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Formation aux Eléments Finis

appliqués au Bâtiment

Modélisation des structures : effets


d’ensemble inattendus
- Artefacts et fonctionnements spéciaux des structures
- Règles de bon sens et de facilitation de l’exploitation
des résultats
- Pièges à éviter
Artefacts rencontrés lors de la modélisation de structures de bâtiments complexes
• Il convient de prendre certaines précautions pour éviter des artefacts et fonctionnements illogiques de la structure dans le
modèle (contraires aux règles de bon sens).
• Nous allons présenter des exemples de ce type d’artefacts, qui ne sont évidemment pas exhaustifs.
• Ces artefacts ne sont pas dus à des fautes de modélisation, mais à un comportement inattendu de la structure, ou de sa
modélisation.
• Après constatation de l’existence d’un tel artefact, le fonctionnement du modèle peut être ensuite :
• Laissé tel quel en considérant que ce fonctionnement a priori illogique est conservé : c’est le raisonnement simplifié qui est défaillant et n’est pas à retenir
• Corrigé au maximum dans le modèle de façon à respecter le fonctionnement « habituel » (ce n’est pas toujours possible)
• Partiellement compensé en retenant un fonctionnement intermédiaire
• Enveloppé en considérant l’enveloppe de 2 fonctionnements : celui du modèle et celui du bon sens, ces deux fonctionnements étant éventuellement
intermédiaires (solution plus sûre mais coûteuse)

• Le choix entre ces différentes solutions est à l’appréciation du modélisateur, mais peut aussi être imposé par sa hiérarchie, ou les
intervenants au projet (maître d’œuvre, bureau de contrôle voire assureurs).
• Dans tous les cas, il nécessite une expérience et un bon sens d’ingénieur certains.
Exemples d’artefacts montrés dans la suite
• Auto-reprise des dalles en flexion
• Participation des dalles en flexion, au contreventement d’ensemble
• Structures de voiles + poteaux avec déchargement des poteaux (structures en pont)
• Dalles flottantes
• Goujons dans des dalles
• Sous-évaluation des efforts dans certains cas
• Etc
Raideur des dalles
• La raideur habituelle des dalles de bâtiment est en deux parties :
• La raideur en membrane, où la dalle distribue les efforts de contreventement entre tous les verticaux ;
• La raideur en flexion, où la dalle ramène les charges qu’elle supporte aux porteurs verticaux.
• Les anciens cours de structure de bâtiment considèrent que les dalles sont infiniment rigides dans leur plan, afin de permettre un
calcul manuel.
• L’expérience montre que cette hypothèse est souvent fausse.
• La raideur en flexion des dalles les conduit à participer au contreventement, même si cela n’est pas souhaité.
• Il en est de même pour la flexion des poutres qui les supportent : une partie est reprise dans la dalle (voir présentation spécialisée).
• La raideur en flexion des dalles peut tenir compte de la réduction d’inertie due à la fissuration.
• Pour cela il faut donc faire un premier passage, qui permet de calculer les aciers théoriques, donc les inerties fissurées, puis un
second passage avec ces inerties remplaçant les inerties brutes. Ce cycle peut devoir être répété.
• Cette façon de faire est complexe si elle n’est pas automatisée.
• Son automatisation devrait donner, dans chaque élément, des raideurs différentes dans le sens des aciers x et y (en général
perpendiculaires), donc conduisant à utiliser une modélisation orthotrope.
• Les logiciels qui disposent de cette fonction retiennent généralement une seule raideur pour la dalle fissurée.
• La valeur retenue peut être la raideur minimale, ou la raideur moyenne.
• Que ce soit l’une ou l’autre, prendre les mêmes raideurs est contestable lorsqu’elles sont très différentes.
Raideur des dalles en flexion
• Souhaite-t-on faire travailler les dalles dans le contreventement général du bâtiment ?
• En effet, prendre en compte l’inertie de flexion complète des dalles les fait travailler en portique avec les verticaux qui les portent.
• Elles reprennent donc des moments « en dent de scie » entre les porteurs (voiles, poteaux), en plus de la flexion courante.
• Ces moments conduisent à mettre en œuvre des aciers :
• À la jonction des voiles et des dalles, l’acier forfaitaire habituel (0.15 M 0) étant très souvent insuffisant ;
• À prévoir des aciers aux appuis intermédiaires, là où habituellement il n’y a que les chapeaux de flexion. Ces aciers doivent être additionnés aux chapeaux, mais parfois
mis en partie basse si le moment de contreventement est supérieur au moment négatif sur appui.

• En général, ce fonctionnement n’est pas souhaité : le contreventement doit passer dans les verticaux.
• Si la flexion des dalles reprend du contreventement, cela signifie aussi que les éléments de contreventement « habituels » (voiles,
noyaux, portiques) en prendront moins.
• Cela peut-il mettre en cause la sécurité de la structure ?
Raideur des dalles (suite)
• Plusieurs solutions envisageables pour réduire cet effet :
• Mettre des charnières sur le pourtour de toutes les dalles, mais on empêche l’existence des moments négatifs sous charges en travée (continuité)
• Mettre des charnières sur les verticaux à chaque croisement d’une dalle
• Réduire la raideur en flexion des dalles.

• Toutes ces propositions conduisent à changer le fonctionnement d’ensemble.


• La mise en place de charnières en périmètres d’éléments surfaciques doit être possible dans le logiciel (certains le permettent,
d’autres non, y compris des logiciels de mécanique avancée).
• La réduction de la raideur en flexion augmentera proportionnellement la flèche des planchers sous les charges en travée.
• Cela n’est pas grave si ces planchers ne sont pas chargés (la charge est ramenée aux porteurs).
• Avec une raideur réduite, les contreventements repris par les dalles baissent fortement.
• La réduction peut être par changement de l’épaisseur, ou directement de la raideur en flexion si le logiciel le permet.

• Attention : le changement d’épaisseur de la dalle donne des aciers de flexion faux, sauf si on corrige l’épaisseur prise en compte lors
du calcul d’armatures (si le logiciel le permet).
Auto-reprise des dalles chargées en travée
• Nous présentons un exemple d’une dalle à 2 travées avec :
• Les appuis latéraux en voiles ;
• L’appui central est une poutre sur poteaux.

• Les voiles latéraux ont une section très supérieure à celle du poteau central, donc tassent moins.
• Sur un bâtiment à étages, cet effet s’amplifie lorsqu’on monte.
• Quelle influence a cet effet sur les efforts de flexion dans la dalle ?
• Est-il pertinent de réduire la raideur en flexion de la dalle ?
• Schéma de l’exemple analysé :
• 8 niveaux avec dalle de portée 2 fois 6 m
• Entraxe poteaux 5 m, 4 travées dans ce sens, hauteur d’étage 3.50 m
• Voiles latéraux de 25 cm
• Poteaux 40*40 rotulés en tête et en pied
• Poutre centrale 40*80h rotulée à chaque appui intermédiaire
• Appuis rigides
• Charge 5 kN/m2, pas de poids propre
• Dalle d’épaisseur variable, de 15 à 35 cm

• Manuellement, on aurait une dalle qui travaille sur 3 appuis rigides :


• Moment négatif au centre = p L2/8
• Moment positif en travée = p L 2/14.3
• Réaction d’appui centrale = 1.25 p L, latérale = 0.375 p L
• Charge sur poteau = 187.5 kN par étage, moitié sur poteaux latéraux (en négligeant
la continuité due à la dalle), soit 1500 kN en pied de bâtiment
Auto-reprise des dalles chargées en travée : résultats
• Tableau des efforts tranchants & moments représentatifs :
• Constatations les plus significatives :
• La réaction d’appui du poteau central est divisée par au pire 1.8
• Le moment de flexion sur appui de la dalle au dernier niveau, CHANGE DE SIGNE donc
conduit à mettre les aciers du mauvais côté
• La valeur de ce moment est divisée par jusqu’à 2
• La réaction d’appui sur la file centrale est divisée par jusqu’à plus de 2

• Déformée de cette structure :


Confirme le fonctionnement différent pour la dalle épaisse.
• Pour la dalle de 35 cm, la réaction de l’appui intermédiaire se contente
de baisser le moment en travée, sans changer son signe
• Ce fonctionnement est il réaliste ?
Il pourrait l’être si :
• La structure était complètement étayée jusqu’au dernier niveau
• La fissuration des dalles n’existait pas
• Il n’y avait aucun fluage

• Est il souhaitable ?
• Il sous-évalue l’effort du poteau central,
jusqu’à consommer plus que les coefficients de sécurité
• Il sous-évalue aussi la poutre centrale
• Et évidemment il sous-évalue les aciers de flexion (chapeaux)
• Le phénomène serait aggravé si les appuis étaient compressibles, et dimensionnés
avec la descente de charge ci-dessus
Auto-reprise des dalles chargées en travée : limitation de ces effets
• Adaptation des raideurs en flexion des dalles : par réduction de leur épaisseur
• En divisant l’épaisseur réelle par 2, les résultats de la dalle de 30 cm correspondraient à ceux de la dalle de 15, ou 17.5 pour la dalle
de 35 cm
• L’effet de redistribution reste présent mais est réduit, on ne change plus le signe du moment sur appui de la dalle, mais il reste divisé
par 2.
• Les écarts sur le poteau sont encore de -25%.
• Avec cette réduction, on peut considérer qu’on s’est rapproché du fonctionnement réel (inconnu) de la structure, qui n’est pas égal
au calcul analytique : ce dernier ignore complètement le tassement différentiel des appuis centraux, qui existe dans tous les cas.
• Inversement, utiliser tel quel le résultat du modèle conduirait à ne mettre aucun acier de chapeau sur l’appui intermédiaire pour les
dalles les plus épaisses, ce qui ne peut que heurter le bon sens, et dans la réalité aurait toutes les chances de faire apparaître une
fissure en haut de dalle sur cet appui.
• Un plan de ferraillage avec aucun acier de chapeau sur l’appui intermédiaire aurait à coup sûr un visa refusé par un Bureau de
contrôle…
• Cet effet est immédiatement visible sur cet exemple de géométrie très simple. Il peut apparaître sur des structures plus complexes,
et ses effets bien plus difficiles à déceler.
• Cela montre que les dalles avec une raideur prise « plein pot » peuvent transférer de très importants efforts et s’éloigner d’un
schéma de calcul intuitif.
• La réduction d’épaisseur à prendre en compte peut être une division par 1.5, par 2, par 3 ; plus, cela semble difficile à envisager.
• Cette réduction n’est pas justifiable en tant que telle : on décide de réduire la raideur en flexion des dalles, afin de limiter les reprises
d’efforts par ces dernières. Aucun calcul règlementaire ne peut préconiser une réduction plutôt qu’une autre, ou justifier sa valeur.
Auto-reprise des dalles chargées en travée : modèle chargé aux porteurs
• Nous reprenons ce modèle en le chargeant aux porteurs : plus de charge uniforme sur les dalles.
• Report manuel isostatique sur les voiles latéraux et la file centrale de poteaux, puis report semi-analytique (modèle d’un niveau
avec appuis au niveau des verticaux, les réactions étant ensuite introduites comme charges).
• Résultats des 2 analyses :

• Il n’y a plus de moment ni de tranchant en travée dus aux charges surfaciques.


• Les tranchants proviennent des effets de modèle et sont constants par travée.
• Les valeurs analytiques sont cette fois le cumul des charges aux porteurs sur le poteau, sans redistribution.
• Les moments sont linéairement variables (transport des tranchants précédents).
• Le moment analytique sur appui de la dalle chargée reste de 112.5 kNm, ici le moment de modèle (de signe opposé) peut atteindre
140 kNm : on retrouve le changement de signe vu dans l’exemple précédent chargé en travée.
• L’effort sur le poteau central est un peu moins réduit (966 kN au lieu de 834, l’analytique étant de 1500 kN). Mais il est plus réduit si
on retient le report manuel aux porteurs (778 kN au lieu de 1500).
• On retrouve la nécessité de réduire la raideur en flexion des dalles, si on ne veut pas avoir un fonctionnement modèle complètement
différent du fonctionnement intuitif.
• Une division par 2 de l’épaisseur (donc par 8 de la raideur en flexion e * h 3/12)conduira à des écarts bien plus faibles, sans supprimer
le phénomène où la dalle porte plus sur les voiles que sur les poteaux centraux.
Participation des dalles au contreventement
• Cette fois nous voulons voir quelle part des efforts de contreventement peut passer dans les dalles, A LA PLACE des éléments de
contreventement dimensionnés pour cela (portiques, voiles, noyaux...).
• La reprise d’une partie du contreventement par les dalles peut être dangereuse car elle réduit les efforts repris par les noyaux.
• Même si le contreventement dans les dalles augmente leur ferraillage de flexion, ces aciers n’aideront jamais les noyaux ou voiles à
reprendre des moments plus forts que ceux pour lesquels ins ont été dimensionnés.
• Un voile ou noyau de contreventement est soumis à deux efforts majeurs : une compression N et une flexion M.
• Si M est assez faible, N éteint les tractions et le voile/noyau, jamais tendu, est peu ferraillé.
• Si M augmente jusqu’à une certaine valeur, de la traction apparaît dans le voile et les aciers nécessaires peuvent être très importants,
pour une variation de M relativement faible (par exemple +25 %).
• Donc l’augmentation des aciers est sans rapport avec l’augmentation du moment : +25 % sur les aciers sera inefficace pour reprendre
un moment majoré de 25 % !
• Donc, si les dalles reprennent 20 ou 25 % du contreventement, la réduction de ce dernier dans les voiles peut conduire à ce
phénomène.
• Dans les calculs manuels, on néglige systématiquement la reprise du contreventement par autre chose que les éléments essentiels.
• Dans les modèles, il faut se rapprocher de cette façon de faire, même si une partie limitée du contreventement passera dans les
éléments secondaires (dalles mais aussi poutres banales de plancher, voiles secondaires, etc).
Participation des dalles au contreventement
• Nous présentons un exemple d’une dalle à 3 travées avec :
• Les appuis latéraux en voiles ;
• Les 2 rangées d’appui centrales sont une poutre sur poteaux.

• Des efforts horizontaux sont appliqués sur les côtés.


• Contrairement à l’exemple précédent, des voiles ferment une partie des extrémités.
• Est-il pertinent de réduire la raideur en flexion de la dalle ?
• Schéma de l’exemple analysé :
• 8 niveaux avec dalle de portée 3 fois 6 m
• Entraxe poteaux 5 m, 4 travées dans ce sens, hauteur d’étage 3.50 m
• Voiles latéraux de 25 cm
• Poteaux 70*70 rotulés en tête et en pied
• Poutre centrale 40*80h rotulée à chaque appui intermédiaire
• Appuis rigides
• Charge latérale 2 kN/m2 sur les grands côtés (1 kN/m2 par face)
• Dalle d’épaisseur variable, de 15 à 35 cm

• Manuellement, on prendrait tout le contreventement dans les 2 voiles


d’extrémité de section 6 m sur 0.25 m, et rien dans le reste.
Tranchant isostatique = 1120 kN ; moment = 15680 kNm,
moitié dans chaque voile soit 7840 kNm.
Participation des dalles au contreventement : résultats
• Tableau des efforts :

• La plus grande partie du tranchant (95 %) passe dans les voiles.


• Le moment se distribue entre les voiles et les dalles (qui créent une traction/compression dans les voiles latéraux).
• Pour une dalle suffisamment épaisse, jusqu’à 40 % du moment global est repris par les dalles, ce qui est contraire au bon sens.
• L’effort dans les dalles semble faible (12 kN/ml, soit un moment à reprendre d’au moins 35 kNm/ml), et peut être repris « presque
gratuitement » par des aciers légèrement surabondants ou de construction (le 0.15 M 0 sur appui par exemple), voire par le béton
tendu pas encore fissuré.
• Cet effet peut expliquer la tenue de bâtiments sous efforts inhabituels (tempêtes, petits séismes).
• Il est évidemment dangereux de faire confiance à de telles dalles pour soulager les voiles de contreventement d’un tiers de leurs
efforts. D’où la nécessité d’adapter la raideur des dalles. Si on ne le fait pas, le voile de contreventement sera dimensionné avec les
efforts sous-évalués de la 3e colonne du tableau.
• En divisant par 2 l’épaisseur dans le modèle, le moment repris par les dalles est divisé par environ 3.
Reprise d’un appui démoli par un profilé CM
• Ce cas arrive souvent dans les chantiers de réhabilitation lourde.
• Un plancher BA porté par des poutres voit l’appui d’une poutre maîtresse démoli.
• Cet appui est remplacé par un profilé CM repris sur les poutres voisines, en attendant la construction d’un nouvel appui.
• Le calcul manuel du fer est aisé et en théorie un modèle n’est pas nécessaire.
• Si ce plancher fait partie d’un grand bâtiment qui doit être modélisé pour d’autres raisons, ce phasage de démolition doit être inclus dans le calcul
d’ensemble.
• Que trouve-t-on comme efforts dans le fer en comparaison du calcul manuel ?
• Exemple ci-contre : dalle de portée 6 m reprise par poutres 40*60h.
• Entraxes 3.50 m et 2.50 m (travée où l’appui est enlevé).
• Profilé disposé à 1 m de l’appui enlevé.
• Charge 10 kN/m2, pas de poids propre.
• Calcul manuel de la réaction de l’appui enlevé : 37.5 kN.
• Calcul manuel du tranchant dans le profilé : 45 kN.
• Ces calculs manuels sont isostatiques (sans prise en compte de la continuité).
• La dalle a 3 travées donc possède une continuité qui réduit sa réaction sur la poutre latérale.
• Les calculs manuels ignorent complètement la déformabilité des structures.
Reprise d’un appui démoli par un profilé CM : résultats
• L’épaisseur des dalles varie de 12 à 30 cm.
• La section des poutres ne change pas.
• La charge sur l’appui avant sa démolition, ne change presque pas.
• Après suppression de l’appui, la dalle a une influence très importante
sur l’effort repris par le profilé.
• Cela se comprend aisément car la dalle épaisse peut plus facilement se supporter elle-même.
• Ce phénomène est très fréquent et impossible à empêcher.
• Il se produit aussi pour des structures sans phasage de démolition.
• La réduction de l’épaisseur, ou de la raideur en flexion, de la dalle, réduit cet effet mais ne le supprime pas.
• Cela montre qu’un calcul manuel peut se révéler indispensable, pour dimensionner certaines structures pour lesquelles le modèle
n’est pas faux, mais inadapté.
• En effet, si on compte sur les seuls résultats du modèle, il faut vérifier que la dalle est capable de reprendre les efforts avec l’appui
enlevé.
• Or cette dalle a toutes les chances d’avoir été calculée entre axes des poutres, avec une travée de faible portée, et pas de
fonctionnement dans l’autre sens.
• Et la suppression de l’appui changera le fonctionnement de la dalle, avec des aciers supérieurs nécessaires là où il n’y en a
probablement pas.
• Si cette structure est neuve, on peut mettre les aciers dans la dalle pour reprendre le fonctionnement du modèle, mais c’est
déconseillé. En effet, la déformée de la dalle travaillant « à la place » du profilé, a toutes les chances d’être largement supérieure à
celle de la structure où le profilé reprend l’essentiel de la charge de l’appui supprimé.
Poteaux et structure en pont
• L’exemple ci-après correspond à un cas assez fréquent : une structure où un voile recouvre une rangée de poteaux, créant un pont
au-dessus d’eux. Ce voile est aussi porté par des trumeaux de section très supérieure à celle des poteaux.
• Il est donc possible que le pont s’auto-supporte en partie, comme on l’a vu pour les dalles avec poteau intermédiaire, si la section de
ces poteaux est faible en comparaison de celle des trumeaux.
• Dans un cas extrême, le pont pourrait être tellement raide que les poteaux du niveau juste en dessous seraient tendus !
• Contrairement à l’exemple des dalles, un calcul phasé peut donner un résultat différent.
• Schéma de la structure retenue :
• La structure est sur des semelles sur sol compressible et non des appuis rigides.
• La section des poteaux est volontairement faible en comparaison de celle des trumeaux.
• Les charges sont uniformes, 100 kN/ml/étage, que ce soit sur les poutres ou sur les trumeaux, et
aussi sur le pont (6 niveaux chargés).
• Réaction isostatique sur les poteaux = 800 kN/poteau/étage, donc 4800 kN en pied.
Résultats du test
• La rangée haute des poteaux a une descente de charges isostatique de 1600 kN (2 niveaux chargés
supportés), contre 770 et 1396 ici.
• La rangée basse supporte 3935 & 4562 kN, au lieu de 4800 en isostatique : l’écart est plus limité.
• Un moyen de limiter cet écart est de grossir les poteaux ; cela n’est pas toujours possible.
• Est-il risqué de dimensionner les poteaux avec les seuls résultats du modèle, qui peut donner moins de la
moitié du calcul isostatique ? La réponse à cette interrogation n’est pas évidente.
• Dans un projet complexe, le calcul isostatique peut être très difficile à faire. On n’a donc pas forcément un
ordre de grandeur de ce qu’il donnerait s’il n’y avait pas de modèle.
• Faut-il dimensionner les poteaux avec le calcul isostatique ou le résultat du modèle ? Choisir une fourchette
intermédiaire peut être prudent : par exemple, au lieu de prendre [770 à 1600 kN] pour le poteau du haut
le moins chargé, on peut envisager [977 à 1393 kN] = segment de demi-longueur de l’intervalle complet.
• Nous allons présenter le calcul phasé étage par étage de cette structure, pour voir s’il existe des différences
significatives.
• Un calcul phasé rapprochera les efforts poteaux du calcul isostatique, mais uniquement sous la charge G :
les charges ultérieures G’ et Q doivent s’analyser sur la structure complète sans phasage.
• Même le cas G est à dissocier entre sa partie phasée avant achèvement et désétayage, et sa partie
ultérieure (fluage) pour laquelle la structure travaille en une seule pièce.
• À défaut de faire un calcul avec fluage précis, on peut estimer la part de fluage k à faire après achèvement
de la structure, et retenir deux valeurs de G :
• G fin de chantier où le calcul « G phasé » est seul retenu ;
• G « à l’infini » où la valeur considérée est (1 – k) * G phasé + k * G non phasé.

• Certains maîtres d’œuvre peuvent exiger un calcul « à l’infini » où la structure a oublié
comment elle a été construite : dans ce cas, une 3 e valeur est « G non phasé » seul.
Résultats du calcul phasé (6 phases)
• La rangée haute des poteaux a une descente de charges isostatique de 1600 kN (2
niveaux chargés supportés), contre 1417 et 1590 ici.
• La rangée basse supporte 4590 & 4796 kN, au lieu de 4800 en isostatique.
• Cette fois les écarts avec le calcul isostatique sont très largement plus faibles.
• Le pont n’a une influence que sur la dernière charge (1/6e du total).
• Ce calcul ignore le fluage et les 3 types d’analyses proposés dans la page précédente.
• Mais il montre que la construction d’un bâtiment ne se fait jamais en une seule fois, et
que la prise en compte du phasage peut grandement changer les résultats des calculs
de certaines structures.
• Retenir un intervalle de calcul comme celui proposé ci-avant :
[phasage seul] puis [(1 – k) * calcul phasé + k * calcul non phasé]
ou [phasage seul] puis [calcul non phasé seul] (la structure « oublie » son phasage)
peut s’avérer indispensable, car l’écart de résultats du poteau le moins chargé (qui passe
de 770 à 1418 kN entre les deux calculs) dépasse très largement les marges dues aux
coefficients de sécurité.
• Seule l’expérience du modélisateur peut lui faire voir les structures où ce type
d’analyse en fourchette est indispensable.
Structure instable par nature : dalle flottante
• Une dalle flottante est une dalle posée sur une autre structure (autre dalle, radier) avec entre les deux, une couche de matériau
spécial (absorbant, élastique, résilient…)
• Une « vraie » dalle flottante serait comme une savonnette sur un carrelage : parfaitement glissante donc incapable de reprendre la
moindre charge horizontale. Une telle structure instable ne peut être modélisée.
• Une dalle flottante posée sur un autre matériau est souvent adhérente à ce dernier et peut donc reprendre des forces horizontales.
• Mais on ne souhaite pas non plus coupler ces deux structures pour créer un « sandwich » : le frottement important entre la dalle
flottante et son support n’est pas souhaité, car le matériau intermédiaire ne le supporterait pas.
• Une façon de modéliser cette dalle est de la relier à son support par une forêt de bielles verticales.
• Idéalement il faudrait une bielle par nœud du maillage. On peut aussi envisager des bielles régulièrement espacées mais moins
serrées.
• Si on souhaite représenter le décollement de la dalle flottante son support, ces bielles doivent être modélisées en butons
supportant uniquement une compression (calcul non linéaire).
• Si ces bielles sont verticales et possèdent une rotule à chaque extrémité, la dalle flottante est instable.
• Elle peut être artificiellement stabilisée si les bielles ne sont pas parfaitement parallèles, avec seulement l’erreur d’arrondi sur les
coordonnées des extrémités de la bielle.
• Nous allons analyser les conséquences d’une telle modélisation, et voir que faire pour stabiliser le modèle.
Structure instable par nature : dalle flottante
• Dalle de 4 m sur 4, posée sur un radier de 5 m sur 5 fondé sur sol élastique.
• 121 Bielles de contact verticales, rotulées en flexion à leurs 2 extrémités.
• Ce modèle instable (la dalle peut se translater et tourner sur un axe vertical) ne devrait pas tourner.
• Les résultats obtenus sous charge verticale partielle (coin inférieur gauche) sont les suivants :
• Déplacement vertical 0.36 mm
• Efforts verticaux dans les bielles : résultante = 144 kN = charge appliquée 

• Les résultats obtenus sous charge horizontale partielle sont les suivants :
• Efforts horizontaux Tz dans les bielles : résultante = 5 kN ; charge appliquée = 6.28 kN
• Déplacement horizontal 6200 km (!)

• Les résultats sous charge verticale


semblent corrects.
• Sous charge horizontale :
• Les déplacements n’ont aucun sens ;
• Les bielles verticales rotulées ne devraient
reprendre aucun effort tranchant ;
• Les efforts ne sont pas conservés, ce qui arrive
lorsqu’un modèle a une matrice mal conditionnée.

• Ces résultats sont inutilisables.


• La modélisation est faite sur EFFEL
et les résultats pourraient être très différents
avec un autre logiciel EF.
Dalle flottante stabilisée par inclinaison des bielles
• Nous stabilisons ce modèle en inclinant 6 bielles (avec une pente 1/200e) pour qu’elles puissent reprendre des efforts horizontaux.
• Ces bielles ne sont pas parallèles mais inclinées différemment pour travailler en treillis.
• Le modèle n’est plus mathématiquement instable.
• Les résultats obtenus sous charge verticale partielle sont les suivants :
• Déplacement vertical 0.40 mm
• Efforts verticaux dans les bielles : résultante = 144 kN = charge appliquée ; quelques petits changements (0.07 kN au lieu de 0.19 pour la bielle du coin inf. gauche).

• Les résultats obtenus sous charge horizontale partielle sont les suivants :
• Efforts horizontaux dans les bielles : proviennent de l’effort normal des bielles penchées, qui atteint jusqu’à 720 kN
• Plus de tranchant horizontal
• Déplacement horizontal 2150 mm, ce qui est irréaliste.
• Les efforts normaux ci-contre le sont aussi !

• Pour obtenir des déplacements réalistes sous charge horizontale, nous allons changer l’inclinaison des bielles jusqu’à obtenir un
déplacement acceptable (quelques millimètres).
Dalle flottante stabilisée par inclinaison des bielles (suite)
• Nous stabilisons ce modèle en inclinant 6 bielles (avec une pente de 8 %) pour qu’elles puissent reprendre des efforts horizontaux.
• Les résultats obtenus sous charge horizontale partielle sont les suivants :
• Efforts horizontaux dans les bielles : proviennent de l’effort normal des bielles penchées, qui atteint jusqu’à 45 kN «  seulement »
• Plus de tranchant horizontal
• Déplacement horizontal 8.5 mm, ce qui est cette fois réaliste.

• L’inconvénient de cette stabilisation est qu’elle concentre les efforts sur les seules bielles inclinées et leurs voisines immédiates.
• Pour limiter ce phénomène on pourrait incliner toutes les bielles, pour étaler les charges de stabilité sur toute la dalle flottante.
• Cela complique la saisie géométrique quand la structure n’est pas aussi simple.
Dalle flottante stabilisée par encastrement des bielles
• Nous encastrons à la base toutes les bielles pour qu’elles puissent reprendre des efforts horizontaux.
• Nous n’encastrons pas la liaison haute de la bielle avec la dalle flottante car cette dernière ne le serait plus vraiment.
• Avec des rotules en tête, la dalle flottante ne transmettra aux bielles qu’un effort tranchant.
• L’inertie des bielles doit être limitée pour éviter de faire travailler la structure en sandwich.
• Nous cherchons l’inertie minimale pour obtenir les déplacements millimétriques comme précédemment.
• Les résultats obtenus sous charge horizontale partielle sont les suivants :
• Avec une inertie de la bielle de 0.00000001 m 4 (soit une raideur 3 EI/L 3 de 9 kN/m environ, ce qui ne veut pas dire grand-chose pour une autre structure), le déplacement latéral de la
dalle flottante est de 11 mm, et de 1.2 mm avec une inertie 10 fois plus forte.
• Efforts horizontaux dans les bielles (schémas ci-dessous) : proviennent de l’effort tranchant Tz de toutes les bielles, qui se répartit sur toute la surface de la dalle flottante.
• Si l’inertie des bielles est trop forte, le tranchant des bielles se concentre à l’endroit d’application des charges. Ce n’est pas le fonctionnement d’une dalle flottante.
• Plus aucun effort normal dans les bielles.

• Cette façon de faire semble la meilleure pour représenter une dalle flottante sans craindre l’instabilité du modèle ni une trop grande liaison avec
le support.
• Cet exemple n’étant pas représentatif, il faut faire un test de sa structure en changeant l’inertie des bielles pour trouver la bonne valeur.
Structure ramollie chargée
• Nous avons vu, lors de la présentation de analyses phasées, que le ramollissement de la structure non active à une phase donnée,
n’était utilisable que si cette structure inactive ne supportait absolument aucune charge.
• Que se passe-t-il si on outrepasse cette consigne et qu’on charge une structure molle ?
• Avec un module élastique divisé par 1 000 000 ou plus par rapport à la structure active, cette structure molle devra quand même
transférer des efforts vers cette dernière, quitte à donner en retour des déplacements de milliers de mètres.
• Ces déplacements absurdes permettent-ils un transfert correct des efforts ? Ou risquons nous d’obtenir n’importe quoi, comme sur
la dalle flottante vue précédemment ?
• Si le transfert des efforts est correct, on peut se dire : tant pis pour les déplacements absurdes, ce sont les forces qui m’intéressent.
• La matrice sera forcément mal conditionnée. Dans un calcul phasé aussi, mais le second membre est vide dans la zone ramollie.
• Dans la partie de structure molle non chargée, l’équation [K] [U] = [F] sur cette partie devient :
[presque zéro] * [U] = [zéro strict] d’où U a une valeur faible (non nulle car il existe des termes croisés dans la matrice globale [K] qui relient cette
sous-structure ramollie à la structure normale chargée ; ce serait nul si la structure était entièrement ramollie et entièrement non chargée, comme
par exemple une pile de pont pas encore coulée alors que ses voisines le sont)
• Dans la résolution d’une partie de structure molle chargée, on résout cette fois :
[presque zéro] * [U] = [valeur significative] d’où U a une valeur très élevée
• Le couplage entre les valeurs de U très élevées de la structure molle chargée, et les déplacements U normaux de la structure, peut
donner des résultats absurdes.
• Exemples en pages suivantes.
Exemple de structure ramollie chargée « relativement stable »
• Une structure ramollie est par définition peu stable, mais peut être plus ou moins bien liée à la structure active.
• Exemple ci-dessous d’un portique massif à 2 niveaux où seul le coin haut gauche est ramolli et chargé (8000 kN).
• Nous regardons, dans les coupes, les différences entre les efforts avec
la structure ramollie ou non.
• Nous vérifions également si la charge est bien transmise aux appuis.
• Coupes en pied des 2 trumeaux :

• Déplacements 31500 m pour le cas ramolli, contre 7 mm pour la structure normale.


• La charge se transfère plus sur le trumeau de droite, si on ramollit la zone indiquée.
• Ecarts de 1 à 1.44 sur les valeurs des charges des coupes.
• En pied des trumeaux, on retrouve exactement la charge appliquée.
• ici, le ramollissement ne crée qu’un transfert entre zones et pas une perte d’une partie des charges appliquées.
• Cette conclusion n’est pas généralisable à toutes les structures ramollies chargées.
Exemple de structure ramollie chargée « très peu stable »
• Cette fois nous cherchons un exemple où la structure molle est vraiment TRES instable.
• Le portique CM ci-contre a sa structure de couleur mauve, activée en 2e phase.
• Nous ne cherchons pas la vraisemblance d’un tel phasage, mais ses effets sur les résultats.
• La traverse haute est chargée alors qu’elle est ramollie.
• La structure bleue activée en première phase est continue et stable (portique encastré partout).
• On compare avec les résultats non phasés, où toute la structure est active.
• Déplacements de la structure molle : 7750 kilomètres ; active : 85 mm.
• Efforts normaux dans la structure normale puis ramollie :
• Avec la structure ramollie :
• Le 2e poteau ne prend plus rien, contre 3200 kN
• Le 3e poteau reprend 3085 kN, contre -98 kN

• Ces résultats conservent la charge totale aux appuis.


• Mais ils n’ont aucun sens physique.
• Les diagrammes de moment de flexion sont similaires :
• Moment d’encastrement du 3 e poteau :
• 16450 kNm avec structure ramollie, contre -2 kNm.

• Conclusion : le chargement de structures ramollies est


à éviter dans tous les cas.
• A titre exceptionnel il peut être envisagé, sous réserve
d’une vérification poussée de la vraisemblance des résultats.
Goujons supportant une dalle au franchissement d’un JD
• Un JD est prévu entre une dalle et un bloc voisin qui lui sert d’appui (voile ou poutre).
• S’il existe un voile perpendiculaire à l’angle de la dalle : faut-il prévoir des goujons proches de l’angle des voiles ?
• Test sur une structure simple : 4 locaux adjacents avec JD intermédiaire.

• La dalle de la partie arrière s’appuie par les goujons, sur le voile de la partie avant.
• Seules charges : charge sur la dalle des locaux 1 et 3 = 5 kN/m2, locaux 2 et 4 = 10 kN/m2.
• Rangées de goujons : 1 goujon tous les 40 cm sur les 6 m de portée de chaque dalle.
• On retire 1, puis 2, puis 3 goujons adjacents aux voiles perpendiculaires au joint (latéraux comme intermédiaire).
• La raideur des goujons est considérée infinie ; ils ne reprennent qu’une charge verticale et sont indéformable sur leur longueur physique (2 cm), même
si dans le modèle ils vont d’axe en axe des structures (longueur modèle 22 cm).
Goujons supportant une dalle au franchissement d’un JD : résultats
• Sans retirer aucun goujon : soulèvements pour une partie des goujons adjacents au voile central : charge soulevée = 5 kN à gauche,
2.74 à droite.
• Cumul algébrique : 16.26 kN à gauche, 55.25 kN à droite.

• Avec enlèvement progressif des goujons : les soulèvements baissent.


• Tableau récapitulatif des efforts dans les goujons :
• La charge cumulée est la somme des valeurs absolues car c’est ce que supportent les goujons
• La charge au ml est la charge sur la largeur de pose des goujons, et pas la portée de la dalle.
Goujons supportant une dalle
• En retirant 1 puis 2 goujons à chaque angle :

• Avec 3 goujons retirés :


Le soulèvement a presque disparu.
Mais les efforts des premiers goujons sont jusqu’à 2 fois
supérieurs à ceux des goujons voisins :
La zone sans goujons est trop importante / à la portée de 6 m.

La meilleure solution est donc d’enlever 2 goujons, soit ici une


longueur vide de 16 % de la portée, ou 5 fois l’épaisseur de la dalle.
Goujons supportant une dalle au franchissement d’un JD : effets d’ensemble
• Cette fois nous analysons les efforts d’ensemble que peuvent reprendre des goujons de reprise de dalles, qui évidemment ne sont
pas calculables à la main et ne sont pas souhaités.
• Nous reprenons le modèle précédent des 4 locaux, en agrandissant les locaux arrières 3 et 4, en y ajoutant un petit voile de
contreventement, en passant d’un niveau à 6, et en appliquant une charge latérale de vent.
• Sous ces seules charges de vent, il y a des efforts en opposition dans les goujons.
• Ils envoient des efforts verticaux des locaux 3-4 vers les locaux 1-2 mieux contreventés.
• Ils ne prennent pas d’efforts horizontaux, ce ne sont pas des goujons de contreventement.
• Ces efforts sont alternativement vers le bas et le haut dans chaque local.
• Les efforts trouvés apparaissent faibles en comparaison des précédents, mais cela
ne peut pas être généralisé à toutes les structures.
• Le fait de retirer les goujons aux extrémités de chaque travée :
• Réduit un peu les efforts cumulés en valeur absolue ;
• Augmente la force maximale qui s’applique sur le premier goujon de chaque ligne.

• Tableau de comparaison :

• Un tel contreventement par la flexion de dalles banales et le cisaillement vertical de goujons, n’est pas un fonctionnement sain
d’une structure.
• Il peut apparaître dans des structures réelles et pas seulement sous des charges de vent.
Goujons sous charges de vent : résultats
• En retirant 0 puis 1 goujon à chaque angle :

• Avec 3 goujons retirés :


• On constate la concentration des efforts aux extrémités de chaque ligne.
• Les goujons intermédiaires ne sont presque plus chargés.
• Ces charges « parasites » sont à cumuler avec celles de la DDC courante
(reprise de la dalle sur JD, fonction essentielle de ces goujons)
• Il ne faut donc pas avoir trop de « charge parasite ».
Goujons supportant une dalle : conclusion de ces tests
• Ne pas disposer de goujons dans les angles des voiles perpendiculaires au JD.
• Eviter de reproduire la disposition du plan suivant :

• Un goujon trop proche du voile voit ses armatures croiser les attentes voile/dalle (Stabox), donc est plus difficile à poser.
• Pour savoir précisément sur quelle longueur ne pas mettre de goujons, il faudrait faire des tests retenant à la fois des portées de
dalles différentes, des épaisseurs de dalle différentes, et des chargements différents (gravitaires, contreventement).
• Une dalle épaisse peut franchir un « vide » entre voile et 1er goujon plus grand, mais majorera significativement la charge du 1 er
goujon, voire même fera soulever le goujon juste voisin, si l’écart entre le voile et le 1 er goujon est trop important.
• Un ordre de grandeur d’une distance de 4 fois l’épaisseur de la dalle, pour l’implantation du 1 er goujon, semble raisonnable, à
confirmer par une étude plus poussée.
Structure en « boîte » avec planchers disjoints
• Un plancher intérieur est construit à l’intérieur d’une « boîte » (4 voiles périphériques)
• Ce plancher n’est pas en béton, mais en structure bois ou CM.
• Il supporte une dalle séparée des voiles par des joints, afin (entre autres) de permettre la rotation des poutres sur leurs appuis par inserts.
• Il est nécessaire de stabiliser les voiles tympans, qui ne supportent pas de poutres principales.
• Le calcul montre qu’il ne faut pas disposer de tirants au voisinage des angles (mesuré sur chantier ARENA Chapelle).
• Pas d’exemple simple à montrer

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