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(1998)
“La doctrine de
la sévérité maximale au
siècle des lumières”
Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de
sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de :
Alvaro Pires
Criminologue, École de criminologie, Université d’Ottawa.
Courriel : alpires@uottawa.ca
Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’)
Alvaro Pires
Criminologue, département de criminologie, Université d’Ottawa
Introduction
Remarques finales
Alvare Pires, “La doctrine de la sévérité maximale au siècle des lumières” (1998) 5
Alvaro Pires
Criminologue, École de criminologie, Université d’Ottawa.
Introduction
siècle et les théories modernes de la peine existe, mais elle n'est pas aussi
tranchée qu'on le suppose. De plus, les théories modernes ne s'épureront
pas d'elles-mêmes d'une sorte de doctrine de la sévérité. En deuxième
lieu, l'examen de ce courant nous permet de mieux saisir certaines apories
que posent toutes les théories utilitaristes et rétributives classiques à
l'égard du principe de modération. Selon ce principe, largement reconnu
depuis le milieu du XVIlle siècle, le droit pénal est une solution de « der-
nière instance » (last ressort) ; on ne doit recourir à ce droit et à la peine
que s'il n'existe pas d'autres alternatives qui empiètent moins sur les
droits de la personne fautive (less intrusive alternatives). Comme le rap-
pelle un juriste, en synthétisant l'avis des pénalistes, « l'État ne doit re-
courir à la peine que lorsque la préservation de l'ordre juridique ne peut
être obtenue par d'autres moyens de réaction, c'est-à-dire par les moyens
propres au droit civil (ou à toute autre branche du droit à l'exception du
pénal) » (Hongria 1958 : 29) 1.
En effet, si vous lisez ce que les philosophes, les juristes et les crimi-
nologues écrivent en général aujourd'hui sur le droit pénal et la peine, il
est probable que vous sortiez de vos lectures avec l'impression suivante :
« c'est merveilleux, tout le monde poursuit un idéal d'humanité et l'écra-
sante majorité est d'accord avec un principe de modération ! ». Et pour-
tant, lorsqu'on regarde les résistances à l'égard de la modération lors des
projets de réforme du droit pénal, on ne peut qu'avoir l'impression in-
verse : le droit pénal paraît très peu ouvert à la modération encore aujour-
d'hui... Que se passe-t-il ici ? Comment est-il possible de parler autant de
1 Nélson Hongria (1891-1969), juriste brésilien. Il cite ici Karl Binding, qui est
rétributiviste, et qui souligne, dans le même sens, que la peine est un mal et que
l'État ne doit pas la déployer à moins que le mal de sa non-application soit plus
grand que celui de son application.
Alvare Pires, “La doctrine de la sévérité maximale au siècle des lumières” (1998) 7
2 Le nom présumé de cet auteur était écrit à la main sur la boîte du microfilm
issu des archives de la Harvard Law School Library. En outre, les initiales « J.R. »
étaient tapées àla machine dans la fiche bibliographique du microfilm. Quoi qu'il
en soit, ce texte sera cité ici sous le nom (fictif) de « James Robertson ». Foucault
(1975 17) le cite aussi comme un texte anonyme.
Alvare Pires, “La doctrine de la sévérité maximale au siècle des lumières” (1998) 8
C'est avec une grande préoccupation que j'observe depuis quelques années la
lamentable augmentation des brigands (High-way-Men) et de cambrioleurs
(House-breakers) parmi nous ; et ce même si le gouvernement s'est attaqué vi-
goureusement à eux, en pardonnant très peu et en approuvant plusieurs lois
pour les supprimer... (Robertson, 1701 : A-2).
4 La similitude est trop grande et trop frappante pour la passer sous silence :
l'extrait de Robertson repris ci-dessus est une réplique presque parfaite du di-
lemme de la répression dénoncé par Thomas More, dans son petit livre sur la ré-
publique d'Utopie, publié deux cents ans auparavant (1516). Ferre More donne la
parole à son personnage central, le « très sage Raphaèl Hytlodée » qui réplique à
un laïque compétent en droit anglais et qui loue l'inflexible justice que l'on exer-
çait à cette époque contre les voleurs. Ce laïque s'étonnait que, malgré le grand
nombre d'exécutions publiques, il y en eût tant à courir les rues. Raphaèl réplique
alors : « Cela n'a rien de surprenant. En effet, ce châtiment va au-delà du droit
sans pour cela servir l'intérêt public. Il est en même temps trop cruel pour punir le
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James Robertson :
“Les méthodes douces sont inefficaces” 5
dère comme étant une « bonne » loi. Selon celle-ci, si quelqu'un vole su-
brepticement l'équivalent de cinq shillings, il doit être condamné à mort.
Que faire alors, demande-t-il, de celui qui me fait craindre pour ma vie,
qui brûle ma maison et qui à la limite me tue ? Si le premier doit mourir,
le deuxième « doit sentir la mort » (should be made to feel himself die)
(Robertson, 1701 : 5). On peut voir combien le concept de faute est élas-
tique. Pour soutenir son point de vue, il suppose que la première loi n'ex-
cède pas la faute. La faute est tellement grande que seule la mort peut
l'effacer. Si cette faute mérite la mort, que dire de la deuxième ? Elle mé-
rite le supplice...
3. Une partie du problème, nous l'avons déjà vu, est que l'échec de la
peine ne nous amène pas à voir l'inutilité de sa rigueur, mais plutôt son
insuffisance : nous demandons des peines plus rigoureuses. Mais com-
ment Robertson passe-t-il de l'idée que le but de la peine doit être la dis-
suasion à celle qu'il faut être rigoureux et sévère pour procurer cet effet ?
On peut dégager trois raisons étroitement reliées.
10 En anglais : « as by making the Pain much out-bid the Pleasure, and by inflic-
ting somewhat they will tremble at here, since they fear nothing hereafter » (souli-
gné dans l'original).
11 Von Hirsch (1993 : 5) attire notre attention sur cette manière stéréotypée de
concevoir les infracteurs comme un « groupe à part » (différent des honnêtes ci-
toyens) qui marque encore aujourd'hui la pensée des pénologistes.
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Je suis d'accord [...] que si un homme peut devenir bon - et on doit admettre
qu'ils le peuvent parfois - c'est dans l'intérêt de la collectivité (Common-
wealth) qu'il soit plutôt épargné que puni. [...] Il n'y a aucun doute : ... la mort]
est une voie réservée en dernier recours (Last Refuge) (Robertson, 1701 : 2).
Parmi ces expédients, Robertson reprend une idée qu'il trouve dans les
Constitutions impériales : condamner « par trahison » une personne qui
aurait pu appréhender un meurtrier, mais qui ne l'a pas fait. « A very ef-
fectual way of bringing Malefactors to Punishments », déclare-t-il (p.
10). Il propose de punir davantage les gens qui ne communiquent pas les
crimes à la justice, aussi bien que ceux qui reçoivent consciemment des
biens volés (les « receleurs »). En outre, il relie la recherche de ces expé-
dients à la situation des victimes. Il propose aux juristes de faciliter la vie
des victimes devant les tribunaux pénaux pour s'assurer de leur collabora-
tion dans les enquêtes et condamnations. Mais il est aussi directement
préoccupé par le sort que la procédure pénale réserve aux victimes : il
veut éviter que la personne la plus offensée par la transgression soit com-
plètement délaissée en faveur des intérêts de l'État. « Je crains avoir à
dire que nos lois anglaises ne tiennent pas suffisamment soin de faire des
restitutions à la partie offensée, et pour cette raison beaucoup de pour-
suites sont entravées [...] (Robertson, 1701 : 11). Même lorsque l'offen-
seur est condamné, la victime ne reçoit rien, et cela « donne lieu à
maintes transactions privées (private compositions) » (ibid.). Certes, sa
préoccupation de la restitution ou du sort de la victime ne modifie pas sa
croyance en la dissuasion ; bien au contraire, c'est sa croyance en celle-ci
qui l'amène à ne pas vouloir dissocier l'intérêt privé de la victime du sup-
posé intérêt public pour la peine : « quand les intérêts public et privé vont
la main dans la main, il y a plus de succès, et les gens procèdent avec
plus de zèle » (Robertson, 1701 : 16).
Il voit bien que la justice pénale est injuste envers les victimes et qu'il
est déraisonnable que « seulement le roi reçoive une réparation, puisqu'il
Que, qui trouve un joyau, se baisse et le ramasse
Parce qu'il l'a vu ; mais ce qu'on ne voit pas
On marchera dessus sans y penser du tout.
(Angelo, le Régent, en réponse à Escalus, seigneur âgé ; acte Il, scène I)
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15 C'est ce qui ressort des recherches historiques sur cette période. Voir, par
exemple, Beattie (1986).
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plus grand nombre de gens que punir sévèrement un petit nombre de cou-
pables. Bref, modération dans l'intensité mais non dans la quantité. La
doctrine de la sévérité maximale se situe à cet égard à mi-chemin de la
modernité en ce sens qu'on veut encore cumuler les choses : punir sévère-
ment le plus grand nombre possible. De plus, on soutient qu'il faut punir
plus sévèrement encore les cas où il est particulièrement difficile de punir
un grand nombre.
D'abord, nous devons, à son avis, faire un choix radical qui s'exprime
par la question : humanisme envers qui ? Envers le coupable ? Ou, au
contraire, envers (la victime et) l'humanité toute entière ? Éprouver un
sentiment de miséricorde pour les condamnés, c'est, bien sûr, un signe
d'humanité ; vouloir le traduire en politique pénale, c'est faire preuve d'un
humanisme déplacé, d'un manque d'esprit professionnel, voire de compli-
cité, car la philanthropie, en matière pénale, doit être placée envers les
« honnêtes gens » 16. Ne pas punir sévèrement une faute, c'est participer à
son étiologie ; nous sommes moralement responsables de notre tolérance
(mais non de notre intolérance). La justice par le mal de la peine se
concilie alors avec une sorte de discours sur l'humanisme. Cet argument,
tel qu'il est formulé ici, repose tout entier sur la théorie de la dissuasion
par la peine. Si l'on pouvait démontrer que la peine n'empêchait pas le re-
nouvellement de la faute et ses conséquences malheureuses, la justice pé-
nale ne serait pas « humaine » ; elle serait un gaspillage inutile. Mais une
partie du problème, nous l'avons déjà vu, est que le renouvellement de la
faute ne démontre jamais l'inutilité de la peine ou de sa rigueur, mais plu-
tôt son insuffisance.
nus » (II, 2, 91). La deuxième vision est représentée par Isabelle qui,
comme le note bien Grivelet (1978 : 43), « soutient la doctrine adverse,
celle de la miséricorde ajoutée à la justice » (c'est moi qui souligne). Isa-
belle n'est pas sous l'emprise de la théorie de la dissuasion (ou de la rétri-
bution) et ne voit pas d'opposition entre justice et humanité. Pour elle, on
peut blâmer vigoureusement la faute sans réprimer rigoureusement le
coupable. La loi peut alors être juste dans ce qu'elle interdit et injuste ou
inhumaine en ce qu'elle prescrit comme sanction. Dans la conception
d'Isabelle, on ne doit pas justifier la (rigueur de la) peine par ses effets sur
les inconnus ou encore par sa nécessité morale. Et on peut même
condamner la faute sans appliquer une peine, ce qu'Angelo ne comprend
pas.
Nous sommes trente ans plus tard et nous trouvons une répétition du
point de départ de Robertson (1701) et du point d'ancrage de la critique
de More (1516).
On voit, dit-il, ... un nombre incommensurable de gens, parmi la tribu des fai-
néants, des vagabonds et des indisciplinés, qui n'ont aucun principe valable,
qui ont perdu tout sens d'obligation et de devoir à la fois à l'égard de Dieu et
de l'homme, et qui sont dénués de scrupules à faire le mal (mischief) à l'égard
de personnes humaines ou de propriétés, en tout lieu ... Et en dépit de l'infa-
mie et de la misère qui entourent et qui suivent chaque exécution, ils sont tel-
lement indifférents à toutes les terreurs, qu'ils continuent à s'exposer au danger
de rencontrer une fin fatale que d'autres ont trouvée avant eux (Ollyffe, 1731 :
3-4).
17 En anglais : there may be some method taken, as may ... curb such an ungo-
verned race (Ollyffe, 1731 : 5)
Alvare Pires, “La doctrine de la sévérité maximale au siècle des lumières” (1998) 23
Rappelons que cet ouvrage est publié après le petit traité de Beccaria
(qu'il connaît) et dans le dernier quart du XVIlle siècle. On peut observer
que la doctrine de la sévérité maximale continue à accompagner la pen-
sée juridique classique en mettant en relief ce que celle-ci a de plus strict.
L'adaptation de cette ligne de pensée à son temps se manifeste sur deux
points. D'abord, on fait son deuil des supplices. Certes, on ne parle pas
contre eux, mais on renonce, plus modestement, à l'idée de les proposer
comme peine. Bien sûr, on continue à faire l'apologie des lois qui pres-
crivent encore la peine de mort pour des infractions diverses en Angle-
terre, y compris pour les atteintes contre la propriété (vol qualifié, vol par
effraction, vol, etc.). Cependant, cette pensée n'est pas encore démodée
puisqu'on continue à créer d'autres lois de ce genre. Ensuite, parallèle-
ment à sa demande de sévérité, Madan affirme son accord avec une des
idées centrales de l'époque : il faut accorder une importance prioritaire à
la certitude de la peine ; on veut réduire le plus possible la marge d'impu-
nité pénale 20. Pour lui, la nécessité de punir devient l'objectif premier,
plus impérieux que la sévérité. Sur ce point, pas de concession. Certes, il
faut idéalement à la fois punir sévèrement et avec certitude. Madan sait
d'ailleurs qu'en demandant une application stricte des lois il obtient du
même coup une sorte de sévérité, et à propos des nombreuses infractions
capitales, il insiste sur la nécessité d'exécuter systématiquement les indi-
vidus pour produire l'effet de dissuasion. Cependant, le cas échéant, il est
d'accord avec Beccaria : il vaut mieux punir plus modérément que ne pas
punir du tout.
à Beccaria ?), mais il pense, au contraire, que « c'est un bonheur qu'au fur
et à mesure que les crimes apparaissent il y ait des lois faites pour les ré-
primer » (p. 7). « Au lieu de regretter la multiplicité de nos lois pénales,
on devrait plutôt regretter les occasions qui les suscitent » (p. 12). Quant
à leur sévérité, dit-il, « je n'y vois aucune, excepté du type le plus salu-
taire ; puisqu'elle seule peut dissuader les esprits sauvages de ceux qui
font l'objet de cette sévérité de commettre ces outrages et dommages
contre lesquels la sévérité de nos lois s'est élevée » (p. 8). Et « la partie
sérieuse, régulière et vertueuse de la société n'a rien à craindre de la sévé-
rité des lois, mais beaucoup à espérer d'elles » (ibid.). Ni la quantité ni la
sévérité des lois pénales ne sont un problème en soi ; elles sont une
simple et salutaire réponse aux problèmes sociaux qui les motivent. En
paraphrasant un personnage de Shakespeare (1604, IV, 6, 5), on peut dire
qu'à ses yeux la peine dure et certaine « c'est un remède qui n'est amer
que pour produire un doux effet », thème qui sera repris par Bentham. En
transposant ici les propos de Taylor (1991), la justice pénale consacre
alors la primauté d'une raison instrumentale qui se traduit par « une perte
de résonance, profondeur, ou de richesse dans l'environnement humain »
(p. 17) : la sanction juridique, « à l'image de ces marchandises de paco-
tille et des objets jetables dont nous nous entourons maintenant » (p. 18),
paraît conçue pour un usage limité, belliqueux et éphémère ; elle est là
pour produire simplement la peur chez les uns et un plaisir frivole de jus-
tice chez les autres.
Nous pouvons souhaiter que les crimes soient réduits par prévention ; et ce
n'est jamais aussi probable que lorsque les peurs d'un châtiment sévère opèrent
proprement dans les esprits de ceux qu'aucune autre considération ne peut re-
tenir (Madan, 1785 : 10).
22 En anglais : the evil to be prevented is not adequate to the violence of the pre-
ventive.
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3. Madan raconte une anecdote dont le récit, dit-il, éclaire ses propos.
Elle lui aurait été fournie par un éminent avocat qui fait état d'une
conversation avec un détenu déjà condamné à mort une fois, mais dont la
peine avait été commuée en emprisonnement. Le voyant encore aux
prises avec la justice, l'avocat lui demande comment il a pu s'aventurer
une nouvelle fois dans ses anciennes pratiques après avoir échappé d'aus-
si près à l'exécution. Le détenu lui répond :
rais en sécurité, avec vingt chances contre une en ma faveur (récit d'un déte-
nu, cité par Madan, 1785 : 39).
doit pas prévoir un châtiment égal (par exemple, la peine de mort) pour deux dé-
lits qui portent à la société un préjudice inégal (par exemple : le meurtre et le vol).
Rappelons que les deux principes en conflit ici (celui de la proportionnalité entre
les délits et les peines et celui de la sévérité selon la difficulté de prévention) sont
utilitaristes. Bentham (1840) va essayer de les combiner.
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Remarques finales
tôt dans le cadre d'un discours qui, sans le vouloir, contribue à re-
présenter le savoir classique sérieux sur la peine comme « libéré »
de ce fléau. Ici, la sévérité passe pour un cauchemar des anciens
temps : « ils » (dans le passé) étaient sévères et déchaînés, « nous »
(aujourd'hui) sommes modérés ou justes. En paraphrasant Bentham
(1791 : 24), on peut dire que « sévère » et « modéré » sont des
termes de comparaison : un régime de pénalité peut être « modé-
ré » à l'égard de ce qu'il a déjà été, quoiqu'il soit « sévère » en
comparaison de ce qu'il aurait pu être ou de ce qu'il peut devenir.
divisé. L'étude de cette doctrine du XVIlle siècle peut alors jeter quelques
lumières sur ce thème et contribuer à esquisser certains problèmes théo-
riques à partir des théories rétributives et utilitaristes modernes de la
peine.
Fin de l’article.