Elle est donnée par la formule de Lacy :
𝑺
𝑯𝑵 = 𝟎. 𝟒𝟖 ∗ 𝑸𝟎.𝟑𝟔 − (𝟏𝟏)
𝑩𝟎
On a :
2419
𝐻𝑁 = 0.48 ∗ 9616.240.36 − =2.95 m
240

𝑯𝑵 = 𝟐. 𝟗𝟓 𝒎

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- Calcul de la profondeur d’affouillement local HL


Cette profondeur peut être obtenue à partir de la formule de Breusers :
𝑯𝑳 = 𝟏. 𝟒𝑷 (𝟏𝟐)
Avec P : la largeur du pile, P = 3 m

𝑯𝑳 = 𝟏. 𝟒 ∗ 𝟑 = 𝟒. 𝟐 𝒎
- Calcul de la profondeur d’affouillement par le rétrécissement du lit
Il n’y a pas de rétrécissement du lit de la rivière alors Hr = 0

- Profondeur totale d’affouillement H


C’est somme totale des affouillements.
𝐇 = 𝑯𝑵 + 𝑯𝑳 + 𝑯𝑹 (𝟏𝟑)
H = 2.95 + 4.2 + 0 = 7.15 𝑚
H = 7.15 m
Cette valeur est assez grande alors il est jugé nécessaire de mettre en place un
dispositif anti-affouillement.

9- Protections contre les affouillements

Pour la protection des ouvrages contre les enrochements, il est courant d’utiliser
l’enrochement. Alors pour pallier notre problème d’affouillement nous allons nous remettre
à la méthode des enrochements suivant les dimensions suivantes.

Figure 4 Caractéristiques d’enrochement

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- Le diamètre d’enrochement dE
La détermination du diamètre de l’enrochement se fait à l’aide de la formule d’Izbash :

𝝆𝒆𝒂𝒖 ∗ 𝑽²
𝒅𝑬 = (𝟏𝟒)
𝟎. 𝟕𝟐𝒈(𝝆𝑺 − 𝝆𝒆𝒂𝒖 )
Avec :
𝜌𝑆 : 2800 kg/m3 masse volumique de l’enrochement
𝜌𝑒𝑎𝑢 : 1000 kg/m3 masse volumique de l’eau
V : 4 m/s vitesse d’écoulement

1000 ∗ 4²
𝑑𝐸 = = 1.26 𝑚
0.72 ∗ 9.81(2800 − 1000)
dE = 1.26 m
- Epaisseur d’enrochement EE
On a la relation :
𝑃
𝐸𝐸 = 𝑠𝑢𝑝 |
3 ∗ 𝑑𝐸
Alors on a :
3
𝐸𝐸 = 𝑠𝑢𝑝 |
3 ∗ 1.26 = 3.78
Donc EE = 3.78 m
- Récapitulations
En récapitulation, les caractéristiques hydrologiques et hydrauliques de l’ouvrage
sont :

 Débit de crue Q100 = 9616.24 m3/s


 Hauteur naturelle d’eau h = 10.25 m
 Tirant d’air TA = 3 m
 Hauteur sous poutre CSP = 15.95 m
 Longueur de brèche à franchir 250 m
 Diamètre d’enrochement dE = 1.26 m
 Epaisseur d’enrochement EE = 3.78 m
CONCLUSION
Vu les dimensions à franchir le choix du type de la variante nous sera crucial. Elles se
feront à partir de plusieurs critères tel que la faisabilité, l’esthétique, le confort… et surtout
économique. Mais avant tout il faut tout d’abord un type ouvrage capable de franchir 250 m
et pouvant être suspendu à environ 16 m au-dessus de la brèche.

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CHAPITRE V ETUDE GEOTECHNIQUE

Dans cette partie, on réalisera des essais pressiométriques in situ pour ainsi connaître
la nature du sol d’assise et ses différentes caractéristiques qui nous donnera la coupe
géologique du terrain naturel. A partir de ces caractéristiques physiques et pressiométriques,
nous pourrons par la suite en déduire la nature d’infrastructure approprier à notre ouvrage.

1- Caractéristiques du sol sous le lit de la rivière

Pour la reconnaissance du sol support, les essais pressiométriques ont été réalisés
jusqu’à une profondeur de 18 m sous le lit de la rivière. Il est aussi à noter que le sol sur les
berges est de bonne portance.
Cet essai nous donne la profondeur la valeur du pression limite P l* avec la profondeur
correspondante.

Tableau 17 Valeurs de la pression limite Pl* en fonction de la profondeur du terrain


Profondeur Z (m) Pl* (MPa)

1 0,11

2 0,18

3 0,25

4 0,33

5 0,56

6 0,68

7 0,72

8 0,79

9 0,92

10 1,05

11 1,25

12 1,4

13 2,47

14 2,89

15 3,15

16 4,14

17 4,41

18 4,85

Source LNTPB, 2016

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2- Coupe géologique du terrain

Notre présent site se trouve sur les côtes de Madagascar, alors, les essais nous
montrent la nature des différentes couches du sous-sol qui est représenté sur la figure ci-
dessous.

Figure 5 Coupe géologique du sol support

CONCLUSION
Tenu compte de la nature et la pression limite Pl* nous avons pu voir que pour des
piles intermédiaires, les couches de surfaces sont de très mauvaises résistances. Il serait alors
impossible d’envisager des fondations superficielles sous les piles mais plutôt des fondations
types profondes qui pourront aller à de grandes profondeurs de 17 m. Les études spécifiques
sur ces fondations seront mises en exergue dans la suite de ce livre.

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CHAPITRE VI : ANALYSE DES VARIANTES PROPOSEES

Dans cette partie nous allons faire des comparaisons de variantes envisageables pour
le projet. Le choix sera crucial puisque la variante retenue fera objet d’étude dans la suite de
l’élaboration de ce livre.
Le choix de variantes se fera à partir des dimensions statistiques d’ouvrages réalisés et
des critères purement exhaustifs tel que :

 Le débouché hydraulique
Avec ce critère, on jugera la capacité des ouvrages à évacuer le flux d’eau et de corps
solides suivant leurs caractéristiques spécifiques.

 La faisabilité
La faisabilité est un élément clé lors de l’élaboration d’un projet, elle mettra en valeur
les capacités techniques des entreprises lors de la réalisation et des ressources autant
humains que matériels utilisables pour la réalisation du projet.

 Le coût
C’est un critère de base d’un projet parce qu’il est important pour les bailleurs de fond
de concevoir un projet économique et rentable.

 La durée de vie
La longévité d’un projet est aussi un élément clé pour assurer un développement
durable alors, il nous est important de le considérer dans nos critères de choix.

 L’esthétique
L’architecture de l’ouvrage est un critère de confort et de satisfaction des usagers.
C’est aussi un ouvrage d’art après tout.
Les variantes types proposées pour ce projet sont :
Réhabilitation de l’ancien pont à poutre en béton précontraint

Figure 6 : Structure type de l’ouvrage existant.

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L’ouvrage existant est un pont du type Viaduc à travées indépendantes à poutre


préfabriquées précontrainte par post-tension (VIPP).
C’est un pont de 240 m avec 6 travées de 40 m d’une seule voie composé d’un tablier
en béton armé se reposant sur 3 poutres de hauteur h = 2.25m correspondants à un
𝑙
élancement 𝑒 = 18.

Suite à des inondations successives, le remblai d’accès de 10 m environ est fortement


affecté par l’érosion et le pont reste en piteux état.
Tout de même la réhabilitation est envisageable à court terme mais à long terme elle
s’avèrera inefficace puisque les solutions de renfort des précontraintes et de rechargements
des tabliers se fatigueront après un certain temps et de nouveau un nouvel entretien sera à
envisager ce qui ne serai pas très rentable économique.
Réalisation d’un nouveau pont mixte acier béton

Figure 7 : Structure type du pont mixte acier béton

Le projet consistera à construire un pont constitué par 4 travées indépendantes à 2


voies de 50 m. L’hourdis est en béton armé et il se reposera sur deux poutres en acier constitué
par des profilés reconstitués soudés (PRS). Les poutres ont une hauteur de h = 2,50 m et un
élancement de e = l/20.
Le pont se composera de 4 piles intermédiaires ce qui facilitera par rapport à l’ancien
ouvrage un débouché hydraulique plus considérable. Il est encore à rappeler que le lançage
des profilés métalliques nécessite de grandes prouesses techniques et de grands espaces.
L’ouvrage sera vite réalisé mais le souci réside dans les capacités techniques des
entreprises locales.
D’autre part, ce type d’ouvrage nécessite en lui-même une attention particulière sur
les entretiens surtout pour les zones proches des côtes marines ces qui n’est pas toujours le
point fort à Madagascar.

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Réalisation d’un nouveau pont hyperstatiques en béton précontraint

m m m

Figure 8 Structure type du pont hyperstatique en béton précontraint

Il s’agit d’un pont hyperstatique en béton précontraint constitué de 3 travées dont :


2 travées de rives de 75 m et d’une travée centrale de 100 m. il sera construit par
encorbellements successifs à partir des piles et un tablier réalisé à partir de poutres caissons.
Ce type de pont s’avère efficace pour traverser les grandes brèches escarpées et les
grands cours d’eau à fort crue. La quantité de matériaux est également raisonnable grâce à un
tablier en profil mince et à la restriction des piles.
Synthèse des avantages et des inconvénients des variantes proposées
L’analyse multicritères réalisé ci-dessus nous ont pu donner la déduction récapitulée
dans le tableau ci-dessous :

Tableau 18 : Tableau synoptique pour comparaisons de variantes

Réhabilitation de l'ancien Pont mixte acier


Variante Pont hyperstatique BP
ouvrage béton

Débouché hydraulique Défavorable Moyen Favorable

Faisabilité Favorable Moyen Moyen

Coût Moyen Favorable Favorable

Durée de vie Défavorable Moyen Favorable

Esthétique Défavorable Moyen Favorable

Conclusion Abandonné Envisageable Choisie

CONCLUSION
A travers ces analyses multicritères, nous avons pu voir que deux variantes de
structures sont favorables au projet et que le pont hyperstatique en béton précontraint prime
sur toutes les variantes sur le long terme dans le volet entretien-coût. Dans la suite de ce livre,
nous allons entamer à détailler les spécificités techniques de la structure.

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CHAPITRE VII : GENERALITE SUR LES PONTS EN BETON


PRECONTRAINT CONSTRUITS PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS

Ce chapitre présente les grands principes de la construction des ponts par


encorbellements successifs et son domaine d'utilisation courante.

1- Historique du procédé

La construction par encorbellements successifs, qui consiste à exécuter un ouvrage


élément par élément, sans contact avec le sol, est une technique très ancienne.
Dès l'Antiquité, elle fut appliquée à la construction de voûtes en Europe et en
Amérique du Sud (notamment pour la construction des voûtes maya), et à celle de ponts en
bois.

2- Ouvrages construit par ce procédé dans notre pays

Depuis quelques années, la construction de ce type d’ouvrage est devenue de plus en


plus courant à Madagascar, mais le plus remarquable est le pont traversant le fleuve Sofia sur
la RN6 avec plus de 800 m et de portée. Plus récemment il y a eu la construction du pont
suspendu de Kamoro construite en collaboration avec la Banque Mondiale sur la RN4 à la
porte de Ambondromamy qui est l’un en référence de nos jours.

3- Principes de la construction par encorbellements successifs

Ce mode de construction consiste à exécuter l'essentiel du tablier d'un pont sans cintre
ni échafaudages au sol, en opérant par tronçons successifs dénommés voussoirs, chacun de
ces éléments étant construit en encorbellement par rapport à celui qui le précède. Après
exécution d'un voussoir, les câbles de précontrainte qui aboutissent à ses extrémités sont mis
en tension, ce qui permet de les plaquer contre les voussoirs précédents et de constituer ainsi
une console autoporteuse pouvant servir d'appui pour la suite des opérations.
La construction s'effectue :
• en général symétriquement, de part et d'autre d'une pile, de façon à minimiser les
moments transmis à cet appui lors de l'exécution, la double console obtenue est alors
dénommée fléau ;
• parfois dissymétriquement, d'un seul côté d'un fléau, l'autre fléau étant déjà clavé
avec la travée adjacente ;
• exceptionnellement à partir d'une culée, le moment de renversement apporté par
la console étant alors équilibré par un contre-poids dimensionné en conséquence et faisant
partie du tablier lui-même.

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4- Domaine d’emploi

Actuellement, des ponts à caisson en béton précontraint construits par


encorbellements successifs sont projetés pour des portées comprises entre 60 m et 300 m.
Dans cette gamme de portées très large, cette technique est en concurrence avec différentes
autres solutions.
Pour des portées inférieures à 80 m, les ponts construits par encorbellements
successifs sont le plus souvent de hauteur constante. Ils sont en concurrence avec les ponts à
poutres en ossature mixte acier-béton. Si la géométrie de la voie portée le permet, ils sont
aussi en concurrence avec les ponts poussés en béton précontraint, dont le domaine
économique s'étend de 35 à 70 m de portée.
Pour des portées comprises entre 70 m et 120 m, les ponts construits par
encorbellements peuvent être de hauteur constante ou variable. Ils sont en concurrence avec
les ponts à poutres à ossature mixte acier-béton. Pour des raisons fonctionnelles ou
esthétiques, des ponts à caisson mixte acier-béton ou des ponts à haubans sont parfois aussi
projetés dans cette gamme de portées.
Pour des portées comprises entre 100 m et 200 m, les ponts construits par
encorbellements successifs sont presque toujours de hauteur variable et sont concurrencés
par les ponts à caisson mixte ou métallique (au-dessus de 140 m) et par les ponts à haubans.
Dans cette gamme de portées, des solutions de caisson en béton précontraint à âmes
métalliques légères peuvent également s'avérer économiques.

5- Liaison entre pile et tablier

En général, les tabliers de ce type de pont se reposent sur des appuis simples pour des
ouvrages de hauteurs modérées mais quand cette dernière s’avère très haute de plus de 30
m et que les portés sont aux environs de 100 m, les moments renversants dû aux effets de
vents s’accroissent d’environ 25 % alors il est préférable d’encastrer les tabliers avec les piles.

6- Les types de sections transversales

La réalisation des importants porte-à-faux dans la phase de construction impose le


choix d’une section transversale présentant une bonne résistance à la torsion d’où le choix
des sections en forme de caissons.
Ces caissons comportent également un hourdis inférieur qui abaissent le centre de
gravité de la section et confère aux câblages une bonne efficacité sur pile ce qui aboutissent
fondamentalement pour les constructions en encorbellements successifs à des importants
moments négatifs.
Il existe alors ainsi plusieurs types de poutres caissons et nous allons maintenant les
décrire et donner leur domaine d’emplois.

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Les monocaissons simples


Pour des largeurs de tabliers inférieurs à 20, la solution la plus économique est
d’utiliser des caissons à deux âmes et deux hourdis en dalles pleines.
Jusqu’à 16 m de largeur les poutres caissons sont généralement en béton armé et au-delà de
cette dimension, ces poutres caissons seront précontraint transversalement par des câbles de
faible puissance. (4T15)

Figure 9 : Exemple de MONOCAISSONS source : SETRA

 Les monocaissons nervurés ou braconnés


Pour les largeurs de tabliers comprises entre 18 et 25 m ou plus les solutions courantes
sont des caissons à 2 âmes avec un hourdis supérieur nervuré et hourdis inférieur en dalle
pleine. Les nervures sont placées en raison d’une par voussoir courant (tous les 3 à 4 m). Pour
les ouvrages les moins larges, les nervures sont de hauteurs constantes et sont en béton armé,
par contre pour les grandes largeurs elles sont de géométries plus complexes et
précontraintes par des câbles de moyennes puissances. (12T15 ou 19T15)

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 10 : Exemple de caisson large à hourdis nervuré précontraint Source : SETRA

Figure 11 : Exemple de caisson large avec bracon Source : SETRA

Figure 12 : Exemple caisson large avec voiles latéraux minces Source : SETRA

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 Les bicaissons
Ce type de tablier est réservé à des tabliers très larges de très grandes portées. Ils
peuvent être obtenu à partir d’association de deux monocaissons clavés transversalement. La
maîtrise de déformation de fluage de chacun des caissons constitués de béton d’âges différent
réside un problème lors de l’élaboration du tablier. Toutefois l’utilisation de ce dernier reste
très courante en Asie.

Figure 13 : Exemple de tablier composé de deux caissons clavés transversalement


Source : SETRA

7- Le principe de câblage

Le tracé des câbles de précontrainte résulte du mode de construction et des phases


successives rencontrées.
Les différents types de câblages peuvent être regroupés en différentes familles :

 Les câbles de fléau, nécessaire à l’assemblage des voussoirs successifs.


 Les câbles de continuité destinés à reprendre toutes les actions complémentaires
appliquées à la structure après réalisation des fléaux.

8- Dispositif de stabilité de fléau

Pendant la construction des ponts par encorbellements successifs, il est nécessaire


d'assurer la stabilité des fléaux sur leur pile avant clavage avec le fléau voisin ou avec la partie
coulée sur cintre, en travée de rive, près des culées. L'accident à éviter est le basculement du
fléau sur le chevêtre de la pile. Pour évaluer ce risque, deux types de situations créant des
déséquilibres sont à envisager :

 Une situation temporaire de construction alors que le fléau est en déséquilibre


sous l'effet du poids d'un voussoir construit ou posé avant son symétrique, de
charges de chantier non symétriques et d'un vent ascendant s'exerçant sur l'un des
demi-fléaux ;

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PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Une situation accidentelle qui correspond à la chute d'un équipage mobile ou d'un
voussoir préfabriqué.
Dans les deux cas, les combinaisons d'actions à utiliser relèvent de l'état limite
d'équilibre statique.
CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons pu voir les différentes étapes et procédés pratiques mise
en évidence lors de la construction des pont construit par encorbellements successifs.
Alors, dans les prochains chapitres, nous allons réaliser des études purement
techniques se référent sur ces différents procédés.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE
PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE I : HYPOTHESES DE CALCUL ET PREDIMENSIONNEMENT


DU TABLIER

1- Généralité sur le pont

Nous allons concevoir un pont en béton précontraint hyperstatique dont les


caractéristiques fondamentales sont les suivantes :
Longueur totale : 250 m
Nombre de travées : 3
Longueur des travées de rive : 75 m
Longueur de la travée principale : 100 m
Largeur des voies : 2*3.50 m
Largeur des trottoirs : 1 m
Type de tablier : Intrados variation parabolique

2- Règles de calculs utilisées

Nombreuses sont les règles de calcul utilisés dans le calcul technique des ouvrages du
génie civil. Pour le présent ouvrage, nous nous baserons sur les règles de calcul suivantes :
- BAEL 91 révisée 99 pour les calculs des ouvrages en béton armé
- BPEL 91 révisée 99 avec justification en classe II pour le calcul des ouvrages en béton
précontraint
- Eurocode 1 pour le système de chargements
- Fascicules n°62 titre V pour les règles techniques de conception et calcul de fondation.

3- Caractéristiques des matériaux

Les caractéristiques principales des matériaux sont :


- Béton :
Pour la résistance caractéristique du béton à 28 jours d’âges à priori inférieur ou égal
à 40 MPa (fc28≤40 MPa) on a la relation :
𝒋
𝒇𝒄𝒋 = 𝒇 (𝟏𝟓)
𝟒. 𝟕𝟔 + 𝟎. 𝟖𝟑𝒋 𝒄𝟐𝟖
Avec :
𝒇𝒕𝒋 = 𝟎. 𝟔 + 𝟎. 𝟎𝟔𝒇𝒄𝒋 (𝟏𝟔)

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 Pour tous travaux de bétonnage pour les tabliers, on prendra comme valeur
fc28 =40 MPa, béton de classe C35/40.
 Pour tous travaux de bétonnage autres que ceux du tablier, on prendra
fc28 = 25 MPa, béton de classe C35.
 Pour la superstructure, on utilisera un béton dosé à 450 kg/m 3 de ciment
CEM I 52.5.
 Pour l’infrastructure, on utilisera un béton dosé à 350 kg/m 3 de ciment
CEM I 42.5.

- Les Acier :
 Les aciers passifs : les aciers passifs ont une limite d’élasticité fe = 500 MPa.
 Acier de précontraintes ont :
Limite de rupture fprg = 1770 MPa
Limite élastique fpeg = 1580 MPa
Module de déformation longitudinale des aciers Ep= 190 000MPa
Tension à l’origine des câbles :
𝝈𝑷𝟎 = 𝐦𝐢𝐧(𝟎. 𝟖 ∗ 𝒇𝒑𝒓𝒈 ; 𝟎. 𝟗 ∗ 𝒇𝒑𝒆𝒈 ) (𝟏𝟕)
On a :
𝜎𝑃0 = min(0.8 ∗ 1770; 0.9 ∗ 1580)
𝜎𝑃0 = min(1416 ; 1422)
𝝈𝑷𝟎 = 𝟏𝟒𝟏𝟔 𝑴𝑷𝒂

f = 0.22 rad-1 et Ф = 0.002 m-1

4- Système de précontrainte

On utilise les câbles suivants pour la précontrainte :

Tableau 19 Système de précontrainte

Câbles Ancrage

Rayon
D(*) d(*) e(*)
Diamètre Section : minimal
Unité des gaines :Фg(mm) S(mm²) (m) (cm) (cm) (cm)

12T13 S 70 1200 6 22,5 27 13

12T15 S 80 1800 8 35 35 22

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5- Prédimensionnement du tablier

Le schéma statique du tablier d’un pont construit par encorbellements successifs est
variable pendant la durée d’exécution. Lorsque le tablier projeté est de hauteur variable, on
admet souvent une loi de variation parabolique pour les travées intermédiaires et sur une
partie de travée de rive.
Au premier stade du dimensionnement, nous allons nous contenter de dessiner une
section droite donnant une épaisseur constante à ses différentes parties, hourdis et âmes.

Figure 14 : Principales caractéristiques des sections

5-1- Epaisseur des âmes ea


Les câbles de fléau sont généralement ancrés en partie haute de la section, alors
l’épaisseur des âmes est donc déterminée par des conditions de résistances à l’effort
tranchant et de facilité de bétonnage.
On a alors :
𝑳𝑪 𝑩
𝒆𝒂 = + 𝟏. 𝟐𝟓 − 𝟎. 𝟏𝟐𝟓 (𝟏𝟖)
𝟐𝟕𝟓 𝑳𝑪
Avec LC et B (en m) sont les valeurs de la portée déterminante et de la largeur total du
hourdis supérieur.

L = 100 m
B=9m

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Donc :
100 9
𝑒𝑎 = + 1.25 − 0.125 = 0.35 𝑚
275 100
𝒆𝒂 = 𝟎. 𝟑𝟓 𝒎
5-2- Hourdis supérieur es
Cette section est amenée à résister à des moments de flexions transversaux. Pour des
travées supérieures à 3 m, on utilise la formule empirique suivante :
𝒆𝑺 = 𝟎. 𝟎𝟐(𝑩 − 𝒆𝒂 ) + 𝟎. 𝟏𝟏𝟓 (𝟏𝟗)
On a :

𝑒𝑆 = 0.02(9 − 0.35) + 0.115 = 0.28 𝑚


𝒆𝑺 = 𝟎. 𝟑 𝒎

5-3- Epaisseur du hourdis inférieur eic et eip


Dans les parties centrales, l’épaisseur du hourdis inférieur doit être aussi mince que
possible pour diminuer le poids propre du caisson. Cette est de l’ordre de 0.18 à 0.22 m.
On prend eiC = 0.22 m dans cette zone de moment de flexion positif.
La limitation de compression en fibre inférieur détermine l’épaisseur du hourdis
inférieur sur pile. C’est une valeur maximale pouvant se varier de 0.35 à 0.8 m.
On prend eiP = 0.8 m dans cette zone où les moments négatifs sont importants.
Alors, on a :
eiC = 0.22 m
eiP = 0.8 m
5-4- Goussets gi et gs
En général, le gousset supérieur est compris dans l’intervalle :
𝐶 − 𝑒𝑆 𝐶 − 𝑒𝑆
[ ; ]
8 7
On prendra C = B/4 = 2.25 m
En prenant la moyenne, on alors :
𝑩 𝒆
𝟏𝟓( 𝟒 + 𝟐𝒂 − 𝒆𝑺 )
𝒈𝑺 = (𝟐𝟎)
𝟏𝟏𝟐
9 0.35
15 (4 + 2 − 0.3)
𝑔𝑆 = = 0.28 𝑚
112

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𝑔𝑆 = 0.3 𝑚
Par analogie, on a gi = 0.25 m
Suivant une inclinaison de 45 ° des arêtes, on a alors :
𝑔𝑆 = 0.3 𝑚 𝑋 0.3𝑚
𝑔𝑖 = 0.25 𝑚 𝑋 0.25 𝑚
5-5- Hauteurs des caissons hP et hC
Les tabliers ont une hauteur variable paraboliquement, appuyés simplement et à
câblage intérieur au béton :
On a alors :
Sur Pile
𝑳
𝒉𝑷 = ( 𝟐𝟏 )
𝑳
𝟏𝟔 + 𝟎. 𝟐𝟓(𝟏𝟎𝟎)𝟒

On a alors :
100
ℎ𝑃 = = 6.15 𝑚
100 4
16 + 0.25 (100)

𝒉𝑷 = 𝟔. 𝟏𝟓 𝒎
A la clé
𝑳
𝒉𝑪 = ( 𝟐𝟐 )
𝟕. 𝟓
𝟐𝟐 + 𝟎. 𝟏𝟔𝑳 −
𝑳 𝟒
(𝟏𝟎𝟎)

On a alors :
100
ℎ𝐶 = = 2.69
7.5
22 + 0.16 ∗ 100 −
100 4
(100)

𝒉𝑪 = 𝟐. 𝟕 𝒎
5-6- Elancements 𝜺𝑷 et balancement 𝜷
On a les caractéristiques suivantes :
Elancements sur pile :
𝟏 𝑯𝒑 𝟏
≤ 𝜺𝑷 = ≤ (𝟐𝟑)
𝟏𝟖 𝑳 𝟏𝟔

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6.15
0.055 ≤ 𝜀𝑃 = = 0.061 ≤ 0.062
100

Elancement à la clé :
𝟏 𝑯𝒄 𝟏
≤ 𝜺𝒄 = ≤ (𝟐𝟒)
𝟓𝟎 𝑳 𝟐𝟒
2.7
0.02 ≤ 𝜀𝑐 = = 0.026 ≤ 0.041
100
Balancement :
𝑳−𝟏
𝜷= (𝟐𝟓)
𝑳
75
𝛽 = 100 = 0.75
𝜷 = 𝟎. 𝟕𝟓

5-7- Caractéristiques des caissons


D’après les calculs réalisés ci-dessus, on a :

Figure 15 : Dimensions des poutres caissons

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6- Caractéristiques du tablier du pont étudié

Suite aux études réalisées précédemment, on a abouti à la structure suivante :

Figure 16 : Coupe transversale du tablier du pont étudié

7- Expression du moment d’inertie

Nous assimilerons un voussoir au système suivant :

Figure 17 : Schéma de calcul caractéristiques mécaniques du tablier

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Figure 18 : Détails des goussets

On a alors ainsi la surface transversale représenté par les goussets :


0.32 0.252
𝑆 = 2 (2 ∗ + ) = 0.1525 𝑚²
2 2

Dans la travée centrale, la hauteur totale des caissons varie paraboliquement suivant
la loi :

𝟐𝒙𝟐
𝒉(𝒙) (𝒉 )
= 𝒉𝟎 + 𝟏 − 𝒉𝟎 ( ) (𝟐𝟔)
𝒍

Avec :

Figure 19 : Variation de la hauteur du tablier dans la travée centrale

Après calcul, on a les caractéristiques géométriques des sections suivantes :

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Tableau 20 : caractéristiques géométriques des sections

Caractéristiques A la clé Sur pile

Surface (m²) Bo B1

Distance de G à la fibre supérieure (m) Vo V1

Distance de G à la fibre inférieure (m) V'o V'1

Moment d'inertie par rapport au CDG (m4) Io I1

Tableau 21 : Valeurs numériques des caractéristiques géométriques des sections

Caractéristiques A la clé Sur pile

Surface (m²) 8,3425 10,7575

Distance de G à la fibre supérieure (m) 1,415 2,85

Distance de G à la fibre inférieure (m) 2,85 3,3

Moment d'inertie par rapport au CDG (m4) 10,65 63,74

Pour les sections à hauteur variable, le moment d’inertie des sections s’exprime de la
manière suivante :
Tableau 22 : expressions des caractéristiques géométriques des sections à hauteur
variables

Sections S1 S2 S3

Bi(x) (m²) 2,7 3,6 0,7*h(x)

Ioi(x)(m4) 0,02025 0,192 (0,8*h(x)^3) /12

δi(x) (m) h(x)/2+0,15 h(x)/2+0,4 h(x)/2

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CHAPITRE II : DIMENSIONNEMENT DES CABLES DE PRECONTRAINTES

1- Cinématique de construction du tablier

Dans les calculs qui suivent, nous adopteront les cinématiques de constructions
suivantes :

Tableau 23 : Cinématique de constructions du projet

1 Construction du fléau sur P1

2 Construction de la partie coulée sur cintre près de C0

Clavage C0-P1, mise en tension des câbles éclisses de C0-P1 et passage sur
3
appuis définitifs de P1

4 Construction du fléau sur P2

5 Construction de la partie coulée sur cintre près de C3

Clavage P2-C3, mise en tension des câbles éclisses de P2-C3 et passage su


6
appuis définitifs de P2

7 Clavage P1-P2 et mise en tension des câbles éclisses de P1-P2

8 Mise en tension des câbles extérieurs

9 Pose des équipements et mise en service

Les étapes majeures de la cinématique de construction sont représentées dans les


étapes suivantes :

Figure 20 : Les cinématiques de constructions

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2- Détermination du câblage de fléau

Le principe des câbles du fléau c’est pouvoir reprendre les moments négatifs dans les
sections lors de la construction des fléaux. Alors pour ce faire, on calcule le moment de la
section sur pile lors du bétonnage du dernier voussoir en considérant le demi-fléau étant une
poutre console.
2-1- Calcul du moment fléchissant
Moment fléchissant dû au poids propre
La géométrie de construction du fléau se traduit par la figure suivante :

Figure 21 : géométrie longitudinale

En reprenant l’hypothèse de la figure 20, alors, nous avons par analogie de la relation
26 :

𝟐𝒙𝟐
𝑩(𝒙) = 𝑩𝟎 + (𝑩𝟏 − 𝑩𝟎 ) ( ) (𝟐𝟕)
𝒍

Avec B(x), Bo, B1 surfaces du voussoir correspondant respectivement à h(x), ho, h1.
On a :
𝑳 − 𝑳𝒗𝒄
𝑳𝒇 = (𝟐𝟖)
𝟐
Donc
100−2
𝐿𝑓 = = 49 m
2

On a alors 𝑳𝒇 = 𝟒𝟗 𝒎 .

Ainsi, on a :
𝒈(𝒙) = 𝜸𝒃 ∗ 𝑩(𝒙) (𝑴𝑵 ) (𝟐𝟗)

Avec :
𝛾𝑏 : poids volumique du béton = 25*10^-3 MN/m3

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

𝑔(𝑥) = 𝛾𝑏 ∗ 𝐵(𝑥)

𝒈(𝒙) = 𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟏𝒙𝟐 + 𝟖. 𝟑𝟒𝟑 𝑴𝑵

On a alors ainsi :
𝒙
𝑽𝒈(𝒙) = ∫ 𝒈(𝒙)𝒅𝒙 (𝑴𝑵) (𝟑𝟎)
𝟎

𝑽𝒈(𝒙) = 0.2086x+0.000034x² MN

Enfin par intégration de l’effort tranchant, on le moment fléchissant engendré par le


poids propre de l’ouvrage.
Alors :
𝒙
𝑴𝒈(𝒙) = − ∫ 𝑽𝒈(𝒙) 𝒅𝒙 ( 𝑴𝑵𝒎) ( 𝟑𝟏 )
𝟎

Donc :

𝑴𝒈(𝒙) = −𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟖𝒙𝟒 − 𝟎. 𝟏𝟎𝟏𝒙𝟐 (𝑴𝑵𝒎)

Cas particulier :
A la section sur pile, on a :
X=49m-1m (1/2 voussoir de clavage)
Alors :
𝑴𝒈 = −𝟐𝟖𝟒. 𝟕𝟓 𝑴𝑵𝒎

Moment dû aux charges de chantiers


Les différentes charges de chantiers sont représentées sur la figure suivante :

Figure 22 : Les charges de chantiers appliquées au fléau.

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 Moment dû au charge de chantier connue Qc1


Moment dû au poids de l'équipage mobile, que nous supposons égal à environ 40 t,
soit 0,40 MN, et exercé à d = 3,00 m / 2 + 1 m = 2,5 m de la clé :
On a alors :

𝑴𝑸𝒄𝟏 = −𝑸𝒄𝟏 ∗ (𝒍𝒇 − 𝒅) (𝑴𝑵𝒎) (𝟑𝟐)

On alors :

𝑀𝑄𝑐1 = −0.4 ∗ (49 − 2.5)


𝑴𝑸𝒄𝟏 = −𝟏𝟖. 𝟔 𝑴𝑵𝒎
 Moment dû au charge de chantier aléatoire QC2
C’est le moment dû à une charge répartie de 200 N/m² sur un demi fléau appliquée à
une largeur égale à celle du hourdis supérieur.

𝑴𝑸𝒄𝟐 = −𝑸𝒄𝟐 ∗ 𝒃 ∗ 𝒍𝟐𝒇 /𝟐 (𝑴𝑵𝒎) (𝟑𝟑)

On a :
b =9 m : largeur du hourdis supérieur
On a alors :
492
𝑀𝑄𝑐2 = −0.0002 ∗ 9 ∗
2
𝑴𝑸𝒄𝟐 = −𝟐. 𝟏𝟔𝟎𝟗 𝑴𝑵𝒎
 Moment dû au charge de chantier aléatoire Qc3
Moment dû à une charge concentrée de (50+5b) kN, b étant la largeur du hourdis
supérieur du caisson :
Alors :

𝑴𝑸𝒄𝟑 = −𝑸𝒄𝟑 ∗ (𝒍𝒇 − 𝒍𝒗 ) (𝑴𝑵𝒎) (𝟑𝟒)

Avec Qc3 = 0.095 MN


On a :
𝑴𝑸𝒄𝟑 = −𝟒. 𝟑𝟕 𝑴𝑵𝒎
 Récapitulation :
On retiendra alors :

- 𝑴𝒈(𝒙) = −𝟎. 𝟎𝟎𝟎𝟎𝟎𝟖𝒙𝟒 − 𝟎. 𝟏𝟎𝟏𝒙𝟐 (𝑴𝑵𝒎)


- 𝑴𝑸𝒄𝟏 = −𝟏𝟖. 𝟔 𝑴𝑵𝒎
- 𝑴𝑸𝒄𝟐 = −𝟐. 𝟏𝟔𝟎𝟗 𝑴𝑵𝒎

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

- 𝑴𝑸𝒄𝟑 = −𝟒. 𝟑𝟕 𝑴𝑵𝒎


En particulier, à la section sur pile, on a x = 48 m.
Alors Mg(48) = -248.75 MNm
Et que le moment total est : M= Mg (48) +MQc+MQc2+MQc3
Alors M = -248.75 -18.6-2.1609-4.37 =-309.89 MNm.
L’allure de la courbe du moment du fléau est donnée sur figure ci-dessous.

Figure 23 : Moment de flexion dans le fléau sous poids propre + équipage en (MNm)

2-2- Calcul de la précontrainte nécessaire sur pile


En classe II du BPEL, dans la section d’enrobage des câbles (fibre supérieur) ne doit pas
dépasser ni l’état limite de formation de fissures sous l’effet des combinaisons rares, ni l’état
limite de décompression sous l’effet des combinaisons fréquentes.
En utilisant la valeur probable des précontrainte dans les calculs nous devons alors
avoir :
𝛔𝐭 > −𝟎, 𝟕𝐟𝐭𝐣 + 𝐤𝐟𝐜𝐣 avec 𝐟𝐭𝐣 = 𝟎, 𝟔 + 𝟎, 𝟎𝟔𝐟𝐜𝐣 et 𝐤 = 𝟎, 𝟎𝟐 à 𝟎, 𝟎𝟒

On doit alors vérifier la section sur pile :

𝐅 𝐯𝟏
𝛔𝐬𝐮𝐩 = + (𝐌𝐠 + 𝐌𝐐𝐂𝟏 + 𝐌𝐐𝐜𝟐+𝐐𝐜𝟑 + 𝐅𝐞𝟎 ) > −𝟎, 𝟕𝐟𝐭𝟐𝟖 + 𝐤𝐟𝐜𝟐𝟖 (𝟑𝟓)
𝐁𝟏 𝐈𝟏
Avec :
e0 excentricité de la précontrainte, par rapport au centre de gravité ( e0 est positif, car
les câbles passent en partie haute de la section dans les goussets du hourdis supérieur).
On prendra e0 = v1 − 0,2 m à ce stade de prédimensionnement et par la suite, on
disposera les câbles dans les goussets et corrigera cette valeur éventuelle.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

2-3- Détermination du nombre de câble


Pour les gammes de portées étudiées, on peut utiliser des câbles 12 T 13S, 12 T 15S ou
19 T 15S.Pour notre cas de portée ci-présent, notre choix se porte sur des câbles 12 T15 S.
Pour faciliter et automatiser les étapes de calculs sur les pertes des tensions des câbles, un
programme Excel se basant sur le fascicule 62-I-2 du BPEL 91 modifié 99 a été réalisé.
Les étapes de calculs sont représentées dans l’ANNEXE D.
Après les analyses réalisées sur le programme, les câbles tendus à 0,80fprg subissent
alors 12% de perte de tension instantanées, 9 % de pertes différées jusqu'à la fin de la
construction du fléau (Quand l'ouvrage sera en service, les pertes différées des câbles de fléau
atteindront 12%). La perte totale est égale à 23%.
Leur force utile en construction peut donc être estimée par :

𝐅𝐮𝐭 = (𝟏 − 𝟎, 𝟐𝟑)𝛔𝐩𝟎 𝐬 , avec 𝛔𝐩𝟎 = 𝐌𝐢𝐧(𝟎, 𝟖𝟎𝐟𝐩𝐫𝐠 ; 𝟎, 𝟗𝟎𝐟𝐩𝐞𝐠 )

Avec S : section du câble.


fprg et fpeg limite de rupture et limite élastique, et s section du câble.

S = 1800 mm²
On a alors : 𝐅𝐮𝐭 = 𝟏. 𝟗𝟔 𝐌𝐍
𝐅
On obtient donc un nombre de câbles : : 𝐧𝟏 = 𝐅 arrondi à l’entier pair supérieur.
𝐮𝐭

Cependant, nous avons besoin de cette précontrainte sur pile avant même d'avoir tendu les
câbles du dernier voussoir (pendant son bétonnage) ; donc au total 𝐧 = 𝐧𝟏 + 𝟐 câbles (pour
un caisson à deux âmes).

Avec :
𝐯
−(𝐌𝐠 + 𝐌𝐐𝐂𝟏 + 𝐌𝐐𝐜𝟐+𝐐𝐜𝟑 ) 𝐈 𝟏 − 𝟎, 𝟕𝐟𝐭𝟐𝟖 + 𝐤𝐟𝐜𝟐𝟖
𝟏
𝐅> (𝟑𝟔)
1 𝐯𝟏
𝐁𝟏 + 𝐞𝟎 𝐈𝟏
On a :
- 𝑀𝑔 = −249.75 (𝑀𝑁𝑚)
- 𝑀𝑄𝑐1 = −18.6 𝑀𝑁𝑚
- 𝑀𝑄𝑐2 = −2.1609 𝑀𝑁𝑚
- 𝑀𝑄𝑐3 = −4.37 𝑀𝑁𝑚
- Ft28 = 3 MPa
- K=0.02
- Fc28 = 40 MPa

51
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

AN :
2.85
−(−249.75 − 18.6 − 2.16 − 4.37) 63.74 − 𝟎, 𝟕 ∗ 3 + 𝟎. 𝟎𝟐 ∗ 𝟒𝟎
𝐅>
1 2.85
10.76 + 2.65 63.74
On a alors 𝐅 = 𝟔𝟒 𝐌𝐍
D’où le nombre de câble
𝐅
𝐧𝟏 =
𝐅𝐮𝐭
64
n1 = 1.96 = 32 câbles

𝐧 = 𝐧𝟏 + 𝟐
n = 32+2 = 34
n = 34 câbles
Les câbles de fléaux seront fixés à 17 paires de câbles 12T15 S.
2-4- Détermination du nombre et de la longueur des voussoirs
La longueur du voussoir sur pile (celui qui reçoit les cales d'appui provisoire), est
généralement comprise entre 4 et 8 m, souvent supérieure à celle de deux voussoirs courants
pour les ouvrages coulés en place. Nous appelons lvsp sa longueur. Le voussoir de clavage a
une longueur lvc égale ou inférieure à celle des voussoirs courants.
Puisqu’il y a une paire de câble ancrée sur chaque voussoir, le nombre de voussoir est :
𝒏
𝒏𝒗 = (𝟑𝟕)
𝟐
34
𝑛𝑣 = = 17
2

On prend un voussoir sur pile de longueur Lvsp = 6 m, la longueur des voussoirs courants est :
𝐥𝐯𝐬𝐩
𝒍𝒇 − 𝟐
𝐥𝐯 = (𝟑𝟖)
𝐧𝐯
On a alors :
6
49 − 2
lv = = 2.7
17
Avec lv comprise entre 2 et 4 mètres.
Donc :

52
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- nv = 17
- Lvsp = 6 m
- Lv = 2.7 m
2-5- Dessin des goussets
Tenu compte du nombre de câbles obtenu, on peut dessiner les goussets supérieurs
en les engraissants si nécessaire et en tenant compte des aciers passifs à mettre en place.
l’enrobage des gaines est égale à leur diamètre, qui est égal à 80 mm et que deux câbles sont
superposables pour un 12T15. Il faut prévoir environ 10 % de gaines vides dans les goussets.
Les câbles correspondants seront mis en place et tendus uniquement si l’on constate en cours
de mise en tension que les pertes de tensions par frottement sont très supérieures aux
prévisions du projet.
Suite aux dispositions pratiques précédemment citées, une proposition de solution est
donnée dans le schéma suivant :

Figure 24 schéma de disposition de câbles dans le gousset

De cette proposition de disposition, les dimensions du gousset du paragraphe 5.4


peuvent être retenu pour la suite de nos calculs.
2-6- Affinage de calcul
Il faut, pour terminer, reprendre tout le calcul depuis le début avec ;

 le bon excentrement de précontrainte e0 ;


 un nouveau poids d'équipage mobile adapté au poids des voussoirs.
a- Le nouvel excentrement de précontrainte e0
En tenant compte de la disposition des câbles mentionnés ci-avant (paragraphe 25)
𝒆𝟎 = 𝒗𝒔𝒖𝒑 − 𝟐 ∗ 𝝓𝒈 (𝟑𝟗)

𝑒0 = 2.85 − 2 ∗ 0.08 = 𝟐. 𝟔𝟗 𝒎
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b- Le nouveau poids d’équipage mobile


Il est égal à la moitié du voussoir le plus lourd (il s’agit du premier voussoir), alors par
définition, on peut écrire la relation :
Lvsp
Lv

 
2
 1 2
Qc1     0.0040233236151603498542
 x  8.3425 dx
2

Lvsp
2

avec :
Lvsp= 6 m
Lv= 3 m
ϒ=0.025 MN
D’où Qc1 = 0.316 MN

MQc1  14.695 MNm

MQc3  Qc3 (l  Lv)

MQc3  4.37 MNm


On a :

𝑭 = 𝒏𝟏 ∗ 𝒔 ∗ 𝝈𝒑𝒐 (𝟒𝟎)

On retient la valeur de F par application numérique F= 81.56 MN

Nous pouvons vérifier les contraintes sur les fibres supérieure et inférieure du caisson
sur pile. Rappelons que cette vérification se fait en fin de bétonnage du dernier voussoir alors
que les derniers câbles qui doivent l'accrocher ne sont pas encore tendus. La vérification se
fait donc avec : le poids propre total du fléau, ses charges de chantier, le poids de l'équipage
mobile, mais au moins avec deux ou quatre câbles selon le cas. En classe II du B.P.E.L., en
construction, les contraintes limites sont les suivantes :
Pour la fibre supérieure qui se trouve en zone d'enrobage des câbles :
𝐅 𝐯𝟏
𝛔𝐬𝐮𝐩 = + (𝐌𝐩𝐩 + 𝐌𝐞𝐦 + 𝐌𝐐𝐜 + 𝐅𝐞𝟎 ) > −𝟎. 𝟓𝐟𝐭𝟐𝟖 (𝟑𝟗)
𝐁𝟏 𝐈𝟏

40.78 2.85
+ (−284.759 − 24.76 − 2.16 − 4.18 + 81.56 ∗ 2.69) = 13.08 MPa
10.76 63.74

−0.5ft28 = −1.5 MPa

Pour la fibre inférieure qui se trouve en zone d'enrobage des câbles :

54
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𝐅 𝐯𝟏 ′
𝛔𝐢𝐧𝐟 = − (𝐌𝐩𝐩 + 𝐌𝐞𝐦 + 𝐌𝐐𝐜 + 𝐅𝐞𝟎 ) < (𝟎, 𝟔)𝐟𝐜𝟐𝟖 (𝟒𝟎)
𝐁𝟏 𝐈𝟏

40.78 3.30
− (−284.759 − 24.76 − 2.16 − 4.18 + 81.56 ∗ 2.69) = 12.58 MPa
10.76 63.74
(0,6 − k)fc28 = 24 MPa
Les deux conditions sont vérifiées
Puisque toutes les conditions ont étés vérifiées alors, nous pouvons en déduire que
l’unité de précontrainte est suffisant et qu’on peut la retenir comme solution pour le cas
présent. Ces câbles en question serviront avant tout de reprendre en totalité le poids propre
des voussoirs et la charge des équipements mobiles divers lors de la phase de constructions
des fléaux. Les planches représentant l’allure des moments dû aux poids propres et de la fore
de précontrainte, des câbles dans le fléau et le détail des goussets sont proposés
successivement dans l’ANNEXE E et l’ANNEXE O.

3- Détermination du câblage de continuité intérieur

Pour la détermination du câblage de continuité intérieure, seules les sections en


travées des rives à une distance de ΓLr des appuis sur culée (S1), (S5), sur pile P1, P2
respectivement (S2) (S4), en travée constante (S3).
Les différentes sections d’études citées ci-dessus sont représentées dans le système suivant :

Figure 25 : Numérotation des sections d’études.

3-1- Caractéristiques géométriques des sections.


Suite aux études menées pour la détermination du câblage de fléau réalisé dans le
chapitre précédent, les caractéristiques de sections sur pile et à la clé sont données par le
tableau suivant.
Tableau 24 : Caractéristiques géométriques des sections sur piles et à la clé.

Caractéristiques A la clé Sur pile


Surface (m²) 8,34 10,76
Distance de G à la fibre supérieure (m) 1,30 2,85
Distance de G à la fibre inférieure (m) 1.18 3,30
Moment d'inertie par rapport au CDG
(m4) 10,65 63,74

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3-2- Détermination des efforts sur piles dans le tablier du pont


Le calcul des efforts qui agissent dans les travées dépendent énormément de la loi de
variation des moments d’inerties de flexion des poutres ce qui nous amène à des calculs
analytiques complexes. L’élaboration de ces calculs se feront avec des logiciels de calculs tels
que Mathcad et Excel dont les détails de calculs seront représentés dans l’ANNEXE F.
Le calcul de la fonction MP (xS ; xP) établie sur Mathcad donne directement la valeur
du moment fléchissant créé par une charge ponctuelle d’intensité P = 1.
Avec :

 xS : distance de la section considérée par rapport à l’appui A0 (en m)


 xP : distance de la charge P par rapport à l’appui A0 (en m)
Les détails de calculs seront mis en évidence dans les annexes.
En chargeant la travée i par une charge repartie q i ,les inconnues sont les moments
M1, M2 au droit des appuis A1, A2 (avec M0=M3=0 au droit de A0, A3).
Par application du théorème des trois moments de Clapeyron, les équations résolvantes du
système sont :
𝐛𝟐 𝐌𝟏 + (𝐜𝟐 + 𝐚𝟑 )𝐌𝟐 + 𝐛𝟑 𝐌𝟑 = 𝛚′ 𝟑 − 𝛚′′ 𝟐
{ (𝟑𝟗)
(𝐜𝟏 + 𝐚𝟐 )𝐌𝟏 + 𝐛𝟐 𝐌𝟐 = 𝛚′𝟐 − 𝛚′′𝟏

ai , bi et ci sont les coefficients de souplesse de la poutre dont leurs expressions sont


comme suit :
𝐋 𝐱 𝟐 𝐝𝐱 𝐋 𝐱 𝐱 𝐝𝐱 𝐋 𝐱 𝟐 𝐝𝐱
𝐚𝐢 = ∫𝟎 𝐢 (𝟏 − 𝐋 ) ; 𝐛𝐢 = ∫𝟎 𝐢 𝐋 (𝟏 − 𝐋 ) 𝐄𝐈 et 𝐜𝐢 = ∫𝟎 𝐢 (𝐋 ) (𝟒𝟎)
𝐢 𝐄𝐈 𝐢 𝐢 𝐢 𝐄𝐈

Où E est le module d’Young du matériau constitutif de la poutre.


ω′i et ω′′i désignent les rotations d’angle à l’extrémité de la travée de longueur Li
supposée appuyée simplement, sous l’effet des charges extérieures d’expression suivante :
𝐋 𝐱 𝐝𝐱 𝐋 𝐱 𝐝𝐱
𝛚′𝐢 = − ∫𝟎 𝐢 𝐌𝐢𝐬𝐨 (𝐱) (𝟏 − 𝐋 ) 𝐄𝐈 et 𝛚′′𝐢 = − ∫𝟎 𝐢 𝐌𝐢𝐬𝐨 (𝐱) 𝐋 (𝟒𝟏)
𝐢 𝐢 𝐄𝐈

où Miso (x) le moment fléchissant induit par les charges extérieures.


Pour le cas d’une poutre continue à 3 travées, on a :
a1 = c3 ; c1 = a3 ; c2 = a2
Dans la travée, la travée de longueur L adoptant une loi de variation parabolique est
représenter dans la figure ci-dessous.

56
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Figure 26 : Variation de l’intrados dans la travée centrale


5
Sur cette travée, on adoptera une variation d’intrados suivant une loi de la forme Kh2
,h étant la hauteur de la poutre dans la travée considérée.
On considère alors la loi de variation d’inertie de la forme :
𝟓
𝟐𝐱 𝟐 𝟐 𝐈 𝟎,𝟒
𝐈(𝐱) = 𝐈𝟎 [𝟏 + 𝐊 (𝟏 − ) ] avec 𝐊 = (𝐈𝟏 ) −𝟏 (𝟒𝟐)
𝐋 𝟎

Pour les cas des poutres d’inertie variable, deux méthodes sont utilisables :
- Utilisation de la table de MARSAC pour le calcul des coefficients de souplesses ai , bi
ci ω′i et ω′′i . L’utilisation de cette table nécessite la connaissance du rapport d’inertie des
sections à la clef et sur pile. Il faudra ensuit interpoler la valeur de Io/I1 entre deux colonnes
de la table. Pour les travées de rive, il faut également interpoler sur le paramètre α qui
représente la longueur relative de hauteur constante dans la travée.
- Utilisation de la méthode des calculs préliminaire. C’est une méthode mathématique
𝐱 𝐱𝐧
qui consiste à calculer la valeur de l’intégrale de la forme : 𝐀 𝐧 (𝐱 𝟏 , 𝐱 𝟐 ) = ∫𝐱 𝟐 𝟓 𝐝𝐱
𝟏
(𝟏+𝐱 𝟐 )𝟐
Et comme le présent projet est un projet de mémoire de fin d’étude, nous allons poursuivre
la deuxième méthode.
Les valeurs numériques de ces intégrales sont résolubles à partir des relations de
récurrence
𝐱𝟐 𝐧+𝟏 𝐱𝟏 𝐧+𝟏
Pour n > 2 ∶ (𝐧 − 𝟐)𝐀 𝐧+𝟐 + (𝐧 + 𝟐)𝐀 𝐧 = 𝟑 − 𝟑 (𝟒𝟕)
(𝟏+𝐱𝟐 𝟐 )𝟐 (𝟏+𝐱𝟏 𝟐 )𝟐

Ainsi nous avons pour les 4 premiers termes :

x2
1 1 2x2 3 + 3x2 2x1 3 + 3x1
A0 (x1 , x2 ) = ∫ 5 dx = 3 [ 3 − 3]
x1 (1 + x 2 )2 (1 + x2 2 )2 (1 + x1 2 )2

x2
x 1 1 1
A1 (x1 , x2 ) = ∫ 5 dx = [− 3 + 3]
3
x1 (1 + 2
x )2 (1 + x 2 2 )2 (1 + x1 2 )2

57
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x2
x2 1 x2 3 x1 3
A2 (x1 , x2 ) = ∫ 5 dx = [ 3− 3]
3 2 )2 2 )2
x1 (1 + x 2 )2 (1 + x2 (1 + x1

x2
x3 1 1 1 1 1
A3 (x1 , x2 ) = ∫ 5 dx = − + + [ 3 − 3]
x1 (1 + x 2 )2 √1 + x2 2 √1 + x1 2 3 (1 + x 2 )2 (1 + x 2 )2
2 1

Pour La travée centrale


Puisqu’on a un pont à travées symétriques, alors les relations entre les coefficients de
souplesses ai, bi, ci sont :
𝐚𝟏 = 𝐜𝟑 , 𝐚𝟐 = 𝐜𝟐 𝒆𝒕 𝐚𝟑 = 𝐜𝟏
Avec :
𝐋𝐢 𝟏
𝐚𝐢 = 𝐜𝐢 = (𝐀 𝟎 + 𝐀 ) (𝟒𝟖)
𝟒𝐄𝐈𝟎 √𝐊 𝐊 𝟐
𝐋𝐢 𝟏
𝐛𝐢 = (𝐀 𝟎 − 𝐀 ) (𝟒𝟗)
𝟒𝐄𝐈𝟎 √𝐊 𝐊 𝟐

Avec A0 = A0 (0, √K) , A2 = A2 (0, √K)

Après calcul, nous avons :

Avec A0 = A0 (0, √K) = 0.53, A2 = A2 (0, √K) = 0.1218

Pour le cas d’une travée de rive


Les travées de rive des ponts construits par encorbellements successifs, lorsqu’ils sont
de hauteur variable, comportent une partie de hauteur constante et une partie de hauteur
variable, la variation de la hauteur étant supposée parabolique. Les notations employées pour
une telle travée sont celles de la figure ci-dessous :

Figure 27 : Schématisation de la travée de rive

La partie de hauteur constance (0 ≤ x ≤ αL) est supposée avoir un moment d’inertie de


flexion également constant I0. Sur la partie de hauteur variable, la loi de variation du moment
d’inertie des sections est la suivante :

58
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𝟓
𝐋
𝐱−𝛂𝐋 𝟐 𝟐 𝐈𝟏 𝟎,𝟒 (𝐋𝐫 − )
𝟐 𝟑
αL ≤ x ≤ L ∶ 𝐈(𝐱) = 𝐈𝟎 [𝟏 + 𝐊 (𝐋−𝛂𝐋) ] avec 𝐊 = (𝐈 ) − 𝟏et 𝛂 = = 𝟏𝟕 (𝟓𝟎)
𝟎 𝐋𝐫

Ainsi, tous calculs faits, les coefficients de souplesse à considérer pour les travées de
rives seront :

𝛂𝐋𝐢 𝐋𝐢 (𝟏 − 𝛂)𝟑 𝟐 𝟏
𝐚𝐢 = (𝟑 − 𝟑𝛂 + 𝛂𝟐 ) + (𝐀 𝟎 − 𝐀𝟏 + 𝐀𝟐 ) (𝟓𝟏)
𝟑𝐄𝐈𝟎 𝐄𝐈𝟎 √𝐊 √𝐊 𝐊

𝛂𝟑 𝐋𝐢 𝐋𝐢 (𝟏 − 𝛂) 𝟐 𝟐𝛂(𝟏 − 𝛂) (𝟏 − 𝛂)𝟐
𝐜𝐢 = + (𝛂 𝐀 𝟎 + 𝐀𝟏 + 𝐀𝟐) (𝟓𝟐)
𝟑𝐄𝐈𝟎 𝐄𝐈𝟎 √𝐊 √𝐊 𝐊

Avec A1 = A1 (0, √K) = 0.219

Il est à rappeler que tous ces coefficients de souplesses dépendent de E alors ainsi nous
avons les valeurs numériques de ces coefficients.

Tableau 25 Récapitulation des coefficients des souplesses des travées

TRAVEES A0A1 A1A2 A2A3


Eai 1,04 2,884 4,6932
Ebi 1,442 2,347 2,347
Eci 4,6932 2,884 4,932
Les rotations isostatiques
On désigne par wi’ et wi’’ les rotations à l’origine et à l’extrémité de la travée i rendue
isostatique sous l’effet de P.

Figure 28 : Rotation isostatique dans une travée i

 Pour la travée centrale :


L’expression des rotations isostatiques dans la travée centrale s’exprime sous la forme :

𝐿 𝑀𝑖𝑠𝑜 (1
𝑥
− 𝐿) 𝑑𝑥
𝑤′ = − ∫ 53
0 𝐸𝐼

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Et

𝐿 𝑀𝑖𝑠𝑜 (1
𝑥
− 𝐿) 𝑑𝑥
𝑤 ′′ = −𝑤 ′ = ∫ 54
0 𝐸𝐼

 Pour les travées de rives :


L’expression des rotations isostatiques dans ces travées sont :

′′
𝐜𝐢 𝐪𝐢 𝐋𝐢 𝟐 𝐪𝐢 𝐋𝐢 𝟑 (𝟏 − 𝛂)𝟐 𝟑 𝟑𝛂𝟐 (𝟏 − 𝛂) 𝟑𝛂(𝟏 − 𝛂)𝟐 (𝟏 − 𝛂)𝟑
𝛚 𝐢 = − [𝛂 𝐀 𝟎 + 𝐀𝟏 + 𝐀𝟐 + 𝐀𝟑 ]
𝟐 𝟐𝐄𝐈𝟎 √𝐊 √𝐊 𝐊 𝐊√𝐊
𝐪 𝐢 𝐋 𝐢 𝟑 𝛂𝟒
− (𝟓𝟓)
𝟐𝐄𝐈𝟎 𝟒

Les fonctions An = An (0, √K), Miso(x) est le moment isostatique dans la section
d’abscisse x créé par la charge P.

Calcul des moments sur piles


Par application du théorème des 3 moments sur les appuis An on a :
(𝑐1 + 𝑎2 )(𝑤 ′ 2 − 𝑤"1 ) − 𝑏2 (𝑤 ′ 3 − 𝑤"2 )
𝑀1 = (56)
(𝑐1 + 𝑎2 )2 − 𝑏²
−𝑏2 (𝑤 ′ 2 − 𝑤"1 ) + (𝑐1 + 𝑎2 )(𝑤 ′ 3 − 𝑤"2 )
𝑀1 = (57)
(𝑐1 + 𝑎2 )2 − 𝑏²
Moments dans le tablier sous une charge d’intensité P=1
En exprimant les moments sur appui Mi en fonction de xp (position de la charge), le
moment dans la section qui se trouve sur la travée i est alors :
Dans la travée i

x x
M𝑃 (xs, xp) = Miso,i(xs, xp) + Mi−1 (𝑥𝑝) (1 − L ) + Mi (𝑥𝑝) (L ) (58)
i i

x est la distance de la section considérée par rapport à l’appui Ai-1 et il dépend de xS.
On utilise donc cette fonction pour calculer tous les moments créés par les charges
ponctuelles.
Moment dû à une charge repartie de densité q =1
Cette fonction s’obtient à partie de la fonction M𝑃 (xs, xp)
On a :
𝑥2
𝑀𝑞(𝑥𝑠,𝑥1,𝑥2 ) = ∫ M𝑃 (xs, xp) 𝑑𝑥𝑝 (59)
𝑥1

60
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Effort tranchant dans le tablier dû à une charge P=1


Cette effort s’exprime en dérivant Mp(xs,xp) dans les travées i :
On a alors :
dMiso,i (xs, xp) Mi (xp) − Mi−1 (𝑥𝑝)
VP (xs, xp) = + (60)
dxp Li

Effort tranchant du à une charge répartie q=1


𝑥2
On a alors : 𝑉𝑞(𝑥𝑠,𝑥1,𝑥2 ) = ∫𝑥1 VP(xs, xp) 𝑑𝑥𝑝 (61)

Réactions au droit des appuis


Au niveau de l’appui i , les réactions d’appuis s’exprime comme suit :
R i (xs, xp) = Vi+1 (𝑥𝑠, 𝑥𝑝)(0) − Vi (𝑥𝑠, 𝑥𝑝)(Li ) (61)

Lignes d’influences et diagrammes des efforts dans le tablier


Mathcad nous a permis de tracer les diagrammes des efforts en faisant varier sa
variable sur un intervalle donné, alors :

 Pour tracer la ligne d’influence des efforts, on trace la courbe de l’effort mis en
question en faisant varier xP sur toutes les travées (de 0 à 250), xS étant constant.
 Pour tracer le diagramme des efforts, on trace la courbe de l’effort en question
en faisant varier xS.

4- Calcul des moments dus au poids propre

Ces moments dus au poids propre dépendent des phases de constructions On


additionne les suppléments de moments apportés par chaque phase de construction dans les
5 sections de calcul.
1ère étape : Construction des fléaux (Moment 𝐌𝐩𝐩𝟏 en 𝐒𝟐 )

2ème étape : Clavage des travées de rive (Moment supplémentaire 𝐌𝐩𝐩𝟐 en 𝐒𝟏 )

61
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3ème étape : Clavage central (Moment supplémentaire 𝐌𝐩𝐩𝟑 en 𝐒𝟑 )

4ème étape : Ouvrage terminé (somme des moments des phases précédentes)

On a déjà pu calculer les moments en S2 dans le calcul des câblages de fléau alors on
passe à la deuxième étape de construction.
4-1- Effet de la partie coulée sur cintre
Les travées de rives sont clavées après exécution des premiers fléaux. Leurs poids
propres agissent alors ainsi sur une structure isostatique (du moins après suppression
d'éventuels dispositifs de stabilité provisoire de fléau).
La longueur de la partie coulée sur cintre (ΓLr ) est égale à la longueur de hauteur
Lvc
constante sur la travée de rive (αLr ) plus la demi-longueur du voussoir de clavage .
2

Figure 29 : modélisation d’une partie coulée sur cintre.


Γ Γ2 Lr
 Réactions d'appui : R 0 = γB0 Γ (1 − 2) Lr et R1 = γB0 (62)
2

 Moment fléchissant :
Γ x2
x < ΓLr : M(x) = γB0 [Γ (1 − 2) Lr x − 2 ] (63)

(Lr −x)
x > ΓLr : M(x) = γB0 Γ 2 2

62
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 Efforts tranchants :
Γ
x < ΓLr : T(x) = γB0 [Γ (1 − 2) Lr − x] (64)

Γ2 Lr
x > ΓLr : T(x) = −γB0 2

Après calcul sur Mathcad, nous trouvons le moment du au poids propre Mpp2 (x), on a
la ligne d’influence du poids propre sous l’effet des parties coulées sur cintre :

Figure 30 : Ligne d’influence des moments engendrés sous l’effet de la partie coulée sur C0.C1

En particulier, Mpp2(26) = 8.737 MNm

Pour l’effort tranchant, sa ligne d’influence se traduit sur la figure ci-dessous :

Figure 31 : Ligne d’influence des efforts tranchant sur la partie C0 C1

4-2- Moment dû au clavage central et des équipages mobiles


La première étape du clavage peut être simulée par deux forces verticales orientées
vers le bas à chaque extrémité des fléaux. Dans cette phase, le tablier est encore constitué de
deux structures indépendantes et isostatiques. Cette phase n'influence donc pas le calcul des
câbles de continuité.
Le principe de calcul est affiché dans la figure suivante :

Figure 32 : principe de calcul au niveau du clavage central

63
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On a alors ainsi : dans la première partie, on a :

Figure 33 : Influence du moment de clavage centrale dans les travées

Dans la section S2 : on a Mpp3(x)=-27.42 MNm


La deuxième phase sera la considération d’une charge répartie sur le clavage des
poutres rendues continues sans le poids des équipages mobiles considérées précédemment.
Le système est modélisé dans la figure ci-dessous :

Figure 34 : modélisation du système clavé

Cela consiste à appliquer dans la structure l’opposé des charges dues au clavage central
et on remet le poids du voussoir de clavage sous forme d’une charge repartie de densité
pv = 0,209 MN/m.
Ainsi dans cette phase hyperstatique, nous pouvons alors utiliser les fonctions établie
sur Mathcad Mp(xs,xp) et Mq(xs,xp) .
Nous avons alors :

Figure 35 : Diagramme du moment engendré par la suppression des équipages mobiles et de


clavage des travées

64
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On alors : Mee(0)= 0 MN.m Mee(125) = -6.3 MN.m Mee(75)=-14.01 M.m


4-3- Moment dû au gradient thermique
C’est un effort dans la structure hyperstatique engendré par la différence de
température notée Δθ entre la fibre supérieure et la fibre inférieure du tablier.
Dans la structure toute entière, on suppose alors une variation Δθ = 12°C En
supposant une distribution linéaire des températures, les rotations isostatiques dans chaque
travée sont :

 Sur une travée courante de hauteur variable :

𝛌𝚫𝛉𝐋𝐢 𝐡𝟏 − 𝐡𝟎
𝛚′𝐢 = −𝛚′′ 𝐢 = 𝐀𝐫𝐜𝐭𝐠√ (𝟔𝟓)
𝟐√𝐡𝟎 (𝐡𝟏 − 𝐡𝟎 ) 𝐡𝟎

 Sur une travée de rive de hauteur variable :

𝛌𝚫𝛉𝛂𝟐 𝐋𝐢(𝐣) 𝛌𝚫𝛉𝐋𝐢(𝐣) (𝟏 − 𝛂) 𝐡𝟏 − 𝐡𝟎 𝟏 − 𝛂 𝐡𝟎 𝐡𝟏


𝛚′′ 𝐢 = −𝛚′ 𝐣 = − − [𝛂𝐀𝐫𝐜𝐭𝐠√ + √ 𝐥𝐧 ( )] (𝟔𝟕)
𝟐𝐡𝟎 √𝐡𝟎 (𝐡𝟏 − 𝐡𝟎 ) 𝐡 𝟎 𝟐 𝐡 𝟏 − 𝐡 𝟎 𝐡𝟎

Avec λ = 10-5/°C : coefficient de dilatation thermique du béton


Par application de la propriété (56) et (57), on peut avoir :

𝑀1∆Θ = 𝑀2ΔΘ = 11.9 𝑀𝑁𝑚


Alors pour Obtenir les valeurs du moment engendrée dans le système hyperstatique,
on applique une fonction 𝑀ΔΘ(𝑥𝑠) sur Mathcad.
La ligne d’influence de cette fonction se traduit par :

 M1 ( xp)  xs  if 0  xs  L1 (66)


M ( xs)   
 L1 
M1 ( xp) if L1  xs  L1  L2
M1 ( xp)  ( L1  L2  L3  xs)  if L1  L2  xs  L1  L2  L3
 
 L3 

De ce fait nous pouvons tracer la ligne d’influence de la fonction dans la structure


hyperstatique toujours en faisant varier xs.

Figure 36 : Ligne d’influence de MΔϴ(xs) dans la structure hyperstatique

65
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

4-4- Moments fléchissant total dans les sections


Ce moment total est la somme des moments engendrés par les parties coulées sur
cintres, le clavage central, et le gradient thermique.

(67)
Après calcul, nous avons pu afficher le diagramme du moment total 𝑀𝑡𝑜𝑡(𝑥𝑠, 𝑥𝑝).

Figure 37 : diagramme du moment total engendré dans la section.

Le résumé des moments dans les sections d’études est représenté dans le tableau
suivant :

Tableau 26 : Résumé des moments totaux dans les sections d’études du tablier en MNm

SECTION Mtot(xs,xp)
S1 10,72
S2 -14,03
S3 -5,23
S4 -14,03
S5 10,72
Après avoir trouvé les valeurs du moment total agissant dans le tablier, nous allons
passer à la détermination du nombre de câbles de continuité intérieure nécessaire dans le
tablier.

5- Calcul du moment hyperstatique de la précontrainte intérieure de continuité.

Le rôle de ces câbles est de reprendre l'effet du gradient thermique en construction,


soit :
∆θ = 12°C, cumulé au retrait partiel du fléau. Nous considérerons qu'ils règnent sur
une longueur βL (0,25 ≤ β ≤ 0,33).
Les câbles de continuité des travées courantes (hors travées de rive) sont tendus en
phase hyperstatique et il est demandé de les déterminer en faisant le calcul du moment
hyperstatique de précontrainte.

66
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Un câble de précontrainte tendu en phase hyperstatique a deux effets :


- Un effet dit "isostatique" (𝐌𝐢𝐬𝐨 = 𝐅 𝐞𝟎 avec F force de précontrainte et e0
excentricité), qui dépend pour une section donnée de la position du câble dans la section et
qui n'intéresse donc que les sections traversées par le câble.
- Un effet dit "hyperstatique" (𝐌𝐡𝐩𝐢 ) qui dépend du tracé de l'ensemble du câble et qui
intéresse donc toutes les sections, y compris celles non traversées par celui-ci.
Pour calculer les moments hyperstatiques, nous utiliserons la méthode des trois
moments, en déterminant les rotations isostatiques,
5-1- Calcul des rotations isostatiques sous l’effet des câbles
Nous faisons l'hypothèse simplificatrice que l'épure d'effort normal est rectangulaire
et que le câble moyen règne dans les travées courantes sur une longueur βL.

La loi de variation de l’inertie mentionnée précédemment est encore considérée

Figure 38 : Modélisation de la zone d’activité des câbles

Les câbles suivent la fibre inférieure et leur excentricité est donnée par :
2x 2 h1 −h0
e(x) = e0 [1 + δ (1 − ) ] avec δ = avec e0 = −v ′ 0 + 0,20 m (v ′ 0 > 0)
L h0

Les rotations des appuis sont données par la relation suivante :


𝟏+𝛃
𝐋
𝟐 𝐢 𝐱 𝐝𝐱 𝟏 𝛃𝐋[𝟑 + 𝟐(𝟐𝐊 + 𝛅)𝛃𝟐 ]
𝛚𝐢 ′ = −𝛚𝐢 ′′ = − ∫ 𝐅 𝐞𝟎 = −𝐅 𝐞𝟎 𝟑 (𝟔𝟖)
𝟏−𝛃
𝐋 𝐋𝐢 𝐄𝐈 𝟔𝐄𝐈𝟎
𝟐 𝐢 (𝟏 + 𝐊𝛃𝟐 )𝟐
Prenons β = 0,33 et après calcul, nous trouvons : ωi ′ = −ωi ′′ = 3.979 F
On trouve alors le moment hyperstatique engendrée par les câbles dans le tablier du
pont en fonction de la force de précontrainte F est donné par la figure suivante.

67
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 39 : Ligne d’influence du moment hyperstatique engendrée par les câbles de continuité
interne en fonction de la force de précontrainte F

En particulier : Mhpi(26)=0.268 F MNm Mhpi(125)=0.772 F MNm


Remarque :
La détermination des câbles éclisses doit se faire dans l'ordre inverse de la
construction. Commencer par le dernier clavage permet en effet de ne pas avoir comme
inconnue l'effet hyperstatique des câbles éclisses tendus pendant les précédents clavages.

6- Calcul du câblage de continuité intérieure

Connaissant maintenant les moments agissants dans les sections d’études, nous
pouvons maintenant calculer le nombre de câble de continuités nécessaire dans chaque
travée.
6-1- Force utile des câbles
L’unité de précontrainte choisi pour les câbles d’éclisses est gardé à12T15 S de même
que les câbles de fléau. En tenant compte de 10 % de pertes jusqu’à la mise en place des câbles
de continuités extérieurs (perte instantanée plus une faible partie de perte différée).
Pour les câbles 12T15S, la force utile précédemment vu dans le paragraphe (2-3) de
ce chapitre est de Fut = 1.96 MN

6-2- Contrainte de traction limite dans les sections


La vérification se fait en classe II du BPEL, alors on doit avoir dans la fibre inférieure :
𝛔𝐢𝐧𝐟 > −𝟎, 𝟕𝐟𝐭𝐣 + 𝐤𝐟𝐜𝐣 avec 𝐟𝐭𝐣 = 𝟎, 𝟔 + 𝟎, 𝟎𝟔𝐟𝐜𝐣 et 𝐤 = 𝟎, 𝟎𝟐 à 𝟎, 𝟎𝟒

Lors de la mise en tension des câbles de la travée principale, on prendra :

 j = 5 jours pour le béton du voussoir de clavage de la travée principale


 j = 14 jours pour le béton dans la partie coulée sur cintre
On voit que le béton de la travée de rive est plus âgé car le clavage y est réalisé plus
tôt.
On a alors :

 Pour la section S3 : fc5 = 22,45 MPa ; ft5 = 1.947 MPa et бinf > -1.17 MPa ;
 Pour la section S1 et S5 : fc14 = 34.19 MPa ; ft14 = 2,65 MPa et бinf > -0.913 MPa.

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6-3- Nombre de câble dans la travée principale


La contrainte dans la fibre inférieure est donnée par :

F v′ 0
− (Mtot + Miso + Mhpi ) ≥ −1.17MPa (69)
B0 I0

On a :
F 2.85
− (0.772F − 5.23 − 2.69 ∗ 2 ∗ 𝐹𝑡𝑟 ) ≥ −1.17
8.34 10.65
F =-0.92 MPa
On a alors un nombre de câble :
𝐅 −𝟎. 𝟗𝟐
𝐧𝐜 = = = −𝟎. 𝟒𝟕
𝐅𝐮𝐭 𝟏. 𝟗𝟔
La norme en vigueur préconise au minimum 2 câble d’éclisse, alors on prend : nc=2 x 12T15 S
6-4- Nombre de câble en travée de rive
L’hypothèse de calcul des câbles de continuité intérieur des rives est le même que pour
retrouver ceux de la travée principale mais en considérant cette fois-ci les efforts agissant sur
les rives.
En utilisant la relation (69), la relation est vérifiée.
F 2.85
− (0.268F + 10.12 − 2.69 ∗ nc ∗ Ftr) ≥ −0.913
8.34 10.65
Pour n =1 , on a Ftr = 3.06 MPa
𝐅 𝟑. 𝟎𝟔
𝐧𝐜 = = = 𝟏. 𝟓𝟓𝟗
𝐅𝐮𝐭 𝟏. 𝟗𝟔
Or la norme en vigueur vaut au minimum 2 câble d’éclisse alors on prend nc=2 x 12T15 S
Nous retenons alors que :

 En travée centrale P1-P2, nous avons nc=2 x 12T15 S


 En travée de rives C0-P1 et C1-P2, nous avons nc=2 x 12T15 S.
Enfin tenu compte de l’effet hyperstatique des câbles de précontrainte, du
gradient thermique, des effets des charges de chantiers, l’estimation des efforts a été plutôt
complexe mais nous avons pu en déduire le nombre de câbles de continuité intérieur nc = 1
paire de 12T15 S en travée centrale et nc = 1 paire de 12T15 S en travée de rives régnant sur
une distance de 0.33*Li avec Li longueur de travée considéré soit 24.75 m en rives et 33 m en
travée principale. Ainsi pour la suite, nous allons passer au dimensionnement des câbles de
continuité extérieur.

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7- Détermination du câblage de continuité extérieur

Ce chapitre a pour objet de déterminer le câblage de continuité extérieur et de finir


l’étude de la flexion générale et de l’effort tranchant.
Précédemment, nous avons pu déterminer :

 Le câblage de fléau
 Le câblage de continuité intérieur
 Une matrice résolvant les moments sur pile pour un cas de chargement uniforme
des travées
 L’effet du gradient thermique
Il reste alors pour la suite :

 Le calcul des moments dus au poids des équipements


 Le calcul des moments dus aux charges d’exploitations
 Le calcul des moments dû au fluage
 Détermination de la précontrainte extérieure et du calcul des efforts tranchants
 Vérification des contraintes sur pile
7-1- Calcul des moments dus aux équipements
C’est un moment engendré par des charges uniformes appliqué aux travées. Ces
charges sont déterminées à partir d’un métré quantitatif du poids propres au mètre linéaire
des équipements 𝑞𝑝𝑒 .Voici les poids volumiques ou linéiques de quelques éléments courants
définis dans l’Eurocode 1 :

 Enrobé : 24 kN/m3 (à majorer par 1,4) ;


 Chape d'étanchéité : 22 kN/m3 (à majorer par 1,2) ;
 Barrière type BN 4 0,70 kN/m ;
 Trottoir : 25 kN/m3 ;
 Bordure type T1 : 0,53 kN/m ;
Le tableau suivant nous donne la charge au mètre linéaire dus à la superstructure.

Tableau 27 Evaluation des charges dus à la superstructure

PV* (KN/m3) Charge


Désignation Largeur (m) Epaisseur (m) Surface (m²) Nb
Pl** (KN/m) (KN/m)
Enrobé 7 0,04 24 1 9,408
Chape d'étanchéité 7 0,02 22 1 3,696
Trottoir 1 0,2 25 2 10
BN4 0,7 2 1,4
Bordure T1 0,55 2 1,1
Total 25,604
*Poids volumique ; **Poids linéique.
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Après évaluation, on a la charge totale 𝑞𝑝𝑒 = 25.604 (𝐾𝑁/𝑚).

Le moment dû au poids propre des équipements est alors :


𝑀𝑝𝑒(𝑥𝑠) = 𝑞𝑝𝑒 ∗ 𝑀𝑞(𝑥𝑠,0,250 ) (70)

On a alors le moment fléchissant engendré par le poids des équipements :

Figure 40 : diagramme du moment fléchissant sous l’effet de 𝑞𝑝𝑒 .

7-2- Calcul des moments dus aux charges d’exploitation


Pour les ouvrages d’arts de longues portés, supérieur à 200 m, la section 4 de
l’Eurocode 1 n’est plus valable. Le modèle de charge à prendre en compte est alors défini par
le contrat.
Dans le cas de notre projet, l’ouvrage a une portée de 250 m, mais notre calcul se
basera encore sur cette section.

Il nous convient alors de considérer l’Eurocode 1 - partie 2 qui traite des actions sur les ponts
dues au trafic et mentionne trois points :

 Classe de trafic
L’Eurocode définit 3 classes de trafic ou de chargement suivant la nature de celui-ci :
1ère classe : elle n’est pas destinée à un usage courant ; cette classe est réservée à des
ouvrages à très grande proportion de véhicules lourds.
2ème classe : elle concerne les compositions de trafic les plus courantes sur les réseaux
routiers.
3ème classe : elle correspond à un trafic en présence de véhicules lourds probable, mais
en petit nombre ou occasionnelle, elle rend peu probable la présence simultanée sur l´ouvrage
de multiples véhicules de ce genre avec des caractéristiques sévères.
Pour notre cas, il est raisonnable de prendre la 2ème classe car l’ouvrage sera soumis à
un trafic routier courant.

 Découpage de la chaussée en voies


La largeur chargeable est celle entre "bute-roue". C’est la largeur entre bordures de
trottoirs s'il existe, sinon c’est celle entre barrières de sécurité considérées.

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Le nombre de voies est égal à la partie entière du quotient entre la largeur chargeable
et une largeur de voie de 3 m. L’Eurocode définit ainsi un certain nombre de voies de
circulation de 3 mètres de large et une zone restante appelée "aire résiduelle".
Tableau 28 : résumé de découpage des chaussées en voies

Largeur de la chaussée Nombre de Largeur


Largeur aire résiduelle
w voies d'une voie
W < 5,4 m 1 3m w-3 m
5,4 ≤ W ≤ 6m 2 w/2 m 0
6m ≤ W E(w/3) 3m w-3*n1
E(w/3) : Partie entière de w/3
On a :
W = 2*3.5 m = 7 m
E(w/3) = 2 m
Alors, Aire résiduelle = 7-3*2= 1 m.
Ci-dessous la schématisation des voies

Figure 41 : schématisation de découpages de chaussée en voie

 Modèles de charge
L’Eurocode définit 4 modèles pour les charges verticales suivant les effets du trafic :
Modèle de charge 1 (LM1) : charges concentrées et uniformément réparties
représentant la majorité des effets du trafic routier. Il est destiné à des vérifications générales
et locales.
Modèle de charge 2 (LM2) : une charge d’essieu unique couvrant les effets dynamiques
du trafic normal sur des éléments très courts. Il est destiné à des vérifications locales et
séparées.
Modèle de charge 3 (LM3) : ensemble de charges d’essieux représentant les véhicules
spéciaux. Il n’est considéré que lorsque les conditions d’exploitation l’exigent.
72
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Modèle de charge 4 (LM4) : chargement de foule. Il est utilisé si ses effets ne sont pas
couverts de manière évidente par le modèle de charge 1 et est seulement destiné à des
vérifications générales.
Pour notre cas, nous choisissons de ne considérer que le modèle de charge 1 ou
système principal de chargement. Il comporte 2 systèmes partiels :
- Une charge uniformément répartie (UDL) de densité αq q k ;
- Une charge de tandem (TS), chaque essieu ayant un poids αQ Qk .
- Les charges de trottoirs
Les surcharges UDL et TS
En considérant la classe du trafic le tableau suivant nous donne les coefficients de majorations
dynamique et la valeur des charges UDL et TS.
Tableau 29 Valeurs ajustées de TS et UDL dans chaque voie.

Largeur UDL
αQi αqi Qki(KN) qki(kN/m²) TS (kN)
(m) (kN/m)
Voie n°1 3 0,9 0,7 600 9 540 18,9
Voie n°2 3 0,8 1 400 2,5 320 7,5
Aire
1 0 1 0 2,5 0 2,5
résiduelle
TOTAL 860 28,9
Les surcharges de trottoirs
L’Eurocode 1 indique que les trottoirs sont chargés avec une charge repartie de 5
KN/m². Dans le sens longitudinal, 𝑞𝑓𝑘 = 10 𝑘𝑁/𝑚 car il existe deux trottoirs dont la largeur
est égale à 1 m.
Les moments minimaux et maximaux dus aux surcharges d’exploitation
Le calcul des moments minimaux et maximaux sur Pile et à la clé, nous n’avons pas
besoin le tracé précis des lignes d’influence mais uniquement la connaissance de l’allure
générale de la ligne d’influence Dans ce cas, les charges UDL sont placées entre les zéros de la
ligne d’influence selon l’extremum considéré (négatif ou positif). Tandis que pour TS, les deux
essieux espacés de 1.2 mètres seront modélisés comme une charge unique appliquée au
milieu des deux essieux. Cette charge ponctuelle sera appliquée uniquement au milieu de
chaque travée (de rive ou centrale). Il est à préciser qu’on peut disposer sur la totalité de
l’ouvrage, on ne peut disposer qu’une seule série de tandem TS. Nous nous limiterons sur les
3 sections d’études précédemment établies (S1, S2, S3) et pour le reste de sections, les valeurs
seront conclues par raison de symétrie.
A partir des données ci-dessus, on a les valeurs des surcharges routières suivants :
UDL + 𝒒𝒇𝒌 = 28.9 + 10 = 38.9 𝑘𝑁/𝑚

𝑻𝑺 = 𝟖𝟔𝟎 𝑲𝑵

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Notre calcul se basera sur l’application du système de Clapeyron et en utilisant les lignes
d’influences précédemment établies, on a :

 Pour les charges UDL+𝑞𝑓𝑘 :

On applique l’équation des charges réparties sur une travée i de longueur Li


𝑥𝑝 𝑀𝑖(𝑥𝑠)𝑥𝑝
𝑀𝑈𝐷𝐿+𝑞𝑓𝑘 (𝑥𝑠, 𝑥𝑝) = 𝜇𝑖(𝑥𝑠, 𝑥𝑝) + 𝑀𝑖−1 (𝑥𝑠) (1 − )+ (71)
𝐿𝑖 𝐿𝑖
 Pour les charges Tandem TS :
On applique la relation :
𝑀𝑇𝑆 = 𝑇𝑆 ∗ 𝑀𝑃(𝑥𝑠, 𝑥𝑝) (72)
Nous trouvons les différents cas de chargement dans l’Annexe G afin de tracer les
courbes, enveloppes des moments. Nous avons les courbes suivantes selon le type de
chargement appliqué :
Application des charges 𝑼𝑫𝑳 + 𝒒𝒇𝒌
Après calcul, nous avons les courbes enveloppes des moments engendrées par les
charges UDL+𝒒𝒇𝒌 .

Figure 42 courbes enveloppes des moments dus aux charges UDL+qfk (MNm)

Application des charges tandems TS


Sous tandems simple TS, les calculs nous mènent à la courbe enveloppe suivante :

Figure 43 courbes enveloppes des moments sous charges TS(MNm)

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7-3- Détermination du moment de fluage


En fin de construction, l’état de contrainte(E1) dans l’ouvrage dépend du phasage de
construction. Mais en effet, en phase hyperstatique, sous l’effet de fluage, l’ouvrage reprend
partiellement son état de construction et l’état de contrainte tend vers ce qu’il aurait été si
l’ouvrage avait été coulé sur cintre(E2). Pour simplifier les calculs, l’ouvrage sera dimensionné
en considérant que le fluage crée une contrainte de traction de 1.5 MPa en fibre inférieure à
la clé de la travée centrale. Cette contrainte créera ainsi un moment de fluage fictif à la clé.
𝐈𝟎
𝐌𝐟𝐥 = 𝛔𝐟𝐥 (𝟕𝟑)
𝐯′𝟎
𝟏𝟎. 𝟔𝟓
𝐌𝐟𝐥 = 𝟏. 𝟓 = 𝟓. 𝟔𝟎𝟐 𝑴𝑵𝒎
𝟐. 𝟖𝟓
7-4- Moment dû au gradient thermique
Le moment engendré par l’effet thermique de la structure a déjà été déterminé dans
le paragraphe 4-3 de ce chapitre à l’occasion du calcul des câblages de continuité intérieur.
Ci-dessous un tableau récapitulatif de ces moments ramenés à ses valeurs sur nos sections
d’études.

Tableau 30 : Récapitulation des valeurs du moment dû au gradient thermique sur la structure

Sections MΔϴ MNm


S1 4,12
S2 11,9
S3 11,9
7-5- Moment dû au précontrainte extérieur de continuité
En tenant compte du caractère symétrique de l’ouvrage, le dimensionnement se fera
au niveau des sections de clavage (S1 et S3) et on procèdera à des vérifications au niveau de
la section sur pile (S2). Dans les calculs, nous tiendrons compte de nouvelles pertes de tensions
(instantanées et différées) dans l’ensemble des câbles car les câbles de fléau et les câbles
d’éclisses sont déjà en services alors, on prendra :

 20 % pour les câbles de fléau ;


 20 % pour les câbles d’éclisses ;
 10 % pour les câbles de continuités extérieurs
Pour la travée centrale
 Câbles d’éclisse
Avec la nouvelle perte de tension, les moments isostatiques et hyperstatiques des
câbles d’éclisse sont :
Mpiso = −fut ne0

On a alors :
Mpiso = −2.04 ∗ 2 ∗ −2.25 = -12.61 MNm

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Mpiso = −12.34 MNm

Mphyper = 0.776 MN. m

Le moment dû à la précontrainte des câbles d’éclisses est alors :

𝐌𝐏é𝐜𝐥 = −𝟏𝟏. 𝟓𝟕 𝐌𝐍. 𝐦


 Câble de continuité extérieure
La schématisation du système est présentée dans la figure ci-dessous :

Figure 44 : Géométrie des câbles extérieurs dans la travée centrale

e01 = −v′0 + e𝑐𝑙é + 0.10𝑚 Avec eclé é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 ℎ𝑜𝑢𝑟𝑑𝑖𝑠 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 à 𝑙𝑎 𝑐𝑙é.
eclé = 0.22 𝑚
e01 = 1.18 + 0.22 + 0.10 = −0.86 m
e02 = v1 − eic = 2,3833 m

Pour le système de précontrainte extérieur, nous utiliserons des 19T15 S subissant 10%
de perte de tension totale. La force utile d’un câble est alors 𝐹𝑢𝑡 = 3,6 MN.
Désignons par nc le nombre des câbles extérieurs et nous avons :

MC1 = nc . fut e01 = −3.06 ∗ 0.86 ∗ nc MN. m

MC1 = −3.12nc MN. m

MC2 = nc . fut e02 = 2.63 ∗ 3.6 ∗ nc MN. m

MC2 = 9.55nc MN. m

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 45 Diagramme des moments isostatiques des câbles extérieur dans la travée centrale
(MNm)

La valeur de X
9.55
On a : x = 9.55+3.12 × 33.5 = 25.2449 m

Par simplification, on considère un encastrement des travées au niveau des appuis. On peut
alors évaluer le moment hyperstatique comme suit :
Aire du diagramme du moment isostatique
Mhyper = −
Longueur de la travée

∑ Si = SI + SII + SIII

Avec :
SI =241.15 m²

SII = −3.68 𝑚²
SIII = −95.69 𝑚²
2
∑ Si = 241.15𝑛𝑐 − 3.68𝑛𝑐 − 95.69𝑛𝑐 = 141.76𝑛𝑐 𝑚

On alors :
141.76nc
Mhyper = − = 14.2𝑛𝑐 𝑀𝑁𝑚
100

Nous avons donc, pour le câble de précontrainte extérieure

MPéxt = Mciso + Mchyper = (−3.12 + 1.42)𝑛𝑐 = −1.71 𝑛𝑐 𝑀𝑁𝑚

Ainsi le moment de précontrainte dans la travée est :

MP = MPext + MPécl = -1.71nc-11.57 MNm

𝐌𝐏 = −𝟏. 𝟕𝟏𝐧𝐜 − 𝟏𝟏. 𝟓𝟕 𝐌𝐍𝐦

77
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La force de précontrainte est égal à la somme de toutes les forces des câbles passant par la
section sur pile.

On a alors :

𝐅𝐏 = 𝟑, 𝟔𝐧𝐜 + 𝟖. 𝟏𝟓𝟔 𝐌𝐍

Pour les travées rives


 Câbles d’éclisse
De la même manière que dans le paragraphe précédent, on détermine facilement le moment
isostatique des câbles d’éclisse mais pour le moment hyperstatique, on doit additionner celle
des câbles de rives à celle des câbles d’éclisses de la travée adjacente, on a alors :
Mpiso = −fut ne0 = −12.34 MN. m et Mphyper = 0.268 MN. m

MPecl = −12.07 MN. m

 Câbles de continuité extérieures


La figure suivante nous montre la schématisation du système :

Figure 46 : Géométrie des câbles extérieurs dans les travées de rives

e01 = −v′0 + e𝑐𝑙é + 0.10𝑚 Avec eclé é𝑝𝑎𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 ℎ𝑜𝑢𝑟𝑑𝑖𝑠 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 à 𝑙𝑎 𝑐𝑙é.
eclé = 0.22 𝑚
e01 = 1.18 + 0.22 + 0.10 = −0.86 m
e02 = v1 − eic = 2,3833 m

Dans les travées de rives, on a le même système de précontrainte que celle de la travée
centrale et subissant les mêmes pertes de tensions. De ce fait, on utilise des câble 19T15 S
subissant 10% de pertes de tensions.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

On a alors :
MC1 = −3.12nc MN. m

MC2 = 9.55nc MN. m

Le diagramme des moments est alors représenté dans la figure ci-dessous :

Figure 47 : Diagramme des moments isostatiques des câbles extérieurs dans les travées des
rives (MNm)
33.5∗9.55
Par calcul géométriques, on a la distance x : x = 9.55 = 25.4 m
3.12∗1+
3.12

Comme précédemment, le moment hyperstatique sur appuis est alors :


Aire du diagramme du moment isostatique
Mhyper = −
Longueur de la travée

Avec :
2
∑ Si = 120.57𝑛𝑐 − 12.89𝑛𝑐 − 48.42𝑛𝑐 − 40.61𝑛𝑐 = 18.66 𝑛𝑐 𝑚

18.66nc
Mhyper = = 0.25nc MNm
75
Alors, pour le câble de précontrainte extérieure

MPéxt = Mciso + Mchyper = (−3.12 + 0.25)𝑛𝑐 = −2.87 𝑛𝑐 𝑀𝑁𝑚

Ainsi le moment de précontrainte pour les travées de rives est alors :


MP = MPext + MPécl = -2.87nc-11.57 MNm

𝐌𝐏 = −𝟐. 𝟖𝟕𝒏𝒄 − 𝟏𝟐. 𝟎𝟕 𝑴𝑵𝒎


La force de précontrainte est alors :
𝐅𝐏 = 𝟑, 𝟔𝐧𝐜 + 𝟒. 𝟎𝟖 𝐌𝐍

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

7-6- Combinaison d’actions


Selon les normes, les calculs justificatifs sont conduits suivant la théorie des états
limites. La norme NF-EN-1990 nous décrit clairement qu’un état limite est celui pour lequel
une condition requise d’une construction est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas
de modification d’favorable d’une action.
On peut ainsi avoir deux états d’étude :
- Etat Limite Ultime pour justifier :

 Equilibre statique
 Résistance de l’un des matériaux
 Stabilité de forme
- Etat Limite de Service, il tient compte de la condition d’exploitation ou de durabilité, état
limite de déformation instantanée ou différée et d’ouverture de fissures.
Combinaison à l’ELS
Nous considérerons la combinaison caractéristique :

∑ Gk,j + P + Qk,1 + ∑ ψ0,1 Qk,i


j≥1 i>1

Avec :
Gk,j : Actions permanentes

P : Action de précontrainte
Δϴ : Action de la température
Qk,1 : Action variable de base

Qk,i : Actions variables d’accompagnement

ψ Coefficient de pondération de charges selon NF-EN 1991-2


ELS 1 : 𝐆𝐤 + 𝐏 + (𝐔𝐃𝐋 + 𝐓𝐒 + 𝐪𝐟𝐤 ) + 𝟎, 𝟔 Δθ (74)
ELS 2 : 𝐆𝐤 + 𝐏 + Δθ + (𝟎, 𝟒 𝐔𝐃𝐋 + 𝟎, 𝟕𝟓 𝐓𝐒 + 𝟎, 𝟒 𝐪 𝐟𝐤 ) (75)
Combinaison à l’ELU
Nous considérerons la combinaison fondamentale :

∑ γGj Gk,j + γP P + γQ1 Qk,1 + ∑ γQi ψ0,1 Qk,i


j≥1 i>1

Les valeurs des coefficients partiels γ sont également mentionnées dans NF EN 1991-
2. Ainsi, nous avons à considérer les combinaisons suivantes :
ELU 1 : 𝟏, 𝟑𝟓 𝐆𝐤 + 𝟏, 𝟎𝟎 𝐏 + 𝟏, 𝟑𝟓 (𝐔𝐃𝐋 + 𝐓𝐒 + 𝐪𝐟𝐤 ) + 𝟏, 𝟓 × 𝟎, 𝟔 Δθ (76)

80
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

ELU 2 : 𝟏, 𝟑𝟓 𝐆𝐤 + 𝟏, 𝟎𝟎 𝐏 + 𝟏, 𝟓 Δθ + 𝟏, 𝟑𝟓 (𝟎, 𝟒 𝐔𝐃𝐋 + 𝟎, 𝟕𝟓 𝐓𝐒 + 𝟎, 𝟒 𝐪𝐟𝐤 ) (77)


Le tableau ci-dessous nous donne les valeurs des moments à l’ELU et l’ELS ;
On calculera les actions en ne prenant pas compte l’action de précontrainte des câbles

Tableau 31 : Combinaison d’action à l’ELU et ELS

TS UDL+qfk ELS ELU


SECTION G Max Min Max Min Δϴ P ELS1+ ELS1- ELS2+ ELS2- ELU1+ ELU1- ELU2+ ELU2-
S1 10,7 5,0 -0,8 4,9 -2,6 4,1 0,0 23,1 9,8 20,5 13,2 31,5 13,6 28,4 18,4
S2 -345,7 1,9 -3,0 7,5 -35,0 11,9 0,0 -329,2 -376,5 -329,4 -350,1 -443,4 -507,3 -442,9 -470,8
S3 -0,7 10,7 -1,0 14,2 -9,2 11,9 0,0 31,3 -3,8 24,9 6,7 43,3 -4,1 35,4 10,9
Après lecture du tableau, on voit que ELU1+ et ELS1+ sont plus défavorables en combinaisons
d’actions.
Pour la travée centrale
La contrainte de traction à la fibre inférieure vérifie la relation suivante :

𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦 > −𝐟𝐭𝐣 + 𝐤𝐟𝐜𝐣 = −2.2 𝑀𝑃𝑎


F v′ 0
σi = − MELS1+ ≥ 𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦 = −2.2 MPa
B0 I0

On a alors par itération du nombre de câbles extérieurs, pour n = 4x 19T15 S


, σi = −0.17 𝑀𝑃𝑎
Nous retenons alors pour la travée centrale, 2 paires de 19T15 S
Pour les travées de rives
Pour déterminer les câbles de continuité extérieurs des travées de rives, on utilise la
même méthodologie que pour la travée centrale. Donc pour n = 2x 19T15 S,
, σi = 0.19 𝑀𝑃𝑎
Nous retenons ainsi une paire de 19T15 S pour les travées de rive.
7-7- Vérifications des contraintes sur piles
Puisque nos travées sont symétriques, on vérifie uniquement les contraintes en fibre
supérieur et en fibre inférieur sur P1 section (S2) et on raisonnera par symétrie pour P2.

 En fibre inférieure, on doit avoir :


F v ′1
σi = −M ≤ 𝛔𝐜𝐥𝐢𝐦
B1 I1

Avec 𝛔𝐜𝐥𝐢𝐦 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟é𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑒


𝛔𝐜𝐥𝐢𝐦 = (0.6 − 𝑘)𝑓𝑐28 k = 0.02

81
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

𝛔𝐜𝐥𝐢𝐦 = 23.2 𝑀𝑃𝑎


σi = 18.67 𝑀𝑃𝑎

On a alors en fibre supérieur, σi = 18.67 𝑀𝑃𝑎 ≤ 𝛔𝐜𝐥𝐢𝐦 = 23.2 𝑀𝑃𝑎

 En fibre supérieure, on doit avoir :


F V1
σS = + 𝑀 ≥ 𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦
B1 I1

Avec 𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦 ∶ 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑏𝑙𝑒

𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦 = −𝑓𝑡28 − 𝑘𝑓𝑐28

𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦 = −3.8 𝑀𝑃𝑎

σS = −1.31 𝑀𝑃𝑎

La condition σS = −1.31 𝑀𝑃𝑎 ≥ 𝛔𝐭𝐥𝐢𝐦 = −3.8 𝑀𝑃𝑎 est vérifiée.

Sur pile, les contraintes en fibre inférieur et en fibre supérieur sont vérifiées.
Après ces calculs de vérifications et de dimensionnements, on peut garder les dimensions de
câbles de précontraintes trouvées auparavant. Les valeurs de câbles de précontraintes
retenues sont représentées dans le tableau ci-dessous.

Tableau 32 : Récapitulatif du système de précontrainte retenu

CÂBLES UNITE NOMBRES


FLEAU 12T15 S 34
RIVES 2
ECLISSES 12T15 S
TRAVEE 2
S1 ET S5 2
EXTERIEURS 19T15 S
S2 ET S4 4
Les études en flexion général du tablier nous a permis de calculer le câblage nécessaire
pour résister à cet effort et maintenant, on doit vérifier les sections vis à vis de l’effort
tranchant.

8- Vérification vis-à-vis de l’effort tranchant

Une vérification des contraintes de cisaillement admissibles est nécessaire en tout


point des sections pour pouvoir réduire la probabilité de fissuration dans ces sections et au
dimensionnement des armatures passives pour pouvoir reprendre les efforts dus à la
concomitance de l’effort tranchant et da la flexion.
En réalisant des calculs manuels, le calcul est long et fastidieux pour pouvoir vérifier
ces contraintes en tout point du tablier, alors on se permet de simplifier les sections d’études

82
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relatifs aux droits des déviateurs. L’emplacement de ces sections d’études sont représentés
sur la figure suivante.

Figure 48 : Sections d’études et positions des déviateurs

8-1- Calcul de l’effort tranchant


Pour le calcul, nous allons considérer les actions suivantes :

 Les charges extérieures (poids propre, équipements, charges d’exploitation) ;


 Le gradient thermique ;
 La redistribution des efforts due au fluage …
Les étapes de calculs étant réalisé dans le paragraphe 3 de ce chapitre, nous allons alors
présenter les résultats suivants les actions considérées.
Effort tranchant dû au poids propre du fléau
L’effort tranchant engendré par le poids propre du fléau s’exprime de la manière
suivante :

 3  (76)
  B0  x  ( B1  B0) 
x
V( x)  if 0  x  lf
 2
 3lf 

 ( 2lf  x)
3
  B0  ( 2lf  x)  ( B1  B0)   if lf  x  2lf
 2 
 3 ( lf ) 
De cette relation, on a le diagramme de l’effort :

Figure 49 : Diagramme de l’effort tranchant dû au poids propre du fléau (MN)

De ce diagramme, on en déduit quelques valeurs de cette effort tranchant :


V(0) = 0 MN
Vg(50) = -371.197 MN
Vd(50) = 403.11MN

83
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V(2lf)=0
Effort tranchant dû à la partie coulée sur cintre
Dans les parties coulées sur cintres, en C0 et C1, l’expression de l’effort tranchant
comme on l’a déjà évoqué dans le paragraphe 3 de ce chapitre, est de la forme :
 B0   1    Lr  xs if 0  xs   Lr
Vpp2( xs )      
   2 
 2
   B0Lr    if   Lr  xs  L1
 2 

 2
   B0Lr    if L1  L2  xs  L1  L2  L3   Lr
 2 

 B0    1    Lr  [ ( L1  L2  L3)  xs ] if L1  L2  L3    Lr  xs  L1  L2  L3


    
   2 
0 otherwise (77)
Après élaboration de calcul sur Mathcad, on a le diagramme représentatif suivant :

Figure 50 : Diagramme de l’effort tranchant dus aux parties coulées sur cintres (MN)

La valeur de Vpp2(xs) en quelques points caractéristiques du tablier est :


Vpp2(0) =4.517 MN
Vpp2(41.5) =-0.958 MN
Vpp2(75) =0.958 MN
Vpp2(125) =0 MN
Effort tranchant dû au clavage de la travée centrale
Le clavage de la travée centrale exerce un effort tranchant dans toute la longueur du
tablier. Ayant déjà établie le moment engendré par ce dernier, l’effort tranchant peut être
alors déduit par l’expression suivante :

d (78)
Vpp3( xs )  Mpp3( xs )
d xs

Après élaboration des calculs sur Mathcad, on a :

84
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Figure 51 : Diagramme de l’effort tranchant dû au clavage centrale (MN)

D’après les calculs, on conclut quelques valeurs :


Vpp3(41.5) = -0.262 MN
Vpp3(75) = 0.262 MN
Effort tranchant dû à l’enlèvement des équipements mobiles
Après clavage du dernier voussoir, l’effet engendré par suppression des équipements
de pose peut s’exprimer sous la forme :
𝑀𝑖 − 𝑀(𝑖 − 1)
𝑉𝑖(𝑥) = 𝑉𝑖𝑠𝑜, 𝑖(𝑥) + (79)
𝐿𝑖

Par application de la formule 79, on a :

 Qc1    B0   L1  Mee ( 75 75) if 0  xs   Lr


Vee ( xs )   2  
 2  2 L1 
  Qc1    B0   L1  Mee ( 75 75) if   Lr  xs  L1
  
  2 2  2 L1 

Qc1 B0  L2 Mee ( 175175)  Mee ( 75 75)
     if L1  xs  L1  lf
  2 2  2 L2 
 Qc1    B0   L2  Mee ( 175175)  Mee ( 75 75) if L1  lf  xs  L1  L2
 2 
 2  2 L2
B0  L3 Mee ( 250250)

Qc1
     if L1  L2  xs  L1  L2  lf
  2 2  2 L3 
 Qc1    B0   L3  Mee ( 250250) if L1  L2  lf  xs  L1  L2  L3
  2  
  2  2 L3 
(80)
(80)
Après calcul, on a :

85
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Figure 52 : diagramme de l’effort tranchant dû à la suppression des équipements mobiles (MN)

La valeur de Vee(xs) en quelques points du tablier est alors :


Vee(0) = 0.11 MN
Vee(26.5) = -0.11 MN
Vee(75) = 0.54 MN
Vee(175) = -0.54 MN
Effort tranchant dû au gradient thermique
Par dérivation de la formule (66), l’expression de l’effort tranchant dû au gradient
thermique est :
d
V ( xs )  M ( xs xp)
d xs (81)
Après calcul, on a :

Figure 53 : Diagramme de l’effort tranchant dû au gradient thermique (MN)

On a :

𝑉𝜃(0) = 0.158 𝑀𝑁
𝑉𝜃(175) = − 0.158 𝑀𝑁
Effort tranchant dû au poids des équipements
Par application de la formule (61), l’expression de l’effort tranchant sous poids des
équipements est :
𝑉𝑝𝑒 = 𝑞𝑝𝑒 ∗ 𝑉𝑞(𝑥𝑠, 250) (82)
On a alors ainsi :

86
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Figure 54 : diagramme de l’effort tranchant dû au poids des équipements (MN)

Effort tranchant dû au fluage


Par application de la formule (79) et sous l’effet de Visofli = 0 , les calculs nous mènent
au résultat suivant :

Figure 55 : Diagramme de l’effort tranchant dû au fluage (MN)

Avec :
Vfl(0) = 0.075 MN
Vfl(250)= - 0.075 MN
Effort tranchant dû aux charges routières
Pour trouver l’effort tranchant engendré par les différentes surcharges d’exploitations
exercées à l’ouvrage, nous allons alors considérer que la structure toute entière est
surchargée tout en respectant les règles de chargements.

Figure 56 : schéma de chargement des travées sous surcharges routières.

Connaissant la ligne d’influence des déformations sous charges pondérées et sous


charges réparties, on peut alors appliquer alors la relation :

87
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 Pour les charges pondérées TS :


𝑉𝑇𝑆 = 𝑇𝑆 ∗ 𝑉𝑃(𝑥𝑠,𝑥𝑝) ( 83)

 Pour les charges uniformes UDL :


𝑉𝑈𝐷𝐿 = 𝑈𝐷𝐿 ∗ 𝑉𝑞(𝑥𝑠,𝑥𝑝) ( 84)

Alors par application des formules (83) et (84), les calculs sur Mathcad nous donnent
les résultats suivants :

Figure 57 : Diagramme des efforts tranchants sous surcharges TS sur la structure (MN)

Figure 58 : Diagramme des efforts tranchants sous surcharges UDL sur la structure
(MN)

Les figures (58) et (59) nous donnent l’allure de l’effort tranchant avec les valeurs aux
extrémums dans les travées.
Récapitulation des efforts tranchants au niveau des sections d’études.
Le tableau suivant nous donne un récapitulatif des efforts tranchants agissant dans les
sections d’études :
Tableau 33 : Tableau récapitulatif des efforts tranchants agissant dans les sentions d’études
(MN)

SP1
Sections d'études SC0 Sd1 Gauche Droite Sd2 Sd2'
Poids propre du fléau 0 -5,183 -371,19 403,11 5,183 -5,183
Parties coulées sur cintres 4,517 -0,958 -0,958 0 0 0
Clavage central -0,262 -0,262 -0,262 0,262 0,262 0,262
Suppression des équipements mobiles 0,11 -0,11 -0,11 0,54 0,54 -0,54
Gradient thermique 0,158 0,158 0,158 0 0 0
Poids des équipements 1,45 -1,03 -2,705 3,37 1,7 -1,7
Fluage 0,075 0,075 0,075 0 0 0
UDL+qfk 2,65 -2,05 -4,922 6,71 2,6 -2,6
TS 1,35 -2,443 -2,443 1,115 1,115 -1,115

88
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8-2- Combinaisons à l’ELU et à l’ELS


En utilisant les relations (74), (75), (76), (77), les combinaisons d’actions sont données
dans le tableau suivant.
Tableau 34 : Effort tranchant dans les sections d’études en ELU et ELS (MN)

SP1
Combinaisons
SC0 Sd1 Gauche Droite Sd2 Sd2'
d'actions
ELU1 13,4937 -16,00515 -516,2531 560,39445 15,39 -14,6826
ELU2 10,986375 -13,4253375 -511,3469 554,58304 12,907688 -12,20029
ELS1 9,9848 -11,8662 -382,4202 415,107 11,4 -10,876
ELS2 8,1205 -9,96225 -378,7931 410,80225 9,56125 -9,03725
8-3- Vérification de contraintes de cisaillement.
Contrainte de cisaillement de l’effort tranchant
Pour une poutre caisson à deux âmes, la contrainte de cisaillement s’écrit :
𝐕𝐫é𝐝 𝐒𝐲 𝐕𝐫é𝐝
𝛕= = (𝟖𝟓)
𝐛𝐈 𝒘𝒚

Vréd : Effort tranchant réduit ;

Sy : Moment statique à l'ordonnée y (c’est à dire de la partie située au-dessus de la coupure


par rapport à l'axe passant par le centre de gravité) ;

b: Largeur totale nette à l’ordonnée y ;

I : Inertie complète.

𝒘𝒚 : Facteur de résistance en cisaillement de la section

Effort tranchant Réduit Vréd


Il important de rappeler qu’un câble de continuité incliné tend à réduire l’effort tranchant
dans la section qu’il traverse. Cette réduction d’effort se traduit par la relation :
𝑉𝑟é𝑑 = 𝑉 ′ − 𝐹𝑠𝑖𝑛𝛼 (86)
En considérant la variation parabolique de l’intrados, le calcul doit considérer de l’effet
Résal exercé sur les sections. On a alors :
𝑉 ′ = 𝑉 − 𝑉𝑟é𝑠𝑎𝑙 (87)
Avec :
𝑉𝑟é𝑠𝑎𝑙 = 𝑆𝜎𝑠𝑖𝑛𝛼 ′ (88)

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σ La contrainte moyenne dans le hourdis inférieur, concomitante de l'effort tranchant


maximum, que nous estimerons à 10 MPa ;

S La surface du hourdis inférieur (hormis les âmes) ;

α′ L’angle du hourdis inférieur avec l'horizontal.

Le schéma suivant nous décrit le système :

Figure 59 : Schématisation du système

On a alors de cette schématisation :


𝟖(𝐡𝟏 − 𝐡𝟎 )
𝛂′ = 𝐭𝐚𝐧−𝟏 [ 𝐱] (𝟖𝟗)
𝐋𝟐

Après avoir défini tous les paramètres, le tableau suivant nous récapitule les étapes de
calculs.
Tableau 35 : contrainte tangentielle au droit des sections d’études

VELS Fsinα Vrésal Vréd


Section α α' B (m²) Sz (m3) Iy (m4) τ (Mpa)
(MN) (MN) (MN) V' (MN) (MN)
SC0 9,98 0,00 0,00 0,00 0,99 0,00 9,98 9,98 3,43 10,65 1,19
Sd1 -11,87 25,15 0,34 3,71 0,99 -5,36 -6,51 -6,85 5,46 34,48 -0,27
Gauche -382,42 25,15 0,34 3,71 3,60 -19,48 -362,94 -363,28 7,95 63,74 -7.37
SP1
Droite 415,11 25,15 0,50 3,71 3,60 -19,48 434,59 434,09 7,95 63,74 8.81
Sd2 11,40 25,15 0,50 3,71 0,99 -5,36 16,76 16,26 5,46 34,48 0,65
Sd2' -10,88 25,15 0,50 3,71 0,99 -5,36 -5,52 -6,02 5,46 34,48 -0,24
Par simplification, la méthode consiste à comparer la contrainte tangentielle de calcul
à une valeur de contrainte de cisaillement admissible.
De cette théorie, on a la relation :
|𝛕| < 𝛕𝑎𝑑𝑚 (𝟗𝟎)
8-4- Justification de section
Par application de la norme BPEL 91 révisée 99, l’article 7.2 stipule qu’une pièce
prismatique linéaire soumise à un effort tranchant doit faire objet d’une justification dans tous
les éléments constitutifs vis-à-vis de l’état limite de service.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Soit le plan de section suivant :

Figure 60 : Plan de section des contraintes

De ce fait,
𝐹𝑡 𝑐𝑜𝑛𝛼 ′
𝜎𝑥 = 𝜎 + ∗
𝑏𝑆 𝑡𝑔𝛼 ′
𝐹𝑡 (91)
𝜎𝑡 = ∗ 𝑠𝑖𝑛𝛼′
𝑏𝑆
𝐹𝑡
{ 𝜏 = 𝜏 𝑟é𝑑 − ∗ 𝑐𝑜𝑠𝛼′}
𝑏𝑆
Avec :
𝜎𝑥 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑢𝑒 𝑎𝑢𝑥 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑒𝑥𝑡é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝑝𝑟é𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒
𝜎𝑡 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑣𝑒𝑟𝑠𝑎𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒 à 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒
𝜏𝑟é𝑑 : 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑖𝑠𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡

Sans contrainte transversale, on a alors :

𝜎𝑡 = 0
𝜎𝑥 = 𝜎
𝜏 = 𝜏𝑟é𝑑
 Condition de non rupture par fissuration
𝟐
|𝝉| ≤ 𝐊 ′ ∗ 𝝉𝒇𝒂𝒅𝒎 = 𝐤 ′ ∗ 𝟎, 𝟒𝟎𝐟𝐭𝐣 (𝐟𝐭𝐣 + 𝛔𝐱 ) (𝟗𝟐)
𝟑
 Condition de non rupture par compression-cisaillement
𝐟𝐭𝐣 𝟐
|𝝉| ≤ 𝐊 ′ ∗ 𝝉𝒄𝒂𝒅𝒎 = 𝐊 ′ ∗ 𝟐 (𝟎, 𝟔𝟎𝐟𝐜𝐣 − 𝛔𝐱 ) (𝐟𝐭𝐣 + 𝛔𝐱 ) (𝟗𝟑)
𝐟𝐜𝐣 𝟑

De plus, on a :

∑ 𝑛𝐹𝑢𝑡
𝜎𝑥 =
𝐵

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

𝐤 ′ :Par précautions particulières prises, de la conception à l’exécution, pour que la


précontrainte P soit réalisée dans l’ouvrage, K’ est ramenée à 𝐤 ′ = 𝟎. 𝟗𝟓.
Après calcul, les valeurs sont récapitulées dans le tableau 36.
Tableau 36 : Comparaison numérique des valeurs de contrainte de cisaillement de
calculs et admissibles dans les sections d’études

SP1
Sections d'études SC0 Sd1 Gauche Droite Sd2 Sd2'
σx (Mpa) 1,36 8,56 8,17 8,17 9,33 9,33
K'τfadm (Mpa) 4,45 9,92 9,63 9,63 10,51 10,51
K'τcadm (Mpa) 12,60 19,16 19,06 19,06 19,27 19,27
lτ l(Mpa) 1,19 0,27 7,37 8,81 0,65 0,24

Par comparaison numérique des valeurs de la dernière colonne du tableau 35, on a


|𝛕| < 𝛕𝑎𝑑𝑚 dans toutes les sections d’études.

On peut alors conclure que les sections sont en sécurités vis-à-vis de l’effort tranchant.
8-5- Conclusion
Ainsi se clos le chapitre de dimensionnement la famille de câblages de précontraintes.
Nous avons pu voir que la famille de câble mise en tension dépend énormément de la
cinématique de construction certains ont pour fonction de supporter le poids propre, les effets
résiduels, et les surcharges d’exploitations. Après dimensionnement, nous avons pur trouvé :
34 x 12T15 S pour les câbles de fléau, 2 x 12T15 S en rives + 2 x 12T15 S en travée pour les
câbles de continuités intérieurs, 2 x 19T15 S en rives + 4 x 19T15 S pour les câbles de
continuités extérieurs.

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CHAPITRE III APPUIS ET PLANS DE COFFRAGE

1- Calcul des réactions d’appuis en service

En général, les calculs des réactions d’appuis sont menés à l’ELU. Mais par
simplification de méthode, on utilisera des catalogues de constructeurs basés sur des
réactions d’appuis à l’ELS caractéristique maximum.
Le calcul des réactions d’appui prend en compte :

- Le poids propre de l'ouvrage ;


- Les redistributions d'effort par fluage ;
- Les effets hyperstatiques des câbles ;
- Le poids des superstructures ;
- Les charges routières TS et UDL ;
- Les charges de trottoirs (éventuellement) ;
- Le gradient thermique ( Δθ = 12°C cumulable aux charges routières).

1-1- Réactions de poids propres


Pour le calcul de ces réactions, il nous faut décomposer la structure en phase de
constructions.

 Le poids propre du fléau se reporte intégralement su l’appareil d’appui de la pile


considérée.

Figure 61 : schématisation de la réaction d’appui agissant sous poids propre de fléau

La réaction R1,1 se traduit par la relation :


𝛾(𝐵1 + 2𝐵0)𝐿𝑓
𝑅1.1 = 2 ∗ (94)
3
 Le poids de la travée coulée sur cintre agit sur une structure isostatique
En adoptant le schéma de construction de la figure 29 du chapitre II 4.4.1, les réactions
peuvent être déduites des relations suivantes.

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𝚪
𝑹𝟎.𝟐 = 𝜸𝑩𝟎𝚪 (𝟏 − ) 𝐋𝐫
𝟐
{ (𝟗𝟓)
𝜸𝑩𝟎𝚪 𝟐 𝑳𝒓
𝑹𝟏.𝟐 =
𝟐
1-2- Calcul des autres réactions d’appui
Tenu compte de la phase hyperstatique, les autres réactions d’appui sont alors
calculées après clavage.
Ces réactions d’appuis ont à calculer sous :
- les redistributions d'effort par fluage,
- les effets hyperstatiques des câbles,
- le poids des équipements,
- les charges routières TS, UDL et de trottoirs maximum et minimum,
- le gradient thermique.
Les redistributions de fluages
Lorsque la poutre est chargée, vis-à-vis des méthodes classiques de la RDM, on peut
alors appliquer la méthode suivante :
𝑴𝒇𝒍
{ 𝑹𝟎 = 𝑳𝒓 (𝟗𝟔)
𝑹𝟏 = −𝑹𝟎
Les effets hyperstatiques des câbles
En phase hyperstatique, seul les câbles de continuités extérieurs et intérieurs,
seulement en travée centrale pour cette dernière, crées des réactions d’appuis. Ayant déjà
établie les relations pour obtenir les efforts de précontraintes dans les sections dans le
chapitre précédent, on peut alors déduire les relations qui traduisent les réactions d’appuis à
partir des relations classiques de la RDM.
𝑴𝒊+𝟏 − 𝑴𝒊 𝑴𝒊 − 𝑴𝒊−𝟏
𝑹𝒊 = 𝑽𝒊+𝟏.𝒊𝒔𝒐 (𝟎) − 𝑽𝒊.𝒊𝒔𝒐 (𝑳𝒊) + − (𝟗𝟕)
𝑳𝒊 𝑳𝒊
Poids des équipements, du gradient thermique des charges routières, et du
gradient thermique
Pour retrouver les valeurs des réactions d’appuis de ces derniers, on peut toujours
utiliser la relation (97) Toutefois, la ligne d’influence des efforts tranchants dans les sections
a établi au chapitre précédent.
Le tableau suivant nous résume les valeurs de ces réactions d’appuis au niveau des
appuis des travées.

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Tableau 37 : Valeur des réactions d’appuis au droit des appuis de travées

APPUIS C0 P1 P2 C1
Poids propre fléau 0,00 22,41 22,41 0,00
Coulée sur cintre 4,52 0,96 0,96 4,52
Fluage 0,08 -0,08 -0,08 0,08
Précontrainte -0,24 0,24 0,24 -0,24
Poids équipements 3,37 -4,97 -4,97 3,37
Gradient thermique 1,59 -1,59 -1,59 1,59
TS 13,84 -24,41 -24,41 13,84
UDLqfk -15,00 37,97 37,97 -15,00
ELS1 (MN) 7,52 31,17 31,17 7,52
ELS2 (MN) 13,69 13,86 13,86 13,69

Les calculs à l’ELS 1 détermine les réactions de calculs défavorables pour l’ouvrage.
Nous allons alors considérer les valeurs de cette combinaison d’action pour dimensionner les
appareils d’appuis.
1-3- Choix des appareils d’appuis
En se rapportant dans la technologie de mise en œuvre des appareils d’appuis, il est
loisible de disposer deux appareils transversalement au droit des appuis considérés. Le choix
d’appareils dépend de la disponibilité du matériel sur le marché, et les catalogues des
fournisseurs.
Il est utile de préciser que les appareils d’appuis peuvent être :

 Fixes : ils n'autorisent alors aucun déplacement horizontal entre le tablier et la pile ;
 Unidirectionnels : ils n'autorisent le déplacement horizontal entre le tablier et la pile
que dans une direction,
 Multidirectionnels : ils autorisent le déplacement horizontal entre le tablier et la pile
dans les deux directions.
Pour libérer les déformations éventuelles du tablier en exploitation, on se propose le
système d’appareillage suivant :

Figure 62 : Disposition des appareils d’appuis au niveau de chaque appui du tablier

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Vis-à-vis des valeurs de réactions d’appuis calculées précédemment, le choix


d’appareils d’appuis de porte sur des appuis à pots TETRON. Ces appareils ont une valeur de
pression de contact sur le béton d’environ 20 MPa à l’ELS. Les descriptions sont présentées
sur le tableau ci-dessous et les catalogues sont représentés dans l’ANNEXE H.

Tableau 38 Choix d’appareils d’appuis à partir du catalogue TETRON

APPUIS C0 P1 P2 C1
TYPES D3E D3F D3F D3T D3E D3F D3E D3F
CHARGES (kN) 6 846 6 846 15 587 15 587 15 587 15 587 6 846 6 846
CHARGE VERT ADM (kN) 8 000 8 000 20 000 20 000 20 000 20 000 8 000 8 000
Effort horiz. Adm. (kN) 650 650 1 300 1 300 1 300 1 300 650 650
Rotation adm. (Radians) 0,016 0,016 0,012 0,012 0,012 0,012 0,016 0,016

2- Ancrage des câbles

Les plans d’ancrages et de coffrages sont relatifs à la technologie de construction. Ces


plans sont donnés dans L’ANNEXE O.

3- Conclusion

Ce chapitre nous a permis de déterminer le système d’appuis convenable pour chaque


appui de travées et de mettre en exergue les plans de coffrages et de câblages des câblages.
Dans la suite de cet ouvrage, nous allons faire l’étude de la stabilité de fléaux en constructions.

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CHAPITRE IV STABILITE DE FLEAUX


Lors de la construction d’un pont par encorbellement successifs, il est essentiel de
s’assurer que les fléaux en constructions sont stables avant clavage de ces derniers au
voisinage. Avant tout, on tient à éviter le basculement d’un fléau en construction sur le
chevêtre de la pile. Alors en théorie, pour évaluer ce risque, deux types de situations créant
des déséquilibres sont à envisager.

 Une situation temporaire, ou normale de construction,


On considère dans cette situation que :
- Le fléau est en déséquilibre sous l'effet du poids d'un voussoir construit ou posé avant
son symétrique, d’un vent ascendant modéré sur l'un des demi fléaux et des charges
de chantier (appelées aussi charges de construction dans l’EC1) ;
- Le fléau comporte le même nombre de voussoirs à gauche et à droite, mais est en
déséquilibre sous l'effet du vent de tempête (ou caractéristique) ascendant sur l'un
des demi fléaux et des charges de chantier ;
 Une situation accidentelle, on considère la chute d'un équipage mobile ou d'un
voussoir préfabriqué.

1- Action à prendre en compte

En situation d’exécution, les actions à prendre en compte sont :

 Les charges permanentes : il s’agit du poids propre de fléau avec un poids volumique
de béton ρ = 25 KN/m3. Sa valeur est majorée de 2 % (Gmax) du côté du déséquilibre
et minorée de 2 % (Gmin) du côté de l’équilibre ;
 Les charges variables : Ce sont les charges QC1, QC2, QC3 et l’effet vertical du vent Qw.
La charge QC1 est majorée de 6 % (QC1max) du côté du demi-fléau le plus lourds et
minorée de 4 % du côté opposé (QC1min) ;
 L’effet de la chute d’un équipage mobile (action accidentelle) : C’est l’inverse du poids
de l’équipage mobile (QA = -QC1max) affecté d’un coefficient de majoration δ =2.

2- Calcul de sollicitations

2-1- Sollicitation en situation normale de construction


Le système est assimilé dans la figure suivante :

Figure 63 Modélisation des efforts lors de la construction d’un fléau en situation


normale

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Sollicitations dues au poids du fléau


Soit le fléau en construction suivant :

Figure 64 : Action du poids propre du fléau

En appliquant la théorie de G.M KRAWSKY, la position et l’intensité de P sont donnés


par les formules suivantes :
𝐋𝐟
𝐏 = (𝐁𝟏 + 𝟐𝐁𝟎 )𝛄 (𝟗𝟖)
𝟑

(𝐁𝟏 + 𝟓𝐁𝟎 )
𝐝= 𝐋 (𝟗𝟗)
𝟒(𝐁𝟏 + 𝟐𝐁𝟎 ) 𝐟

On a ainsi :
49
P = (10.76 + 2 ∗ 8.34)0.025 = 11.21 𝑀𝑁
3

(10.76 + 5 ∗ 8.34)
d= ∗ 49 = 23.42 m
4(10.76 + 2 ∗ 8.34)

La réaction de poids propre du fléau est son poids propre ajouté au poids de
l’entretoise sur pile tandis que ceux des bossages, déviateurs, et pièces annexes seront
négligés. Le poids des poids de l’entretoise sur pile est évalué à 0.60 MN.

Pour le fléau de (n-1) voussoirs, P et MG sera retranché du poids et du moment du


dernier voussoir en supposant qu’il est de section constante et égale à B0.

Par application des hypothèses précédents, on a:

 Du côté du déséquilibre

𝑀𝐺𝑚𝑎𝑥 = 11.21 ∗ 23.42 ∗ (1 + 0.02) = 267.71 𝑀𝑁𝑚

𝑁𝐺𝑚𝑎𝑥 = (11.21 + 0.6) ∗ 23.42 ∗ (1 + 0.02) = 12.04 𝑀𝑁

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 Du côté gauche de la symétrie

2.7
𝑀𝐺𝑚𝑖𝑛 = −(11.21 ∗ 23.42 − 0.025 ∗ 8.34 ∗ 2.7 ∗ (49 − )) ∗ (1 − 0.02) = −257.25 𝑀𝑁𝑚
2

𝑁𝐺𝑚𝑖𝑛 = (11.21 + 0.6) ∗ (1 − 0.02) = 11.02 𝑀𝑁

Sollicitations dues aux charges variables de chantiers


Les charges de chantiers ont été définit dans le paragraphe 2.1 chapitre II partie II, il
nous reste alors de déterminer la valeur des sollicitations engendrées par ces derniers
convenant aux dimensions réelles des sections.

 Charge de chantier connue 𝑄𝑐1


De la formule (32) on a :
2.7
𝑀𝑄𝑐1max = 0.4 ∗ (49 − ) ∗ (1 + 0.06) = 20.20 𝑀𝑁𝑚
2
𝑁𝑄𝑐1𝑚𝑎𝑥 = 0.4 ∗ (1 + 0.06) = 0.424 𝑀𝑁

2.7
𝑀𝑄𝑐1min = 0.4 ∗ (49 − ) ∗ (1 − 0.04) = 18.30 𝑀𝑁𝑚
2
𝑁𝑄𝑐1𝑚𝑖𝑛 = 0.4 ∗ (1 − 0.04) = 0.384 𝑀𝑁

 Charges de chantiers aléatoires


Par addition de la formule (33),(34), on a les sollicitations suivantes :
𝑀𝑄𝑐2+c3 = 6.46 MNm
𝑁𝑄𝑐2+c3 = 0.0968 MN
 Effet d’un vent ascendant𝑄𝑤
On considère une charge répartie appliquée sur un demi fléau longitudinalement
depuis l’extrémité du dernier voussoir à l’axe de la pile sur une largeur totale égale dà celle du
hourdis supérieur du caisson
On considère alors ainsi deux valeurs d’intensités :
- Vent caractéristique Qw =1.00kN/m² équivaut à une situation de tempête lors de la
mise en œuvre du fléau
- Vent compatible avec l’exécution du fléau Qw* = 0.20 kN/m²
On a alors :

492
𝑀𝑄𝑤 = 1 ∗ 9 ∗ ∗ 10−3 = 10.805 𝑀𝑁𝑚
2
𝑁𝑄𝑤 = 1 ∗ 9 ∗ 49 ∗ 10−3 = − 0.44 𝑀𝑁

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492
𝑀𝑄𝑤 ∗= 0.20 ∗ 9 ∗ ∗ 10−3 = 2.161 𝑀𝑁𝑚
2
𝑁𝑄𝑤 ∗= 0.20 ∗ 9 ∗ 49 ∗ 10−3 = −0.09 𝑀𝑁
2-2- Actions accidentelles
Ces événements en plus des conditions statiques précédentes concordent à la chute
de l’ensemble ou d’une partie d’un équipage mobile ou d’un voussoir préfabriqué en cours de
pose. Cela revient à inverser le sens du poids des équipages mobiles Qc1 sur ce fléau. On a
alors : 𝐴𝑑 = −𝑄𝐶1𝑚𝑎𝑥 donc :

𝑀𝐴𝑑 = − 20.20 MNm


𝑁𝐴𝑑 = − 0.424 𝑀𝑁

3- Combinaison d’actions

3-1- Combinaison en type A


 En situation de vent compatible de construction
En cas de vent compatible, on a deux combinaisons :
𝐀𝟏: 𝟏, 𝟑𝟓𝐆𝐦𝐚𝐱 + 𝟏. 𝟑𝟎𝐆𝐦𝐢𝐧 + 𝟏, 𝟑𝟓(𝐐𝐂𝟏𝐦𝐚𝐱 + 𝐐𝐂𝟐 + 𝐐𝐂𝟑 ) + 𝟏. 𝟑𝟓𝐐𝐖 ∗ (𝟏𝟎𝟎)

𝐀𝟐: 𝟏, 𝟎𝟐𝐆𝐦𝐚𝐱 + 𝟎. 𝟗𝟖𝐆𝐦𝐢𝐧 + 𝟏, 𝟑𝟓(𝐐𝐂𝟏𝐦𝐚𝐱 + 𝐐𝐂𝟐 + 𝐐𝐂𝟑 ) + 𝟏. 𝟓𝐐𝐖 ∗ (𝟏𝟎𝟏)

 En situation de vent de tempête


Les charges de chantiers sont réduites de 0.2 notée 𝑄𝐶𝑅 = 0.099 𝑀𝑁
𝐀𝟑: 𝟏, 𝟑𝟓𝐆𝐦𝐚𝐱 + 𝟏. 𝟑𝟎𝐆𝐦𝐢𝐧 + 𝟏, 𝟑𝟓𝑸𝑪𝑹 + 𝟏. 𝟑𝟓𝐐𝐖 (𝟏𝟎𝟐)

𝐀𝟒: 𝟏, 𝟎𝟐𝐆𝐦𝐚𝐱 + 𝟎. 𝟗𝟖𝐆𝐦𝐢𝐧 + 𝟏, 𝟑𝟓𝑸𝑪𝑹 + 𝟏. 𝟓𝐐𝐖 (𝟏𝟎𝟑)

3-2- Combinaison en type B


Dans cette situation, on considère que le fléau peut décoller de ses cales d’appui
provisoires mais la surtension des câbles des câbles de clouage est limitée. On a alors :
𝐁: 𝐆𝐦𝐚𝐱 + 𝐆𝐦𝐢𝐧 + 𝑸𝑪𝑹 + 𝐐𝐀𝐝 (𝟏𝟎𝟒)

Les combinaisons d’actions sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau 39 Valeur des sollicitations en combinaisons d’actions

Conditions normales Combinaison acc.


Combinaisons
A1 A2 A3 A4 B
M (MNm) 65,901 60,200 41,713 44,37 36
N (MN) 31,163 23,651 30,125 22,56 23.59

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4- Dimensionnement des organes d’ancrages

Le choix du procédé de stabilisation des fléaux dépend en grande partie de la


conception générale de l’ouvrage. La longueur des travées, les dimensions des piles sont aussi
des paramètres de choix à considérer. Tenant compte de ces paramètres, les organes de
stabilisations peuvent être par :
- Clouage par précontrainte
- Palées provisoires
- Câbles extérieurs ou haubanage provisoire
- Clavage de la travée arrière
- Encastrement sur pile
Pour des raisons techniques et économiques, la technique de stabilisation temporaire
de fléau se fera par clouage par précontrainte. Cette technique consiste à clouer le tablier
posé sur les cales provisoires du pont sur les piles par des câbles de précontraintes. La figure
montre

Figure 65 : coupe de VSP avec les câbles de clouages

4-1- Câble du nombre de câbles


Soit M et N les sollicitations résultantes des combinaisons de type A et B
Soit E la distance entre axes des deux files de cales d’appuis provisoire, Ec la distance
entre files de câbles de clouage et D la distance entre un câble et la file de cale opposée.

Figure 66 : Modélisation efforts exerçants sur les appuis

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En admettant que 𝐃 ≥ 𝐄.

𝐌 𝐄
Dans le cas où < , le fléau ne risque pas de basculer ; les câbles de clouage ne
𝐍 𝟐
sont théoriquement pas nécessaires ; on disposera toutefois, par sécurité, un minimum de 2
paires de câbles (Par exemple, une paire de câbles 12T15 par file de cales)

Dans ce cas nous avons :


𝐍 𝐌
𝐑𝐚 = − + 𝐅𝐢𝟐 (𝟏𝟎𝟓)
𝟐 𝐄
𝐍 𝐌
𝐑 𝐛 = + + 𝐅𝐢𝟐 (𝟏𝟎𝟔)
𝟐 𝐄
Fix = (1 − 0,20)σ0p s

𝐌 𝐄
 Dans le cas où 𝐍 > 𝟐 , le fléau bascule, la surtension des câbles de clouage doit rétablir
l’équilibre.
𝐌
La valeur de est donné par le tableau suivant
𝐍

Tableau 40 : Valeur de rapport de M et N

Condition normale Combinaison acc.


Combinaisons
A1 A2 A3 A4 B
M/N 2,115 2,545 1,385 1,967 1,53

Le tableau (40) nous montre que dans la plupart des combinaisons, le rapport est
𝐸
supérieur à 2 = 1.5.Pour rétablir l’équilibre, nous allons alors utiliser des câbles de clouages
et l’unité choisie est 12T15 S subissant 20 % de perte de tensions.

Nombre de câbles en situation normale de construction


Dans cette condition, le fléau ne doit pas décoller des appuis et les câbles de
précontraintes doivent reprendre en totalité les efforts M et N. Le système est modélisé sur
la figure suivante :

Figure 67 : soulèvement au niveau de l’appui A

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

𝑅𝑎 = 0 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶
𝐌 𝐍

𝐧= 𝐄 𝟐 (𝟏𝟎𝟕)
𝟎, 𝟖𝛔𝟎𝐩 𝐬

En prenant la valeur maximale pour toutes les combinaisons normales de


constructions, on a : n = 2 Paires de 12T 15 S. par file de clouage.
Nombre de câbles en situation accidentelle de construction
Sous l'action de la résultante N et du moment M des charges appliquées au fléau, le
voussoir de pile reste en équilibre et ce, par surtension ΔTg des câbles d’une file d’appui
provisoires et par compression R b des cales de l'autre file d'appui.

Figure 68 : Equilibre par surtension des câbles sur une file

On suppose que quand le voussoir sur pile tourne d’un angle dα autour de l’axe, les câbles sur
une file se tendent tandis que sur l’autre ils se raccourcissent. Les équations d’équilibre du
système sont alors :
𝐅𝐠 = 𝐅𝐢 + ∆𝐓𝐠 = 𝐅𝐮𝐥

𝐅𝐝 = 𝐅𝐢 − ∆𝐓𝐝 (𝟏𝟎𝟖)

∆𝐓𝐠 𝐃
=
∆𝐓𝐝 𝐃 − 𝐄

Fg et Fd désignent les tensions dans chaque file de câbles, Fi leur force initiale, Ful leur
force maximum à l'ELU, ∆Tg et ∆Td les surtension et sous-tension de chaque file de câbles.
nsfpeg
Ful = et Fi = (1 − 0,20)σp0 s
ΓP

Pour les combinaisons accidentelles ΓP = 1


Nous en déduisons
𝐍𝐄
( 𝟐 − 𝐌) 𝐃
𝐧= (𝟏𝟏𝟎)
𝐟𝐩𝐞𝐠
𝐬 [𝟎, 𝟖𝛔𝟎𝐩 (𝟐𝐃 − 𝐄)(𝐃 − 𝐄) − 𝚪 (𝐃𝟐 + (𝐃 − 𝐄)𝟐 )]
𝐩

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Après calcul, on a : n = 1 paire de câble 12T15 S par file de clouage.


Nombre de câbles retenu
Après comparaisons des nombres de câbles calculés, arrondi au pair supérieur, on
retient le nombre maximal du nombre de câbles trouvé soit 2 paires de 12T15 S. par file de
clouage.
4-2- Calcul de la surface des cales
Comme précédemment, en déduit le nombre de cales nécessaire pour stabiliser le
fléau à partir de la comparaison des valeurs maximums des 5 combinaisons d’actions.
En situation normale de construction (combinaison de type A)
Sous réaction maximal, il convient de fretter les armatures du bétonnage des cales et
celui du chevêtre de la pile ; ainsi, la surface des cales reste telle qu’elles soient comprimées.
L’article A.8.4.23 du BAEL stipule que cette contrainte peut être estimée à :
𝐟𝐞
𝐟𝐜𝐟 = 𝐟𝐜𝐣 (𝟏 + 𝟐𝛒𝐭 ) (𝟏𝟏𝟏)
𝐟𝐜𝐣

Où ρt le pourcentage des frettes


Avec ρt = 2% nous avons environ
Nous utilisons alors :
𝟎, 𝟖𝟓𝐟𝐜𝐟
𝐟𝐛𝐮 = (𝟏𝟏𝟐)
𝚪𝐛 𝛉
Γb = 1,50 : pour les combinaisons du type A ;
θ = 1,00 Pour les charges de longue durée.
On obtient la réaction d’appui par :
𝐍 𝐌
𝐑𝐛 = + + 𝐅𝐢 𝒆𝒕 𝑹𝒂 = 𝟎
𝟐 𝐄
𝐅𝐢 : force initiale des câbles Fi = (1 − 0,20)σp0 s

Nous en déduisons la surface des cales S telle que :


𝐑𝐛
𝐒 =𝐤×𝐚×𝐛= (𝟏𝟏𝟑)
𝐟𝐛𝐮
Où :
k : Nombre de cales par ligne ; on prend k = 2;
a et b : Dimensions d'une cale.
Par application numérique, on a :

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500
𝐟𝐜𝐟 = 40 (𝟏 + 𝟐 ∗ 2% ) = 60 𝑀𝑃𝑎
40
𝟎, 𝟖𝟓 ∗ 60
𝐟𝐛𝐮 = = 34 MPa
1.5 ∗ 𝟏
𝐅𝐢 = (1 − 0,20)1416 ∗ 1800 ∗ 10−6 = 8.156 MPa
Le tableau suivant nous résume les sections suivant le type de combinaison A pris en
compte
Tableau 41 : Récapitulation des sections des cales suivant les combinaison types A

Condition normale
Combinaisons
A1 A2 A3 A4
Rb (MN) 45,705 40,048 37,123 34,225

S (m²) 1,344 1,178 1,092 1,007

K 2 2 2 2
a (m) 0,820 0,808 0,739 0,709
b (m) 0,820 0,808 0,739 0,709
En situation accidentelle de construction (combinaison type B)
Nous appliquerons le même principe, mais sous combinaison accidentelle, nous
avons :
Γb = 1,00 : pour les combinaisons du type B ;
θ = 0,85 Pour les charges de courte durée.
Nous vérifions tout d’abord s’il y a bien décollement du fléau avec le nombre de câbles
déterminés précédemment. Pour cela nous calculons R a et R b comme si le fléau ne décollait
pas
𝐍 𝐌
𝐑𝐚 = − + 𝐅𝐢 (𝟏𝟏𝟒)
𝟐 𝐄
Et
𝐍 𝐌
𝐑𝐛 = + + 𝐅𝐢 (𝟏𝟏𝟓)
𝟐 𝐄
Si R a est positif, il n'y a pas décollement et on en déduit la surface des cales S par la
formule (113):
𝐑𝐛
𝐒=𝐤×𝐚×𝐛=
𝐟𝐛𝐮
Par application numérique, on a :

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Tableau 42 : Récapitulation de la section des cales sous combinaison type B

Condition
Combinaisons acc.
B
Ra (MN) 7,95
Rb (MN) 31,950

S (m²) 0,940

K 2
a(m) 0,685
b(m) 0,685

Par comparaison numériques des valeurs de sections du tableau (41) et (42), on retient
la section sous combinaison type A1 : 𝑆𝑐 = 0.82 ∗ 0.82 𝑚².En tenant compte l’enrobage des
frettes de (5 cm), la surface des cales devient alors : 𝑺𝒄 = 𝟎. 𝟖𝟕 ∗ 𝟎. 𝟖𝟕 𝒎².
Conclusion
En conclusion, les fléaux en constructions doivent être stabilisés vis-à-vis des situations
probables sur chantier. En réalité, on tient compte d’une situation de construction normale
(type A) qui sont caractérisés par une condition normale de construction (A1, A2) et une
situation de tempête (A3, A4), et par et une situation accidentelle de construction qui est
caractérisé par les conditions accidentelles sur chantier. Après dimensionnement, on a vu que
les organes d’ancrages sont composés de 2 paires 12T15 S sur une file de câbles de clouages,
2 rangés de cales sur une file et 4 cales provisoires de sections 𝑆𝑐 = 0.87 ∗ 0.87 𝑚².

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CHAPITRE V : ETUDE TRANSVERSALE DU TABLIER


En admettant que les sections soient indéformables, ce qui est logique puisque la
rigidité des sections sont nettement augmentés en présence des entretoise, raidisseurs et
autres, la variation parabolique du tablier soit lente et progressive, il convient de faire une
analyse des poutres caissons en torsion non uniforme et torsion gênée. Malgré la similarité de
ces poutres avec les poutres à sections pleines, elles révèlent en vertu de leurs rapports
géométriques particuliers, des propriétés essentiellement différentes de celles à sentions
pleines. Ce qui implique alors que le principe de Saint-Venant ne leur est pas toujours
applicable car l’étendue des zones de perturbation des contraintes au voisinage des appuis et
des points d’application des efforts concentrés est beaucoup plus grande que dans le cas des
poutres à section pleine

1- Hypothèse de la théorie de la torsion non-uniforme ou gênée

En supposant dans le cadre de cette hypothèse que les poutres sont à fibre parallèles
confectionnées dans un matériau élastique, linéaire et homogène. Les hypothèses
fondamentales sont :

 Les sections droites de la poutre sont indéformables : sous l’effet de la torsion, elles ne
font que tourner autour du centre de torsion et se gauchir normalement à leur plan ;
 La poutre considérée est un profil mince : ses parois sont d’une minceur telle qu’elles
ne peuvent transférer une charge d’une section à d’autres que par l’intermédiaire de
contraintes contenues dans la surface cylindrique s’appuyant sur le contour moyen des
sections. Par conséquent, l’état des contraintes dans la poutre est représenté par deux
composantes : la contrainte normale 𝜎(𝑥, 𝑠), comptée positivement en compression, et la
contrainte tangente 𝜏(𝑥, 𝑠) ;
 On admet que le gauchissement des sections reste proportionnel à celui d’une section
soumise à une torsion libre uniforme. Elle doit alors suivre la loi :
𝑑𝜒
𝑤(𝑥, 𝑠) = −𝜓0 (𝑠) (116)
𝑑𝑥
Avec :
𝜓0 (𝑠) : fonction sectorielle caractéristique des sections
𝜒(𝑥) : fonction d’abscisse longitudinale x, inconnue à priori, introduite pas sa dérivée
première pour établir une analogie avec l’angle de rotation des sections.

2- Caractéristiques sectorielles des sections

Vue la géométrie de la poutre, nous décomposerons la poutre entre deux piles en trois
tronçons de 33 m de manière à obtenir une section proche des piles et une section à la clé.
Les dimensions majeures et les charges supportées dans ces sections sont données sur les
figures ci-dessous.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 69 : sections sous charges permanentes

Figure 70 : sections sous surcharges d’exploitations

2-1- Centre de cisaillement


Les sections présentant un axe de symétrie vertical suivant (Gz), la méthode sectorielle
consiste à tracer à tracer l’épure de la fonction sectorielle ψ pour un pôle P et une origine I
(sur le contour de la section). Le centre de cisaillement est situé sur l’axe (Gz), on choisit alors
le pôle P et l’origine I sur cet axe, les deux points pouvant être confondus. Ainsi plaçons alors

108
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le pôle P au milieu du hourdis supérieur et l’origine I des abscisses curvilignes au milieu du


hourdis supérieur. Le schéma suivant nous montre le système énoncé.

Figure 71 : position des points P et I sur la section

Alors le centre de cisaillement se d’termine par la relation :

∫Γ ψP yeds
zC = zP − (117)
Iz

Avec :
Γ : contour de la section
Iz : Moment d’inertie transversal ( Izclé = 10.65 𝑚4 𝑒𝑡 Izp = 34.48 𝑚4

ψP : fonction sectorielle de pôle P


Calcul de la fonction sectorielle 𝛙𝐏 :
La fonction ψP se calcule par la relation :
ψP = ωP (s) − f(s) (118)

Où :
s s
ωP (s) = ∫0 |PMΛds| = ∫0 rds : aire sectorielle relative au pôle P.

s ds
f(s) = λ ∫0 Primitive continue délimiter par le contour moyen de la cellule
e

2A
𝜆 : paramètre relatif à une cellule avec : 𝜆 = ds
∮e

Les paramètre ci-dessus sont explicité sur la figure ci-dessous :

109
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Figure 72 : détermination de l’aire sectorielle d’une section

Attribuons l’indice (1) pour les sections à la clef et l’indice (2) pour les sections proches
des piles. De ce fait on a alors : 𝜆1 = 0.296, 𝜆2 = 0.427.
D’où après calcul, on a : zC1 = −0.369 𝑚 et zC2 = 0.657 𝑚
On trouve que le centre de cisaillement des sections ne sont pas confondus au centre
de gravité des sections formé par les caissons.
2-2- Fonction sectorielle principale 𝛙𝐂 (𝐬)
Cette fonction sectorielle principale est obtenue par transposition des coordonnées du
pôle P à ceux du centre de cisaillement C. Les épures de cette fonction sectorielle principale
ψC (s) sont représentés ci-dessous :

Figure 73 : Epure de la fonction sectorielle 𝜓𝐶 (𝑠) de la section 1

Figure 74 : Epure de la fonction sectorielle 𝜓𝐶 (𝑠) de la section 2

110
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2-3- Les grandeurs caractéristiques sectorielles des sections 1 et 2


Inertie sectorielle 𝐈𝛙
𝐈𝛙 = ∫𝚪 𝛙𝟐𝐂 (𝐬)𝐞𝐝𝐬 (𝟏𝟏𝟗)

On a : 𝐈𝛙 (𝑺𝟏) = 𝟐. 𝟐𝟒𝟗 𝒎𝟔 et 𝐈𝛙 (𝑺𝟐) = 𝟑. 𝟔𝟗𝟖 𝒎𝟔

Inertie tangente polaire 𝐈𝐂


𝐈𝐂 = ∫𝚪 𝐫 𝟐 (𝐬)𝐞𝐝𝐬 (𝟏𝟐𝟎)

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ Λu
‖CM ⃗‖
Où r = ‖u
⃗‖
: pour tout point M du contour et u
⃗ un vecteur unité

On a par application numérique : 𝐈𝐂 (𝒔𝟏) = 𝟗. 𝟒𝟕𝟕 𝒎𝟒 et 𝐈𝐂 (𝑺𝟐) = 𝟐𝟑. 𝟖𝟑𝟖 𝒎𝟒

Inertie de torsion pure K


𝟒𝐀𝟐
𝐊= (𝟏𝟐𝟏)
ds
∮e

On a : 𝐊(𝐒𝟏) = 𝟓. 𝟕𝟕𝟓𝒎𝟒 et 𝐊(𝐒𝟐) = 𝟗. 𝟕𝟎𝟐 𝒎𝟒


Le paramètre de torsions 𝛋 se déduit alors par :
𝐊
𝛋=𝟏− (𝟏𝟐𝟐)
𝐈𝐂
On a : 𝛋(𝐒𝟏) = 𝟎. 𝟑𝟗𝟏 et 𝛋 (𝐒𝟐) = 𝟎. 𝟓𝟗𝟑

3- Analyse de la poutre en torsion gênée ou non uniforme

L’illustration des effets de la torsion non uniforme et de la torsion gênée dans un profil
mince fermé, nous considérons une poutre caisson de longueur L = 100 m encastrée à la
torsion en ses extrémités qui, par ailleurs, bloquent aussi le gauchissement. La poutre sera
sollicitée par deux charges linéaires uniformes en « lame de couteau » de densité q suivant
l’axe (Gx) du système de coordonnées (Gxyz). Le système mécanique de la figure (70) sera
décomposé par association d’un système symétrique et antisymétrique. La figure ci-dessous
représente cette décomposition de charge.

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Figure 75 : décomposition du système en système symétrique et antisymétrique de


chargement

Les sections étant indéformables, le système antisymétrique va provoquer une


rotation de l’ensemble des sections autour de l’axe de torsion alors, le caisson ne connaîtra
aucune distorsion, mais ses sections droites subiront un gauchissement qui pourra être
analysé à l’aide de la théorie de la torsion non uniforme ou gênée.
3-1- Expression de la matrice de transfert de torsion
La résolution du problème réside dans l’établissement des équations différentielles
permettant de déterminer les fonctions 𝛳(𝑥)𝑒𝑡 𝜒(𝑥) qui sont respectivement des fonctions
traduisant la fonction représentative de l’angle de rotation d’abscisse x et la fonction de
gauchissement de la section d’abscisse x ; l’équation d’équilibre de la distribution de la torsion
dans la poutre caisson de longueur L = 100 m.

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On a alors :
𝐝𝐓
= 𝛄(𝐱)
𝐝𝐱
𝐝𝟒 𝛘 𝟐
𝐝𝟐 𝛘 𝛂𝟐
−𝛂 = 𝛄(𝐱) (𝟏𝟐𝟑)
𝐝𝐱 𝟒 𝐝𝐱 𝟐 𝐆𝐊
𝐝𝛉 𝐝𝛘 𝟏 − 𝛋 𝐝𝟑 𝛘
{ 𝐝𝐱 = 𝐝𝐱 − 𝛂𝟐 𝐝𝐱 𝟑
Où :
χ(x) : fonction liée au gauchissement de la section ;
γ(x) : densité longitudinale de couple ;
κGK
α2 = .
EIψ

En posant :

ξ(x) = dx : fonction de répartition longitudinale du gauchissement ;

d2 χ
B(x) = EIψ dx2 : bimoment ;

u = αL
Les équations différentielles de bases ont pour solution :
𝐁𝟎 𝐓𝟎 𝛋𝐬𝐡𝛂𝐱 − 𝛂𝐱 𝟏 𝐱
𝛉(𝐱) = 𝛉𝟎 + 𝛏𝟎 + (𝐜𝐡𝛂𝐱 − 𝟏) +
( )+ ∫ [𝛋𝐬𝐡𝛂(𝐱 − 𝐭) − 𝛂(𝐱 − 𝐭)]𝛄(𝐭)𝐝𝐭
𝐆𝐊 𝐆𝐊 𝛂 𝐆𝐊𝛂 𝟎
𝐁𝟎 𝐓𝟎 𝟏 𝐱
𝛏(𝐱) = 𝛏𝟎 + 𝛂𝐬𝐡𝛂𝐱 + (𝐜𝐡𝛂𝐱 − 𝟏) + ∫ [𝐜𝐡𝛂(𝐱 − 𝐭) − 𝟏]𝛄(𝐭)𝐝𝐭
𝛋𝐆𝐊 𝐆𝐊 𝐆𝐊 𝟎
(𝟏𝟐𝟒)
𝛋𝐬𝐡𝛂𝐱 𝛋 𝐱
𝐁(𝐱) = 𝐁𝟎 𝐜𝐡𝛂𝐱 + 𝐓𝟎 + ∫ [𝐬𝐡𝛂(𝐱 − 𝐭)]𝛄(𝐭)𝐝𝐭
𝛂 𝛂 𝟎
𝐱
𝐓(𝐱) = 𝐓𝟎 + ∫ 𝛄(𝐭)𝐝𝐭
{ 𝟎

On appelle alors E le vecteur d’état dont les composantes (la dernière composante
étant une composante d’homogénéité) sont :
𝛉
𝛏
𝐄= 𝐁 (𝟏𝟐𝟓)
𝐓
( 𝟏)
En admettant x=L dans les précédentes formules et en posant u = αL, Les vecteurs
d’état à l’origine (indice 0) et d’extrémité (indice 1) sont lies par la relation matricielle
suivante :

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𝐜𝐡𝐮 − 𝟏 𝛋𝐬𝐡𝐮 − 𝐮 𝚪𝟒
𝟏 𝐋 𝐋
𝛉𝟏 𝐆𝐊 𝐆𝐊𝐮 𝐆𝐊 𝛉𝟎
𝐮𝐬𝐡𝐮 𝐜𝐡𝐮 − 𝟏 𝚪𝟑
𝛏𝟏 𝟎 𝟏 𝛏𝟎
𝐁𝟏 = 𝛋𝐆𝐊𝐋 𝐆𝐊 𝐆𝐊 𝐁𝟎 (𝟏𝟐𝟔)
𝐬𝐡𝐮
𝐓𝟏 𝟎 𝟎 𝐜𝐡𝐮 𝛋𝐋 𝚪𝟐 𝐓𝟎
(𝟏) 𝐮 (𝟏)
𝟎 𝟎 𝟎 𝟏 𝚪𝟏
(𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝟏)
L L L
Avec : Γ1 = ∫0 γ(t) dt ; Γ2 = ∫0 shα(L − t)γ(t) dt ; Γ3 = ∫0 [chα(L − t) − 1]γ(t) dt et
L
Γ4 = ∫0 [κshα(L − t) − α(L − t)]γ(t) dt

Sous forme condensée, la relation s’écrit : [E1 ] = [T][E0 ] la matrice [T]est alors appelé
matrice de transfert de la poutre en torsion non uniforme ou gênée
En présence d’une densité constante, on a : γ(t) = qb = 4.15q kNm
La matrice-transfert de la poutre entière se calcul par produit des matrices de
transferts relatives à chacun des tronçons pouvant être considérer à fibres parallèles. Dans ce
cas, on prend L= 33 m pour chaque tronçon.
Alors les matrices de transferts relatives sont :

 En partie à fibre parallèle à celle de la clef, la matrice de transfert relative T1 du tronçon


est :
 1 33 1.154  10
4
6.967  10
3
1.566 
 4 4 
1.913  10 1.154  10
0 1 14.712

T1  
488.01 
8 8
0 0 9.466  10 5.713  10
 
0 0 0 1 9.874  10
3
0 
 0 0 0 1 
 Dans les parties à fibre parallèle à ceux des proches des piles, on a deux tronçons
symétriques de longueur identique, la matrice de transfert relative T2 de ces tronçons
est :
 1 33 1.295  10
6
9.528  10
5
0.932
 6 6 
1.761  10 1.295  10
0 1 14.07

T2  
488.01 
11 11
0 0 1.784  10 1.313  10
 
0 0 0 1 9.874  10
3
0 
 0 0 0 1 

Alors, la matrice de transfert de la poutre entière T est :

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 1 99 3.676  10
26
2.704  10
26
1.597  10
19 

 26 26 19 
6.09  10 4.48  10 2.646  10
0 1

T  31 31 24 
0 0 3.014  10 2.217  10 1.309  10
 
0 0 0 1 2.962  10
4 
0 
 0 0 0 1 

3-2- Détermination de la valeur des grandeurs


En exprimant les conditions aux limites de la poutre, encastrée à la rotation et au
gauchissement, on trouve :
𝛉𝟏 = 𝛉𝟎 = 𝛏𝟏 = 𝛏𝟎 = 𝟎 (𝟏𝟐𝟕)
En exprimant les deux premières lignes de la relation matricielle, on aboutit à un
système linéaire permettant de déterminer les valeurs de T0 et B0, ces relations sont :

1
T0    ( x) (128)
2
Et

4  k2  ( 1  cosh ( u) )  k  u2  ( 1  cosh ( u) )  2  k  ( k  1)  u  sinh ( u)


B0   ( x)  L 
2
2  u  ( 2k  2  k  cosh ( u)  u  sinh ( u) )
(129)
Après application numérique, on trouve :

T0  149.607 kNm
B0  330.284 kNm²
𝟎
𝟎
On a alors :𝑬𝟎 = 𝟑𝟑𝟎. 𝟐𝟖𝟒
−𝟏𝟒𝟗. 𝟔𝟎𝟕
( 𝟏 )
Nous avons ainsi par la suite :
L
 T = −4.15q (2 − x)
B0 T κshαx−αx 1 x
 θ(x) = θ0 + ξ0 + GK (chαx − 1) + GK0 ( α
) + GKα ∫0 [κshα(x − t) − α(x − t)]γ(t)dt

 T1 = −GK dx

 T2 = T − T1

115
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De ce fait, la contrainte au droit de l’abscisse (x) s’obtient alors par la relation suivante :
𝐁(𝐱)
𝛔(𝐱, 𝐬) = 𝚿 (𝐬) (𝟏𝟐𝟗)
𝐈𝛙 𝐂

Pour quelques abscisses particulières, les valeurs numériques sont rassemblées dans
le tableau ci-dessous.

Tableau 43 : Valeurs numériques du couple de torsion, l’angle de rotation et la


contrainte normale au droit de l’abscisse (x)

x (m) 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
ϴ(x) (rad) -0,002397 -0,01 -0,073 -0,189 -0,36 -0,585 -0,864 -1,198 -1,586 -2,028 -2,525
T1 (MNm) -2,009 -5,393 -2,677 -0,899 0,721 2,289 3,83 5,358 6,877 8,391 9,902
T2 (MNm) -2,928 1,952 0,731 0,45 0,325 0,254 0,209 0,177 0,154 0,136 0,121
𝛔(𝐱, 𝐬)
𝚿𝐂 (𝐬)
(𝑀𝑃𝑎) 0 1,133 3,6 7,401 12,53 19 26,8 35,94 46,41 58,21 71,35

Ces valeurs sont reportées sur les graphiques de la figure 78 :


4
1.5 10

4
1 10

T( x) 3
5 10
T1 ( x)
T2 ( x) 0

3
 5 10

4
 1 10
0 2.5 5 7.5 10 12.5 15 17.5 20 22.5 25
x

Figure 76 : Courbes représentatives des moments de torsions (kNm)

Ainsi l’épure des contraintes normales dans les sections sont, les graphes ne sont pas
à l’échelles des valeurs des contraintes normales :

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Figure 77 : contrainte normale dans la section médiane

Figure 78 : Contrainte normale dans la section à l’origine

D’après la valeur des grandeurs explicitées sur le tableau (43) et les graphes qui vont
avec, on trouve que :
- Au voisinage des piles, les contraintes normales sont les plus élevées
- Plus la torsion est gênée, plus la contrainte normale est grande
3-3- Contraintes tangentes
Le calcul des contraintes tangentes se fera au niveau de d’une tranche du tablier où les
sollicitations y sont les plus grandes, x= 0 m et x = 5 m. C’est la variation du flux de cisaillement
entre ces deux sections qui nous intéressera par la suite.
Notons que le flux de cisaillement est égal à :
𝚽 = 𝚽𝟎 + 𝚽𝟏 + 𝚽𝟐 (𝟏𝟑𝟎)
Tel que :

 𝚽𝟎 : flux dû à l’effort tranchant ;


 𝚽𝟏 : flux de cisaillement dû à la torsion pure ;
 𝚽𝟐 : flux de cisaillement dû à la torsion gênée.

117
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Section à l’origine (x = 0 m)
- Détermination de 𝚽𝟏
Le couple de torsion T1 = -2.009 MNm engendre un flux de cisaillement constant sur le
contour de la cellule fermée. Ce flux a pour expression :
𝐓𝟏
𝚽𝟏 = (𝟏𝟑𝟏)
𝟐𝐀
On alors :
𝑴𝑵
𝚽𝟏 = −𝟎. 𝟎𝟕𝟕
𝒎
- Détermination de 𝚽𝟐
Dans le cas présent, compte tenu de ce que la section soit unicellulaire, le flux de
cisaillement Φ2 sous l’action du couple T2 = -2.928 MNm a pour expression :
𝐓𝟐
𝚽𝟐 = − (𝐒 + 𝐜𝛗) (𝟏𝟑𝟐)
𝐈𝚿 𝚿

s
SΨ = ∫ ΨC (s). e. ds
0

SΨ : moment statique de la fonction sectorielle principale ;


ds
∮ SΨ e
c=−
ds
∮ e

φ : flux unitaire dans la cellule.


Les intégrales pourtant sur le seul contour de la cellule fermée, on a :
ds ds
∮ SΨ e
= 41.502 et ∮ e
= 176.948

Ce qui nous donne la constante c = −0.235


La loi de répartition transversale des cisaillements est alors représentée sur la figure
suivante.

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Figure 79 : loi de répartition transversale des cisaillements en torsion gênée

En section x = 5 m
- Détermination de 𝚽𝟏
En utilisant la relation (131), sous l’effet du couple de torsion T1 = -5.93 MNm, le flux
𝑀𝑁
de cisaillement Φ1 = −0.206 𝑚

- Détermination de 𝚽𝟐
Le couple T2 = 1.952 MNm, engendre un flux de cisaillement Φ2 qu’on peut retrouver
en utilisation la loi de variation de répartition de cisaillement établie sur la figure 80.
Détermination des variations de contraintes tangentes entre les deux
sections
En général, les forces extérieures appliquées au tronçon sont équilibrés par la
différence du flux de cisaillement entre ces deux sections d’études.
- Détermination de 𝚫𝚽𝟎
Le flux de cisaillement engendré par l’effort tranchant est donné par la formule
suivante.
𝐓
𝚽𝟎 = − 𝐒 (𝟏𝟑𝟑)
𝐈𝐲 𝐲

Pour ce faire, nous allons supposer qu’un tronçon de 5 m et nous nous réfèrerons au
système de chargement symétrique de la figure (75) sous qs = 260.85 kNm.
Alors par analogie de la relation (133), le gradient du flux de cisaillement dans ce
tronçon est alors obtenu par la relation suivante :
𝚫𝐓
𝚫𝚽𝟎 = − 𝐒 (𝟏𝟑𝟒)
𝐈𝐲 𝐲

119
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Où :
ΔT : effort tranchant
Iy : Moment d’inertie par rapport à y

Sy : Moment statique par rapport à y

Le gradient du flux de cisaillement (en MN) dû à l’effort tranchant provenant des


surcharges d’exploitation est donné par la figure suivante.

Figure 80 Epure du flux ce cisaillement de 𝜟𝜱𝟎

- Détermination de 𝚫𝚽𝟏
La différence du flux de cisaillement dû à la torsion pure entre les deux sections est
constante, elle est égale à 𝚫𝚽𝟏 = 𝟎. 𝟏𝟐𝟗 𝐌𝐍/𝐦 (valeur maximale absolue).
- Détermination de 𝚫𝚽𝟐
La différence du flux de cisaillement entre les sections dû à la torsion gênée est :
𝚫𝐓𝟐
𝚫𝚽𝟐 = − (𝐒𝚿 + 𝐜𝛗) (𝟏𝟑𝟓)
𝐈𝚿

L’épure de cisaillement s’en déduit alors (MN) :

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Figure 81 : Epure de la variation du flux de cisaillement 𝜟𝜱𝟐

Détermination de la variation du flux de cisaillement total 𝚫𝚽


La variation du flux de cisaillement total et les forces tangentes résultantes (en MN)
dans la tranche de 5 m à l’origine du tablier est obtenu à partir de la relation (130) ; les
résultats de calculs sont représentés dans la figure suivante :

Figure 82 : variation du flux de cisaillement total et forces tangentes résultantes (MN)

Les forces représentées sur la figure (82) sont les forces tangentes qui vont équilibrer
les forces extérieures appliquées sur le tronçon de poutre étudier.
3-4- Détermination des moments fléchissant
Les efforts dus aux moments transversaux dans la section peuvent être déterminés du
fait que les d’interactions, équilibrant les surcharges du tablier, sont connues et représentées
par les variations du flux de cisaillement ΔΦ0, ΔΦ1 et ΔΦ2.En retrouvant les systèmes de
chargements des figure (69) et (70), la structure est alors 3 fois hyperstatique et par la
méthode des forces, le calcul des sollicitations sont faisables. Les principes de calculs sont
décrits ci-dessous.

121
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Figure 83 : modélisation de la méthode des forces

De la coupure effectuée au niveau du hourdis supérieur, l’équation canonique est


alors :
𝜹𝟏𝟏𝑿𝟏 + 𝜹𝟏𝟐𝑿𝟐 + 𝜹𝟏𝟑𝑿𝟑 + 𝜹𝟏𝒑 = 𝟎
{𝜹𝟐𝟏𝑿𝟏 + 𝜹𝟐𝟐𝑿𝟐 + 𝜹𝟐𝟑𝑿𝟑 + 𝜹𝟐𝒑 = 𝟎 (𝟏𝟑𝟔)
𝜹𝟑𝟏𝑿𝟏 + 𝜹𝟑𝟐𝑿𝟐 + 𝜹𝟑𝟑𝑿𝟑 + 𝜹𝟑𝒑 = 𝟎
On obtient alors le moment fléchissant par la relation :
𝑴 = 𝑴𝒑 + 𝑴𝟏𝑿𝟏 + 𝑴𝟐𝑿𝟐 + 𝑴𝟑𝑿𝟑 (𝟏𝟑𝟕)
Après calcul, les diagrammes aux états limites suivant les combinaisons d’actions des
formules (74),(75),(76),(77), les résultats de calculs sont représentés sur les figures suivante (
en (MNm).

Figure 84 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELS1 (MNm)

122
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Figure 85 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELS2 (MNm)

Figure 86 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELU1 (MNm)

Figure 87 : Diagramme du moment fléchissant transversal à l’ELU2 (MNm)

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4- Détermination des armatures

Pour le calcul des sections des armatures passives du tablier se fera par application de
la règle BAEL 91-99. Les efforts et sollicitations appliqués seront ceux précédemment calculés
avec la norme de Eurocode.
4-1- Hypothèses
Condition de fissuration
L’ouvrage étant exposé aux situations d’intempéries et aux milieux agressifs les
conditions de fissuration du béton est alors très préjudiciable. Ce que nous amène à établir
les calculs sous état limite de service (ELS).
Matériaux
 Béton
Résistance caractéristique requise à la compression du béton à 28 jours d’âge :
𝑓𝑐28 = 40 𝑀𝑃𝑎 dosé à Q450.
Résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours d’âge :
𝑓𝑡28 = 3 𝑀𝑃𝑎
Contrainte limite du béton limite du béton comprimé à l’ELS
𝜎𝑏𝑐 = 0.6 ∗ 𝑓𝑐28 = 24 𝑀𝑃𝑎
 Acier
Treillis soudés Haute adhérence feE500
Contrainte limite d’élasticité de l’acier : fe = 500 MPa
Contrainte limite des aciers tendus à l’ELS : 𝜎𝑠 = 200 𝑀𝑃𝑎

 Ciment
On utilisera du ciment à prise normale : CEM I 52.5 N
4-2- Armatures transversales
Armature de flexion transversale
On décompose ainsi les éléments constitutifs de la poutre et le détermine les sections
d’armatures suivant le comportement mécanique des efforts agissant sur les éléments
constitutifs isolés. Le calcul des armatures de flexions se fait suivant l’organigramme de calcul
de l’Annexe I. Ainsi pour faciliter les étapes de calculs, tous calculs seront programmés sur
Mathcad.
L’organigramme nous mène à comparer la valeur du moment résistant du béton 𝑀𝑟𝑏
à celui du moment de service exercé sur la section 𝑀𝑠𝑒𝑟.

124
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

𝛼1 𝛼1
𝑀𝑟𝑏 = ∗ (1 − ) 𝑏0𝑑²𝜎𝑏𝑐 (138)
2 3

Avec :

15 ∗ 𝜎𝑏𝑐
𝛼1 = (139)
15 ∗ 𝜎𝑏𝑐 + 𝜎𝑠
𝛼1 = 0.643
Pour le cas du schéma de calcul des armatures du hourdis supérieur :

𝑏0 ∶ 𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒, 𝑏0 = 1 𝑚
𝑑 = 0.9ℎ = 0.9 ∗ 0.3 = 0.27𝑚
𝑀𝑟𝑏=0.379 MNm
Avec : 𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0.126 𝑀𝑁𝑚
On a alors une section à simple armature (SSA) puisque : 𝑀𝑟𝑏 = 0.379 𝑀𝑁𝑚 ≥ 𝑀𝑠𝑒𝑟 = 0.126𝑀𝑁𝑚
La section d’armature est alors déduite par la relation :
𝑀𝑠𝑒𝑟
𝐴𝑠𝑒𝑟 = (140)
𝑧𝑏 ∗ 𝜎𝑠
𝛼1
Avec 𝑧𝑏 = 𝑑(1 − ), 𝑧𝑏 = 0.212 𝑚
3

Ce qui nous donne :

𝐴𝑠𝑒𝑟 = 2.97 ∗ 10−3 𝑚²


Pour vérification :

𝑏ℎ 𝑓𝑡28
𝐴𝑠𝑒𝑟 > 𝐴𝑚𝑖𝑛 = max ( ; 0.23 ∗ 𝑏0 ∗ 𝑑 ∗ ) (141)
1000 𝑓𝑒
On a : 𝐴𝑚𝑖𝑛 = 3.726 ∗ 10−4 𝑚2 < 𝐴𝑠𝑒𝑟 = 2.97 ∗ 10−3 𝑚²
De la relation (141), le dimensionnement est satisfaisant.
Armature de cisaillement
Pour le dimensionnement de ces barres, nous partirons de l’hypothèse de façon à ce
que les âmes du caisson reprennent les efforts de cisaillements appliqués sur la structure. De
ce fait, les armatures de cisaillements peuvent être calculer telle que :
𝑒𝑎. 𝑠𝑡. 𝛾𝑠 𝑓𝑐28
𝐴𝑐𝑖𝑠 = (𝜏𝑢 − ) (142)
𝑓𝑒 3
St : Espacement d’armature on prend st = 20 cm

125
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τ𝑢 Contrainte maximale de cisaillement 𝜏𝑢 = 9.927 𝑀𝑃𝑎.


Tout de même, les armatures d’âmes doivent remplir les conditions de règles de cumul
des armatures suivantes :
𝐴𝑐𝑖𝑠
𝐴𝑒 = 𝑘 + 𝐴𝑓𝑙𝑒𝑥 (143)
2
𝐴𝑐𝑖𝑠
𝐴𝑖 = 𝑘 + 𝐴𝑓𝑙𝑖 (144)
2
Avec :
𝜏𝑢 9.927
𝑘= = = 1.18
0.44 ∗ 𝑓𝑐28 ∗ 0.5 0.44 ∗ 40 ∗ 0.5
𝐴𝑒, 𝐴𝑖:Armature d’âme successivement externe et interne
𝐴𝑓𝑙𝑒𝑥, 𝐴𝑓𝑙𝑖 : Armature de flexion d’âme successivement externe et interne
La règle de cumul est telle que : 𝐴𝑒 + 𝐴𝑖 ≥ 𝐴𝑐𝑖𝑠
Ainsi, tout résultat de calcul sont représentés sur le tableau suivant :

Tableau 44 : récapitulation des sections d’armatures

Désignations Aflex (cm²) Acis (cm²) A (cm²) Barres Aréel (cm²) St (cm)
Sup 29,7 29,7 2HA20+3HA32 30,41
Hourdis supérieur -
Inf 5,892 5,892 4HA14 6,16
Ext 4,347 8,463 6HA14 9,24
Âme 12,5 20
Int 4,347 8,463 6HA14 9,24
Sup 4,968 4,968 4HA14 6,16
Hourdis inférieur -
Inf 4,968 4,968 4HA14 6,16
Notons que l’espacement des armatures au niveau des ancrages des câbles de
précontraintes sera diminué à 10 cm pour compenser la diffusion des effets de précontraintes
dans ces endroits.
4-3- Armatures longitudinales
Suivant le comportement mécanique du tablier, l’armature du tablier en zone tendu
doit au minimum égal à :
𝐵𝑡 𝑁𝑏𝑡 𝑓𝑡28
𝐴𝑠 = ( ∗ ) (145)
1000 𝑓𝑒 𝜎𝑡
Avec :

𝐵𝑡: aire de la section du béton en traction ; 𝐵𝑡 = 3.698 𝑚²


𝜎𝑡: valeur absolue de la contrainte maximale de traction ; 𝜎𝑡 = 0.84 𝑀𝑃𝑎
𝜎𝑡 0.84
𝑁𝑏𝑡: effort de traction dans la partie tendue 𝑁𝑏𝑡 = 𝐵𝑡 ∗ = 3.698 ∗ = 1.553 𝑀𝑁
2 2

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Avec un enrobage c = 5 cm, on a, As = 150 cm² soit 75 HA16, avec Aréel = 150.75 cm²
et st =25 cm
Tandis que dans les zones comprimées, il est nécessaire de mettre en place des
armatures de peau de 3 cm²/ml soit 4HA10 / ml = 3.14 cm²/ml.
Le dessin de ferraillage d’un extrait du tablier est donné sur l’ANNEXE O
Conclusion
Le caractère tridimensionnel du comportement du tablier en poutre caisson nous a
conduit au dimensionnement des armatures passives du tablier suivant le sens longitudinal et
transversale du tablier. Les efforts étant les plus importantes au niveau des sections proches
des piles, ils ont ainsi fait objet d’études dans ce chapitre en particulier. Il est à préciser que le
dimensionnement des armatures des éléments raidisseurs et déviateurs n’ont pas été traité
puisqu’ils font objets d’études particulières.

127
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CHAPITRE VI : ETUDE DES CULEES ET DES PILES

Ce chapitre fera objet d’études spécifiques sur les principaux éléments de supports de
l’ouvrages d’art essentiellement les culées et les piles. L’ouvrage étant symétrique, il est alors
nécessaire de dimensionner qu’un élément pour chaque support.

1- Etude de la culée

1-1- Choix de la culée


Vu le contexte, il est préférable de porter le choix à des culées enterrées que celles à
mur de front afin de réduire les effets de la poussé des terres et ainsi être plus économique
dans les quantités de matériaux. Les éléments constitutifs de l’ouvrage sont représentés sur
la figure ci-dessous.

Dalle en dessus de la chambre


de tirage

Figure 88 : Description des éléments de la culée enterrées

La longueur de la chambre de tirage doit prendre en compte les conditions de mises


en tensions des câbles de précontraintes. La valeur de cette chambre est donnée sur le tableau
ci-dessous en fonction du système de précontrainte.

128
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Figure 89 : conception de la chambre de tirage

Tableau 45 : dimension de la chambre de tirage

Unité 19T15S 27T15S 37T15S


Fournisseurs Système lv lt lv+lt lv lt lv+lt lv lt lv+lt
C avec
Freyssinet vérin 1,28 1,11 2,39 1,29 1,12 2,41 1,25 1,08 2,33
C1000F
SEEE FUT
1,07 1,25 2,32 1,18 1,4 2,58 1,2 1,4 2,6
Spie
SB
PRECONTRAINTE 1,14 1,2 2,34 1,16 1,25 2,41 1,18 1,38 2,56

Nous utilisons des câbles de précontraintes Freyssinet 19T15 pour les câblages
extérieurs, on prend 2.40 m.
1-2- Prédimensionnement de la culée
Pour fixer les dimensions majeures de l’ouvrage, on adopte la méthode proposée par
« Projet et construction des Ponts, 1ère Edition, J-CALGARO ». Ainsi nous aboutissons aux
dimensions présentées sur l’ANNEXE R.
1-3- Stabilité au renversement de la culée
La stabilité de la culée se traduit par la comparaison des efforts stabilisant et
renversant exercés sur l’ouvrage.
Inventaire des forces appliquées
L’ensemble des forces appliquées sur la culée sont :

 Charges venant de la superstructure 𝑅𝑡


 Le poids propre de la culée 𝐺
 Poussée des terres au niveau du mur garde-grève 𝑃𝑡
 Surcharge de la poussée des terres 𝑞
 La force de freinage des véhicules𝑄𝑙𝑘.

129
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Charges venant de la superstructure 𝑹𝒕


C’est l’ensemble des charges transmise de la superstructure à la culée, elle a été
calculée précédemment lors du dimensionnement des organes d’ancrages et elle est prise
égale à : 𝑅𝑡 = 13.69 𝑀𝑁.
Le poids propre de la culée 𝑮
C’est l’ensemble du poids des éléments constituant la culée représentée sur la figure
(89), ce poids est égal à 𝐺 = 2.22 𝑀𝑁.
Poussée des terres 𝑷𝒕 et surcharge de remblai 𝒒
 Poussée des terres Pt
En prenant comme hypothèse que l’écran soit lisse, la théorie de Rankine sera alors
appliquée pour le calcul de la poussée des terres.
Nous allons calculer la poussée des terres au niveau du mur garde-grève, qui est
fonction des caractéristiques du remblai qui sont :
- Poids volumique du remblai γ = 18 KN/m3;
- Angle de frottement interne ϕ = 30° ;
- Cohésion c = 0 ;
La poussée se traduit alors par la relation suivante :
𝟏
𝐏𝐭 = . 𝑲𝒂 . 𝛄. 𝐋. 𝑯𝒓𝒆𝒎𝒃𝒍𝒂𝒊 𝟐 (𝟏𝟒𝟔)
𝟐

Avec : 𝑯𝒓𝒆𝒎𝒃𝒍𝒂𝒊 = 𝟑. 𝟔𝟎𝒎 ; 𝑳 = 𝟗 𝒎.


La poussée étant active, β (angle que fait le plan sur l’horizontale) et λ (angle que fait
le plan sur la verticale) sont égaux à zéro, alors selon la théorie de Rankine :
𝟏 − 𝐬𝐢𝐧𝛗
𝑲𝒂 = (𝟏𝟒𝟕)
𝟏 + 𝐬𝐢𝐧𝛗

π
1 − sin
𝐾𝑎 = 6
π = 0.333
1 + sin 6

De ce fait, on a :
1
Pt = 0.333 ∗ 18 ∗ 9 ∗ 3.62 = 349 𝑘𝑁 = 0.35𝑀𝑁
2
𝐏𝐭 = 𝟎. 𝟑𝟓 𝐌𝐍
 Surcharge de remblai q
C’est une surcharge règlementaire uniformément du remblai d’accès d’intensité
𝑞𝑠 = 10 𝑘𝑁/𝑚2 . Cette surcharge exerce une poussée q au niveau du mur garde-grève tel
que :
130
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𝐪 = 𝐊𝐬. 𝐪𝐬. 𝐋. 𝑯𝒓𝒆𝒎𝒃𝒍𝒂𝒊 (𝟏𝟒𝟖)


Avec Ks=Ka=0.33 ; qs = 10kN/m²
Ainsi, q = 0.33 ∗ 10 ∗ 9 ∗ 3.6 = 107.89 kN = 0.10 MN
𝐪 = 𝟎. 𝟏𝟎 𝐌𝐍
Force de freinage
Selon l’Eurocode1, la force de freinage notée Qlk est une part des charges verticales du
système principale tel que :
𝐐𝐥𝐤 = 𝟎, 𝟔𝛂𝐐𝟏 (𝟐𝐐𝟏𝐤 ) + 𝟎, 𝟏𝟎𝛂𝐪𝟏 𝐪𝟏𝐤 𝐰𝟏 𝐋 (𝟏𝟒𝟗)

Avec :
𝟏𝟖𝟎𝛂𝐐𝟏 [𝐤𝐍] ≤ 𝐐𝐥𝐤 ≤ 𝟖𝟎𝟎 [𝐤𝐍] (𝟏𝟓𝟎)

Nous avons :
w1 : Largeur de voie conventionnelle (= 3 m)

L : Longueur du tablier considéré (= 26 m)

On a alors :
𝐐𝐥𝐤 = 𝟔𝟗𝟕 𝒌𝑵 = 𝟎. 𝟔𝟗𝟕 𝐌𝐍
De la relation (150), on a :𝟏𝟔𝟐 [𝐤𝐍] ≤ 𝐐𝐥𝐤 = 𝟔𝟗𝟕 [𝐤𝐍] ≤ 𝟖𝟎𝟎 [𝐤𝐍] .
La valeur de 𝐐𝐥𝐤 est alors acceptable.
Vérification de stabilité de la culée
Pour vérifier la stabilité au renversement de la culée, nous sommes amenés à établir
le rapport des moments stabilisants et des moments renversants on a alors :
𝑴𝒔
> 𝟏. 𝟓 (𝟏𝟓𝟏)
𝑴𝒓
Avec :

Figure 90 : forces appliquées sur la culée

131
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Le tableau suivant nous donne la valeur de Ms et Mr au niveau de la culée permettant


de vérifier la stabilité du fléau.

Tableau 46 : vérification de la stabilité la culée

Bras de
Désignations Force (MN) Ms (MNm) Mr (MNm)
levier (m)
Mur garde grève 0,315 4,400 1,386
Poteau 0,024 2,150 0,052
Muret-cache 0,280 3,610 1,009
Sommier 0,473 2,500 1,181
Voile porteur 0,504 2,500 1,260
Semelle 0,625 2,500 1,563
Rt 13,690 1,025 14,032
Pt 0,350 5,900 2,065
q 0,100 6,780 0,678
Qlk 0,697 8,570 5,973
TOTAL 20,483 8,716
MS/Mr 2,35
Après lecture du tableau (46), on déduit que la culée est stable vis-à-vis au
Ms
renversement puisque Mr = 2.35 > 1.5 .

1-4- Fondation sous culée


La culée se reposant sur un socle basaltique d’une profondeur raisonnable, le choix se
porte alors sur une fondation sur puit.
Capacité portante du basalte
La capacité portante du socle est obtenue par la formule :
𝒒𝒖𝒍𝒕
𝒒𝒂𝒅𝒎 = (𝟏𝟓𝟐)
𝑭
Avec :
qult: Contrainte limite ultime
F: Coefficient de sécurité pris égal à 2
D’après Terzaghi, la contrainte limite ultime est égal à :
𝒒𝒖𝒍𝒕 = 𝒄𝑵𝒄 + γ𝑫𝑵𝒒 + 𝟎. 𝟓γ𝑩𝑵γ (𝟏𝟓𝟑)
Avec :
c = 0,5 MPa : cohésion de la roche basaltique
γ = 3,00 t/m3 : poids volumique du basalte ;
D = 5,80 m : hauteur du puits ;

132
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B = 1,50 m : diamètre du puits.

Nc, Nq, Nγ : facteurs de portance dépendant de l’angle de frottement f du basalte. Ils


sont donnés par :
𝝋
𝑵𝒄 = 𝟓 ∗ 𝒕𝒂𝒏𝟒 (𝝋 + ) (𝟏𝟓𝟒)
𝟐
𝝋
𝑵𝒒 = 𝒕𝒂𝒏𝟔 (𝝋 + ) (𝟏𝟓𝟓)
𝟐
𝑵𝜸 = 𝑵𝒒 + 𝟏 (𝟏𝟓𝟔)
𝜋
L’angle de frottement interne est pris comme : 𝜑 = 4 ainsi on a :

𝑵𝒄 = 𝟓; 𝑵𝒒 = 𝟏; 𝑵𝜸 = 𝟐 et 𝒒𝒖𝒍𝒕 = 𝟎. 𝟓 ∗ 𝟓 + 𝟑 ∗ 𝟓. 𝟖𝟎 ∗ 𝟏 + 𝟎. 𝟓 ∗ 𝟑 ∗ 𝟏. 𝟓 ∗ 𝟐 = 𝟐𝟏. 𝟒 𝑴𝑷𝒂


De la relation (152), on a :
21.4
qadm = = 10.7 MPa
2
On a alors : 𝐪𝐚𝐝𝐦 = 𝟏𝟎. 𝟕 𝐌𝐏𝐚
Capacité portante et nombre de puits
Ayant les caractéristiques physiques et géométriques d’un puit, nous pouvons alors
écrire :

∅𝟐
𝑸𝒑𝒖𝒊𝒕 = 𝒒𝒂𝒅𝒎 ∗ 𝝅 ∗ (𝟏𝟓𝟕)
𝟒
1.52
On a alors : 𝑄𝑝𝑢𝑖𝑡 = 10.7 ∗ 𝜋 ∗ = 18 MN
4

Le nombre de puit nous est donné par la relation suivante :


𝑹𝒆𝒅
𝒏 = 𝟏. 𝟓 ∗ (𝟏𝟓𝟖)
𝑸𝒑𝒖𝒊𝒕
Avec Red : Résultante des forces verticales au-dessus des puits à l’ELS.
On a alors : Red= 17.057 MN
17.057
On a : n = 1.5 ∗ = 1.353 puits
18

Il est recommandé de prendre 2 puits mais pour garantir une transmission des charges
de manière efficiente venant de la structure et pour que la semelle armée ne soit pas fléchie
sous l’effet du poids propre, 4 puits seront placés linéairement à la direction longitudinale des
axes des voiles placées sur la semelle. Un schéma de disposition est mis en place sur la figure
suivante.

133
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 91 disposition des puits sous la semelle de la culée

1-5- Dimensionnement des éléments de la culée


Nous allons nous limiter au dimensionnement que de quelques éléments porteurs
composant la culée
Hypothèses
Condition de fissuration
L’ouvrage étant exposé aux situations d’intempéries et aux milieux agressifs les
conditions de fissuration du béton est alors très préjudiciable.
Matériaux
 Béton
Résistance caractéristique requise à la compression du béton à 28 jours d’âge :
𝑓𝑐28 = 25 𝑀𝑃𝑎 dosé à Q350
Résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours d’âge :
𝑓𝑡28 = 2.1 𝑀𝑃𝑎
Contrainte limite du béton limite du béton comprimé à l’ELS

𝜎𝑏𝑐 = 0.6 ∗ 𝑓𝑐28 = 15 𝑀𝑃𝑎


 Acier
Treillis soudés Haute adhérence feE500
Contrainte limite d’élasticité de l’acier : fe = 500 MPa
Contrainte limite des aciers tendus à l’ELS : 𝜎𝑠 = 200 𝑀𝑃𝑎

 Ciment
On utilisera du ciment à prise normale : CEM I 42.5 N

134
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Dalle au-dessus de la chambre de tirage


La dalle étant sur deux appuis simples, le dimensionnement s’effectue en supposant
une bande unité de dalle se reposant sur ses appuis. Le système est modélisé sur la figure ci-
dessous.

Figure 92 modélisation du système

 Sollicitations
Poids propre
Poids volumique du béton armé : 25 kN/m3
G = 0.025 x 0.3 x 1 = 0.0075 MN/ml
Surcharge d’exploitation
En considérant la surcharge du LM1 d’une largeur conventionnelle de 3 m produisant
ainsi un effet défavorable au niveau de la dalle, les surcharges sont alors :
QTS = 270 kN/essieu
QTS/2 = 0,135 MN/ml ;
QUDL = 18,9 KN/m² ;
QUDL/3 = 0,006 MN/m/ml
Alors sous charge ponctuelle P, les efforts exercés sur la poutre dalle s’expriment :
𝑷𝑳 𝑷
𝑴= 𝒆𝒕 𝑽 = (𝟏𝟓𝟗)
𝟒 𝟐
Et sous charge répartie Q, ces derniers s’expriment :
𝑸𝑳² 𝑸𝑳
𝑴= 𝒆𝒕 𝑽 = (𝟏𝟔𝟎)
𝟖 𝟐
Le tableau suivant nous donne la valeur de des efforts en travée et au niveau des
appuis de la poutre.
Tableau 47 : valeur des efforts agissant sur la dalle

G UDL TS
EFFORTS
Appui Travée Appui Travée Appui Travée
M (MNm) 0 0,007 0 0,005 0 0,089
V (MN) 0,010 0 0,008 0 0,068 0,068

135
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Combinaisons d’actions
𝐸𝐿𝑈: 𝑀𝑢 = 1.35𝑀𝐺 + 1.5(𝑀𝑇𝑆 + 𝑀𝑈𝐷𝐿) 𝑒𝑡 𝑉𝑢 = 1.35𝑉𝐺 + 1.5(𝑉𝑇𝑆 + 𝑉𝑈𝐷𝐿)
𝐸𝐿𝑆: 𝑀𝑠𝑒𝑟 = 𝑀𝐺 + 1.20(𝑀𝑇𝑆 + 𝑀𝑈𝐷𝐿) 𝑒𝑡 𝑉𝑠𝑒𝑟 = 𝑉𝐺 + 1.20(𝑉𝑇𝑆 + 𝑉𝑈𝐷𝐿)

Les efforts en combinaisons d’actions sont donnés sur le tableau suivant :

Tableau 48 : combinaisons d’actions

EFFOTRS ELU ELS


M (MNm) 0,151 0,120
Vtrav (MN) 0,101 0,081
Vappui (MN) 0,127 0,100

Mur garde grève


Le mur garde grève est soumis aux efforts transmis par la poussée des terres, la
surcharge de remblai, et des forces de freinages. Le système est donné sur la figure suivante.

Figure 93 : chargement du mur garde-grève

 Sollicitations
La poussée des terres
On ne considérant cette fois-ci qu’une bande de longueur de 1 m, on a une poussé
équivalente : 𝑃𝑡 = 0.33 ∗ 1 ∗ 0.018 ∗ 3.6 = 0.038 𝑀𝑁/𝑚𝑙
1 1
𝑀𝑃𝑡 = ∗ ℎ ∗ 𝑃𝑡 = ∗ 3.6 ∗ 0.038 = 0.046 𝑀𝑁𝑚/𝑚𝑙
3 3
𝑉𝑃𝑡 = 𝑃𝑡 = 0.038 𝑀𝑁/𝑚𝑙
Surcharge du remblai
La surcharge de remblai devient alors :
𝑞 = 0.33 ∗ 0.01 ∗ 1 ∗ 3.6 = 0.011𝑀𝑁/𝑚𝑙

136
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II


𝑀𝑞 = 𝑞 ∗ = 0.02 𝑀𝑁𝑚
2
𝑉𝑞 = 𝑞 = 0.11 𝑀𝑁/𝑚𝑙
Freinage
On a déjà vu que 𝑄𝑙𝑘 = 0.697 𝑀𝑁
ℎ 3.6
𝑀𝑄𝑙𝑘 = 𝑄𝑙𝑘 ∗ = 0.697 ∗ = 0.28 𝑀𝑁𝑚/𝑚𝑙
𝐿𝑚𝑢𝑟 9
𝑄𝑙𝑘 0.697
𝑉𝑄𝑙𝑘 = = = 0.077 𝑀𝑁/𝑚𝑙
𝐿𝑚𝑢𝑟 9
 Combinaisons d’actions
Par application des formules à l’ELU et à l’ELS, nous avons le tableau suivant :
Tableau 49 : Combinaison d’action au niveau du mur garde grève

EFFOTRS ELU ELS


M (MNm) 0,509 0,404
V (MN) 0,332 0,263
Le sommier
Dans la pratique, les charges venant de la superstructure sont directement transmises
aux voiles porteurs placés sous le sommier ainsi, ce dernier ne sera soumis que de l’effet de
son poids propre et du mur cache placer en ses extrémités. La modélisation du système est
donnée sur la figure suivante

Figure 94 : chargement du sommier

 Sollicitations
𝑃𝑚𝑟 = 𝛾 ∗ 𝐴𝑖𝑟𝑒𝑚𝑢𝑟 ∗ 𝑒𝑚𝑢𝑟 = 0.025 ∗ 27.37 ∗ 0.25 = 0.14 𝑀𝑁/𝑚𝑙
𝐺𝑠 = 𝛾 ∗ 𝑙𝑠 ∗ 𝑒𝑠 = 0.05 ∗ 4.2 ∗ 0.5 = 0.053 𝑀𝑁/𝑚𝑙
𝐿 9
𝑅𝐴 = 𝑃𝑚𝑟 + 𝐺𝑠 ∗ = 0.14 + 0.053 ∗ = 0.38 𝑀𝑁/𝑚𝑙
2 2
2
𝑙2
𝑀𝐴 = 𝑀𝐵 = −𝑃𝑚𝑟 ∗ 𝑙1 − 𝐺𝑠 ∗ = −0.78 𝑀𝑁𝑚/𝑚𝑙
2
𝑉𝐴− = −𝑉𝐵+ = −𝑝𝑚𝑟 − 𝐺𝑠 ∗ 𝑙2 = −0.32 𝑀𝑁/𝑚𝑙
𝑉𝐴+ = −𝑉𝐵− = −𝑝𝑚𝑟 − 𝐺𝑠 ∗ 𝑙2 + 𝑅𝐴 = 0.06 𝑀𝑁/𝑚𝑙

137
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Combinaisons d’actions
Par application numérique de la formule des combinaisons d’actions, on a les valeurs
du tableau suivant.
Tableau 50 : combinaison d’action au niveau du sommier

Points
Etats Limites Efforts
A B Travée
M (MNm) -1,05 -1,05 -0,262
ELU V+ (MN) 0,08 0,43 0
V- (MN) -0,43 -0,08 0
M (MNm) -0,78 -0,78 -0,194
ELS V+ (MN) 0,06 0,32 0
V- (MN) -0,32 -0,06 0
Voiles porteurs
Les voiles porteurs sont destinés à reprendre les efforts venant de la superstructure et
des moments fléchissant engendré par les différentes poussées. La voile étant encastré à sa
base et articulé à son sommet, elle est clairement soumise à une flexion composée. Le système
est schématisé sur la figure suivante.

Figure 95 : modélisation de chargement du voile porteur

N étant la résultante des efforts normaux venant de la superstructure et M la


résultante des moments engendrés par les différentes poussées. On a alors :
Efforts normaux N

𝑁𝑒𝑙𝑢 = ∑ 𝑁𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 + 𝑅𝑡𝑒𝑙𝑢 = 22.172 𝑀𝑁

𝑁𝑒𝑙𝑠 = ∑ 𝑁𝑠𝑡𝑟𝑢𝑐𝑡𝑢𝑟𝑒 + 𝑅𝑡𝑒𝑙𝑠 = 17.057 𝑀𝑁

138
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Moment M
Le moment fléchissant au droit de l’encastrement est donné sur le tableau suivant
Tableau 51 : valeur du moment engendrés par les différentes poussées

Force Bras de Melu Mels


Désignations M (MNm)
(MN) levier (m) (MNm) (MNm)
Pt 0,350 4,900 1,715
q 0,100 5,780 0,578 11,024 7,521
Qlk 0,697 7,500 5,228
Il est à noter que ces sollicitations précédemment calculées sont supportées par
l’ensemble formé par deux voiles ainsi pour une seule voile, nous obtenons les valeurs
suivantes

Tableau 52 : sollicitations exercées sur une seule voile

EFFORTS ELU ELS


M (MNm) 5,51 3,76
N (MN) 11,09 8,53
Semelle armée
En partant d’un raisonnement pratique que toutes les charges venant des ouvrages
supérieurs ne sont pas assimilées par la semelle en elle-même mais directement transmis aux
puits placés sous la semelle. Cette dernière n’est alors sollicitée que par son poids propre.
1-6- Calculs des armatures des éléments de la culée
Pour automatiser les calculs, un programme Excel a été établi pour le calcul de
ferraillages des éléments en bétons armées. L’aperçu du programme est donné dans
l’ANNEXE J.

 Eléments en Flexion simple


Les différentes sections d’armatures nécessaires pour les éléments sollicités en flexion
simple sont données sur le tableau suivant.

Tableau 53 : Dimensionnement des éléments sollicités en flexion simple

Dalle mi- Mur garde Sommier


Paramètres
travée grève Appui Mi-travée
b0 (m) 1 1 1 1
d (m) 0,27 0,36 0,45 0,45
d’(m) 0,05 0,05 0,05 0,05
Mser (MNm) 0,12 0,404 0,782 0,194
Mrb (MNm) 0,238 0,424 0,662 0,662
Observation SSA SSA SDA SSA
Ast (cm²) 53,6 71,47 104,32 89,34
Asc (cm²) - - 16,85 -

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Dalle mi- Mur garde Sommier


Paramètres
travée grève Appui Mi-travée
Barres tendues 11 HA 25 15 HA 25 22 HA 25 19 HA25
Barres comprimées - - 4 HA 25 -
Aréel tendue (cm²) 54,01 73,65 108,32 93,29
Aréel comprimée (cm²) - - 19,64 -
𝑀𝑠𝑒𝑟 − 𝑀𝑟𝑏 < 0,4𝑀𝑠𝑒𝑟 Vérifié Vérifié Vérifié Vérifié
 Eléments en Flexion composée
L’étude des éléments sollicités en flexion composée sera limitée au dimensionnement
des voiles porteurs. Les voiles seront alors tranchées en une tranche de 1 m où le
comportement mécanique sera assimilé au comportement d’un poteau de même section que
la voile. Le programme Excel établi pour l’étude de cette dernière est donné à la deuxième
partie de l’annexe J.
Le programme Excel utilisé pour l’étude des flexions composées des poteaux utilise
une méthode appelée « diagramme des interactions » ce diagramme consiste à fixer le taux
d’armatures de la section sollicitée en avance et le dimensionnement ou la vérification de la
section de fait par le traçage du diagramme formé par le couple moment-effort normal. Les
diagrammes sont établis par les « états limites ultimes » mais pouvant être étendu aux « états
limites de services ».
Pour une section donnée (béton, armatures, position des aciers), on définit, à partir
des efforts internes 𝑁𝑖 𝑒𝑡 𝑀𝑖𝐺0 qui sont l’effort normal et le moment agissant sur la section,
les quantités sans dimension :
𝑁𝑖
𝜈= : 𝑒𝑓𝑓𝑜𝑟𝑡 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙 𝑟𝑒𝑑𝑢𝑖𝑡
𝐵 ∗ 𝑓𝑏𝑢
B : aire totale du béton seul
𝑀𝑖𝐺0
𝜇= ∶ 𝑀𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑓𝑙é𝑐ℎ𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡 𝑟é𝑑𝑢𝑖𝑡 𝐺𝑜
𝐵 ∗ ℎ ∗ 𝑓𝑏𝑢
h : hauteur totale de la section dans le plan de flexion
𝑓𝑒𝑑
𝜌 = (∑ 𝐴𝑗) ∗ ∶ 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑚é𝑐𝑎𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑟𝑚𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒
𝐵 ∗ 𝑓𝑏𝑢
Pour une position fixée des armatures à l’intérieur de la section, si l’on fait varier ρ
par pas de 0,1 par exemple (ρ = 0 ; 0,1 ; 0,2 ; 0,3…), on obtient, dans le repère orthonormé
réduit (μ, ν), un réseau de courbes Cp appelé diagramme d’interaction.
Après calculs sur Excel, on retrouve les valeurs du tableau suivant

140
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Tableau 54 : dimensionnement en flexion composée de la voile

L (m) 4,00
Sections b (m) 1,00
h (m) 0,80
N (MN) 11,09
Effort RDM
M(MNm) 5,51
k 0,70
Lo (m) 2,80
Flambement
λ (m) 9,69
λlim (m) 25,86
ex. du 2nd ordre e2 (m) 0,005
Effort de N (MN) 11,09
Efforts calcul M (MNm) 5,73
flexion Nred (MN) 0,00055
composée Effort
Mred
réduit 0,00029
(MNm)
Aser calcul (cm²) 4000
Aréel (cm²) 4396
Armatures
Barres 14 HA 20
Cadre 1 HA 8

Après lecture du tableau 54, 14 HA 20 sont nécessaires pour armer la voile soumis en
flexion composée et nous aurons besoin d’un cadre de 1 HA 8 espacé de 240 mm aux
extrémités et de 400 mm au milieu de Lo. Tenant compte de la hauteur h = 0.8 m > 0.7 m de
la voile, des armatures de peau de 5 cm²/m de parement soit Ap = 5 HA12/m sous fissuration
très préjudiciable sera mis en place.

 Armature de la semelle armée


La semelle est considérée comme un panneau articulé sur ses contours, l’armature
minimale de la semelle sera alors :
𝑨 𝑨
𝑨𝒔𝒖𝒑 = 𝟎. 𝟓 ∗ 𝒆𝒕 𝑨𝒊𝒏𝒇 = (𝟏𝟔𝟏)
𝟏𝟎𝟎𝟎 𝟏𝟎𝟎𝟎
Avec :
A : section de calcul ;
Asup : Armature supérieure de la semelle ;
Ainf : Armature inférieure de la semelle.
Les sections suivants les axes X et Y sont alors :
Ay = 1m * 5m = 5 m²

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Ax = 1m*5m = 5m²
Armature inférieure
- Suivant X
5 ∗ 104
Ainfx = = 50 𝑐𝑚2 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝟐𝟓 𝑯𝑨 𝟏𝟔 = 𝟓𝟎. 𝟐𝟓 𝒄𝒎²
1000
5 ∗ 104
Asupx = 0.5 ∗ = 25 𝑐𝑚2 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝟏𝟑 𝑯𝑨 𝟏𝟔 = 𝟐𝟔. 𝟏𝟑 𝒄𝒎²
1000
- Suivant Y
5 ∗ 104
Ainfx = = 50 𝑐𝑚2 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝟐𝟓 𝑯𝑨 𝟏𝟔 = 𝟓𝟎. 𝟐𝟓 𝒄𝒎²
1000
5 ∗ 104
Asupx = 0.5 ∗ = 25 𝑐𝑚2 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝟏𝟑 𝑯𝑨 𝟏𝟔 = 𝟐𝟔. 𝟏𝟑 𝒄𝒎²
1000
En pratique, ces armatures sont disposées en cage de ferraillage d’armature, à titre
d’exemple, le système est donné sur la figure suivante

Figure 96 : armature en cage de ferraillage

2- Etude de la pile

2-1- Conception de la pile


Les caractéristiques mécaniques et géométriques de la pile dépendent des charges
transmises du tablier. L’ouvrage étant construit par encorbellement successif, expliquant
l’importe charge à l’ELS avoisinant les 31 MN sur pile d’où un choix de pile massif.
La pile sera constituée d’un chevêtre, d’un fût hémicylindrique, d’une semelle de
liaison qui sera ancrée à 3.80 m.

142
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2-2- Prédimensionnement de la pile


Chevêtre
Concernant la tête de pile, elle sera aménagée de manière à recevoir :

 Les appuis définitifs


 Les cales provisoires
 Les câbles de stabilités
 D’une zone de mis en œuvre, pour la mise en place et la maintenance des appuis

Après analyse des paramètres énoncés ci-dessus, nous aboutissons aux dimensions
suivantes 𝐿𝑐 = 5 𝑚, 𝑙𝑐 = 4.5 𝑚 les détails sont donnés sur la figure suivante.

Figure 97 : Détails de la tête de pile

L’épaisseur du chevêtre est comprise entre 0.3𝑙𝑐 ≤ 𝑒𝑐 ≤ 0.4𝑙𝑐:


On a alors : 1.35 ≤ 𝑒𝑐 ≤ 1.8
𝒆𝒄 = 𝟏. 𝟓 𝒎
Fût
La hauteur du fût est donnée par la relation suivante :
𝒉𝒇û𝒕 = 𝑪𝑷 − 𝒆𝒂𝒑 − 𝒆𝒄 (𝟏𝟔𝟐)

Avec : CP : côte projet, eap : emprise des appuis avec bossages, ec : épaisseur chevêtre.
On a alors : hfût = 15.95 − 0.4 − 1 = 14.55 m alors 𝐡𝐟û𝐭 = 𝟏𝟒. 𝟓𝟓 𝐦

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La longueur et la largeur du fût de pile sera pris forfaitairement alors on a :


𝑳𝒇û𝒕 = 𝟒 𝒎 𝒆𝒕 𝒍𝒇û𝒕 = 𝟐 𝒎

Le fût est schématisé sur la figure suivante.

Figure 98 : Caractéristiques géométriques de la pile

Semelle de liaison
Suivant la méthode de prédimensionnement préconisé par Calgaro,1994, les
dimensions de la semelle sont fonctions du nombre de pieux. Afin d’éviter les interactions
entre les groupes de pieux, des distances entre pieu sont à respecter. Le schéma de
prédimensionnement est donné sur la figure suivante.

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Figure 99 : schéma de prédimensionnement de la semelle sous fût,


source : Calgaro,1994

A ce stade calcul, la section des pieux résident encore inconnue, on supposera juste au
début que les pieux auront un diamètre ∅ = 1.2 𝑚.
Ainsi, on a :
𝐿𝑠 = 8∅ = 8 ∗ 1.2 = 9.6 𝑚
𝑙𝑠 = 5∅ = 5 ∗ 1.2 = 6 𝑚
ℎ𝑠 = 1.2∅ = 1.2 ∗ 1.2 = 1.44 𝑚
Pour des raisons pratiques, on fixe ℎ𝑠 = 1.5 𝑚.
Ces valeurs changeront en fonction des résultats de calculs sur les pieux.
Après prédimensionnement, le tableau suivant récapitule les valeurs de
prédimensionnements effectués sur la pile.

Tableau 55 : Récapitulation de prédimensionnements

Longueur Larg/diam Hauteur Epaisseur


Désignations
(m) (m) (m) (m)
Chevêtre 5 4,5 - 1,5
Fût 4 2 14,55 -
Semelle 9,6 6 - 1,5
Ces résultats pourront être modifiés au fur et à mesure que le dimensionnement
avance.
2-3- Stabilité au renversement de la pile
Comme pour l’étude de stabilité au reversement de la culée, l’étude de stabilité de la
pile part du même principe que celle établie précédemment. Le principe consiste à comparer
les efforts stabilisants et renversant.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Inventaire des forces appliquées


 La charge venant de la superstructure 𝑵
 Le poids propre de la pile 𝑮
 Le moment de déséquilibre du fléau en construction𝑴
 La force de freinage 𝑸𝒍𝒌
 La force du vent 𝒒𝒘
 La force du courant 𝑭𝒄
Vu le sens des actions, il important de réaliser une étude de stabilité suivant deux sens.
L’étude va être alors menée suivant le sens longitudinal et transversal de l’ouvrage. Le schéma
mécanique de la structure est donné sur la figure suivante.

Figure 100 Schéma de stabilité mécanique de calcul de la pile

Charges venant de la superstructure N


N représente la résultante Normale de l’ensemble des charges transmises par le tablier
en service. On a 𝑁 = 41.85 𝑀𝑁. Pendant la construction du fléau, cette charge est
𝑁 = 31.2 𝑀𝑁
Poids propre de la pile G
Le poids propre de la pile est : 𝐺 = 5.78 𝑀𝑁
Moment de déséquilibre du fléau M
C’est le moment de calcul dû au déséquilibre du fléau en construction (cf. Partie III
chapitre IV paragraphe 3), 𝑀 = 65.9 𝑀𝑁𝑚.

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Force de freinage Qlk


Pour une longueur de tablier L = 250 m, on a : 𝑄𝑙𝑘 = 0.8 𝑀𝑁
Force du vent
Géographiquement, le projet se trouve dans une zone à forte exposition cyclonique.
Les pressions dynamiques recensés selon le type de vent considéré, normal et extrême sont
alors :
En vent normal 𝑞𝑤𝑁 = 2.5 𝑘𝑁𝑚−2
En vent extrême 𝑞𝑤𝐸 = 4 𝑘𝑁𝑚−2
Il faut noter que les calculs menés en cas des vents extrêmes ne tiennent pas compte
des surcharges d’exploitations. Dans la suite de ce livre, tout calcul sera mené dans les
conditions de vent normal.
On a alors :

 Sur le tablier : 𝑞𝑤𝑡 = 2.5 ∗ 9 ∗ 49 ∗ 10−3 = 1.1 𝑀𝑁


 Sur le chevêtre : 𝑞𝑤𝑐 = 2.5 ∗ 4.875 ∗ 10−3 = 0.01 𝑀𝑁
 Sur la partie émergée de la pile : 𝑞𝑤𝑝 = 2.5 ∗ 1.5 ∗ 2 ∗ 10−3 = 0.01 𝑀𝑁

Force du courant
La force du courant appliquée sur la partie immergée de la pile se traduit par la
résultante de cette force appliquée au centre de gravité du corps du fût immergée. Cette
résultante est donnée par la formule suivante :

𝑭𝒄 = 𝒌𝝆𝒘 𝒉𝑩𝑽𝟐 (𝟏𝟔𝟑)


k : 0.35 coefficient de ruissellement sur un obstacle circulaire.
𝝆𝒘 : Masse volumique de l’eau 𝝆𝒘 = 1000 𝑘𝑔/𝑚3
h : hauteur de la partie immergée h = 12.95 m
B : largeur du fût B = 2 m
V : vitesse d’écoulement de l’eau V = 4.02 m/s
Application numérique :

Fc = 0.35 ∗ 1000 ∗ 12.95 ∗ 2 ∗ 4.022 ∗ 10−6 = 0.15 MN


𝑭𝒄 = 𝟎. 𝟏𝟓 𝑴𝑵
Ainsi l’étude de stabilité au renversement de la pile tant en long qu’en travers vérifie
𝑀𝑠
la loi de stabilité 𝑀𝑟 > 1.5. Les tableaux qui suivent nous donnent les valeurs de cette inégalité
suivant les cas de charges.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Tableau 56 : Stabilité longitudinale de la pile en phase de construction

Force Bras de
Désignations Ms (MNm) Mr (MNm)
(MN) levier (m)
Superstructure 31,16 3,00 93,49 -
Poids propre pile 5,78 3,00 17,34 -
Déséquilibre de fléau 65,90
TOTAL 110,83 65,90
MS/Mr 1,7 >1,5 ok

Tableau 57 : Stabilité longitudinale de la pile en service

Force Bras de
Désignations Ms (MNm) Mr (MNm)
(MN) levier (m)
Superstructure 41,86 3,00 125,58 -
Poids propre pile 5,78 3,00 17,34 -
Force de freinage 1,12 17,55 19,66
TOTAL 142,91 19,66
MS/Mr 7,3 >1,5 ok

Tableau 58 : Stabilité transversale de la pile en service

Force Bras de
Désignations Ms (MNm) Mr (MNm)
(MN) levier (m)
Superstructure 41,86 3,00 125,58 -
Poids propre pile 5,78 3,00 17,34 -
qw sur tablier 1,10 17,55 19,35
qw sur chevêtre 0,01 16,80 0,20
qw sur pile immergée 0,01 15,30 0,11
Force du courant 0,15 10,13 1,48
TOTAL 142,91 21,15
MS/Mr 6,8 >1,5 ok
Après lecture du tableau (56), (57), (58), la pile est stable puisque la résultante des
forces appliquées à la pile sont comprises dans le tier central et que cette résultante est une
compression.
2-4- Fondation sous pile
Calcul de la force portante nette d’un pieu
Pour des pieux forés stabilisé à la boue bentonitique de 𝜙 = 1.2 𝑚 et d’ancrage
𝐷 = 15 𝑚 dans une couche de roche dure, les pieux vont pénétrer une distance d’ancrage
ℎ = 2 𝑚 de la couche rocheuse.

148
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Calcul de la pressions limite nette équivalente𝑃𝑙𝑒 ∗


La pression limite équivalente selon la profondeur est :
𝑫+𝟑𝒂

𝟏
𝑷𝒍𝒆 = ∫ 𝑷𝒍∗ (𝒛)𝒅𝒛 (𝟏𝟔𝟒)
𝒃 + 𝟑𝒂 𝑫−𝒃
Avec : a = 0.6 et b = min (a, h), b = 0.6
Tableau 59 : calcul de 𝑷𝒍𝒆∗

Pl*. ΔZ 𝑃𝑙 ∗ 𝛥𝑍
Z (m) Δz (m) Pl* (MPa) (𝑀𝑃𝑎)
𝑏 + 3𝑎
(MNm)
15 16 1 3,15 3,15 1,31
16 17 1 4,14 4,14 1.73
17 18 1 4,41 4,41 1.83
Ple*
4,88
(MPa)

 Calcul de la résistance à la pointe 𝑄𝑃


La résistance à la pointe est donnée par la relation :

𝝅𝝓𝟐
𝑸𝑷 = 𝒌𝒑. 𝑷𝒍𝒆∗ (𝟏𝟔𝟓)
𝟒
Avec kp = 1.5 facteur de résistance d’un pieu ancré sur une roche.

𝜋 ∗ 1.22
𝑄𝑃 = 1.5 ∗ 4.88 = 8.27 𝑀𝑁
4
𝑸𝑷 = 𝟖. 𝟐𝟕 𝑴𝑵
 Calcul de la force de frottement latérale 𝑄𝑓

C’est une résistance additionnelle qu’offre le sol support face à l’enfoncement d’un
pieu sur une profondeur donnée. Cette force de frottement latérale est donné par la relation :
𝑫−𝒃
𝑸𝒇 = 𝑷 ∫ 𝒒𝒔 (𝒁)𝒅𝒛 (𝟏𝟔𝟔)
𝒙𝟎

Avec 𝑃 = 𝜋𝜙, périmètre d’un pieu


𝑞𝑠: Frottement latérale unitaire limite
𝑥0 = 3.8 𝑚 : profondeur d’ancrage de la semelle.
𝑞𝑠 : est fonction du type de pieux et de la nature du sol, le calcul de Qf est donné sur le tableau
suivant.

149
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Tableau 60 : le calcul de Qf

qs.ΔZ
Z (m) Δz (m) qs (Mpa) P.qs.Δz (MN)
(MNm)
3,80 8,00 4,20 0,03 0,12 0,44
8,00 9,00 1,00 0,03 0,03 0,11
9,00 10,00 1,00 0,06 0,06 0,22
10,00 12,00 2,00 0,07 0,14 0,53
12,00 13,00 1,00 0,09 0,09 0,34
13,00 14,00 1,00 0,12 0,12 0,45
14,00 15,00 1,00 0,12 0,12 0,45
Qf (MN) 2,55
La force portante d’un pieu est alors obtenu par la somme de la résistance à la pointe et de la
force de frottement latérale. La relation est :
𝑸 = 𝑸𝑷 + 𝑸𝒇 (𝟏𝟔𝟕)

Application numérique :
𝑄 = 8.27 + 2.55 = 10.81 𝑀𝑁
𝑸 = 𝟏𝟎. 𝟖𝟏 𝑴𝑵
Calcul du nombre de pieu
Il est à rappeler que la réaction maximale du tablier transmis aux appuis à l’ELS est de
31.17 MN et le poids propre de la pile est de 5.78 MN ; la descente des charges relevée au
pied de pile est alors N = 36.95 MN. Le nombre de pieu est donné par la relation suivante :
𝜸𝒑
𝒏 = 𝑵. (𝟏𝟔𝟖)
𝑸
𝜸𝒑 = 1,4 coefficient de sécurité pour un groupe de pieu
1.4
𝑛 = 36.95. 10.81 = 4.78

Pour offrir plus de stabilité, on disposera n = 6 pieux par semelle.


Vérification de l’effort maximal supporté par un pieu
Par la méthode de COURBON, nous pouvons vérifier pour chaque pieu. Les pieux sont
disposés tels que la figure suivante.

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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Figure 101 : disposition et schéma de calcul de la réaction des pieux

La méthode consiste alors de calculer aux états limites en premier lieu la valeur de R1
et R2 qui sont les réactions exercées sur un pieu sur une ligne et ensuite comparer ces valeurs
à la capacité portante d’un pieu. Les réactions sont données par les relations suivantes :

 ELU
𝑵𝒖 𝑴𝒖
𝑹𝟏𝒖 = + (𝟏𝟔𝟗)
𝒏 𝒅. 𝒏𝒃𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆
𝑵𝒖 𝑴𝒖
𝑹𝟐𝒖 = − (𝟏𝟕𝟎)
𝒏 𝒅. 𝒏𝒃𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆
 ELS
𝑵𝒔𝒆𝒓 𝑴𝒔𝒆𝒓
𝑹𝟏𝒔𝒆𝒓 = + (𝟏𝟕𝟏)
𝒏 𝒅. 𝒏𝒃𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆
𝑵𝒔𝒆𝒓 𝑴𝒔𝒆𝒓
𝑹𝟐𝒔𝒆𝒓 = − (𝟏𝟕𝟐)
𝒏 𝒅. 𝒏𝒃𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆
 Capacité portante d’un pieu est 𝑸𝒑𝒊𝒆𝒖 = 𝟏𝟎. 𝟖𝟏 𝑴𝑵
On a :
b=4m b’ = 3.6 m a=2m a’ = 3.6 m d = 7.2 m nbligne = 2.
En phase de construction, M représente le moment de déséquilibre du fléau en
construction et en service, M représente le moment engendré par la force de freinage, la force
du courant, la force du vente et N est l’effort normal venant de la structure selon la phase de
construction. Les tableaux suivants nous donnent les résultats d’études.

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Tableau 61 : vérification de réaction maximale supporté par un pieu dans le sens


longitudinal

Etat limite ELU ELS


Phase Construction Exploitation Construction Exploitation
M (MNm) 65,90 29,50 36,00 19,66
N (MN) 36,94 47,64 29,37 36,95
R1 10,73 9,99 7,39 7,52
R2 1,58 5,89 2,39 4,79
Rmax < Qpieu Vérifié Vérifié Vérifié Vérifié

Tableau 62 : vérification de réaction maximale supporté par un pieu dans le sens


transversal

Phase Exploitation
Etat limite ELU ELS
M (MNm) 31,73 21,15
N (MN) 47,64 36,95
R1 10,14 7,63
R2 5,74 4,69
Rmax < Qpieu Vérifié Vérifié
Toutes les conditions sont vérifiées car l’effort maximal exercé sur un pieu est inférieur
à la capacité portante limite d’un pieu, alors on peut poursuivre le dimensionnement.
2-5- Dimensionnement des éléments de la pile
Hypothèses
Condition de fissuration
L’ouvrage étant exposé aux situations d’intempéries et aux milieux agressifs les
conditions de fissuration du béton est alors très préjudiciable.
Matériaux
 Béton
Résistance caractéristique requise à la compression du béton à 28 jours d’âge :
𝑓𝑐28 = 25 𝑀𝑃𝑎 dosé à Q350
Résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours d’âge :
𝑓𝑡28 = 2.1 𝑀𝑃𝑎
Contrainte limite du béton limite du béton comprimé à l’ELS

𝜎𝑏𝑐 = 0.6 ∗ 𝑓𝑐28 = 15 𝑀𝑃𝑎

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 Acier
Treillis soudés Haute adhérence feE500
Contrainte limite d’élasticité de l’acier : fe = 500 MPa
Contrainte limite des aciers tendus à l’ELS : 𝜎𝑠 = 200 𝑀𝑃𝑎

 Ciment
On utilisera du ciment à prise normale : CEM I 42.5 N
Le chevêtre
Les charges venant de la superstructure étant supposées directement transmises au
fût de pile, la charge de cales provisoires et des appuis étant négligeable, le chevêtre est alors
soumis uniquement à son poids propre. Le chevêtre est donné sur la figure suivante :

Figure 102 : schéma du chevêtre

Suivant le schéma, et l’hypothèse, le chevêtre est alors assimilable à une poutre


console courte. Le schéma mécanique est donné sur la figure suivante.

Figure 103 : chevêtre en console


1.5 𝑀𝑁
On a alors : 𝐺𝑐ℎ = 0.025 ∗ 1.25 ∗ = 0.23 𝑚𝑙
2

153
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 Sollicitations
On a :
𝐺𝑐ℎ𝐿2 12
𝑀𝐺𝑐ℎ = = 0.23 ∗ = 0.012 𝑀𝑁𝑚
2 2

𝑉𝐺𝑐ℎ = 𝐺𝑐ℎ ∗ 𝐿 = 0.23 ∗ 1 = 0.023 𝑀𝑁


Le tableau suivant nous donne le résultat des sollicitations agissant sur le chevêtre

Tableau 63 : Sollicitations agissant sur le chevêtre

EFFOTRS ELU ELS


M (MNm) 0,016 0,012
Vtrav
0,032 0,023
(MN)
 Combinaisons d’actions
En appliquant les relations de combinaisons d’actions énoncées plus tôt, on a le
tableau suivant.
Tableau 64 : combinaison d’actions sur chevêtre

EFFOTRS ELU ELS


M (MNm) 0,253 0,188
Vtrav
0,127 0,094
(MN)
Le fût de pile
Le forces agissant sur le corps de pile étant tridimensionnel, l’étude de la pile se fera
suivant deux sens. Les efforts seront estimés dans le sens transversal et longitudinal de
l’ouvrage. Le système est donné sur la figure suivante :

Figure 104 : schématisation de la pile

154
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Les forces et sollicitations de la figure 104 sont les mêmes que ceux énoncées sur la
figure 101 (cf paragraphe 2.3 de ce chapitre).
On obtient alors les combinaisons d’actions suivantes
Tableau 65 : combinaisons d’actions sur pile

Sens longitudinal
Etat limite Sollicitation Sens transversal
Construction Service
M (MNm) 65,90 29,50 31,73
ELU
N (MN) 36,94 47,64 47,64
M (MNm) 36,00 19,66 21,15
ELS
N (MN) 29,37 36,95 36,95
On trouve que la pile est sollicitée en flexion composée et on le dimensionnera de
façon à considérer un sens où les efforts sont jugés défavorables pour la structure.
La semelle armée
Le dimensionnement de la semelle se fera à l’état limite ultime pour garantir une limite
à la rupture des sections. Par la méthode des moments, on obtient les sollicitations agissant
sur la semelle supposée.
A partir des réactions des pieux obtenues sur le tableau 61 et 62, on a dans la section
𝛿 = 0.35𝑑 de l’axe du fût au côté du pieu le plus chargé, la valeur des moments suivant les
deux directions est donnée par les formules suivantes.

 Suivant le sens du côté a de la semelle


𝒂
𝑴𝒂𝒖𝜹 = 𝟑𝑹𝟏𝒖 ( − 𝟎. 𝟑𝟓𝒂) (𝟏𝟕𝟑)
𝟐
 Suivant le sens du côté b de la semelle
𝑴𝒃𝒖𝜹 = (𝑹𝟏𝒖 + 𝑹𝟐𝒖)(𝒃′ − 𝟎. 𝟑𝟓𝒃) (𝟏𝟕𝟒)
Les paramètres étant déjà défini précédemment (cf. paragraphe 2-4 de ce chapitre),
on a alors les valeurs du tableau suivant.

Tableau 66 : Effets du moment suivant les sens de l’ouvrage

Effet du moment
Moments
Sens transversal Sens longitudinal
Mauδ (MNm) 9,13 17,39
Mbuδ (MNm) 34,93 27,09
Détermination des sollicitations établie, nous pouvons maintenant déterminer les
sections d’armatures des différents éléments de la pile.

155
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2-6- Calculs des armatures des éléments de la pile


Suivant les types de sollicitations, le dimensionnement se fait suivant le programme de
calcul de l’ANNEXE J
Elément en flexion simple
Le seul élément sollicité en flexion simple de la pile est le chevêtre, en suivant le
programme de calcul, on a le dimensionnement du tableau suivant.

Paramètres Chevêtre

b0 (m) 1
d (m) 0.68
d’(m) 0,05
Mser (MNm) 0,19
Mrb (MNm) 1.490
Observation SSA
Ast (cm²) 134.01
Asc (cm²) -
Barres tendues 28 HA 25
Barres comprimées -
Aréel tendue (cm²) 137.48
Aréel comprimée (cm²) -
𝑀𝑠𝑒𝑟 − 𝑀𝑟𝑏 < 0,4𝑀𝑠𝑒𝑟 Vérifié
L’élément supposé à grandes hauteur, h > 0.7 m il est nécessaire de disposer des
armatures de peau de 5 cm²/m de parement soit Ap = 5 HA12/m.
Elément en flexion composé
Sous l’action de l’effort normal N et du M exercé, le fût de pile est soumis en flexion
composée. Suivant les organigrammes de calculs en flexion composée, la deuxième partie de
l’ANNEXE J nous donne le dimensionnement du fût de pile. Les résultats de calculs sont
donnés sur le tableau suivant qui est précédé du diagramme d’interaction du fût.
20000
M (KNm)
15000
5530; 11201
10000
5000
0
-5000 -5000 0 5000 10000 15000
N (KN)
-10000
-15000
-20000

Figure 105 : diagramme d’interaction du fût de pile

156
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Tableau 67 : Dimensionnement du fût de pile en flexion composée

L (m) 16,05
Sections b (m) 4,00
h (m) 2,00
N (MN) 36,94
Effort RDM
M(MNm) 65,90
k 0,70
Lo (m) 11,24
Flambement
λ (m) 9,72
λlim (m) 45,44
ex. du 2nd ordre e2 (m) 0,088
Effort de N (MN) 36,94
Efforts calcul M (MNm) 66,93
flexion Nred (MN) 0,00019
composée Effort reduit Mred
0,00008
(MNm)
Aser calcul (cm²) 400
Aréel (cm²) 402
Armatures
Barres 50 HA 32
Cadre 1HA8
Après lecture de la figure 106 et du tableau 67, on en déduit que le dimensionnement
est correct. Tout de même il faudra prévoir des armatures de peau afin d’éviter toutes
fissuration éventuelle, on estimera Ap = 5 HA12/m.
Armature de la semelle
Pour des armatures disposées en cerces et en diagonales comme le montre la figure
suivante, les sections d’armatures sont données à partir des relations suivantes.
𝜶. 𝑴𝒃𝒖𝜹
𝑨𝒃𝒖 ≥ (𝟏𝟕𝟓)
𝟐. 𝒁𝒃. 𝒇𝒆𝒅
𝜶. 𝑴𝒂𝒖𝜹
𝑨𝒂𝒖 ≥ (𝟏𝟕𝟔)
𝟐. 𝒁𝒃. 𝒇𝒆𝒅
(𝟏 − 𝜶). 𝑴𝒃𝒖𝜹 𝟏
𝑨𝒅𝒖 ≥ . (𝟏𝟕𝟕)
𝟐. 𝒁𝒃. 𝒇𝒆𝒅 𝒄𝒐𝒔𝜷
Les figures suivantes nous donnent la disposition des armatures énoncés dans les
relations 175,176,177.

157
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Figure 106 : disposition de ferraillages du le lit inférieur de la semelle

Figure 107 : disposition de ferraillages du lit supérieur de la semelle

Les paramètres des relations 175, 176, 177 de ce paragraphe sont :


- 0.5 ≤ 𝛼 ≤ 0.65, on prend la moyenne 𝛼 = 0.6.
𝑎′ 3.6
- 𝑡𝑔𝛽 = 2𝑏′ = 2∗3.6 = 0.5 par relation trigonométrique,𝛽 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑔0.5 = 26.56° = 0.47𝑟𝑑

Sur les côtés, les armatures sont formées par des cerces il est alors logique que la
section des cerces soit au moins égale à Abu, il serait alors inutile de calculer Aau puisque dans
tous les cas,Abu ≥ Aau .

 Armatures en cerces
Le moment du béton réduit
𝑴𝒃𝒖𝜹
𝝁𝒃𝒖 = (𝟏𝟕𝟖)
𝒃𝒐. 𝒅²𝒇𝒃𝒖
Avec : bo = 9.60 m, d = 0.9*1.5 = 1.35 m, fbu = 14.17 MPa Mbuδ = 34.84 MN
34.84
𝝁𝒃𝒖 = 9.60∗1.352 ∗14.17 = 𝟎. 𝟎𝟏𝟑

Le moment limite réduit : c’est un paramètre fonction de la résistance de l’acier et


béton et du facteur de duré d’application des charges ϴ. Pour ce projet, on a fc28 = 25 MPa
des aciers feE500 et ϴ=1 ; alors 𝝁𝒍𝒖 = 𝟎. 𝟐𝟑𝟑.

158
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On a 𝜇𝑏𝑢 < 𝜇𝑙𝑢 < 0.3 la section est simplement armée on peut alors continuer les
calculs tels que :

𝒁𝒃 = 𝒅. (𝟏 − 𝟎. 𝟒𝜶) (𝟏𝟕𝟗)

Avec : 𝜶′ = 𝟏. 𝟐𝟓(𝟏 − √(𝟏 − 𝟐𝝁𝒃𝒖) (𝟏𝟖𝟎)


On alors par applications numériques :

𝜶′ = 𝟎. 𝟏𝟗𝟏
𝒁𝒃 = 𝟏. 𝟐𝟓 𝒎
L’armature des cerces suivant le dimensionnement à l’ELU est donnée par la relation
175 :
𝜶. 𝑴𝒃𝒖𝜹 𝟎. 𝟔 ∗ 𝟑𝟒. 𝟗𝟑
𝑨𝒄𝒆𝒓𝒄𝒆 = 𝑨𝒃𝒖 = = = 𝟏𝟗𝟑. 𝟑 𝒄𝒎²
𝟐. 𝒁𝒃. 𝒇𝒆𝒅 𝟐 ∗ 𝟏. 𝟐𝟓 ∗ 𝟒𝟑𝟓
On a 𝑨𝒄𝒆𝒓𝒄𝒆 = 𝑨𝒃𝒖 = 𝟏𝟗𝟑. 𝟑 𝒄𝒎² le dimensionnement est correct
on prend alors 𝑨𝒄𝒆𝒓𝒄𝒆 = 𝟏𝟗𝟑. 𝟑 𝒄𝒎𝟐 = 𝟒𝟎 𝑯𝑨 𝟐𝟓.

 Armature diagonale
En établissant les calculs de la relation 177, la section d’armatures positionnées
diagonalement est :
(𝟏 − 𝟎. 𝟔) ∗ 𝟑𝟒. 𝟗𝟑 𝟏
𝑨𝒅𝒖 ≥ . = 𝟏𝟒𝟒. 𝟓𝟒 𝒄𝒎𝟐
𝟐 ∗ 𝟏. 𝟐𝟓 ∗ 𝟒𝟑𝟓 𝒄𝒐𝒔𝟎. 𝟒𝟕
Soit en sections commerciales 𝑨𝒅𝒖 = 𝟏𝟒𝟒. 𝟓𝟒 𝒄𝒎𝟐 = 𝟑𝟎 𝑯𝑨 𝟐𝟓.

 Armature du lit supérieur


Puisque le la section est simplement armée, on disposera dans la zone comprimée du
béton un ratio d’armatures qui est donné par la relation suivante :
𝑨𝒄𝒆𝒓𝒄𝒆
𝑨′ = (𝟏𝟖𝟏)
𝟏𝟎
193.3
On a alors : A′ = = 19.33 𝑐𝑚2
10

On prend alors 𝑨′ = 𝟏𝟗. 𝟑𝟑 𝒄𝒎𝟐 = 𝟏𝟑 𝑯𝑨 𝟏𝟒

 Armatures verticales et horizontales


Ces armatures sont des armatures de coutures, elles sont obtenues par la relation
suivante :
𝑨𝒗 𝑨𝒉 𝟎. 𝟎𝟎𝟐
= = 𝒃𝒐 (𝟏𝟖𝟐)
𝑺𝒗 𝑺𝒉 𝟏𝟎𝟎
En prenant : Sv = 20 cm et Sh = 15 cm qui sont respectivement l’espacement des
armatures de répartitions verticales et horizontales de la semelle.

159
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

𝑨𝒗 𝑨𝒉 𝟎.𝟎𝟎𝟐
= = ∗ 𝟔𝒎 = 𝟏. 𝟐 𝒄𝒎
𝑺𝒗 𝑺𝒉 𝟏𝟎𝟎

Ainsi par déduction de la relation 182, on a : Av = 24 cm² soit 22 HA 12 et Ah = 15 cm²


soit 15 HA 12.
Les armatures verticales et horizontales seront formées de cadres et d’étriers selon les
dispositions des armatures.

 Vérification de l’effort tranchant


𝑽𝒖 ≤ 𝑽𝒖𝒍𝒊𝒎 (𝟏𝟖𝟑)
- Au voisinage du fût de pile, on a :
𝑉𝑢 = 𝑅1𝑢 + 𝑅2𝑢 = 10.14 + 5.74 = 15.88 𝑀𝑁
𝑓𝑐28 25
𝑉𝑢𝑙𝑖𝑚 = (𝑎 + 𝑑)𝑑. = (2 + 1.35) ∗ 1.35 ∗ = 18.84 𝑀𝑁
6 6
𝑉𝑢 = 15.88 𝑀𝑁 < 𝑉𝑢𝑙𝑖𝑚 = 18.84 𝑀𝑁 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖é𝑒 𝑎𝑢 𝑣𝑜𝑖𝑠𝑖𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑢 𝑓û𝑡
- Au voisinage des pieux, on a :
𝑉𝑢 = 𝑅𝑢𝑚𝑎𝑥 = 10.73 𝑀𝑁
(∅ + 𝑑∅)𝑑𝑓𝑐28 25
𝑉𝑢𝑙𝑖𝑚 = = (1.2 + 1.35 ∗ 1.2) ∗ 1.35 ∗ = 15.86 𝑀𝑁
6 6
𝑉𝑢 = 10.73 𝑀𝑁 < 𝑉𝑢𝑙𝑖𝑚 = 15.86 𝑀𝑁 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑣é𝑟𝑖𝑓𝑖é𝑒 𝑎𝑢 𝑣𝑜𝑖𝑠𝑖𝑛𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑖𝑒𝑢𝑥
Dimensionnement des armatures des pieux
 Caractéristiques des pieux
Les caractéristiques géométriques des pieux sont :
Diamètre ∅ = 1.2 𝑚 hpieu = 13.2 m

 Hypothèses
On supposera que la semelle soit rigide et indéformable, les pieux travaillent en
compressions simples, et qu’ils soient encastrés aux pieds et articulés en têtes
On a alors dans la même hypothèse :
ℎ𝑝𝑖𝑒𝑢
La longueur de flambement 𝑙𝑓 = = 9.33 𝑚
√2

4𝑙𝑓
La section étant cylindrique, l’élongation λ est : 𝜆 = = 31.11 𝑚

0.85
On a 𝜆 < 50 le coefficient de réduction α est : 𝛼 = 𝜆 = 0.73
1+0.2( )²
35

160
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Armatures longitudinales
La résistance des sections de pieux est vérifiée à l’état limite ultime. Pour le béton, les
calculs sont conduits avec une résistance à la compression conventionnel, notée fc, obtenue
par application de la formule suivante :
𝒇𝒄𝟐𝟖
𝒇𝒄 = (𝟏𝟖𝟒)
𝒌𝟏𝒌𝟐
Avec : k1 : coefficient tenant compte de la nature des pieux, du mode de mise en place
dans le sol ainsi que des variations possibles des sections ;
k2 : coefficient tenant compte des difficultés de bétonnage liées à la géométrie de la
fondation.
Les pieux seront forés à la boue, K1 = 1.2 et K2 sera déterminé à l’aide du tableau
suivant.
Tableau 68 : Détermination de k2

Caractéristiques des
Valeur de K2
pieux
𝜙 1
< 20 1,05
𝑙𝑜

𝜙
𝜙 < 0.6 1.3 − 2
Les deux conditions 𝜙
1.35 − 2
réunies
Autres cas 1
On a alors :
1.2 1
= 0.09 > 20 et 𝜙 = 1.2 𝑚 > 0.6 𝑚 alors k2 = 1
13.2

On en déduit alors que :


𝟐𝟓
𝒇𝒄 = 𝟏.𝟐∗𝟏 = 𝟐𝟎. 𝟖𝟑 𝑴𝑷𝒂

La section d’armatures longitudinales est alors :


𝜸𝒔 𝑵𝒖 𝑩𝒓𝒇𝒄
𝑨𝒑𝒊𝒆𝒖 = ∗( − ) (𝟏𝟖𝟓)
𝒇𝒆 𝜶 𝟎. 𝟗𝜸𝒃
Nu = 10.73 MN effort normal maximal sur chaque pieu
𝜋 𝜋
𝐵𝑟 = 4 (𝜙 − 0.02)2 = 4 (1.2 − 0.02)2 = 1.09 𝑚2
1.15 10.73 1.09∗20.83
Donc 𝐴𝑝𝑖𝑒𝑢 = ∗ ( 0.73 − ) = −0.005 𝑚2
500 0.9∗1.5

161
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Nous aboutissons à une valeur négative ce que signifie que le béton à lui seul peut résister aux
contraintes agissant sur les pieux. De ce fait, on mettra en place une section minimale
d’armature dans les pieux. Elle est donnée par :
𝟎. 𝟐𝑩
𝑨𝒎𝒊𝒏 = 𝐦𝐚𝐱 (𝟒𝝁; ) (𝟏𝟖𝟔)
𝟏𝟎𝟎
4𝜇 = 4𝜋∅ = 4 ∗ 𝜋 ∗ 1.2 = 15.072 𝑐𝑚²
0.2𝐵 11304
= 0.2 ∗ = 22.60 𝑐𝑚²
100 100

On a alors : 𝑨𝒎𝒊𝒏 = 𝟐𝟐. 𝟔𝟎 𝒄𝒎²

Soit 𝑨𝒑𝒊𝒆𝒖 = 𝟏𝟐 𝑯𝑨 𝟏𝟔 = 𝟐𝟒. 𝟏𝟐 𝒄𝒎𝟐

 Armature transversale
∅𝑙
Le diamètre de l’armature transversale est donné par : ∅𝑡 ≥ = 5.33 𝑚𝑚
3
soit ∅𝒕 = 𝟔𝒎𝒎.
L’espacement des armatures transversales se fait sur deux zones, en zone courante et
zone de recouvrement.
- En zone courante :
𝑺𝒕 = 𝐦𝐢𝐧(𝟏𝟓∅𝒍; ∅ + 𝟏𝟎; 𝟒𝟎 𝒄𝒎) (𝟏𝟖𝟕)
On a : φl = 16 mm φ = 1.2 m

D’où : 𝑆𝑡 = min(24 𝑐𝑚 ; 130 𝑐𝑚; 40 𝑐𝑚) ; on prend St = 20 cm

- En zone de recouvrement :
Suivant une nappe de coupure x, l’espacement des armatures est :
𝒍𝒓 − 𝟒∅𝒍
𝑺𝒕 = (𝟏𝟖𝟖)
𝒙−𝟏
Avec :
𝒍𝒓 = 𝟎. 𝟔𝒍𝒔 : longueur de recouvrement des armatures
∅𝒍𝒇𝒆
𝒍𝒔 = 𝟒𝝉𝒔𝒖 : longueur de scellement droit

𝝉𝒔𝒖 = 𝟎. 𝟔𝝍𝒔𝟐 𝒇𝒕𝟐𝟖 : contrainte d’adhérence des armatures

𝜏𝑠𝑢 = 0.6 ∗ (1.5)2 ∗ 2.1 = 2.835 𝑀𝑃𝑎


1.6∗500
𝑙𝑠 = 4∗2.835 = 70.55 𝑐𝑚

𝑙𝑟 = 0.6 ∗ 70.55𝑐𝑚 = 42.33 𝑐𝑚


162
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PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Pour 3 nappes de coupures au minimum :


42.33−4∗1.6
𝑆𝑡 = = 17.96 𝑐𝑚 ; on prend alors 𝑺𝒕 = 𝟏𝟓 𝒄𝒎
3−1

3- Conclusion

Pour assurer la stabilité de l’ouvrage, des études en infrastructures ont été mené dans
ce chapitre ; nous avons vu sur culée que le choix s’est porté sur une culée enterrée afin de
diminuer les efforts dues aux poussées des terres et les pressions interstitielles, se reposant
sur 4 puits de 1.5m de diamètres ancrés à 5.80 m de hauteurs dans le basalte. Tandis que sur
les piles, en vue des fortes charges venant de la superstructure, on a fait le choix d’une pile
massive dont le dimensionnement abouti en une section hémicylindrique de 4 m x 2 m se
reposant sur une semelle rigide puis ancré à 15 m par 6 pieux de 1.2 m de diamètres dans le
substratum.

163
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PARTIE III : LES ETUDES CONNEXES
PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE I : ETUDE DE LA REALISATION DES TRAVAUX ET SUIVI

Ce chapitre fera objet de présenter la technologie nécessaire pour la construction d’un


pont en béton précontraint par post-tension construit par encorbellements successifs à
voussoir coulé sur place.

1- Construction de l’ouvrage

1-1- Phase de constructions


Suivant les étapes énoncées plutôt (cf. Part I chap VII), la construction de l’ouvrage se
fera comme suit :
Phase 1 : TRAVAUX PREPARATOIRES

 Installation de chantier
 Travaux de terrassement
Phase 2 : TRAVAUX EN INFRASTRUCTURE

 Mise en place des batardeaux


 Forage des pieux et des puits
 Mise en place des pieux et des semelles
Phase 3 : EXECUTION DES PILES ET DES CULEES

 Coulage des éléments en béton armée des piles et des culées


 Mise en place des dispositifs de protections anti-affouillements
Phase 4 : EXECUTION DU TABLIER

 Coulage des voussoirs


 Mise en tension des câbles
 Décoffrages
 Mise en œuvre des travaux de finitions
Phase 4 : ESSAIS ET REPLI DE CHANTIER

 Essai de chargement de l’ouvrage


 Repli de chantier
1-2- Planning d’exécution des travaux
Suivant la priorité des tâches à réaliser, le diagramme du planning d’exécution des
travaux est donné sur le diagramme de GANTT de l’ANNEXE K.
Subdiviser en 4 Parties de travaux, la totalité des travaux à réaliser sera établie en 76
semaines soit :

164
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 7 semaines pour les travaux préparatoires


 19 semaines pour les travaux en infrastructures
 49 semaines pour la réalisation du tablier
 1 semaines pour les essais et repli de chantier
Remarques :
- Selon la priorité des travaux, les tâches de mêmes natures sont réalisées en parallèles ;
- La réalisation des voussoirs prendra 9 semaines en vue des processus de stabilisation
et de coffrages particuliers et surtout afin d’atteindre au minimum la résistance
caractéristique du béton mis en œuvre au niveau de ces points particuliers.
- L’enfilage des câbles se fait environ à 14 jours d’âges du béton.

2- Surveillance

La surveillance des ponts à poutres caissons précontraint se fait suivant les textes
officiels du CCTG (Cahier de Clauses Techniques Générales) applicables aux marchés publics
des travaux du Fascicule 32.2. Il stipule que la surveillance se déroule en quatre phases :

 Surveillance continue
Cette phase consiste à relever tous comportements irrégulier et apparition du
désordre du tablier

 Visite annuelle
Cette visite consiste à effectuer toutes constatations sur l’état des lieux de l’ensemble
de l’ouvrage. Elle est effectuée suivant un calendrier visant une période défavorable vis-à-vis
de l’ouvrage par exemple en une longue période pluvieuse.

 Inspections détaillées périodiques


L’inspection détaillée périodique doit être soigneusement programmée et préparée.
Elle doit se renseigner sur les points suivants : zone d’influence, accès, appuis, fondations, etc.
Entre autres, une cartographie des fissures et des désordres doit être établie au cours de
l’inspection

 Inspections détaillées exceptionnelles


A la différence de l’inspection détaillée périodique, cet est inspection ne porte que sur
une partie de l’ouvrage. Elle est réalisée par un ingénieur de bureau d’études et un ingénieur
de laboratoire.

3- Entretien

Les travaux d’entretiens sont des travaux prévisionnels selon les états dégradations
constater lors des opérations de surveillances. On peut les distinguer comme suit :

165
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

 Entretien courant
Cette action est étroitement liée à la surveillance continue, qui ne demande que peu
de moyens en matériel et en personnel. Comme entretien courant, les tâches doivent porter
sur les points suivants :
- Maintient en bon état de fonctionnement des dispositifs d’écoulement des eaux
(gargouilles, caniveaux,) ;
- Décapage de la végétation sur les parties accessibles de l’ouvrage ;
- Nettoyage des sommiers d’appui, de l’intérieur du tablier ;
- Maintien en bon état des perrés ;
- Entretien et remplacement de la signalisation routière de protection de l’ouvrage ;
- Nettoyage et entretien des équipements de l’ouvrage (joint de chaussée, joints de
trottoirs,) ;
- Protection des armatures de béton dénudées, réfection de cachetages d’ancrages de
précontrainte décollées.

 Entretien spécialisé
A la différence de l’entretien courant, cette intervention demande des moyens
onéreux pour conduire à des résultats positifs et durables. Les opérations à réaliser sont :
- Réfection des dispositifs d’écoulement des eaux ;
- Mise en peinture de tous éléments métalliques apparents ;
- Réfection des bordures de trottoirs ;
- Réfection des joints de chaussée et de trottoir ;
- Remise en état ou changement des appareils d’appui ;
- Réfection de la chape d’étanchéité (chaussée et trottoirs) ;
- Réfection de la couche de roulement et du revêtement des trottoirs ;
- Protection des armatures de béton armé ou des conduits de précontrainte apparents

166
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE II : ETUDE FINANCIERE

A l’issue de l’étude technique, une étude financière vient compléter cet ouvrage dans
le but d’voir un coût estimatif du projet afin d’établir un plan de rentabilité du projet.

1- Devis quantitatif

Le devis quantitatif est un métré de matériaux nécessaires pour réaliser les divers
éléments de l’ouvrages ; ce métré est fonction des dimensions établies lors des calculs de la
partie des études techniques. L’avant métré est donné sur le tableau suivant sur le tableau
suivant :

Tableau 69 : tableau d’avant métré de l’ouvrage

DIMENSIONS RESULTATS
DESIGNATIONS DE
NPS

N° U OBSERVATIONS
L'OUVRAGE Long Larg. Haut Auxil Part Def
INSTALLATION ET
A
REPLI DE CHANTIER
Installation de Concerne l'installation et repli
1 chantier 1 1 fft de chantier
2 Repli de chantier 1 1 fft

B TERRASSEMENT
Désherbage et
1 débroussaillage 2 6 4 48 m² Décapages des végétations
2 Déblai ordinaire 2 6 9 4 432 m3
3 Remblai 2 10 9 8 1440 m3
4 Engazonnement 2 10 9 180 m² Protections de talus
Ensemble de toutes
5 Fouilles 4 6 1 0,5 3
12 m excavations en terrassement

C INFRASTRUCTURE
Travaux de tous forages de
1 Forages des puits 8 6 48 ml pieux ou puits
2 Forage des pieux 12 18 216 ml
Rideau de Isolation hydrofuge dans les
3 palplanche 2 20 5 200 m² zones de travaux
Béton de propreté sous
4 Béton Q250 8,75 3
m chaque semelles

Sous semelle culée 2 5 5 0,05 2,5


Sous semelle pile 2 10 6,25 0,05 6,25

167
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

DIMENSIONS RESULTATS
DESIGNATIONS DE

NPS
N° U OBSERVATIONS
L'OUVRAGE Long Larg. Haut Auxil Part Def

5 Béton Q350 1046,72 m3 Travaux de béton armé


Armature de l'élément C-5
6 Acier HA 83737,4 kg ratio de 80 kg/m3
Assemblage de l'élément C-6
7 Fils recuits 837,4 kg ratio de 1%/kg
Coffrage en bois Coffrage des éléments C-5
8 ordinaire 8373,7 m² ratio de 8m²/m3
Coffrage des éléments C-5
9 Coffrage métalliques 5233,59 m² ratio de 5m²/m3
10 Gabion 40,01 m3 Dispositifs anti-affouillement
Protection par
11 enrochement 478,8 m3

D SUPERSTRUCTURE
Ouvrage en poutre caisson du
1 Béton Q450 1771,875 m3 tablier
Ouvrage pour trottoirs sur
2 Béton Q350 300 m3 tablier
Armature des éléments D-1 et
3 Aciers HA 298500 kg D-2
Armature pour Béton Ratio
Pour Béton Q450 283500 de 160kg/m3 de D-1
Armature pour Béton Ratio
Pour béton Q350 15000 de 150kg/m3 de D-2
Armatures de Ratio de 50 kg/m3 pour
4 précontrainte T15 88593,75 kg précontrainte du tablier
5 Fils recuits 2985 kg Ratio de 1%/kg d'acier
Coffrage en bois Ratio de 8 m²/m3 de
6 ordinaire 16575 m² l'élément D-1 et D-2
Ratio de 5 m²/m2 associer au
7 Coffrage métallique 8859,375 m² coffrage bois
8 Equipage mobile 4 4 U 2 pour chaque fléaux
9 Cales provisoires 8 8 U 4 Pour chaque piles
10 Appareils d'appuis 8 8 U 2 appareils d'appuis/ appuis
Avec un poids volumique de
11 Chape d'étanchéité 1 258 7 0,02 86,688 t 24 kN/m3
Avec un poids volumique de
12 Enrobé 1 258 7 0,04 173,376 t 24 kN/m3

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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

DIMENSIONS RESULTATS
DESIGNATIONS DE

NPS
N° U OBSERVATIONS
L'OUVRAGE Long Larg. Haut Auxil Part Def
EQUIPEMENTS
E
DIVERS
1 Barrière BN4 2 250 500 ml Barrières de côtés
2 Gargouilles 10 1,5 15 ml Evacuations VRD
Panneau de
3 signalisations 2 2 U Panneaux de signalisation
Joint de rupture au niveau de
4 Joints de chaussées 2 7 14 ml la chaussée
5 Marquage au sol 1 250 0,1 25 m² Signalétique
6 Borne kilométrique 1 1 U Signalétique
7 Balises 6 6 U Signalétique
Essai de chargement de mise
8 Essais de charges 1 1 Fft en service

Divers ratios de matériaux et quantités sont donnés sur le tableau ci-dessous. On


partira de ces quantités pour établir un devis estimatif afin de réaliser une étude rentabilité.

2- Devis estimatif

2-1- Coefficient de majoration de déboursé sec K1


C’est un coefficient du prix de vente dépendant de l’ensemble des frais appliqué au
déboursé sec pour obtenir le prix de vente hors taxe. Ce coefficient de majoration K est donné
par la relation :
(𝟏 + 𝑨𝟏 ) × (𝟏 + 𝑨𝟐 )
𝑲𝟏 = (𝟏𝟖𝟗)
(𝟏 − 𝑨𝟑 ) × (𝟏 + 𝐓𝐕𝐀)
Avec :
𝑨𝟏 = 𝟐𝟓% : Pourcentage des frais généraux par rapport au coût de production ce qui
est assez considérable vu les ressources déployer par une entreprise étrangère pour pouvoir
s’implanter à Madagascar pour un tel projet.
𝑨𝟐 = 𝟏𝟐% : Pourcentage des frais de chantiers par rapport au déboursé sec
𝑨𝟑 = 𝟐𝟖 % : Pourcentage des bénéfices et aléas par rapport au prix de vente hors taxe
𝐓𝐕𝐀 = 𝟐𝟎 % : on a pris ce taux car il est supposé que ça soit une entreprise étrangère
qui assurera la réalisation de l’ouvrage.
Par application de la relation 189, on a :
(𝟏+𝟎.𝟐𝟓)×(𝟏+𝟎.𝟏𝟐)
𝐊= 𝟐𝟎 = 𝟏. 𝟔𝟐
(𝟏−𝟎.𝟐𝟖)×(𝟏+ )
𝟏𝟎𝟎

On a 𝐊 = 𝟏. 𝟔𝟐 ; ce qui est proportionnel à l’envergure du projet.

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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

2-2- Sous détail de prix


Les sous-détails de prix ont pour but de déterminer le prix unitaire des différentes
tâches. La valeur du prix unitaire est obtenue par :
𝑫
𝑷𝑼 = 𝑲 (𝟏𝟗𝟎)
𝑹
Avec, D : somme des déboursés et R le rendement journalier.
Le tableau ci-dessous nous donne un exemple de sous détails de prix, les autres sous
détails sont donnés sur l’ANNEXE L

Tableau 70 : Exemple de sous détail de prix

PRIX N° 1
Désignations ACIER HA
Rendement
1000 kg/j k 1,62
R
Composante de prix Déboursé unitaire Part de déboursé TOTAL (AR)
Prix Main
Matériaux Matériel
Désignations U Qté U Qté Unitaire d'œuvre
(AR) (AR)
(AR) (AR)
1 Main d'œuvre
Chef de chantier HJ 1 h 1,00 2 250 2 250
Chef d'équipe HJ 1 h 2,00 1 750 3 500
Ferrailleur HJ 3 h 8,00 1 350 32 400
Manœuvre HJ 3 h 8,00 950 22 800
Totaux Main d'œuvre 60 950
2 Matériaux
Acier kg 1 kg 1000 4 100 4 100 000
Fil recuit kg 0,1 kg 100 5 640 564 000
Totaux matériaux 4 664 000
3 Matériels
Outillages fft 1 j 1 55 000 55 000
Totaux Matériels 55 000
Total
Déboursés 4 779 950
secs
PVHT
7 745,29
unitaire
Arrondi 7 745

170
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

2-3- Détails quantitatifs et estimatifs


Il s’agit d’une estimation globale du projet et vu l’ampleur du déplacement que doit
faire l’entreprise jusqu’à l’emplacement de l’ouvrage, l’installation et repli de chantier de
chantier est estimée à 15 % du coût de l’ouvrage au maximum dont la part de l’installation de
chantier est d’environ 60% et du repli est de 40 % de cette dernière. Ainsi, le détail quantitatifs
et estimatifs du projet est donné sur le tableau suivant.

PRIX UNITAIRE MONTANT TOTAL


N° DESIGNATIONS DE L'OUVRAGE U QUANTITE
(AR) (AR)

INSTALLATION ET REPLI DE
A TOTAL A (AR) 2 061 012 380,35
CHANTIER
1 Installation de chantier fft 1,00 1 374 008 253,57 1 374 008 253,57
2 Repli de chantier fft 1,00 687 004 126,78 687 004 126,78

B TERRASSEMENT TOTAL B (AR) 57 127 200,00


1 Désherbage et débroussaillage m² 48,00 7 500,00 360 000,00
2 Déblai ordinaire m3 432,00 10 100,00 4 363 200,00
3 Remblai m3 1 440,00 35 200,00 50 688 000,00
4 Engazonnement m² 180,00 7 600,00 1 368 000,00
5 Fouilles m3 12,00 29 000,00 348 000,00

C INFRASTRUCTURE TOTAL C (AR) 2 473 651 724,00


1 Forages des puits ml 48,00 1 800 000,00 86 400 000,00
2 Forage des pieux ml 216,00 2 561 000,00 553 176 000,00
3 Rideau de palplanche m² 200,00 620 000,00 124 000 000,00
4 Béton Q250 m3 8,75 422 730,32 3 698 890,34
sous semelle culée
sous semelle pile
5 Béton Q350 m3 1 046,72 519 166,67 543 420 741,97
6 Acier HA kg 83 737,39 7 745,29 648 570 281,04
7 Fils recuits kg 837,37 5 640,00 4 722 788,55
8 Coffrage en bois ordinaire m² 8 373,74 33 705,00 282 236 858,16
9 Coffrage métalliques m² 5 233,59 35 250,00 184 483 927,65
10 Gabion m3 40,01 223 630,00 8 947 436,30
11 Protection par enrochement m3 478,80 71 000,00 33 994 800,00

D SUPERSTRUCTURE TOTAL D (AR) 11 046 811 611,68


1 Béton Q450 m3 1 771,88 617 571,76 1 094 259 960,94
2 Béton Q350 m3 300,00 519 166,67 155 750 000,00
3 Aciers HA kg 298 500,00 7 745,29 2 311 968 871,53
pour Béton Q450
pour béton Q350
4 Armatures de précontrainte T15 kg 88 593,75 72 000,00 6 378 750 000,00
5 fils recuits kg 2 985,00 5 640,00 16 835 400,00

171
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

PRIX UNITAIRE MONTANT TOTAL


N° DESIGNATIONS DE L'OUVRAGE U QUANTITE
(AR) (AR)
6 Coffrage en bois ordinaire m² 16 575,00 33 705,00 558 660 375,00
7 Coffrage métallique m² 8 859,38 35 250,00 312 292 968,75
8 Equipage mobile U 4,00 37 500 000,00 150 000 000,00
9 Cales provisoires U 8,00 90 000,00 720 000,00
10 Appareils d'appuis U 8,00 2 600 000,00 20 800 000,00
11 Chape d'étanchéité t 86,69 140 600,00 12 188 332,80
12 Enrobé t 173,38 199 483,80 34 585 702,67

E EQUIPEMENTS DIVERS TOTAL E (AR) 162 492 000,00


1 Barrière BN4 ml 500,00 215 000,00 107 500 000,00
2 Gargouilles ml 15,00 45 800,00 687 000,00
3 Panneau de signalisations U 2,00 250 000,00 500 000,00
4 Joints de chaussées ml 14,00 2 860 000,00 40 040 000,00
5 Marquage au sol m² 25,00 41 000,00 1 025 000,00
6 Borne kilométrique U 1,00 290 000,00 290 000,00
7 Balises U 6,00 200 000,00 1 200 000,00
8 Essais de charges Fft 1,00 11 250 000,00 11 250 000,00
TOTAL HT (AR) 15 801 094 916,04
TVA 20% (AR) 3 160 218 983,21
TOTAL TTC (AR) 18 961 313 899,25

Arrêté le présent devis à la somme de « DIX-HUIT MILLIARDS NEUF CENT SOIXANTE-


UN MILLIONS TROIS CENT TREIZE MILLE HUIT CENT QUATRE-VINGT-DIX-NEUF ARIARY
VINGT-CINQ » (AR 18 961 313 899.25) y compris un TVA de 20% de « TROIS MILLIARDS CENT
SOIXANTE MILLIONS DEUX CENT DIX-HUIT MILLES NEUF CENT QUATRE-VINGT-TROIS
ARIARY VINGT-UN » ( AR 3 160 218 983.21) soit un prix au mètre linéaire de « SOIXANTE-
QUINZE MILLIONS HUIT CENT QUARANTE-CINQ MILLES DEUX CENT CINQUANTE-CINQ
ARIARY SOIXANTE » (AR 75 845 255,60 par mètre linéaire bâti ).

3- Etude de rentabilité du projet

L’investissement pour un projet est considéré rentable si le flux de recette qu’il


rapporte est supérieur à la dépense qu’il représente. Les paramètres nécessaires pour le choix
d’investissement sont :

 La Valeur Actuelle Nette ou la VAN ;


 Le Taux de Rentabilité Interne ou le TRI ;
 Le Délai de Récupération du Capital Investi ou le DRCI ;
 L’Indice de Profitabilité ou l’IP.
Un projet est rentable si :
- La VAN est positive ou nulle ;
- Le TIR est supérieur ou égal aux taux d'actualisation ;

172
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PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

- L’IP est supérieur à 1.


3-1- Détermination de la VAN
La Valeur actuelle nette est un indice de valeur du projet. Elle se détermine par la
relation suivante
𝐧

𝐕𝐀𝐍 = ∑ 𝐅𝐩 (𝟏 + 𝐫)−𝐩 − 𝐈 (𝟏𝟗𝟏)


𝐩=𝟏

Fp : flux net de trésorerie de la période p ;

I : capital investi (coût du projet) ;


𝐧 : durée de vie de l’investissement étant prise égale à 25 ans même si l’ouvrage a été
évaluer au-delà de cette estimation ;
r : Le taux d'actualisation de la banque centrale (= 𝟏𝟐%).
𝐅𝐩 = 𝐑 𝐧 + 𝐀 (𝟏𝟗𝟐)
𝐑 𝐧 = 𝐑𝐞𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 − 𝐃é𝐩𝐞𝐧𝐬𝐞 : bénéfice nette ;
A : Amortissement.
Recette
Selon les données recueillis auprès du CREAM, la recette annuelle de la Région est
estimée à 1.300 000 000,00 Ariary. L’estimation du taux de croissance du revenu annuel de la
région es de 5%.
Dépense
Les dépenses sont constituées des coûts d’entretiens réalisés sur l’ouvrage réalisé à
partir de la dixième année de mise en service de l’ouvrage, elle est estimée à 10% de la recette
annuelle avec un taux d’accroissement de 3% tous les 5 ans.
Amortissement
L’amortissement est défini par : :
𝐀 = 𝐈 × 𝐭 (𝟏𝟗𝟑)
Tel que le taux d’amortissement est :
𝟏𝟎𝟎
𝐭= (𝟏𝟗𝟒)
𝐧
𝟏𝟎𝟎
On a alors : 𝐭 = = 𝟒%
𝟐𝟓

D’où : A = 18 961 313 889.25 Ar × 4% = 758 452 555.97 Ar


𝐀 = 𝟕𝟓𝟖 𝟒𝟓𝟐 𝟓𝟓𝟓. 𝟗𝟕 𝑨𝒓
Les calculs permettant d’avoir la VAN sont donnés sur l’ANNEXE M

173
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

De cette annexe, on trouve que le projet permet de récupérer l’investissement initial,


de le rémunérer au taux de 12% pendant 25 ans et de dégager un excédent de liquidités, la
création de valeur, de AR 742 598 327.38.
3-2- Indice de profitabilité
L’indice de profitabilité, IP, est égal à la somme des flux actualisés, rapportée à
l’investissement initial :
𝐕𝐀𝐍
𝐈𝐏 = 𝟏 + (𝟏𝟗𝟓)
𝐈
On a : 𝐈𝐏 = 𝟏. 𝟎𝟑𝟗 ; Soit l’investissement de 1 Ar génère 0.39 Ar
3-3- Détermination du taux interne de rentabilité
Ce taux interne x est caractérisé par la relation qui annule la VAN :
𝐧

∑ 𝐅𝐩 (𝟏 + 𝐱)−𝐩 − 𝐈 = 𝟎 (196)
𝐩=𝟏

On a pour x = 12%, on a une VAN positive qui est égale à 742 598 327.38 AR
Pour x = 13%, la VAN est négative qui est égale à – 737 141 105.71 AR.
En appliquant le théorème des valeurs intermédiaires, il existe une valeur unique qui
correspond à la valeur du TIR qui vérifie la relation (196).
Par interpolation linéaire, la valeur du TIR est : 𝑇𝐼𝑅 = 12.502%
3-4- Délai de récupération du capital investi
Le DRCI est la durée de la période de récupération du capital investi. Par interpolation
du cumul du flux net actualisé, on a : 𝐷𝑅𝐶𝐼 = 21.37 𝑎𝑛𝑠 soit un délai de 21 ans 4 moi 13 jours.
Enfin de compte, le projet est rentable et que le capital investi de Ar 189 613 899.25
est récupéré à partir de 21 ans 4 mois 13 jours de la mise en service de l’ouvrage.

174
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CHAPITRE III EVALUATION D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Ce chapitre a pour but de réaliser une étude environnementale visant à assurer que la
construction du pont sur la rivière Mananjeba répond au cadre de gestion environnementale
L’étude consiste à analyser les aboutissements du projet sur l’environnement et à proposer
des mesures constructives ou autres, destinées à atténuer ou à compenser ces impacts.

1- Les impacts négatifs

1-1- Pollution de l’eau


Cette pollution vient surtout des huiles de vidanges, des émulsions. La circulation des
camions de transport des matériaux ou d'autres engins durant les travaux est susceptible de
générer toute sorte de pollution émanant des échappements, des lubrifiants et des carbures
1-2- Pollution de l’air
La pollution de l'air peut résulter de la présence en grande quantité de poussières
générées par le déplacement des matériaux et des engins. De même, des odeurs désagréables
sont produites par le rejet d'huiles de vidanges ou d'autres substances polluantes.
1-3- Pollution du sol
La fuite des lubrifiants et des hydrocarbures par les engins du chantier peut provoquer
la détérioration de l’humus en altérant sa qualité du point de vue fertilité.
1-4- Pollution sonore
Le fonctionnement de certains engins et des autres matériels de chantiers provoque
une pollution sonore. Et surtout, les avertissements sonores et les bruits des moteurs
pourront avoir certains impacts sur l'environnement.

2- Les impacts positifs

2-1- Au niveau économique


La construction de la RN5a offrira aux deux régions adjacentes un levier de boom
économique puisque les secteurs de l’agriculture, mine, industrie, transport, s’ouvrira sur tout
le reste du pays et surtout un meilleur échange de biens qui apportera un souffle économique
au niveau du pays même.
2-2- Au niveau social
L’état du pont après sa reconstruction apporte un développement sur le transport.
Celui-ci offre l'accès des habitants aux soins, l'évacuation des malades en cas d'urgence. Il
permettrait aux organismes privés ou services publiques de multiplier les séances de
sensibilisation face aux problèmes de tous genres.

175
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

3- Mesures d’atténuation

3-1- Milieu humain


Une campagne d'information doit être mise en œuvre, afin de prévenir les riverains
des éventuels désordres, voire des dangers, liés au fonctionnement des engins du chantier.
Une cellule de vigilance devrait être constituée pour contrôler et surveiller les zones
environnantes et pour assurer la sécurité des personnes aux alentours.
3-2- Milieu physique
La sensibilisation des usagers ainsi que de la population doivent être nécessaire sur
toute sorte de pollution. De telle sensibilisation devrait notamment permettre aux passants
de prendre conscience des dangers que peut provoquer l'émission d'odeurs désagréables lors
de travaux. L'humidification du sol pourra atténuer les effets des poussières La maîtrise de
tous les bruits gênants commence par le lancement des consignes aux chauffeurs de limiter
au maximum l'avertisseur sonore.
Tableau 71 : Evaluation d’impact environnementale

Impacts Importance et Mesures prises


Nature
PHASE PREPARATOIRE
Pollution de l’air Moyenne / Négatif - Mettre en place de dispositifs abat-
poussières
- Utiliser des méthodes de façon à minimiser
les rejets atmosphériques
Pollution de l’eau Moyenne / Négatif - Prévoir les fuites de réservoirs
- Contrôler régulièrement des zones de
stockages
Pollution du sol Moyenne / Négatif - Réaménagement des zones d’emprunt
après travaux
- Minimiser les accès sur les zones arables
Pollution sonore Moyenne / Négatif - Maintenir le bon état fonctionnement des
matériels afin de minimiser les bruits
- Etablir les centrales assez loin des villages
Prolifération des MST Majeure / Négatif - Etablir un programme d’éducation et de
sensibilisation au sein de l’entreprise et de
la population locale
- Assistance médicale
- Distributions de préservatifs
Création d’emplois Majeure / Positif - Inciter les entreprises à recrute sur la main
d’œuvre locale
PHASE OPERATIONNELLE
Développement Majeure / Positif - Assurer le bon fonctionnement de
globale l’ouvrage
de la zone d’influence - Améliorer les infrastructures
d’accompagnement

176
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
PARTIE III : ETUDES CONNEXES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Impacts Importance et Mesures prises


Nature
Amélioration de la Majeure / Positif - Suivre le planning de surveillance et
circulation d’entretien
- Sensibiliser les riverains afin de limiter les
vols de métaux sur les ouvrages routiers
qui sont accrues ces dernières années
Eventuel accident Mineure / Négatif - Mettre en place des panneaux de
signalisations
- Sensibilisation des riverains sur les
éventuels danger
Conclusion
Par rapport à son environnement, l’ouvrage en sa phase de construction apportera des
impacts plutôt négatifs à son environnement qu’on essaiera à limiter au maximum mais à la
mise en service, l’existence d’un tel ouvrage apportera un grand souffle sur l’économie
régionale voire même nationale.

177
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
CONCLUSION GENERALE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

CONCLUSION GENERALE

Vue de la vétusté présent ouvrage de franchissement existant sur la rivière Mananjeba,


on trouve que dans un futur proche, l’actuel pont sera hors service ce qui nous conduit à
anticiper la construction d’un nouveau pont de 250 m qui cette fois-ci pourra durer dans le
temps et plus esthétique à la fois. Cet ouvrage est un levier économique sur l’axe nord en
entier qui est une des zones économiques enclavées de Madagascar.
Le dimensionnement de cet ouvrage part d’une méthode pratique pour les ponts en
béton précontraint construits par encorbellements successifs nécessitant tout de même une
bonne maîtrise des outils de calculs et dessins tels que Excel, Mathcad, Autocad …, en plus des
aptitudes en physiques et mathématiques appliquées résolvant des problèmes en éléments
finis et milieu continu. Le système de précontrainte se divise en 3 types de familles qui sont la
famille des câbles de fléau, la famille des câbles de continuités intérieure, la famille des câbles
de continuité extérieure. Avec une portée totale de 250m, le tablier est soumis à une torsion
gênée qu’il nous a fallu vérifier avec la section des armatures passives qui vont résister à ces
différentes sollicitations non prises en charge par la précontrainte. Du haut de ses 16 m, la
technologie de construction préconise une vérification de stabilités des fléaux en
constructions pour ensuite dimensionner les organes stabilisateurs des fléaux en fonction de
leurs comportements.
En vue des charges élevées venant du tablier, nous avons opter pour des appareils
d’appuis en pot TETRON qui se montre le mieux adapter vis-à-vis de ce projet. Au niveau des
piles, le choix s’est porté sur des piles massives afin de contenir les efforts élevés qui y sont
appliqués tandis que pour les culées, le choix s’est porté sur des culées enterrées afin de
limiter les efforts résiduels tels que la poussé des terres et les pressions interstitielles.
La durée des travaux dépend de la technologie de mise en œuvre, et de la main
d’œuvre disponible. Pour ce projet en particulier, tous les travaux seront réalisés en 67
semaines suivant un planning de construction établie en fonction des travaux à réaliser.
Les étude financière nous a permis de savoir que la construction vaut dix-huit milliards
neuf cent soixante-un millions trois cent treize mille huit cent quatre-vingt-dix-neuf ariary
vingt-cinq TTC qui sera amorti après la vingt-et-unième année de mise en service du pont.
Cette durée de récupération est tout à fait proportionnelle à l’économie locale.
Le réel obstacle pour la construction d’un tel ouvrage demeure en sa technologie de
construction et son coût de production qui est très onéreux et qui nécessite une grande
maîtrise et de grands fonds.

178
JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK
BIBLIOGRAPHIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

BIBLIOGRAPHIE

[1] BERNARD-GELY Anne et CALGARO Jean-Armand, Conception des ponts. Presses de


l’ENPC, 1994, 345 p.

[2] Aude PETEL-Gilles LACOSTE-Jean-Michel LACOMBE, Projet de pont-Partie 1/3-


Etude préliminaire, 2012 ;

[3] Aude PETEL-Gilles LACOSTE-Jean-Michel LACOMBE, Projet de pont-Partie 2/3-Pont


en encorbellement, 2012 ;

[4] G. Dreux, Pratique du béton précontraint, 4ème, Eyrolles, 1979 ;

[5] J. COURBON, Calcul des structures, Dunod, Paris, 1978 ;

[6] Jean Armand CALGARO, Conception des ponts, Presses de l’Ecole Nationale des
Ponts et Chaussées, 1994 ;

[7] Jean Armand CALGARO, Projet et construction des ponts – Analyse structurale des
tabliers de ponts – 2 -ème édition, Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 341
pages, Paris, 1994 ;

[8] Jean Armand CALGARO, Projet et construction des ponts – Généralités –


Fondations Appuis– Ouvrages courants, Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées,
457 pages, 3ème Edition, Paris, 1999 ;

[9] Jean PERCHAT et Jean ROUX, Maitrise du BAEL 91 et des DTU associés, Eyrolles,
Paris, 2000 ;

[10] Jean PERCHAT et Jean Roux, Pratique du BAEL 91-Cours avec exercices corrigés,
3ème édition, Eyrolles, Paris, 1999

JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK


BIBLIOGRAPHIE MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

[11] MOUGIN Jean-Pierre, Cours de béton armé B.A.E.L. 91 : Calcul des éléments
simples et des structures de bâtiments. Eyrolles, 1992, 268 p.

[12] SETRA Guide de conception ponts en béton précontraint construits par


encorbellements successifs. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Ministère de l'Équipement des
Transports du Logement du Tourisme et de la Mer. Juin 2003, p 276

[13] Règles BPEL 91 (DTU P18-703) (avril 1992) : Règles techniques de conception et de
calcul des ouvrages et constructions en béton précontraint selon les méthodes des états
limites. CD-DTU V2 - Edition 150 - Décembre 2007

[14] Henri THONIER : Le Béton Précontraint aux états limite. Presses de l’ENPC 1985

[15] Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de


Génie Civil –Fascicule 62 titre V, Ministère de l’Equipement du Logement de l’Aménagement
du Territoire et des Transports, 1993

[16] SETRA, Instruction technique pour la surveillance et entretien des ouvrages d’art
– Sous fascicule 32.3 – Ponts à poutres caissons et ouvrages analogues en béton précontraint,
2ème Partie, 1984

JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK


ANNEXES

JAORIZIKY DENISOT SYNDRICK


ANNEXE A PROGRAMME DE CALCUL HYDROLOGIQUE

Pluie
Année maximale Rang Année H(mm) (Hi-H)²
journalière H(mm)
1972 620,9 1 1972 620,9 47186,2662
1991 610,4 2 1991 610,4 42734,8122
1965 605,7 3 1965 605,7 40813,6966
1969 590,1 4 1969 590,1 34753,9078
2000 550,5 5 2000 550,5 21557,287
1980 516 6 1980 516 12616,681
2001 503,5 7 2001 503,5 9964,83098
1995 489,3 8 1995 489,3 7331,46938
1971 482 9 1971 482 6134,64898
1985 450,4 10 1985 450,4 2183,13218
2003 425,9 11 2003 425,9 493,906176
1975 410,7 12 1975 410,7 49,336576
1979 405 13 1979 405 1,752976
1998 394,1 14 1998 394,1 91,699776
1984 370,4 15 1984 370,4 1107,29218
1996 345,3 16 1996 345,3 3407,75738
1988 320,8 17 1988 320,8 6868,43138
1963 307,8 18 1963 307,8 9192,20738
1989 287,3 19 1989 287,3 13543,3734
1978 263,4 20 1978 263,4 19677,3562
1967 260 21 1967 260 20642,793
1999 230,4 22 1999 230,4 30024,5722
1987 225,9 23 1987 225,9 31604,3062
1994 215,7 24 1994 215,7 35334,9766
1981 210,4 25 1981 210,4 37355,6122

∑ 𝐻𝑖 ̅ )²
∑(𝐻𝑖 − 𝐻
10091,9 434672,11
∑ 𝐻𝑖
̅=
𝐻
𝑁 ̅ )²
∑(𝐻𝑖 − 𝐻
𝜎=√
𝑁−1
403,676 134,58

i
LOI DE GUMBEL

la fonction de répartition s'écrit


𝐹 𝐻 = 𝑒 −𝑒 𝑜 𝑢 = α 𝐻 − 𝐻𝑜 = − ln −𝑙𝑛𝐹

Les paramètres d'ajustement :


1
𝛼=
0,780𝜎 0,00953
̅ − 0,45𝜎
𝐻𝑜 = 𝐻
343,12

Fréquence de non dépassement F


1
𝐹 = 1−
𝑃

p : Période de retour

PLUIE MAXIMALE JOURNALIERE POUR LA PERIODE DE RETOUR P

1 𝑢
𝐹 = 1− 𝐻 24, 𝑝 = + 𝐻𝑜
P 𝑃 u=-ln(-lnF) 𝛼
25 0,96 1,751 526,954
50 0,98 2,057 559,021
100 0,99 2,360 590,851

VERIFICATION DE L'AJUSTEMENT PAR LE TEST χ²

La fonction de répartition : 𝐹 𝐻 = 𝑒 −𝑒

en divisant la section en 5 classes :


N°classe borne χi nombre experimentale ni
1 >600 3
2 500 à 600 4
3 400 à 500 6
4 300 à 400 5
5 <300 7

(𝑛𝑖 − 𝑣𝑖)²
χ2 = ∑
𝑣𝑖

ii
Selon la fonction de répartition de GUMBEL , la nombre théorique vi contenu dans chaque classe
est donné dans le tableau suivant

Classe xi F(xi) F(xi)-F(xi-1) vi (ni-vi)²/vi


+ 1
1 0,08289787 2,07244671 0,41513979
600 0,917102132
2 0,11806691 2,95167277 0,37232786
500 0,799035221
3 0,24005422 6,00135558 0,0000003
400 0,558980998
4 0,33761364 8,44034092 1,40230659
300 0,221367361
5 0,22136736 5,53418402 0,38824449
0 0 χ² 2,57801904

La répartition dépend du nombre de degré de liberté λ λ = 𝑘 −1 −𝑝


k nombre de classe 5
p nombre de paramètre 2
λ = 2

l'ajustement est satisfait si la probabilité est supérieure à 5%

interpolation du table de pearson :


on a :
χ² 2,578019
λ 2
P(χ²) > 0,05

P(χ²)' 2,41 0,3


P(χ²) 2,578 0,28
P(χ²)'' 3,22 0,2

d'où : P(χ²) = 0,28 > 0,05

LA CONDITION EST SATISFAISANTE

iii
CALCUL DU DEBIT CORRESPONDANT Q(24,p)

Caractéristique du bassin versant

Surface (Km2) 9,65


Périmètre (Km) 17,82
côte maximale Zmax (m) 115
côte minimale Zmin (m) 32

dénivélé ΔH = Zmax-Zmin 83
coefficent de forme k
𝑃
𝑘=
4𝜋𝑆 1,618636105 k>1 Bassin versant de forme allongé
longueur L(km)
𝑘 𝑆 1,12
𝐿= 1+ 1 − ²
1,12 𝑘
7,73
largeur l(km) 𝑆
𝑙=
𝐿 1,25
Pente moyenne (%)
∆𝐻
𝑖=
𝐿 10,74

Bassin versant de S<10km²


METHODE RATIONNELLE
C Coefficient de ruissellement
i intensité de durée de pluie (mm/min)
𝑄 𝑝 = 0,278 ∗ 𝐶 ∗ 𝑖 𝑡 ∗ 𝑆𝑏𝑣 Sbv Surface de bassin versant (km²)

𝐻 𝑡, 𝑇 H(t,T) hauteur pluviométrique de durée en une heure et de période de retour T (mm)


𝑖=
𝑡𝑐

𝑡𝑐 𝑏 b=0,39 Paramètre d'ajustement de la loi de Montana pour la région nord de MADA


𝐻 𝑡, 𝑇 = 𝐻 24, 𝑇 ∗ ( ) () tc temps de concentration (min)
24

FORMULE DE VENTURE EN MILIEU RURAL

𝑆𝑏𝑣 0,5
𝑡𝑐 = 7,62 ∗ ( ) ()
𝑖

tc 7,224 min
C 0,7 Petite brousse de 5 à 10 % source BCEOM

Les valeurs du coeficient de ruissellement C

iv
Le débit de retour de période P est donnée par le tableau ci-dessous

P(ans) H(t,T)mm Q(P) (m3/s)


25 329,93 8 576,30
50 350,00 9 098,20
100 369,93 9 616,24

INTERVALLE DE CONFIANCE SELON LA LOI DE GUMBEL

vue l'ampleur du projet, on admettra un degré de confiance de 95 %

la valeur du débit de crue est donné par la formule :

𝑄 − 𝐾2𝜎 < 𝑄𝑐 < 𝑄 − 𝐾1𝜎

Avec :
ϭ: écart type Quadratique
K1,K2 valeur graphique dépendant du seuil de confiance fixé à 95% et de l'echantillon N=25

∑(𝑄𝑖 − 𝑄)²
𝜎=
𝑁 −1
5239,82
∑ 𝑄𝑖
𝑄=
𝑁 1091,63

∑(𝑄𝑖 − 𝑄)²
686393137,77
𝑁 5

P (ans) K1 K2 K1б K2б Q - K2б Q + K1б Q(P)


25 1,54 0,9 8069,3 4715,8 3860,46 16645,62 8576,30
50 1,8 1,08 9431,7 5659,0 3439,19 18529,87 9098,20
100 2,06 1,29 10794,0 6759,4 2856,87 20410,27 9616,24

Double inégalité de confiance atteint alors seuil de confiance atteint

v
DETERMINATION DE LA HAUTEUR NORMALE DE L'EAU h(m)

Pour des raisons de sécurités on va prendre le débit de retour centénal Q(100)= 9,616 m3/s

On assimilera la section transversale de la rivière à une section trapézoïdal de dimension ci-dessous :

Caractéristique de la rivière

fruit ( m) 1

largeur au plafond b (m) 235

pente moyenne (‰) 1


Coefficient de rugosité
29
Les caractéristiques de la section de la rivière (dépendant de l'etat des berges )

Rayon hydraulique 𝑆
𝑅= (𝑚)
𝑃
périmètre mouillée 𝑃 = 𝑏 + 2ℎ 1 + 𝑚² (m)

section mouilée 𝑆 = ℎ 𝑏 + 𝑚ℎ (𝑚²)

2 1
Formule de 𝑄 = 𝐾. 𝑆. 𝑅3 𝐼2
Manning Strickler

vi
h (m) P (m) S (m²) R (m) Q (m3/s)
1 237,83 236 0,99 215,32
2 240,66 472 1,96 678,22
5 249,14 1180 4,74 3051,90
10 263,28 2360 8,96 9339,02
10,25 263,99 2419 9,16 9714,00
10,5 264,70 2478 9,36 10094,06
11 266,11 2596 9,76 10869,15
14 274,60 3304 12,03 15909,87
15 277,43 3540 12,76 17727,12
16 280,25 3776 13,47 19607,21

COURBE DE TARAGE
25 000,00

20 000,00

15 000,00
Q (m3/s)

10 000,00

5 000,00

-
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
h (m)

La hauteur normale de l'eau est égal à 10,25 m


la vitesse d'écoulement est de :
𝑄
𝑉=
𝑆 4,01570759 m/s

vii
ANNEXE B : COEFICIENT DE RUGOSITE K DE MANNING

viii
ANNEXE C ABAQUE

 ANNEXE C1 Abaque influence des contractions Cc

 ANNEXE C2 abaque coefficient de biais du pont Cϴ

ix
 ANNEXE C3 abaque coefficient dépendant des Piles

 ANNEXE C4 abaque coefficient dépendant du nombre de FROUD

 ANNEXE C5 abaque coefficient dû à la profondeur relative au droit de la culée

x
ANNEXE D : PROGRAMME DE CALCUL DE LA PERTE DE TENSION DES
CABLES

xi
xii
xiii
xiv
ANNEXE E DIAGRAMMES DE MOMENTS DU AUX POIDS PROPRES ET A
LA FORCE DE PRECONTRAINTE

xv
ANNEXE F CALCUL DES MOMENTS SUR Mathcad

xvi
xvii
xviii
xix
xx
xxi
xxii
xxiii
xxiv
xxv
xxvi
xxvii
xxviii
xxix
xxx
xxxi
xxxii
xxxiii
xxxiv
xxxv
xxxvi
ANNEXE G Cas de chargement des travées pour la recherche des
courbes enveloppes sous UDL+qfk et TS

Section de clef de la travée centrale (S3) :

Section s2 sur Pile

Section à la clef de la travée de rive (S1)

xxxvii
xxxviii
ANNEXE H CATALOGUE D’APPAREILS D’APPUIS TETRON

xxxix
xl
ANNEXE I ORGANNIGRAME DE CALCUL DES AMATURES ELS

DEBUT

xli
ANNEXE J : EXTRAIT DU PROGRAMME DE DIMENSIONNEMET BA

xlii
xliii
ANNEXE K : PLANNING D’EXECUTION : DIAGRAMME DE GANTT

N° Nom de la tâche Durée (sem) M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M10 M11 M12 M13 M14 M15 M16 M17 M18 M19
I TRAVAUX PREPARATOIRE 7
I,1 Installation de chantier 3
I,2 Terrassement 4
II TRAVAUX EN INFRASTRUCTURES 19
II,1 Mise en place des batardeaux 2
II,2 Forages des pieux et des puits 5
II,3 coulages des pieux et des puits 4
II,4 Execution des semelles 1
II,5 Executions des culées et des Piles 5
II,6 Dispositifs anti-affouillements 2
III EXECUTION DU TABLIER 49
III,1 Execution des voussoirs sur piles 9
III,2 Execution des voussoirs courants 28
III,3 Parties coulées sur cintres 3
III,4 Voussoirs de clavages 2
III,5 Chaussée et equipements 7
IV ESSAIS ET REPLI 3
IV,1 Essais de chargements 1
IV,2 Repli de chantier 2
La totalité des travaux seront réalisées en 75 semaines soit environ 19 mois

xliv
ANNEXE L : DEBOURSE SEC

PRIX N° 2
Béton
Désignations
Q450
Rendement
20 m3/j k 1,62
R
Déboursé
Composante de prix Part de déboursé (AR) TOTAL (AR)
unitaire
Main
Prix Unitaire Matériaux
Désignations U Qté U Qté d'œuvre Matériel (AR)
(AR) (AR)
(AR)
1 Main d'œuvre
Chef labo HJ 1 h 1,00 12 500 12 500
Opérateur labo HJ 1 h 2,00 1 500 3 000
Chef de chantier HJ 2 h 1,00 2 250 4 500
Chef d'équipe HJ 2 h 8,00 1 750 28 000
Ouvrier
HJ 2 h 8,00 1 600 25 600
spécialisé
Manœuvre HJ 10 h 8,00 950 76 000
Chauffeur HJ 1 h 8,00 1 000 8 000
Totaux Main d'œuvre 157 600
2 Matériaux
Ciment kg 450 kg 9000 600 5 400 000
Sable m3 0,45 m3 9 53 000 477 000
Gravillon m3 0,85 m3 17 43 000 731 000
Eau L 125 L 2500 12.8 32 000
Totaux matériaux 6 640 000
3 Matériels
Outillages fft 1 j 1 85 000 85 000
Pervibrateur U 6 j 1 70 000 420 000
Bétonnière U 1 j 1 175 000 175 000
Camion benne U 1 j 1 145 000 145 000
Totaux Matériels 825 000
Total
7 622 600
Déboursés
secs
PVHT
617 571,76
unitaire
Arrondi
617 572
(AR)

xlv
PRIX N° 3
Béton
Désignations
Q350
Rendement
20 m3/j k 1,62
R
Composante de prix Déboursé unitaire Part de déboursé (AR) TOTAL (AR)
Prix Unitaire Main
Désignations U Qté U Qté Matériaux Matériel
(AR) d'œuvre
1 Main d'œuvre
Chef labo HJ 1 h 1,00 12 500,00 12 500,00
Opérateur labo HJ 1 h 2,00 1 500,00 3 000,00
Chef de chantier HJ 2 h 1,00 950,00 1 900,00
Chef d'équipe HJ 2 h 8,00 1 000,00 16 000,00
Ouvrier spécialisé HJ 2 h 8,00 1 600,00 25 600,00
Manœuvre HJ 10 h 8,00 950,00 76 000,00
Chauffeur HJ 1 h 8,00 1 000,00 8 000,00
Totaux Main d'œuvre 143 000,00
2 Matériaux
Ciment kg 350 kg 7000 600,00 4 200 000,00
Sable m3 0,45 m3 9 53 000,00 477 000,00
Gravillon m3 0,85 m3 17 43 000,00 731 000,00
Eau L 125 L 2500 12,8 32 000,00
Totaux matériaux 5 440 000,00
3 Matériels
Outillages fft 1 j 1 85 000,00 85 000,00
Pervibrateur U 6 j 1 70 000,00 420 000,00
Bétonnière U 1 j 1 175 000,00 175 000,00
Camion benne U 1 j 1 145 000,00 145 000,00
Totaux Matériels 825 000,00
Total
Déboursés 6 408 000,00
secs
PVHT
519 166,67
unitaire
Arrondi (AR) 519 167

xlvi
PRIX N° 4
Béton
Désignations
Q250
Rendement
20 m3/j k 1,62
R
Composante de prix Déboursé unitaire Part de déboursé (AR) TOTAL (AR)
Prix Unitaire Main
Désignations U Qté U Qté Matériaux Matériel
(AR) d'œuvre
1 Main d'œuvre
Chef labo HJ 1 h 1,00 12 500,00 12 500,00
Opérateur labo HJ 1 h 2,00 1 500,00 3 000,00
Chef de chantier HJ 2 h 1,00 1 000,00 2 000,00
Chef d'équipe HJ 2 h 8,00 1 600,00 25 600,00
Ouvrier spécialisé HJ 2 h 8,00 1 600,00 25 600,00
Manœuvre HJ 10 h 8,00 950,00 76 000,00
Chauffeur HJ 1 h 8,00 1 000,00 8 000,00
Totaux Main d'œuvre 152 700,00
2 Matériaux
Ciment kg 250 kg 5000 600,00 3 000 000,00
Sable m3 0,45 m3 9 53 000,00 477 000,00
Gravillon m3 0,85 m3 17 43 000,00 731 000,00
Eau L 125 L 2500 12.8 32 000,00
Totaux matériaux 4 240 000,00
3 Matériels
Outillages fft 1 j 1 85 000,00 85 000,00
Pervibrateur U 6 j 1 70 000,00 420 000,00
Bétonnière U 1 j 1 175 000,00 175 000,00
Camion benne U 1 j 1 145 000,00 145 000,00
Totaux Matériels 825 000,00
Total
Déboursés 5 217 700,00
secs
PVHT unitaire 422 730,32
Arrondi (AR) 422 730

xlvii
PRIX N° 5
Désignations REVÊTEMENT
Rendement
10 T/j k 1,62
R
Composante de prix Déboursé unitaire Part de déboursé (AR) TOTAL (AR)
Prix Unitaire
Désignations U Qté U Qté Main d'œuvre Matériaux Matériel
(AR)
1 Main d'œuvre
Chef de chantier HJ 1 h 1,00 2 250,00 2 250,00
Chef d'équipe HJ 1 h 8,00 1 750,00 14 000,00
Conducteur d'engin HJ 5 h 8,00 1 000,00 40 000,00
Manœuvre HJ 15 h 8,00 950,00 114 000,00
Totaux Main d'œuvre 170 250,00
2 Matériaux
EDC 0/12,5 T 1 T 10 4 100,00 41 000,00
Bitume pure T 1 T 10 5 640,00 56 400,00
Carburant L 25 L 1 3 450,00 3 450,00
Totaux matériaux 100 850,00
3 Matériels
Outillages fft 1 j 1 75 000,00 75 000,00
Finisher MJ 1 j 1 185 000,00 185 000,00
Compacteur
MJ 1 j 1 185 000,00 185 000,00
pneumatique
Compacteur 6T MJ 1 j 1 185 000,00 185 000,00
Compacteur 10T MJ 1 j 1 185 000,00 185 000,00
Camion benne MJ 1 j 1 145 000,00 145 000,00
Totaux Matériels 960 000,00
Total
Déboursés 1 231 100,00
secs
PVHT
199 483,80
unitaire
Arrondi (AR) 199 484

xlviii
ANNEXE M ETUDE DE RENTABILITE
Année Rcette ( Ariary ) Dépense (Ariary) Amortissement Flux net facteur d'actualisation Flux nets actualisés Cumul des flux actualisés
1 1 300 000 000,00 2 058 452 555,97 0,8929 1 837 904 067,83 1 837 904 067,83
2 1 365 000 000,00 2 123 452 555,97 0,7972 1 692 803 376,89 3 530 707 444,72
3 1 433 250 000,00 2 191 702 555,97 0,7118 1 560 010 588,42 5 090 718 033,14
4 1 504 912 500,00 2 263 365 055,97 0,6355 1 438 409 411,10 6 529 127 444,24
5 1 580 158 125,00 - 2 338 610 680,97 0,5674 1 326 990 505,45 7 856 117 949,69
6 1 659 166 031,25 2 209 895 739,10 0,5066 1 119 601 955,99 8 975 719 905,68
7 1 742 124 332,81 2 292 854 040,66 0,4523 1 037 170 726,18 10 012 890 631,85
8 1 829 230 549,45 2 379 960 257,30 0,4039 961 226 031,18 10 974 116 663,04
9 1 920 692 076,93 2 471 421 784,78 0,3606 891 219 471,55 11 865 336 134,58
10 2 016 726 680,77 207 722 848,12 2 567 456 388,62 0,3220 826 652 243,25 12 691 988 377,83
11 2 117 563 014,81 2 610 902 729,62 0,2875 750 572 144,89 13 442 560 522,73
12 2 223 441 165,55 2 716 780 880,36 0,2567 697 329 984,98 14 139 890 507,70
13 2 334 613 223,83 758 452 555,97 2 827 952 938,63 0,2292 648 093 824,44 14 787 984 332,14
14 2 451 343 885,02 2 944 683 599,83 0,2046 602 540 606,41 15 390 524 938,55
15 2 573 911 079,27 265 112 841,16 3 067 250 794,08 0,1827 560 375 252,44 15 950 900 190,99
16 2 702 606 633,23 3 122 700 558,04 0,1631 509 380 104,47 16 460 280 295,45
17 2 837 736 964,90 3 257 830 889,71 0,1456 474 484 632,80 16 934 764 928,25
18 2 979 623 813,14 3 399 717 737,95 0,1300 442 097 901,16 17 376 862 829,41
19 3 128 605 003,80 3 548 698 928,61 0,1161 412 027 994,75 17 788 890 824,16
20 3 285 035 253,99 338 358 631,16 3 705 129 178,80 0,1037 384 098 756,17 18 172 989 580,33
21 3 449 287 016,69 3 775 898 690,19 0,0926 349 495 716,50 18 522 485 296,84
22 3 621 751 367,52 3 948 363 041,03 0,0826 326 302 633,79 18 848 787 930,63
23 3 802 838 935,90 4 129 450 609,40 0,0738 304 703 718,79 19 153 491 649,42
24 3 992 980 882,69 4 319 592 556,20 0,0659 284 583 843,17 19 438 075 492,59
25 4 192 629 926,83 431 840 882,46 4 519 241 600,33 0,0588 265 836 734,04 19 703 912 226,63

VAN 742 598 327,38 Ar

IP 1,039163864 Ar

TIR 12,502%

DRCI 21,36929634 ans

xlix
ANNEXE N NOTES DE CALCULS

PONT CONSTRUIT PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS SUR MANANJEBA


PROJET
Note de calcul n°1 CÂBLES DE FLEAU

Section du tablier

Nombre de tavées 3
Portée de la travée principale 100 m
Portée des travées de rives 75 m

Section de clef
Surface
Inertie B0 8,3425 m²
Distance cdg fibre sup I0 10,65 m4
Distance cdg fibre inf V0 1,42 m
Moment statique /G V'0 2,85 m

Section sur pile


Surface B1 10,76 m²
Inertie I1 63,74 m4
Distance cdg fibre sup V1 2,85 m
Distance cdg fibre inf V'1 3,3 m
l
-
Moment dû au poids de fléau Mpp 284,759 MNm
-
Moment dû à l'équipage mobile Mem 14,695 MNm
Moment dû aux charges Qc2 et 3 Mqc -6,53 MNm
Poids de l'équipage mobile Pem 0,316 MN
Excentricité de la précontrainte sur pile e0 2,69 m
12T15
Type de câbles choisi S
Force totale calculée 81,56 MN
Force d'un câble 1,96 MN
Nombre total de câbles de fléau 68
Nombre total de câbles par fléau 34
Nombre de voussoirs courants par 1/2 fléau 17
Longueur du voussoir sur pile 6 m
Longueur du voussoir de clavage 2,2 m
Longueur du voussoir courant 2,7 m

Vérification des contraintes au bétonnage du dernier voussoir

sig sup sig inf


(Mpa) (Mpa)

13,08 12,58

li
PONT CONSTRUIT PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS SUR MANANJEBA
PROJET
Note de calcul n°2 CÂBLES DE PRECONTRAINTE DE CONTINUITE INTERIEURE

1 Caractéristique de l'ouvrage

Nombre de travées 3
Portée des travées de rives 75 m
Portée de la travée courante 100 m
Coefficient alpha (table de Marsac) 0,1765
Coefficient gamma (sections de calcul en rive 0,35

2 Calcul des moments de poids propre

Section Moments (MNm)


S1 10,72
S2 -14,03
S3 -5,23
S4 -14,03
S5 10,72

3 Moments hyperstatiques de la précontrainte intérieure de continuité

Type de câble choisi 12T15 S


Force par câble 1,96 MN
Béta (Lcâble/L) 0,33

sigma limite (centre) -1,17 MPa


sigma limite (rive) -0,913 Mpa

4 Détermination de la précontrainte intérieure de continuité

trabée
Précontrainte intérieure trabée 1 trabée 2 3
0,268
0,268 F 0,772 F
Fpréc. Calculée (MN) F
Nombre de câbles
1,559 -0,47 1,559
calculés
Nombre de câbles choisis 2 2 2

lii
PONT CONSTRUIT PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS SUR
PROJET MANANJEBA
Note de calcul n°3 CÂBLES DE PRECONTRAINTE DE CONTINUITE EXTERIEURE

1 Calculs des moments dus aux équipements


Charge au ml q = 0,025604 MN/ml

P1 P2
Moments sur piles
-37,24 -37,24
(MNm)

Travée Travée
Travée 1 2 3
Moments à la clé
3,56 6,62 3,56
(MNm)

2 Calcul des moments dus aux charges d'exploitation

Classe du pont 2
Nombre de voies 2 m
Largeur aire résiduelle 1 m
Largeur totale des trottoirs 2 m

Charge UDL (MN/m) 0,0289


Charge TS (MN/m) 0,86
Charge de trottoirs 0,01

Moments sur piles P1 P2


Moment s maxi (UDL+qfk) (MNm) 7,504 7,504
Moment mini (UDL+qfk) (MNm) -34,98 -34,98
Moment maxi (TS) (MNm) 1,859 1,859
Moment mini (TS) (MNm) -2,989 -2,989

Travée Travée
Moments à la clé 1 Travée2 3
Moment s maxi (UDL+qfk) (MNm) 4,876 14,76 4,876
Moment mini (UDL+qfk) (MNm) -2,566 -9,216 -2,566
Moment maxi (TS) (MNm) 5,04 10,68 5,04
Moment mini (TS) (MNm) -0,797 -1,021 -0,797

liii
3 Calcul du moment dû au fluage

Moment dû au fluage en travée courante 5,602 MNm

4 Détermination de précontrainte extérieure de continuité


Type de câbles choisi 19T15S
Force par câble 3,63 MN

Travée centrale
Sigma inférieur -2,2 MPa
sigma traction limite -0,17 MPa
Nombre de câble 4 19T15s

Travées de rives
Sigma inférieur -2,2 MPa
sigma traction limite 0,19 MPa
Nombre de câble 2 19T15s

VERIFICATION DES CONTRAINTES SUR PILE

Contrainte de compression limite 23,24 MPa


Contrainte de traction limite -3,8 MPa
Sigma fibre inférieure 18,67 MPa
Sigma fibre supérieure -1,31 MPa

liv
ANNEXE O DETAIL DE GOUSSETS SUPERIEURS

lv
lvi
lvii
lviii
lix
lx
lxi
ANNEXE P DETAIL GOUSSET INFERIEUR

lxii
ANNEXE Q :PLAN DE FERAILLAGES

lxiii
ANNEXE R CONCEPTION DES CULLEES

lxiv
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II

Table des matières


REMERCIEMENTS................................................................................................................... 1
NOMENCLATURE .................................................................................................................... I
ABREVIATIONS ........................................................................................................................ I
NOTATIONS........................................................................................................................... III
ILLUSTRATIONS ..................................................................................................................... XI
TABLEAUX ............................................................................................................................. XI
FIGURES .............................................................................................................................. XIII
PHOTOS ET CARTES ............................................................................................................ XVI
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
PARTIE I : GENERALITES ET ETUDES PRELIMINAIRES SUR L’ENVIRONNEMENT DU PROJET . 2
CHAPITRE I : PRESENTATION ET JUSTIFICATION DU PROJET ................................................ 2
1- Localisation du projet .............................................................................................. 2
2- Aperçu sur l’ouvrage existant .................................................................................. 2
3- Zone d’influence du projet ...................................................................................... 3
CHAPITRE II : ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’INFLUENCE ............................... 4
1- Milieu Physique ....................................................................................................... 4
1-1- Localisation géographique .................................................................................. 4
1-2- Climat .................................................................................................................. 4
1-3- Température........................................................................................................ 4
1-4- Pluviométrie ........................................................................................................ 4
1-5- Relief .................................................................................................................... 4
1-6- Hydrologie ........................................................................................................... 5
1-7- Géologie .............................................................................................................. 5
1-8- Ressources minières ............................................................................................ 5
2- Milieu Humain ......................................................................................................... 5
3- Milieu Administratif ................................................................................................. 6
4- Milieu Economique .................................................................................................. 7
4-1- Etablissements formels et entreprises nouvellement créées ............................. 7
4-2- Le tourisme .......................................................................................................... 7
4-3- Mine et Hydrocarbure ......................................................................................... 9
4-4- Pêche ................................................................................................................. 11
CHAPITRE III : ETUDE DU TRAFIC AU NIVEAU DU SITE ........................................................ 12
1- Trafic passé ............................................................................................................ 12
2- Prévision du trafic futur ......................................................................................... 12
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II
2-1- Trafic actuel ....................................................................................................... 12
2-2- Trafic futur ......................................................................................................... 13
CHAPITRE IV : ETUDES HYDROLOGIQUE ET HYDRAULIQUE ................................................ 14
1- Les caractéristiques du bassin versant .................................................................. 14
2- Les averses journalières de diverses périodes de retour H [24, P] ....................... 15
3- Les divers débits de crues de périodes de retours Q(P) ........................................ 15
4- Détermination de la hauteur d’eau normale ........................................................ 16
5- Détermination de la surélévation d’eau ................................................................ 18
6- Le tirant d’air ......................................................................................................... 22
7- La Côte sous poutre ............................................................................................... 22
8- Etude des affouillements ....................................................................................... 23
9- Protections contre les affouillements ................................................................... 24
CHAPITRE V ETUDE GEOTECHNIQUE ................................................................................... 26
1- Caractéristiques du sol sous le lit de la rivière ...................................................... 26
2- Coupe géologique du terrain ................................................................................. 27
CHAPITRE VI : ANALYSE DES VARIANTES PROPOSEES ......................................................... 28
CHAPITRE VII : GENERALITE SUR LES PONTS EN BETON PRECONTRAINT CONSTRUITS PAR
ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS .................................................................................................... 31
1- Historique du procédé ........................................................................................... 31
2- Ouvrages construit par ce procédé dans notre pays............................................. 31
3- Principes de la construction par encorbellements successifs ............................... 31
4- Domaine d’emploi ................................................................................................. 32
5- Liaison entre pile et tablier .................................................................................... 32
6- Les types de sections transversales ....................................................................... 32
7- Le principe de câblage ........................................................................................... 35
8- Dispositif de stabilité de fléau ............................................................................... 35
PARTIE II : ETUDE TECHNIQUE DE LA VARIANTE RETENUE ................................................. 37
CHAPITRE I : HYPOTHESES DE CALCUL ET PREDIMENSIONNEMENT DU TABLIER .............. 37
1- Généralité sur le pont ............................................................................................ 37
2- Règles de calculs utilisées ...................................................................................... 37
3- Caractéristiques des matériaux ............................................................................. 37
4- Système de précontrainte ..................................................................................... 38
5- Prédimensionnement du tablier ........................................................................... 39
5-1- Epaisseur des âmes ea ....................................................................................... 39
5-2- Hourdis supérieur es .......................................................................................... 40
5-3- Epaisseur du hourdis inférieur eic et eip ............................................................ 40
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II
5-4- Goussets gi et gs ................................................................................................. 40
5-5- Hauteurs des caissons hP et hC .......................................................................... 41
5-6- Elancements 𝜺𝑷 et balancement 𝜷 .................................................................. 41
5-7- Caractéristiques des caissons ............................................................................ 42
6- Caractéristiques du tablier du pont étudié ........................................................... 43
7- Expression du moment d’inertie ........................................................................... 43
CHAPITRE II : DIMENSIONNEMENT DES CABLES DE PRECONTRAINTES.............................. 46
1- Cinématique de construction du tablier................................................................ 46
2- Détermination du câblage de fléau ....................................................................... 47
2-1- Calcul du moment fléchissant ........................................................................... 47
2-2- Calcul de la précontrainte nécessaire sur pile .................................................. 50
2-3- Détermination du nombre de câble .................................................................. 51
2-4- Détermination du nombre et de la longueur des voussoirs ............................. 52
2-5- Dessin des goussets ........................................................................................... 53
2-6- Affinage de calcul .............................................................................................. 53
3- Détermination du câblage de continuité intérieur ............................................... 55
3-1- Caractéristiques géométriques des sections. ................................................... 55
3-2- Détermination des efforts sur piles dans le tablier du pont ............................. 56
4- Calcul des moments dus au poids propre ............................................................. 61
4-1- Effet de la partie coulée sur cintre .................................................................... 62
4-2- Moment dû au clavage central et des équipages mobiles ............................... 63
4-3- Moment dû au gradient thermique .................................................................. 65
4-4- Moments fléchissant total dans les sections .................................................... 66
5- Calcul du moment hyperstatique de la précontrainte intérieure de continuité. . 66
5-1- Calcul des rotations isostatiques sous l’effet des câbles .................................. 67
6- Calcul du câblage de continuité intérieure............................................................ 68
6-1- Force utile des câbles ........................................................................................ 68
6-2- Contrainte de traction limite dans les sections................................................. 68
6-3- Nombre de câble dans la travée principale ...................................................... 69
6-4- Nombre de câble en travée de rive ................................................................... 69
7- Détermination du câblage de continuité extérieur ............................................... 70
7-1- Calcul des moments dus aux équipements ....................................................... 70
7-2- Calcul des moments dus aux charges d’exploitation ........................................ 71
7-3- Détermination du moment de fluage ............................................................... 75
7-4- Moment dû au gradient thermique .................................................................. 75
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II
7-5- Moment dû au précontrainte extérieur de continuité ..................................... 75
7-6- Combinaison d’actions ...................................................................................... 80
7-7- Vérifications des contraintes sur piles .............................................................. 81
8- Vérification vis-à-vis de l’effort tranchant ............................................................. 82
8-1- Calcul de l’effort tranchant ............................................................................... 83
8-2- Combinaisons à l’ELU et à l’ELS ......................................................................... 89
8-3- Vérification de contraintes de cisaillement. ..................................................... 89
8-4- Justification de section ...................................................................................... 90
8-5- Conclusion ......................................................................................................... 92
CHAPITRE III APPUIS ET PLANS DE COFFRAGE .................................................................... 93
1- Calcul des réactions d’appuis en service ............................................................... 93
1-1- Réactions de poids propres ............................................................................... 93
1-2- Calcul des autres réactions d’appui .................................................................. 94
1-3- Choix des appareils d’appuis ............................................................................. 95
2- Ancrage des câbles ................................................................................................ 96
3- Conclusion ............................................................................................................. 96
CHAPITRE IV STABILITE DE FLEAUX ..................................................................................... 97
1- Action à prendre en compte.................................................................................. 97
2- Calcul de sollicitations ........................................................................................... 97
2-1- Sollicitation en situation normale de construction ........................................... 97
2-2- Actions accidentelles ....................................................................................... 100
3- Combinaison d’actions ........................................................................................ 100
3-1- Combinaison en type A ................................................................................... 100
3-2- Combinaison en type B.................................................................................... 100
4- Dimensionnement des organes d’ancrages ........................................................ 101
4-1- Câble du nombre de câbles ............................................................................. 101
4-2- Calcul de la surface des cales .......................................................................... 104
CHAPITRE V : ETUDE TRANSVERSALE DU TABLIER ............................................................ 107
1- Hypothèse de la théorie de la torsion non-uniforme ou gênée.......................... 107
2- Caractéristiques sectorielles des sections ........................................................... 107
2-1- Centre de cisaillement..................................................................................... 108
2-2- Fonction sectorielle principale 𝛙𝐂(𝐬) ............................................................ 110
2-3- Les grandeurs caractéristiques sectorielles des sections 1 et 2 ..................... 111
3- Analyse de la poutre en torsion gênée ou non uniforme ................................... 111
3-1- Expression de la matrice de transfert de torsion ............................................ 112
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II
3-2- Détermination de la valeur des grandeurs ..................................................... 115
3-3- Contraintes tangentes ..................................................................................... 117
3-4- Détermination des moments fléchissant ........................................................ 121
4- Détermination des armatures ............................................................................. 124
4-1- Hypothèses ...................................................................................................... 124
4-2- Armatures transversales ................................................................................. 124
4-3- Armatures longitudinales ................................................................................ 126
CHAPITRE VI : ETUDE DES CULEES ET DES PILES ............................................................... 128
1- Etude de la culée ................................................................................................. 128
1-1- Choix de la culée.............................................................................................. 128
1-2- Prédimensionnement de la culée ................................................................... 129
1-3- Stabilité au renversement de la culée............................................................. 129
1-4- Fondation sous culée....................................................................................... 132
1-5- Dimensionnement des éléments de la culée .................................................. 134
1-6- Calculs des armatures des éléments de la culée............................................. 139
2- Etude de la pile .................................................................................................... 142
2-1- Conception de la pile ....................................................................................... 142
2-2- Prédimensionnement de la pile ...................................................................... 143
2-3- Stabilité au renversement de la pile ............................................................... 145
2-4- Fondation sous pile ......................................................................................... 148
2-5- Dimensionnement des éléments de la pile ..................................................... 152
2-6- Calculs des armatures des éléments de la pile ............................................... 156
3- Conclusion ........................................................................................................... 163
PARTIE III : LES ETUDES CONNEXES ................................................................................... 168
CHAPITRE I : ETUDE DE LA REALISATION DES TRAVAUX ET SUIVI..................................... 164
1- Construction de l’ouvrage ................................................................................... 164
1-1- Phase de constructions ................................................................................... 164
1-2- Planning d’exécution des travaux ................................................................... 164
2- Surveillance.......................................................................................................... 165
3- Entretien .............................................................................................................. 165
CHAPITRE II : ETUDE FINANCIERE ...................................................................................... 167
1- Devis quantitatif .................................................................................................. 167
2- Devis estimatif ..................................................................................................... 169
2-1- Coefficient de majoration de déboursé sec K1 ................................................ 169
2-2- Sous détail de prix ........................................................................................... 170
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II
2-3- Détails quantitatifs et estimatifs ..................................................................... 171
3- Etude de rentabilité du projet ............................................................................. 172
3-1- Détermination de la VAN ................................................................................ 173
3-2- Indice de profitabilité ...................................................................................... 174
3-3- Détermination du taux interne de rentabilité ................................................ 174
3-4- Délai de récupération du capital investi ......................................................... 174
CHAPITRE III EVALUATION D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ............................................. 175
1- Les impacts négatifs ............................................................................................ 175
1-1- Pollution de l’eau............................................................................................. 175
1-2- Pollution de l’air .............................................................................................. 175
1-3- Pollution du sol ................................................................................................ 175
1-4- Pollution sonore .............................................................................................. 175
2- Les impacts positifs .............................................................................................. 175
2-1- Au niveau économique.................................................................................... 175
2-2- Au niveau social ............................................................................................... 175
3- Mesures d’atténuation ........................................................................................ 176
3-1- Milieu humain ................................................................................................. 176
3-2- Milieu physique ............................................................................................... 176
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................... 178
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 179
ANNEXES ............................................................................................................................ 181
ANNEXE A PROGRAMME DE CALCUL HYDROLOGIQUE ......................................................... i
ANNEXE B : COEFICIENT DE RUGOSITE K DE MANNING ..................................................... viii
ANNEXE C ABAQUE ................................................................................................................ix
ANNEXE D : PROGRAMME DE CALCUL DE LA PERTE DE TENSION DES CABLES ....................xi
ANNEXE E DIAGRAMMES DE MOMENTS DU AUX POIDS PROPRES ET A LA FORCE DE
PRECONTRAINTE .............................................................................................................................. xv
ANNEXE F CALCUL DES MOMENTS SUR Mathcad ............................................................... xvi
ANNEXE G Cas de chargement des travées pour la recherche des courbes enveloppes sous
UDL+qfk et TS ............................................................................................................................. xxxvii
ANNEXE H CATALOGUE D’APPAREILS D’APPUIS TETRON ............................................... xxxix
ANNEXE I ORGANNIGRAME DE CALCUL DES AMATURES ELS .............................................. xli
ANNEXE J : EXTRAIT DU PROGRAMME DE DIMENSIONNEMET BA ..................................... xlii
ANNEXE K : PLANNING D’EXECUTION : DIAGRAMME DE GANTT ...................................... xliv
ANNEXE L : DEBOURSE SEC.................................................................................................. xlv
ANNEXE M ETUDE DE RENTABILITE.................................................................................... xlix
TABLE DES MATIERES MEMOIRE DE FIN D’ETUDE BTP MASTER II
ANNEXE N NOTES DE CALCULS ............................................................................................... l
ANNEXE O DETAIL DE GOUSSETS SUPERIEURS .....................................................................lv
ANNEXE P DETAIL GOUSSET INFERIEUR .............................................................................. lxii
ANNEXE Q :PLAN DE FERAILLAGES ..................................................................................... lxiii
ANNEXE R CONCEPTION DES CULLEES ............................................................................... lxiv
Auteur : Syndrick Denisot JAORIZIKY
Téléphone : +261.32 22 220 51
Email : dj.synd@gmail.com
Titre du mémoire
« PROJET DE RECONSTRUCTION D’UN PONT EN BETON PRECONTRAINT CONSTRUIT
PAR ENCORBELLEMENTS SUCCESSIFS SUR LA RIVIERE MANANJEBA PK 15+800 SUR LA RN5a
REGION DIANA »
Nombre de page : 178
Nombre de tableaux : 70
Nombre de figures : 109

Résumé
Les ponts en béton précontraints construits par encorbellements successifs sont parmi les
plus techniques et architecturaux jamais bâti. Ils sont surtout efficaces quand il est question de
franchir une grande portée. Ainsi face à une portée de 250 m du lit de la rivière de Mananjeba sur
la RN5a, notre choix s’est porté sur ce type d’ouvrage qui s’avère le plus adapté. Le
dimensionnement s’est basé suivant deux normes : la règle BAEL91 modifiée 99 et la norme BPEL
91 modifiée 99. Les calculs sont assistés par logiciels comme Mathcad et Excel. Mais face à une
technologie de construction étant innovante, des grands fonds sont à mobiliser lors de la
construction qui sera tout de même amorti à la 21ème année de la mise en services de l’ouvrage.
Mots-clés : encorbellements, voussoirs, fléau, pont

Summary
The prestressed concrete bridges built by successive cantilevers are among the most
technical and architectural ever built. They are especially effective when it comes to crossing a
large reach. Thus, faced with a range of 250 m from the bed of the Mananjeba river on the RN5a,
our choice fell on this type of structure, which has proven to be the most suitable. The
dimensioning was based on two standards: the rule BAEL91 modified 99 and the BPEL standard 91
modified 99. Calculations are assisted by software such as Mathcad and Excel. But faced with
innovative construction technology, large funds have to be mobilized during construction, which
will still be amortized in the 21st year of commissioning of the structure.
Keywords : cantilevers, segments, scrourge, bridge

Rapporteur : Madame Veroniaina RAJAONARY

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