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1. Règles de base d'Effel.......................................................................................................................................

2
1.1. Paramètres du logiciel et installation.......................................................................................................2
1.2. Quelques commandes inhabituelles.........................................................................................................5
1.3. Récupération en cas de crash Windows...................................................................................................5
1.4. Règles de maillage....................................................................................................................................6
1.5. Messages d’erreur inadaptés.....................................................................................................................9
1.6. Contrôles à faire avant de lancer une séquence de calcul.....................................................................10
2. Précision et tolérances....................................................................................................................................13
3. Calcul phasé....................................................................................................................................................14
4. Maillage d'éléments filaires...........................................................................................................................16
4.1. Représentation de la structure réelle d'un bâtiment...............................................................................16
4.1.1. Poteaux............................................................................................................................................16
Choix de l'axe local y.................................................................................................................................16
Contour circulaire.......................................................................................................................................17
4.1.2. Poutres.............................................................................................................................................18
Choix de l'axe local y et codage automatique des sections Effel..............................................................18
Orientation des axes locaux........................................................................................................................18
Contour fermé.............................................................................................................................................20
Poutre à axe neutre discontinu...................................................................................................................20
4.2. Bugs au maillage des filaires..................................................................................................................21
4.3. Bugs au calcul provenant du maillage...................................................................................................21
4.4. Bugs au calcul des combinaisons...........................................................................................................22
5. Orientation des éléments surfaciques.............................................................................................................22
5.1. Orientation des éléments à leur construction.........................................................................................22
5.2. Copies, rotations et symétries................................................................................................................26
6. Raccordement des différentes entités d'un maillage....................................................................................27
6.1. Eléments surfaciques adjacents..............................................................................................................27
6.1.1. Cas des éléments aux côtés adjacents parallèles aux axes globaux..............................................27
6.1.2. Cas des éléments aux côtés adjacents non parallèles aux axes globaux.......................................28
6.2. Eléments surfaciques ou filaires croisés................................................................................................30
6.3. Optimisation du raccordement d'éléments surfaciques et filaires.........................................................31
6.4. Raccordement de charges.......................................................................................................................33
7. Qualité des maillages : généralités.................................................................................................................34
7.1. Définition de la qualité d'un maillage....................................................................................................34
7.2. Eléments surfaciques créant des maillages internes déficients.............................................................34
7.2.1. Super-éléments contenant un angle supérieur à 150°....................................................................34
7.2.2. Maillages en éventail dans des zones à variation rapide de taille des mailles.............................35
7.2.3. Raccordement de super-éléments adjacents par une arête............................................................35
7.2.4. Maillage de super-éléments avec côtés biais.................................................................................37
8. Anomalies du solveur.....................................................................................................................................37
8.1. Efforts dans un tube................................................................................................................................38
Mailleur d'Effel : règles pour générer des maillages de qualité correcte et éviter les plantages

Le mailleur d'Effel est capable d'associer toute entité à toute autre entité qui l'intersecte ou la
tangente, même si on n'a pas indiqué qu'elles doivent être reliées.

C'est pratique mais il faut en user avec discernement : des géométries trop "biscornues"
peuvent provoquer un message d'erreur ("Erreur dans le maillage d'un élément"), un plantage
ou un crash Windows. Dans certains cas, les données fournies au logiciel sont si mal choisies
qu'on peut difficilement reprocher au mailleur de planter. Il vaut mieux donc respecter des
règles de travail propres qui évitent ce genre d'erreurs.

Dans la suite, quelques règles de bonnes pratiques sont indiquées de façon à utiliser au mieux
les possibilités du mailleur, sans le pousser à l'erreur.

1. Règles de base d'Effel

1.1. Paramètres du logiciel et installation

Installation d’Effel2009 avec blocages Structis :


Peut nécessiter de lancer l’installation du pilote HASP en passant par une invite de
commande DOS lancé avec les droits AppSense :
- Chercher le répertoire de lancement de CMD (boîte DOS)
- Lancer la boîte avec les droits Appsense
- Dans la boîte, lancer le driver HASP : haspdinst.exe /install
- Ensuite ça doit marcher (pas toujours).

Il est vivement conseillé, lorsqu'on crée une nouvelle étude sur Effel, d'utiliser les paramètres
suivants :
- cocher la case "confirmation avant suppression d'éléments"
- tolérance : retenir 1 mm pour modèle à angles droits presque partout, 2 mm si beaucoup de
biais (la tolérance peut être changée en cours de mise au point du modèle, voir plus loin, la
valeur conseillée ici étant celle à retenir lorsque le modèle est fini et qu'on le maille pour le
calcul final)
- option/tracé/cartouche des plans/fichier date et heure : permet d'écrire sur chaque tracé, le
nom de fichier Effel et sa date de création, en plus de la date du tracé lui-même : très utile
pour retrouver à quel modèle correspond un tracé diffusé par exemple dans une note officielle
- option/note/export Excel : ouvre directement Excel dès qu'une note de calcul est éditée
- option/maillage : le taux de fusion des noeuds, par défaut de 0.5, peut être tenté à 0.6 à 0.7
si on a trop d'éléments mal formés ; comparer les maillages avant et après réglage de ce
paramètre

Les fichiers Effel ont les extensions suivantes :


- archive : .do4
- fichier de saisie : .eff
- fichier de calcul : .ef1
- fichier d'exploitation : .ef2
- fichier de béton armé : .ba
auxquels s'ajoutent des centaines de fichiers de résultats et de données secondaires.
Effel n'accepte qu'un seul calcul de structure par répertoire. On peut donc avoir autant de
fichiers .eff et .ef1 qu'on veut dans un répertoire, mais un seul résultat de calcul sera stocké et
utilisable. Il faut donc un répertoire distinct pour le calcul de chaque variante d'un projet.

Pour un stockage à long terme des données Effel, il faut créer une archive .do4 des fichiers de
saisie et les sauver à part. Effel ne garantit pas la compatibilité ascendante des fichiers .eff,
mais celle des fichiers .do4 est à peu près conservée.

Notons que, avant d'archiver un modèle, il faut le tester par Analyser/Vérifier et constater
qu'il ne contient aucune erreur.

1.2. Quelques commandes inhabituelles

Modifier/attributs/axes locaux : en principe Echap change les axes, mais ça peut planter dans
des gros modèles.

Attache « Perpendiculaire » : ne permet pas de générer le 1er sommet d’une entité


- Générer autrement ce premier sommet
- Cliquer 3 fois sur l’entité à viser après avoir choisi l’option « Perpendiculaire ».

Pinceau :
- Cliquer sur l’élément « modèle », dont les caractéristiques sont à copier ailleurs
- Cliquer sur l’icône Pinceau
- Cliquer sur l’élément à modifier, avec précision (zoomer avant si nécessaire),
plusieurs éléments successifs possibles, Echap pour quitter le pinceau.

Modifier/Renuméroter :
Permet de renuméroter l’ensemble des entités de même type (et pas seulement une partie,
comme dans Femap) en partant si nécessaire d’un numéro initial supérieur à 1.

Attention : quand il propose les 3 onglets avec toutes les cases cochées par défaut, il faut
décocher les cases non souhaitées de tous les onglets, et pas seulement de celui affiché.
Exemple : si on souhaite renuméroter seulement les nœuds, il faut décocher toutes les entités
des onglets « charges » et « habillages » en plus de celles du 1er onglet « structure » (sauf les
nœuds évidemment), sinon les charges, lignes d’aides, etc seront aussi renumérotées.

1.3. Récupération en cas de crash Windows

Il est vivement conseillé, lorsqu' Effel le propose, de sauver son modèle (toutes les 10
minutes).
Mais il arrive qu'Effel provoque un crash et que Windows le ferme, suite à une commande
généralement quelconque (cliquer sur un noeud semblant provoquer un crash plus souvent).
Si on ne veut pas perdre le travail effectué depuis la dernière sauvegarde, on peut chercher
dans le répertoire de travail s'il existe un fichier nommé sauve00x.efs. Le plus récent de ces
fichiers contient le modèle sauvé automatiquement, plus récemment que la dernière
sauvegarde. Il suffit de le renommer en nimportequoi.eff pour retrouver un modèle Effel qui
contiendra au moins en partie les manipulations faites entre la dernière sauvegarde et le crash.
1.4. Règles de maillage

Dans Effel, on génère un maillage de coques en super-éléments en se basant sur des noeuds
supports (ne jamais générer ces éléments à partir d'extrémités/milieux/longueur...
d'autres éléments, par exemple). Ces maillages obéissent aux principes intangibles suivants :

- un élément filaire ou surfacique sans noeud à une ou plusieurs de ses extrémités ne suit pas
un déplacement avec lien des noeuds, d'où l'importance de générer des noeuds à TOUS les
sommets d'éléments filaires ou surfaciques, que ce soit en génération initiale (construction des
éléments) ou après manipulation du maillage (copie, coupure...).

On vérifie facilement l'absence de noeud manquant à un sommet d'élément dans le fichier


d'archive .do4 de l'étude en cours : ce ou ces noeuds manquants sont remplacés par des points
d'interrogation, comme sur l'exemple suivant ;
- éléments filaires :
13 11 261 366 0 CC 0 BETON R40*80 R40*80 Encastrement Encastrement AUTO
15 11 275 ? 0 CC 0 BETON R40*80 R40*80 Encastrement Encastrement AUTO
17 11 ? ? 0 CC 0 BETON R40*80 R40*80 Encastrement Encastrement AUTO
- éléments surfaciques :
700 10 36 37 102 101 0.800000000 BPAROI AUTO 11 6 0.000000000 0.000000000
701 10 2 3 ? 37 0.800000000 BJOINPM AUTO 1 4 0.000000000 0.000000000
708 10 ? 5 ? ? 0.800000000 BJOINPM AUTO 1 4 0.000000000 0.000000000
709 10 ? ? ? ? 0.800000000 BPAROI AUTO 11 4 0.000000000 0.000000000
Eléments triangulaires (le 4e noeud n'existe pas) :
716 10 5 6 41 - 0.800000000 BPAROI AUTO 10 4 0.000000000 0.000000000
717 10 ? ? ? - 0.800000000 BPAROI AUTO 8 4 0.000000000 0.000000000

Lorsqu'on choisit un ou plusieurs éléments par la commande "affichage sur sélection - avec
noeuds", les noeuds sommets manquants ne sont pas affichés.

Il est possible, même si cela nécessite un peu plus de temps et de rigueur, de générer un
modèle de dizaines de milliers de super-éléments sans un seul point d'interrogation pour les
mailles, dû à l'absence de noeud sommet et à l'inexistence de super-éléments à plus de 4
côtés.

- un élément surfacique à plus de 4 côtés ne suit pas un déplacement de ses noeuds supports
par "Déplacer avec lien". Il est écrit dans l'archive avec des points d'interrogation, comme un
élément à 3 côtés qui n'aurait aucun noeud sommet défini. C'est pourquoi la présence de
points d'interrogation dans une archive peut aussi signifier l'utilisation de surfaciques à plus
de 4 côtés.

Refuser de générer des éléments surfaciques à plus de 4 côtés est certes souhaitable, mais peut
conduire à compliquer exagérément la construction du maillage. Dans certains cas, on peut
choisir de tels éléments surfaciques dans des zones particulières du maillage, en prenant le
risque d'avoir à les refaire si des modifications sont nécessaires ultérieurement.

Exemple : trou rond dans un plancher (les noeuds ne sont pas dessinés) :
vide vide

maillage à 2 super-éléments faciles à maillage suiveur mais nécessitant


générer mais non suiveurs beaucoup plus de noeuds et de super-
éléments, à utiliser seulement si des
modifications sont attendues

- un élément d'appui surfacique ne suit pas un déplacement de noeud avec lien s'il n'est pas
attaché à un seul élément surfacique de 4 côtés ou moins.
Pour des appuis sous un radier général, il est le plus souvent suffisant de générer un appui
surfacique d'ensemble, couvrant toute la surface du radier ou d'une zone de radier. Si des
déplacements ultérieurs ont lieu à l'intérieur du radier, cela ne changera pas la validité de
l'appui surfacique. Si la zone de radier change de dimension, il faudra refaire l'appui
surfacique, mais cela n'est pas trop long.

- une charge surfacique ne suit un déplacement avec lien que si elle est attachée à un seul
élément surfacique de 4 côtés ou moins. Le plus simple pour générer cette charge est d'utiliser
la commande "Générer-charge-sur sélection", à la place d'une génération sur les noeuds
sommets. Mais il est aussi loisible de générer les charges surfaciques en suivant par exemple
les zonages de charges tirés des plans architecte, même si le maillage ne respecte pas les
limites de ce zonage. Une charge surfacique peur passer à cheval d'un maillage (mais ne doit
pas tomber dans un vide), ce qui est un avantage par rapport à la plupart des logiciels qui ne
génèrent des charges que liées à des éléments. Mais il faut tenir compte de l'inconvénient du
non-suivi des déplacements pour ces charges.

- une charge linéique ne suit un déplacement avec lien que si elle est attachée à un seul
élément filaire (si elle est posée sur le côté d'un élément surfacique, même de 3 ou 4 côtés,
elle ne suivra pas le déplacement). On est souvent amené à appliquer des charges linéiques
sur des arêtes d'éléments surfaciques (par exemple, à l'angle d'un voile et d'une dalle). Il faut
se souvenir, en cas de déplacements de noeuds, qu'une telle charge peut ne plus être appliquée
au bon endroit.
Il est cependant possible de déplacer avec lien une charge linéique isolée : il suffit de créer un
filaire sur la charge linéique, de déplacer les noeuds sommets du filaire (les charges linéiques
superposées suivront, même si elles ont été créées avant le filaire), puis de supprimer après le
déplacement le filaire inutile.

- Tout élément généré sur Effel est relié à tout autre élément qui le croise, le tangente ou
l'intersecte ; il faut y penser si on veut éviter ce raccord automatique. Les coupures et
intersections sont faites de façon automatique, sans qu'il soit besoin de les définir en mode
saisie. Voir plus loin des règles de bonne construction des maillages : il ne faut pas abuser de
la facilité offerte par Effel sur ce point. On peut refuser cette attache automatique seulement
en sélectionnant "sans" dans l'option de maillage automatique de l'élément concerné. Cela
peut avoir d'autres conséquences : utiliser cette option à bon escient.

- Effel incrémente de façon non optimale les numéros des noeuds lors d'une copie. Cela peut
poser problème si on souhaite conserver les numéros des noeuds sans utiliser la commande
Modifier/Renuméroter, par exemple parce que ces noeuds sont utilisés pour un repérage (de
poutres et poteaux sur des plans, de charges provenant d'un autre corps d'état comme un
charpentier, etc). Le principe est le suivant :
- le dernier noeud du maillage est Nmax : les nouveaux noeuds auront forcément un numéro
supérieur à Nmax, même s'il existe des milliers de numéros inférieurs à Nmax et non utilisés ;
- lors d'une copie unique, Effel incrémente de 1 au-dessus de Nmax sauf si les noeuds copiés
ont de grands écarts de numéros, dans ce cas les incréments sont voisins de l'écart entre Nmax
et le plus petit numéro de noeud copié ;
- lors d'une copie multiple, les incréments entre chaque copie sont aussi voisins de l'écart
entre Nmax et le plus petit numéro copié ; on arrive alors très vite au numéro maxi de
999999, les noeuds suivants ayant tous ce numéro, et rendant obligatoire une renumérotation,
soit globale (mais on perd tous les numéros des noeuds, et pas seulement ceux supérieurs à
999999), soit "manuelle", noeud après noeud, donc très longue.
Si on renumérote manuellement un noeud de numéro trop élevé après une copie, par exemple
pour le passer de Nmax + 100 000 à Nmax + 1, Effel prendra malgré tout, pour la copie
suivante, un nouveau Nmax égal au précédent + 100 000. Le seul moyen de lui faire "oublier"
ce nouveau Nmax trop élevé, est de quitter le mode saisie (en sauvant), puis d'y retourner.

- Effel fusionne les entités dont la dimension ou l'écart est inférieur à une certaine distance
appelée "tolérance". Egalement, il refuse de copier ou déplacer des entités d'un segment de
longueur inférieure à cette tolérance. Dans un maillage simple, même de grande taille, une
tolérance de 1 mm est adaptée. Pour un maillage avec beaucoup de biais, une tolérance de 2
mm peut être préférable. Il est déconseillé d'utiliser des tolérances de 5 mm ou plus dans un
modèle, sauf pour le corriger en cherchant les éléments erronés vis à vis d'une grande
tolérance : une fois ces éléments corrigés, le retour à une tolérance habituelle permet un
maillage sans problèmes. On peut également demander une tolérance très réduite (1 ou 2/10e
de mm) pour détecter d'autres types d'erreurs par Analyser/Vérifier, corriger ces erreurs, puis
revenir à la tolérance usuelle.

- Méthode pour se débarrasser de noeuds superflus, par exemple extraits de fichiers de dessin
Autocad ou autre :
lorsqu'on a généré le maillage en saisie, en s'appuyant sur les noeuds utiles, sélectionner tous
les éléments, appuis surfaciques, charges, etc et faire un affichage sur sélection "avec noeuds"
de l'ensemble des entités du maillage. Les noeuds inutiles ne sont pas affichés. Déplacer les
entités utiles et leurs noeuds sélectionnés hors de l'emprise du modèle (par exemple de 100 m
selon X). Casser l'affichage sur sélection : les noeuds inutiles réapparaissent, cette fois séparés
de la structure grâce au déplacement précité. Effacer ces noeuds, puis déplacer l'ensemble du
modèle de l'opposé du mouvement fait au départ.

- un groupe Effel, que ce soit en mode saisie (super-éléments) ou en mode calcul (éléments
individuels), ne peut pas contenir plus de 999 éléments.
Lors du maillage, Effel crée des groupes de numéro supérieur à 100 pour caser les éléments
surfaciques individuels en surnombre et respecter la règle précédente (mais pas pour les
filaires ni les appuis surfaciques). Il peut aussi remplir un autre groupe incomplet avec des
éléments individuels provenant d'un groupe "qui déborde".
Cela a deux conséquences :
- le triage de la structure fait en mode saisie n'est plus respecté en mode calcul ;
- si on génère des charges de poids propre ou thermiques sur une série de groupes, Effel ne
tient pas compte de la dispersion des éléments après maillage et ces poids ou dilatations
peuvent ne plus concerner les mêmes éléments. ATTENTION !

Il ne faut pas générer en mode saisie de groupes de numéros supérieur à 99 : cela crée des
erreurs dans les archives et complique la génération (par exemple, Générer/charge/thermique
ne peut marcher sur un groupe à 3 chiffres).

Le moyen de rectifier la dispersion des éléments au maillage n'est pas forcément évident :
- si le nombre d'éléments est limité et que la structure maillée comprend moins de 99 fois 999
éléments : changer les répartitions des super-éléments dans les groupes en mode saisie,
jusqu'à ce qu'aucun groupe ne déborde après maillage ; si c'est le cas on peut générer des
charges de PP ou thermiques qui seront respectées dans le calcul final
- si le nombre d'éléments dépasse la limite ci-dessus : il ne reste plus qu'à créer des matériaux
sans densité et/ou sans coefficient de dilatation, ou avec ces valeurs pondérées, pour que la
commande Générer/Poids propre ou Dilatation/Tous convienne.
Par exemple, si on veut dilater une partie de la structure de -20°, une autre partie de -10° et le
reste de zéro, il faut affecter 3 matériaux : un à coefficient de dilatation normal, le 2e avec un
coefficient divisé par deux, le 3e avec un coefficient nul, et lancer Générer/Charge
thermique/Tous à -20°. Si on veut en plus calculer un second cas de charge avec des
dilatations de -30, -20 et -10° pour les 3 parties de la structure précitées, il faudra faire un
calcul phasé et modifier les coefficients de dilatation des 3 matériaux lors de la 2e phase, pour
respecter les dilatations souhaitées.

Lorsque le nombre total d'éléments individuels dépasse la limite ci-dessus, il n'est plus
possible d'empêcher la création de groupes supérieurs à 99 et la dispersion des éléments ; le
triage géométrique de la structure fait grâce aux groupes en mode saisie est perdu en mode
exploitation. On peut dans ce cas utiliser des labels et trier le modèle grâce à eux en
exploitation, tout en continuant à bénéficier du triage par groupes en mode saisie.

1.5. Messages d’erreur inadaptés

Il arrive qu’Effel affiche un message d’erreur, voire plante un calcul, pour une raison qui n’a
rien à voir avec le message d’erreur affiché.
Voici quelques exemples :
- intervalle de modes incorrect :
Lors d’un calcul dynamique, ce message apparaît si on définit les masses par des
combinaisons, et non des cas de charge statiques stricts. Il suffit de corriger la définition des
masses et le calcul tourne.
- pas assez de mémoire sous Windows :
ce message apparaît lorsque le modèle devient trop gros et ne peut tourner. Il y a deux
solutions :
- Si on travaille sous Windows 32 bits, passer à Windows 64 bits sur un poste d’au
moins 4 Go de mémoire, il y a des chances que le calcul tourne
- Sio on est déjà en Windows 64, il ne reste qu’à renuméroter les nœuds selon
plusieurs façons (X, Y, Z ou variantes, il peut exister des renumérotations qui
réduisent la mémoire nécessaire), ou alors réduire la taille du modèle, il existe
toujours une taille maximale indépassable. Le plus gros modèle qui a tourné en
Windows 64 faisait 515000 DDL. En dynamique, la limite est beaucoup plus
basse.

1.6. Contrôles à faire avant de lancer une séquence de calcul

- Avant de lancer le maillage ou une archive :


Il est indispensable de lancer la commande Analyser/Vérifier et d'éliminer les anomalies
suivantes :
=> éléments filaires superposés : ne sont détectés que lorsqu'ils ont même matériau et
même propriété (section) ; en général il s'agit d'une erreur du modélisateur, à corriger
=> éléments surfaciques superposés : cela se produit souvent lorsqu'on déplace avec
lien un des sommets d'un super-élément à moins de 5 côtés (élément suiveur) ou à plus de 4
côtés (élément non suiveur) : il suffit qu'un élément suive mais pas l'autre pour créer une
superposition (détectée par la commande Vérifier) ou un vide (non détecté mais
impérativement à corriger). Un maillage correct ne doit pas contenir d'éléments surfaciques
superposés, sauf cas exceptionnel et souhaité par le modélisateur.

maillage de 3 éléments suiveurs maillage après déplacement des 4 noeuds : il


avant déplacement des 4 noeuds s'est créé une superposition (détectée par
en gras Analyser/Vérifier) et un vide (non détecté), à
corriger impérativement
maillage après déplacement des 2 noeuds : il
s'est créé une superposition (détectée par
maillage avant déplacement des 2 Analyser/Vérifier), mais cela aurait été un vide
noeuds en gras : l'élément de (non détecté) si la translation avait été vers la
gauche, à 6 côtés est non suiveur droite, à corriger impérativement dans les deux
cas

=> appuis surfaciques superposés : dans un modèle, on a le droit de superposer un appui


surfacique ayant une raideur en X, et un autre appui avec une raideur en Y. Cela ne provoque
pas d'erreur mais Analyser/Vérifier signale cette superposition, même si stricto sensu seule la
géométrie de ces appuis est superposée, leur raideur étant à additionner.
Cependant, suite à un bug, il arrive qu'Effel copie des éléments surfaciques et qu'ils se
retrouvent en double. Heureusement, ces appuis doublés sont signalées par la commande
Analyser/vérifier. Il faut vérifier que ce signalement ne vient pas d'appuis différents
volontairement superposés mais du bug précité. DANGER !

=> charges superposées : rien n'interdit de rentrer dans Effel des charges de tout type en
double ou en multiple ; il faut cependant être sûr que c'est bien ce qui est souhaité et pas une
erreur de copie. Dans certains cas, suite à un bug, Effel copie des charges linéaires ou
surfaciques et le modèle se retrouve avec ces charges en double voire triple ou quadruple,
sans raison. Heureusement, ces charges doublées sont signalées par la commande
Analyser/vérifier. Cela peut aussi se produire après maillage, et être détecté par
Analyser/expertiser. DANGER !

- Avant de lancer le calcul éléments finis :


la commande Analyser/Expertiser fournit un nouveau diagnostic d'erreurs qui sont
indétectables en mode saisie par Analyser/Vérifier.
=> éléments aplatis : même si un modèle peut en contenir quelques uns, il est
souhaitable de les détecter et d'analyser pourquoi ils sont plats. En général, il se trouve à leur
endroit des noeuds ou des frontières de super-éléments trop proches (quelques centimètres ou
millimètres), qui nécessitent de passer en mode saisie et de corriger la zone en question. Il
arrive aussi qu'Effel crée des éléments plats si une charge linéaire est proche d'un côté de
super-élément sans être confondue avec lui : dans ce cas le mieux est de translater la charge
exactement sur ce côté.
=> charges tombant dans le vide : elles ont été mal disposées en mode saisie, ou alors
une charge linéaire ou surfacique tombe partiellement hors des éléments qui doivent la
supporter. A corriger en mode saisie. Dans certains cas, suite à un bug, Effel n'arrive pas à
mailler une charge tombant à cheval sur un ou plusieurs éléments, sans pour autant être sur du
vide ; disposer des noeuds aux extrémités de cette charge peut résoudre le problème.

 grave erreur pour les poussées, lorsqu’elles sont introduites comme charges linéaires
sur des éléments de coques de la paroi extérieure, en axes locaux. Comme ces charges
sont introduites à l’intersection des parois (éléments verticaux) et des planchers
(éléments horizontaux), Effel affecte leur direction z local au hasard sur l’un ou
l’autre des éléments surfaciques, ce qui conduit à des charges verticales ascendantes
au lieu d’horizontales, sur une partie aléatoire du périmètre du maillage. Cela se voit
en mode calcul, quand les charges linéaires sont découpées après maillage. Seul
moyen d’éviter cela : mettre les charges en axes globaux en calculant leur projection x
et y selon l’orientation de chaque paroi, ou introduire un élément filaire « bidon » sur
le périmètre du plancher, sur lequel on appliquera la charge linéaire.
2. Précision et tolérances
Il est rappelé qu'un modèle doit être simplifié par rapport à la géométrie exacte du projet. Il
est non seulement totalement inutile, mais même fortement nuisible, de prendre en compte la
totalité des petits écarts géométriques présents dans la géométrie du modèle. Un modèle
inutilement précis créera des éléments plats, des artefacts dans les résultats et risque de
crasher au maillage.
Les choses à ne pas faire sont listées (non exhaustivement) ci-après :

- lorsqu'un voile a des épaisseurs variables, il doit impérativement être aligné sur une des
épaisseurs (la plus fréquente) et ignorer les décalages d'axe neutre qu'il peut subir suite aux
changements d'épaisseur, que ce soit en vue en plan ou en vue en coupe.

Evidemment, s'il existe de très importants changements d'épaisseur, il est nécessaire d'en tenir
compte, en attachant chaque noeud du maillage dès la phase de saisie (cela nécessite donc de
créer autant de noeuds sur les côtés des super-éléments qu'il en sera créé au maillage).

- décalages entre axes des poteaux et axes des poutres supportées : à négliger le plus souvent,
l'écart, s'il est faible, sera redressé par le plancher

- poutres à travées multiples non parfaitement alignées : les aligner à une position moyenne,
dès l'instant qu'on peut disposer facilement un ferraillage de continuité (chapeaux), modéliser
les décalages ne sert à rien.

Commande "Fusionner" :

Cette commande a l'avantage de confondre les points dont la proximité est inférieure à la
tolérance, mais aussi de rapprocher les éléments filaires ou surfaciques séparés d'une distance
inférieure à la tolérance. Elle efface également les éléments dégénérés (par exemple, filaire
réduit à un point après déplacement avec lien de son noeud extrémité vers son noeud origine).

Elle est dangereuse car, s'il existe deux ou plusieurs poutres superposées (mêmes noeuds
origine et extrémité), même de section et propriétés différentes, elle supprime toutes les
poutres sauf une, au hasard. Il faut donc recréer les poutres supprimées après le dernier
lancement de cette commande. Il n'existe pas d'option permettant d'éviter cette suppression.
3. Calcul phasé
Il est possible de réaliser sur Effel des calculs phasés assez sophistiqués en respectant
certaines précautions.
Il s'agit toujours de phasage "approché" obtenu par ramollissement des éléments considérés
non actifs à une phase donnée, et non par activation ou suppression des éléments ajoutés ou
enlevés à une nouvelle phase.
En particulier, lorsqu'on veut supprimer des éléments, le fait de les ramollir ne transfère pas
la charge qu'ils contenaient dans le reste de la structure, cette opération doit être faite
manuellement. Pour des éléments coques, elle est en pratique infaisable.

Le mode d'emploi du logiciel, dans le cas d'un phasage, est le suivant :


- en mode calcul, dans le menu "options de calcul", lors de la première phase, sélectionner les
chargements à calculer à cette phase, refuser les combinaisons (qui ont toutes les chances de
mélanger des chargements calculés à des phases différentes), mais ne pas cocher la case
"calcul par phase" ; lancer le calcul
- quitter le mode exploitation après avoir sauvé le modèle
- réouvrir le modèle en mode calcul, changer les matériaux ou données à modifier pour le
passage à la phase suivante, activer les nouveaux cas de charge (et toutes les combinaisons si
la phase en cours est la dernière), cocher la case "calcul par phases" (impératif sinon les
résultats des cas précédents seront effacés), lancer le calcul.

Note 1 : il est préférable de quitter Effel en mode exploitation puis de le réouvrir en mode
calcul, que de passer du mode exploitation au mode calcul par la commande "mode calcul" du
menu Modifier. Dans ce dernier cas, Effel ouvre le modèle en mode calcul mais coche tous
les chargements dans le menu Options de calcul, alors qu'en quittant puis ouvrant Effel ce
dernier se souvient des cas de charge déjà calculés, et les décoche.

Note 2 : si on souhaite un calcul de combinaisons partiel, cocher puis décocher la case "calcul
des combinaisons" des Options de calcul sélectionne/désélectionne TOUTES les
combinaisons. Si on n'en souhaite que quelques unes, on décoche cette case, ce qui les
supprime toutes, puis on coche les combis souhaitées. La case "Calcul des combinaisons"
reste décochée. Si on quitte, puis qu'un réouvre, la boîte Options de calcul, la case "calcul des
combinaisons" sera cochée mais avec les seules combis souhaitées.

Principe du ramollissement/durcissement d'éléments :


- cette opération se fait en jouant sur les modules des matériaux. Il faut donc avoir mis des
matériaux différents à chaque partie de la structure qui sera activée dans une phase donnée, ce
qui peut nécessiter des dizaines de bétons ou aciers avec des noms différents pour permettre
leur distinction.
- un module ramolli est à diviser par au moins 10 000 000, ce qui donne E = 1 kPa maxi pour
un béton. Une division par 100 ou 1000 est très insuffisante.
- absolument aucune charge de type force, ni de poids propre ni extérieure (ponctuelle,
linéaire ou surfacique) ne doit être appliquée sur une partie de structure ramollie. Les densités
doivent donc être mises à zéro. Par contre, les chargements de dilatation sont utilisables, les
coefficients de dilatation peuvent être conservés pour les matériaux ramollis : dilater un
matériau mou ne crée pas d'effort.
- la structure doit toujours rester stable à chaque phase, même lorsque le maximum d'éléments
sont ramollis
- si on a besoin d'une charge à plusieurs phases différentes, il faut créer autant de cas de
charges que de fois où ce cas sera utilisé, même si ces cas sont parfaitement identiques en
données (ils seront différents en résultats). Les combinaisons doivent en tenir compte.
- si on a besoin d'une commande "poids propre automatique = tous" à plusieurs phases
différentes, il ne faut activer à une phase donnée que les densités des matériaux rendus
pesants à cette phase, et forcer à zéro les densités des matériaux activés aux phases
précédentes. Sinon, on comptera plusieurs fois leur poids propre. Le principe est le même
pour les dilatations, en modifiant le coefficient α.
- l'exploitation des déplacements est à surveiller, les déplacements des parties ramollies de la
structure ne sont pas forcément nuls, ils suivent et peuvent amplifier les déplacements des
parties activées. Cela peut nécessiter de faire des combinaisons différentes, sous Effel ou en
post-traitement Excel, des déplacements, selon les zones activées à différentes phases.
Exemple : 3 phases successives, 3 charges 11, 21, 31
partie activée à la phase 1 : efforts = 11+21+31 ; déplacements =11+21+31
partie activée à la phase 2 : efforts = 11+21+31 ; déplacements =21+31
partie activée à la phase 3 : efforts = 11+21+31 ; déplacements =31
Les efforts sont toujours cumulables car ils sont quasi-nuls dans les parties ramollies, mais
pas les déplacements.

Autres modifications pouvant être faites dans un phasage :


- le changement des modules pour passer d'un calcul long terme à un calcul court terme ou
inversement. Aucune partie de la structure n'est ramollie dans aucune phase.
- le changement de la raideur d'appuis ponctuels, linéaires ou surfaciques. Il peut être utilisé
par exemple pour appliquer une poussée sur une caisse d'infra : pour la poussée elle-même,
les appuis normaux aux parois de la caisse doivent être ramollis sinon ils "avaleront"
entièrement l'effort de poussée. Pour les autres cas de charge (vent, gravitaire....) on active les
raideurs normales à la caisse dans une autre phase, ainsi on peut constater si la caisse est ou
non en butée contre le sol, suivant le signe des réactions latérales. S'il s'agit de tractions, il
faut les cumuler avant la poussée des terres (mais pas de l'eau) avant de savoir si la caisse
"tire" sur le sol. Dans ce cas, les appuis latéraux devraient être désactivés pour tous les cas de
charge.
- l'ajout de combinaisons, elles s'ajouteront à celles existantes.
- le changement de section et d'inertie de poutres, le changement d'épaisseur de coques. Les
efforts cumulés par Effel seront toujours exploitables, mais les contraintes perdront leur sens
physique. Le calcul des armatures de coques dont l'épaisseur a été modifiée dans un phasage
est à interpréter avec précaution : l'épaisseur retenue pour le dimensionnement des aciers est
celle de la dernière phase.
Si on cherche un poids propre automatique de structures dont la section a été changée au
cours du phasage, passant de S1 à S2, la densité des matériaux associés doit être corrigée du
rapport (S2-S1)/S2 pour ne pas compter 2 fois le poids activé en première phase. Cela
nécessite d'utiliser un matériau spécifique pour ces éléments, ce qui peut être compliqué s'il
existe beaucoup de sections différentes.
Une autre méthode est de créer un chargement statique de la différence de poids propre, à
activer en seconde phase après avoir annulé les densités des éléments de la phase initiale.

A ne jamais faire entre deux phases, même si Effel ne s'y oppose pas :
- supprimer ou rajouter des éléments, des appuis
- déplacer des noeuds
dans ce cas, soit il y aura un plantage, soit Effel sortira, sans prévenir, des résultats qui ont
toutes les chances d'être incohérents donc faux et inutilisables.

ATTENTION : erreur grave constatée en 2022 :


Un chargement A contient un PP automatique et quelques charges ponctuelles.
Un chargement B contient des charges ponctuelles.
Lors du phasage, on constate que la résultante du cas A est incorrecte.
Les charges ponctuelles du cas A sont placées dans le cas B, le cas A ne contient plus que le
poids propre.
Les phases contenant les cas A et B (et elles seules) sont relancées, ainsi que les combinaisons
utilisant les cas A et B modifiés.
Il a été constaté que les résultantes des cas A et B et des combinaisons conservaient les
valeurs du calcul précédent : il a fallu relancer tout le phasage.

4. Maillage d'éléments filaires

4.1. Représentation de la structure réelle d'un bâtiment

4.1.1. Poteaux
Les poteaux doivent être modélisés à leur axe géométrique. Ils doivent toujours être décrits en
partant de leur base vers leur sommet (axe local x ascendant, comme l'axe global Z).

Un poteau doit être tel que les dimensions de sa section droite sont plus petites que sa
hauteur. Un facteur 2 à 3 semble un minimum, sauf exception (poteau de forte section relié à
des planchers rapprochés, où dans ces cas les efforts amenés par ces planchers ne sont pas
prépondérants ; cela se rencontre couramment dans les tours où les planchers d'infrastructure
amènent une descente de charge faible en comparaison des dizaines d'étages de la
superstructure. Représenter par un élément de barre un poteau de forte section est donc
justifié).

Pour un poteau ne répondant pas au critère précité, il est préférable de le modéliser comme un
tronçon de voile avec des éléments de coques. Par exemple, un poteau de 50 * 150 et de
hauteur 4 m sera modélisé par une barre, mais pas un poteau de 50*300 et de même hauteur,
présent sur un seul niveau. Si ce poteau est présent sur 10 étages consécutifs avec sa même
largeur de 3 m, on pourra envisager sa modélisation sous la forme d'une barre, mais un
maillage en éléments de voiles peut aussi être envisagé.

Si on conserve un modèle en poutres pour représenter un poteau large, il est souhaitable de


prévoir une barre pseudo-rigide reliant son axe neutre à ses extrémités : voir plus loin.

Choix de l'axe local y


Le choix de l'axe local y est laissé au modélisateur. L'axe local z se déduit des axes x et y
précédemment définis par la "règle de la main droite".
Dans la description de l'ensemble des poteaux d'un niveau, si le bâtiment est de trame quasi-
rectangulaire, il est souhaitable d'orienter tous les poteaux parallèles à la trame, avec un axe
local y quasi-identique. Les inerties seront à adapter à ce choix. Evidemment, si des poteaux
sont placés de travers pour des raisons architecturales, leurs axes locaux seront forcément
obliques, mais si possible de projection identique à ceux des poteaux courants.

Un logiciel comme EFFEL choisit par défaut l'orientation y local du poteau parallèle à -Y
global. Un tel choix est convenable mais n'est pas le seul possible.
axe local x
Y
Z
axe local y

poteau biais : l'axe local y suit


obligatoirement le biais, et est
orienté dans le même sens que
les poteaux courants

autre choix possible d'axe local y X global

Les poteaux circulaires sont dimensionnés en calculant le moment résultant M = √(My2 + Mz2)
et on pourrait considérer que l'orientation de leurs axes locaux n'a pas d'importance. Mais, s'il
existe une logique d'orientation des poteaux non circulaires dans le bâtiment, il est
souhaitable que les poteaux circulaires y soient aussi soumis.

Contour circulaire
Pour des poteaux dont l'implantation décrit un cercle ou un contour fermé quasi-circulaire, il
est préférable de choisir une orientation des axes y locaux qui vise le centre du cercle ou du
contour, même si les poteaux sont circulaires. Cela permet de disposer pour chaque poteau
d'un effort radial et d'un effort tangent, comme pour les calculs en coordonnées polaires :

Y
chaque axe local y des
poteaux vise le centre du
cercle

X
4.1.2. Poutres
Les poutres supportant un plancher modélisé en coques doivent être modélisées non pas à leur
axe géométrique, mais dans le plan de ce plancher. Voir paragraphe 2.2 pour la représentation
correcte d'une poutre de plancher.

Choix de l'axe local y et codage automatique des sections Effel

Il est demandé de modéliser toutes les poutres d'un plancher avec leur axe local y dans le plan
de ce plancher, et leur axe local z vertical ascendant parallèle à Z global. Cette convention est
de loin plus simple à interpréter que n'importe quelle autre (comme sur EFFEL où par défaut
l'axe de flexion des poutres est z local ; cela signifie que, avec ce logiciel, il faut décrire une
poutre dans le sens H*B au lieu de B*H comme il est d'usage, pour ne pas inverser les inerties
Iy et Iz).

Effel code automatiquement certaines sections avec une seule lettre : R pour rectangle, C pour
carré, D pour diamètre. Des codes plus sophistiqués sont utilisés pour représenter des sections
en I, en T, en U... Il est conseillé d'utiliser le générateur automatique de ces sections présent
dans Effel, sans faire d'erreurs d'interprétation car il peut être un peu confus.

Ces codes peuvent être prolongés d'autres lettres, non utilisées pour la description de la
section sauf les exceptions listées ci-après. Ces lettres supplémentaires peuvent repérer les
barres de façon mnémotechnique. Elles peuvent aussi distinguer des sections représentées
graphiquement par Effel et Vision comme des sections classiques, mais dont les propriétés
réelles n'ont rien à voir avec ces sections. Comme exemple, une barrette de fondation de 100
* 300 peut être représentée par une barre de section R100*300B, cette propriété étant
représentée dans les dessins "artistiques" comme un rectangle réaliste de 1 m sur 3. Mais les
inerties et sections seront adaptées pour représenter le ressort équivalent à cette barrette et au
sol qui l'entoure. Elles n'ont rien à voir avec S=b*h ou I=b*h3/12.

Attention : si on utilise les codes d'Effel pour générer les sections automatiques comme les
rectangles, il ne faut mettre un S à la fin du code QUE si on souhaite permuter les axes
principaux (y devenant z et vice-versa). Si on veut mettre ce code pour représenter un mot,
comme "supérieur" par exemple, utiliser une autre lettre. Ainsi un rectangle codé R100*20S
aura les propriétés d'un rectangle codé R20*100.

Si on utilise la lettre E à la fin d'un code de section, cette lettre peut être interprétée comme
"exposant" : le cercle codé comme D80E2 sera en fait équivalent à un diamètre de...8000
unités !

Si des poutres à axe oblique (pannes de charpente) sont présentes, il faut orienter leur axe
local y dans le plan de la charpente, leur axe local z étant penché ascendant. Il est
systématiquement préférable de retenir l'axe local y dans le plan de la structure contenant la
poutre, et l'axe local z perpendiculairement à ce plan. Mais, pour une charpente complexe,
cette règle peut ne pas être optimale et dans ce cas une autre convention est retenue.

Orientation des axes locaux


Il est souhaitable de choisir une convention claire pour générer les poutres de leur noeud
origine vers leur noeud extrémité : projeter l'axe local x de chaque poutre positivement sur X
global si elles sont (presque) parallèles à X, sur +Y global si elles sont (presque) parallèles à
Y global, à définir dans les cas proches de 45°.

Les poutres à 45° à gauche suivent une projection positive sur X global, celles à droite sur Y
global, mais un autre principe aurait pu être retenu.

Il faut surtout éviter de changer de convention d'orientation pour chaque poutre, ce qui rend
très pénible le dépouillement de leurs résultats.

X
Avec un tel choix des axes locaux x des poutres, il n'y a aucun principe clair d'orientation des
poutres et il faut fournir un schéma d'orientation de toutes ces dernières, pour rendre possible
l'exploitation des résultats. Le risque d'erreur d'interprétation est très majoré. Dans un dessin
des efforts internes des poutres, avec une convention claire comme celle du 1er dessin, les
tractions (positives) sont représentées du même côté des poutres (au-dessus pour les poutres
parallèles à X global, à gauche pour les poutres parallèles à Y global), les compressions
(négatives) du côté opposé. Avec une orientation quelconque, cette distinction n'est plus
possible et on ne sait pas distinguer clairement, au premier coup d'oeil, les tractions des
compressions.

Contour fermé
Dans le cas de poutres décrivant un cercle ou un contour fermé, trois conventions sont
possibles ; dans un même modèle il faut choisir une convention et s'y tenir.

projection positive sur projection positive description circulaire


axe X global sur axe Y global

L'inconvénient des deux premières solutions est le saut d'effort tranchant et de moment
fléchissant (changement de signe) présent au point où partent ou se rencontrent deux poutres
d'orientation opposée. Avec la solution circulaire, cet inconvénient disparaît, mais il y a une
moitié des poutres qui est orientée en sens contraire d'un axe global, ce qui peut prêter à
confusion si à ces poutres circulaires sont ajoutées d'autres poutres ordinaires du plancher, qui
respectent la convention de projection positive sur les axes globaux.

Poutre à axe neutre discontinu


Il arrive fréquemment dans des planchers de reprise de trouver des poutres dont l'arase
inférieure est constante, mais l'arase supérieure présente des sauts au croisement d'un pli de
dalle.

Dans ce cas il faut modéliser chaque tronçon de poutre dans le plan du plancher qui le
contient, et lier les extrémités disjointes au niveau du pli, par une barre rigide.

Le pli de dalle lui-même est modélisé en coques le plus souvent.


barre rigide reliant les
2 poutres

poutre modélisée dans le plan


du plancher avec la bonne
section sur chaque tronçon

4.2. Bugs au maillage des filaires

Les filaires doivent être orientés avec un nœud qui n’est pas aligné avec l’axe du filaire.
En général, quand le nœud est aligné, Effel le détecte.
Mais il arrive qu’il ne le détecte pas, dans ce cas, après maillage, apparaît le bug « l’élément
XXX a un nœud manquant », ce qui n’est pas conforme à l’erreur commise (mauvais nœud
d’orientation) mais indique qu’il faut rectifier ce nœud en mode saisie.

4.3. Bugs au calcul provenant du maillage

Il a été constaté des crashs Windows lors du calcul, parfois à la 3e ou 4e phase d’un calcul
phasé alors que les précédentes tournaient.
Ces crashs ne sont pas dus à un modèle trop gros : aucune phase n’aurait tourné.
Ils ont été résolus en changeant la façon de mailler d’Effel, avec l’augmentation du taux de
fusion des nœuds, passant de 0.5 à 0.6.
Ce changement baisse le nombre d’éléments générés, mais a aussi pour inconvénient de faire
de trop gros éléments à certains endroits, alors qu’un taux de fusion plus faible en aurait
généré plus, et de taille plus uniforme, ce qui est souvent souhaité.
La seule explication que nous supposons est que le maillage avec le plus petit taux de fusion,
génère des éléments suffisamment malformés pour provoquer un crash Windows aléatoire et
non systématique, mais pas assez pour être signalés dans l’expertise du modèle (« éléments
avec un élancement supérieur à 100 »).
Cela pourrait être par exemple des quadrilatères avec un des angles proche de 180°, pour
lesquels la matrice jacobienne serait mal conditionnée et difficilement inversible : le logiciel
pourrait ne pas l’inverser certaines fois, à cause d’erreurs d’arrondi, provoquant un crash.
Il est pratiquement impossible de chercher visuellement de tels éléments (il peut n’en exister
qu’un seul), dès que le modèle est important.
4.4. Bugs au calcul des combinaisons

Il a été constaté, dans des calculs phasés, que, lors de la dernière phase, le calcul simultané
des cas de charges liés à cette phase et de l’ensemble des combinaisons du modèle, laisse
certaines combinaisons calculées et d’autres non. On ne peut pas faire d’enveloppes, de
listings, etc, utilisant ces combinaisons non calculées.
Seul moyen d’y échapper : prévoir 2 phases, la première pour les cas de charge seuls, la
dernière pour l’ensemble des combinaisons.

5. Orientation des éléments surfaciques

5.1. Orientation des éléments à leur construction

Tout d'abord, il faut générer les super-éléments de façon à avoir leur axe local z toujours dans
le même sens :
- vertical ascendant pour un élément horizontal (plancher, radier). Un axe local z aléatoire
(tantôt ascendant, tantôt descendant) pour les différents super-éléments d'un radier ou d'une
dalle chargée en flexion est une faute majeure rendant inutilisables les cartes d'armatures
tirées du modèle ;
- d'orientation comparable aux axes globaux pour des voiles verticaux à peu près parallèles
aux axes globaux X ou Y ;
- vers l'intérieur ou vers l'extérieur pour des cylindres, sphères ou structures de ce type.
Pour cela il faut orienter les super-éléments toujours dans le même sens pour un type de
structure :

Exemple : éléments de plancher et de voiles :


Pour créer cet élément de plancher vu de
4 dessus dans le plan XY global, avec z local
3 ascendant, il faut le décrire dans l'ordre des
noeuds suivant : 1-2-3-4, 2-3-4-1, 3-4-1-2 ou
4-1-2-3. Tout autre ordre aboutira à un élément
à z local descendant (ou à un élément croisé
refusé par le logiciel).

1 2

4 6
5

Z
1
2
Pour créer ces éléments de voiles vus en perspective à peu
Y près parallèles aux plans globaux XZ et YZ, il faut les
décrire dans l'ordre :
- 1-2-5-4 pour le plan XZ, z local sera donc parallèle à -Y ;
- 2-3-6-5 pour le plan YZ, z local sera donc parallèle à +X.
X

L'orientation x par défaut des super-éléments d'Effel correspond à l'axe local x du premier
élément créé dans le super-élément pendant le maillage. Cet élément s'appelle xxx.001 dans la
numérotation indicée utilisée par Effel après le maillage. Ce premier élément est
généralement (mais pas toujours) parallèle au premier côté du super-élément. Cette
orientation et visible dans les détails "axes locaux" du menu Options-Affichage d'Effel.

Super-élément avant Cas général : le 1er Cas rare mais pas impossible : le
maillage élément est parallèle aux 1er élément a son axe local non
axes locaux du super- aligné avec celui du super-élément
élément

Il est donc important d'orienter les super-éléments de façon logique, pour correspondre aux
futures directions des aciers qui seront déduites des résultats du modèle après son maillage.
Certes, Effel permet de calculer des aciers avec des angles différents des axes locaux des
éléments. Mais comme cette orientation ne peut se faire que par un écart angulaire avec cet
axe local, si celui-ci est construit n'importe comment, chaque élément devra être orienté
différemment et en pratique cette option deviendra inutilisable.

Pour les planchers, l'orientation des éléments peut dépendre de la forme du plancher, créer
des éléments biais mais parallèles aux bords du plancher peut être nécessaire.

Pour les voiles, il est indispensable de générer des éléments pour lesquels x local est
horizontal et y local est vertical, sinon les cartes d'armatures sont quasi-ininterprétables.

Si le modèle Effel est destiné à être exporté vers Nastran/Femap/Aster, cette prescription est
moins importante car Femap possède un outil d'orientation des efforts selon une direction
forcée.

Si on reprend le schéma précédent :


- il est souhaitable de décrire l'élément de plancher par 1-2-3-4 pour avoir x local égal au côté
1-2 donc à X global ;
- pour les deux éléments de voile, il est souhaitable de les décrire avec comme premier côté 1-
2 et 2-3, cela donnera un axe local x horizontal, et un axe local y vertical.

Les planchers peuvent présenter des configurations très diverses au niveau de leur forme et du
choix optimal de leurs armatures, cette prérogative étant généralement décidée par le chantier,
qui peut choisir des aciers sous la forme de treillis soudés seuls ou complétés par des barres,
de barres montées une à une, de barres pré-assemblées et raccordées par tirettes, etc. En
fonction de ces contraintes, il peut être nécessaire de redéfinir l'orientation des éléments.
Exemples d'orientations à retenir pour des planchers :

plancher pour lequel on plancher où il est souhaitable de


doit orienter les coques suivre les côtés pour les futures
comme les axes globaux : x directions des armatures
local = X global

plancher pour lequel la totalité des


directions des éléments ne pourront pas
plancher où les super-éléments peuvent être perpendiculaires à tous les bords :
être générés de façon rayonnante, si choisir un bord de référence et s'y tenir ;
cette disposition des armatures est tous les super-éléments auront leur 1er
adaptée au chantier côté parallèle à ce bord

Exemples d'orientations à retenir pour des voiles :

5 6

1 2
il faut casser en deux l'élément triangulaire selon
le pointillé, pour obtenir 2 triangles aux axes
locaux x horizontaux, plutôt que de faire un seul
générer les super-éléments élément triangulaire à x local oblique
pour avoir x local horizontal
ET les axes z dans le même
sens : le 2e élément doit être
généré par 6-5-3-4 et non par
3-4-6-5
5.2. Copies, rotations et symétries

Dans Effel, la copie d'un élément surfacique conserve son axe local.
Si on copie un élément filaire dont l'orientation (axe y) vise un noeud, l'angle que fera cet axe
y pourra être différent de l'angle de l'axe y de l'élément d'origine. Il faut changer de noeud
visé si on souhaite conserver le même angle que l'élément initial.

Pendant la rotation d'un élément surfacique, l'axe local du super-élément suit la rotation de
l'élément lui-même.

Attention : lorsqu'on fait la symétrie d'éléments filaires ou surfaciques, les axes locaux sont
en opposition et les axes z locaux peuvent être inversés. C'est pourquoi, sauf cas
exceptionnels, il ne faut pas symétriser autre chose que des noeuds, pour ensuite bâtir les
éléments sur ces noeuds. Les éléments ne seront pas symétriques, seuls les noeuds le seront.

Ne pas tenir compte de cette règle conduit à inverser, par exemple, les ferraillages inférieur et
supérieur d'une dalle ou d'un radier.

les éléments
surfaciques créés par
symétrie ont leurs axes
locaux x et z opposés
(z vers le bas pour
l'élément symétrisé) ;
idem pour z local de la
poutre

axe de symétrie
6. Raccordement des différentes entités d'un maillage

6.1. Eléments surfaciques adjacents

Effel est capable de raccorder automatiquement tous les éléments adjacents ou croisés. Mais
ce raccord peut poser des problèmes de géométrie, de tolérance, de création de vides (fentes),
recouvrements ou éléments aplatis.

Les règles qui suivent sont destinées à éviter l'apparition de tels effets, qui sont à éviter à tout
prix dans tout modèle.

6.1.1. Cas des éléments aux côtés adjacents parallèles


aux axes globaux

Dans ce cas, la tolérance n'a pas d'importance et il est possible de choisir toutes les
possibilités d'adjacence, sans craindre d'erreurs.

Si on souhaite améliorer la qualité d'un maillage, il est loisible de forcer Effel à faire des
mailles plus fines en ajoutant les noeuds sommets de ces mailles fines, même s'ils ne sont pas
nécessaires pour la génération des super-éléments.

Le linteau modélisé en
coques doit avoir 3
éléments dans sa hauteur
quand le grand élément de
voile adjacent n'en aura que
7 ; les deux noeuds
intermédiaires obligent Dans cet exemple, les côtés
Effel à créer les 3 éléments adjacents sont parallèles à Z
du linteau de hauteur égale global et par définition tous les
au tiers de celle du linteau, noeuds d'un tel côté ont
et à se débrouiller pour exactement les mêmes
raccorder ces éléments au coordonnées X et Y, au 1/10e
maillage plus grossier du de mm près : aucune erreur due
voile à la tolérance ne peut donc
exister

Il faut néanmoins éviter les excès, notamment si par la suite des déplacements de noeuds sont
prévisibles ; par exemple, si on déplace les deux noeuds bas du linteau du schéma précédent,
les deux noeuds intermédiaires ne créeront plus des éléments de même hauteur et il faut les
déplacer. Si ce déplacement est vers le haut (réduction de la hauteur du linteau), il peut même
arriver qu'un des noeuds supplémentaires se retrouve sous le linteau ; dans ce cas il faut le
supprimer.

Il faut également éviter de laisser des noeuds adjacents à des côtés provenant d'autres sources
(par exemple, de maillages d'autres niveaux) et inutiles pour le maillage étudié ; ils risquent
de créer des éléments trop petits ou trop grands, de ne pas suivre un déplacement avec lien et
d'aboutir à des plantage sou de mauvais maillages, qui seront améliorés si ces noeuds
superflus sont supprimés.

6.1.2. Cas des éléments aux côtés adjacents non


parallèles aux axes globaux

Dans ce cas, la tolérance a une importance extrême et il est souhaitable de limiter les
possibilités d'adjacence, pour éviter les erreurs.

Liste des erreurs d'adjacence possibles :


- fente (vide) aboutissant à créer une coupure dans le plan de la coque :

Le noeud intermédiaire n'est pas exactement présent sur


le segment reliant les deux noeuds extrêmes et le vide
entre les 3 éléments ne sera pas comblé, sauf si la plus
grande largeur du vide est inférieure à la tolérance. Sur
cet exemple, le vide est très visible, mais sur un grand
modèle, un vide de quelques millimètres échappera à un
oeil peu averti et se retrouvera dans le modèle
d'exploitation. On peut repérer plus facilement un tel vide
après le maillage, dans ce cas les éléments créés sur les 3
côtés adjacents au vide ne tombent pas en face. Ce type
d'erreur n'est jamais signalé par Effel.

- recouvrement de plusieurs éléments adjacents par un côté :

Le noeud intermédiaire n'est pas exactement présent sur


le segment reliant les deux noeuds extrêmes et le
recouvrement entre les 3 éléments créera des problèmes
de maillage et des éléments plats, sauf si la plus grande
largeur du recouvrement est inférieure à la tolérance. Sur
cet exemple, le recouvrement est très visible, mais sur un
grand modèle, un écart de quelques millimètres échappera
à un oeil peu averti et se retrouvera dans le modèle
d'exploitation. Normalement, la commande
Analyser/Vérifier signale les recouvrements supérieurs à
la tolérance. Pour détecter les recouvrements inférieurs, la
précédente commande lancée avec une tolérance très
faible (1/10e mm) peut être utilisée. Après détection et
correction de ces recouvrements, on revient à une
tolérance normale.
- mauvaise superposition d'un raccordement d'éléments surfaciques et d'une entité filaire
(poutre, charge...) ou d'un autre surfacique non situé dans le plan des premiers : dans ce cas le
risque est de créer une ligne d'éléments plats, sans vide ni recouvrement, mais avec une très
mauvaise qualité des résultats.

Le noeud intermédiaire n'a pas été utilisé pour générer


l'élément filaire en gras et ce dernier coupe les 2 éléments
surfaciques, conduisant à générer une rangée d'éléments
plats entre les côtés de ces super-éléments et le filaire, si
la longueur maximale de leur intersection est supérieure à
la tolérance. Sur cet exemple, le croisement est très
visible, mais sur un grand modèle, un croisement de
quelques millimètres échappera à un oeil peu averti et se
retrouvera dans le modèle d'exploitation. On peut repérer
plus facilement un tel croisement après le maillage, dans
ce cas les éléments créés sur les 4 côtés adjacents au
filaire ne tombent pas en face, et des éléments plats sont
signalés par la commande Analyser/Expertiser après
maillage.

Ce type d'erreur peut aussi se produire si le trait gras


correspond à un côté d'un élément surfacique (voile
intersectant un plancher...) ou même une charge linéaire
non adjacente à un côté d'élément surfacique !

Pour éviter les problèmes d'adjacences obliques, il faut respecter les règles suivantes :
- créer une ligne d'aide ou un grand élément ayant la totalité de la longueur oblique
représentée par un seul segment ;
- générer des noeuds le long de cette ligne par le menu Longueur, ou Intersection avec une
autre entité croisant la ligne initiale (et non pas en cutchant l'écart, ni en copiant un premier
segment même s'il a été généré sur la même ligne initiale) ;

Une ligne d'aide ou une poutre fictive


(pointillée) est d'abord générée entre les points
extrêmes. Ensuite les points intermédiaires sont
générés le long de cette ligne par la commande
Longueur. Ensuite on génère les super-éléments
à partir de ces noeuds (et d'autres présents hors
de la ligne). Enfin on peut supprimer la ligne,
les noeuds resteront parfaitement alignés
- raccorder si possible filaires et surfaciques aux mêmes noeuds, sans "escalader" les noeuds
intermédiaires, notamment pour les filaires, comme dans l'avant-dernier schéma ci-dessus, où
l'erreur aurait été évitée si deux éléments filaires successifs avaient été générés en utilisant les
3 noeuds présents.

6.2. Eléments surfaciques ou filaires croisés

Effel est capable de raccorder automatiquement tous les éléments croisés. Mais cette faculté
est en général à éviter et il est possible de générer un modèle ne comprenant aucun surfacique
croisant un autre surfacique ailleurs que sur une de ses arêtes, sans y passer un temps
dissuasif.

Les avantages de ne pas utiliser le croisement automatique sont les suivants :


- dans une élévation ou une vue en plan d'un voile ou plancher, n'intersecter ce voile ou
plancher que sur ses arêtes de super-éléments montre la position de ces intersections, qu'on
reconnaît vite parmi toutes les arêtes du maillage une fois qu'on connaît bien son projet ;
- un déplacement d'un noeud sur ces arêtes déplace tous les éléments portant ce noeud ;
- on évite la génération involontaire d'éléments plats (voir exemple du paragraphe précédent).

maillage en 2 super-éléments maillage en 4 super-éléments


croisés, à éviter adjacents par une arête, à préférer

Pour les filaires, il est là aussi préférable de créer un noeud à l'intersection de deux filaires ou
à l'intersection d'un filaire et d'un surfacique, et d'utiliser ce noeud pour générer les éléments
filaires ou surfaciques qui le contiennent.

Certaines géométries particulièrement complexes peuvent rendre difficile la recherche du


noeud intersection entre, par exemple, un filaire et un surfacique oblique, ou deux surfaciques
obliques ; dans ce cas on peut mailler la structure, réimporter en mode saisie les noeuds créés
aux intersections, puis s'en servir pour bâtir les éléments de tout type qui cette fois ne seront
pas croisés.

on demande à Effel de mailler ces plans ; il


2 plans s'intersectant dans l'espace ;
fournit les noeuds de l'arête d'intersection,
on ne connaît pas la position de leur
qui peuvent servir à bâtir des nouveaux
arête d'intersection
super-éléments non croisés après avoir été
introduits dans le modèle de saisie

6.3. Optimisation du raccordement d'éléments surfaciques et


filaires

Les exemples suivants de raccordements délicats peuvent fournir au modélisateur des moyens
d'éviter des plantages du mailleur.

- poutre non adjacente au côté de super-éléments du plancher supporté :

la poutre (trait gras) n'est pas située


sur le côté commun aux deux super-
éléments : dans ce cas il faut
construire ceux-ci pour qu'ils suivent
le tracé de la poutre, cela évitera les
éléments étroits dans l'angle entre la
poutre et l'arête actuelle

- Poteau croisant un plancher trop près d'un côté de super-élément :


si la distance entre le noeud sommet du poteau et le
côté des deux super-éléments est trop faible, on
risque soit de créer des éléments plats, soit de
planter le mailleur. Dans ce cas il ne faut pas hésiter
à casser en deux les 2 super-éléments et les faire se
raccorder les 4 nouveaux S.E. au noeud sommet du
poteau
.

2 possibilités pour ce raccord :

avec coupure de 2 arêtes au moins, ce qui


avec super-éléments conservant les implique que les arêtes coupées s'alignent
arêtes extérieures
sur une ligne droite

- poteau tombant trop près d'un angle de super-éléments de plancher (par exemple, si la
poutre confondue avec le côté du super-élément est excentrée par rapport au poteau) :
dans ce cas, il vaut mieux créer de petits super-éléments raccordant le poteau et les sommets
trop proches. Une autre solution qui peut fonctionner, mais pas toujours, est de "semer"
quelques noeuds voisins du poteau et à une distance assez proche, de façon à forcer le
mailleur à créer des éléments de taille progressive, moins susceptibles de créer un plantage ou
des éléments trop plats.

dans cet exemple, la


distance entre le
poteau et l'angle des
SE est au moins 4 fois
plus petite que la taille
des éléments à générer

quelques noeuds mis au voisinage du sommet du poteau,


aideront le mailleur à mailler la zone critique, qui sans
cela peut provoquer un plantage
6.4. Raccordement de charges

Il peut arriver qu'Effel, après avoir maillé la structure (filaires et surfaciques) dans les
premières passes de l'opération "maillage", modifie ce dernier si des charges linéaires sont
présentes. Les côtés des éléments surfaciques suivront la charge linéaire ; si cette dernière
n'est pas située sur une arête de super-élément, les éléments créés initialement seront coupés
au droit de la charge.

Cela peut créer des éléments plats si la charge tombe, par hasard, à quelques millimètres des
premiers éléments créés uniquement à partir des données géométriques.

Dans ce cas, il faut prévoir des noeuds aux extrémités de la charge linéaire, et s'il le faut à ses
intersections avec les arêtes des super-éléments. Le mailleur utilisera en priorité ces noeuds
isolés lors des premières passes, et la charge s'appuiera dessus lorsqu'elle sera maillée à son
tour.
7. Qualité des maillages : généralités

7.1. Définition de la qualité d'un maillage

Un maillage est de qualité s'il fournit des résultats les plus précis possibles, à nombre de
degrés de liberté identique, sans créer d'erreurs dues à sa topologie ou la forme mal choisie de
ses éléments.

En augmentant le nombre de degrés de liberté, on augmente en général (sauf cas


exceptionnel) la qualité et la précision des résultats. Mais il existe toujours une limite due au
coût et aux ressources disponibles, notamment pour les modèles d'ensemble de bâtiments.

Dans ce paragraphe, nous ne traitons que des moyens à utiliser avec Effel, pour obtenir un
maillage de qualité acceptable, à nombre de DDL identique. La recherche de la densité de
maillage fournissant une précision suffisante des résultats est un autre problème, qui cette fois
ne dépend généralement pas du logiciel utilisé.

7.2. Eléments surfaciques créant des maillages internes


déficients

Dans certains cas, Effel maille de façon non optimisée les super-éléments des modèles de
saisie. Il vaut donc mieux éviter les super-éléments présentant les configurations suivantes, si
on ne souhaite pas avoir de maillages trop mauvais.

7.2.1. Super-éléments contenant un angle supérieur à 150°

Effel a le défaut de créer systématiquement un élément triangulaire très plat autour de l'angle
intérieur ouvert, alors qu'un simple changement de diagonale entre cet élément et son voisin
donnerait deux éléments de bien meilleure qualité à nombre de noeuds inchangé.

Pour éviter cela, il faut soit fendre en deux le super-élément au droit de l'angle rentrant, soit
"semer" quelques points au voisinage de cet angle, qui pourront aboutir à ne pas avoir
d'élément triangulaire plat.

maillage systématiquement généré


par Effel

maillage de bien meilleure


qualité, sans augmenter le
nombre ni changer la
position des noeuds
7.2.2. Maillages en éventail dans des zones à variation
rapide de taille des mailles

Effel est capable de créer des mailles triangulaires en éventail pour raccorder des zones à
maillage dense, à d'autres zones à maillage plus lâche. Le cas le plus fréquent est le raccord
de dalles de bâtiment non chargées en travée et avec un maillages grossier, à des voiles au
maillage plus précis.

Cette faculté est plutôt un avantage si la topologie des éventails est acceptable : environ 3 à 5
triangles raccordant un noeud du maillage aux noeuds de la rangée suivante plus dense.
Si ces éventails atteignent 8, 10 ou plus triangles raccordés, cela devient caricatural et
nécessite la création d'un super-élément supplémentaire de densité intermédiaire, de façon à
avoir après maillage 2 éventails en série avec un raccordement limité pour chacun d'eux.

éventail acceptable si une


éventail abusif, à
précision limitée suffit
réduire par une 2e
pour la zone de
rangée d'éléments
raccordement
triangulaires

7.2.3. Raccordement de super-éléments adjacents par une


arête

Nous avons vu que Effel raccorde automatiquement les éléments adjacents par un côté.
Mais il ne recherche pas, pour un côté donné, le nombre maximal de mailles souhaité par
l'utilisateur sur les différents éléments adjacents. Il maille le premier élément venu, quel que
soit le nombre d'éléments souhaité puis adapte le maillage en rajoutant des noeuds presque
"au hasard" pour respecter la densité souhaitée sur les autres super-éléments.

L'expérience montre que cette technique produit des maillages de qualité souvent très
décevante. Les noeuds rajoutés créent des éléments plus petits ou mal formés.

Un moyen d'éviter ce défaut est de forcer, sur les arêtes les plus mal maillées constatées en
mode Calcul, la densité du maillage en ajoutant des noeuds équirépartis selon la densité
maximale des éléments adjacents à l'arête.

Cela nécessite certes d'entrée des données supplémentaires mais est souvent le seul moyen
d'éviter des maillages vraiment inadaptés.
densité demandée = 2 élts à gauche, 3 à
droite cette fois le 1er élément maillé, celui de
droite, donne 2 noeuds intermédiaires
Le 1er élément maillé, celui de gauche, équirépartis ; pour l'élément de gauche, le
amène Effel à mettre un noeud au milieu, raccord avec la densité de 2 est parfait
puis le 3e noeud au hasard dans un des 2
intervalles
=> Si Effel s'entête à mailler comme sur le 1er schéma, il faut créer dans le modèle de
saisie les 2 noeuds intermédiaires équirépartis, il les utilisera pour son maillage.

Le cas se rencontre souvent à la jonction de linteaux modélisés en coques, avec 2 ou 3


éléments sur leur hauteur, et de voiles avec 6 ou 7 éléments sur la hauteur de l'étage entier,
donc une densité d'à peine plus d'un élément en face du linteau (schéma du paragraphe 4.1.1).

Dans le cas où ces raccords déficients ont lieu entre des voiles, présents dans des groupes, et
des dalles, présentes dans d'autres groupes, on peut tenir compte de l'ordre où Effel maille ses
super-éléments : par numéro de groupe croissant.
En mettant les voiles, les plus finement maillés, dans les premiers numéros de groupes (par
exemple, 10 à 50), puis les planchers, maillés plus grossièrement, dans les numéros suivants
(par exemple, 60 à 99), on a de bonnes chances de limiter l'effet cité ci-dessus.
7.2.4. Maillage de super-éléments avec côtés biais

L'expérience montre qu'Effel maille de meilleure façon les super-éléments dont le premier
côté est parallèle à l'axe X global, ou dans le plan XY si le super-élément est biais ou vertical.

Il existe évidemment des cas où il est impossible de respecter cette règle et dans ce cas il faut
prendre les maillages proposés. S'ils sont vraiment trop mauvais, il faut découper les super-
éléments déficients en éléments plus petits de façon à avoir au moins une partie de ces
nouveaux éléments qui respecte cette règle, les restants étant moins bien maillés mais
d'importance plus réduite.

Par exemple, un débord de radier biais pour lequel on demande 2 éléments de large sera
découpé avec un seul élément sauf à ses extrémités ; pour avoir 2 rangées, il faut fendre en
deux le super-élément. Le cas ne se produirait pas si le super-élément avait son premier côté
parallèle à X global.

en créant deux super-éléments 6 sur 1,


cet élément, demandé en 6 sur 2,
on oblige Effel à respecter la coupure
est maillé en 6 sur 1 sauf aux
centrale
extrémités

le même super-élément 6 sur 2 en position horizontale,


respectera la densité demandée sans avoir à être refendu

8. Anomalies du solveur
Nous notons ici des anomalies de résultats que nous avons pu constater sur Effel, y compris
les versions les plus récentes, qui ne feront jamais l’objet de corrections vu qu’Effel n’est plus
maintenu.
D’autres anomalies ontété constatées dans les années 1990-2000 mais ont pour la plupart fait
l’objet de corrections.
8.1. Efforts dans un tube

Cette anomalie constatée en octobre 2022 oblige de passer le modèle sur Nastran, pour éviter
des résultats aberrants.
Il s’agit d’un tube modélisé en coques, et par ailleurs en coques puis filaires. Le but est
d’étudier le raccordement entre filaire et surfaciques, le modèle « tout surfacique » servant de
base de comparaison.
C’est ce modèle qui produit des résultats aberrants au raccord entre une zone maillée puis
retransférée en mode saisie, puis une zone avec des super-éléments habituels.
La zone d’intersection des cylindres a été maillée, les éléments en trop ont été enlevés, puis le
modèle maillé expurgé a été considéré comme modèle de saisie, procédure rarement utilisée.

Résultats anberrants au raccord des deux zones :

- Effort Fxx : passe d’un anneau avec valeur maxi 1.22 MN/ml, à zéro, les axes
locaux étant bien identiques

- Effort Fyy : passe brusquement de 1.5 à 2.5 MN/ml alors que les variations
ailleurs sont plus douces
La variation le long d’une rangée forte est de 2.40 – 2.38 – 2.36 – 2.33 – 2.31 – 2.29 – 2.27 –
3.19 – 3.16 – 3.12 – 3.09… MN/ml, le passage de 2.27 à 3.19 MN/ml n’a pas d’explication.

- Efforts Fxy :
Passage de 1.44 à 0.15 MN/ml, mais aussi, dans le sens de l’anneau, la suite des valeurs -1.53
- -1.48 - +1.44 - -1.23 - -1.06… pose problème au changement de signe.

Le même modèle exporté d’Effel vers Nastran donne les 3 cartes d’efforts suivantes (en
kN/ml, contrairement à Effel en MN/ml) :
- Efforts Fxx : valeur faible < 100 kN/ml, contrairement à Effel qui dépasse 1200
kN/ml
- Efforts Fyy : valeur importante > 4000 kN/ml, sans sauts brusques le long d’une
rangée, contrairement à Effel qui passe de 1650 à 2870 kN/ml
- Efforts Fxy : valeurs de l’ordre de 200 kN/ml suffisamment loin de la jonction entre les tubes,
pas de valeur de 1400 kN/ml de signe contraire aux rangées voisines.
Attention à cete anomalie, jamais vue auparavant, qui peut rendre absurdes des résultats sans
qu’on puisse savoir pourquoi. Elle peut provenir de la procédure « reprendre la saisie sur le
maillage en cours » [déjà maillé] qui comprendrait des erreurs et qui n’a jamais été utilisée
auparavant, de façon partielle, mélangée à un modèle avec des super-éléments habituels.

Il semble que l’erreur se trouve dans la base de données : les résultats calculés sont bons, mais
le postprocesseur va les chercher au mauvais endroit dans les résultats.
Il aété constaté que la renumérotation des surfaciques du modèle en mode saisie, en
supprimant la notation indicée, puis le remaillage comme d’habitude, supprime cette erreur.

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