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Démarrer le projet
Quelle est la situation au départ du projet ?
Toutes les écoles dans le monde, peu importe le pays ou le continent, sont
confrontées au même constat d’une dégradation de leur environnement
immédiat par de nombreuses ordures jetées par les élèves, les enseignants, les
riverains... Prendre en charge les déchets s’impose comme la première action
nécessaire pour initier une prise de conscience et une éducation au
développement durable à l’école.
Dans un premier temps, les élèves vont être invités à ramasser les déchets
souvent accumulés de longue date dans le périmètre de l’école. En Afrique,
on creuse un trou, on y jette tout et parfois le feu y est mis. Cette façon de
faire montre rapidement ses limites. En conséquence, comme on le fait à Petit
Rechain en Belgique, on va apprendre à trier les déchets et séparer les
matières organiques compostables et valorisables, les papiers et les
plastiques. Des poubelles seront placées aux endroits stratégiques. Les
enfants ne jetteront plus les déchets sur le sol mais utiliseront les poubelles et
trieront immédiatement. Ensuite, c’est une volonté d’assainissement plus
global qui prendra le dessus : nettoyage des lieux, hygiène dans les blocs
sanitaires s’ils existent. Au Bénin, à l’école Sainte Bernadette de Nattitingou,
l’attention sera aussi portée sur l’hygiène personnelle des enfants. L’école va
imaginer un système pour que les enfants apprennent à se laver les mains tout
en préservant l’eau si précieuse.
Mais que faire des déchets triés ? En Europe, les communes sont obligées
d’organiser le traitement des déchets, des filières de recyclage de certains
matériaux existent. Néanmoins, l’accumulation de plastiques crée des
pollutions très graves. Mais en Afrique ?
Les déchets, notamment de carton et de plastique, sont utilisés comme
matériel dans les apprentissage, pour produire du matériel scolaire, pour
produire de nombreux objets nouveaux ou encore dans le cadre d’une
démarche strictement artistique .
Il faudra trouver des débouchés à tout ce qui est ramassé : la fraction
compostable sera valorisée lors de la création d’un potager scolaire, les
déchets plastiques pourraient être vendus à une petite entreprise de recyclage
en cours de création, une ONG pourrait offrir du matériel de récolte à la
municipalité… Beaucoup d’idée émergent et commencent à se mettre en
place. C’est en agissant que l’on apprend et que le projet s’améliore.
Dans d’autres écoles, grâce à une collaboration entre une ONG locale,
l'ASDES, et une ONG belge, l'asbl. Autre Terre, un service de ramassage des
ordures avec une charrette et un âne a été créé dans le quartier de Kasnack.
A Nattitingou, certaines zones de la ville sont gérées par des ONG qui font
une pré-collecte des DSM (déchets solides ménagers). Tous les déchets sont
amenés à un point de récolte (Valeur Espoir d’Afrique) dans chaque zone. La
collecte des déchets est payante pour les ménages (1000CFA/mois), un
contrat lie les ONG et les ménages. Lorsqu’ils ne sont pas valorisés, les
déchets sont acheminés dans une grande décharge. Les déchets médicaux sont
incinérés. Même si les déchets ne sont pas encore valorisés, il est intéressant
de conscientiser les élèves à la problématique des déchets (installer des
poubelles dans les écoles, trier les déchets, visites des ONG, des décharges,
activités de recyclage,…).
Il s’agit encore de projets modestes mais les enseignants et les associations de
parents qui les entourent veulent vivre dans un environnement plus sain.
Développer des partenariats
Un projet d’éducation relative à l’environnement exige de nombreux
partenariats