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zNY
de Montréal
FRA B121-4 Formation de base pour adultes
FRA B122-4
Programme de français
FRA B123-4 langue d'enseignement

?20B269 12 A2EA2@ 
Apprentissage
de la lecture
et de l’écriture
pour adultes

Programme de la formation
de base commune
Formation générale des adultes

RECUEIL DE TEXTES 1

POUR LES ÉLÈVES :


Vous avez travaillé dans les cahiers Réal de Montréal de 1 à 4 et vous avez participé en
classe à des activités autour de la vie des personnages Réal, Natalie, Sara et leurs amis.
Vous êtes maintenant en mesure de lire ces mêmes textes par vous-mêmes. Ces textes
ont été écrits pour votre plaisir. Vous y retrouverez les personnages de la série et vous
y revivrez leurs aventures dans la vie quotidienne.
Bonne lecture.

2010
Conception et coordination du projet
Giselle Boisvert

Rédaction
Lucie Dumoulin
Maryse Gauthier
Marie-Aimée Lamarche
Nicole Lessard
Marie-Lunnie Pierre
Johanne Rompré
Josianne Trottier

Conception visuelle et mise en pages


Marjolaine Nicol

Photographie
Archives de la Ville de Montréal
Espace Félix-Leclerc
Christian Huard
Nicolas Joly
Marie-Aimée Lamarche
Marjolaine Nicol
Josianne Trottier
Lucie Dumoulin

Conseillère à l’édition
Lucie Dumoulin

Production
Francyne Fleury,
directrice adjointe à la pédagogie
Réseau de la formation
photo : © Josianne Trottier

générale des adultes


Commission scolaire de Montréal
La colonne Nelson, place Jacques-Cartier
Table des matières
Texte 1 Qui est Réal ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 09
Texte 2 Réal à Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Texte 3 Les ponts de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Texte 4 Réal s’installe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Texte 5 Réal dans Hochelaga . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Texte 6 Réal et le boulot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Texte 7 Réal et Carlos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Texte 8 Le métro de Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Texte 9 Réal prend le métro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Texte 10 À la Maison de la culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Texte 11 Félix Leclerc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Texte 12 L’hiver . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Texte 13 Départ d’Haïti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Texte 14 Natalie arrive à Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

Texte 15 Natalie à l’école . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37


Texte 16 L’alphabétisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .39
Texte 17 Le français au Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Texte 18 Réal et Natalie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Texte 19 Le Vieux-Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Texte 20 Le lac Saint-Jean . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Texte 21 Le boulevard Saint-Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Texte 22 Le grand-père de Réal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Texte 23 Le déménagement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Texte 24 Réal et ses amis vont au parc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Texte 25 Montréal à vélo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
Texte 26 Un repas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Texte 27 Le Jardin botanique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Texte 28 Mimi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
Texte 29 Louis Cyr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Texte 30 La fête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
grand-
père

tante
tante tante oncle
Marie- mère
Cécile Irène Gaston
Célie

Millia

Natalie

Mimi
Sara
L’ENTOURAGE DE RÉAL

grand- pépé grand-


mère Shan mère

papi mamie
René Anne

Bruno

Réal
LA PROVINCE DE QUÉBEC

Océan Atlantique

Labrador
Baie d'Hudson (Terre-Neuve)

(Terre-Neuve)

Baie James

Ile-du-Prince-édouard
Alma
lac Saint-Jean
Saguenay
Nouveau-Brunswick
Ontario
Québec

Montréal Nouvelle-Écosse

Océan Atlantique

États-Unis


Texte 1
QUI EST RÉAL ?

Réal est né à Alma, une ville située près du


lac Saint-Jean. Il a un frère.
À 13 ans, il a été victime d’un accident.
Pendant des années, il est allé à l’hôpital
de Chicoutimi.
Il a donc souvent raté l’école.
Il a rarement joué dehors avec des amis.
Puis, un jour, il a marché. Il a dit: « En marchant, je me sens vivant ».
Il a tout regardé et tout vu à Alma. En marchant sous la lune, il a
rêvé à son futur.
À 23 ans, il est parti pour Montréal.
Il a trouvé un appartement sur la rue Bourbonnière. Il a entendu
« Bonbonnière ». Il a dit : « C’est comme une bonbonnière. Montréal
est une ville que l’on savoure comme un bonbon sucré. »
L’avenir de Réal est à Montréal.

La ville de Montréal


photo : © Josianne Trottier

La place Jaques-Cartier, dans le Vieux-Montréal


© Archives de la Ville de Montréal - 0606241800.img0073

La Saint-Jean-Baptiste, fête nationale du Québec

10
Texte 2
RÉAL À MONTRÉAL

Réal arrive à Montréal au début de l’été. C’est la fête du Québec, c’est


la Saint-Jean-Baptiste. Il vit enfin son rêve, il est à Montréal.
Il y a la rue Sainte-Catherine et la rue Saint-Laurent. Elles sont sans
fin. Réal remue la tête dans tous les sens. Il y a tant de vitrines et de
bâtiments. Montréal est une belle ville.
Réal prend le métro. Il va dans le Vieux-Montréal. C’est la fête, il y a
des chants et des danses partout.
Sur la place Jacques-Cartier, Réal a vu un mime. Le mime invite Réal
dans son numéro. Ils sont drôles. La foule rit du numéro.
Réal continue sa route. Arrivé au bord du Saint-Laurent, il admire la
vue : la Rive-Sud en panorama.
Réal aime Montréal. Cependant, ce n’est pas comme à Alma. Montréal
est une grande ville et on ne se salue pas facilement. À qui dire
comment on se sent ?

Laval
Rive-Nord aven
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bon
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Vieux Montréal
ne

L'Île-Bizard
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Sa
rue

Rive-Sud

L'Île-Perrot

11
Rive-Nord Laval
pont Tunnel
Louis-H.-Lafontaine
pont Viau

bou
leva pont
rd S
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nt
Rive-Sud
ne
ile de Montréal eri
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e-C

pont
int

Champlain
Sa
rue

pont de
L'Île-aux-tourtes

pont
Honoré-Mercier

Les ponts de l’ile de Montréal

Le pont Jacques-Cartier

12
Texte 3
LES PONTS DE MONTRÉAL

Réal a 7 ou 8 ans. Il est à Montréal chez Gaston, le frère de son père.


Un matin, Gaston écoute le bulletin des actualités à la télé. Avant la
météo, c’est toujours l’état des routes. Ce matin, il y a un accident
sur le pont Jacques-Cartier.
Réal lève la tête et demande à Gaston : « On va où si on passe sur
le pont Jacques-Cartier ? » Gaston réfléchit. « Je pense que le pont
Jacques-Cartier relie Montréal et la ville de Brossard ». Au même
instant, l’homme à la télé dit que les véhicules venant de Brossard
sont arrêtés sur le pont Champlain. Un camion est en panne. Réal
dit : « Le pont Jacques-Cartier se nomme aussi le pont Champlain ? »
Gaston rit : « Non, ce n’est pas cela. Je mêle toujours ces 2 ponts, car
les 2 vont à la Rive-Sud en passant au-dessus du fleuve Saint-Laurent.
Le pont Jacques-Cartier mène à Longueuil et le pont Champlain mène
à Brossard. » L’homme de la télé continue son bulletin. Il nomme
d’autres ponts : le pont Honoré-Mercier, le pont de l’Ile aux Tourtes,
le pont Viau.
Réal est très étonné : « Mais Gaston, tous ces ponts ne sont pas à
Montréal ! » Gaston sourit, il oublie que Réal n’est pas souvent venu
à Montréal. La ville lui est inconnue. « Oui mon petit, ils le sont.
Montréal est sur une ile et, sans ponts, on ne peut pas sortir de l’ile !
Il y a plus de 20 ponts entourant l’ile. » En silence, Réal réfléchit. Il se
demande comment c’est au Japon, qui est aussi une ile...

13
Un appartement vide
photo : © Marjolaine Nicol

Des tasses Une casserole

Des ustensiles Des plats

14
Texte 4
RÉAL S’INSTALLE

Gaston, le frère de mon père, m’a trouvé un appartement. Il a 2


grandes pièces. À l’avant, c’est le salon. C’est aussi là que je dors. À
l’arrière, c’est une belle pièce pour faire les repas. Je suis arrivé du lac
Saint-Jean avec mes vêtements, mon vélo, des draps.
C’est tout.
Des amis de Gaston m’ont donné un lit. Je me suis acheté une
commode sur la rue Ontario. Ma tante Irène, la femme de Gaston,
m’a prêté des tasses et des ustensiles. Je me suis aussi acheté 2
casseroles et d’autres ustensiles. Chez Rona, je me suis acheté un
tapis et des plats.
Mon appartement a été bien entretenu et son prix est honnête. Il est
loué pour un an. Je suis content. L’ennui, c’est que tous les murs sont
blancs. C’est déprimant. Je pense recouvrir les murs du salon d’un
coloris éclatant. Ce sera plus invitant.
La lumière du matin arrive très tôt dans le salon. J’installe des
draperies au plus tôt ! C’est une priorité. Ma tante Irène me sera sans
doute très utile. Oh ! Il y a tant à faire dans un appartement !

15
Le Stade olympique
photo : © Marie-Aimée Lamarche

La Caisse populaire
photo : © Josianne Trottier

Le Jardin botanique

16
Texte 5
RÉAL DANS HOCHELAGA

Ce matin, Réal fait le tour de son arrondissement. Puis, il va à la


piscine de la rue Davidson. Il apprend que c’est gratuit. Il y a aussi la
grande piscine du stade olympique. Mais, il y a des coûts. Avant d’y
venir, Réal se trouvera un boulot.
Près de chez lui, il pourra facilement faire du vélo et il y a des arénas.
Réal est content. Pour lui, c’est vital de faire des activités pour se
tenir en santé, les médecins le lui ont dit.
Réal se rend dans une Caisse populaire. Il transfère ses économies
d’Alma à Montréal. La commis, une dame, demande à Réal : « Vous
êtes du lac Saint-Jean ? Ma parenté vit là-bas. C’est si joli, le lac ! »
Gaston, le frère de son père, habite dans Hochelaga-Maisonneuve
depuis plus de 20 ans. Il a insisté pour que Réal se procure un
abonnement spécial pour les habitants de la ville de Montréal. Il lui a
dit que l’abonnement à Accès Montréal donne la possibilité d’obtenir
de bas prix pour des sorties dans la ville. C’est très bien ! Grâce à
l’abonnement, on peut venir gratuitement dans les allées du Jardin
botanique. Gaston se promène souvent là-bas.
« Hochelaga » a été le nom d’une localité amérindienne établie ici à
l’arrivée de Jacques Cartier en 1535.
Hochelaga : Réal aime ce nom.

17
photo : © Josianne Trottier

Un Centre d’éducation des adultes

Un mécanicien au boulot

18
Texte 6
RÉAL ET LE BOULOT

Réal veut un bon boulot. Réal a rencontré M. Fortin avec qui il a parlé
de boulot. Il lui a dit que son rêve est de devenir mécanicien. Selon
M. Fortin, cela est une bonne idée. Il y a énormément de débouchés
pour ce boulot. Comme Réal n’a pas fini ses études, il devra faire des
cours de calcul et de français. Ensuite, il pourra faire les cours pour
devenir mécanicien. Pour faire tous ces cours, Réal s’inscrira dans un
Centre d’éducation des adultes. Il étudiera fort et il y arrivera.
En attendant, il pourra faire un petit boulot comme à Alma. Pour
faire ses demandes aux différents patrons, il devra écrire son CV.
Finalement, M. Fortin a montré à Réal les différentes places où on
peut lui offrir un boulot. Réal est content et il se dit que les jours à
venir ne seront pas de tout repos.

19
Le Machu Picchu, au Pérou

Carlos discute avec ses parents par Internet

20
Texte 7
RÉAL ET CARLOS

Je salue souvent l’homme qui habite l’appartement à côté de chez


nous. Je me suis demandé où il est né. Samedi après-midi, je me suis
décidé à lui offrir une bière.
Carlos est né au Pérou et il a 30 ans. Il est arrivé au Canada il y a 5
ans. « Si je pense au Pérou, je pense à la ville inca dans les Andes,
au mont Machu Picchu et aussi au lac Titicaca ! » Carlos a souri en
entendant cela. Souvent, on lui a dit cela au Québec à propos du
Pérou. Lui, il est né à Cuzco, une grosse ville à 3400 m d’altitude. Il
m’a raconté comment on vit au Pérou. On vit de l’agriculture. On
élève des lamas. On savoure des plats d’haricots ou de patates. On
joue de la flute de Pan. Les 2 parents de Carlos sont métis, comme
mon père. Il est donc métis lui aussi.
Puis nous avons parlé de la vie à Montréal. Carlos s’ennuie de ses
parents et de ses frères qui sont encore là-bas. Il discute souvent
avec ses parents par Internet. Par chance, il s’est fait des amis au
boulot.
Carlos veut s’établir au Québec. Il étudie le français, c’est primordial
pour faire partie de la vie ici.

21
© Archives de la Ville de Montréal - expo 67: EX136-105 © Archives de la Ville de Montréal - VM94-M23-6

La construction du métro

Expo 67, l’Exposition universelle de Montréal

22
Le maire Jean Drapeau

© Archives de la Ville de Montréal - VM6-D026-37


Texte 8
LE MÉTRO DE MONTRÉAL

Comment a-t-on construit le métro ? Des bâtiments démolis, de la


dynamite, des trous immenses, des tonnes de roc et de la poussière
partout dans la ville. La 1ere partie du métro a été finie en 1966. Il a
fallu 7000 hommes pour tout bâtir, et il a fallu 4 ans.
C’est depuis 1902 que Montréal rêve et fait des plans pour son
métro. À ce moment, il y a déjà des bouchons dans les rues de la
métropole. Et puis Londres et Boston ont déjà un métro. Le 1er métro
au monde est construit en 1863 à Londres. Mais, à Montréal, c’est
avec le maire Jean Drapeau que l’idée voit le jour, au moment de
l’Exposition universelle de 1967.
Le métro de Montréal est-il spécial ? Oui. Tout d’abord, chacun des
arrêts est différent. Cela veut donc dire que l’on peut, pour le prix
d’une entrée, découvrir les 68 arrêts, tous charmants. En plus, chacun
possède une pièce d’art fait au Québec : des murales, des sculptures,
des motifs au sol... Une murale pour les Patriotes à l’arrêt Papineau.
Les drôles d’hommes au pic à l’arrêt Monk. Il y en a tant !
Montréal est Montréal en bonne partie grâce au métro. La ville a pu
grandir et le métro a facilité le déplacement de tout le monde et
pour toutes les activités.

23
Berri-UQAM

24
Texte 9
RÉAL PREND LE MÉTRO

Comme tous les matins, Réal prend le métro et se rend au boulot.


Dans les corridors, on entend souvent du violon, de la flute de
Pan, du piano et d’autres instruments. C’est très varié. Devant
les types jouant d’un instrument, un bol ou un contenant : en
passant, on donne des sous si on veut.
Le métro arrive… On court dans les corridors ! Tout le monde
se dépêche. Il passe sa carte d’accès et prend le métro qui va
à Berri-UQAM.
Dans le métro, il y a tant d’inconnus. Ils sont assis, debout,
rêvassant ou préoccupés. Réal se demande ce qui se passe dans
la tête de ces individus. À chacun des arrêts, on s’entasse de plus
en plus. On joue du coude. Mais, bizarrement, il y a toujours de la
place pour le suivant.
À Berri-UQAM, Réal se dépêche pour prendre un autre métro.
Celui-ci n’est pas bondé. À Jarry, une future maman est entrée et
Réal lui a cédé sa place.
Montmorency, on y est. Réal est arrivé.

25
photo : © Josianne Trottier

La Maison de la culture Frontenac

26
Texte 10
À LA MAISON DE LA CULTURE

Irène, la tante de Réal et son mari Gaston sont des passionnés de


musique. À la maison, la radio joue souvent et les CD aussi. Irène
aime les récitals. Elle y va toujours avec Gaston.
Un jour, Gaston invite Réal à la Maison de la culture. Réal est très
content, car il s’ennuie et n’a pas encore d’amis pour sortir.
Gaston a envie de découvrir un groupe de musique du Québec.
On a annoncé sa venue dans les Maisons de la culture. Ce groupe
se nomme Batinses. Il est en ce moment à la Maison de la culture
Frontenac.
Gaston et Irène vont souvent à la Maison de la culture, c’est tout
près. Le bâtiment a été rénové et c’est très joli. Dans les Maisons de
la culture, la ville de Montréal continue d’offrir des activités souvent
gratuites tout au long de l’année.

Le mardi après le repas, Gaston, Irène et Réal vont donc à la Maison


de la culture. En arrivant, Réal est très surpris. Dans le groupe, Réal
a repéré un ami d’enfance, Vincent. Il a été dans la même classe
que Réal à l’école. Réal apprécie les différentes pièces et tape
discrètement le sol pour tenir le rythme. Mais, il a hâte de dire
bonjour à son ami après le récital ! « S’il habite Montréal, se dit Réal,
cela me fera un ami. »

27
photo : © Marjolaine Nicol photo : © Marjolaine Nicol photo : © Espace Félix-Leclerc

Félix Leclerc

L’ile d’Orléans
L’ile d’Orléans

28
photo : © Espace Félix-Leclerc
Texte 11
FÉLIX LECLERC

Félix Leclerc, une grande pièce d’homme, est né en 1914, à La Tuque,


une petite ville entourée de forêts. Il est le 6e de onze enfants. À 24
ans, Félix dit salut à ses parents et à la vie rurale : une vie différente
commence. En ville, il écrit des poèmes, des romans, des pièces et des
chansons. Il a de petits succès. Un de ses romans s’intitule Le fou de
l’ile. Il a aussi un boulot à la radio.
En 1950, Félix est invité à Paris. Il chante et les Français sont séduits.
Il est alors connu en France comme au Québec. Tout le monde aime
ses chansons, dont les paroles sont inspirantes. Avec ses mots et sa
mélodie, Félix chante l’été, le vent, les hommes, les enfants, l’amour,
l’ennui, la vie…
Malgré son grand succès, la célébrité ne lui monte pas à la tête.
Félix chante tout bonnement, souvent vêtu comme un bucheron. En
1970, il s’installe à l’ile d’Orléans, près de la ville de Québec. Félix
aime énormément l’ile : il la trouve charmante et il le dit dans ses
chansons.
Félix est mort chez lui, à l’ile d’Orléans, en 1988, à 74 ans.
Au Québec, c’est un héros. On fredonne encore de ses chansons :
elles sont si touchantes.

« Il m’a donné le pont de l’ile,


L’écume blanche et la marée… »

29
Sur la patinoire

La glissade en hiver

30
Texte 12
L’HIVER

L’été est bien fini et Réal trouve le climat plutôt froid à Montréal.
Il en a parlé avec Gaston. « Est-ce que le climat est plus froid à
Montréal ou à Alma ?
- Il fait plus doux ici, Réal. Alma est bien plus au nord. As-tu des
vêtements pour te couvrir convenablement du froid ? »
Oui, Réal a de tout : un gros tricot à col roulé, une bonne doudoune,
des bottes et des gants doublés, un gros foulard que lui a tricoté sa
mère et une tuque. Il a aussi des vêtements pour faire des activités
dans les grands froids.
Parmi les amis que Réal s’est faits au boulot, il y en a qui font des
activités comme lui. Mario l’invitera à la patinoire de la rivière
l’Assomption. C’est la plus grande patinoire se retrouvant sur une
rivière au Québec : 9 km. Elle est située à Joliette, à 50 minutes
environ de Montréal.
Même si Réal n’est pas très bon sur les patins, il patine tous les
lundis à l’aréna. Il a hâte que l’on installe les patinoires dehors. En
fait, c’est connu : on profitera des jours froids si l’on enfile de bons
vêtements et si l’on s’active.

Une tuque

31
Une petite route à Haïti

La Citadelle, monument historique d’Haïti

La mer à Haïti

32
Texte 13
DÉPART D’HAÏTI

4 h. Je ne dors plus. Dans le lit, sur le dos, je pense. Ma vie se


transformera du tout au tout dans un avenir très proche.
Je pars d’Haïti. Ce matin, un avion m’amène au Canada
avec ma petite Sara.
5 h. Je sors du lit. Je vérifie. Tout est là ? Nos passeports, nos
vêtements, mes robes préférées, des babioles pour Sara. Il y
a aussi une petite gâterie pour tante Marie-Célie, un souvenir d’Haïti. Soupir,
soupir…
6 h. Sara se lève. Elle chante et rit. Elle est contente. J’avale ma tartine en silence
et je pense. La nourriture passe mal. Dans ma tête, c’est le doute.
7 h. Oui ! je suis sure que c’est une bonne idée de partir. J’assure mon avenir et
l’avenir de Sara, c’est ma priorité.
8 h. Je suis chagrinée. Je pars avec Sara, mais je me sépare de mes parents,
de mes frères, de ma parenté. Je me sépare de ma grande amie, Sabrina.
J’abandonne ma ville natale et Haïti. Je renonce à mon lit, à ma première
poupée, à… tout mon passé.
9 h. Je rêve de découvrir Montréal, aussi ma tante Marie-Célie et Millia seront là.
Je rêve de découvrir les grandes rues illuminées et les grosses bâtisses... Je
pense à mon amie, Annie. Elle est partie pour Montréal l’année passée. Ce
sera la fête pour nous.
10 h. La vie sera-t-elle difficile dans une grande ville ? Tante Marie-Célie ne me
gardera pas un très long moment. Comment faire pour obtenir un boulot ?
Sara me pardonnera-t-elle de partir à l’autre bout du monde ? Je doute
encore. Est-ce une folie ?
11 h. Ma mère sanglote et je sanglote avec elle. Je lui jure de tout faire pour Sara.
Midi. Le bus file sur la route. Il m’amène à l’aéroport, à mon avenir. Sara discute
sans arrêt.
15 h. L’avion décolle ! Sara prend mon bras très fort. Comme c’est bizarre !
Je flotte...

33
Trop de produits...

Trop de béton

34
Texte 14
NATALIE ARRIVE À MONTRÉAL

Mon arrivée à Montréal n’a pas été facile. Chagrins une journée,
rires une autre.
Les rues sont trop grandes. Les édifices sont trop gris et collés. Il y
a trop de béton. Mais je me sens en sécurité et j’aime dormir dans
le confort de l’appartement de ma tante.
À Haïti, on va au marché et on y trouve toute la nourriture. C’est
un parcours sans fin. À Montréal, on va à l’épicerie, on y prend tout
ce que l’on veut et c’est tout. Il y a énormément de produits dans
l’épicerie et cela m’étourdit.
Le climat n’est pas toujours doux. En fait, une partie de l’année
est plutôt rude. Le sol est blanc. J’enfile toujours 2 tricots, sinon
je frissonne. Sara adore ce climat. Elle a patiné et glissé tous les
jours. Nous allons souvent au parc avec Milia.
Nous vivons dans l’appartement de ma tante Marie-Célie. Nous
y sommes très bien. Souvent, je retrouve mon amie, Annie, dans
un café. Nous parlons de tout et de rien. Malgré tout, je m’ennuie
énormément de ma mère, de mes amis, de la vie animée d’Haïti. Je
ne suis pas encore tout à fait bien. Je suis tout de même confiante.
Mon avenir est à Montréal et celui de Sara aussi.

35
Un Centre d’éducation des adultes

Un salon pour les coupes de chevelures

36
Texte 15
NATALIE À L’ÉCOLE

Chère Sabrina,
Grâce à mon amie, Annie, qui écrit ce mot à ma place, je te raconte
ma vie ici à Montréal.
Je prends déjà des cours à l’école. Pour l’instant, j’améliore ma
capacité à lire et à écrire couramment. Après, mes cours seront
dans une académie. Là-bas, les méthodes de coupes pour toutes les
chevelures me seront montrées. Mon but est de devenir ici, comme
à Haïti, numéro un dans ce boulot.
Lors de ma première journée, il y a 15 jours, je me suis sentie
troublée, entourée de tous ces individus inconnus. Tout a bien été.
Les élèves sont tous de différentes parties du monde et on apprend
tous au même moment. On fait des activités très variées.
Ce qui me rend le plus contente, c’est que, dans un proche avenir,
il me sera facile de soutenir Sara à l’école. Aussi, ce sera plus
commode pour t’écrire un mot.
C’est ce qui se passe ici, ma chère amie.
Natalie xxx

P.-S. : Sara te fait un gros câlin.

37
L’alphabétisation, c’est apprendre à lire et à écrire

38
Texte 16
L’ALPHABÉTISATION

Le 8 septembre, partout dans le monde, c’est la journée de


l’alphabétisation. Ce mot veut dire : j’apprends à lire et à écrire;
j’apprends le calcul. La journée de l’alphabétisation a été décidée
par l’ONU en 1965. L’ONU a pour but l’égalité pour tous les
hommes dans le monde. Apprendre à lire et écrire donne une plus
grande chance dans la société.

Pour chacun, dans la vie de tous les jours, c’est très utile. On peut
alors lire le nom des rues, le journal. On peut écrire des notes à ses
enfants et à nos amis. On calcule les prix à l’épicerie.
Si l’on apprend à lire et à écrire, on occupera un bon boulot et on
améliorera sa vie. On contrôlera les couts de ses dépenses d’une
manière plus sure. On pourra faire des activités et entretenir sa
santé. Comme le monde est de plus en plus difficile, se munir de
bons outils est vital.
La journée de l’alphabétisation créée par l’ONU dit aux hommes
d’État et aux grands patrons que c’est une priorité à soutenir.

39
En France, on parle français

Jacques Cartier En Angleterre, on parle anglais

40
Texte 17
LE FRANÇAIS AU QUÉBEC

Jacques Cartier est le 1er homme venu de France. On dit que


Jacques Cartier a fondé le Canada. Il est arrivé en navire, il y a
environ 500 ans, en 1534. Après lui, une multitude d’hommes et de
femmes sont partis de la France pour s’établir ici. On les a nommés
les colons. Ils ont donc amené le français au Canada.
Environ 200 ans plus tard, en 1760, l’Angleterre, en conflit avec la
France, envahit le Canada. Ce moment a été nommé la Conquête.
On discute, on affiche, on négocie alors en anglais. On veut que
l’anglais domine. À la suite de cela, il y a une arrivée massive
d’immigrants parlant anglais. L’État veut anéantir le français.
Toutes les industries sont la propriété des Anglais. Au boulot, on
discute en anglais. En un mot, les Anglais sont les patrons.
Mais l’Église catholique, qui s’occupe activement des écoles et de la
santé, lutte toujours pour la survie du français.
Dans les années 1960, le Québec reprend sa place et défend le
français. Les hommes parlant le français sont de plus en plus à la
tête des industries. Le français est alors réclamé au boulot.
À ce jour, en majorité au Québec, on vit en français. Le français est
parlé par 200 millions d’individus partout dans le monde.

41
La sève coule de l’érable

Une calèche

42
Texte 18
RÉAL ET NATALIE

Par une belle journée d’avril, Natalie se rend à l’école. Ce matin, il


n’y a pas de cours, car c’est la sortie à l’érablière. Au Québec, c’est
une habitude. En avril, on se rend à l’érablière et on prend des
repas sucrés avec un très bon sirop.
Arrivés sur place, les élèves sont groupés 2 par 2. Puis, la sève est
ramassée par les élèves. Natalie est avec Luc, un élève inconnu pour
elle. Il lui raconte que c’est sa 3e année à l’école et que dans un
avenir rapproché, il étudiera comment on répare les véhicules.
Au repas, Luc invite Natalie à faire partie de sa tablée. Ses 3 amis
sont déjà là : Carine, Thomas et Réal. Le repas est succulent. Il y
a des plats de fèves au lard, des patates rôties et des crêpes au
sirop. C’est l’abondance. Au fond de la salle, on joue des mélodies
enjouées du Québec.
Natalie a dégusté son repas et a parlé avec Réal. Elle l’a trouvé
charmant.
Pour la promenade en calèche, Réal invite Natalie à venir à ses
côtés. Elle dit oui tout de suite. La balade passe trop vite. La
journée est douce et tout le monde est content. Avant de partir,
Réal invite Natalie à faire une promenade le dimanche suivant.
Ira-t-elle ?

43
photo : © Marie-Aimée Lamarche © Archives de la Ville de Montréal - VM94-0308121630_0003

Le marché Bonsecours
Paul Chomedey de Maisonneuve

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Notre-Dame

© Archives de la Ville de Montréal - VM94-0308121630_0025


Texte 19
LE VIEUX-MONTRÉAL

C’est dimanche. Réal a invité Natalie à venir dans le Vieux-Montréal


avec lui. Il la retrouvera dans le jardin de la Place-d’Armes. Là-bas,
il y a la statue de Paul Chomedey de Maisonneuve. C’est lui qui a
fondé Montréal. Réal est surpris par la dimension de ce monument.
En face s’élève Notre-Dame. C’est tout un bâtiment. Réal entend
justement un type qui passe tout près de lui et qui raconte que,
dans l’édifice, on trouve une splendide voute. « C’est surement
ravissant, se dit Réal, mais il fait si bon dehors. Ce sera pour un
autre moment. »
Natalie arrive à l’instant. Réal se lève pour lui faire un bécot sur
les 2 joues. Natalie est toute souriante. Puis, ils vont dans la rue
Notre-Dame. Tout en parlant, le duo voit les corniches et les murs,
dont la plupart ont plus de 100 ans. En arrivant devant l’hôtel de
ville, Natalie s’arrête et admire les colonnes, la surface cuivrée, le
balcon à l’avant... C’est un bâtiment hors du commun.
La promenade se poursuit en allant au sud. Réal dit à Natalie :
« J’aime parcourir ces rues. » Arrivés à la rue Saint-Paul, le duo
voit un éclat de lumière : c’est un dôme étincelant. C’est le Marché
Bonsecours, un très long bâtiment qui a déjà été un marché public.
De nos jours, on y trouve des marchands de vêtements et de bijoux.
Natalie est ravie. Tout ce qui est vendu ici est fait au Québec.
En sortant du marché, le duo poursuit sa visite du Vieux-Montréal
par la rue De-la-Commune. Tout près de là s’élève l’édifice où l’on
raconte la vie des colons. Il est trop tard pour en faire le tour, mais
en montant au balcon, la vue sur les rues et le Saint-Laurent est
surprenante.
Réal et Natalie sont contents. C’est un bon moment.

45
Le lac Saint-Jean L’église d’Alma

Le fjord du Saguenay

46
Texte 20
LE LAC SAINT-JEAN
Un après-midi, Réal prend un café avec Natalie.
Il lui raconte où il est né et où il a vécu une grande partie de sa vie.
« Le lac Saint-Jean est le 3e plus grand lac du Québec. Il est relié au Saint-
Laurent par la rivière Saguenay. C’est une rivière étonnante. Le lit de la
rivière a été formé par la glace. On nomme cela un fjord. Il n’y en a pas
d’autres au Québec.
- Cela est surement très étonnant, répond Natalie. À Haïti, il y a des
monts, mais pas de fjords !
- Le lac et la rivière font partie du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cela fait
environ 150 ans que les localités de Roberval et d’Alma ont été fondées
par des colons venus s’y établir. L’été, on va au lac Saint-Jean pour les
vacances. C’est très joli. Il est si grand, on a le sentiment que ce lac
est infini !
- Que font-ils au lac ? demande Natalie.
- La belle vie !
- Ha ! T’es pas mal drôle ! Non, la vérité ?
- C’est idéal pour faire du canot. Il y a aussi un parcours pour faire le
tour du lac à vélo. Il fait 256 km. C’est la ‘‘ véloroute ’’. Si on calcule, c’est
comme la distance de la ville de Montréal à la ville de Québec. Le zoo
de Saint-Félicien est hors du commun. C’est un zoo rare, car les bêtes
ne sont pas attachées ou confinées dans un petit enclos. C’est plutôt
nous qui nous baladons dans un véhicule spécial et regardons les bêtes
courir librement. Le lac Saint-Jean est connu également pour ses bleuets,
un petit fruit qui pousse abondamment ici. On fait même une Fête des
bleuets, en août. As-tu déjà gouté des bleuets ? Avec de la crème et du
sirop, c’est très, très bon ! Ou en crêpes et en confitures... On en vend
même enrobés de chocolat. Le lac Saint-Jean est si associé aux bleuets que
l’on nomme ses habitants “ Bleuets ”. Il y a bien des individus très connus
au Québec qui sont des Bleuets.
- Réal, tu en es un ?
- Bien sûr ! Je suis un Bleuet ! »

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photo : © Marie-Aimée Lamarche

Le quartier chinois, boulevard Saint-Laurent


photo : © Marie-Aimée Lamarche

Chez Schwartz’s, boulevard Saint-Laurent


photo : © Josianne Trottier

Le quartier italien, boulevard Saint-Laurent

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Texte 21
LE BOULEVARD SAINT-LAURENT

Réal, Natalie et Sara vont découvrir le boulevard Saint-Laurent.


Réal et Sara se rencontreront enfin. Le boulevard Saint-Laurent
a été créé il y a 200 ans. Pendant des années, il a été le principal
boulevard de la ville. On l’a surnommé « Main Street » pour ensuite
dire la « Main ». Ce boulevard va du sud au nord et sépare la ville
de Montréal en 2. Il débute sur le bord du fleuve Saint-Laurent et
finit à la rivière des Prairies.
Réal retrouve Natalie et Sara au métro Place d’Armes. Sara salue
Réal timidement. Il lui chuchote : « Bonjour. Vous êtes charmante
avec vos lulus. » Le petit groupe commence une belle promenade
dans le quartier chinois. Partout, il y a des marchés avec des
aliments étonnants. Natalie veut découvrir un de ces marchés.
Finalement, le trio passe un bon moment dans le quartier chinois.
Réal fait des bouffonneries et Sara le trouve drôle.
Arrivés à la rue Sainte-Catherine, Réal et Natalie sont surpris. Il y a
tant de monde, la rue est bondée. Réal dit : « Il y a pas mal plus de
vie ici que sur l’avenue Du Pont, à Alma ».
Plus au nord, c’est la zone qui a été occupée par des immigrants,
souvent des Juifs. Ils sont arrivés il y a plus de cent ans. Il y a la
charcuterie : Chez Schwartz. Elle est très connue. On y commande
un repas très précis, la viande fumée, appelé « smoked meat ».
Encore plus au nord, il y a aussi le quartier portugais et ensuite le
quartier italien. C’est près de là que Natalie et Sara sont installées,
chez tante Marie-Célie. Mais le trio arrêtera sa promenade bien
avant. Seront-ils tentés par un bon smoked meat?

49
En ramassant des bleuets

Des Amérindiens

50
Texte 22
LE GRAND-PÈRE DE RÉAL

Un après-midi, Réal discute avec Natalie. Il lui raconte comment est


son grand-père.
Mon grand-père est un poète. Selon lui, tout a une âme. Il est très
près de la nature. Il imite le son du vent et le chant des bêtes à
plumes. Grâce à lui, j’écoute les sons de la nature et surtout j’en
profite.
Mon grand-père se prénomme Shan. Je le surnomme pépé, pépé
Shan. Il est Innu, un des groupes amérindiens du Québec. Il est né
à Pointe-Bleue. À 17 ans, il est parti de Pointe-Bleue et est arrivé
à Alma. C’est là que lui et ma grand-mère se sont rencontrés. Un
jour, en ramassant des petits fruits, il l’a vue et depuis ils ne se
sont plus séparés. Il m’a souvent raconté comment il s’est senti ce
jour-là. Il m’a aussi parlé de l’intolérance à l’égard des Amérindiens.
Ils se sont mariés et 5 enfants sont nés. Mon père a été son 1er
enfant et je suis son 1er petit-enfant.
Au lac Saint-Jean, je suis souvent allé dans la forêt avec pépé Shan.
Il m’a appris l’utilité des plantes. On a écouté tous les bruits. Il
m’a récité des contes sur la nature. C’est avec lui que la nature est
devenue mon amie.
Depuis, j’aime toujours la nature. Pour me sentir vivant, j’imite
pépé : je me couche sur le gazon et j’écoute.

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Les amis sont là pour un coup de pouce

De la pizza pour tous

52
Texte 23
LE DÉMÉNAGEMENT

Ce matin n’est pas un jour comme les autres. Réal s’installe en


appartement avec Natalie et Sara. La petite est contente. Chez
tante Marie-Célie, elle a dormi avec Natalie. Ici, elle a une place
pour elle. Elle a son lit.
Au Québec, on loue souvent un appartement pour un an. On passe
un contrat et l’on s’entend sur le prix. En été, c’est une période
très active. On profite des belles journées pour s’établir dans un
appartement plus grand, ou plus près de l’école ou du boulot. On
invite souvent les amis pour nous soutenir. Ils sont appréciés, car
c’est une tâche difficile. Dans les rues de Montréal, on voit des
camions partout. Devant les domiciles, on déplace des sofas, des
frigos et des gros sacs.
S’il fait bon, c’est la fête. On rit, on placote en prenant une bière.
Ce matin, il fait gris. Réal est content, car ce ne sera pas trop
humide. Carlos est là pour un coup de pouce. Il y a aussi Mario et
Marisol. Et Annie, la grande amie de Natalie. Sara est fébrile et a le
fou rire facile.
La coutume à Montréal, veut que celui qui s’installe dans un
appartement commande de la pizza pour tout le monde. Mais
Natalie a préparé une casserole de riz épicé et de moules avec
une salade. C’est plus santé ! Il y a aussi de la crème glacée à la
pistache, la préférée de Sara.

53
Rive-Nord

Laval 1
2

4
3

L'Île-Bizard

ile de Montréal
7

L'Île-Perrot
Les grands parc populaires
de la Ville de Montréal
1 Parc-nature de l'Île-de-la-Visitation

2 Parc Maisonneuve

3 Parc Jarry

2
4 Parc Lafontaine

5 Parc du Mont-Royal

6 6 Parc Jean-Drapeau

7 Parc Angrignon

Rive-Sud © pour les photographies prises sur Flickr :


1 & 3 • Humanoid
2 • Sébastien Brodeur
4 • Axel R-D
5 • halfandheart
6 • Christopher Gary
7 • Paolo.Pace
photo : © Nicolas Joly

Dimanche au parc du Mont-Royal


photo : © Christian Huard

Le parc Lafontaine

56
Texte 24
RÉAL ET SES AMIS VONT AU PARC

Un dimanche midi, Réal, Natalie et Sara vont au parc du


Mont-Royal. Mario et Marisol y sont aussi. Ils sont de bons amis.
Le parc du Mont-Royal a plus de 125 ans.
En arrivant, Natalie et Sara sont étonnées et ravies : c’est le jour
du tam-tam ! C’est enjoué et détendu. À Montréal, le tam-tam du
dimanche est très connu.
Marisol est née à Montréal. Dans son enfance, elle a joué au ballon
au parc Jarry. Son parc préféré est le parc Lafontaine. Là, on trouve
2 étangs et des routes pour les vélos.
Mario a grandi près du parc Angrignon. Là, il a souvent lu des
romans et fait des randonnées.
Mario et Marisol se sont rencontrés au parc Jean-Drapeau pendant
la fête des Neiges. Dans ce parc, il y a des activités toute l’année.
L’été de Natalie et Sara sera animé : il y a tant à découvrir à
Montréal !

57
© Archives de la Ville de Montréal - 1 1997-0222-228 © Archives de la Ville de Montréal - 1997-0282-48

Le canal Lachine

Le Tour de l’ile de Montréal

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Texte 25
MONTRÉAL À VÉLO

Pour le boulot, pour faire ses achats ou pour se dégourdir avec


le sourire, on pédale à Montréal ! En tout, la ville possède plus de
450 km de circuits et chemins pour vélo.
En roulant au bord du canal Lachine, on voit le passé de Montréal.
De 1825 à 1970, des navires de tous les continents ont parcouru ce
canal. Il a été l’entrée du Canada pour le transport maritime.
Sur les rives du Saint-Laurent, le circuit de vélo nous fait découvrir
le panorama. C’est le silence, c’est le repos.
Pour les plus braves, on monte à vélo le chemin du parc du Mont-
Royal. C’est dur mais vivifiant ! Là, on admire la ville. Puis, au lac
des Castors, on admire les canards.
Le Tour de l’ile de Montréal est un grand événement. Ce jour-là,
30 000 individus à vélo vont parcourir les rues de la ville.
On roule à Montréal !

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© Archives de la Ville de Montréal - VM94-0302181300_0006

Des tomates
On fait ses provisions au marché Jean-Talon

60
Texte 26
UN REPAS

Réal et Natalie sont très occupés. Le boulot, l’école, Sara… les repas
sont souvent vite faits : du riz ou des patates, un légume et une viande.
Un samedi midi, Sara dit : « Ah non ! Pas encore des patates ! »
Natalie pouffe de rire et Réal aussi ! Ils n’ont pas encore fait de bonnes
provisions, ni planifié des repas à l’avance. C’est décidé : dimanche, le
trio ira au marché Jean-Talon. C’est un grand marché public à Montréal.
On y trouve des produits agricoles des environs.
C’est la fin de l’été et partout il y a des fruits et des légumes, tous
plus appétissants les uns que les autres. Des salades, des tomates, des
choux, des haricots, des épinards, des carottes et des radis. Il y a aussi
des melons bien ronds, des pommes, des pêches, des prunes.
Il y a du maïs, appelé « blé d’inde » au Québec. Le maïs en épi est un
aliment très apprécié. On fait des fêtes où on le savoure.
Natalie voit des piments. Elle donne à Réal un piment banane : « Oh !
Goûte ! C’est brulant, mais c’est si bon ! » Alarmé, Réal répond : « Hum...
Il n’y a pas de piments au lac Saint-Jean, et je ne suis pas habitué à la
nourriture épicée. Cela fait mal ? » Sara rit de Réal.
De retour à l’appartement, Réal épluche le maïs avec Sara et le place
dans une grande marmite. « C’est un plat bien de chez nous. » Et
Natalie prépare un plat avec une pincée de piment. Sara est ravie. Elle
aime tout ! Après, il y a de la crème glacée. La préférée de Sara ? C’est
toujours à la pistache. Un bon repas.
Un bon moment pour tous.

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photo : © Marie-Aimée Lamarche © Archives de la Ville de Montréal - VM94-0307140900_0035 © Archives de la Ville de Montréal - VM94-0307140900_00960035

Une serre du Jardin botanique de Montréal

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Le jardin de Chine du Jardin botanique de Montréal
Le jardin du Japon du Jardin botanique de Montréal
Texte 27
LE JARDIN BOTANIQUE

Le plus ravissant jardin de Montréal est le Jardin botanique. Il est


éblouissant à toutes les périodes de l’année.
Au moment où le climat s’adoucit, on se balade au jardin et on hume
surtout l’arome des lilas, qui est si doux ! Le jardin possède 400 lilas,
une très grande variété.
L’été, on met son repas dans son sac à dos et on y passe la journée.
On flâne dans le jardin et on voit les plates-bandes de vivaces toujours
fascinantes.
On peut revenir et revenir encore au jardin. Il y a tant à découvrir :
jardin des plantes médicinales, jardin de Chine, jardin du Japon...
De ce côté, on s’étonne en regardant surtout les plantes miniatures,
nommées « bonsaïs ». Ces plants ont souvent plus de 100 ans, ils sont
coupés et entretenus avec un grand raffinement.
On peut aussi parcourir le jardin en se promenant à bord d’un petit
véhicule. En vagabondant dans le jardin, une bande sonore vous décrira
les différents sites. C’est calmant et captivant.
Le jardin possède également de grandes serres. Grâce à ces serres, le
jardin peut nous offrir des événements pendant toute l’année. On y voit
des plantes tropicales zébrées et mouchetées.
Le Jardin botanique, c’est un jardin à découvrir.

63
Sara demande un chiot

Le local de la SPCA

C’est Mimi ?

64
Texte 28
MIMI

Natalie et Réal sont au salon. Sara passe et repasse devant Natalie.


Sara pousse un gros soupir. « Comment vas-tu, Sara ? », demande
Natalie. « Je m’ennuie !, répond Sara. C’est trop plate. Si tu me
donnes un chiot, cela me fera un ami. » Étonnée, Natalie ne dit rien
pendant un bon moment...
« Ma chérie, un chiot dans l’appartement ? Tu y penses ! On devra le
sortir. Qui l’amènera au parc ? Qui le brossera ? Nous sommes trop
occupés et tu es trop petite. C’est une tâche difficile.
Non, c’est non ! »
Sara crie. « Méchante maman ! Tu ne me donnes rien. » Elle court et
se lance dans son lit. Natalie est troublée, que faire ? Elle voit bien
que Sara s’ennuie. À Montréal, elle ne peut pas sortir dans la rue
comme à Haïti... Elle réfléchit. Puis elle dit à Réal : « Que penses-tu
d’un chat ? Un chat ne demande pas énormément de soins » « Oui,
dit Réal, c’est une bonne idée. »
Le samedi suivant, Réal, Natalie et Sara sont à la SPCA. Un bénévole
les amène dans la pièce où sont gardés les chats. Sara s’arrête
devant chacun. « Oh ! Il est joli ! Lui est encore plus joli... Celui-là
est si drôle ! »
Finalement, elle prend un petit chat. Pendant le retour, elle
demande : « Comment on prénomme mon minou ? » Réal dit : « Que
penses-tu de Mimi ? » Sara rit ! « Oui, mon minou, c’est Mimi ! » Sara
est très contente.

65
La statue de Louis Cyr à Montréal

66
Texte 29
LOUIS CYR

Réal et son ami Mario font du vélo sur le canal Lachine. Mario invite
Réal à faire un détour à la statue de Louis Cyr, dans un petit parc.
Mario dit : « On a souvent parlé de lui dans ma parenté, car mon
arrière-grand-père l’a connu. Il est né à Napierville, au sud-ouest
de Montréal, il y a environ 150 ans. Il commence à 12 ans le boulot
de bûcheron. Il est très fort. À 18 ans, il participe à son 1er défi :
il soulève un cheval ! Pendant environ 6 ans, il a un boulot dans la
police de Montréal. »
Un homme déjà connu comme étant « le plus fort du Canada »
entend ce qui se dit à propos de Louis Cyr. Il lui lance un défi. Le
défi veut que chacun des hommes soulève 237 kg. Ce que Louis Cyr
réussit facilement. Devant tout le monde, il est devenu l’homme le
plus fort du Canada.
Il fait ensuite une tournée qui le mènera partout au Canada et
aux États-Unis. Pendant la tournée, il réussit tous les défis. Sa
renommée dépasse le continent et on lui lance même un défi en
Angleterre. Là aussi, il réussit tout et ramène tous les prix. On le
surnomme l’« Hercule du Québec ».
Il décède à 49 ans. Après son décès, on continue de dire que
Louis Cyr est l’homme le plus fort du monde. Il y a 4 sites en son
souvenir au Québec, dont la statue, ici.

67
Un repas mi-créole mi-québécois

68
Texte 30
LA FÊTE

Réal décide de faire un repas de fête un dimanche midi. Natalie


pense que c’est une bonne idée. Il invitera ses parents, René et
Anne. Il n’oubliera pas Gaston et Irène. Et aussi la tante de Natalie,
Marie-Célie, et Millia. Il dit : « Préparons un repas mi-créole, mi-
québécois ! » Natalie est contente de réunir tout le monde pour un
repas.
Le samedi, Réal replace tout dans l’appartement pendant que
Natalie va à l’épicerie. Elle achète les aliments pour son plat créole.
En entrée, ce sera de la truite fumée sur une salade, avec du citron
et des échalotes. Sara a demandé à Réal de faire ses bonnes crêpes
au sirop sucré. Elle adore ce plat.
Les invités sont là en fin d’avant-midi. Sara a mis une belle robe.
Papi René lui dit comme elle est jolie. Sara est tout à coup très
timide. Natalie amène Marie-Célie et Millia près de René et Anne.
Comme mamie Anne, Marie-Célie donne des cours de chant. Les 2
dames en ont discuté un bon moment. Gaston a parlé avec Millia de
la ville de Montréal.
Réal invite chacun pour le repas. En tout, ils sont 9 assis devant
les plats ! Papi René a apporté du vin. Pour Sara, c’est du jus
de pomme. Puis tout le monde lève sa coupe. Marie-Célie dit :
« Buvons à la santé de Réal, Natalie et Sara et à une bonne vie pour
tous. » Natalie est émue, mamie Anne aussi.
Tout à coup, Sara dit : « Un autre dimanche, on pourra faire le
repas à Haïti, avec ma mamie ? »

69
COMMISSION SCOLAIRE DE MONTRÉAL
Réseau de la formation générale des adultes

3700, rue Rachel est • 1er étage


Montréal (Québec) H1X 1Y6

Je vois
GRAND
ÉDUCATION DES ADULTES VOUS IREZ LOIN

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