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PLAN

INTRODUCTION

I. APPROCHE DÉFINITIONNELLE

I.1. La Foi

I.1.1. Définition littérale

I.1.2. Définition philosophique


I.1.3. Définition religieuse
I.1. La justice

I.2.1. Au sens littéraire

I.2.2. Au sens philosophique

I.2.3. Au sens religieux

II. FONDEMENTS DE LA JUSTIFICATION PAR LA FOI


III. MOYENS DE LA JUSTIFICATION
IV. CONSÉQUENCES DE LA JUSTIFICATION
IV.1. La paix avec Dieu
IV.2. L'humilité
IV.3. L'adoration

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

1
INTRODUCTION

A l’entrée de Luther au couvent Saint Augustin, sa principale question était comment avoir le
salut. Et selon la théologie de l’époque, il se lance dans les jeûnes comme lui-même l’affirme
en ces termes : « J’ai été un moine pieux, je puis l’affirmer, et j’ai observé la règle si
sévèrement que je puis dire : si jamais un moine est parvenu au ciel par la moinerie, j’y
serais bien arrivé aussi. Tous mes compagnons de cloître peuvent l’attester. Si cela avait
duré plus longtemps, je me serais tué à force de veilles, de prières, de lectures et d’autres
travaux »1. Malgré cela il se posait toujours cette question : comment donc savoir si les actes
que nous croyons méritoires le sont aux yeux de Dieu ? Luther se débattait dans ces
contradictions. Surtout il avait le sentiment, malgré ses efforts et ses bonnes œuvres, d’être
toujours indigne de recevoir « l’ornement » de la grâce. Quand il aura découvert sa doctrine, il
abandonnera totalement le volontarisme de Biel, mais conservera l’idée de la transcendance
absolue de Dieu, d’un Dieu que les bonnes actions de l’homme ne sauraient contraindre, mais
qui est mort pour nous racheter. C'est la doctrine de la justification par la foi. Qui est des plus
importante du presbytérianisme.

Parlant justement de doctrine, elle peut être défini comme ce que toute la Bible nous enseigne
particulièrement sur un sujet.2 Parler des tenants et aboutissants de la doctrine de la
justification par la foi, nous amènera ainsi à analyser tour à tour une approche définitionnelle
des concepts (I), le fondement de la justification par la foi (II), le moyen de la justification
(III) et enfin ses conséquences (IV).

1
H. Strohl, Luther jusqu’en 1520, p. 52
2
François AKOA-MONGO, La Théologie Systématique Abrégée, Middletown, DE, 02 Avril 2022, p.18.

2
I. APPROCHE DÉFINITIONNELLE

I.1. La Foi

I.1.1. Définition littérale

La foi est l'assurance de tenir ce qu'on a promis. Elle peut dans un autre sens signifier la
croyance, confiance et on pourra ainsi dire «Avoir foi en quelqu'un».3 Donc dans le sens
littéraire c’est dans un premier sens le fait de tenir à ses promesses, à ses engagements. Dans
un second sens on parle de confiance à un homme et non à une divinité.

I.1.2. Définition philosophique

La foi, écrit le Vocabulaire technique et critique de la philosophie d'André Lalande est un acte
de la volonté par lequel on adopte comme vraie une vision du monde « qui n'est ni
rationnellement démontrable ni évidente ».4 Pour lui donc tout commence par l'homme lui-
même, c’est lui qui décide de prendre comme vrai quelque chose d'irrationnelle.

La foi religieuse est, dans les mots de Pascal « un pari » sur Dieu. Pari par lequel l’homme
aurait tout « à gagner », la vie éternelle, le paradis, et bien peu à perdre : sa misérable
existence. Le pari implique cependant qu’il est toujours possible de perdre dans la mesure où
l’objet de la foi n’est pas perceptible, en tous cas pas accessible à la raison.5 Pourtant, aux
yeux de Kierkegaard, le rôle de la raison à l'intérieur de la foi demeure important. Pour
Kierkegaard ; « la foi est paradoxale, c'est-à-dire incompréhensible à la raison. La raison se
voit par là attribuer un rôle, limité certes, mais très important : montrer l'incompréhensibilité
de la foi. » 6

I.1.3. Définition religieuse

De l’hébreu “emounah ” du verbe “ aman ” qui signifie « tenir solidement, être solide, d’où
être digne de confiance».7 La foi est donc considérée comme une tranquille confiance en un
Dieu réel, tout puissant et proche, quoiqu'invisible ; elle est une merveilleuse assurance en son
3
Dictionnaire universel, 5e édition Hachette, 2008, p.510
4
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Foi_et_raison#:~:text=8.2%20Bibliographie-,La%20foi,ni%20rationnellement
%20d%C3%A9montrable%20ni%20%C3%A9vidente%20%C2%BB. (consulté le 19 mai 2023 à 14h06).
5
https://fr.m.wikipedia.org, op.cit.,
6
Idem.,
7
Nouveau Dictionnaire Biblique, éditions Emmaüs, Saint-Légier (Suisse),1992, p.487.

3
amour, en son salut, en sa Parole ; elle est faite aussi de crainte respectueuse à l'égard de ses
jugements et d’obéissance envers sa volonté.8 Le premier texte dans l'Ancien Testament est
Gn 15, 6. Bien qu’Abraham soit sans enfant, Dieu lui promet une descendance aussi
nombreuse que les étoiles du ciel. Le texte ajoute : « Abraham eut foi dans le Seigneur et cela
lui fut compté comme justice » (Gn 15, 6). Cette foi est confrontée à une « crise » d’ordre
physique. Abraham n’avait pas d’enfants. Après la naissance d’un fils, la confiance
d’Abraham est plongée plus tard dans une crise religieuse encore plus profonde lorsqu’il doit
sacrifier son fils. Car, maintenant, il doit douter de la promesse de Dieu et désespérer de Dieu
lui-même. Même si en Gn 22 le récit ne parle pas de « foi », le fait qu’Abraham ait été prêt à
sacrifier Isaac fut considéré plus tard comme la grande épreuve de la foi d’Abraham.

Le deuxième texte est le récit de l’Exode. Ici la foi devient une attitude de tout le peuple en
proie à une crise collective. Moïse est envoyé auprès du peuple en Égypte pour qu’il le
conduise à la liberté. Afin que le peuple le croit, lui et ses paroles, il accomplit des miracles
(Ex 4, 1-17) ; « Et il [Moïse] réalisa les signes devant le peuple. Et le peuple crut » (Ex 4,
30). Après la traversée de la mer Rouge, cette foi en Dieu devient de façon explicite
également foi en Moïse. Il est dit : « Et le peuple craignait le Seigneur et ils croyaient en lui
et en son serviteur Moïse » (Ex 14, 31 ; 19,19).

C’est seulement dans le Nouveau Testament que la notion de foi devient déterminante pour
caractériser la relation à Dieu. Sous forme de substantif, la foi, ou le verbe, croire, cité 243
fois. Cette notion englobe l’homme tout entier. Elle a une composante cognitive quand le
texte dit : « […] nous avons cru et nous avons connu que tu es le Saint de Dieu » (Jn 6, 68).
Cette notion comporte aussi une composante intentionnelle quand Paul écrit en d'autres
termes que Tout acte qui ne procède pas de la foi est péché (Rm 14, 23). Enfin, on reconnaît
aussi une composante émotionnelle quand Jésus exhorte ses disciples : « Pourquoi avez-vous
si peur ? Vous n’avez pas encore de foi ? » (Mc 4, 40).9

le contenu de cette foi, conçue comme une manière de surmonter la crise, est réactivée et
renouvelée : la croix et la résurrection du Christ sont dans le Nouveau Testament l’objet
central de la foi. Par la foi, le chrétien croit que tout ce qui est révélé dans la parole de Dieu
est la vérité car la puissance de Dieu s'y exprime (Jn 4,42 ; 1Th 2,13).10 La foi est visible

8
Idem., p.493
9
https://www.cairn.info/revue-etudes-theologiques-et-religieuses-2011-3-page-373.htm, (consulté du 19 mai
2023 à 17h07).
10
Constitution de l'EPC, livre V : Confession de foi, Chapitre XIV, article 1. Traduction de ENGONGA
ENGONGA Benjamin,, 2011, p.188.

4
également lorsqu’il est dit : « le juste vivra par la foi» (Rm 1.17 ; Gal 3.11). Ce qui veut tout
simplement dire que la foi est pour le chrétien la seule condition de sa subsistance. La foi
devient donc le courage qui est crucifié et qui ressuscite.11

I.2. Justice

I.2.1. Au sens littéraire

La justice est une vertu morale qui réside dans la reconnaissance et le respect des droits
d'autrui. Elle peut aussi être définie comme le principe moral de reconnaissance et de respect
du droit naturel.12

De ce substantif découle la justification qui peut être définie comme l'action de justifier, de se
justifier.13

I.2.2. Au sens philosophique

Selon Aristote, la justice est une vertu qui a pour objet de produire des actes justes, ou « le
juste », ce dernier qui constitue le droit.14 En effet, si d’un côté c’est la vertu qui permet
d’accomplir le juste, c’est le juste qui détermine et permet de définir en quoi consiste la vertu
de justice.15 Pour lui donc la justice et le droit se confondent car ce qui est juste est droit et
inversement. Autrement dit, la justice consiste donc en un sens à agir selon la loi, et
inversement on considère ce qui est prescrit par la loi, normalement de juste.16 C’est la justice
légale. Il n'est pas question d'aller au-delà de ce que prévoit la loi sinon on parlera plutôt
d'injustice.

Il distingue également une justice égale. En effet, le juste est celui qui attribue à chacun son
dû, et ne s’arroge pas davantage ou moins que ce à quoi il a droit. L’égalité en question porte
sur les personnes et sur les objets à partager.17

Pour Socrate également tel que l'expose Xénophon dans ses Mémorables, l’obéissance aux
lois est un acte juste et nécessaire à la cohésion sociale. Socrate associe donc la justice à ce

11
Constitution de l'EPC, livre V : Confession de foi, Chapitre XIV, article 1. Traduction de ENGONGA
ENGONGA Benjamin,, 2011, p.188
12
Dictionnaire universel, op.cit., p. 684.
13
Idem.,
14
Michel Bastit In https://eclj.org/geopolitics/un/la-justice-selon-aristote-ethique-a-nicomaque-livre-v?lng=fr,
(consulté le 18 mai 2023 à 21h35).
15
Idem.,
16
Idem.,
17
https://aufutur.fr/revisions/philosophie/philosophie-justice-distributive-et-commutative-chez-aristote/,
(consulté le 18 mai 2023 à 19h00).

5
qui est légal ou conforme aux lois.18 Il distingue ainsi les lois écrites et celles non écrites.
Parlant de celle écrite, elles sont de nature divine.19 Un homme juste est donc celui qui doit
obéir aux lois divines et dans sa pensée, il s'agissait de philosopher.20 Il fait donc de la
philosophie une loi ou obligatoire divine et ainsi toute personne non philosophe n'est pas
juste.

I.2.3. Au sens religieux

Le terme justice est considéré comme la pratique de ce qui est droit et juste, mesurée non
seulement par un code légal, mais aussi par ce qui contribue à des relations justes, à
l'harmonie et à la paix.21 C’est ainsi qu’on pourrait distinguer la justice des hommes et celle de
Dieu. Selon une opinion au XX e siècle, la justice de Dieu servirait tout simplement à désigner
le salut que Dieu accorde ou son action salvatrice.22 Autrement dit, c’estle bien que Dieu
accorde aux hommes c’est-à-dire le salut concret. L’on ne saurait tout de même négliger
l'autre sens de la justice de Dieu à savoir la justification.

La justification a un arrière plan vétérotestamentaire et notamment dans Esaie 53.4,5 «


Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé;
Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour
nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. » Il y'a là clairement l’idée de
justification puisque c'est quelqu'un d'autre qui prend les souillures de l'homme afin de lui
donner la paix. Le serviteur du Seigneur obtient la justification des siens par sa mort en
sacrifice expiatoire.23

La justification n'est pas visible uniquement dans les écrits de Paul. L'on voit également cette
expression dans les synoptiques. En effet, ce que Luc 18.14 dit du publicain : « κατέβη οὗτος
δεδικαιωμένος παρ’ ἐκεῖνον » ne peut être traduit autrement que par « Celui-ci descendit chez
lui acquitté » ou, « déclaré juste devant le tribunal, l'autre non ». Cette déclaration suppose

18
Patrick OUELLETTE, Une hypothèse sur la conception de la justice du Socrate historique, In
https://revuephares.com, p.164
19
Patrick OUELLETTE, op.cit., p.164.
20
Idem., pp.173-174.
21
Nouveau Dictionnaire Biblique, op.cit.,p.718.
22
T. Desmond ALEXANDER, Briand. S. ROSNER, Dictionnaire de Théologie Biblique, Éditions Excelcis,
2006, p.724.
23
Idem.,

6
une justification actuelle, accordée sur le moment.24 En revanche, Matthieu 12 :37 « Car par
tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.» traite du jugement final.25

La justice de Dieu consiste en ceci, qu’il est parfaitement conséquent avec sa propre nature,
parfaite et bénie, et cela aussi est-il dit si notre injustice constate la justice de Dieu dans ses
voies envers les autres, relativement à nous maintenant.26 L’Eternel juste aime la justice, ses
yeux contemplent l’homme droit. On dira que la justice dont il est ici parlé bien qu’elle soit
en principe essentielle à l’être de Dieu, est cependant appliquée à la loi, et c’est pour cela que
l’instruction qui y est renfermée, aboutit au gouvernement de ce monde. Ceci sous entend que
la justice de Dieu donne à chacun selon ses actes.

Cependant, la justification est un terme juridique utilisé à propos du verdict d'un juge dans un
procès. C’est le fait de déclarer innocent un accusé ou encore l'acte de Dieu par lequel il
pardonne les péchés du croyant en le considérant comme juste, et ceci gratuitement, par sa
grâce, au moyen de sa foi en Christ, non à cause de ses bonnes œuvres mais à cause de la
rédemption que Jésus a obtenu en sa faveur (Rm 3 :23 ; 4 :5-6 ; 5 :18).27

En tant que juge céleste, Dieu nous déclare juste devant lui, non en raison de ce que l'homme
est, mais parce que la justice de Jésus-Christ se substitue à notre justice.28 Dieu ne regarde
donc pas le péché de l'homme, mais Christ avec son obéissance, sa sainteté, et sa justice
parfaite. La justice de Dieu ou justification est donc comme la si bien dit Luther « extra nos »
c'est-à-dire en dehors de nous, et du chrétien comme étant « simul justus et peccator »
autrement dit en même temps juste, en raison de la justice imputée du Christ, et pécheurs,
puisque la foi en Christ ne fait pas sortir le croyant de sa condition d'homme marquée par le
péché. 29 Il est clair que le principe ou la doctrine du salut par les œuvres ou par l'observance
de la loi est complètement exclue.

24
G. QUELL, G. SCHRENK, Dictionnaire Biblique Gerhard Kittel : Justice, édition Labor et Fides, Genève, P.
102.
25
Idem.,
26
Gaston DELUZ,, la justice de Dieu, explication de l’épitre aux Romains, édition. Delachaux et Nestlé s.a, PP.
24-25
27
https://chretiens.info/vie-chretienne/etudes-bibliques/la-justification-par-la-foi/2018/06/14/00/00/ (consulté le
30 mars 2023 à 13h44).
28
https://larevuereformee.net/articlerr/n285/la-justification-par-la-foi-chez-e-p-sanders-luther-et-calvin (consulté
le 30 mars 2023 à 13h37).
29
Idem.

7
La personne qui est en Christ voit la justification comme un acte passé qui a eu lieu quand elle
s'est rendue elle-même entièrement à Christ.30 Si le pécheur justifié doit tomber et revenir à
Christ, la justification se fait de nouveau. Elle peut être considérée comme une action répétée.

Pour Calvin, cette justification ne peut jamais être séparée de l’œuvre par laquelle Dieu
transforme le croyant en l'image du Christ grâce précisément à la participation à ce dernier. Il
parlera même d'une double grâce, celle de la justification et celle de la sanctification.31

Qu'en est-il du fondement de la justification par la foi ?

II. FONDEMENTS DE LA JUSTIFICATION PAR LA FOI

Avant la justification, l'homme est injuste et donc inacceptable devant Dieu. Le fondement ou
la source même de la justification est la nature pécheresse de l'homme, et Paul dira : « Car
tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rm 3:23). Selon Paul, l'homme dans son
essence, même sans être né est compté parmi les pêcheurs et le Dieu juste qui donne à chacun
selon ce qu'il mérite devrait le châtier. A cause de l’offense d’Adam, le péché est transmis de
génération en génération « C’est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré
dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes,
parce que tous ont péché,…» (Rm 5.12 ).32

Il est par conséquent évident que l'homme ne peut rien faire de lui-même pour effacer ses
péchés et même ceux des autres (Pr 17.15). Il s’avère important de savoir que le péché ne doit
pas en premier lieu être considéré comme une faute morale, mais l'attitude fondamentale de
l'humain qui croit pouvoir se passer de Dieu et vivre par et pour lui-même.33 Le péché habite
ainsi en l'homme, son siège est la chair. Or, ceux qui sont animés par leur nature propre ne
peuvent pas plaire à Dieu.34 En Romain, la présentation systématique de la justification débute
par la démonstration de la culpabilité de tous les hommes ( Rm 1 :8-3 :20). Dans la pensée de
Pierre MARCEL, il n'est aucune justification sans péché. Il est évident que ceux qui se croient
ou se disent justes ne peuvent bénéficier de la justification mais seuls les pécheurs qui placent
leur confiance en Jésus-Christ voient tous leurs péchés pardonnés, sont revêtus d’un statut
juridique en règle vis-à-vis de Dieu et ne sont plus condamnés . C'est ainsi qu’il peut dire :

30
https://www.sabbathschoolpersonalministry/la-justification-par-la-foi ( consulté le 30 mars 2023 à 14h38).
31
https://larevuereformee.net, op.cit.
32
https://estudobiblico-org.cdn.ampproject.org/v/s/estudobiblico.org/fr/quest-ce-que-la-justification/amp/?
33
André BIRMELÉ, Pierre BÜHLER, Jean-Daniel CAUSSE et Lucie KAENNEL (éd.), Introduction à la
théologie systématique, Labor et Fides, p. 225.
34
François AKOA-MONGO, op.cit., p.61 .

8
« C’est pourquoi le premier homme, créé à l’image de Dieu, dans la justice et la sainteté,
n’avait besoin ni de justification, ni de sanctification au sens où elles nous intéressent. Mais
le péché a rendu l’homme coupable et impur devant Dieu. Pour être entièrement délivré du
péché, il doit donc être affranchi de toute culpabilité , et purifié de sa souillure. C’est ce qui a
lieu dans la justification et dans la sanctification.»35
La seule personne capable de délivrer l'homme du pouvoir de ce péché n'est tout autre que le
Christ à travers sa mort mais surtout sa résurrection. Il a en effet, porter la malédiction et la
condamnation à mort de l'homme (Gal 3 :13), et met l’homme au bénéfice de la justice de
Dieu, laquelle déclare le pécheur juste devant Dieu (Rm 1 :7).36 La justification du pécheur est
par conséquent l’œuvre du jugement forensique de Dieu qui déclare le croyant agréable à ses
yeux. Cet acte est donc la manifestation de la grâce divine, qui lorsque le pécheur se tourne
vers lui le déclare ainsi juste.37 Luther décrit ce moment comme étant le lieu d'un « joyeux
échange» : l'époux Christ offre à l'épouse sa justice et se charge de son péché.38

L'implication de tout ceci est donc que les malheurs que traverse l'homme ne sont pas des
châtiments de Dieu à cause du péché de l'homme car Jésus-Christ a tout payé. Mais ces
malheur sont juste le moyen d'enseigner quelque chose à l'homme.39

Par quel moyen l'homme est-il justifié ?

III. MOYEN DE LA JUSTIFICATION PAR LA FOI

Il est important de savoir par quel moyen l'homme est-il justifié. En effet, la personne
humaine est, pour son salut, entièrement dépendant de la grâce salvifique de Dieu.40 Les
Réformateurs ne s’y sont pas trompés, Calvin propose une précision de taille à travers la
notion de « justification par la grâce au moyen de la foi ». Une inflexion qui pourrait résonner
ainsi : accepter d’être aimé, accepter la grâce qui transforme l’être humain au plus profond en
l’ajustant au projet que son Dieu a pour lui.41 Il peut le reconnaître par le moyen de la foi que
Dieu lui propose également. Certes, certains ne ressentent pas de foi, quelle qu’en soit la

35
Pierre MARCEL, La justification et la sanctification dans la pensée de calvin, In
https://larevuereformee.net/articlerr/n236/la-justification-et-la-sanctification-dans-la-pensee-de-calvin , (consulté
le 16 mai 2023).
36
André BIRMELÉ, Pierre BÜHLER, Jean-Daniel CAUSSE et Lucie KAENNEL (éd.), pp.cit., p. 227.
37
https://www.sabbathschoolpersonalministry, op.cit.,
38
André BIRMELÉ, Pierre BÜHLER, Jean-Daniel CAUSSE et Lucie KAENNEL (éd.), op.cit., p. 227.
39
François AKOA-MONGO, op.cit., p.64
40
https://cetad.catholique.fr/actualite/470-la-declaration-commune-sur-la-justification-par-la-foi (consulté le 27
avril 2023 à 08h44)
41
Marc de BONNECHOSE, In https://region-ouest.epudf.org/actualites/spiritualite/c-est-quoi-la-justification-
par-la-foi-50002848/ , publié le 26 Août 2020 (consulté le 10 mai 2023 à 17h57).

9
raison, mais ce débat échappe à ces quelques lignes. Cela n'exclut en rien le rôle de la foi
personnelle de l'homme. 42

Cependant, la foi de l'homme ne saurait être considérée comme l’élément principal, sinon elle
serait considérée comme une œuvre humaine qui conduit au salut, autrement dit, l'homme
serait à l'origine de son salut. C’est pourquoi la constitution de L'EPC dit clairement parlant
des appelés de Dieu à la justification : « […]. Ils sont rendus juste, grâce à l’obéissance du
Christ et son sacrifice de propitiation qui agissent en leur faveur. Ils acceptent Christ et
s'appuient sur lui et sur sa justice par la foi, laquelle ne vient pas d'eux, mais est un don de
Dieu.»43 (Jn 1.12, Ac 10.43,44, Ph 1.29). Il est donc quasiment impossible pour l'homme de
se sauver car il est dans son essence pécheur et par conséquent condamné. Et c'est justement
pour cela qu’il est impossible pour lui d’être justifié par l'observation de la loi de Dieu (Rm.
3,9).44 Dieu envoie ainsi son Fils Jésus-Christ afin de sauver le pécheur, et par cet acte, Jésus-
Christ a satisfait aux exigences de la loi de Dieu (Rm 3.21, 5.9).45 C’est dans l’Alliance, « en
la personne publique de tous les siens », que Christ a porté le péché pour les siens et accompli
la loi pour eux. En lui, tous les siens étaient compris. Avec lui et en lui, ils sont morts,
ensevelis, ressuscités, assis dans les lieux célestes.46

Jésus-Christ est donc le moyen par lequel l’homme croyant est justifié en obtenant le statut
de juste. Il est la réponse de l’Éternel au problème humain. Le Fils s’est revêtu de la nature
humaine pour sauver les hommes en devenant le représentant de son peuple et son sacrifice de
substitution.47 Paul dit d'ailleurs « Celui qui n'a point connu le péché, il l'a fait devenir péché
pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.» ( 2 Co 5 :21). Cette formule
suggère ainsi une solidarité et un échange entre le Christ et les humains, du genre : « le juste
fut fait pécheur pour que les pécheurs soient faits justes ».48 La justification ne saurait être
considérée comme un acte qui donne naissance à une juste conduite ; il est plutôt un acte par
lequel l’impie qui croit est déclaré juste, à cause de l’œuvre justifiante de Dieu dans la mort et
la résurrection du Christ.49 Ce principe est ainsi « articulus stantis et candetis ecclesiae»

42
Idem
43
Constitution de l'EPC, livre V : Confession de foi, Chapitre XI, article 1, p.185.
44
https://chretiens.info/vie-chretienne/etudes-bibliques/la-justification-par-la-foi/2018/06/14/00/00/
45
Idem.,
46
Pierre MARCEL, op.cit.,
47
https://evangile21.thegospelcoalition.org/essais/la-doctrine-de-la-justification/ (consulté le 06/10/22)
48
Alain GIGNAC, La réconciliation chez Paul (2 Co 5,11–6,2 ; Rm 5,1-11)
Perspective discursive et socio-politique, In https://www.erudit.org/fr/revues/theologi/2015-v23-n2-
theologi03341/1042745ar/ , publié le 27/12/17, (consulté le 11 mai 2023 à 13h31).
49
G. QUELL, G. SCHRENK, op.cit., P.103.

10
c’est-à-dire l'article de foi par lequel l’Église tient debout… ou s'effondre.50 Le pécheur sait
donc par la foi que ses relations avec Dieu sont changée. Lui qui était l’objet da haine de
Dieu, est maintenant l'objet de son amitié, et cette condition nouvelle est en lui une réalité. Il
n'est donc plus question de se baser sur les actes à savoir jeûne, charité et autres pour être
justifié car tous ces actes sont imparfait parce que posés par égoïsme, orgueil, amour propre.51

La participation de Jésus dans la justification de l'homme est donc importante car par son
innocence, il permet à l'homme premièrement d’être réconcilié avec Dieu. Et deuxièmement,
il lui permet d’être sanctifié.52

Parlant de la réconciliation avec Dieu, il est question de voir que désormais l'homme peut
s'approcher de Dieu sans plus craindre d’être rejeté ou alors être puni par lui. Elle implique
également la guérison du pécheur53 c’est ainsi que Paul dira : «Si quelqu’un est en Christ, il
est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont
devenues nouvelles.» (2 Co 5,17) Dans la réconciliation, Dieu fait de la victime comme de
l’offenseur une «nouvelle créature ».54 Dieu envoie son ambassadeur pour renouer son
alliance. Il s’agit d’un « retour en grâce », d’un renouvellement ou une réactivation de
l’alliance. Elle est donc une manifestation de l’amour de Dieu pour l'homme. Cette
réconciliation entraîne automatiquement pour celui qui est de nouveau en bon terme avec
Dieu, de suivre Christ l'agent de la réconciliation.55

En ce qui concerne la sanctification, il est premièrement important de savoir que c'est cette
opération gratuite et continuelle du Saint-Esprit, par laquelle il délivre le pécheur justifié de la
souillure du péché, renouvelle toute sa nature à l’image de Dieu, et le rend capable
d’accomplir les œuvres bonnes.56 Ainsi, dit Calvin, « Nous sommes sanctifiés, c’est-à-dire
consacrés à Dieu en vraie pureté de vie […] ».57 la sanctification consiste donc en ce que
l'homme soit considéré comme pur, saint de par ses comportements et actes chose pourtant
impossible car seul Dieu est Saint.

La sanctification est donc un processus qui se poursuit durant toute la vie terrestre et où
l'homme et Dieu coopèrent chacun dans un rôle précis afin de rendre l’homme de plus en plus

50
https://larevuereformee.net/ , op.cit.,
51
Idem
52
Idem
53
Alain GIGNAC, op.cit.,
54
Alain GIGNAC, op.cit.,
55
Idem.,
56
Pierre MARCEL, op.cit.
57
Jean Calvin cité par Pierre MARCEL, Idem.,

11
libre à l’égard du péché. Dieu agit justement dans le processus de la sanctification à travers le
Saint-Esprit qui montre à l'homme le chemin à suivre et lui donne le pouvoir d'accomplir sa
volonté. Paul et Pierre parleront tous deux de la sanctification par l’Esprit (Rm 8.14).

Quand à l'action de l'homme dans sa sanctification, il doit faire confiance à Dieu et à prier
pour sa sanctification. Paul écrit justement : « Livrez vous vous-même à Dieu comme des
vivants revenus de la mort » (Rm 6.13 ; 12.1 ;8.13). Il lui est également demandé de tout faire
afin de mener une vie saine (Hb 12.14), de s'abstenir de toute immoralité.

La réconciliation et la sanctification sont unies dans l’œuvre du Christ. Par son obéissance,
ses souffrances, sa mort et sa résurrection, Christ n’a pas seulement acquis la justice, par
laquelle les croyants sont acquittés par Dieu, mais la sainteté, par laquelle il les consacre à
Dieu et les purifie des souillures du péché. Dans l’accomplissement de la loi, la puissance du
péché est brisée par le pardon et la sanctification en est le résultat. « De justice, nous
recueillons sanctification. » (Rm 6.22).

Nous ne pouvons donc être gratuitement justifiés par la seule foi, que nous ne vivions aussi
saintement. Car ces grâces sont attachées l’une à l’autre, comme par un lien inséparable,
tellement que celui qui s’efforce de les séparer démembre, par manière de dire, Jésus-Christ.58

Alors que Paul parle d'une justification par la foi, Jacques quant à lui dit qu'une justification
par la foi n'est pas complète sans les œuvres. (Jc 2.26). Il est évident pour lui que les œuvres
sont la manifestation palpable de la foi, car l'absence d'œuvres révèle une vie qui n'a jamais
vraiment été transformée ou un cœur atteint de mort spirituelle,59 d’où la nécessité des œuvres.
Et il pourra dire ainsi : « En effet, de même que le corps sans esprit est mort, de même la foi
sans œuvres est morte. » (Jc 2.26)

IV. CONSÉQUENCES DE LA JUSTIFICATION PAR LA FOI

L'importance de cette partie tire sa source sur l'attitude de soulagement qu'a eu celui qu'on
pourrait appeler le « père» de la doctrine de la justification par la foi à savoir Martin Luther
lorsqu’il la découvrit.

IV.1. La paix avec Dieu

Tout d'abord, la justification par la foi produit la paix avec Dieu. C’est justement la pensée de
Paul lorsqu’il dit : «Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre

58
Pierre MARCEL, op.cit.
59
https://www.gotquestions.org/Francais/foi-sans-les-oeuvres-morte.html, (consulté le 18/05/23 à 09h14).

12
Seigneur Jésus-Christ » (Rm 5.1).60 La paix est ainsi une conséquence directe de la
justification. L'homme qui est justifié ressent par la foi qu'il est en paix avec Dieu autrement
dit, il a la certitude par la foi que Dieu n'est plus en colère contre lui à cause de ses péchés.
L'homme est désormais rassuré que Dieu ne lui fera jamais subir de châtiment pour des
péchés qu'il a déjà pardonné à cause de Christ. Il en découle que nous sommes maintenant
libérés des tourments et de l’anxiété.61 Lorsque des doutes et des craintes surgissent et que des
accusations sont portées, le chrétien peut se remémorer ces mots : « C’est Dieu qui justifie.
Qui [me] condamnera ? » (Rm 8.33,34.).62 Lorsqu’Adam a péché dans le jardin, il a eu honte
et il a voulu couvrir sa nudité. Il tremblait de peur à l’idée de rencontrer son Dieu et cherchait
à fuir de sa présence (Gn 3.7-8). Nous n’avons pas besoin de chercher à couvrir notre
culpabilité devant Dieu par nos propres efforts. Dieu a ôté le vêtement souillé de nos péchés et
nous a revêtus du beau manteau de la justice du Christ.

Pour Paulin BÉDARD :

« Le salut par nos bonnes œuvres ne peut jamais nous procurer la paix avec Dieu.
Nos cœurs seront toujours tourmentés. Ai-je assez confessé mes péchés? Ai-je fait
assez de bonnes actions? Nous pensons toujours qu’il nous faut faire quelque
chose. Reposons-nous simplement dans l’obéissance de Jésus-Christ! Entrons
librement dans la présence de Dieu et exprimons-lui tous nos soucis. Le sacrifice
de Jésus-Christ sur la croix nous libère de toute crainte. Nous avons le cœur en
paix devant le jugement de Dieu, une tranquillité de conscience devant lui.»
La justification par la loi ne saurait aucunement donner à l'homme la paix avec Dieu et même
celle du cœur. En effet, l'homme a toujours tendance à se demander s'il a accompli la volonté
de Dieu qui lui permet d’être en paix avec lui ou que faut-il qu’il fasse afin d’être sain. Ce
sentiment est celui de Luther comme lui-même le dit :

« Je haïssais, en effet, ce terme « Justice de Dieu », que j’avais appris, selon


l’usage et la coutume de tous les docteurs, à comprendre philosophiquement
comme la justice formelle et active, par laquelle Dieu est juste, et punit les
pécheurs et les injustes. […] Or, moi qui, vivant comme un moine irréprochable,
me sentais pécheur devant Dieu avec la conscience la plus troublée et ne pouvais
trouver la paix par ma satisfaction, je haïssais d’autant plus le Dieu juste qui
punit les pécheurs, et je m’indignais contre ce Dieu, nourrissant secrètement sinon
un blasphème, du moins un violent murmure ; je disais : « Comme s’il n’était pas
suffisant que des pécheurs misérables et perdus éternellement par le péché
originel soient accablés de toutes sortes de maux par la loi du Décalogue,

60
Paulin BÉDARD, La raison de notre espérance In https://www.ressourceschretiennes.com/article/bienfaits-
notre-justification (consulté le 17/05/23 à 14h44).
61
Idem
62
https://evangile21.thegospelcoalition.org/essais/la-doctrine-de-la-justification/, (consulté le 06/10/22 à 17h20).

13
pourquoi faut-il que Dieu ajoute la souffrance à la souffrance et dirige contre
nous, même par l’Évangile, sa justice et sa colère ?»63
IV.1.2. L'humilité

Le fait pour l'homme pécheur de savoir que son salut ne dépend pas de lui mais de la grâce de
Dieu devrait l'amener à adopter une attitude d'humilité. L'orgueil est ainsi exclu. En effet,
certains peuvent se croire par ce principe meilleurs que les autres. Dans la parabole du
pharisien et du collecteur d’impôt, le pharisien se pensait bien meilleur que les autres et ne
reconnaissait pas son péché. Le collecteur d’impôt « n’osait même pas lever les yeux au ciel,
mais se frappait la poitrine et disait : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur » Et Jésus de
conclure : « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car
quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Lc 18.13-14). Nous
reconnaissons humblement notre profonde indignité et nous nous reposons uniquement dans
l’obéissance du Christ pour être acquittés de notre culpabilité et libérés de notre
condamnation.64

IV.1.3. L'adoration

Parce que déclaré juste par grâce au moyen de la foi, l'homme par gratitude doit se sentir
obligé d'adorer Dieu. L’honneur d’avoir accordé à l'homme un si grand salut lui revient tout
entier. L'homme devrait célébrer sa gloire pour toujours avec les anges du ciel et tout le
peuple des rachetés. Il n'est donc pas permis à l'homme de se glorifier de quoi que soit car
étant incapable de se sauver soit même.

La justification est un acte de Dieu afin de manifester sa gloire car le dit Paul ; « Tout est de
lui, par lui et pour lui! À lui la gloire dans tous les siècles. Amen! » (Rm 11.36). Lui le Dieu
jaloux ne saurait donc la partager avec qui que ce soit.

Cette adoration ne consiste pas seulement à chanter des louanges en l'honneur de Dieu mais
également à manifester cette adoration par des offrandes et actions de grâces.

63
https://larevuereformee.net/articlerr/n285/la-justification-par-la-foi-chez-e-p-sanders-luther-et-calvin (consulté
le 30 mars 2023 à 13h37).
64
Paulin BÉDARD, op.cit.,

14
CONCLUSION

En définitive, il était question pour nous de travailler sur la justification par la foi. Il nous a
été permis de voir que la justification vient du terme justice de Dieu qui implique le fait pour
Dieu dans son amour de donner à chacun selon ses actes. Mais au lieu de punir le pécheur,
Dieu décidé de le rendre juste. Nous voyons à travers cela que le fondement de la justification
divine est l’état pécheresse de l'homme. La justification du pécheur est par conséquent
l’œuvre du jugement forensique de Dieu qui déclare le croyant agréable à ses yeux. Cet acte
est donc la manifestation de la grâce divine, qui lorsque le pécheur se tourne vers lui le
déclare ainsi juste. Ce statut de juste que l'homme acquière lui vient de de la grâce de Dieu à
travers le sacrifice de Jésus Christ. L'homme à travers la foi que Dieu insuffle en lui lui
permet d'avoir confiance en Jésus-Christ, en sa parole de grâce. L'homme à travers ce salut
voit le renouvellement de sa relation avec Dieu et l’amène à vivre une vie de sanctification.
Cette justification produit également des conséquences dans la vie de l'homme à savoir
l'adoration, l'humilité, et la paix du cœur.

Cependant, la justification par la foi exclut-elle le respect de la loi ou parce que l'homme est
justifié qu'il ne doit plus respecter les lois divines ?

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BIBLIOGRAPHIE

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