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BP : 8815 KINSHASA
Promotion : L1 Bio-Ingénierie
KIVAKE DELPHIN
DIDIER KALEMBEKO
KAMBALE KAKUNDIKA
VASIKO THAMBA
KAVIRA MALOVERYA
Les raisons qui en sont données sont variables et de fait peu convaincantes. II est à signaler
que ces interdits sont différents non seulement suivant les régions mais souvent même selon
les villages. Tous ces interdits n'existent pas partout, mais on peut toujours relever un certain
nombre d'entre eux.
Pas de bête piégée : l'enfant respirerait très fort et très vite quand il aurait de la fièvre.
Pas certaines viandes sans avoir pris des renseignements auprès des vieilles femmes
du village car l'enfant aurait la lèpre ou serait très velu.
Pas d’écureuil : elle n'aurait pas de lait pour nourrir son enfant.
Pas d'eau de pluie : les dents de la mâchoire supérieure de l'enfant sortiraient d'abord,
ce qui est un signe de mauvaise santé.
Pas de piment : l'enfant pleurerait tout le temps et aurait les yeux gonfles.
Dans certains villages il faut au contraire manger beaucoup de singe, sauf le singe
rouge, pour que l'enfant soit vigoureux.
Le hibou est interdit à tous : animal de sorcellerie.
2.2 REGION DE GOMA
Interdits alimentaires
Lorsqu'une femme est enceinte beaucoup d'aliments lui sont interdits. Ils varient suivant
chaque village ou région.
Pas d'aliments chauds : 1'enfant serait brillé.
Les femmes et les jeunes filles ne doivent pas manger d'œufs : elles deviendraient
voleuses.
II ne faut pas donner de viande a un enfant avant qu'il sache parler : il serait muet.
Si un membre d'une famille meurt, toute la nourriture qui se trouve dans la maison
doit être jetée ou prise par les voisins : il y aurait une autre mort dans la famille.
Les femmes et jeunes filles ne doivent pas manger de poulet : elles seraient coquettes
et frivoles.
Une femme enceinte ne doit pas partager le même plat que son mari : l'enfant aurait
un caractère autoritaire *
5. CONCLUSION
En guise de conclusion, à cause de la dernière crise épidémiologique liée à la maladie à virus
Ebola qui a frappé l’Est de la RDC en 2018, certains enquêtés ont déclaré ne plus consommer
de la viande de brousse en guise de prévention de cette maladie. Cette décision est motivée
par le fait que la faune sauvage est accusée d’être à l’origine de cette pathologie.
Bien que la consommation de la viande de brousse ne soit pas confirmée comme étant la voie
de transmission de la maladie à virus Ebola (Fa et al. 2018), il reste évident pour certains
chercheurs que les animaux sauvages demeurent des réservoirs de cette maladie et de
beaucoup d’autres parasites, de virus et de bactéries (Fa et al. Ibid.) et qu’ils seraient à la base
de plusieurs maladies, dites zoonoses.
6. BIBLIOGRAPHIE
1. ADRIAENS, E . et LOZET, F., Contribution à l'étude des boissons
fermentées indigènes au Ruanda-Urundi {Bulletin agricole du Congo belge, vol. XLIV, n " 4, 1951).
2. ADRIAENS, E.-L. , Note sur l a compositio n chimiqu e de quelques
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3. ADRIAENS, E.-L. , Recherches sur l'alimentation des populations du Kwango (Bulletin agricole
du Congo belge, vol. XLII , n° 2, pp. 227- 270 et n" 3, pp. 473-552, 1949).
4. ADRIAENS, E.-L., Recherches sur la compositio n en acides aminé s
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5. ARIAN, A. (D'), Une enquête pilote sur l'alimentation des indigènes du Ruanda-Urundi {Zaïre, n»
4, p. 339, 1954).
6. BERVOETS, W.-P., Étude sur l'état de nutritio n d'un groupe d'enfants
indigènes (Annales belges de Médecine tropicale, tome XXXIII , vol . «, p. 545, 1953).
7.Coutumes et Interdits de la région du Kivu , Source: Anthropologica , 1968, New Series, Vol. 10,
No. 1 (1968), pp. 107-118 Published by: Canadian Anthropology Society