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SOFT SKILLS MAGAZINE

jerome-hoarau.com Juin 2021

EDITION SPECIALE :
CHAMPIONNAT DU MONDE DE
MINDMAPPING

Du monde VUCA au monde TUNA

Les meilleures pratiques pour être efficace

Boostez votre mémoire et votre cerveau

Astuces pour prendre soin de soi

Manager et être bien organisé


SOFT SKILLS MAGAZINE sommaire

SOMMAIRE
- 04-
EDITO
- 05-
A PROPOS DE L’APAC
- 06-
L’EPREUVE DE MAGAZINE
- 08-
Le retour d'un candidat

-11-
MANAGEMENT
-12-
- Du monde VUCA au monde
TUNA
- 15-
Les soft skills ne sont pas des savoir-être
- 17-
Comment manager les motivations individuelles au sein d'un groupe ?
- 19-
Booster son business au féminin

- -21-
- ORGANISATION ET EFFICACITE
-22-
- 6 questions pour bien déléguer une tâche
-25-
Prise de parole en public: les clés pour maîtriser sa posture
- 28-
Pas le temps d'apprendre une langue étrangère: les solutions
- 31-
Se créer un environnement organisé
- 34-
Outils pour façonner ton job, et s'épanouir
O-37-
ton job, e La prise de notes linéaires, un modèle en disruption

ton job, et s'épanouir


SOFT SKILLS MAGAZINE sommaire

SOMMAIRE
-

-40-
LE CERVEAU
- 41-
L’esprit génial après 60 ans
- 45-
- Interview la mémoire
- 49-
Neurosciences et mémoire
- 52-
ASTUCE A TESTER : Remplacez
les « il faut » par…

- 53-
BIEN-ETRE
- 54-
La gentillesse, une force à
cultiver
- 56-
Stress et travail
- 59–
Devenir bonheurologue au quotidien
- 61-
Se créer une routine matinale idéale
-63-
10 façons de se débarrasser du stress
-68-
Intelligences multiples / Intelligences émotionelles

-72-
ARBITRES
-75-
PARTENAIRES
-76-
POUR ALLER PLUS LOIN
SOFT SKILLS MAGAZINE 4

EDITO Jérôme Hoarau


Créateur de Soft Skills
Magazine

Relever des défis pour se développer !

C’est cette philosophie des défis pour se dépasser et évoluer qu’avec Nicolas Lisiak, en 2017, nous
avons lancé le premier championnat de France de Lecture Rapide. Notre objectif : donner un défi
concret aux personnes qui suivent notre formation en Lecture Rapide pour faciliter le passage à
l’action et l’autodiscipline.

Depuis, ce championnat est devenu un évènement national incontournable pour les passionnés du
cerveau, et même mondial depuis 2021 avec l’organisation du championnat du monde de Lecture
Rapide et de Mind Mapping.

Au-delà du défi pour les participants qui peuvent développer des soft skills indispensables dans notre
quotidien (telles que l’autodiscipline, le focus, la motivation, etc.), c’est aussi un vrai défi pour l’équipe
des organisateurs, des arbitres et des traducteurs (qui ont traduit ce magazine en 11 langues !) qui
rend cette aventure possible !

Encore merci à toutes et à tous pour vous être dépassés, pour votre humanité et pour cette co-
construction riche en soft skills !

Et merci à toute l’équipe des


contributeurs pour cette
édition spécial championnat
du monde de mind Mapping
qui c’est déroulé en Mai
2021 !
SOFT SKILLS MAGAZINE 5

A PROPOS DE L’APAC Jérôme Hoarau


Créateur de Soft Skills
Magazine

Lecture Rapide et Mind Mapping : une compétition fusionnée, mondiale et en ligne


Cette année, le Championnat de France Officiel de Lecture Rapide et de Mind Mapping fusionne avec
le Championnat de Lecture Rapide et de Mind Mapping.
Ils se sont déroulés les 29 et 30 mai 2021. Ce championnat organisé par l’association APAC « nouvelle
formule » a été disponible en onze langues pour les participants venant du monde entier. Il est co-
organisé par Nicolas Lisiak, Mohamed Koussa, Elaine Coliar, Phil Chamberset moi-même, tous titrés
au Championnat du monde de Lecture Rapide et de Mind Mapping.
Ce qui différencie ce championnat des autres, c’est que cette compétition est réellement mondiale
avec des épreuves dans onze langues possibles : anglais, français, espagnol, arabe, chinois, japonais,
polonais, allemand, portugais, russe, italien. Tous les fuseaux horaires seront couverts par cette
compétition.

Un championnat en ligne en 2021, et en « glocale » en 2022


Cette année, compte-tenu du contexte sanitaire et des restrictions en cours, le championnat se
déroule en ligne. Néanmoins, nous espérons qu’en 2022, le championnat pourra avoir lieu de manière
« glocale ».

Glocale, cela signifie de manière globale grâce à la dimension web, mais avec des lieux dédiés pour les
participants du monde entier (locale). C’est une manière de créer une vraie communauté de
passionnés qui pourront se rencontrer.
SOFT SKILLS MAGAZINE 6

L’EPREUVE DE MAGAZINE Jérôme Hoarau


Créateur de Soft Skills
Magazine

Voici les superbes créations de nos 3 médaillées mondiales du championnat du monde de Mind
Mapping 2021 (catégorie magazine). Bravo à vous !

Marianne Lartigue
Médaille de Bronze au Championnat du Monde de Mind Mapping 2021 catégorie magazine

worldmindmapchampionship.com - theworldspeedreadingchampionship.com

Esther Loubadrou
Médaille d’Argent au Championnat du Monde de Mind Mapping 2021 catégorie magazine
SOFT SKILLS MAGAZINE 7

worldmindmapchampionship.com - theworldspeedreadingchampionship.com

Sophie Le Penher
Championne du monde de Mind Mapping 2021 catégorie magazine

Retrouvez le classement du
championnat du monde
sur ce lien.

Et le classement du
championnat de France
sur ce lien.
SOFT SKILLS MAGAZINE 8
UN CHAMPION NOUS RACONTE SA
PARTICIPATION AU CHAMPIONNAT Salim Gamoura
Coach et entraineur
DU MONDE DE LECTURE RAPIDE ET
MINDMAPPING

Peux-tu te présenter et nous expliquer comment tu as découvert la lecture


rapide et le mind mapping ?
C’est Salim Gamoura jeune algérien de 30 ans vivant à Alger, j’ai un Bac+5 en Théorie et
Méthodologie de l’Entrainement sportif à l’École Supérieure des Sciences et Technologies du Sport
(ES/STS) et je suis en ce moment entraineur de sprint/haies en équipe nationale d’athlétisme, le sport
était quasiment le seul domaine qui répondait à ma fervente passion pour la performance humaine, de
nature curieuse je fais des recherches à chaque fois que je trouve des difficultés à trouver des
solutions que ça soit dans ma vie personnelle ou professionnelle, et c’est en faisant des recherches
sur la mémoire que je suis tombé sur un article qui parlait de Tony Buzan, j’ai réellement vécu une
épiphanie en découvrant pour la première fois ce qui me semblait être l’accès à la performance
cognitive ; la mémorisation, le mindmapping et la lecture rapide répondaient à ma constante curiosité
et ma soif de connaissances.
J’ai commencé par me former en Algérie chez Salah Djileh en mémorisation — qui est d’ailleurs
l’entraineur de l’équipe qui a remporté la 3ème place par équipes aux championnats du monde de
mémorisation en 2017 — je me suis ensuite dirigé vers Michel Wozniak pour me former en
MindMapping et Lecture rapide, je suis passé tout de suite à l’action en lisant 38 livres en 3 mois lors
du confinement.

Pourquoi as-tu souhaité participer aux championnats du monde de lecture


rapide et de mind mapping ?
En tant que professionnel du sport j’ai conscience que la meilleure manière d’évaluer sa progression
c’est de vivre l’émulation et l’adversité d’une compétition, c’est en compétition qu’on se surpasse et
qu’on finit par découvrir notre potentiel, c’est donc pour moi tout à fait naturel de participer à ces
championnats vu l’intérêt que je portais à ces merveilleux outils.
Je voulais tellement vivre l’expérience en présentiel mais le travail d’entraineur en athlétisme prend
beaucoup de temps et nécessite d’être régulièrement auprès de mes athlètes, donc zéro hésitation
quand j’ai su que les championnats allaient se faire en ligne.
SOFT SKILLS MAGAZINE 9

Comment se sont passées les épreuves ?


J’ai apprécié chaque moment, du pur bonheur de voir autant de personnes s’intéresser à leur
développement et d’élargir leur zone de confort en vivant des expériences inhabituelles, malgré la
petite panne que j’ai eue lors de l’épreuve de discours à cause d’une mauvaise connexion internet, je
me suis quand même surpassé en concourant cette épreuve en langue anglaise, j’avais réellement
senti mon cerveau en ébullition, c’était tellement stimulant que j’ai fini par entamer l’épreuve
magazine avec une vitesse de lecture fulgurante, je n’avais aucune idée du nombre de mots qu’il y
avait dans le magazine mais je suis sûr que j’ai largement dépassé mes 550mpm habituelles.

La dernière épreuve était sans doute ma préférée, vu que mon travail d’entraineur exige d’être créatif
et d’improviser à n’importe quel moment. Je me suis réellement fait plaisir en réalisant cette mindmap
car je visualisais la manière de célébrer la fin de ces championnats (le thème de l’épreuve créativité
était la célébration), puisque pour moi c’était déjà une réussite de concourir avec les meilleurs au
monde en mind mapping, ce lâcher-prise m’a permis de créer l’une des plus belles mindmaps que je
n’ai jamais faite, le pouvoir de la visualisation a fait son effet sur mon potentiel créatif.

Tu es également adhérent au programme Soft Skills 2.0. Est-ce que le


programme t’a aidé dans ce défi et comment ?
Toutes les difficultés que je rencontrais par manque de volonté ou d’organisation se sont amoindries
grâce à ce programme.
Dans ma vie professionnelle, les différents éléments qu’on doit gérer chez nos athlètes (physique,
mental, émotions, stress…) et la manipulation de ces éléments-là entre eux fait qu’on arrive facilement
à atteindre une grosse charge mentale et oublier certains éléments au détriment d’autres, ce
programme m’a permis d’avoir des stratégies pour chaque difficulté rencontrée et je sais très bien ce
que je veux en me fixant des objectifs précis, plus rien ne se fait au hasard maintenant.
Dans ma vie personnelle, mes relations se sont améliorées, j’engage les conversations avec aisance,
j’ai chassé définitivement les pollutions mentales et les croyances limitantes et ça m’a permis de
m’organiser du temps pour la préparation des championnats du monde avec l’équipe « Passion
d’apprendre » malgré les stages de préparation que j’ai effectués pour préparer les compétitions en
dehors de mon espace personnel, la modélisation est devenue une seconde nature et j’arrive à
extraire le meilleur de chaque personne que je rencontre.
Pour moi les Soft skills sont définitivement des compétences incontournables et indispensables pour
un équilibre entre la vie personnelle et professionnelle.
SOFT SKILLS MAGAZINE 10

A PROPOS DE L’EXPERT

SALIM GAMOURA
Champion du monde en Mind map Créative 2021, il est conseiller en sport de haut niveau et
entraineur de l’élite algérienne en athlétisme (spécialité sprint/haies), Salim est avant tout un
amoureux de la performance humaine sous toutes ses formes, sa démarche vers la
performance s’appuie sur la santé et l’épanouissement avant tout.

Salim Gamoura
Coach et entraineur
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MANAGEMENT

12 Du monde VUCA au monde


TUNA
Par Jérôme Hoarau

15 Les soft skills ne sont pas des savoir-


être
Par Jérôme Hoarau

17
Comment manager les motivations
individuelles au sein d'un groupe ?
Par Eric Alard

19 Booster son business au féminin


Par Biba Pédron
SOFT SKILLS MAGAZINE 12

DU MONDE VUCA AU MONDE


TUNA Jérôme Hoarau
Coach et entrepreneur
En suivant mes conférences sur les soft skills, vous m’avez surement déjà entendu parler du monde
VUCA :

- Volatility (volatilité)

- Uncertainty (incertitude)

- Complexity (complexité)

- Ambiguity (ambiguïté)

Ce terme pour décrire le monde dans lequel nous vivons a été pour la première fois utilisé à la chute du
mur de Berlin par l’armée américaine.

Et en effet, il s’avère que ce monde est :

- Volatile (tout peut arriver du jour au lendemain, aussi bien de positif que de négatif comme une
pandémie…)

- Incertain (impossible de prédire l’avenir avec certitude)

- Complexe (de plus en plus difficile à interpréter)

- Ambigu (avec des manières de le voir différentes)

Ce monde VUCA nous oblige à constamment nous adapter, à être créatif et à devoir faire preuve
d’agilité et de lâcher prise. Autant de soft skills importantes à développer !
SOFT SKILLS MAGAZINE 13

Et si ce monde VUCA était devenu TUNA ?

C’est ce que j’ai pu découvrir en discutant avec une professionnelle de la créativité, Maritza, qui m’a
parlé pour la première fois de la notion de monde TUNA, un concept déployé à l’université d’Oxford
:

- Turbulent (turbulent)

- Uncertain (incertain)

- Novel (nouveau)

- Ambiguous (ambigu)
SOFT SKILLS MAGAZINE 14

Des notions proches de l’acronyme précédent mais avec quelques subtilités :

- La volatilité du monde est devenue plus intense, plus virulente. Le monde est rempli de
turbulences difficiles à anticiper.

- Ce monde TUNA est toujours aussi incertain, rendant difficile à anticiper les
évènements futurs)

- La nouveauté est également constante. De nouvelles innovations apparaissent tous les


jours. De nouveaux problèmes naissent tous les jours aussi.

- De même que pour le monde VUCA, le monde TUNA est ambigu, difficile à comprendre
et pouvant être interprété de manière différente.

C’est pour cette raison que nous avons plus que jamais besoin de soft skills, les compétences
comportementales :

- Humaines (que tous les humains sans acception )

- Transversales (utiles dans plein de situations différentes)

- Non-techniques (et donc complémentaires ont hard skills)

La créativité, l’adaptabilité, la persévérance, la proactivité, sont autant de soft skills importantes à


développer.

Et vous, quelles sont vos soft skills qui vous aident à évoluer plus sereinement dans ce monde TUNA
?
SOFT SKILLS MAGAZINE 15

LES SOFT SKILLS NE SONT PAS DES


SAVOIR-ÊTRE
Jérôme Hoarau
Coach et entrepreneur

« Les savoir-être sont absolus alors que les


soft skills sont un processus »

J’ai récemment été interpellé sur un débat lancé par une journaliste de BFM Business sur la question «
dit-on un ou une soft skill ? ».

Pour moi, la réponse est évidente, on dit « une soft skill ». Mais j’ai été surpris de voir certaines
personnes dire qu’on ne dit pas soft skills en France, on dit « savoir-être ».

Or, pour moi cela est faux.

Une soft skill est un processus

Dans mon schéma de pensée (et je peux tout à fait comprendre qu’on ne pense pas comme moi bien
entendu), un savoir-être est absolu. C’est-à-dire qu’on sait ou on ne sait pas (vu qu’on parle ici de
savoir-être). Ah moins qu’il soit possible de « savoir à peu prêt… ».

Mais direz-vous qu’une personne a le savoir-être motivation, ou créativité, de manière absolue? Non.

Il s’agit de compétences que chaque personne peut développer. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle
de processus : la compétence créativité ne peut pas être maîtrisée de manière absolue, on peut la
développer sans limite !

C’est un processus continu, qui demande de la pratique répétée. Et qui fonctionne comme un muscle :
plus on l’utilise, plus il se développe ; moins on l’utilise plus il s’atrophie. C’est pour cette raison que
voir les soft skills comme des compétences est primordial pour moi, car cela invite les personnes à
chercher à s’améliorer en continue plus de que voir ces attributs comme des choses acquises pour
la vie.
SOFT SKILLS MAGAZINE 16

Les savoir-être peuvent être source de jugement?


Un savoir-être pour moi est un comportement approprié pour une situation. Par exemple, savoir
s’habiller de manière formelle pour travailler quand on est commercial pour une société de luxe,
est un comportement approprié pour ce contexte, pour cette culture d’entreprise.

En revanche, s’habiller de manière formelle dans un contexte de networking informel pour des
créateurs de startups n’est pas approprié.

Cela ne veut pas dire que la personne n’a pas de savoir-être, c’est juste que le savoir-être utilisé ici
n’est pas utilisé dans le bon contexte.

Et pourtant, malheureusement, certaines personnes vont peut-être émettre des jugements.

Alors que les soft skills « ne sont que » des compétences transversales. Elles ne sont pas propres à
une culture ou à un contexte précis. Elles ne sont pas sujettes à des jugements que l’on pourrait
avoir dans certaines situations.

C’est pour cette seconde raison que les soft skills ne sont pas des savoir-être, ce sont des
compétences transversales, humaines, que chaque personne peut développer !
SOFT SKILLS MAGAZINE 17

COMMENT MANAGER LES


MOTIVATIONS INDIVIDUELLES AU
SEIN D'UN GROUPE ? Eric Alard
Coach et entrepreneur

A l’heure actuelle, les entreprises et leurs managers mettent de plus en plus en avant les valeurs
de leur structure pour motiver leurs collaborateurs. Ces valeurs sont affichées très clairement
sur les différents supports de communication et sont utilisées comme levier pour recruter et
fidéliser au sein des équipes. Elles transparaissent dans tous les projets et se veulent un fil
rouge, un phare qui permet de garder un cap connu de tous.
Mais, sont-elles suffisantes ? L’individu au sein d’un groupe peut-il entretenir sa motivation sur
le long terme en ne se basant que sur des valeurs communes ? Alors que nous avons tous des
besoins individuels et personnels, comme l’a si bien expliqué Abraham MASLOW dans sa
pyramide au milieu du 20ème siècle.
Il est important de comprendre que, peu importe votre travail et votre fonction, vous serez
toujours amené à évoluer au sein d’une équipe. Même si vous êtes un entrepreneur
indépendant. Votre équipe sera composée de vos clients, de vos fournisseurs, ou encore de vos
différents partenaires. Si vous choisissez de travailler ensemble c’est que, implicitement, vous
avez déjà des valeurs communes. Faire un travail de qualité, proposer des tarifs imbattables, être
à la pointe de l’innovation, … la liste peut être longue.
A force de collaboration et en connaissant de mieux en mieux vos interlocuteurs, vous allez
trouver un équilibre. Et si cet équilibre n’est pas possible, vous allez, au bout d’un certain temps,
vous orienter vers d’autres personnes qui vous correspondront plus. Mais il y aura toujours un
plafond de verre. Un moment ou, quelque soit les motivations communes qui émergent, vous
allez vouloir combler vos propres motivations personnelles. Est-ce de l’argent, de la
reconnaissance, de l’autonomie, des responsabilités ? Peu importe en fait. Vous ne penserez plus
qu’à ça. Même si tout se passe bien au sein de votre équipe, vous aurez cette question en tête
qui reviendra encore et encore : « Comment est-ce que je peux atteindre mon propre objectif au
sein de ce groupe ? ».

A cet instant, le rôle du manager sera prépondérant. C’est au quotidien qu’il pourra, à force de
communication, découvrir les motivations personnelles de chacun des membres de son équipe.
C’est dans cette situation que les soft skills que j’estime primordiaux pour le manager seront mis
à contribution : l’écoute, la bienveillance, l’empathie et l’ouverture d’esprit. Sans eux, vous
passerez à côté de signes qui ne trompent pas sur les valeurs et les motivations des personnes
avec lesquelles vous travaillez au quotidien.
SOFT SKILLS MAGAZINE 18

C’est la difficulté majeure à laquelle sont confrontés les managers 2.0,


voire 3.0.

L’information est omniprésente et circule de plus en plus vite. La nouvelle génération a ainsi
développé un mode de pensée différent d’il y a 20 ans. Les études statistiques montrent que les
étudiants post-bac en 2020 changeront entre 10 et 15 fois de poste dans leur carrière
professionnelle. Il est bien loin le temps ou vous resterez toute votre vie dans la même entreprise.
En tant que manager, vous n’aurez pas le choix. Vous ne garderez cette génération Y et Z dans
votre entreprise qu’en comblant leurs motivations personnelles. Sinon, ils iront voir ailleurs.

Le manager de demain saura jongler entre l’axe principal qu’il veut donner à son entreprise, à son
équipe et les envies personnelles de chacun. La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) a
permis une évolution des mentalités sur de sujets comme le bien-être au travail, le développement
durable, la parité, la mixité ou encore l’intégration sociale. Mais, se contenter de ça ne sera pas
suffisant. Car, même si la pyramide de Maslow paraît désuète à certains, elle n’en reste pas moins
toujours valable. Et nous tendons tous à satisfaire nos propres besoins personnels. Le manager
heureux et performant sera celui qui par son attitude et ses actes gérera le mieux ses 2
composantes collective et individuelle qui ne vont pas toujours dans le même sens.

A PROPOS DE L’EXPERT

Eric Alard
Athlète professionnel et coach de plusieurs équipes internationales en bobsleigh, Éric a
participé 6 fois aux Jeux Olympiques.
Sa dernière équipe, la Suisse, a remporté le titre olympique en bob à 2 à Sochi en 2014.
Depuis plus de 20 an Eric accompagne des dirigeants, managers, entrepreneurs, sportifs ou
encore étudiants dans leurs projets professionnelles et personnels en leur enseignant les outils
et stratégies utilisés par les sportifs pour gagner des titres olympiques et mondiaux.
Eric Alard
Coach et entrepreneur
SOFT SKILLS MAGAZINE 19

BOOSTER SON BUSINESS AU FÉMININ


« Pour réussir son business, il est important Biba Pédron
de connaître les stratégies marketing» Business & Mindset
Coach

Démarrer un business n’a jamais été aussi simple. Non seulement administrativement, car devenir
micro-entrepreneure ne prend que 24h, et pour ce qui est de se former, tout est à un clic de souris
avec beaucoup d’informations ou de formations.

Mais quel que soit le type de business que vous lancez, vous êtes dans le business du marketing et
autant on peut lancer son business seule, mais on ne peut pas le développer toute seule. Il est
important de savoir s’entourer correctement avec des personnes qui sont là ou l’on souhaite être et
qui ont déjà fait le parcours, ainsi on évite trop d’erreurs. Et surtout on ne réinvente pas la roue en
permanence.

En 2019, les femmes ont représenté 40 % des créateurs d'entreprises en France. Les femmes
souhaitent de plus en plus obtenir leur indépendance, financière certes, mais aussi indépendance
tout cours.

C’est d’ailleurs ce que j’aime en étant entrepreneure. Avoir le luxe de faire ce que je veux, quand je
veux, ou je veux, et avec qui je veux. Et ma mission est d’aider les femmes à développer leur
business pour faire de même. Avoir leur indépendance et le style de vie qu’elles veulent.

Ma passion d’aider les femmes m’est venue de mon mentor Ali Brown, coach américaine, que j’ai
découverte en arrivant à New York au début des années 2000. Je me reconnaissais tellement dans
sa personnalité, son parcours, sa façon de voir les choses et d’aider les femmes entrepreneures,
que cela m’a inspiré à non seulement devenir une femme entrepreneure à succès, mais aussi d’aider
les autres à également réaliser leur business de rêve.

Pour réussir son business, il est important de connaître les stratégies marketing, et d’avoir un plan
d’action bien sûr, mais pas que. C’est pourquoi j’enseigne ma Formule Stratégie – Visibilité –
Impact, car sans stratégie marketing on ne sait pas quoi faire, ni comment le faire, et donc on ne
décroche pas de clients. Il est donc important de savoir ce que l’on va faire chaque semaine et
chaque mois. Quels types de services ou produits proposer, comment déterminer ses tarifs. Savoir
en parler, faire la promotion, faire sa communication.

Mais la stratégie seule ne suffit pas car on peut avoir le meilleur produit ou service, sans visibilité,
on a aussi le plus beau secret du monde. Donc grâce à sa communication online et offline, on doit
être visible, ce qui est souvent compliqué pour les femmes qui ont peur de se montrer, et du « que
va-t-on dire de moi », sans même parler du syndrome de l’imposteur. Ce qui implique être présente
sur les réseaux sociaux, ne pas avoir peur de mettre sa photo, ou de faire des vidéos, d’être
présente dans la presse, voire à la télévision.
C’est seulement une fois que l’on maîtrise la stratégie et la visibilité, que l’on peut impacter les
autres. Car souvent on lance un business pour aider les autres avec notre expertise. Et plus on a
cette visibilité plus on peut impacter.
SOFT SKILLS MAGAZINE 20

Car une fois de plus si les gens ne nous connaissent pas comment peut-on
les aider ?
Mais tout ceci n’est également possible que si l’on a le bon mindset (état d’esprit). La formule d’un
business à succès est 80% mindset et 20% marketing. On peut faire tout le marketing que l’on veut,
et se former autant que l’on veut, si nous ne sommes pas alignées avec qui nous sommes et ce que
nous voulons pour nous les et les autres, il ne se passera rien au niveau du business.
Un mindset d’entrepeneure est donc également capital pour réussir.

Ok maintenant que l’on a La Stratégie – La Visibilité – L’Impact et le bon Mindset. On trouve t’on
ses clients idéaux. Surtout depuis un an avec la crise sanitaire qui a supprimé presque tous les
évènements en présentiels. On me pose souvent la question de savoir ou networker.
Très simple, sur internet virtuellement. Depuis un an, je crois que je n’ai jamais fait autant de
networking à l’international. S’il y a juste une bonne chose que la Covid nous a apporté, c’est que les
entrepreneurs et professionnels se sont rendu compte que l’essentiel de leur business peut se
poursuivre sur internet grâce à la visioconférence. Les réseaux sociaux tel que Facebook et Linkedin
sont un moyen très simple de trouver des contacts qualifiés, d’échanger par messages privés, puis
de faire un « virtual coffee » comme on dit aux USA. C’est-dire de se connecter via zoom ou skype,
ou même par téléphone pour se présenter, faire connaissance, voir les synergies et partenariats
possibles, et s’entraider à trouver des clients, voir même devenir client l’un de l’autre.

D’ailleurs il suffit de voir le succès de Lunchclub et Clubhouse, ces derniers mois, pour voir à quel
point les gens ont de plus en plus besoin de se connecter pour échanger.

A PROPOS DE L’EXPERT

Biba Pédron
Business & Mindset Coach, auteur, best-seller et international speaker, Biba Pédron aide les
femmes entrepreneures à comprendre et à mettre en place le marketing, et le branding, afin
de développer leur visibilité pour attirer plus de clients, ainsi que d’acquérir le bon mindset
pour accroître leurs entreprises et gagner plus d’argent en un temps record, tout en réalisant
leur passion.
Biba Pédron
Business & Mindset
Coach
SOFT SKILLS MAGAZINE 21

ORGANISATION
ET EFFICACITE
22 Bien déléguer une tâche
Par Jérôme Hoarau

Prise de parole en public: les clés pour

25 maîtriser sa posture
Par Juliette Guerault

Pas le temps d'apprendre une langue

28 étrangère: les solutions


Par Sandrine Isenbart

31
Se créer un environnement organisé
Par Christelle Dumats

34
Outils pour façonner ton job, et s'épanouir
Par Emilie Amic

37
La prise de notes linéaires, un modèle
en disruption
Par Nadine Laval
SOFT SKILLS MAGAZINE 22

6 QUESTIONS POUR BIEN DÉLÉGUER


UNE TÂCHE
Jérôme Hoarau
Coach, entrepreneur

L’une des meilleures manières de libérer sa charge mentale est de savoir « déléguer » des tâches aux
autres, afin de ne pas porter tout le poids de la responsabilité et de l’action sur ses épaules.

Voici les questions que je me pose pour bien déléguer une tâche

Quel est le résultat attendu ?

Cette question aidera la personne à qui l’on a délégué la tâche sur plusieurs niveaux :

- Sur les décisions à prendre et actions à réaliser (c’est plus facile d’atteindre sa destination finale
si l’on sait où l’on va)

- Pour savoir où elle se trouve dans ses avancées ? est-elle à 50%, 90% de son objectif ? Plus le
résultat attendu est clair, plus ce point sera clair également.

Commencer par cette question permet de fixer le cap et donc de faciliter tout le reste.
SOFT SKILLS MAGAZINE 23

Pourquoi la tache est-elle importante ?

La réponse à cette question permet de clarifier l’enjeu qu’il y a derrière une tâche. C’est également ce
qui peut aider la personne à prendre conscience de l’importance qu’elle a dans le processus, et la
valeur de sa contribution.

Cela permet de la valoriser, ce qui augmentera son estime d’elle-même et lui donnera confiance pour
avancer en autonomie sur la tâche.

En reprenant l’exemple de la rédaction du document, faire comprendre à la personne l’importance de


ce document dans le projet global, comment il va aider ses collègues à mieux avancer, devrait
augmenter son implication et sa motivation pour réaliser la tâche.

Qu’est-ce que l’on y gagne à la réaliser ?


Pour cette question, il est primordial de prendre conscience des bénéfices collectifs et des bénéfices
individuels.

C’est-à-dire, à la fois les bénéfices pour l’équipe, toute les personnes impliquées, mais aussi pour la
personne en charge de la tâche également.

Pour cet exemple de la rédaction du document, faire comprendre que ce document va faire gagner du
temps à 5 personnes de l’équipe, et que le fait même de faire la tâche va l’aider à développer son
intelligence verbo-linguistique, la motivera d’autant plus à passer à l’action.

Que se passe-t-il si la tâche n’est pas faite ?


Cette question est moins agréable que les autres, néanmoins, importante à traiter car il s’agit de voir
la globalité des enjeux de la tâche.

L’idée ici n’est pas de faire peur à la personne à qui l’on a délégué, mais plutôt de lui faire prendre
conscience des enjeux liés à cette tâche.

Par exemple, si ce fameux document n’était pas rédigé à temps, quelles seraient les implications pour
toute l’équipe, y compris la personne en charge de la tâche ?
SOFT SKILLS MAGAZINE 24

Comment réaliser la tâche ? (les étapes, le processus)


Cette question est super importante, car elle vous amène à former la personne, à l’aider à monter en
compétence avant la réalisation de la tâche.

Cela peut vous demander du temps, mais voyez cela comme un investissement !

Par exemple, si vous devez passer 30 minutes à expliquer comment utiliser l’outil pour rédiger le
document, peut-être que cela vous fera gagner 2 heures à long terme ! Car que se passerait-il si vous
ne passer pas 30 minutes à expliquer les étapes pour réaliser la tâche ? La personne reviendra vers
vous avec des questions, ou cela lui prendra beaucoup plus de temps pour réaliser la tâche (et donc
faire perdre du temps à tout le monde au final).

D’où l’importance d’investir du temps à expliquer les étapes de réalisation de la tâche, quelque soit la
tâche que vous déléguez.

Pour quand doit-elle être faite ?


La dernière question qui clôture le processus : quelle est l’échéance ?

Sans cette clarification, vous prenez le risque que la réalisation de la tâche s’éternise (je vous renvoie
ici à la loi de Parkinson, qui explique que le cerveau a tendance à utiliser le temps qu’on lui donne
pour réaliser une tâche, sinon procrastination…).

Pensez toujours à valider avec la personne la date à laquelle la tâche doit être réalisée (j’insiste sur le
fait de valider cela avec la personne pour vous assurer que cette échéance soit raisonnable et
écologique pour elle).

A vous de jouer !

A PROPOS DE L’EXPERT

Jérôme Hoarau
Champion du monde de Mind Mapping, il a co-fondé les
entreprises LesIntelligences.com et PassiondApprendre.com. Il a
également obtenu les titres de champion du Royaume-Uni en
Mind Mapping et de vice-champion du Royaume-Uni en Lecture
Rapide. Co-auteur des livres “Le Réflexe Soft Skills” et “Soft
Skills” aux Editions Dunod, co-auteur du livre “les gentils aussi
méritent de réussir “ aux éditions Alisio il intervient régulièrement Jérôme Hoarau
en conférence pour entraîner le cerveau des personnes. Coach , entrepreneur
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PRISE DE PAROLE EN PUBLIC :


LES CLÉS POUR MAÎTRISER
SA POSTURE Juliette Guerrault
Coach, conférencière

Afin que votre prise de parole en public soit un succès, il est nécessaire de prendre en compte les 3
composants suivants : la structure de votre discours, le choix des mots et votre prestance.

Dans cet article, nous nous intéresserons plus particulièrement à votre prestance car cette composante
joue un rôle très important. En effet, votre discours peut être parfaitement organisé et articulé mais
si vous manquez de dynamisme, que vous êtes monotone et que vous n’utilisez pas le langage non
verbal approprié, votre audience décrochera dès les premières secondes. Le langage non verbal
représente le processus par lequel on communique intentionnellement ou non sans les mots. Cela
peut être par des gestes, la position du corps, les expressions du visage, la distance entre les
personnes… Dans le langage non verbal, on retrouve notamment la posture, qui est l’élément
principal de la prestance.

En effet, pour une prise de parole en public réussie, il va falloir faire attention à sa posture.

Clé n°1 : Fake it until you make it! Une posture d’assurance

“Fake it until you make it” signifie « fais semblant jusqu’à ce que tu y arrives ». Pour beaucoup
d’entre nous, prendre la parole en public est un exercice très stressant dans lequel on manque
parfois (voire même beaucoup) d’assurance.

Lorsque l’on manque d’assurance, notre corps a naturellement le réflexe de se faire le plus petit possible
; on a donc tendance à se recroqueviller sur nous-même et à prendre la moins d’espace possible.
Or, si on veut avoir de la prestance lors d’une prise de parole c’est tout l’inverse qu’il faut faire.

Ce qu’il y a de bien avec notre cerveau c’est qu’il est malléable. Bien qu’il vienne contrôler notre corps
selon les messages de notre cerveau ; par exemple je suis stressée, je me recroqueville ; nous
pouvons avec notre corps contrôler les messages de notre cerveau.
SOFT SKILLS MAGAZINE 26

C’est à dire que l’on va dans un premier temps venir légèrement forcer la posture du confiant pour
venir donner l’information à notre cerveau que nous avons confiance en nous.

Il faudra s’efforcer de maintenir cette posture pendant la durée de votre prise de parole pour gagner
en impact. Attention néanmoins à ne pas rester stoïque. Nous verrons plus loin comment gérer ses
déplacements.

La posture du confiant :

• Les pieds bien à plat « ancrés » dans le sol

• Le dos droit

• Les épaules légèrement en arrière

Conseil bonus : Juste avant de commencer votre prise de parole faites ce qu’on appelle la posture de
Superman. Ayez les jambes légèrement écartées, les épaules en arrière et les mains sur les hanches.
C’est une posture qui permet de booster sa confiance. Beaucoup de conférenciers utilisent cette
technique.

Clé n°2 : Le contact avec votre auditoire


Peu importe le type de prise de parole, il est essentiel d’établir le contact avec votre auditoire. Celui-ci
est là pour vous écouter donc si vous ne lui montrez pas de l’intérêt, l’audience décroche tout de
suite.

Pour cela, on utilise la technique du ‘’eye contact”. Cela consiste à balayer la salle et établir un contact
avec les yeux des personnes dans l’audience. Vous n’avez pas besoin de le faire avec tout le monde
personnellement. Il suffit de balayer votre regard en passant bien de gauche à droite mais aussi
d’avant en arrière.

Conseil bonus : pour éviter de regarder les gens dans les yeux, pensez à regarder les gens sur le front
entre les deux yeux ; c’est la zone du troisième œil.
SOFT SKILLS MAGAZINE 27
Clé n°3 : Maîtriser ses déplacements

Il est important de ne pas rester statique pendant toute la durée de votre prise de parole ; ce serait
trop ennuyeux pour votre audience. Il faut du mouvement pour donner du rythme.

Marchez tranquillement en faisant des pauses statiques de temps en temps. Prenez bien tout
l’espace dont vous disposez. Il faut que vos mouvements soit en cohérence avec ce que vous dîtes.
Par exemple, si vous avez comme une confidence à leur faire, rapprochez-vous de votre auditoire.

Au niveau des mains, faites attention à ne pas les avoir dans les poches (air nonchalant), derrière le
dos (air trop stricte) ou à ne pas trop les croiser (cela vous bloque dans vos mouvements). Garder vos
bras le long du corps avec les avant-bras légèrement relevés ; cela vous permet d’accompagner votre
discours.

Conseil bonus : lorsque vous avez quelque chose de très important à dire ; une information que vous
voulez que votre auditoire retienne, marquez bien l’arrêt dans votre déplacement et laisser un
silence avant de reprendre à parler. La stratégie du silence est très puissante. Grâce à ces trois clés
vous maîtriserez votre posture lors de vos prises de parole en public !

A PROPOS DE L’EXPERT

Juliette Guerrault
Je suis Juliette et j’aide les personnes qui veulent faire des
conférences (débutantes ou confirmées) qui sont expertes dans
leur domaine mais qui ne savent pas par où commencer. Je vous
aide à travailler moins mais plus efficacement pour augmenter
votre impact sur votre auditoire ; en structurant votre discours et
en étant paré(e) à toute éventualité pour n’avoir à se concentrer
le jour J que sur votre contact avec votre auditoire.
Juliette Guerrault
Coach, conférencière
SOFT SKILLS MAGAZINE 28

PAS LE TEMPS POUR APPRENDRE UNE


LANGUE ?
Sandrine Isenbart
4 solutions pour individu débordé mais Coach et blogeuse

passionné de langue
D’après l’organisme américain de formation la FSI (foreign service institute), il faut compter entre 600 à
2200 heures d’apprentissage pour arriver au niveau courant d’une langue étrangère. Si l’italien ou
le néerlandais ne requiert « qu’en moyenne » 600 heures, ce n’est pas le cas de langue comme le
japonais ou l’arabe pour lesquelles 2200 heures sont jugées nécessaires.

Problème : Comment apprendre une langue étrangère lorsque l’on n’a pas de temps à y consacrer ?

Je vais développer dans cet article les quatre solutions pour vous aider à apprendre malgré les multiples
responsabilités et activités du quotidien. Ces solutions vous permettront d’exercer les 4
compétences d’une langue à savoir pouvoir : parler, écrire, lire et comprendre oralement les natifs.

Écouter la langue pendant vos temps morts

Connaissez-vous le principe du « temps mort » ?

Il s’agit d’un moment durant lequel notre corps est occupé mais notre esprit est libre. Par exemple,
lorsque nous prenons notre douche ou conduisons les enfants à l’école. Je vais vous livrer un
secret de polyglotte. Dès qu’un temps mort pointe le bout de son nez, attrapez votre smartphone
et écoutez du contenu dans la langue que vous apprenez. Vous passerez ainsi facilement 30
minutes à 1 heure par jour à écouter la langue que vous visez.

.
SOFT SKILLS MAGAZINE 29

Comme vous le savez peut-être déjà, l’écoute est la première étape dans l’apprentissage d’une langue
étrangère. C’est ainsi que vous avez appris votre langue maternelle : d’abord par l’écoute.

Je vous conseille donc d’écouter des podcasts faits par des natifs durant vos temps morts. La clef est
d’écouter le même audio de très nombreuses fois afin d’en assimiler naturellement le contenu.

Se parler à soi-même
Surprenant à première vue ? Je vous l’accorde, les premières fois je me suis sentie bête. Pourtant se
parler à soi-même est une vraie solution pour continuer son apprentissage quand le temps nous
manque.

Grâce à l’écoute de podcasts dans la langue visée, vous avez acquis du vocabulaire qui n’attend que
d’être utilisé. Je vous invite à présent à créer cette habitude quotidienne : choisissez un sujet sur
lequel parler et exercez-vous seul.

Vous bénéficierez du double avantage d’être plus à l’aise en expression orale et de développer cette
seconde compétence sans le stress de faire des erreurs. Si d’aventure vous voulez dire quelque chose
mais ne trouvez pas le mot, vous avez deux options :

• Soit trouver un mot équivalent,

• Soit le chercher sur internet.

Choisir un sujet de conversation est très important car cela vous permettra de rester concentrer.
Parler pour parler n’a que peu d’intérêt. En choisissant un sujet différent par jour, vous étofferez petit
à petit vos facultés d’expression orale.
SOFT SKILLS MAGAZINE 30

Lire et écrire un petit mot par jour


Rassurez-vous, il est inutile d’être un rat de bibliothèque ou de se nommer Jules Verne pour ça.
Pendant vos temps morts, pourquoi ne pas prendre 10 minutes pour lire un peu de la langue que
vous étudiez ?
Que ce soit sur les réseaux sociaux, YouTube ou des articles de blogs, il existe de multiples
possibilités pour lire du contenu authentique. Le plus important est la répétition de cette habitude
sur le long terme. Lire un court texte et écrire 2 ou 3 phrases par jour fera une grande différence à la
longue et ne demande que quelques minutes de votre temps par jour.
Amenez la langue et la culture du pays dans votre quotidien
Une des grandes chances que nous avons aujourd’hui est que grâce aux nouvelles technologies le
monde nous est accessible d’un clic.
Or chaque pays a sa propre culture qu’il exprime au travers de sa musique, ses films, son art, son
histoire. Grâce à internet, vous pouvez amener la Russie, le Japon ou encore l’Italie dans votre salon.
Comment ? En regardant des films dans la langue de ces pays par exemple.
Vous apprenez l’espagnol et êtes un fan de cuisine ? Pourquoi ne pas cuisiner une recette mexicaine
en espagnol (avec traduction si besoin) et faire une soirée aux couleurs du Mexique ?
Vous voyez l’idée, j’en suis sûre. Le secret est que votre apprentissage soit fun et associé à une des
choses que vous faites de toute façon comme manger ou vous distraire.
Qu’en pensez-vous ? Partagez en commentaire ce que vous inspirent ces solutions et/ou vos propres
trucs.

A PROPOS DE L’EXPERT

Sandrine Isenbart
Sandrine est une passionnée de langues étrangères et d’art dramatique.
En formation à Londres pour devenir actrice professionnelle, elle a créé
le blog « plaisir d’apprendre l’italien » pour partager son amour pour
l’Italie et la langue italienne. Curieuse et un brin rebelle, elle aime
voyager et découvrir de nouvelles cultures.

Sandrine Isenbart
Coach et blogeuse
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SE CREER UN ENVIRONNEMENT
ORGANISÉ Christelle Dumats
ré équilibriste maternelle

Impact d'un environnement désorganisé sur soi ?

Un environnement désorganisé peut entraîner selon les personnes :

De la distraction : vous cherchez quelque chose et cela vous prend tellement de temps que vous finissez
par en oublier ce que vous cherchiez ou que vous devez faire autre chose car vous n’avez plus le
temps de continuer vos recherches. Une utilisation du temps non ou mal optimisée : oublier de faire
quelque chose, procrastination, voir inefficacité.

Du bazar. Les objets ne retrouvent pas leur place facilement, voir existent en plusieurs exemplaires alors
que cela est inutile, ou pire, les objets viennent à manquer sans que vous vous s’en rendiez compte
(c’est-à-dire, avant d’en avoir urgemment besoin).

Une impossibilité de déléguer. Par conséquent vous vous retrouver avec beaucoup plus de choses à
faire, car nul autre que vous ne peut s’y retrouver.

Cela peut aussi entraîner de la charge mentale, de la colère, du stress (exemple lorsque le document
permettant la finalisation d’une tâche est introuvable). Tous ces effets négatifs peuvent mener à
une diminution de l’estime de soi.
SOFT SKILLS MAGAZINE 32

Par quoi commencer quand on se sent dépassé ?

Je conseille de faire un STOP, pour observer ce qui se passe à l’intérieur de vous quand vous vous
sentez dépassé. Puis d’écrire vos croyances en matière d'organisation. Ensuite définissez clairement
les besoins:

• Pourquoi avez-vous besoin d'organiser cet espace ?

• Qu'est-ce que vous y faîtes aujourd'hui ?

• Qu'est-ce que vous ne voulez plus y faire ?

• Qu'est-ce que vous voudriez y faire ?

• Qu’est-ce que vous voulez ressentir quand vous êtes dans cet espace ?

Il sera ensuite temps de prendre une décision : Faites appel à un professionnel de l'organisation ou
définissez vous-même le plan d'organisation de votre environnement.

Mes 3 astuces préférées pour bien s'organiser chez soi ?


Ma première astuce est d’avoir une vision FLOW (Falling spot / Labour / Out / Waiting zone) :

Falling spot correspond à l’arrivée : Quand vous entrez dans une pièce, où est ce que vous posez les
nouveaux objets en attendant de les utiliser ou de les ranger ?

Labour correspond à la zone de traitement, de travail : Lorsque vous êtes en train de faire quelque
chose où est ce que vous vous installez ? Cet espace doit être dégagé afin d’être prêt à être utilisé.
Structurez la zone de travail en laissant dégagé un espace à droite ou en haut (pour accueillir les
objets à traiter), au centre se trouvera la zone de travail et un espace à gauche ou en bas (pour
recevoir les objets qui ont fini d’être utilisés).
SOFT SKILLS MAGAZINE 33
Out correspond à la sortie : Lorsque vous en avez terminé, où est ce que vous mettez les objets afin
qu'ils quittent rapidement cette pièce et que cette pièce reste organisée ?
Waiting zone correspond à la zone d’attente, pour ce qui va être utilisé très prochainement et qui n'a
pas sa place définitive dans cette pièce. C’est pour moi l'équivalent de la chambre d'amis : les amis
viennent, restent un peu et repartent. Cette zone permet de maintenir l'organisation d'une pièce.
Sans elle, les objets empiètent sur la zone de traitement, la rendant à force, inutilisable.

Ma seconde astuce est de poser les questions suivantes : "qu'est-ce que c'est ?«
puis "à quoi ça sert ?" La réponse à la seconde question permet d’identifier l'utilité première de
l'objet. Cette réponse sera un verbe d'action (exemple : lire, travailler, écouter de la musique, être
propre, jouer…). Cette réponse permet de regrouper les objets qui ont la même utilité au même
endroit et donc de définir et retrouver plus rapidement l'emplacement d'un objet.

La troisième et dernière astuce que je partage avec vous est : Étiqueter les emplacements. Les objets
retrouveront leur place plus facilement et vous développerez ainsi l'autonomie de vos colocataires.
Et pour finir je vous offre ce conseil : Occupez seulement 80% de l’espace. Les 20% restants
serviront à accueillir les nouveaux objets.

A PROPOS DE L’EXPERT

Christelle Dumats

Christelle accompagne les mères de famille, qui ont


essayé plusieurs méthodes pour désencombrer leur
maison sans réussir à se créer un havre de paix.
SOFT SKILLS MAGAZINE 34
LES OUTILS POUR FAÇONNER
TON JOB
Emilie Amic
Ou comment s’épanouir au travail SANS Auteure
changer de poste !
Nombreux sont ceux qui aujourd’hui qui ne voient plus le sens de leur travail, ne ressentent plus de
motivation dans leur vie professionnelle ou encore qui pensent avoir fait le tour de leur poste.

Qu’est-ce les médias et la société proposent dans ces cas-là ? Se reconvertir !

Sur le papier, l’idée est attrayante mais elle représente un changement - généralement radical - par
rapport à notre travail actuel ce qui implique : prise de risque (financière, voire géographique),
formation (plus ou moins longue, souvent plus d’un an), chamboulement personnel (famille,
amis…).

Alors qu’en fait, le plus souvent, le ras-le-bol que l’on ressent face à son travail ne porte que sur une
petite partie de celui-ci.

Le problème ? Bien que ce pan de notre poste soit minoritaire par rapport au reste, le poids négatif de
celui-ci dans notre esprit et notre vie est immense. C’est pour cela que la seule solution qui nous
paraît viable est le changement complet.

Le Job crafting

Mais il existe des moyens de s’attaquer à ces 20 à 30% qui nous pèsent et nous plombent le quotidien,
en appliquant les principes du Job crafting (l’art de façonner son travail afin qu’il corresponde plus
à nos envies et à nos compétences).

Le Job crafting se concentre sur 3 axes de la motivation et de la satisfaction au travail : le Sens, les
Relations et les Missions. Chacun de ces éléments, pris séparément, a un impact énorme sur notre
bien-être au travail, alors imaginez si dans chacun un problème se pose… Cela peut vite nous
paraître insurmontable !
SOFT SKILLS MAGAZINE 35

1er axe : le Sens


On pense trop souvent que le sens est universel, un sentiment qui serait partagé par tous. En fait, le
sens est subjectif et personnel. Vous ne donnerez pas le même sens à votre poste qu’une autre
personne qui fait exactement le même travail que vous.

Donc posez-vous vraiment ces questions :

quel est le sens de mon travail ?

quelle est son utilité ?

à qui apporte-je de la valeur en le faisant ?

Savoir et comprendre pourquoi on fait ce que l’on fait est la 1ère étape vers plus d’épanouissement au
travail.

2nd axe : les Relations


« L’enfer, c’est les autres » : cette phrase est encore plus vraie dans un environnement professionnel.
Vous n’avez pas le choix, vous devez composer avec les personnalités de vos collègues. Lorsque cela
se passe mal avec l’un, cela peut impacter négativement toute votre journée (et vos semaines).

L’objectif ? Réduire le pouvoir de nuisance de ceux avec lesquels cela ne « colle » pas.

Pour cela, tous les moyens sont bons : changer de mode de communication pour éviter les face-à-face,
réduire la fréquence des échanges, déléguer à un collaborateur (si vous pouvez), changer la procédure
pour limiter les échanges…Etc. Soyez créatif !

3ème axe : les Missions


On a souvent l’impression que l’on n’a pas de contrôle sur les missions que l’on effectue au quotidien,
sur les attendus de notre poste. Sur le papier, c’est plutôt vrai : rares sont les entreprises où les fiches
de poste rédigées évoluent mais… dans les faits, vos missions évoluent même si la bureaucratie ne l’a
pas encore intégré.

Votre but est justement de prendre les choses en main et de passer au crible toutes vos missions (les
quotidiennes comme les plus ponctuelles). Quelles sont celles qui vous apportent de la satisfaction et
de la motivation ? Et, au contraire, quelles sont celles qui vous pèsent ?
SOFT SKILLS MAGAZINE 36

C’est sur ces dernières que vous devez agir ! Comme pour les relations, que pourriez-vous faire pour
alléger la charge négative que représentent ces missions : déléguer, changer la procédure, limiter le
nombre d’actions, baisser la fréquence…Etc. Vous pensez sûrement que votre manager ne sera pas
d’accord avec ces changements ? Peut-être… mais vous ne perdez rien à les suggérer, surtout si vous
proposez une période d’essai pour valider la pertinence de ce changement (cela paraît moins définitif
et facilite l’acceptation de votre manager).

Façonner son travail est le moyen le plus simple, efficace et rapide de retrouver de la motivation et
de l’épanouissement dans son poste. En mettant en place des actions concrètes et faciles, vous
pouvez reprendre la main sur votre satisfaction au travail, sans avoir à tout chambouler dans votre
vie !

A PROPOS DE L’EXPERT

Emilie Amic

Experte en développement professionnel, auteur des livres «


Mieux s’organiser au travail » et « Façonne Ton Job »

Emilie Amic
Auteure
SOFT SKILLS MAGAZINE 37

LA PRISE DE NOTES LINÉAIRES,


UN MODÈLE EN DISRUPTION
Nadine Laval
Coach scolaire
Petit retour sur mon passé scolaire
Plus de 20 ans de notes linéaires, des dizaines de cahiers, des milliers de pages dont il ne
reste…RIEN
Et si je les avais encore, je ne les relirai certainement pas !
Elles témoignent d’une information astronomique, reçue passivement dans un contexte où j’avais
l’obligation de « bien tenir mon cahier »

Quelle est la finalité de la prise de notes ?

Elève, étudiant ou professionnel, nous sommes sans cesse appelés à prendre des notes afin de
saisir et mémoriser les informations utiles, pour les réinvestir si nécessaire.
Le monde est en mutation constante, l’information est surabondante. D’après le cône
d’apprentissage de Dale, il s’agit désormais d’apprendre activement. Cela signifie que lire un livre
ou un article, suivre un cours, une leçon, un séminaire, écouter un podcast ou une conversation,
imposent d’agir pour mémoriser.
Partager, échanger et discuter d’un sujet, à la fin d’un cours ou d’une conversation ou d’un discours.
Réinvestir le contenu reçu, immédiatement. Elaborer un plan d’action dans lequel il est utile de faire
usage ces apprentissages.
Pas simple ! Surtout quand on s’interroge sur la finalité d’un apprentissage imposé.
C’est avec le temps que l’on réalise que Tout ce que nous avons appris, y compris les cours les plus
barbants, sert notre expérience de vie.
Autrefois, la motivation des humains était de parvenir à se nourrir et survivre. Au fil des temps, il a
été question d'accroître le niveau de vie, avec de plus en plus de confort.
La motivation s’est ensuite déplacée vers une soif de connaître et d’être éduqué. La prise de notes
linéaires avait alors toute sa place, dans une société où le savoir permettait de se distinguer.
Aujourd’hui, avec l’entrée en scène de l’Internet, du numérique, le savoir est à portée de clic. Se
distinguer, réussir, performer, aujourd’hui, dépend essentiellement, de notre capacité à organiser,
traiter, synthétiser l’information pour la réinvestir. Nous sommes devenus des créateurs, et l’avenir
appartient à ceux qui sont en capacité d’optimiser et de conceptualiser.

Le dépassement de soi, le succès, la réussite, l’excellence, impliquent la capacité de se réinventer et


d’innover.
Innover, c’est créer à partir de ce que nous savons, ce qui n’existe pas encore. D’où la nécessité
d’apprendre vite et bien, une information dense pour une mémorisation fiable.
SOFT SKILLS MAGAZINE 38

C’est en ce sens que la prise de notes linéaire traditionnelle est dépassée. Les récentes découvertes
en neurosciences démontrent l’efficience de la prise de notes visuelles.
Une image vaut mille mots dit-on !
En effet, la prise de notes visuelles suit le fonctionnement naturel du cerveau et facilite la
mémorisation. C’est une activité au cours de laquelle les deux hémisphères du cerveau se
complètent. En quelques pictogrammes associés à des mots-clés, l’information peut être
retranscrite en disposition spatiale et organisée sur une seule page. La logique autant que la
linguistique, mobilisent l’ensemble des capacités cérébrales. Nous retenons donc mieux, plus vite et
pour bien plus longtemps. Et c’est bien plus agréable et motivant.
Ce n’est pas une méthode nouvelle. Les Humains de la Préhistoire transmettaient leurs messages à
travers les peintures rupestres. Les cultures anciennes utilisaient les œuvres visuelles pour
communiquer et transmettre le savoir.
Les premières écritures avant d’associer des sons, étaient constituées de pictogrammes.
On assiste depuis quelques années à un retour du travail « à la main », car en effet, nos écrans
d’ordinateurs ont des limites quand il s ‘agit de comprendre, d’innover et de collaborer. Les
apprenants affirment leur tendance à vouloir s’affranchir des structures traditionnelles pour
apprendre et travailler. Ils projettent l’efficience. Balayer du regard notre environnement, démontre
qu’un simple logo fait sens et raconte toute une histoire.

Le mindmapping, le sketchnoting, la facilitation graphique, les cartes conceptuelles et les schémas,


sont des outils de pensée visuelle. Ils sont de plus en plus utilisés dans le quotidien, au travail,
comme pour l’école ou les études, dans une quête d’efficience.
Perfetude.com est une association dédiée aux jeunes. La plateforme numérique offre des
formations aux outils efficients. Elaborées par des éducateurs, des thérapeutes, et des parents
d’élèves, ces formations sont explicites et pédagogiques. Elles responsabilisent l’apprenant et
favorise l’autonomie. Les adhérents expriment volontiers leur regain de motivation face aux
apprentissages.
SOFT SKILLS MAGAZINE 39

Le principal obstacle exprimé par les apprenants, est le mode de prise de notes linéaires, qui fait de
l’étude une tâche souvent insurmontable.
En effet, Perfetude.com a vu le jour en réaction à des échecs scolaires et des besoins exprimés par
des élèves. Nous avons souhaité porter une réponse à leurs difficultés, qui sont les mêmes pour la
plupart d’entre eux.
L’association a porté l’accent sur le brainwriting, préalable à tout usage des techniques de pensées
visuelles.
En effet, une leçon, un devoir, un cours c’est un message ! Spécialiser l’information implique de la
comprendre pour l’organiser dans un objectif de mémorisation et de restitution.
Il s’agit d’apprendre à identifier les points-clés d’un sujet, de s’exercer à passer de l’élève à
l’enseignant en partageant ce que l’on a appris, tout en appliquant concrètement ces
enseignements. Et comme le rappelle le cône de DALE, il ne sert pas beaucoup de consommer de
l’information, c’est l’action qui induit la mémorisation.
Prendre des notes, ce n’est pas copier ce que l’on entend, impossible, la parole étant bien plus
rapide que l’écriture.

Prendre des notes c’est écouter, comprendre, traiter, assimiler et synthétiser des idées. C’est un
travail intellectuel qui allie esprit d’analyse et de synthèse.
Il importe de toujours de focaliser l’essentiel pour le séparer de l’accessoire.
La prise de notes doit permettre de mettre en lumière l’essentiel d’un cours, d’un discours, d’une
conférence, d’une réunion, d’une lecture, d’un texte.
S’il fallait donner une définition je dirais que prendre des notes c’est « écrire l’essentiel avec un
maximum de rapidité pour sélectionner et organiser l’information en vue d’un réinvestissement.
Comprendre et organiser l’information sont des apprentissages à part entière, et c’est notre objectif
de transmettre ce savoir méthodologique.
Pour comprendre ce cybermonde, l’intégrer, le vivre, booster ses performances, la maîtrise de ces
nouveaux outils est incontournable. Ils finiront par s’imposer. La disruption qui se définit par une
rupture, une brisure, une cassure avec les anciennes façons de faire, fait de la prise de notes
linéaires, un modèle obsolète. Autant ne pas rater le coche !

A PROPOS DE L’EXPERT

Nadine Laval
- Professeure certifiée en Histoire Géographie
- coach scolaire
- Présidente de l'association Perfetude.com (accompagnement
scloraire - apprentissages effi-caces)
- Médaillé d'or au championnat de France de mind mapping 2019 Nadine Laval
- Porteur du projet "Championnat Internationnal de lecture rapide et Coach scolaire
mind mapping en Martinique"
SOFT SKILLS MAGAZINE 40

LE CERVEAU

41 L’esprit génial après 60 ans


Par Nicolas Lisiak

45 Interview: la mémoire
Par Phil Chambers

49 Neurosciences et mémoire
Par Axelle Adèle

52
ASTUCE A TESTER : Remplacez
les « il faut » par…
Par Jérôme Hoarau
SOFT SKILLS MAGAZINE 41

L’ESPRIT GÉNIAL APRÈS


SOIXANTE ANS
Nicolas Lisiak
Coach, entrepreneur
Chaque personne à l'âge qu'il ressent. Et cela aide à
avoir une attitude joyeuse et un esprit clair.
Comment l’atteindre ? Rajeunir son cerveau.
Est-ce que ça a l’air mystérieux ?
Le cerveau humain

c’est un organe étonnant. Encore peu explorée, encore peu utilisée et suscitant toujours un grand intérêt
a la fois chez les scientifiques et les gens ordinaires. Les études sur sa structure, développement et
fonctionnement au cours de la vie humaine ont montré qu’avec l’âge les cellules cérébrales
disparaissent, le cerveau perd du poids se resserre. Ou plus précisément, il s’agit d’une
dégénérescence des lobes frontaux. Mais est-ce que cela influence notre comportement ou nos
processus cognitif ?

Les lobes frontaux sont responsable à notre comportement conscient. Ils sont fortement connectés avec
notre comportement intellectuel et émotionnel. C’est William von Hippel un scientifique australien
qui a fait des recherches sur la dépendance entre l’atrophie et le comportement humaine.

Sur cette base il a constaté que la dégénération de cerveau provoque un dysfonction du comportement
se manifestant par le plus grand conservatisme chez les personnes âgées, la sécheresse
émotionnelle, la tendance des crises d’angoisse, l’instabilité émotionnelle et les explosions de
colère. De plus, les filtres cognitifs qui protègent notre psyché d'un excès de souvenirs négatifs au
quotidien fonctionnent moins bien avec l'âge, de sorte que les personnes âgées ont tendance à
sombrer dans la mélancolie et à se plaindre du présent tout en idéalisant le passé.

La rigidité des opinions, l'ingérence dans les affaires qui ne sont pas les leurs, ou le conservatisme que
nous attribuons à nos grands-mères et grands-pères sont donc dus à l'incapacité des lobes frontaux
à remplir leurs fonctions de base : la planification et le contrôle du comportement. Et c'est le
résultat direct de leur atrophie.
SOFT SKILLS MAGAZINE 42

Prolonger la jeunesse
Comment le prévenir ? Eh bien, on ne trompe pas le temps, la biologie ne peut être vaincue mais on
peut utiliser ses processeur à nos buts. On sait que le cerveau est capable se régénérer en
transmettons les taches des cellules mourants aux cellules actives ou aux celles qui ne sont pas
utilisées. C'est grâce à cette capacité que les personnes après une attaque cérébrale ou un accident
dans lequel le cerveau a été endommagé mécaniquement sont capables de retrouver leur pleine
efficacité. Cela exige toutefois de leur part le travail systématique, une rehabilitation pas seulement
pour les muscles que pour le cerveau.

Qu’est-ce qu’on peut faire pour que notre cerveau puisse se régénérer ? La réponse semble simple.
Utilisez-le. Comme le travail de chaque organe élargit ses vaisseaux sanguins en améliorant la
circulation sanguine, améliore et prévient les processus de vieillissement, de même le cerveau, s’il est
exercé, ne refusera pas bientôt de nous obéir. Il a été prouvé que les personne qui pendant tout sa vie
restaient en forme mentale et physique, s’adaptent facilement aux changements, les acceptent en
conservant l’élasticité et l’efficacité de notre esprit pour la vie. Bien sûr, il est bin que cela soit suivi
d’un mode de vie sain, sans addiction mais avec une alimentation saine et des exercices physiques.

La gymnastique du cerveau
La gymnastique naturelle pour notre cerveau consiste simplement a penser, a lire a analyser, a
apprendre de nouvelles choses, a étudier. Pour l'améliorer on peut faire aussi quelques exercices
simples qui aideront le travail des deux hémisphères du cerveau, élargiront le champ de vision,
permettront de se concentrer.

Pour ceux, qui voudraient essayer quelque chose de plus difficile et de plus intéressant je
recommande le jonglage. C’est une méthode excellent pour développer la coopération entre les deux
hémisphères. De plus, il a été prouvé scientifiquement qu’en apprenant a jongler, le volume du
cerveau augmente, en particulière la matière grise dans les zones liées au stockage et au traitement
des informations (cortex pariétal postérieur gauche et zones temporales médianes). Grace a
l’apprentissage d’une nouvelle compétence, le cerveau établit de nouvelles connexions, des voies par
lesquelles transitent les impulsions. Il est donc possible de les utiliser à d'autres buts que seulement
perfectionner la coordination motrice.
SOFT SKILLS MAGAZINE 43

Si on a déjà stimule notre cerveau, on peut passer à des exercices cornets qui améliorent notre
concentré et notre mémoire en développant une pensée créative. Pour les réaliser il suffit
seulement de bonne volonté et un peu de patience. La pratique rend parfait, donc si est tenance, les
exercices suivants viendront facilement on augmentera notre niveau d’avancée. Les jeux de logique,
les mots ou les chiffres (mots croisés, sudoku, etc.) sont les moyens les plus simples d'entraîner le
cerveau. Grâce à eux, nous pouvons déclencher notre capacité d'association. Cela a un effet direct
sur la mémoire et, plus précisément : facilite l'accès aux informations recueillies. En outre, nous
exerçons ainsi l'attention et la pensée logique, et développons les compétences linguistiques.
Jouer aux échecs n'est pas seulement un bon moyen de passer du temps avec une autre personne,
mais aussi d'entraîner la capacité à se concentrer, à analyser la situation, et a souvent un effet
relaxant et demande de la patience.
Il faut également consacrer un peu de temps à l'imagination. Non seulement parce qu'elle rend le
monde plus beau, mais aussi parce qu'elle a une grande influence sur notre perception et notre
association. Nous l'utilisons dans les moyens mnémotechniques, les cartes mentales. Elle développe
la créativité, qui permet de résoudre aussi bien les problèmes ordinaires et quotidiens que les
problèmes plus complexes, par exemple ceux liés au travail.

Rajeunissement d’esprit
Il y a plusieurs décennies, les scientifiques recommandaient de faire des mots croisés et des
charades mathématiques. Avec le développement de la technologie de plus en plus de méthodes
intéressantes d’exercice du cerveau sont disponibles. Depuis quelque temps, les jeux et des
programmes informatiques suscitent un grand intérêt, tels que : « Barin Fitness » ou « Mind Fit » Les
tâches consistent en exercices mathématiques, linguistiques et perceptifs. Un test préliminaire
permet de déterminer l’âge du cerveaux et en fonction du résultat, de sélectionner un programme de
rajeunissement. Au début, les programmes informatiques similaires étaient principalement conçus
pour améliorer la mémoire. Aujourd'hui, leurs versions les plus récentes incluent même
l'apprentissage du dessin, d'une langue étrangère ou de la pratique d'un instrument, où une
exécution correcte d'un morceau sur un clavier virtuel permet de passer au niveau d'avancement
suivant.
SOFT SKILLS MAGAZINE 44

Si les jeux vidéo ne vous convainquent pas, essayez d’autres méthodes. Les scientifiques affirment
qu’il existe au moins quatre moyens de protéger le cerveaux du vieillissement et des maladies.
1. Manger des fruits et des légumes frais - les antioxydants qu'ils contiennent inactivent
les particules qui attaquent les cellules du cerveau,
2. Des exercices régulières – grâce a l’activité physique. La circulation sanguine s’améliore
et apporte plus d’oxygène ou cerveau,
3. Réalisation des tâches qui font un défi à l’esprit - si une activité est déjà bien maîtrisée,
il faut introduire une difficulté ou commencer quelque chose de nouveau (apprendre une nouvelle
langue, écrire des histoires, jouer d'un instrument),
4. S’engager dans des initiatives sociales - cela demande un travail physique et mental,
mais c'est un excellent moyen de passer du temps libre et de rencontrer de nouvelles personnes.
Fitness de l’esprit peut est introduit par différents façons. Le plus important est de commencer.
Il vaut la peine d'exiger de votre cerveau qu'il soit flexible, de le contraindre à un effort constant, afin
de bénéficier d'une excellente condition mentale même à un âge avancé. Cela ne demande de notre
part que de la bonne volonté et de la régularité. Si vous manquez de motivation pour travailler de
manière indépendante, vous pouvez développer vos passions et vos intérêts au sein d'un groupe. Il
est également intéressant de rechercher des cours, des ateliers consacrés à la pensée créative et à
l'amélioration de la mémoire pour les personnes âgées.
SOFT SKILLS MAGAZINE 45

INTERVIEW AVEC PHIL CHAMBERS:


LA MÉMOIRE
Phil Chambers
Formateur, auteur

Jérôme Hoarau : Bonjour tout le monde ! Bonjour Phil ! Je suis vraiment content que vous soyez-là
aujourd’hui. Nous allons parler de la mémoire, mais avant qu’on ne commence, est-ce que vous
pourriez vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas ?

Phil Chambers : Je m’appelle Phil Chambers et je suis double Champion du Monde de Mind Mapping et
président de « The Guild of Mind Sports Arbiters » (GOMSA), un organe responsable de la gestion
des sports du cerveau. Depuis presque 30 ans je participe aux concours et compétitions dans le
monde entier : non seulement en tant que participant, mais aussi organisateur. En plus, je forme
les autres. Voilà les raisons de ma fascination de la mémoire.

Jérôme Hoarau : Tout à fait ! Tous les deux, nous sommes impliqués dans les sports du cerveau. Et c’est
pourquoi je voudrais parler avec vous de la mémoire. Dernièrement, c’est-à-dire il y a 2 ans, je
vous ai interviewé lors des Championnat du monde de Mind Mapping dans le sujet de Speed
Reading. Tout de même, aujourd’hui nous allons parler de la mémoire, qui est un sujet assez
compliqué. De nos jours, beaucoup de gens pensent que la mémoire n’est pas si importante, car on
a l’accès aux outils qui enregistrent ou sauvegardent beaucoup de choses. Pourquoi la mémoire,
après tout, reste-t-elle tellement importante dans notre vie quotidienne ?

Phil Chambers : Aujourd'hui, c'est comme ça : si on veut savoir quelque chose, on prend
immédiatement le smartphone. On a déjà ce réflexe. On va sur Google ou Wikipedia, par exemple,
où on ne trouve que des bribes d'informations éparses. On trouve ce truc particulier qui nous
intéresse et on finit la recherche, car cela nous suffit. D'un côté, on veut grandir, mais chercher
des informations de cette manière c’est de prendre un pas en arrière. On ne se rende pas compte
que, si on ne peut pas relier une information à une autre ou à une base quelconque, elle ne nous
sert pas à grand-chose. De plus, on ne peut pas non plus se développer de cette manière. Il s'agit
donc de la question de notre développement. Si vous avez votre propre entreprise qui dépend
entièrement de l'Internet, nous pouvons supposer que vous êtes vous-même incapable de stocker
des informations dans votre propre mémoire. Cela signifie que, chaque année, vous oubliez de
plus en plus de choses parce que vous ne devez plus vous souvenir de rien, vous pouvez tout
rechercher sur Internet.
SOFT SKILLS MAGAZINE 46

En fait, la mémoire est semblable à un muscle, car si elle n'est pas utilisée, elle disparaît. Il convient de
noter qu'en n'utilisant pas la mémoire, on endommage en fait notre propre cerveau. Prenons
l'exemple des personnes nées dans les années 80 et 90, qui n'ont jamais dû faire appel à leurs
ressources mnémoniques, car elles ont toujours eu la possibilité de rechercher des informations dans
d'autres sources. Ces personnes remarquent, elles-mêmes, que leur mémoire se détériore
constamment et cela n'affecte pas seulement l'apprentissage mais aussi la vie quotidienne, la
mémorisation en général.

Jérôme Hoarau : J'aime beaucoup cette comparaison de la mémoire à un muscle qui, lorsqu'il n'est pas
utilisé, s'affaiblit et s'atrophie. La mémoire étant semblable à un muscle, peut-elle aussi être entraînée
? Est-il possible de la former ? J'ai souvent entendu dire que les gens ne voulaient pas l'exercer,
prétendant qu'ils avaient simplement une mauvaise mémoire ou que de toute façon ils oubliaient tout.
Devraient-ils quand même essayer d'améliorer leur mémoire ?

Phil Chambers : Oui, sans aucun doute. La masse musculaire se construit dans une salle de sport, avec
les équipements et les exercices adéquats. Le même pour la mémoire : il suffit d'apprendre certaines
techniques et de les utiliser régulièrement pour entraîner son cerveau. Vous pouvez améliorer votre
mémoire et la faire travailler, mais vous avez besoin de bonnes techniques, de bons exercices pour
cela. Si vous les apprenez et commencez à les utiliser, vous pouvez développer vos capacités de
mémorisation. En fait, les techniques dont je parle sont connues depuis plusieurs milliers d'années,
elles ont été développées par les Anciens Grecs. Elles sont toutes basées sur l'imagination,
l'association et le placement des images créées. Si vous apprenez à combiner correctement ces trois
éléments, vous êtes capable de vous souvenir de tout ce que vous voulez ou devez vous rappeler.

Jérôme Hoarau : Pourriez-vous expliquer cela un peu plus clairement avec un exemple, comment
vous utilisez ces trois piliers de la mémoire ?

Phil Chambers : Tout est basé sur eux. Par exemple, si vous voulez vous souvenir d'un numéro, vous
pouvez vous « l’encoder ». Il suffit d'imaginer des personnes ou des objets. L'idée est de pouvoir
visualiser des images que votre imagination combinera avec de nouvelles informations, puis de les
combiner dans une histoire que vous placerez là où elle se produira. Faire appel à son imagination, à
des associations et placer les images qui en résultent dans l'espace est un moyen assez simple de se
souvenir de beaucoup de choses. En utilisant ces trois éléments, on est en mesure de rendre le
processus de mémorisation plus facile pour notre esprit. Notre cerveau se souvient beaucoup mieux
des choses que nous avons faites, alors transformez ce que vous voulez vous rappeler en situations
imaginaires – ce n'est pas grand-chose, mais en même temps, cela vous aide considérablement à vous
souvenir de quelque chose. Vous faites ça ?
SOFT SKILLS MAGAZINE 47

Jérôme Hoarau : En fait, oui, c'est comme ça que j'apprends mes nouveaux numéros de téléphone. Par
exemple, une partie du numéro est 7-4-7, et puis il y a 6-6-6. Si je voulais les mémoriser comme ça
normalement, ce serait assez difficile, mais 7-4-7 je l'imagine comme un avion, et le nombre 6-6-6 comme
le diable. Alors je mémorise mon numéro comme un avion qui vole vers le diable, et toute la scène se
passe sur mon téléphone. C'est si visuel que ça reste dans ma tête. Je suppose que c'est un bon exemple
qui explique ce dont vous venez de parler.

Phil Chambers : Oui, exactement. Changer une partie de votre numéro de téléphone en un avion, un objet
beaucoup plus facile à visualiser dans votre cerveau qu'un 7-4-7. C'est ainsi qu’on se souvient des choses
en utilisant notre imagination.
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Jérôme Hoarau : C'est un sujet incroyablement fascinant dont on pourrait parler pendant des heures.
Si vous deviez donner un conseil aux personnes qui veulent entraîner leur mémoire et qui ne savent
pas comment s'y prendre, que leur conseilleriez-vous ?
Phil Chambers : Tout d'abord, vous devez apprendre les systèmes et les techniques de mémorisation
appropriés. Il vaut la peine de lire des livres sur la mémoire, par exemple celui de Dominic O'Brien ou
le mien. Vous devez apprendre à transformer des chiffres ou des dates en images de manière à ce
que cela se fasse automatiquement, mais pour cela vous avez besoin d'une sorte de dictionnaire
d'associations – c'est pourquoi nous apprenons d'abord les techniques de mémorisation. Ceux-ci
nous permettront de développer nos propres images, associations et lieux, et nous les utiliserons de
manière claire et compréhensible sans réfléchir. Au quotidien, ne cherchons pas de réponses toutes
faites, essayons de les découvrir nous-mêmes. Même si nous n'avons pas les connaissances
appropriées, réfléchissons d'abord, et si une idée nous vient, testons-la et ensuite, cherchons la
réponse dans des sources extérieures. Essayons d'associer les nouvelles informations aux
connaissances que nous possédons déjà, car c'est ainsi que nous constituons un stock de
connaissances et que nous n'obtenons pas d’informations en vrac que nous oublions
immédiatement. Dans notre groupe, nous avons un tel jeu, qui consiste à mémoriser les cartes du jeu
de cartes, mais nous pouvons aussi jouer aux jeux de mémoire avec nos enfants. La meilleure façon
d'exercer la mémoire est de s'amuser et de ne pas se sentir obligé de le faire. La mémoire se
construit par petits pas. Réfléchissez avant de chercher la réponse toute faite, faites vos propres
associations et amusez-vous à faire travailler votre cerveau.
Jérôme Hoarau : Génial, merci beaucoup, je devrai l’essayer moi-même. Merci vous tous de votre
attention, à bientôt !
Phil Chambers : Je vous en prie !

A PROPOS DE L’EXPERT

Phil Chambers
Formé personnellement par Tony Buzan, le créateur de Mind
Mapping®, Phil est un Tony Buzan GrandMaster Trainer. Il est
également un auteur accompli, co-auteur et contributeur à un
certain nombre de livres sur divers aspects de la formation et du
développement de l'esprit.

Phil Chambers
Formateur,auteur
SOFT SKILLS MAGAZINE 49

NEUROSCIENCES ET MÉMOIRE

« En Gestion mentale, mémoriser, Axelle ADELL


ça s’apprend!» Formatrice

Quel lien fais-tu entre la mémorisation et la mémoire ?

Pour répondre à cette question en restant simple, je m’amuse souvent à aborder les choses sous l’angle
d’une comparaison : mémoriser c’est comme faire ses courses ! Si nous pouvons aller faire des
courses, c’est parce que nous savons que nous sommes équipés de lieux de stockage pour les
ranger et les conserver : nos placards pour stocker les produits durables, notre réfrigérateur et
notre congélateur pour les produits périssables. Les différents endroits où nous conservons nos
courses pourraient ainsi être comparés à notre « mémoire ». Il serait d’ailleurs plus juste de parler
de « mémoires » au pluriel. Dans le domaine des neurosciences, il est notamment plus souvent
question de "Mémoires" que de mémorisation (mémoire perceptive, mémoire procédurale,
mémoire épisodique, mémoire sémantique). Chacune de ces mémoires à long terme, aurait une
fonction particulière et s’activerait dans certaines parties de notre cerveau en impliquant des
systèmes neuronaux distincts. C’est également le cas dans notre maison pour les différents
endroits où nous stockons nos courses pour les conserver en fonction de nos besoins. Mais savoir
que nous avons des endroits où ranger nos courses est-il suffisant pour réussir à remplir notre «
frigo » ? Non bien sûr ! Faire ses courses comme mémoriser nécessitent donc une action volontaire
qui déclenchera des procédures mentales particulières.

Croire que nous pourrions avoir en mémoire d’emblée, un numéro de téléphone, des noms de
personnes, le contenu d’une conférence à laquelle nous avons assisté ou celui d’un article lu, sans
faire cette action de mémorisation s’apparenterait plus à un mythe qu’à une réalité.
SOFT SKILLS MAGAZINE 50

En Gestion mentale, mémoriser, ça s’apprend ! L’acte de mémorisation peut ainsi être décrit et
enseigné pour que chaque personne puisse réussir à le pratiquer consciemment avec des stratégies
mentales adaptées à son fonctionnement personnel. En conclusion, bien différencier ce qui est de
l’ordre de la mémoire et de la mémorisation s’avère essentiel, pour éviter de promouvoir sans le savoir
de fausses croyances. Par exemple, est-il justifié pour certains de croire qu’ils n’ont aucune mémoire ?
Ne faudrait-il pas s’assurer qu’un acte de mémorisation ait bien été effectué au préalable, avant d’aller
chercher en mémoire quelque chose qui n’y est pas ?

Peut-on dire que ton travail est de donner des outils aux personnes qui ont
des difficultés dans leur apprentissage?

La personne est son propre outil ! Chaque personne a des habitudes mentales de traitement de
l’information, un accès au sens qui lui est propre et des projets qui orientent la direction donnée à sa
pensée. En Gestion mentale, lorsqu’une personne découvre ce qui se passe dans sa tête au moment
d’apprendre une information, elle accède donc à sa propre activité mentale qui devient consciente.
C’est cette prise de conscience, guidée par notre technique de « dialogue pédagogique », qui va lui
permettre de pouvoir agir directement sur tous ses processus mentaux en situation de tâche
d’apprentissage. Elle devient donc actrice de son apprentissage en développant ses habitudes
mentales ou en les ajustant pour atteindre l’objectif visé. Mais en Gestion mentale, l’apprentissage ne
se réduit pas à la mémorisation ! En effet, pour réussir à apprendre, nous pouvons donner une
description précise et détaillée du « comment faire » pour pratiquer ce qu’on appelle les cinq gestes
mentaux de l’apprentissage : l’attention, la mémorisation, la compréhension, la réflexion et
l’imagination créatrice.
SOFT SKILLS MAGAZINE 51
Quels outils peux-tu partager avec nous, pour avoir une meilleure
mémoire ?
Encore une fois, restons prudents afin d’éviter de confondre l’acte de mémorisation d’une
information et ce qui se rapporterait à « la mémoire ». Mais en Gestion mentale, une fois l’acte de
mémorisation effectué, nous invitons les personnes à expérimenter une technique efficace
permettant d’éviter les processus d’oubli : la technique de la réactivation. Cette technique consiste à
faire revenir mentalement les informations mémorisées : que sais-je déjà sur le sujet, qu’a-ton traité
en cours ou lors d’une formation, quels exemples ont été présentés, quels schémas, quels exercices,
quelles mises en situation a-t-on effectués ?
L’objectif étant de repenser mentalement et régulièrement aux informations mémorisées pour éviter
que ne s’enclenchent des processus d’oubli, mis en lumière d’ailleurs dans la courbe de l’oubli
d’Hermann Ebbinghaus (un philosophe allemand souvent considéré comme le père de la psychologie
expérimentale de l'apprentissage) qui dès 1885 démontre le fait que "l'oubli suit une loi
exponentielle en fonction du temps.". Les neurosciences promeuvent également cette manière de
procéder afin de consolider les réseaux de connections de neurones sollicités lors de la
mémorisation, de pérenniser les traces mentales en mémoire et d’en faciliter la récupération. La
nécessité de pratiquer la réactivation mentale pour évaluer régulièrement ses connaissances, en
planifiant des périodes d’espacement s’avère donc très utile pour éviter d’oublier ce qui a été
mémorisé et développer ainsi des automatismes performants !

A PROPOS DE L’EXPERT

Axelle Adell
Praticienne et formatrice en Gestion mentale. La démarche de la
Gestion mentale a pour objectif majeur de permettre aux
personnes de découvrir comment réussir à apprendre en
devenant le pilote de leur cerveau. Cette démarche s’appuie sur
les travaux de recherche du philosophe et pédagogue, Antoine
de LA GARANDERIE qui n’a eu de cesse de défendre toute sa
vie, l’idée que tout le monde pouvait réussir à apprendre. Axelle ADELL
Formatrice
SOFT SKILLS MAGAZINE 52

ASTUCE À TESTER : REMPLACEZ


LES « IL FAUT » PAR…
Jérôme Hoarau
Coach et entrepreneur

Est-ce que, comme pour moi, ça vous arrive de prononcer ces phrases dans votre tête : « Il faut que je
fasse ça aujourd’hui », « Il faut que ça soit parfait », « Il ne faut pas que je déçoive … » ?

Le problème ? Ces formules génèrent de la charge mentale.

A chaque fois que je me dis « Il faut … » je me crée une obligation et une pression qui m’alourdit
mentalement et émotionnellement.

Imaginez qu’à chaque fois que vous dites « il faut que … » .vous vous ajoutez une brique de 1 kilo dans
votre sac que vous portez sur vos épaules.

Ce sera de plus en plus difficile d’avancer n’est-ce pas ? C’est ce qu’il se passe quand vous vous
alourdissez mentalement, et notamment par les « il faut que ».

C’est pour cette raison que je vous propose de relever un défi : remplacer les « il faut » par « je décide »

Pourquoi ?

Car le fait de décider me redonne le pouvoir et me permet de mieux gérer la tâche à réaliser ou la
responsabilité à endosser. En plus c’est un vrai entrainement de votre « mindset » : le réglage de votre
esprit.

Si votre esprit est réglé sur « il faut que », alors votre cerveau va toujours avoir l’impression que la vie vous
impose des choses, que vous n’êtes pas le maître à bord de votre propre vie. Alors que si vous
entraînez votre cerveau à se « régler » sur « je décide », alors la dynamique ne sera pas du tout la
même !

Vous aurez plus le sentiment d’être aux manettes de votre vie, de ne pas la subir, mais au contraire
d’avancer de votre plein gré. Alors, allez-vous aussi relever le défi ?

.
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BIEN-ETRE
54
La gentillesse, une force à
cultiver
Par Jérôme Hoarau

56 Stress et travail
Par Cédric Ferrante

59
Devenir bonheurologue au quotidien
Par Nathalie Sohou

61 Se créer une routine matinale idéale


Par Marie Dominique Hemery

63
10 façons de se débarrasser du stress
Par Nicolas Lisiak

68
Intelligences Multiples /Intelligences émotionnelles
Par François Chevigné
SOFT SKILLS MAGAZINE 54

LA GENTILLESSE, UNE FORCE À


CULTIVER
Jérôme Hoarau
Coach et entrepreneur
« Que ce soit au travail ou dans la vie
personnelle, la gentillesse est un superpouvoir
qui ne laisse personne indifférent»

J’ai récemment été interviewé par une journaliste (Focus RH) à propos de mon dernier ouvrage « Les
gentils aussi méritent de réussir » (Alisio, 2021) que j’ai co-écrit avec Yannick Alain et Delphine
Castellani, qui était surprise de voir que la gentillesse avait toute sa place au travail.

Voici une partie des réponses à la question :

Est-ce que la gentillesse est une force ou une faiblesse ?

« La gentillesse est plus qu'une force : c'est une philosophie de vie et une ouverture sur le monde,
un vecteur de relations et d’opportunités. C’est un état d’esprit permanent, contrairement à la
bienveillance, plus ponctuelle. La gentillesse suppose d’être authentique et de vouloir le bien de
l’autre. Dans l’entreprise, elle ouvre la voie à un plus grand confort moral... Le problème n’est pas la
gentillesse, confondue à tort avec de la naïveté, mais les limites que l'on se fixe. »

La gentillesse a pendant longtemps (à tort), été synonyme de faiblesse, il faut du courage et de la force
pour oser être gentil aujourd’hui.

Développer des soft skills pour oser la gentillesse

Être gentil c’est oser s’ouvrir aux autres, dans son authenticité et dans sa vulnérabilité. Cette ouverture
génère ainsi des opportunités d’expériences et de relations superbes, mais aussi des risques
d’expériences plus désagréables comme de la manipulation par exemple.

C’est pour cela que les gentils doivent développer des soft skills supplémentaires pour s’outiller face à
ces risques. Ainsi, cultiver sa confiance en soi, sa capacité à communiquer, sa perspicacité, son
intuition, sera forcément aidant pour les personnes qui osent la gentillesse, et notamment au travail.
SOFT SKILLS MAGAZINE 55

Qu’a-t-on à gagner en osant être gentil ?


Être gentil nous permet de créer et de nourrir des relations de meilleure qualité, plus solides et plus
durables. Dans la vie professionnelle, cela est indispensable, car c’est ce qui permet à :

- Un entrepreneur de fidéliser ses clients

- Un commercial d’avoir des recommandations

- Un salarié d’avoir des perspectives d’évolution de carrière

- Un manager d’avoir une équipe plus soudée et plus enthousiaste

- Des professionnels d’avoir des partenariats solides et durables

Bref c’est ce qui aide tous les professionnels à mieux travailler avec les autres, le fondement même
du travail en société.

Vous l’aurez compris, osez être et rester gentil ! Non seulement vous aidera à cultiver de meilleures
relations, mais en plus, ce sera aussi l’opportunité de développer d’autres soft skills !
SOFT SKILLS MAGAZINE 56

STRESS ET TRAVAIL

« Nous vivons une époque nouvelle où le Cédric Ferrante


Conteur de méditations
stress est très présent, notamment dans la
sphère professionnelle »
On peut d’ailleurs se sentir trop stimulé par l’extérieur en ce moment : patron, clients, circulation
automobile et bouchons, les consignes gouvernementales, la société… Tout cela centré sur le
besoin de performance, d’obligation, de rentabilité, cette volonté de vouloir aller toujours
plus vite. Et en prenant conscience de tout cela, nous pouvons remarquer finalement que
cela nous éloigne de l’humain, de notre équilibre, de notre harmonie et de notre bien-être
intérieur.

Ne vous est-il pas déjà arrivé de revenir à la maison avec toute cette charge de stress due au
travail ? Je suis certain que nous sommes nombreux à nous reconnaitre dans ce cas de
figure... Aujourd’hui, je vous propose de ralentir, de rétrograder et d’aborder ce sujet
d’actualité en douceur, le but étant de vous en faire prendre conscience mais surtout,
d’améliorer votre quotidien avec une astuce issue de mes séances de sophrologie, qui va
vous permettre d’avancer sereinement dans votre quotidien.

Croire que nous pourrions avoir en mémoire d’emblée, un numéro de téléphone, des noms de
personnes, le contenu d’une conférence à laquelle nous avons assisté ou celui d’un article lu, sans
faire cette action de mémorisation s’apparenterait plus à un mythe qu’à une réalité.

Quels sont les signes ?

Comment se rendre compte que l’on ramène le stress du travail à la maison ?

En en prenant conscience !

La prise de conscience vous permet déjà de faire la moitié du travail ! Posez vous un instant et
essayez après avoir respirer calmement pendant une minute d’analyser votre journée,
comment est votre corps, le ressenti, quelles sont vos réactions chez vous avec vos proches,
en faisant ce travail d’introspection et cette météo intérieure.
SOFT SKILLS MAGAZINE 57

Comment communiquez-vous avec votre compagnon (compagne) / vos proches après une journée de
travail ? Vous sentez-vous en colère ? Irrités ? Fatigués ? Comme l’impression de ne plus avoir le
contrôle de vous-même ?

Comment est la qualité de votre sommeil ? Est-ce que cela vous arrive de vous réveiller fréquemment
en pensant à votre travail ? Si la réponse est non : bravo, vous pouvez passer à l’étape d’après.

Les réveils nocturnes sont les premiers signes du stress. Ils créent un déséquilibre et peuvent être
accompagnés de tensions dans le corps et même de douleurs : douleurs cervicales, mal de dos,
courbatures, maux de ventre, maux de tête, fatigue… Le fait de trop penser pendant la nuit
n’arrangera pas la situation. Vous allez vous sentir dans un état de fatigue dès le réveil et vous
démarrerez votre journée avec cette énergie « basse » : ce qui est contre-productif… N’hésitez pas à
faire appel à un thérapeute pour améliorer la qualité de votre sommeil. Le sommeil c’est votre capital
santé. Il est une des phases les plus importantes pour votre corps. Le sommeil permet à votre corps et
à votre cerveau de se recharger en énergie positive et de se régénérer (régénération des muscles, de
la peau, des organes…).

Pour améliorer vos humeurs et votre qualité de sommeil, il est important de ralentir, de revenir à soi
et de prendre soin de son corps, de ses pensées et de ses émotions.

Comment ne plus ramener le stress du travail à la maison ?


Essayez de mettre en pratique une sorte de rituel qui vous correspond au mieux. Nous sommes tous
des êtres d’habitudes et c’est la régularité qui en fait l’efficacité.

Par exemple, en consultations, je préconise très souvent l’idée de se créer un sas de décompression :

Imaginez que lorsque vous quittez votre lieu de travail, vous fermez la porte de ce lieu dans la pleine
conscience de toutes les sensations. Vous vous voyez actionner la poignée qui ici va vous servir de
point de repère – de point d’ancrage.

Et vous pouvez vous dire mentalement : « Je viens de terminer ma journée et je ferme cette porte et
je laisse derrière celle-ci tout le stress de la journée, les dossiers, les échanges négatifs, la pression et
tout ce qui peut encombrer et nuire à mon harmonie ».

Vous pouvez même essayer d’imaginer comme un gros nuage gris qui reste derrière cette porte.

Ensuite, vous pouvez approfondir les sensations de bien-être du sas de décompression en utilisant le
temps de trajet entre votre travail et votre domicile pour vous recharger en énergie positive.
SOFT SKILLS MAGAZINE 58
C’est très important et essentiel !
C’est le moment où vous vous faites du bien : vous pouvez écouter une chanson qui vous fait met en
joie, si vous prenez les transports en commun vous pouvez lire un bon livre qui vous fait voyager, si
vous êtes à pieds vous pouvez essayer de découvrir tout ce qui vous entoure comme si c’était la
première fois : la beauté du ciel, la nature autour de vous, le chant des oiseaux, les perceptions du
souffle dans votre poitrine, l’air frais agréable qui oxygène tout votre corps…
Ça y est, vous vous êtes créé votre bulle de bien-être et vous êtes rempli d’énergie positive et vous
en êtes conscient(e).
Lorsque vous arrivez à la maison, avant de franchir la porte, prenez bien le temps de ressentir dans
votre corps s’il reste des charges négatives qui peuvent nuire à votre harmonie.
Si c’est le cas, vous pouvez imaginer déposer deux grosses valises sur votre palier ou le tapis
d’entrée. Vous pourrez les récupérer le lendemain avant de retourner travailler. (Et d’ailleurs lâchez-
prise : ce n’est pas grave si vous les oubliez le lendemain).
Ainsi, vous pourrez démarrer votre soirée avec des bonnes ondes et vous serez pleinement présent à
vous-même (et aux autres) pour profiter de votre cocoon et de tout ce qu’il pleut vous apporter de
positif.

Un dernier conseil à partager avec nous ?


N’oubliez pas de faire des pauses respirations pendant votre journée de travail. Je me répète je sais «
Overdose = courte pause ! » Un cerveau régénéré en oxygène est plus productif, efficace, réactif,
créatif... Et puis prendre l’air 5 minutes ça ne peut que vous faire du bien !

A PROPOS DE L’EXPERT

Cédric Ferrante
Cédric est conteur de méditations, thérapeute spécialisé dans le
burn-out, sophrologue et énergéticien. Après avoir exercé dans le
domaine du développement durable pendant plus de 18 ans, il a
fait le choix de se former à l’accompagnement et propose
aujourd’hui un accompagnement bienveillant à travers des
séances individuelles et collectives, des soins, que cela soit en
Cédric Ferrante
cabinet à Cannes (06) ou à distance.
Conteur de méditations
SOFT SKILLS MAGAZINE 59

CHAQUE JOUR, JE CRÉE MON BONHEUR


« Je sème des graines de joie, et de bonheur
: je « bonheurise » mon quotidien et celui Nathalie Sohou
des autres» Auteure
Chaque jour, autant que possible, je veille à semer mes graines de bonheur… et je laisse le
processus de bonheurisation opérer. La magie prend lors de l’instant présent, et chacun repart avec
le sourire.
Pour moi, le bonheur est un état d’esprit. C’est une façon d’être où on se sent « exquisement » bien.
Ainsi, c’est notre façon de voir et apprécier la vie qui constituera notre bonheur, ou pas.

Notons surtout que c’est donc en pensée que l’homme est soit heureux ou malheureux… à
comprendre qu’il souffre bien souvent de ce à quoi il pense et non de ce qui le lui arrive vraiment.
Et c’est de là qu’intervient mon travail quotidien, de bonheurologue, à savoir, à nous aider à prendre
conscience de ce que nous créons dans notre vie au quotidien. Car, le bonheur est un choix
conscient que nous faisons notamment, et si nous ne décidons pas de vivre notre bonheur, nous ne
le vivrons tout simplement pas.

Ainsi, mon quotidien se construit de la manière suivante : Dès mon réveil, je prends un temps pour
me connecter à la Source, par la prière.
« Prier, c’est converser avec Le Créateur, et méditer ? C’est l’écouter », comme on le dit. Je demeure
alors calme et suis surtout pleine de gratitude pour chaque journée qui m’est offerte. Car dormir est
certain mais se réveiller n’est pas garanti, c’est une grâce. Ensuite, j’applique ma routine quotidienne
qui est tout bonnement d’écrire. Écrire est comme une respiration pour moi, cela me fait du bien. Je
me crée des affirmations positives que je me répète afin de bien programmer mon mental en vue de
passer une bonne journée. Je tiens un journal où je réponds aux exercices donnés, tout ceci afin
d’entretenir mon bien-être… Une fois ma routine terminée, je me prépare ensuite pour la journée de
travail. Le fil conducteur est le bien-être. Je m’assure de me faire du bien, à tout instant, et si, je n’y
arrive pas toujours, au moins, je veille à ne pas me nuire, que ce soit de par ma façon de m’alimenter
ou de penser, etc.

Pour moi, bonheurologue signifie, créer son bonheur et montrer aux autres qu’ils peuvent aussi
vivre le leur. Être bonheurologue, c’est faire du bonheur un art de vivre. C’est se sentir «
exquisement » bien, et vivre en harmonie avec la Vie. C’est se faire du bien et en faire de même aux
autres. C’est diffuser de l’optimisme, de l’espoir, de l’amour, en clair, être bonheurologue, c’est
incarner ce que l’on veut être et offrir son meilleur à l’humanité.
SOFT SKILLS MAGAZINE 60

Construire une routine autour du processus de bonheurisation consiste


juste à accueillir ce que la vie nous offre au quotidien.
Choisir de prendre son bien-être en urgence (faire ce qui nous anime le plus possible, réaliser ses
objectifs, nourrir ses rêves, écrire, tenir un journal de gratitude, lire, se nourrir de bonnes pensées,
créer des affirmation positives afin de reprogrammer son subconscient, etc.) et idéalement faire le
calme en soi pour s’entendre, en soi, prendre un RDV avec nous-même pour être à l’écoute de ce qui
se vit en nous.

Selon les retours de mes lecteurs (+ de 600 pour le moment), ce qui revient le plus est le
remerciement. Beaucoup me remercient pour le mieux-être éprouvé après avoir lu mes livres.
Certains ont même transformé leur vie. Et moi-même je me rends compte de leurs bons progrès. Par
ex. certains n’osaient pas s’affirmer ni ne parvenaient à dire « non ». Non seulement ils y parviennent
aujourd’hui, mais surtout se font enfin respecter, cela change déjà leur mode de vie. D’autres
n’étaient pas conscients que le bonheur dépend d’eux-mêmes et NON des autres, et maintenant,
ils créent leur propre bonheur !

En me lisant, certains se sont métamorphosés aussi, et sont tout simplement plus heureux, et plein
de vie et d’envie… D’autres me disent carrément que « j’ai changé leur vie ».
Mais, quand ils me disent cela, je les remercie, tout en leur faisant savoir que c’est l’application de
mes enseignements qui le leur a permis et donc que c’est « eux-mêmes » qui ont changé leur vie, à
mon sens il est important de rendre les gens responsables et acteur de leur vie… Avec mes livres, je
leur ai juste montré comment le faire… car en vérité, lire, informe une personne, mais l’application
des enseignements livrés, c’est cela qui transforme : ce mérite que revient qu’à soi-même. Le
bonheurologue insistera toujours dessus : Le bonheur ? C’est une notion qui nous est propre, c’est
quelque chose que l’on vit, et qui grandit quand on le partage mais avant toute chose : NOUS
sommes la source de notre propre bonheur et il ne faut jamais mettre la clé de notre bonheur dans la
poche d’autrui.

A PROPOS DE L’EXPERT

Nathalie Sohou
Nathalie SOHOU est une femme ivre de vie et d’envie… Chaque jour, elle a à cœur de «
bonheuriser » son prochain. C’est SA raison d’être : diffuser de l’optimisme, sa joie d’être.
Diplômée de traduction d’édition (anglais/ espagnol) elle est correctrice, relectrice, traductrice
et est plus connue sous le nom de Nathy LaBell, en tant qu’auteure de nombreux livres de
développement personnel.
Nathalie Sohou
Auteure
SOFT SKILLS MAGAZINE 61

ROUTINES MATINALES
« Le monde appartient à ceux qui Marie Dominique
se lèvent tôt» Hemery
Coach et entrepreneure

Nous connaissons tous cet adage. A mon sens, il faudrait y apporter une petite précision : le monde
appartient à ceux qui ont une bonne routine matinale ! Car oui, la façon dont nous débutons notre
journée aura un impact sur le reste de celle-ci.

Vous êtes du genre à vous réveiller à la dernière minute, enfiler les premiers vêtements que vous
trouvez et ne pas manger de petit déj (ou opter pour la boulangerie du coin) ? Cela m’arrive aussi !
Mais depuis que j’ai fait l’effort conscient d’améliorer mes matinées, cela a eu un impact
considérable sur mon énergie, ma motivation, ma productivité et mon bien-être global.

Avant de vous présenter ma méthode en 3 étapes, il y a une chose importante à garder en tête :
votre routine est propre à vous, elle répond à VOS besoins. Elle sera peut-être différente de celle
de votre colocataire, votre conjoint, vos amis etc. C’est normal ! Cette routine est personnelle.

Première étape : se connaître, connaître ses besoins


Sans cette étape, cela ne sert à rien d’essayer de construire une routine matinale bienfaisante. La
question à se poser : quelles sont les activités qui me font du bien ? S’agit-il de méditation, de
course à pied, de journaling, de lecture, d’une activité créative… Bref, qu'est-ce qui vous permet de
vous recentrer et vous donner une bouffée d’oxygène.
Vous ne savez pas ? C’est le moment de partir à la découverte de vous-même et d’explorer
différentes pratiques, de nouvelles bonnes habitudes !

Deuxième étape : établir un plan et des objectifs


Une fois que vous avez défini les éléments de votre routine matinale, il est temps de la mettre en
pratique. L’erreur à éviter : essayer de tout faire en même temps. Cela créera plus de frustrations
qu’autre choses et in fine, sera contre-productif.

C’est pour cela qu’il est important de définir des étapes et des objectifs. Par exemple, vous avez
décidé que dans votre routine matinale, il y aura de la méditation, du journaling, de l’exercice
physique et un petit déjeuner sain. Mais jusqu’à présent, votre routine matinale se résumait à vous
lever, vous changer, parcourir Instagram et courir parce que vous êtes en retard. Commencez donc
par intégrer le petit déjeuner sain en premier. Pour cela, vous savez qu’il vous faut 20 minutes pour
préparer à manger puis manger. Programmez le réveil 20 minutes plus tôt. Petit conseil : si vous
vous levez 20 minutes plus tôt, pensez à vous coucher 20 minutes plus tôt.
SOFT SKILLS MAGAZINE 62

Donnez-vous un objectif temporel pour que la prise de petit déjeuner


devienne une habitude.

Par exemple : « je mange un petit déjeuner équilibré tous les matins pendant 2 semaines et je m’offre le
dernier livre de mon auteur
préféré ».

Puis, vous ferez la même chose pour les autres habitudes. Si vous voulez intégrer la médiation à votre
quotidien, prévoyez de vous réveiller 10 minutes plus tôt. Avant de vous coucher, n’hésitez pas à revoir
votre planning du matin pour bien l’avoir en tête : « je me réveille, je bois un verre d’eau et je m’installe
pour méditer pendant 10 minutes, puis je petit-déjeune etc. ». Une fois que votre séance de méditation
sera bien intégrée, vous passerez au journaling, puis à l’activité physique.

Cela ne se fera pas en un claquement de doigt, et il y aura des jours où vous n’aurez pas la motivation.
Lorsque cela arrive, ne culpabilisez pas. Faites de votre mieux et persévérez !
N’oubliez pas que le but de cette routine matinale est de vous faire du bien et non de rajouter du stress
en plus.

Troisième étape : ajuster


La vie est imprévisible et l’arrivée d’un bébé, un changement de boulot, un nouveau logement etc. peut
vous amener à changer votre routine. Vous-même êtes changeant et peut-être que la routine que vous
avez établie n’est plus adaptée à vos besoins. Dans ce cas-là, il vous suffit de reprendre la première
étape pour créer une nouvelle routine.

Je vous recommande vivement de faire cette routine le matin, mais si cela vous semble difficile, vous
pouvez l’adapter pour une routine du soir.

Alors, qu’allez-vous rajouter à vos matins pour booster vos journées ?

A PROPOS DE L’EXPERT

Marie Dominique Hemery


Co-fondatrice de Lumina Connect, exploratrice du bien-être, en quête du meilleur chai latte
au monde !
La fille d'hôteliers, les voyages sont dans l'ADN de Marie-Dominique, qui voyage depuis sa
plus tendre enfance. Après une expatriation à Singapour où elle a travaillé dans une agence
de voyage de luxe, puis un retour en France dans une start-up dans le voyage, elle décide
de se lancer et de faire d'un de ses rêves une réalité : créer une agence de voyage avec son
ancienne collègue, Ying.
Marie Dominique
Hemery
Coach et entrepreneure
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10 FAÇONS DE SE DÉBARRASSER
DU STRESS
Nicolas Lisiak
Coach et entrepreneur

Aujourd’hui, je vais vous montrer comment éliminer efficacement


tout stress de votre vie. Peu importe si vous vous stressez au
quotidien ou dans des situations particulières – vous pouvez
faire disparaître le stress une fois pour toutes.

C’est à vous de décider si vous vous permettez à être stressés demain ou après-demain. Cet
article va vous donner la possibilité d’être calme et détendus même dans les situations
les plus tendues.

Commencez par un test intéressant.

Grâce à ce test on va vérifier le niveau de stress dans votre vie. La photo, dont le lien vous
trouverez ci-dessous, a été utilisée dans le cadre d’une étude sur le stress dans un
hôpital américain. Ne l’ouvrez qu’après avoir lu cette description. La photo présente
deux dauphins identiques. Les recherches scientifiques démontrent que même si les
dauphins sont identiques, la personne qui se stresse souvent va trouver les différences.
Plus une personne trouve des différences, plus elle est stressée dans sa vie.

Maintenant cliquez ici et observez la photo. Si vous remarquez une ou deux différences, cela
veut dire qu’il est temps de travailler sur votre stress.

Comment ça s’est passé ? Sûrement vous avez souri :). Si c’est le cas, la photo a atteint son
but. Et c’est la solution numéro un de cet article pour gérer le stress.
SOFT SKILLS MAGAZINE 64

1. Souriez
Le rire libère le corps de ses tensions, détend l’ensemble du corps. Personne n’est capable de rire
sincèrement et ressentir du stress en même temps. Même un faux sourire provoque la libération
d’hormones responsables de votre bien-être. Alors, riez le plus souvent possible !

Dans un instant, vous allez connaître le reste des solutions. Je veux juste dire que dans la majorité de
cas, le stress est une émotion complètement inutile dans notre vie. Il empêche notre propre
fonctionnement dans de nombreuses situations – les entretiens d’embauche, la vie en fuite, les défis,
dont nous avons peur de faire face. Il n’y a que 2 ans que moi, j’étais assez souvent stressé. Les mains
moites, le dialogue nerveux dans la tête, la tension musculaire … J’ai une bonne nouvelle – vous
pouvez vous débarrasser de tout cela. J’ai réussi de le faire, et maintenant je me souviens à peine de
ce qu’est le vrai stress.

Récemment, je me suis rendu compte à quel point j'avais réussi à réduire le niveau de stress dans ma
vie. C'était le soir, et je conduisais ma voiture dans la ville. En fait, je ne conduisais pas parce que
j'étais dans un embouteillage énorme. Il bougeait si lentement que je ne pouvais pas le croire. En plus
de ça, j'étais très en retard. Comme si cela ne suffisait pas, quelqu'un s’est arrêté au milieu du
carrefour et je suppose qu'il avait décidé qu'il était bien là et qu'il n'allait nulle part. Normalement, je
serais incroyablement stressé. Je sonnerais sur tout le monde et je lancerais des gros mots. Je ne
serais pas capable de penser sobrement. Cependant, cette fois, je me suis dit que, quoi que je fasse,
cet embouteillage ne disparaîtrait pas. Je n'ai aucun contrôle sur le déroulement de cette situation.
Ma nervosité ne servira ici à RIEN, alors pourquoi devrais-je gâcher mon humeur ?

Que je sois nerveux ou non, j'y arriverai au même moment. Alors j’ai mis ma musique préférée et je
me suis détendu dans mon fauteuil.

Les méthodes que j'ai décrites ci-dessous vous aideront à éliminer le stress de votre vie:

2. Identifier les déclencheurs et éliminez-les


Prenez 10 minutes pour réfléchir à ce qui vous stresse le plus dans la journée. Notez tout ce qui vous
vient à l'esprit. Il peut s'agir de personnes, d'activités, d'objets, etc. Tout ce qui vous cause du stress.
Maintenant, en examinant individuellement chaque facteur de stress, demandez-vous si vous pouvez
l'éliminer. Si c'est le cas, jette-le de votre vie immédiatement. En même temps, réfléchissez à la
manière dont vous pouvez prévenir certaines situations. J'ai décidé de prendre des itinéraires sans
embouteillages ou de sortir de la maison suffisamment tôt pour arriver à temps à mon rendez-vous.
SOFT SKILLS MAGAZINE 65

3. Assumez vos responsabilités


S'il vous reste encore quelques points sur votre liste et que ce sont des choses dont vous ne
pouvez pas vous débarrasser, changez votre approche. Avant tout, assumez la responsabilité de
votre stress. Ce ne sont pas des choses qui vous stressent, c'est vous qui vous en stressez ! Et c’est
une différence énorme. Si vous vous sentez stressé, cela signifie que vous avez laissé les choses
vous perturber. Vous en êtes entièrement responsable. Etant dans ce même embouteillage, je
savais que mon état émotionnel ne dépendait que de moi, et j'ai décidé que je n'allais pas être si
stupide de me stresser d'une chose que je ne pouvais pas contrôler. Rappelez-vous donc que si
vous vous stressez, vous le permettez. Mais vous pouvez le changer en assumant la responsabilité
de votre état émotionnel.

4. Méditez
La méditation et les exercices de relaxation sont certainement le meilleur moyen de réduire au
minimum le niveau de stress dans votre vie à long terme. En pratiquant ces exercices trois fois par
semaine, vous serez résistants au stress au bout de deux mois. C'est ce point qui m'a aidé le plus à
me débarrasser du stress de ma vie. Au bout d'un moment, je pouvais rester tout calme à des
moments où tout le monde s'énervait. Il est même scientifiquement prouvé que la pratique
régulière de la méditation ou d'exercices de relaxation après un certain temps réduit
significativement le niveau moyen de cortisol (hormone du stress) dans l'organisme. Ces exercices
présentent également de très nombreux autres avantages, tels que l'amélioration de la mémoire ou
une meilleure concentration.

5. Utilisez la programmation neurolinguistique (PNL)


Débarrassez-vous des pensées négatives. Souvent, nous nous sentons stressés même lorsque
nous ne sommes pas dans une situation typiquement stressante. C'est parce que nous nous
énervons – nous nous parlons à nous-mêmes de manière nerveuse, nous avons toutes sortes de
pensées noires et désagréables. Vos pensées sont étroitement liées à votre physiologie et lorsque
vous pensez à des choses stressantes, votre corps est stressé. Vos muscles commencent à se
contracter, votre front se plisse et du cortisol est sécrété. En changeant votre stratégie de pensée,
vous pouvez vous débarrasser de ces pensées négatives et les transformer en pensées positives.
Votre corps répondra à ces pensées par la détente et le relâchement.
SOFT SKILLS MAGAZINE 66

6. Utilisez le dompteur de soucis


Il s'agit d'une méthode décrite par Brian Tracy dans son livre « Maximum Achievement: Strategies and
Skills That Will Unlock Your Hidden Powers to Succeed ». Elle consiste à décrire d'abord sur une
feuille de papier la situation qui vous préoccupe, de la manière la plus claire possible. Ensuite, votre
tâche est de définir le pire résultat possible, le pire scénario pour le déroulement de cette situation
stressante. Souvent, le fait de définir ce scénario noir réduit déjà le chagrin. La troisième étape est
l’acceptation du pire de ces scénarios. Décidez, si cela devait arriver, vous l'accepteriez. Cette
acceptation est l'étape la plus importante ! La dernière chose à faire est de prendre des mesures
immédiates afin d'éviter ce scénario catastrophique. Réfléchissez à ce que vous pouvez faire
exactement pour minimiser les dégâts et faites-le. Avec cette technique, le stress disparaît tout de
suite.

7. Rangez votre entourage


Que ce soit au travail ou à la maison, le désordre peut nous stresser. On ne sait pas où se trouvent les
choses, on cherche des documents dont on a besoin tout de suite, on perd les choses les plus
importantes. Même si nous n’avons rien perdu, la seule vue du désordre provoque du chaos dans
notre tête. Alors, gardez des choses en ordre. Dès que vous voyez que votre bureau ou votre armoire
en a besoin, remettez tout en ordre. Organisez l’environnement où vous travaillez ou vous avez du
repos. Votre esprit pourra alors se détendre facilement.

8. Somnolez
Tout comme la méditation, les siestes régulières réduisent le niveau de cortisol dans l'organisme. Le
stress résulte souvent d'un manque de sommeil. Vous pouvez rattraper ce sommeil pendant la
journée en seulement 15 minutes.

9. Faites une chose à la fois


Je me souviens que j'avais l'habitude de faire plusieurs choses à la fois. J'avais l'habitude d'écrire un
texte sur l'ordinateur et en même temps de préparer quelque chose à envoyer à la poste, de regarder
la télévision du coin de l'œil et de parler au téléphone. Une telle habitude peut générer beaucoup de
stress dans votre vie. Il faut donc toujours s'occuper d'une seule chose à la fois. L'absence de stress
n'est qu'un des avantages de cette approche. Si vous ne faites qu'une seule chose à la fois, c'est celle
qui retiendra le plus l'attention et vous la ferez plus vite et mieux. Lorsque vous faites plusieurs
choses en même temps, cela vous prendra non seulement beaucoup plus de temps au total, mais elles
seront également de moindre qualité.
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10. Faites du sport


Un must absolu si vous êtes souvent stressé. L'exercice vous fera vous sentir beaucoup, beaucoup
mieux. En bougeant, le cerveau libère des endorphines, l'hormone du bonheur. De plus, cela vous
rend en bonne santé. Les maladies peuvent aussi être une grande source de stress, il vaut donc la
peine de les prévenir.
Même si vous êtes quelqu'un qui n'est stressé que de temps en temps, je vous recommande
vivement d'essayer les méthodes ci-dessus. Chacune d'entre elles vous aide à vous sentir mieux et à
transformer toute nervosité en une décontraction et une détente totales. Le fait d'être détendu et de
maîtriser une situation extrêmement stressante est un excellent résultat et un sentiment formidable.
Et surtout, elle vous permet d'agir efficacement et vous aide à utiliser toutes vos ressources. Et peut-
être que la prochaine fois, le test se passera mieux pour vous ;).
Laquelle de ces techniques vous a plu le plus ?

A PROPOS DE L’EXPERT

Nicolas Lisiak
Il est co-fondateur de la-semaine.com et passionné d’éducation
en continu. En 2017 il a obtenu la médaille de bronze aux
championnats mondiaux (à Shenzen en Chine) de lecture rapide à
également au championnat de Grande Bretagne de Lecture
Rapide. Il parle couramment 3 langues (français, polonais et
anglais). Il a étudié dans 4 universités en France et en Pologne et
enseigné dans deux autres (école ingénieur CESI à Rouen et à Nicolas Lisiak
l’Université de Zielona Gora). Coach et entrepreneur
SOFT SKILLS MAGAZINE 68
QUELLE DIFFÉRENCE EXISTE-T-IL
ENTRE INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE
ET INTELLIGENCES MULTIPLES ?
François Chevigné
Formateur

L’intelligence émotionnelle est la capacité de se connaître afin de mieux interagir avec les autres dans
des situations variées. C’est pouvoir décrire, accueillir, comprendre et gérer efficacement ses
émotions mais également saisir et comprendre celles des autres et ainsi reconnaître que l’on peut
utiliser ses émotions pour opérer des choix ou prendre des décisions. Selon Daniel Goleman,
psychologue américain, l’ensemble des compétences liées à l’intelligence émotionnelle constituent
le caractère d’une personne.

Il en définit 5 composantes : connaissance de soi, autorégulation, motivation,


empathie et compétence sociale.

Connaissance de soi : bonne connaissance de ses valeurs, ses besoins, ses forces, ses faiblesses.
Connaissance de ses émotions et de ce qui les provoque.

Autorégulation : analyse, prise des décisions rationnelles et logiques. Réflexion avant d’agir, maîtrise des
émotions, adaptation aisée aux changements de situation

Motivation : buts personnels, productivité, efficacité, positivisme. Challenges et défis, transformation des
échecs. Persévérance.

Empathie : sensibilité aux besoins et émotions des autres, capacité à les reconnaître. Ecoute active,
tolérance, non jugement.

Compétence sociale : communication aisée, contact naturel. Relations positives et consensuelles avec les
autres, leadership.

Il s’agit donc ici d’une forme d’intelligence de gestion de soi-même par rapport à soi-même, par rapport
aux autres et dans les réponses qu’on apporte par celle-ci à des situations données.
SOFT SKILLS MAGAZINE 69

Les « intelligences multiples » sont un modèle théorique comprenant la compétence cognitive comme un
ensemble d’habilités, de talents et de capacités mentales appelées « intelligences ». Ces habilités peuvent
être développées !

Howard Gardner, Psychologue, Professeur en cognition et en éducation à Harvard Graduate School of


Education, part du postulat que tous les êtres humains sont capables d’élargir le développement de leur
intelligence, soutenus dans leurs capacités et leur motivation.

Ses recherches l’amènent à dire que nous possédons tous ces habilités, capacités mentales et talents à
différents niveaux de développement et que nous les exploitons tous de manière différente !

Il détermine 9 formes d’intelligence :

logico-mathématique

verbo-linguistique

visuo-spatiale

corporelle-kinesthésique

rythmico-musicale

intrapersonnelle

interpersonnelle

naturaliste

existentielle

Il s’agit donc ici de « formes d’intelligence » liées à des modes de fonctionnement cognitif qu’on va
principalement mobiliser lors des apprentissages, dans ses procédures de travail, lors de ses relations
sociales,… On pourrait dire que cela met en évidence les « outils » que nous utilisons pour traduire nos
intelligences.
SOFT SKILLS MAGAZINE 70

Comment les développer ?

Partant de ce qu’on appelle la plasticité neuronale, à savoir l’ensemble des manifestations traduisant
la capacité des neurones à se modifier et se remodeler tout au long de la vie, en fonction des
expériences affectives, psychiques, cognitives que nous vivons, on peut clairement considérer que
chacun peut « muscler » ses intelligences.

Chaque apprentissage implique le remaniement des circuits nerveux et c’est à ce moment que
certaines connexions et zones neuronales sont renforcées !

Afin de les faire évoluer, il faut d’abord savoir quelles formes d’intelligence privilégiées on utilise et
comment on les utilise.

Un questionnaire permet de les déterminer en dressant une cartographie au moment T ! Il est


important alors d’en faire une interprétation pointue avec un professionnelle formé afin d’en tirer les
bons enseignements et permettre à la personne de se sentir parfaitement comprise dans ses façons
de faire !

Les intelligences, c’est comme une boîte à outils ! Il y des séparations et des niveaux avec des outils
spécifiques pour des usages spécifiques mais également des outils communs.

On peut donc développer une intelligence particulière en utilisant un outil spécifique lié à celle-ci mais
également utiliser un outil commun à plusieurs intelligences de manière à les progresser en même
temps !
SOFT SKILLS MAGAZINE 71

Deux exemples concrets :

-en pratiquant les cartes mentales, vous faites travailler votre intelligence visuospatiale (couleurs,
représentation graphique, hauteurs…), verbo linguistique car il faut mettre des mots clés sur les
branches, logico mathématique en structurant la carte de manière logique, interpersonnelle parce que
vous devez vous poser les bonnes questions pour la construire, interpersonnelle si vous la partagez.

- en pratiquant un instrument de musique, vous mobilisez votre intelligence rythmico-musicale en


bougeant vos doits, votre corps, les hauteurs de sons…, visuo-spatiale puisqu’il y a représentation et
hauteurs de notes, placements des doigts…, logico mathématique car la musique est structurée,
organisée en cellules…, intrapersonnelle en allant cherche dans ses émotions, en analysant les
séquences, intrapersonnelle car elle faite pour être partagée et écoutée, existentielle car il faut donner
du sens…

Les « intelligences multiples », c’est un véritable laboratoire d’expériences sensorielles, visuelles,


logiques, en contact avec la nature… au sein duquel on a la possibilité de jongler avec des outils
puissants. On peut devenir un spécialiste mais également rester un généraliste ! Chacun va chercher ce
dont il a besoin dès lors qu’il connaît ce en quoi il veut progresser !

Les ‘intelligences multiples’, c’est une source inépuisable de développement de nos facultés mentales !

A PROPOS DE L’EXPERT

François Chevigné

Mutualisation des savoir-faire, intelligence collaborative et stratégies


collectives sont devenues le fer de lance de ma démarche. Ce qui m’amène à
donner de nombreuses formations tant au niveau institutionnel qu’à titre
privé ou en entreprise.
François CHEVIGNE
Formateur
SOFT SKILLS MAGAZINE 72

LES ARBITRES
Je tiens encore à vous remercier du fond du cœur pour tout votre travail titanesque durant
l’évaluation de épreuves de Mind Mapping et de Lecture Rapide.
Vous faites partie des piliers incontournable du championnat du monde ! #gratitude
SOFT SKILLS MAGAZINE 73

LES ARBITRES
SOFT SKILLS MAGAZINE 74

LES ARBITRES

http://apac-association.com/
SOFT SKILLS MAGAZINE 75

NOS PARTENAIRES Jérôme Hoarau


Co organisateur des
Championnats du
monde

Merci encore à tous nos partenaires qui nous soutiennent dans notre démarche et dans nos projets !

APAC-Association.com
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Nous espérons que ce numéro vous a plu !


Merci encore à tous nos contributeurs pour leur super
travail.
A bientôt pour le prochain numéro.

L’équipe de Soft Skills Magazine

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