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FASTER EFT : la révolution en

psychothérapie

Joli nom. Séduisant. Faire de l’EFT plus rapidement ? Ouaw ! Tentant, n’est-ce pas ? Voilà
enfin une technique pour faire les choses vite et bien. Alléchant. Mais est-ce vraiment le cas ?
J’y suis allé et voici mon avis.

Il est bientôt dix heures. Le séminaire a lieu dans une salle de formation d’un des hôpitaux en
ville. Dans le sas d’entrée, des personnes vont et viennent, un café à la main. Je me présente à
une table qui fait office de réception. J’épelle mon nom. On me donne un papier que je dois
signer, qui donne à Robert Smith, le créateur de Faster EFT, le droit d’utiliser les images qui
seront prises pendant le séminaire, et le décharge de toute responsabilité. Il n’est ni médecin,
ni psychologue, ni psychothérapeute. Il se dit juste coach spécialisé dans la gestion du stress.

Je lis en diagonale. Je signe puis entre dans un amphithéâtre où une cinquantaine de personnes
sont déjà assises. Caméras. Micros. Tout sera filmé. Un petit show à l’américaine. Robert
Smith se tient debout. Chemise rose toute neuve. La cinquantaine, l’air sympathique, il prend
la parole et commence par expliquer la différence entre l’EFT et son approche. Présenter une
méthode en comparaison à une autre, je trouve cela étrange.

Faster EFT, ce n’est pas de l’EFT


L’EFT est basée sur le concept énergétique selon lequel toutes situations stressantes de notre
vie perturbent un ou plusieurs méridiens de notre corps. Même si ces situations ne sont plus
d’actualité et appartiennent au passé, la simple évocation par le cerveau – même inconsciente
– trouble notre champ énergétique et porte des effets néfastes sur notre organisme (muscles,
viscères, etc.). Le fait de cibler une de ces situations et de tapoter le point d’entrée ou de sortie
du méridien perturbé, libère l’émotion qui y est rattachée et soulage de manière magique le
patient. Le plus dur est de bien cibler le problème et de bien choisir ses phrases.

Si l’on suit à la lettre la procédure enseignée par Gary Craig, le créateur de cette technique –
en dépit que les résultats soient parfois spectaculaires – on se retrouve vite devant des échecs.
La pratique effrénée de cet outil dissipera certaines causes, mais force est de constater que
parfois, ça ne marche pas.

Je suis persuadé que beaucoup de personnes ont abandonné à cause de ces impasses. Si on ne
persévère pas, si l’on ne cherche pas ses propres astuces, les résultats sont mitigés et parfois
décevants. C’est pourquoi d’autres outils additionnels ont été ajoutés à l’EFT de base
(technique du film, « Et si… » de Carol Look, la méthode des choix de Patricia Carringtown,
etc.). Certains ont donné naissance à de nouvelles voies de traitement comme TAT (Tapas
Acupressure Technique) de Tapas Fleming, Zensight de Carole Ann Rowland, BSFF (Be Set
Free Fast) de Lary Nims, ou JeCommande de Sophie Merle, etc.

Robert Smith, lui, a balayé la notion de méridiens de son approche. Pour lui, il n’y a pas de
défaillance ou de dérèglement énergétique en nous, mais des processus mentaux qui se font
dans notre tête. Tout se passe inconsciemment dans notre cerveau, qui ne fait que réagir à
notre passé. Sa vision de l’esprit est mécaniste. Il est avant tout un PNL-iste.

Bien qu’il utilise le taping pour libérer des émotions, il ne s’agit pour lui que d’un vecteur
sensoriel qui sert à relaxer l’individu et à parasiter le cerveau, alors qu’il est en train de
revivre un souvenir.

Pour prouver que le taping n’est pas une histoire de méridien, il nous montre qu’il est possible
d’évacuer une mémoire douloureuse sans même toucher la personne, et sans même évoquer
de quelconques points d’acupuncture.

Il demande à quelqu’un de l’auditoire de cibler un souvenir encore vivace aujourd’hui. L’un


d’entre nous en a un. Il en est encore perturbé à ce jour. Il est alors prié de se lever et de
s’installer sur la chaise haute à côté de lui. On lui place un micro portable. Et Robert nous
montre comment, sans rien connaître de sa problématique et sans même le toucher, il change
sa mémoire. Le secret ? Le faire revivre son souvenir, puis le faire revenir alternativement ici,
dans le présent, dans la pièce. Il le fait à plusieurs reprises. Sa mémoire change alors
subtilement. Le participant est déboussolé, heureux et ne comprend pas comment cela est
possible.

Les méridiens ne sont qu’histoire ancienne.

L’auditoire est captivé. De mon côté, j’ai plus l’impression d’assister à un séminaire de P.N.L.
Une copie de Richard Bandler, son cofondateur.

FASTER EFT est donc basé, comme de nombreuses thérapeutiques, sur le principe que
l’origine de nos maux se trouve dans notre passé. Au fond de nous, ces souvenirs hantent
notre présent, consciemment ou non, et nous empêchent de vivre sereinement. Le comble,
c’est que nous tenons à ces souvenirs parce qu’ils nous donnent une identité. En les défaisant,
nous avons peur de nous perdre.

L’objectif est donc de vider ces placards de vieux souvenirs.

Mais quand même…


Malheur ou bonheur, nous sentons les choses et notre cerveau imprime tout, en bon ou en
mauvais. Le mauvais, c’est quand il met en mémoire des sensations qui n’ont rien à voir
ensemble, telle cette femme qui se plaint de ne trouver que des compagnons alcooliques et
chez qui, Robert découvre, au fil d’une consultation, que son cerveau avait associé l’haleine
alcoolisée de son grand père et l’amour incommensurable qu’elle portait pour lui, quand
gamine, elle était assise sur ses genoux alors qu’il buvait un verre de vin. Son addiction était
un amalgame inconscient entre l’amour et l’haleine alcoolisée. En cherchant l’odeur du vin
dans l’haleine, son cerveau revivait ce bonheur passé.

Robert fait un geste avec ses mains, comme si deux anneaux s’emboitaient : « Mauvaise
association ! »

L’acte thérapeutique est de défaire ces associations, en libérant la mémoire. Comment ? En


tapotant. En perturbant le cerveau. Ça ressemble à de l’EFT, mais l’interprétation du geste
n’est pas la même.
Robert a réduit le tapotement à quatre points : racine du nez, coin de l’œil, sous l’œil, puis
sous la clavicule. Il termine en tenant le poignet avec l’autre main, un petit soupir et « peace »
(paix). Ce mot, tel un mantra, nous l’entendrons régulièrement tout au long du séminaire lors
des séances en direct, à chaque fois qu’un participant sera à l’avant de la scène avec Robert.

Tout ce que Robert a décrit est logique. Et tout praticien chevronné en arriverait exactement
aux mêmes conclusions. Pour moi, rien de nouveau. Quant aux tapotements, j’ai été plus
drastique : je n’utilise plus qu’un seul point. Je cherche celui pour lequel le patient réagit le
mieux.

Quelle est la cause de tous nos maux ?


Robert Smith se tourne vers le tableau et y griffonne un ou plusieurs schémas. On sent qu’il
les a déjà couchés sur papier des milliers de fois. Les traits ne sont pas prétentieux, mais les
idées sont claires.

« Je vais vous dire pourquoi nous sommes malades », dit-il. « Nous sommes malades parce
que nous sommes nés. »

Dès notre naissance, notre cerveau emmagasine tous les souvenirs. Nos expériences vont
conditionner notre relation au monde. Ce que nous sommes, ce que nous croyons, ce que nous
faisons et tous les problèmes que nous avons ont pour origine le cerveau et les associations
qu’il va élaborer. La matière première de tout cela sont nos souvenirs.

Tout comportement n’est donc qu’une réaction parfaite de notre cerveau à quelque chose qu’il
a déjà vécu. La cause de nos problèmes est donc à chercher dans nos souvenirs.

Il me semblait que le Matrix-reimprinting disait la même chose.

Mais si l’on cherche la raison de tel comportement, si l’on cherche le souvenir exact qui a
engendré un type particulier de réaction, de toute évidence, on se perd. Le « pourquoi » n’est
pas la bonne question. Cherchez plutôt COMMENT vous faites pour savoir que vous avez tel
ou tel problème ? Décortiquez le processus que vous mettez en place pour obtenir ce que vous
faites ou ce que vous subissez. Vous découvrirez qu’à la base se trouve une perception.
Tapotez en revivant cette perception et tout le processus se dénouera au fil de la séance.

Pas évident, n’est-ce pas ? Alors Robert va plus loin.

Nos projections
Robert balaye des yeux la salle et demande lentement « WHOOO HAVE THE PROBLEM ? »
Ici ou là, les gens projettent leurs mécontentements sur les autres, mais qui a vraiment un
problème ? « Qui ressent ? Qui trouve cela bien ou pas bien ? Qui se sent mal ? Vous et
uniquement vous ! C’est votre problème. Pas celui de votre conjoint ou de votre voisin. »

Un jour, Robert reçoit le coup de fil d’une de ses patientes. Elle déteste son mari. Robert a
alors demandé par téléphone de lister tous les griefs qu’elle avait contre lui, puis de venir au
cabinet. Il a travaillé sur chaque critique, une après l’autre. La femme s’offusqua : « Mais ce
n’est pas moi qui ai un problème !? C’est lui qu’il faudrait traiter ! », « Oui, oui, mais
commençons par vous ! » répondit-il. Elle revint un mois plus tard, enchantée et étonnée.
C’est bizarre, depuis la dernière consultation, son mari a complètement changé. Il n’est plus le
même. Comment était-ce possible ?

Robert nous regarde à nouveau et nous interroge : « WHOOOO ARRE YOUUUUU ? ».


Qui êtes-vous ?

En insistant sur cette question, nous revivons des souvenirs du passé. Si je cherche à savoir
qui je suis, apparaissent quelques bribes de souvenirs. Certains sont bons, d’autres sont
inconfortables. Le plus fou, c’est que mon corps y réagit encore maintenant. Je peux sentir à
nouveau la plaie sur le genou qui colle au drap, le lendemain d’un match de foot. Je peux
revivre cette gêne lorsqu’involontairement j’ai provoqué la chute d’Alain, mon meilleur ami à
l’époque, sur la tranche des marches de l’escalier du préau. J’étais en quatrième. Tout est là,
au fond de ma mémoire.

Nous sommes le résultat de notre histoire. Et en règle générale, nous ne retenons de notre
histoire que les évènements pénibles. C’est pourquoi Robert nous invite à tenir notre propre
journal du bonheur. Listez tous les souvenirs pénibles. Revivez-les, puis tapotez jusqu’à
apaisement, un item après l’autre. Listez ensuite vingt évènements heureux dans votre vie.
Revivez-les et tapotez en même temps.
Il insiste pour que nous le fassions parce qu’il est préférable de retenir de notre histoire les
souvenirs positifs et heureux. Sinon, nous cultivons involontairement tristesse et
refoulements. Aucun miracle.

L’A.R.T. du changement
Nous avons soif de percer les secrets de Robert. Alors il va nourrir notre mental en inscrivant
trois lettres au tableau : A pour Aiming (cibler), R pour Release (libérer) et T pour
Transformation, formant le mot A.R.T. Voici le résumé. La substantive moelle : Cibler,
Libérer et Transformer. C’est ce qu’il appelle l’A.R.T. du changement.

Il ne reste plus qu’à l’appliquer à l’histoire de l’individu : à voyager dans son passé, y libérer
les boulets ; à revenir au présent, ressentir les changements ; puis se projeter dans le futur et
vivre pleinement ce qu’on aimerait plus que tout.

Cependant, je dois vous le dire, le véritable art du changement, ce n’est pas de cibler, de
tapoter et de générer le changement, comme il le laisse croire, mais la manière toute
particulière de poser les bonnes questions pour arriver à la cause primale du problème. Robert
nous en livre : « Que désirez-vous ? », « Comment savez-vous que vous avez ce problème ? »,
« Avez-vous déjà fait cette expérience auparavant ? », « Avez-vous déjà été confronté à ce
problème auparavant ? », « Connaissez-vous quelqu’un qui en a fait l’expérience ? », etc.
Ces mêmes questions qui permettent de décortiquer COMMENT le cerveau fait pour faire ce
qu’il fait. Voici le secret de Faster EFT !

Rapidement, il est possible de mettre en évidence des liens clés dans l’esprit du patient. Il ne
reste plus qu’à tapoter.

Le reste de l’auditoire est littéralement captivé par les propos de Robert. La plupart tentent de
retenir le maximum. Certains ont peur de tout oublier. Ils notent tout. Parfois mot à mot. Moi,
je m’ennuie. Ce n’est pas prétentieux, mais je m’attendais à voir autre chose que de la P.N.L..
Ma feuille reste tristement vierge. Ce n’est pas le cours qui m’intéresse, ce sont ses séances.
Heureusement, je vais être servi pour les deux jours qui suivent.

Robert traite des volontaires devant nous


Le lendemain et le surlendemain sont destinés à des cas pratiques. Chaque séance dure
environ une heure et demie, après quoi il détaille certains points. Chaque journée passera donc
vite, mais chaque intervention pratique est à mourir d’ennui quand on regarde de l’extérieur.
L’une des participantes souffre du dos depuis quarante ans. Elle ne peut plus se redresser.
Robert pose la question « que s’est-il passé dans ta vie à ce moment-là ? » (étonnamment,
aucun thérapeute auparavant n’a pensé à poser cette question toute simple). La mort de son
père. Ils partent donc dans ce souvenir et nettoient toutes les émotions difficiles. Petit à petit,
la participante retrouve une plus grande mobilité. Son visage change littéralement. Le
changement est manifeste. Elle témoignera le lendemain pour raconter ce qui lui est arrivé la
nuit. (Robert l’a mis en ligne sur YouTube. C’est la vidéo juste en bas). C’est comme si elle
était retournée dans le passé et avait réglé ce pan de son histoire. Elle se sent
merveilleusement bien et n’a absolument plus mal.

Est-ce que ça tient dans le temps ? Nous ne le saurons pas. Avec mon regard professionnel, je
le pense. Mais rien ne pourra me le confirmer.

Plus tard, Robert interroge l’auditoire. « Qu’avez-vous comme problème ? Que souhaiteriez-
vous régler ? » Comme l’abus sexuel ressort plusieurs fois et qu’il s’agit d’un grand thème,
fréquent, il décide de prendre le cas d’une des participantes qui a la conviction d’avoir vécu
un abus sexuel, sans pour autant s’en souvenir.

Elle arrive au côté de Robert. Il lui pose les questions vues plus haut et commence à tapoter.
Là, il tourne en rond, tapote à chaque nouvelle précision de la participante. Il demande des
éclaircissements, puis tapote. Il réinterroge puis tapote à nouveau, etc. Au final, je reste
persuadé qu’il n’a pas réglé son problème. Aucune transformation du visage comme l’invité
d’avant. Aucun résumé n’en sera fait. Elle n’apparaitra à aucun moment sur YouTube.

Le dernier jour, nous n’apprenons rien de nouveau. Ce sera encore une journée démonstration.
Pour terminer, il nous invite à poursuivre par une formation complète en trois niveaux.
Chaque niveau dure une semaine, voire plus s’il faut un traducteur, et coute plus de 1 000
euros chacune. La prochaine session aura lieu à Budapest.

Il existe de par le monde de grands fans de FASTER EFT, avec un logo façon « Happyness »
que l’on porte comme un étendard. En France, les gens ne sont pas aussi démonstratifs.

Est-ce vraiment nouveau ?


Oui et non.

Oui, parce que les taux de réussites semblent impressionnants et plus rapides. Mais bon… il
faut placer dans le contexte : là, sous les projecteurs, devant une centaine d’yeux rivés sur
vous, ce ne sont pas les mêmes conditions qu’en cabinet. L’effet de masse joue.

De plus, les vidéos diffusées sur la toile ne montrent que des réussites. Le reste n’apparaît pas.
C’est normal, mais il faut le savoir. En pratique, en cabinet, ce n’est pas toujours aussi parfait.

Oui, parce que Robert Smith a élagué beaucoup de choses et en a fait un système clair et
rapide, capable de modifier de manière percutante toutes ces associations mentales qui
voguent quelque part dans notre mémoire.

Non, parce qu’il s’agit de P.N.L. au fond. Et Robert utilise particulièrement une technique très
puissante appelée le « Switch », consistant à remplacer une image ou une sensation par une
autre. D’ailleurs, Robert ne s’en cache pas : il a étudié la P.N.L. puis l’E.F.T. après, et
d’autres variantes par la suite. En fait, il a fait un mélange. Mais quand je le regarde faire, j’y
vois Richard Brandler dans toute sa puissance, et ce qu’il fait, c’est de la transe. Mais d’un
autre côté, il faut comprendre que la maladie est une transe aussi. Alors forcément, toute
guérison psychique passera par cet état. Le tapotement permet d’en sortir.

À ses débuts, Robert Smith n’avait pas appelé son approche ainsi. Il l’avait nommé OUT
SMART STRESS (nom de domaine déposé en 2002), un nom cohérent, mais pas vendeur.

En 2008, grande tournure, son approche change de nom et s’appelle FASTER EFT.
Intentionnellement ou non, ce nom est plus racoleur, attirant à lui tous les déçus de l’EFT,
tous les curieux et tous les nouveaux clients de cette approche. Sauf que pour Robert Smith,
EFT ne veut pas dire Emotionnal Freedom Techniques, mais Emotionnal Focused
Techniques.

Du point de vue marketing, c’est un excellent tour de force : se présentant comme la suite
logique et attendue de l’EFT classique. Je me demande juste s’il a reçu l’approbation de son
auteur pour en utiliser son nom, déjà réputé commercialement.
Mon avis sur Faster EFT
J’ai vraiment apprécié l’approche de Robert. Il a débroussaillé pas mal de choses. Quand vous
le voyez faire, vous vous dites que vous aussi, vous pouvez en faire autant.

Mais d’un autre côté, on sent sa retenue pour ne pas trop en dévoiler. Ce qui est un bon signe,
puisque cela laisse supposer que la méthode est plus facile que ça en a l’air et qu’un mot de
trop pourrait lever le voile et révéler le secret à celui qui sait lire entre les lignes.

Richard Bandler et John Grinder, fondateurs de la PNL, à leurs débuts, avaient fait l’erreur de
dévoiler une vision très simpliste de la manière dont fonctionne notre cerveau sur le plan
psychologique. Il était alors possible, en interrogeant habillement une personne, de
comprendre les processus mentaux qu’elle avait mis en place pour générer tel ou tel trouble
dont elle souffrait, puis de l’en libérer. Si vous savez comment une chose fonctionne, alors
vous pouvez agir dessus. Vous pouvez la recréer et la défaire à volonté. Mais cette découverte
était trop simple, et personne ne s’y intéressa. Ils décidèrent alors de créer de nouveaux mots,
de rendre l’approche très complexe, difficile et d’en faire un pavé laborieux. Et vous savez
quoi ? Eh bien ça a marché ! Les gens ont adoré !

C’est pareil en marketing : c’est triste, mais plus un article est difficile à déballer, plus vous
lui accordez d’importance.

Robert Smith a fait le contraire : il a balayé les idées superflues, il est revenu à cette vision
épurée en PNL, en ne gardant que quelques principes clés fondamentaux, et y a ajouté un
simila d’EFT. Et c’est ce qui donne toute sa puissance.

Ma propre pratique et mes connaissances m’ont amené exactement aux mêmes méthodes de
travail, sans avoir dû étudier toutes les formes d’EFT. Et j’ai été très agréablement surpris de
retrouver certains outils que j’utilise moi-même. Pour un souci de formation personnelle, j’ai
quand même envie d’en savoir plus et d’améliorer encore ce que je sais faire : aider les gens.

En tant que thérapeute, je retiendrai de ce séminaire trois astuces pratiques :


1 – Quand la personne revit son souvenir, lui demander d’augmenter la sensation. C’est
astucieux parce que le tapotement est une technique avant tout émotionnelle. En amplifiant la
sensation, on est certain d’être dans l’émotionnel.

2 – Bien libérer toute l’émotion d’un souvenir. Y rester jusqu’à ce que tout soit bien nettoyé.

3 – Faire un pont vers le futur. Se représenter et sentir ce qu’on voudrait être ou vivre dans 5
ou 10 ans, tout en tapotant. On ancre ainsi un objectif vers lequel le cerveau va tendre.

Bien qu’un peu déçu par ce séminaire, ce fut néanmoins une expérience enrichissante. J‘ai
découvert, sans prétention aucune, que mes outils personnels – ceux que j’ai découvert et créé
au fil de mes recherches – étaient déjà très pointus. Ma pratique et mon esprit pragmatique
m’avaient emmené dans les mêmes sentiers, voire même plus loin. Mais peut-il en être
autrement ? Pas vraiment. Nous fonctionnons finalement tous de la même manière. C’est
pourquoi nous devrions arriver aux mêmes conclusions, non ?

J’ai quand même envie d’en connaître plus. De savoir comment il approche les addictions, ce
qui ressort de ses consultations, etc. À cause de mon anglais pas très folichon, s’il y avait un
cursus en français quelque part en Europe, nul doute que je le suivrai. Quoi qu’il en soit,
quelle que soit la formation, rien ne remplacera la pratique, et je suis un praticien avant tout.

Wladislas BARATH

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