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REPUBLIQUE DU BENIN

**********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
***********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
**********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
**********
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
**********
Option : Bâtiments et Travaux Publics (BTP)

THEME

Stabilité des géo-matériaux associés à des


adjuvants organiques : Cas de la décoction de
Néré et de karité
Rédigé par :

TIDJANI Karmatou Foumilayo

Encadreur Maitre de mémoire


Ir. Bio Chéissou KOTO TAMOU Pr. Mohamed GIBIGAYE
Professeur Titulaire des Universités
CAMES

Année académique : 2019-2020

13ème Promotion
Dédicaces

Dédicace
Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un labeur qu’on dédie du fond du cœur à ceux qu’on
aime et qu’on remercie en exprimant la gratitude et la reconnaissance durant toute notre
existence, que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre
soutien infaillible.

A:

 Mon feu père Issa TIDJANI, même derrière le rideau de cette vie, tu as fait un suivi
rigoureux des pas de ton enfant qui donne naissance à ce travail heureux, que Dieu
bénisse ton âme davantage. Ma tante Moulikatou LAWANI, qui a su remplacer
vaillamment mon père.
 Ma mère Hortencia GOMEZ qui trouvera ici des motifs réels de satisfaction et une
justification de toutes les peines qu’elle a consenties pour moi.

i
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Remerciements

Remerciements
Nous ne saurons commencer ce mémoire sans remercier Dieu tout Puissant pour son assistance
et sa protection de tous les jours : « Toi qui es l’alpha et l’oméga, le tout miséricordieux et le
très miséricordieux, toute la gloire te revient. Merci pour ton amour, ta grâce, ta protection et
ta bénédiction inépuisables dont tu nous combles et qui se renouvellent à tout instant pendant
toutes ces années, et pour m'avoir permis d'en arriver là. Grâce à toi, ce travail a été possible et
protège nous comme tu le fais toujours ».

L’élaboration du présent mémoire n’a donc été possible que grâce au soutien et la franche
collaboration de plusieurs personnes. Nous tenons donc à exprimer nos sincères remerciements
et notre profonde gratitude :

 Au Professeur Mohamed GIBIGAYE, mon maître de mémoire, Professeur titulaire


des Universités du CAMES. Il a consacré beaucoup de temps, et a largement contribué
à l’aboutissement de mes travaux de recherche par la qualité de ses suggestions. Je le
remercie aussi pour le soutien moral et matériel qu’il a apporté et grâce auquel ce travail
a été conduit à terme ;
 A Ir Bio Chéissou KOTO TAMOU, pour son accompagnement et ses suivis dans le
cadre de la rédaction du présent document, l’encadrement que vous m’avez offert et
l’attention particulière portée sur ce travail, surtout pour la pertinence de vos remarques
et apports ;
 Aux Docteurs Crespin YABI, Gildas GODONOU et tous les membres de l’équipe
de recherches pour vos soutiens, vos conseils et surtout vos apports durant nos travaux.
Que Dieu vous comble de ses grâces ;
 A tout le personnel de DIC-BTP
A tout le corps professoral du département de Génie Civil de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-
Calavi, qui n’a ménagé aucun effort pour nous donner une bonne formation :

 Dr Guy Alain ALITONOU, Professeur Titulaire des Universités CAMES, Directeur de


l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ;
 Dr Vincent PRODJINONTO, Maître de Conférence des Universités CAMES, Directeur
Adjoint de l’Ecole Polytechnique d’Abomey – Calavi ;

ii
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Remerciements

 Dr Valéry DOKO, Maître Assistant des Universités CAMES, Chef du Département de


Génie Civil de l’Ecole Polytechnique d’Abomey – Calavi, pour ses précieux conseils et le
dévouement au travail qu’il nous a transmis ;
 Personnel de l’administration de l’EPAC, pour l’excellence du cadre de travail mis à notre
disposition et pour les moyens mobilisés pour notre formation ;
 Corps des enseignants de l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi, en particulier à ceux du
Département de Génie Civil qui ne se sont aucunement ménagés pour développer notre
passion pour notre travail, pour enrichir notre savoir et pour la qualité de la formation reçue.
Recevez ici nos sincères hommages que nous adressons en particulier :
 Au Dr Edmond ADJOVI, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;
 Au Dr Gérard GBAGUIDI-AÏSSE, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;
 Au Dr Mohamed GIBIGAYE Professeur Titulaire des Universités CAMES ;
 Au Dr Emmanuel OLODO Professeur Titulaire des Universités du CAMES ;
 Au Dr François de Paule CODO, Professeur Titulaire des Universités CAMES ;
 Au Dr Victor S. GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités CAMES ;
 Au Dr Adolphe TCHEHOUALI, Maître de Conférences des Universités CAMES ;
 Au Dr Léopold DEGBEGNON, Maître de Conférences des Universités CAMES ;
 Au Dr Gédéon CHAFFA, Maître de Conférences des Universités CAMES ;
 Au Dr Crépin ZEVOUNOU, Maître de Conférences des Universités CAMES ;
 Au Dr Ezéchiel ALLOBA, Maître Assistant des Universités CAMES ;
 Au Feu Dr Gossou Jean HOUINOU, Maître Assistant des Universités CAMES ;
 Au Dr Taofic BACHAROU, Maître Assistant des Universités CAMES ;
 Au Dr Noël DIOGO, Maître Assistant des Universités CAMES, Docteur Architecte ;
 Au Dr Valery DOKO, Maître Assistant des Universités CAMES ;
 Au Dr Kocouvi Agapi HOUANOU, Maître Assistant des Universités CAMES ;
 Au Dr Agathe HOUINOU Née SOUROU, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialité
Mécanique des Sols, Enseignant – Chercheur à l’EPAC ;
 Au Dr Codjo Luc ZINSOU ; Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialité Mécanique des
Sols, Enseignant – Chercheur à l’EPAC ;
 Au Dr Epiphane T. S. WANKPO ; Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialité
Hydraulique ;

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Remerciements

 Au Dr Guy Oyéniran ADEOTI, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialité Matériaux


de Structures, Enseignant chercheur à l’ENSTP/UNSTIM (Abomey) ;
 Au Dr Crespin YABI, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialité Matériaux de
Structures, Enseignant chercheur à l’ENSTP/UNSTIM (Abomey) ;
 A l’ING Elena AHONONGA, Ingénieur en Génie Civil ;
 A l’ING Mariano BOCOVO, Ingénieur en Génie Civil ;
 A l’ING Daniel AGOSSOU, Ingénieur en Génie Civil ;
 A l’ING Médard de-SOUZA, Ingénieur en Génie Civil ;
 A l’ING Armel AMANDJI, Ingénieur en Génie Civil ;
 Monsieur Cosme SEWANOUDE, Professeur de comptabilité ;
 Dr Raymond da-MATHA, Maitre-Assistant des Universités du CAMES, Enseignant de
Management ;
 A Monsieur Cyprien LAADE, Chef laboratoire du Département de Génie Civil à la retraite.
Une note particulière de gratitude :

 A l’administration de l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics (ENSTP) pour


avoir accepté de mettre à notre disposition leur laboratoire d’essais géotechniques que nous
avons exploité au cours de nos travaux ;
 A mon frère Bachirou et à toute la famille TIDJANI et LAWANI. Que le Seigneur nous
unisse davantage ;
 A toute la famille AYOSSO en particuliers Monsieur AYOSSO Théodore, mes cousins et
cousines Géraud AYOSSO, Igor AYOSSO, Armelle AYOSSO, Raïssa AYOSSO
 A mes oncles, tantes maternelles et à toute la famille TIDJANI et GOMEZ ;
 A Fawaz TIDJANI, Marie-Laure KOFFI N’GUESSAN, Naomie LAWU, les personnes
du domaine sportifs ce travail est également le vôtre ;
 A toute la famille OYEKAN pour m’avoir accueilli chez vous comme votre enfant tout au
long de mes recherches à Abomey ;
 A tous mes camarades de la 13ème promotion avec qui nous avons passé cinq (05)
mémorables années de notre vie et pour les nostalgiques moments d’entraide, de solidarité
et de joie, pour cette 2ème famille qu’on a créé, plus particulièrement : Sofiatou
ADJIBOICHA, Natacha ZANNOU, Déo-gratias HOUINATO, Djinédou TAKPARA,
Joachim ADJAGOUE ;

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Remerciements

 A tous mes amis de la 13éme promotion partis très tôt. Ce travail est aussi le vôtre. Que
le Seigneur vous ouvre les portes du Paradis
 A Gilles OUSSOU-KICHO, ta présence a été d’une grande importance. Merci.
Conscient que cette liste n’est exhaustive, nous exprimons nos vifs remerciements à toutes les
autres personnes qui, de près ou de loin, ont contribué de quelque manière que ce soit, à
l’aboutissement de ce travail. Merci

v
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Hommages

Hommages
 A notre maitre mémoire
Au Pr Mohamed GIBIGAYE, notre maître de mémoire pour nous avoir encadré durant ce
travail de fin de formation. Infiniment nous vous remercions pour les plis de rigueur, de
planification dans le déroulement de ces travaux de recherches. Ce document n’aurait pas pu
trouver son achèvement sans vos précieux conseils, votre grand esprit d’écoute, votre courtoisie
et votre soutien intellectuel et matériel. Que vous trouviez ici un hommage vivant à votre haute
personnalité.

Hommages respectueux !

 A mon encadreur
A Ir Bio Chéissou KOTO TAMOU, recevez l’expression de notre humble et profonde
reconnaissance pour avoir guider nos premiers pas dans la recherche scientifique, pour votre
disponibilité et votre rigueur au travail. Sachez que notre séjour avec vous a été pour nous une
indéniable source d'enrichissement scientifique. Malgré vos multiples occupations, vous avez
su nous orienter et nous mettre sur le bon chemin afin de bien arriver à la destination prévue.

Hommages respectueux !

vi
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
SOMMAIRE

Sommaire
Dédicace ...................................................................................................................................... i

Remerciements ........................................................................................................................... ii

Hommages ................................................................................................................................. vi

Sommaire ................................................................................................................................. vii

Liste des figures ...................................................................................................................... viii

Liste des tableaux ...................................................................................................................... ix

Liste des photos ......................................................................................................................... xi

Liste des sigles et abréviations ................................................................................................. xii

Résumé .................................................................................................................................... xiii

Abstract ................................................................................................................................... xiv

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................. 5

CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS, METHODES EXPERIMENTALES ......... 35

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS .............................................................. 69

vii
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Liste des figures

Liste des figures


Figure 1-1 : Texture.................................................................................................................. 12
Figure 1-2 : Plasticité ............................................................................................................... 12
Figure 1-3: Compressibilité ...................................................................................................... 12
Figure 1-4 : Cohésion ............................................................................................................... 12
Figure 1-5: Schéma morphologique ......................................................................................... 17
Figure 3-1 : Courbe granulométrique des 3 terres .................................................................... 71
Figure 3-2 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Karité ................................ 80
Figure 3-3 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Néré ................................... 81
Figure 3-4 : Perte de masse avec ajout karité ........................................................................... 82
Figure 3-5 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Karité ................................. 83
Figure 3-6 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Néré .................................. 84
Figure 3-7 : Perte de masse avec ajout Néré ............................................................................ 85
Figure 3-8: Perte de masse avec ajout karité ............................................................................ 85
Figure 3-9 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Karité................................. 86
Figure 3-10: Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Néré .................................. 87
Figure 3-11 : Perte de masse avec ajout karité ......................................................................... 87
Figure 3-12 : Perte de masse avec ajout Néré .......................................................................... 88
Figure 3-13 : Compression sur terre de barre d’Abomey-Calavi ............................................. 89
Figure 3-14 : Compression sur terre de barre d’Abomey......................................................... 91
Figure 3-15 : Compression sur la terre de termitière. .............................................................. 92

viii
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Liste des tableaux

Liste des tableaux


Tableau 1-1 :Récapitulatif des techniques de construction en terre de barre (OUEDRAOGO
Kouka Amed Jérémy ; 2019) ..................................................................................................... 7
Tableau 1-2: Classification géotechnique selon AASHO M (H. Houben & H. Guillaud, 2006)
.................................................................................................................................................. 16
Tableau 1-3 : Moyens et principes de stabilisations des BTC ................................................. 21
Tableau 1-4 : Caractéristiques physiques de la décoction de néré ........................................... 24
Tableau 1-5: Caractéristiques de la décoction de Néré déterminer pas colorimétrie ............... 25
Tableau 1-6 : Caractéristiques chimiques de la décoction de Néré déterminer par
chromatographie ionique .......................................................................................................... 25
Tableau 1-7 : Constituants inorganiques des gousses de néré à différents stades de maturité [12]
.................................................................................................................................................. 26
Tableau 1-8 : Synthèse bibliographique sur les briques en terre crue stabilisées avec des liants
organiques ................................................................................................................................ 30
Tableau 1-9 : La composition chimique des amandes de karité............................................... 33
Tableau 1-10: Composition chimique des déchets solides issus de la fabrication du beurre de
karité ......................................................................................................................................... 35
Tableau 2-1 : Valeurs des consistances des mélanges dans différentes régions ...................... 60
Tableau 2-2 : Proportions ......................................................................................................... 60
Tableau 3-1 : Essai Analyse Granulométrique ......................................................................... 71
Tableau 3-2 : Résultats de l’essai VBS .................................................................................... 72
Tableau 3-3 : Résultats de l'essai de limites d'Atterberg .......................................................... 72
Tableau 3-4 : Classification des terres selon AASHO ............................................................. 73
Tableau 3-5 : Teneur en matières organiques sur la terre de barre d'Abomey-Calavi ............. 74
Tableau 3-6 : Teneur en matières organiques sur la terre de barre d'Abomey ......................... 74
Tableau 3-7 : Teneur en matières organiques sur la terre de termitière de Sinendé ................ 75
Tableau 3-8 : Masse volumique de la terre de barre d'Abomey-Calavi ................................... 76
Tableau 3-9 : Masse volumique de la terre de barre d'Abomey ............................................... 77
Tableau 3-10: Masse volumique de la terre de termitière de Sinendé ..................................... 78
Tableau 3-11 : Récapitulatif sur terre de barre d’Abomey-Calavi avec la décoction de Karité
.................................................................................................................................................. 79
Tableau 3-12 : Tableau récapitulatif sur terre de barre d’Abomey-Calavi avec la décoction de
Néré .......................................................................................................................................... 80

ix
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Liste des tableaux

Tableau 3-13 : Récapitulatif sur terre de barre d’Abomey avec la décoction de Karité .......... 83
Tableau 3-14 : Tableau récapitulatif sur terre de barre d’Abomey avec la décoction de Néré 84
Tableau 3-15 : Récapitulatif sur terre de termitière avec la décoction de Karité ..................... 86
Tableau 3-16 : Tableau récapitulatif sur terre de barre de termitière avec la décoction de Néré
.................................................................................................................................................. 86
Tableau 3-17 : Résultats de l’essai de compression sur la terre de barre d’Abomey-Calavi ... 89
Tableau 3-18 : Résultats de l’essai de compression sur la terre de barre d’Abomey ............... 90
Tableau 3-19 : Résultats de l’essai de compression sur la terre de termitière.......................... 91

x
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Liste des Photos

Liste des photos


Photo 1-1 : Construction en terre au nord Bénin ...................................................................... 10
Photo 1-2: Théâtre Orangerie de Genève ................................................................................ 19
Photo 1-3 : Formation de la termitière ..................................................................................... 20
Photo 1-4 : Tata somba............................................................................................................. 28
Photo 2-1 : Localisation d’Abomey et Abomey-Calavi ........................................................... 36
Photo 2-2: Prélèvement terre de barre à Abomey Calavi ......................................................... 36
Photo 2-3: Prélèvement de la terre de barre d’Abomey ........................................................... 37
Photo 2-4 : Terre de termitière ................................................................................................. 38
Photo 2-5 : Arbre de néré, sa panicule et ces graines ............................................................... 38
Photo 2-6: Obtention de la décoction de néré .......................................................................... 39
Photo 2-7 : Arbre de Karité ...................................................................................................... 40
Photo 2-8 : Noix de Karité ....................................................................................................... 40
Photo 2-9 : Obtention de la décoction de karité et du beurre. ................................................. 42
Photo 2-10 : Procédés d’obtention de la décoction de Karité (l’eau résiduelle issue de la
transformation de la noix de karité). ........................................................................................ 42
Photo 2-11 : Série de tamis normalisé ...................................................................................... 44
Photo 2-12 : Etuve Inox 727 L (IGM) ...................................................................................... 44
Photo 2-13: Obtention des bleux .............................................................................................. 52
Photo 2-14 : Matériels pour Limites d’Atterberg ..................................................................... 53
Photo 2-15 : Prise de masse de pycnomètre + matériau + eau ................................................. 59
Photo 2-16 : Matériels pour la confection des éprouvettes ...................................................... 61
Photo 2-17 : les étapes de réalisations des éprouvettes 4*4*16 ............................................... 63
Photo 2-18 : Pieds à coulisse .................................................................................................... 64
Photo 2-19 : Presse mécanique et dispositifs des points de flexion ......................................... 66
Photo 3-1: Matériaux et matériels liés aux essais physiques ................................................... 97
Photo 3-2 : Réalisation de l’essai de flexion 3 points .............................................................. 98
Photo 3-3 : Réalisation de l’essai de compression ................................................................... 99

xi
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Liste des sigles et abréviations

Liste des sigles et abréviations


AASHO: American Association of State Highway Officials

AFNOR : Association Française de Normalisation

AG : Analyse Granulométrique

A.S.T.M: American Society for Testing and Materials

BTC : Brique de Terre Comprimée

CBR : Californian Bearing Ratio

CRATerre : Centre de Recherche et d’Application en Terre

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

IP : Indice de plasticité

NF : Norme Française

PH : potentiel Hydrogène

TAb-C : Terre de Barre d’Abomey-Calavi

TAb : Terre de barre d’Abomey

TT S : Terre de termitière de Sinendé

UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture

UNSTIM : Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques

VBS : Valeur au bleu de méthylène

WL : Limite de liquidité

WP : Limite de plasticité

VD : Taux de variations dimensionnelle

xii
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Résumé

Résumé
La terre crue est l’un des matériaux les plus anciens utilisés dans la construction des ouvrages,
autant dans l’Afrique de l’Ouest que dans le monde entier. Sa disponibilité et la facilité dans sa
mise en œuvre ont fait de lui un matériau essentiel dans les projets de construction. Cependant,
il se pose encore un problème de résistance des ouvrages construits avec ce matériau face à
l’eau. Le présent travail s’intéressé à la stabilité des géo matériaux associant des adjuvants
organiques : tels que de la décoction de Néré et de Karité. Il nous a permis d’étudier l’influence
de ces adjuvants sur des terres issues de certaines régions du Bénin : la terre de barre d’Abomey,
la terre de barre d’Abomey-Calavi et la terre de termitière de Sinendé. Pour ce faire, ces
matériaux ont été dans un premier temps soumis à des essais d’identification puis dans un
second temps, des mélanges expérimentaux ont été réalisés afin de mesurer l’influence de ces
deux adjuvants organiques sur la résistance mécanique, la stabilité dimensionnelle. Les essais
d’identification ont permis de déduire que ces trois terres sont des sols argileux et elles
contiennent moins de matières organiques. Les résultats obtenus montrent que la décoction de
noix de karité et la décoction de néré améliorent respectivement la terre d’Abomey 4,66 pour
100% Eau, 3.32 pour 100% Karité, 3.33 pour 75% Karité, 3,45 pour 50% Karité, 4.18 pour
25% Karité) ; (2.86 pour 100% Néré, 3.19 pour 75% Néré, 3.36 pour 50% Néré, 3.87 pour 25%
Néré, ) la stabilité dimensionnelle et la résistance en compression du matériau de (1,93M pour
100% Eau, 3.32 pour 100% Karité, 2,47 pour 75% Karité, 2.36 pour 50% Karité, 1,94 pour
25% Karité) ; (1.93 pour 100% Néré, 2.48 pour 75% Néré, 2.37 pour 50% Néré, 2.2 pour 25%
Néré) .

Mots clés : terre crue, karité, néré, composite, matériau de construction, stabilité
dimensionnelle,

xiii
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Abstract

Abstract
Raw earth is one of the oldest materials used in the construction of structures, both in West
Africa and around the world. Its availability and ease in its implementation have made it an
essential material in construction projects. However, there is still a problem of resistance of
structures built with this material against water. The present work is interested in the stability
of geomaterials combining organic adjuvants : such as decoction of Néré and Shea. It allowed
us to study the influence of these adjuvants on soils from certain regions of Benin : the earth of
bar of Abomey, the earth of bar of Abomey-Calavi and the earth of termite mound of Sinendé.
To do this, these materials were first subjected to identification tests and then, in a second step,
experimental mixtures were made in order to measure the influence of these two organic
additives on the mechanical resistance, the dimensional stability. The identification tests made
it possible to deduce that these three soils are clayey soils and they contain less organic matter.
The results obtained show that the decoction of shea nuts and the decoction of néré improve
respectively by (4.66% for 100% Water, 3.32% for 100% Shea, 3.33% for 75% Shea, 3.45%
for 50% Shea, 4.18% for 25% Shea); (2.86% for 100% Néré, 3.19% for 75% Néré, 3.36% for
50% Néré, 3.87% for 25% Néré, ) the dimensional stability and the compressive strength of the
material of (1.93 MPa for 100% Water, 2 .17 MPa for 100% Shea, 1.96 MPa for 75% Shea,
2.36 MPa for 50% Shea, 1.94 MPa for 25% Shea); (2.48 MPa for 100% Néré, 2.47 MPa for
75% Néré, 2.37 MPa for 50% Néré, 2.2 MPa for 25% Néré).

Keywords : raw earth, shea, néré, influence, building material, dimensional stability,

xiv
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE

CONTEXTE
Le développement du monde, surtout celui de l’Afrique et en particulier du Bénin impose à
l’homme de faire une gestion appropriée des ressources qui sont à sa disposition pour une
meilleure protection de l’environnement sans altérer l’économie [1]. La pression
démographique en milieu urbain, s’accompagne d’une demande forte de logements. Sur le plan
économique, ceci est plutôt une aubaine pour les professionnels du bâtiment qui voient leur
chiffre d’affaire croître au fil des ans [2]. Le besoin de reconstruction rapide au lendemain de
la seconde guerre mondiale a conduit à l’adoption des matériaux comme l’acier et surtout le
béton ou la combinaison des deux (béton armé) dont les propriétés se sont très bien prêtées aux
attentes de cette époque. La capacité de durcissement en un temps record, les résistances
mécaniques élevées, la flexibilité d’un point de vue architectural ainsi que son excellente
durabilité ont fait du béton un matériau de référence de la construction. Ainsi, ce matériau est
consommé dans quasiment tous les recoins du globe reléguant au second plan des siècles de
savoir-faire sur les matériaux locaux (bois, pierre, terre crue, etc…). La formation des acteurs
de la construction (architectes, ingénieurs, etc…), les normes et prescriptions de la construction
sont aussi essentiellement basées sur les performances et les propriétés de ce matériau [2]. A
l’heure actuelle, le développement durable, la lutte contre le réchauffement climatique et la
réduction des émissions de gaz à effet de serre tel que le CO2 constituent des enjeux majeurs
de notre société ayant conduit à l’adoption du protocole de Kyoto ratifié par la France. Cet
accord international vise à réduire le rejet de gaz à effet de serre et illustre bien l’importance
accordée au réchauffement climatique par la communauté internationale [3].
Face à ces problèmes économiques et sociaux que connaissent les pays en développement,
nombreux sont ceux qui réclament une véritable promotion des ressources naturelles [4]. Les
sites archéologiques découverts dans de nombreux endroits à travers la planète témoignent de
la maitrise de l’homme des techniques de construction à base de la terre crue depuis les
premières civilisations. Aujourd’hui on estime que l’habitat d’un tiers de l’humanité est encore
en terre. Malgré le développement technologique qu’a connu l’humanité ces derniers siècles et
qui a permis à l’homme moderne de disposer d’une grande variété de matériaux de construction
jamais connues auparavant, nous enregistrerons aujourd’hui à un retour croissant à la
construction en terre crue dans plusieurs pays y compris les pays industrialisés profitant du

1
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Introduction générale

développement des techniques de production très variées, soutenues par des recherches
scientifiques [5].
Les matériaux non-industriels utilisés en génie civil sont des matériaux fabriqués et mis en place
par des artisans lors de cycle de production court. Il s’agit en général de matériaux locaux, terre,
pierre, fibres végétales avec liant etc. trouvés sur site ou proche du site de construction [6].
(Minke et al., 2009 ; Houben et al., 2006 ; Morton et al., 2008) détaillent toutes ces qualités que
doit respecter la terre crue. Mais ces matériaux locaux présentent des propriétés physico-
mécaniques faibles par rapport à certains produits manufacturés. C’est ainsi que depuis
quelques décennies, des techniques révolutionnaires sont mises en œuvre afin de traiter,
d’améliorer les matériaux naturels et d’accroître leurs performances. La terre par exemple peut
être stabilisée à la chaux, au ciment, ou avec des adjuvants naturels, comprimée en des
briquettes, tuiles ou pavés, à l’aide de presses hydrauliques manuelles. Les peuples du Nord
Benin (Tata Somba, greniers en banco… qui ont fait une durée de 50 ans environ) l’ont bien
compris et stabilisent leurs briques de terre de termitière avec des extraits de végétaux tels que
le néré (Parkia biglobosa). C’est dans cette logique que nous nous sommes intéressés à « la
stabilité du géo matériaux terres-barres à laquelle on ajoutera des adjuvants organiques :
cas de la décoction de néré et de noix de karité »

Objectif général
Il s’agit en général de montrer l’influence des adjuvants organiques tels que la décoction de
Néré et la décoction de la noix de karité sur la stabilité et la résistance mécanique des géo-
matériaux.

Objectifs spécifiques
La réalisation de l’objectif se fera suivant les étapes suivantes :

Caractérisation géotechnique des terres en étude ;


Définir la consistance et la formulation des mélanges ;
Caractérisation physico-mécanique des mélanges élaborés ;
Hypothèses de recherches
L’utilisation de la décoction de néré et la décoction de karité respectera quelle
proportions pour les constructions en terre ;
L’utilisation de la terre de barre + la décoction de néré et la décoction de karité a une
incidence les performances mécaniques des géo matériaux.

2
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Introduction générale

Plan d’études

Pour atteindre nos objectifs, notre travail s’articulera autour des trois points suivants :

Chapitre 1 : La revue de littérature ou synthèse bibliographique ;


Chapitre 2 : Matériaux, matériels et méthodes expérimentales ;
Chapitre 3 : Résultats et discussions

Chapitre 1 : La revue de littérature ou synthèse bibliographique consistera à :

Prendre connaissance de la bibliographie qui traite sur des sujets similaires nous permettant
de rédiger le protocole ;

Une étude en laboratoire : elle nous a permis de prendre connaissance du sujet et de ses
contours. Elle a consisté à réunir le plus grand nombre d’informations et d’études relatives aux
latérites et à leur emploi dans le génie civil. On a ainsi procédé à une recherche bibliographique
qui nous a conduits tour à tour au mémoire de NTOUDA NKE René Julien du 2iE, à la
bibliothèque de l’EPAC, Au recherche de Anastase AZONTONDE et sur internet.

Chapitre 2 : Matériaux, matériels et méthodes expérimentales Il s’agira ici de :

Une phase de terrain (pour le prélèvement des échantillons de terre de barre) ;


Présentation des matériels et matériaux utilisés ainsi que la zone de prélèvements ;
Elaboration des protocoles des différents essais dans le cadre de l’aboutissement de
notre travail ;
Chapitre 3 : Résultats et discussions Ici, il sera question de présenter les résultats obtenus de
l’étude technique, de les analyser, les comparer aux exigences et de faire une discussion quant
à l’atteinte de nos différents objectifs.

3
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Introduction générale

CHAPITRE 1 : SYNTHESE
BIBLIOGRAPHIQUE

5
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I. GENERALITES SUR LA CONSTRUCTION EN TERRE


ET DIVERS PROCEDES DE STABILISATIONS

I.1. Généralités sur le matériau terre de construction


Les sols sont constitués de différentes proportions de quatre types de matériaux sous
forme de grains. On retrouve dans un ordre granulométrique décroissant les graviers, les sables,
les limons et les argiles. Ces quatre types de grains se comportent de façon différente vis-à-vis
de paramètres extérieurs comme l’hygrométrie. Les graviers et les sables sont stables, tandis
que les limons et argiles subissent des variations liées à leur environnement. Cette notion de
stabilité, c'est-à-dire la capacité à résister à une humidité et à un dessèchement sans changement
de propriétés, revêt une importance fondamentale pour un matériau de construction.

 Les graviers de 2 à 20mm : sont constitués de morceaux de roche originelle de dureté


variable. Ils forment le squelette stable du sol. Leurs propriétés mécaniques ne subissent
aucun changement détectable en présence d'eau et limitent donc retrait et capillarité.
 Les sables de 0,06 et 2 mm : Également des constituants stables composés
principalement de quartz et de silice, ils manquent de cohésion à sec mais présentent
une grande friction interne. Lorsqu'ils sont mouillés, ils présentent une cohésion
apparente en raison de la tension superficielle de l'eau occupant les vides entre les
particules. Leur perméabilité et leur structure ouverte sont caractéristiques.
 Les silts de 0,002 et 0,06 mm : Les fractions silteuses sont assimilables aux sables mais
avec un diamètre moindre et une perméabilité plus élevée. Lorsqu'ils sont exposés à
différents niveaux d'humidité, ils gonflent et se rétrécissent, évoluant sensiblement en
volume.
 Les colloïdes inférieurs à 2 µm : cette catégorie comprend majoritairement des argiles
mais il existe dans d’autres colloïdes composés de particules très fines cristallisées ou
organiques.
Les graviers, les sables et, dans une moindre mesure, les limons se caractérisent donc par
leur stabilité en présence d'eau. Lorsqu'ils sont secs, ils ont peu ou pas de cohésion et, par
conséquent, ils ne peuvent pas être utilisés seuls comme matériaux principaux d'un bâtiment.

5
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

 LES ARGILES

Les argiles font partie des colloïdes et sont extrêmement importants pour la cohésion des sols.
Elles sont des particules minérales microscopiques avec des caractéristiques complètement
différentes des silts, sables et graviers d’un point de vue chimique comme physique. Elles sont
composées d’aluminosilicates hydratés formés suite à la dégradation de minéraux rocheux
originaux. Leur morphologie est de type plat en lamelles ce qui explique leur importante surface
spécifique. En présence d’eau, des forces de tension superficielles se produisent dans le film
d'eau entourant les argiles. De par leur minceur, les forces de volume deviennent faibles par
rapport aux forces de surface. Le film d'eau qui adhère fortement aux couches d'argile, relie les
microparticules du sol, conférant à l'argile une grande cohésion et sa résistance mécanique.
L'argile donne de la cohésion au sol, agissant comme une sorte de liant naturel entre les autres
grains qui forment son ossature. Contrairement aux sables et aux graviers, les argiles sont
instables et sont extrêmement sensibles aux variations d'humidité. Ils sont fortement attirés par
l'eau et à mesure que la teneur en eau augmente, les films d'eau absorbée deviennent plus épais
contribuant à l’augmentation du et le volume apparent total des argiles. À l'inverse, lorsque la
teneur en eau diminue, un rétrécissement des argiles se produit et des fissures peuvent subvenir,
réduisant leur résistance. Les fissures forment des canaux par lesquels l'eau peut alors pénétrer.
On cherche à éviter ce phénomène de variations de volume typique des terres argileuses. Ce
système est valable pour des teneurs en humidité en dessous de la limite liquide pour lesquelles
l'argile a une cohésion. Avec une teneur en eau plus élevée, les argiles se liquéfient et perdent
toute cohésion. Les argiles dérivent de la dégradation de minéraux silicatés (micas, feldspaths,
pyroxène, amphibole…). Elles sont donc constituées de cristaux irréguliers de taille plus ou
moins grande qui lient les particules plus grosses comme le sable ou les limons. Si l’on zoome
sur les groupuscules de cristaux d’argiles, on observe un cristal d’argile. On peut observer qu’il
forme une micelle en attirant des ions sur ses charges négatives. En zoomant encore, on observe
une structure en feuillet entre laquelle il existe un espace inter foliaire. On peut distinguer
plusieurs espèces d’argiles, dont trois sont les plus fréquentes : kaolinite, illite et
montmorillonite. Les phénomènes infinitésimaux qui régissent le comportement des argiles
sont très complexes. On ne peut simplifier l’ensemble des interactions qui ont lieu au sein des
argiles en une seule force. Cependant, on observe une prépondérance des forces
électrostatiques, suivies par d’autres forces :

- Force électrostatique : les micelles d’argile peuvent porter des charges négatives ou,
plus rarement, positives. Les charges positives ont pour origine des substitutions
6
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

d’atomes ou des valences non satisfaites qui engendrent des charges négatives, attirant
donc les cations présents dans l’eau.
- Force capillaire : similaire mais plus faible que la cimentation, elle est réversible et
concerne surtout les grains inertes possédant des canaux capillaires.
- Force électromagnétique : il s’agit des forces de Van der Waals qui, bien que moins
importantes, influent sur la liaison entre micelle et grains inertes en augmentant la
friction.
- Force de friction : due aux aspérités de surface de l’échelle atomique à moléculaire.

I.2. Différentes techniques de construction en terre

Il existe diverses techniques de construction en terre crue. Dans certains cas, la terre est
amendée de fibres essentiellement végétales pour limiter les fissurations de retrait ou augmenter
ses propriétés isolantes. Nous pouvons distinguer les parois monolithiques et celles faites à base
de briques. Les techniques les plus connues sont consignées dans le Tableau 1.1.
(OUEDRAOGO Kouka Amed Jérémy ; 2019)

Tableau 1-1 :Récapitulatif des techniques de construction en terre de barre (OUEDRAOGO


Kouka Amed Jérémy ; 2019)

Technique Description Illustration


Adobe Briques de terre moulées à
la main et séchées au soleil.
Des fibres végétales ou
animales sont parfois
ajoutées au mélange.

Pisé Murs de terre compactée


par couches et dans des
branches. Le matériau à une
consistance ferme.

7
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Brique de Terre Briques le plus souvent


Comprimée (BTC) parallélépipédiques de terre
obtenues par compaction
mécanique. Elles
Sont souvent stabilisées par
du ciment ou de la chaux.
Le matériau à une
consistance ferme.
Torchis/ terre paille Parois à structure en bois
sur laquelle est appliquée un
mélange de terre et de fibres
végétales telles que la paille

Bauge Mur monolithique à base


Terre (avec ajout de fibres
ou non). Elle est montée en
posant successivement des
couches du mélange sur des
couches inférieures sèches.
Les parois des couches
encore fraiches sont arasées
pour avoir un aspect lisse.
Façonnage Parois monolithiques en
terre façonnée à la main
comme en poterie.

Extrusion Procédé mécanique


préalablement à la cuisson
des briques. La pâte de terre
est mise sous vide pour une
compacité maximale, puis
extrudée à travers d’une
filière qui lui conféré la
forme de sa section
transversale. Elle est enfin
découpée en briques
régulières.

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

La terre coulée Le mélange de terre et d’eau


d’une consistance liquide
est coulé dans un coffrage
comme on peut le faire pour
un béton hydraulique. Cette
technique nécessite l’ajout
de liants et /ou d’adjuvants

I.3. Avantages et inconvénients des constructions en terre


 Avantages
Les principaux avantages du matériau banco sont les suivants [5]:

 Sur le plan du confort :


 La terre absorbe et restitue l’humidité donc est un bon régulateur
hygrothermique ;
 Une grande inertie calorifique (le mélange terre + fibre) régule la température
par inertie thermique ;
 Une bonne isolation phonique ;
 Sur le plan écologique :
 La terre est souvent disponible localement en grande quantité et ne nécessite
donc aucune énergie de transport ;
 La terre est un matériau à 100% recyclable ;
 La construction en terre crue ne nécessite pratiquement aucune énergie de
fabrication (Contrairement à la terre cuite qui, elle demande beaucoup
d’énergie et entraine souvent comme conséquence la déforestation. De même
que la production de ciment, qui demande également beaucoup d’énergie) ;
 Pas de dégagements toxiques en œuvre, ni en cas d’incendie ;
 Capacité de blocage de la propagation des ondes électromagnétiques.
 Sur d’autres plans :
 La construction en terre crue demande peu d’entretien ;
 La terre a une excellente résistance au feu ;

 Inconvénients
Bien qu’étant un matériau très intéressant, la terre crue présente quelques inconvénients. Son
principal point faible est la durée de mise en œuvre des techniques constructives. En effet,

9
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

construire en terre crue implique de prendre le temps, de laisser à la nature le temps d’agir. À
l’heure où la construction express en béton coulé est reine, ce « défaut » pèse sur la terre crue.
Pour pallier à ces délais de mise en œuvre, des techniques de préfabrication sont en
développement(La terre crue : un matériau performant et écologique à ne pas oublier ! | Florès
%, no date).

Deuxième inconvénient, majeur également : l’absence de règles professionnelles relatives à ces


techniques constructives. Sans ces règles, les assurances ne couvrent pas les constructions à
base de terre crue. C’est d’ailleurs l’une des raisons de notre étude.

Photo 1-1 : Construction en terre au nord Bénin

Enfin, la terre crue demande un savoir-faire particulier que ce soit dans sa mise en œuvre que
dans le choix d’utilisation des techniques. La terre ne se prête pas à tous les usages, et comme
pour tout matériau, son utilisation doit être réfléchie et adaptée à l’usage qui sera fait du
bâtiment(La terre crue : un matériau performant et écologique à ne pas oublier ! | Florès %,
no date).

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

I.4. Propriété du Matériau terre de construction

Les propriétés de la terre changent d'un sol à l'autre en fonction de la nature des fractions
de particules qui la compose. En général, c'est la fraction dominante d'un sol qui caractérise ses
propriétés fondamentales et dicte son comportement. On peut distinguer d'une part les
propriétés chimiques qui sont liées à la présence de sels, d'oxydes et de sulfates, et d'autre part
entre les propriétés physiques, nombreuses et qui incluent la couleur, la stabilité structurelle,
l'adhérence, la densité apparente sèche, la teneur en humidité, la porosité, la capacité
d'absorption, la perméabilité, le retrait linéaire, la résistance à la sécheresse etc. La
compréhension de ses propriétés chimiques et physiques permet de définir la qualité et la
performance d'un sol à des fins constructives. Parmi toutes ces caractéristiques, on distingue 3
caractéristiques fondamentales qui permettent à elles seules d’avoir une bonne compréhension
du type de terre (RIGASSI, 1985) :

- La texture : la distribution granulométrique du sol, c'est-à-dire la quantité de


graviers, de sables, de limons et d'argiles proportion massique,
- La plasticité : la facilité avec laquelle il peut être façonné,
- La compressibilité : ou l’aptitude à réduire les vides, et donc sa porosité.

11
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure 1-1 : Texture Figure 1-2 : Plasticité

Figure 1-3: Compressibilité Figure 1-4 : Cohésion

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

II. GENERALITES SUR LA TERRE DE BARRE ET LA


TERRE DE TERMITIERE

II.1 Terre de barre


La terre de barre est définie comme étant une formation plus ou moins meuble, de couleur
rouge à brun rouge ; humide, elle est légèrement "collante". Elle ne contient jamais de débris
de roches ou de galets de diamètre supérieur à 1 cm. Lorsque la formation est faiblement
indurée, elle présente des fentes de dessiccation. Selon les études de Slansky, on rencontre
géographiquement la terre de barre, sur six plateaux du sud Bénin et sur les plateaux du bassin
sédimentaire côtier qui sont (Plateau d’Aplahoué, d’Allada, d’Abomey, de Zangnanado, de
Sakété et de Kétou)[2]

Photo 1-2 : Tata somba (terre de Photo 1-3 : Projet de construction de


barre et de termitière) centre d’accueil pour les enfants
défavorisés et orphelins au Benin( terre de
barre)

Photo 1-4 : construction d’habitat au Photo 1-5 : Clôture des palais royales
Sénégal (terre de barre) d’Abomey (Benin- terre de barre)

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Photo : Poterie de Sè

Les sols ferrallitiques désaturés du Sud-Bénin, appelés terres de barre (Barro = argile
sableuse à l'état humide en portugais), occupent la quasi-totalité des terrains exondés bien
drainés de cette partie du pays. Ils représentent 7 % de la superficie du pays mais concentrent
le tiers de la population totale.

Ces sols présentent en profondeur (1 à 2 m) des horizons à texture plus argileuse, qui constituent
des carrières pour les briques de terre. Ils s'étendent jusqu'à environ 120 km du littoral à
l'intérieur du pays. Ils occupent la quasi-totalité des plateaux du sud-Bénin. Selon WILLAlME
(1963) puis MULETTE et VIEILLEFON (1965), le caractère ferrallitique de ces sols serait
surtout hérité des caractéristiques du matériau originel sur lequel se développent sur de grandes
épaisseurs, les altérations déjà ferrallitisées des grès du Continental Terminal. Les sols de terres
de barre présentent généralement un horizon superficiel appauvri en argile. FAUCK (1972)
attribue l'essentiel de cet appauvrissement à une érosion sélective de la fraction argileuse dans
la couche superficielle de certains constituants comme la kaolinite, la silice, des hydroxydes de
fer amorphe, l'aluminium non silicaté etc. La couleur rouge de ces sols serait due principalement
à la présence du fer sous forme d’hématite (Anastase AZONTONDE Hessou ; 2000).

 Etude sur le matériau terre de barre


Dans le cadre du projet de recherche et de caractérisation de la terre de barre et des altérites et
de leurs agglomérés en terre stabilisée autobloquants au Bénin, le Professeur GBAGUIDI. V. a

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

mené des études de prospection et de caractérisation des sites géologiques de la terre de barre.
Les résultats sont repris dans le tableau 1-2 ci-après ( Bio Chéissou KOTO TAMOU,2008):

Tableau 1-2: Récapitulatif des essais d'identification et de caractérisation physique de la


terre de barre ( Bio Chéissou KOTO TAMOU,2008)

On constate une certaine variabilité de la terre de barre selon les communes explorées. Du point
de la granularité, toutes les terres sont de taille inférieure à 2 mm mais avec des pourcentages
de fines variant de 26 à 75 %. L’indice de plasticité est en moyenne de 25 %.( Bio Chéissou
KOTO TAMOU,2008)

De plus, de par leur granularité et leur plasticité, les terres utilisables pour la construction
peuvent être classifiées. Le Tableau1-2 ci-dessous présente la classification des terres d’après
AASHO. Nous pouvons remarquer qu’elle est fonction du pourcentage des passants du tamis
0.08 mm et des limites de liquidité

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Tableau 1-2: Classification géotechnique selon AASHO M (H. Houben & H. Guillaud, 2006)

MATERIAUX SILTEUX-ARGILEUX
CLASSIFICATION MATERIAUX GRANULAIRES
(plus de 35% de grains passant au tamis
AASHO (35% ou moins de grains passant au tamis de 0,08 mm)
de 0,08 mm)
A-1 A-3 A-2 A-4 A-5 A-6 A-7
CLASSIFICATION
DES GROUPES A-7-5
A-1-a A-1-b A-2-4 A-2-5 A-2-6 A-2-7
A-7-6
% DE GRAINS
PASSANT LE
TAMIS DE
2 mm 15 max 25 max 10 max 35 max 35 max 35 max 35 max 36 min 36 min 36 min 36 min
0,4 mm 30 max 50 max 51 max - - - - - - - -
0,06 mm 50 max - - - - - - - - - -
WL - - 40 max 41 min 40 max 41 min 40 max 41 min 40 max 41 min
Ip 6 max N.P 10 max 10 max 11 min 11 min 10 max 10 max 11 min 11 *min
fragments de
PRINCIPAUX graviers et sables silteux ou
pierres, graviers et sables fins sols silteux sols argileux
MATERIAUX argileux
gros sables
* Pour A-7-5 Ip ≤ LI-30 N.P = Non Plastique
Pour A-7-6 Ip > LI-30

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

II.1.1 Répartition géographique de la terre de barre


Développée sur les six plateaux du sud Bénin comme le montre la figure 1-5 ci-dessous
(Plateau d’Aplahoué, d’Allada, d’Abomey, de Zangnanado, de Sakété et de Kétou), la terre de
barre se localise entre 6°20' et 7°20' de latitude Nord puis les méridiens 1°40' de longitude Est
et couvre une superficie d'environ 10.500 km² (Hermann SOBDIBE ; 2020)

Figure 1-5: Schéma morphologique

II.1.2 Usage de la terre


La terre de barre est utilisée pour confectionner des briques en terre stabilisée. La brique
est généralement produite avec des petites presses manuelles. C’est un matériau de construction
local et écologique. C’est un matériau qui a déjà fait ses preuves en ce qui concerne le domaine
de l’imperméabilité, de la durabilité, de la fiabilité, de l’esthétique et de la rentabilité. La terre
de barre est aussi utilisée pour la réalisation des greniers au nord du Benin (Sero
ZOUROUKANERI ; 2018).

II.2 Généralités sur la termitière


II.2.1 Définition
Les termites vivent en colonies et creuse des galeries dans le bois dont il se nourrit.
Pendant plus d’un siècle, les termites ont été perçus comme un fléau pour l’agriculture des
tropiques. La recherche sur les monticules construits par les termites a commencé dans les
années 1960, l’entomologiste suisse Martin Lüscher a avancé l’idée que ces monticules
d’apparence chaotique sont en fait des écoconstructions merveilleusement conçues. Il a
notamment démontré l’existence d’un lien étroit entre le mode de construction des monticules
et l’alimentation des termites. Pour maintenir la température et l’humidité à des niveaux
constants tout en éliminant le dioxyde de carbone (CO2), il faut un processus d’échange gazeux
17
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

très efficace. L’aération se fait par les turbulences générées par les rafales de vent qui balaient
les monticules. Ce mode d’aération diffère radicalement de celui des bâtiments humains
modernes, où de l’air frais est pulsé par des conduits pour rejeter l’air vicié à l’extérieur[1].

II.2.2 Construction de la termitière


Les matériaux utilisés pour la construction de la termitière sont : la terre, le bois, les
fragments végétaux liés par des sécrétions (cire, salive, soie), des poils, des soies, des réjections
ou des déjections des bâtisseurs. Ces matériaux sont mélangés et ensuite cuit par le soleil, ce
qui rend les murs de la termitière très solides. Ce matériau ainsi formé imite les propriétés du
ciment. Certains termites construisent leurs nids dans les arbres avec un matériau fait de
cellulose et lignine issues du bois digéré, parfois plus ou moins lié par des particules de terre.
Ces termitières d'apparence fragile évoquant certains nids de frelons de type cartonneux, ont
des formes variées selon les espèces (MANEVALALAINA Eodia Irintsoa ; 2014).

II.2.3 Utilisation de la termitière


Les termitières trouvent beaucoup de domaines d’utilisation. Nous en donnons ci-après
quelques exemples :

 Les termitières désaffectées sont une source de matériau argileux utilisé pour la production
de céramique. L’argile traitée par les termites est à la fois particulièrement fine mais aussi
naturellement enrichie d’additifs qui assurent un très faible retrait et une cuisson homogène aux
pièces céramiques. Les termitières de petites dimensions sont utilisées en totalité, emportées et
broyées.

 Dans le journal brésilien Gazeta Mercantil, Achim Steiner, directeur général du Programme
des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), révélait que « les termites hébergent des
bactéries capables de transformer de manière efficace et économique les déchets de bois en
sucres pour la production d'éthanol ».

 Les structures des termitières inspirent architecte pour concevoir une construction avec la
ventilation, le refroidissement et le chauffage se font entièrement par des moyens naturels, les
termitières, situées en zones aux températures variant de 40 à 50°, sont construites de manière
à créer un système de ventilation naturelle qui maintien une température intérieure constante de
18
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

30°C environ. Le secret de cette climatisation réside dans de hautes cheminées centrales qui
surplombent le nid. L’air chaud est attiré vers le haut de la termitière, puis il est évacué par ces
cheminées. Ce phénomène entraine un courant d’air dans les parties basses du nid : l’air est
aspiré par ces parties inférieures grâce à des petits trous situés tout autour du nid. Cet air circule
sous terre où il est rafraîchi au contact de puits très profonds (de 15 à 20 m en général, parfois
jusqu’à 70 m) que les ouvrières creusent pour atteindre les nappes phréatiques. Cet air frais
remonte dans la meule (qui est le centre de la termitière et le lieu de résidence des termites) de
la termitière qu’il vient rafraichir. En chauffant, il est ensuite attiré par le haut de la termitière,
et ainsi de suite. La nuit, la température extérieure peut atteindre 0°c, les ouvertures sont alors
obstruées afin de garder la température à 30° dans la termitière Exemple : la conception de
l’Eastgate, centre à Harare, Zimbabwe. Cet immeuble, qui occupe la moitié d'un pâté de
maisons dans le centre d'affaires de Harare, regroupe des bureaux et un centre commercial,
inspiré par l’architecte Michael Pearce (MANEVALALAINA Eodia Irintsoa ; 2014).

Photo 1-2: Théâtre Orangerie de Genève

II.2.4 Les différents types de termitière


On distingue huit (08) de termitière :

- Termitière boquée : Elle comporte une ou plusieurs associations végétales.

- Termitière souche herbe : Elle s’associe en général à une espèce d’herbe.

- Termitière Ecorce : Elle se forme soules écorces d’arbre.


19
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

- Termitière Montagne ;

- Termitière Simple ;

- Termitière Ronde ;

- Termitière Chapeau ;

- Termitière Mosquée ;

Photo 1-3 : Formation de la termitière

On peut conclure que la terre même de la termitière, qui compose les dômes extérieurs
des nids, possède des propriétés de résistance exceptionnelle pour un matériau élaboré à
température ambiante. Beaucoup des ingénieurs et des architectes s’intéressent sur les
termitières surtout sur ses propriétés et ses formes en particulier ceux qui se trouvent au-dedans
alors beaucoup d’étude a été faite et qui se termine par la détermination de l’utilisation de la
termitière.[1]

20
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

III. LES ADJUVANTS ORGANIQUES

III.1 Stabilisation de la terre


Les traitements en Terre suivant l’usage que l’on fait des briques, il peut être utile, voire
nécessaire de les stabiliser. Par exemple, une brique en terre comprimée non stabilisée a de très
bonnes propriétés d’échanges thermiques et hygrométriques, et une résistance suffisante à la
compression pour être utilisée dans la construction (4). Mais, exposée dans un environnement
humide, la brique se désagrège. La stabilisation est un ensemble de procédés mécanique,
chimique ou physique visant à améliorer de façon irréversible les caractéristiques de la brique.
Elle permet de réduire le volume des vides entre les particules solides ou de les colmater. Elle
permet aussi de créer des liens ou d’améliorer les liaisons existantes entre les particules. Voir
le Tableau 1-3 de synthèse ci-dessous.

Tableau 1-3 : Moyens et principes de stabilisations des BTC (Yasmine TRAORE)

Procédés Nature du stabilisant Moyens Principes

Mécanique Aucun Créer un milieu dense qui bloque


Densifier les pores et les canaux capillaires
Minéraux

Créer une armature


Physique
Fibres Armer omnidirectionnelle qui réduit le
mouvement

Créer un squelette inerte qui


Enchainer
s’oppose à tout mouvement
Liants
Former des liaisons chimiques
Liaisonner
stables entre les cristaux d’argile

Chimique Entourer les grains d’un film


Imperméabiliser perméable et doucher les pores et

Hydrofugeant canaux

Eliminer au maximum l’absorption


Hydrofuger
et l’adsorption

21
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

III.2 Stabilité chimique


La stabilisation chimique comme l’indique le Tableau 1-4, modifie les propriétés des BTC par
l’intermédiaire de certains liants ou hydrophobants. Les plus couramment utilisés sont le ciment
et la chaux. Le ciment améliore la résistance à la compression, et la tenue des angles des briques
à l’abrasion et aux chocs. La résistance à la compression reste cependant très dépendante du
dosage. Ngowi en 1997 trouvait une résistance de 5,9 MPa pour une stabilisation à 8% de
ciment contre 6,8MPa pour 10% de ciment. Ibrahim était quasiment du même avis. Il trouvait
en 2010 une résistance pour un taux de stabilisation à 10% (9,20 MPa) supérieure à la résistance
à 8% (5,88 MPa) (5). Dans le cas de la chaux, la stabilisation donne des valeurs intéressantes
pour une terre riche en argile (6). Outre la stabilisation au ciment et à la chaux, plusieurs
adjuvants organiques (d’origine animale ou végétale) sont utilisés. On peut citer entre autres,
les fibres cellulosiques (manioc cyperus), les déchets de thé, la bouse de vache, l’eau résiduelle
d’olive (7), les cosses de néré, l’eau résiduelle de karité… Les cosses de néré et l’eau résiduelle
de karité feront l’objet de notre étude.

III.2.1 Les produits d’origine animale

III.2.1.1 Excréments
On connait l’emploi d’excrément de toutes sortes. La bouche de vache est sans doute là plus
employée bien que d’avantages utilisés comme engrais ou comme combustible. Cet excrément
n’a finalement que peu d’effet en ce qui concerne la résistance à l’eau et réduit la résistance à
la compression. D’autres traditions emploient le crottin de cheval ou de dromadaire, la fiente
de pigeon. L’action de ces excréments est probablement due à la présence de fibres (paille
mêlée), d’acide phosphorique et de potasse. On connait aussi l’emploi d’urine d’animal. Par
exemple, l’urine de cheval qui lorsqu’elle remplace l’eau de gâchage (préparation d’un torchis)
élimine efficacement la fissuration et augmente notoirement la résistance à l’érosion de la terre.
En emploi combiné avec la chaux, les résultats sont surprenants.

III.2.1.2 Sang d’animaux


On connait surtout l’emploi de sang de bœuf déjà employé par les Romains. En combinaisons
avec la chaux et des polyphénols, la stabilisation au sang de bœuf est efficace. Le sang doit être
frais et non sous forme de poudre.

22
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

III.2.1.3 Fibres ou poils d’animaux


Les poils ou crins d’animaux jouent le même rôle que certaines fibres végétales mais leur
emploi est surtout réservé à la stabilisation des enduits.

III.2.1.4 Termitières
Les termites sécrètent une substances active sorte de polymère non ionique du groupe des
celluloses et de type polysaccharide.

Les termitières résistent bien aux intempéries et leur terre peut être mélangé avec autre pour
fabriquer de blocs. La sécrétion des termites été reproduite par synthèse par des chercheurs, en
Afrique du Sud, mais le produit Coûte trois fois plus cher qu’un ciment.

III.2.2 Les produits d’origines végétale

III.2.2.1. Tannins
Ils s’agissent souvent comme des dispersants et améliorent l’enrobage des grains par les argiles.

Ce sont également de bons acides de compactage (désagrégation des mottes) et ils réduisent la
perméabilité. Les dosages en tannins varient de quelques pourcents de l’eau de gâchage, pour
les produits les plus actifs, jusqu’au remplacement total de l’eau de gâchage pour l’emploi de
décoction de tannins. Les tannins d’écorce de néré, de chêne, de châtaigne, d’acacia (Gonthier)
sont les plus connus.

III.2.2.2. Le néré (Parkia biglobosa)

 Composition chimique des cosses de néré


Le néré (Parkia biglobosa) est une plante très riche en tannins. On retrouve dans les cosses de
ses fruits les constituants suivants :

Les tannins : Historiquement, leur importance est liée aux propriétés qu’ils ont de transformer
la peau fraîche en un matériau imputrescible. Les cosses de néré contiennent des tannins
hydrolysables. Les tannins réduisent la perméabilité face à l’eau. Leur solubilité dans l’eau,
associée à la stabilité thermique des matières qui les contiennent, permettent d’envisager la
formation par ces tannins d’un liant.

23
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Les lignines sont des polymères phénoliques de structure de la paroi végétale. Dans les plantes
la lignine est responsable du durcissement des cellules. Elles assurent aussi une imperméabilité
face à l’eau et une grande résistance à la décomposition.

La cellulose : La cellulose est un homopolymère linéaire composé de très nombreuses unités


de D-Anhydroglucopyranose (AGU) reliées entre elles par des liaisons glycosidiques β-(1→4).
Des traitements thermomécaniques modifieraient la structure de la cellulose permettant son
utilisation dans la fabrication des matériaux plastiques.

Les hémicelluloses : Les hémicelluloses sont des polymères à chaînes courtes, amorphes, et
fortement hydrophiles souvent utilisées comme agent épaississant, stabilisant ou émulsifiant.
On ne les retrouve qu’en très petite quantité (±2%) dans les cosses de Parkia biglobosa (11).

En 2008 l’ingénieur (le doctorant) KOTO TAMOU, a présenté dans son mémoire
d’ingénieur les caractéristiques physiques et chimiques de la décoction de néré, produit que
nous avons utilisé pour la confection de nos éprouvettes. Les paramètres chimiques ont été
déterminés par les essais à la chromatographie ionique et par colorimétrie. Les tableaux ci-
dessous présente les résultats qu’il a obtenus.

Tableau 1-4 : Caractéristiques physiques de la décoction de néré (le doctorant KOTO


TAMOU )

Caractéristiques physiques L’eau de puits Extrait du Néré

Densité en g/cm3 1.00 1.044


PH 7.65 4.25
Salinité 0.2 4.7
Matière en suspension en mg/l 0.05 10
Conductivité en ms/cm 886 8330
Couleur 56 19700
Turbidité 7 2000

A l’issu de ce tableau, on retient que la décoction de néré est un produit acide (pH
inférieur à 7) et salé. De plus, il est constitué beaucoup plus de matières en suspension,
possédant une grande conductivité et une turbidité élevée. Les données sur les caractéristiques
chimiques sont présentées dans les tableaux ci-dessous.

24
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Tableau 1-5: Caractéristiques de la décoction de Néré déterminer pas colorimétrie (le


doctorant KOTO TAMOU )

Paramètres chimiques Concentration en mg/L Concentration en g/kg

Carbone Organique total 352 0.34


(COT)
Matière organique (MO) 560 0.54

Fer (Fe) 15.4 0.015

Aluminium (Al) 5.9 0.006

Soufre (S) 3.85 0.004

Sulfure (H2S) 4.09 0.004

Silice (SiO2) 137.5 0.13

Sulfate (SO4) 4500 4.31

Sulfite (SO3) 9.625 0.009

Calcium (Ca2+) 8408 8.05

Magnésium (Mg2+) 3234 3.1

Bicarbonate (HCO3-) 5083.33 4.87

Carbonate (CO3-) 0 0

Tableau 1-6 : Caractéristiques chimiques de la décoction de Néré déterminer par


chromatographie ionique(le doctorant KOTO TAMOU )

Paramètres chimiques Concentration en mg/L Concentration en g/kg


Fluore (F-) 10,71 0,01
Chlore (Cl-) 782,35 0,75
Brome (Br -) 7,20 0,01
Nitrate (NO3-) 5,98 0,01

25
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Paramètres chimiques Concentration en mg/L Concentration en g/kg


Ortho phosphate (PO43-) 745,80 0,71
Sulfate (SO42-) 280,45 0,27
Sodium (Na+) 327,65 0,31
Ammonium (NH4+) 590,57 0,57
Potassium (K+) 2609,6 2,50
Magnésium (Mg2+) 608,88 0,58
Calcium (Ca2+) 621,78 0,60
Apres analyse du tableau, on remarque que la décoction de néré est constituée des éléments chimiques
à liaison forte tels que le magnésium (Mg2+), le calcium (Ca2+). Ces éléments pourront donc renforcer
les liaisons faibles d’hydrogènes existants dans les matériaux argileux afin d’accroitre sa résistance à
l’eau.

Tableau 1-7 : Constituants inorganiques des gousses de néré à différents stades de maturité
[12]

Gousses de néré

Gousse tendre Gousse


Gousse mature Noyau mature
immature

Humidité (%)

Protéines (%) 8.4 7.1 6.7 10.0

Graisse (%) 12.1 15.6 18.8 28.8

Frêne (%)
1.0 7.8 15.5 33.5
Glucides et
6.9 6.1 5.7
fibres (%)

Énergie (kcal) 62.6 52.9 22.0

Phosphore (mg 383 426 505


100 g- l) 7.4
315 298 270

71.1

26
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Gousses de néré

Gousse tendre Gousse


Gousse mature Noyau mature
immature

Magnesium (mg 342 505 480 420


100 g-l)
320 181 172 180
Calcium (mg
100 g-l) 520 8.4 9.1 13.3

Fer (mg 100 g-l) 176 2.1 2.4 2.9

Manganèse (mg 8.8 3.4 3.3 5.6


100 l)
2.8 0.5 0.6 0.7
Zinc (mg 100 g-
l) 3.1 73.0 71.0 79.0

Cuivre (mg 100 0.6


g-l)
74.0
Chrome (𝝁g 100
g-l)

A l’analyse de ce tableau, on remarque la présence des éléments magnésium et Calcium en forte


proportion confirmant ainsi les résultats obtenus par [8] dans son mémoire. De plus, on note la
présence des protéines qui sont des corps qui interagissent fortement avec les argiles. Leurs
parties hydrophiles s’absorbent sur les particules argileuses recouvertes de fines couches de
molécules d’eau, tandis que les parties hydrophobes restent à l’extérieur de la matière et donc
au contact de l’air, formant une sorte de pellicule de surface qui repousse l’eau. (Vissac Aurélie)

 L’utilisation de la décoction de néré


La décoction de néré est utilisée pour couvrir les murs de terre crue d’enduit. Même sur les
terrasses, elle est appliquée avec des touffes de plantes qui sont employées comme des
pinceaux. Cette solution est utilisée pour imperméabiliser les façades et la surface des sols des
pièces de séjour des Tata Somba du Nord Bénin (Sero ZOUROUKANERI ; 2018).

27
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Photo 1-4 : Tata somba

Le néré est l’une des plantes spontanées de l’Afrique sub-saharienne les plus protégées
par les populations locales, au vu de ses nombreux usages. En effet, il est utilisé dans
l’alimentation et la santé humaine et animale, la fertilisation et la restauration des sols, la
protection des cultures, la tannerie, la construction et comme ressources énergétiques. Son bois
entre dans la fabrication de la pâte à papier. L’écorce de la tige est utilisée pour la préparation
de plusieurs médicaments traditionnels. Les graines fermentées servent à la production d’un
condiment commercialisé sur tous les marchés locaux et régionaux et connus sous des noms
divers : Soumbala au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali, nététou au Sénégal, dawu-
dawu au Niger, Iru au Nigeria et au Ghana, Afiti au Togo et au Bénin. Les cosses sont utilisées
pour lustrer les étoffes colorées et les poteries, et pour tanner les peaux. Ils sont aussi utilisés
pour traiter les sols et les murs des maisons de torchis contre l’humidité. Ntouda trouvait même
dans son étude en 2010 que le traitement des blocs de latérite taillé au néré, améliorait
significativement leur résistance à la compression de près de 40%. L'utilisation des cosses de
fruits de néré dans le bâtiment traditionnel nous a conduits à sélectionner l’organe de cette
plante comme traitement pour nos briques en terre (Yasmine TRAORE).

28
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

 Procédure d’obtention de la décoction de Néré


L’extrait peut être obtenu en préparant les graines de néré avec de l’eau jusqu’à la cuisson de
ces dernières. L’extrait peut être aussi préparé de la façon suivante :

- Triturer les graines ;

- Déposer Les graines triturées dans un bac ;

- Verser une quantité d’eau suivant une concentration souhaitée ;

- Extraire le jus 48 heures après.

III.2.2.3. Les jus de végétaux gélatineux


Les jus de végétaux gélatineux sont des liquides visqueux obtenus en trempant les parties de
certaines plantes dans l’eau. Ainsi, les feuilles et tiges de du bananier, les agaves, le cactus,
l’aloès trouvent une utilisation plus répandue sur le continent américain tandis que les eaux
gluantes produites par la trempe de tiges écorces ou racines de certaines plantes (liane) sont
plus employées en Afrique de l’Ouest (en particulier au Ghana). Le liquide épais ainsi obtenu
améliore la résistance au retrait des enduits en terre (Anger et al., 2013).

Pour être efficace, les huiles végétales doivent être siccatives afin de durcir au contact de l’air
et d’être insoluble à l’eau. On connait l’emploi de l’huile de ricin, très efficace, mais très chère
car utilisée en aéronautique. Sont employées, les huiles de coco ; de coton ; de lin. L’huile de
kapok, préparée à partir d’une torréfaction des graines de kapok, donnant une farine que l’on
transforme en bouillir (20 à 25 L d’eau pour 10kg de poudre), peut être efficace suivant l’état
des graines et leur traitement par torréfaction qui augmente le rendement, ainsi que suivant la
durée de la préparation de la bouillir (6h d’ébullition). On connait aussi l’acide palmitique,
préparé à partir d’une saponification de l’huile de palme et précipitation par HCL dilué à 25%.

On récupère environ un kilogramme d’acide palmitique par kilo de savon de palme en solution.

L’acide palmitique mélangé à de chaux donne le palmitate de calcium utilisé dans la


stabilisation d’enduits.

Également employés, l’huile ou le beurre de karité pour la réfection d’enduits. Ce produit


également pour la fabrication de savon est de moins en moins disponible pour la construction

29
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

III.2.2.4. Les gommes naturelles


Les gommes naturelles sont pour la plupart des sécrétions des plantes pour cicatriser leurs plaies
à l’exception de la gomme Xanthane qui est produite par la bactérie Xanthomonas Campestres.
Riches en polysaccharides, ces gommes ont une propriété épaississante qui est exploitée pour
la stabilisation des enduits en terre crue et aussi dans diverses applications. La gomme arabique
produite par les fabacées (acacias) est très répandue en Afrique de l’Ouest (Anger et al., 2013).

Tableau 1-8 : Synthèse bibliographique sur les briques en terre crue stabilisées avec des liants

Organiques

Référence Liant(s) % Liant Activation Fibres Types Elanc fc(M


ement Pa)
Organique(s)

(Aguilar et Chitosan 0% - 2.1


al.,2016) dissoute à
1% Solution de adobe 2.1 3.9
0.5%-3% en
1% d’acide
masse dans
acétique
une solution
d’acide
acétique

(Guerrieri, 2012 0% - BTC n.m 1.5

Gluten 3%-5% - 1.2-


1.3

5%-10% 0.8-3
chaux

Caséine 1%-10% 5%-10% 1.3-


chaux + 7.5
0.37%-0.75%
ammoniaque

30
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Référence Liant(s) % Liant Activation Fibres Types Elanc fc(M


ement Pa)
Organique(s)

(Galàn-Marin et Alginate 0% 0.5% Lignum 0% BTC 1 2.2


al. , 2010) (résine de
19.5% (en 0%,0.25 3.8-
Guayacan)
solution, % 4.4
concentratio
n non
renseigné

(Pineda-Pinon 0% - - n.m
et al., 2007)
Dodécylamine 0.33% 3% bitume - adobe 1 2.2
cationique émulsifié

Acide aminé 0.25% 3% bitume - 1.8


anionique émulsifié

(Camoes et al., Huile usée de 0% - 1.0


2012) cuisine
1% 4% Chaux - BTC / 1 2.5
vive (Cao) Pisé

0.1% soude 2.9


(NaOH ) +
4% chaux
vive (CaO)

( Sorgho et al., Tanins 0% - - BTC 1 2.0


2014) (décoction de
1.44% 2.1
cosses de
parkia
Bioglobosa)

Bouse de vache 1%-3% - adobe 1 2.1

31
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Référence Liant(s) % Liant Activation Fibres Types Elanc fc(M


ement Pa)
Organique(s)

(Millogo et al., Bouse 2.5-


2016) de 2.7
vache

(Nakamatsu et Carageenan en 0% - - Adob 2 2.1


al., 2007) solution e
0.125%- 3.9
0.5%

(Chang et al., Gomme 0% - - adobe 1 0.4


2015) Xanthan
1% 3.7

(Yalley and Bouse de vache - Bouse BTC n.m 4.6


Manu, 2013) de
5%-30% 4.6-
vache
5.8

(Pinel et al., Alginates 0% - coulé 2 n.m


2017)
0.5% 0.075% 2.5
CaCO2,
0.275% GDL
(glucanu-
deltalactone),
HMP-Na
(haxamétaph
osphate de
sodium)

( Corréa et al., Salive 0% adobe 1 0.6


2015) synthétique de
0.067% 0.02% de 2%-6% 1.0-
termites
sulfate de 1.1
fibres

32
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Référence Liant(s) % Liant Activation Fibres Types Elanc fc(M


ement Pa)
Organique(s)

d’aluminium de
( Al2(SO4)) bamboo

( Alhaik et al., Amidons 0% coulé 1 3.0


2017
1% Chauffage à - 4.0-
120°C 7.0

III.2.2.5. Le karité (Vitellaria paradoxa)


Le tableau 3.1 donne la composition chimique de l’amande des fruits du karité. Il montre
l’importance quantitative des lipides et des glucides. En effet, Kapseu et al. (2001) indiquent
une teneur en beurre comprise entre 45 et 50%. Par contre, la teneur en minéraux est la plus
faible, suivie de la teneur en protéines. Les travaux de Manranz et al. (2003) sur l’amande de
karité du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, d’Ethiopie, de Guinée, de Gambie, du Mali,
du Nigeria, du Sénégal et de l’Ouganda indiquent une richesse en constituants phénoliques
(composés de catéchine et d’acide gallique).

Tableau 1-9 : La composition chimique des amandes de karité (Manranz et al. 2003)

33
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

D’après Kassamba (1997), le karité est un arbre qui pousse exclusivement en Afrique
et dont l’aire écologique correspond au climat soudano-sahélien avec une pluviométrie jusqu'à
1000 mm et deux saisons bien distinctes et une longue période sèche. Les sols de latérite doivent
être bien drainés. Sa zone de production s’étend de l’Afrique de l’Ouest à l’Afrique Centrale,
avec une présence signalée dans certaines régions d’Afrique de l’Est. Sa limite méridionale
s’étend de la Côte d’Ivoire au Nigeria en passant par le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Togo,
le Ghana et le Nord du Bénin. Son aire de distribution traverse aussi le Nord du Cameroun et
va jusqu’au Lac Tchad, et au Nord de 14 l’Ouganda. Cette aire correspond à un domaine entre
le huitième et le douzième degré de latitude Nord, et de l’Ouest en Est (Pehaut, 1976) comme
le montre la figure 1. Au Cameroun, le Karité se retrouve dans la zone septentrionale (Provinces
de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord). Toutefois, sa présence est signalée dans
certaines zones de la forêt équatoriale, notamment dans les provinces de l’Ouest et du
Nord[11] .

 Les utilisations du karité


Les utilisations des fruits du karité sont nombreuses et diverses selon les localités et les cultures.
Initialement dépendantes des besoins locaux, elles sont aussi aujourd’hui industrielles[11].

 Les utilisations locales

La pulpe du fruit est consommée par les hommes et les animaux. Elle possède une légère
action laxative. Les feuilles sont utilisées pour augmenter le rendement d’extraction du beurre.
La décoction des jeunes feuilles est utilisée, en bain de vapeur, contre les céphalées. Les feuilles
sont particulièrement recherchées par les abeilles. Ce qui favorise l’installation des ruches à
proximité de ces arbres et facilite l’apiculture traditionnelle. 15Au Nigeria, les méthodes
traditionnelles d’hygiène entraînent l’utilisation des racines de karité pour brosser les dents avec
une remarquable efficacité (Asubiojo et al., 1982). Avec l’écorce grise-brunâtre on traite les
plaies, et les diarrhées vertes. Le bois rougeâtre et dur est utilisé en charpenterie, menuiserie et
en ébénisterie (Booth & Wickens, 1988 ; Adoum, 1996). Le tourteau est employé comme
combustible, engrais et aliment pour animaux. Le latex, quant à lui, entre dans la confection des
pièges à glue et d’isolant. Il entre également dans la fabrication de gomme à mâcher. Les
chenilles du karité sont consommées par les populations compte tenu de leur grande richesse
en protéines. Le produit principal du karité est son beurre. Il joue un important rôle économique
tant localement que national et international. Le beurre de karité est utilisé dans la confection
des sauces et des fritures. Il sert dans les produits cosmétiques[11].

34
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

 Les utilisations industrielles

Il est utilisé dans les industries agro-alimentaires. En effet, il est employé en


confiserie, biscuiterie, pâtisserie et principalement en chocolaterie. On l’utilise comme substitut
du beurre de cacao en raison de son point de fusion élevé (UNIFEM, 1997 ; PAF, 1999). En
cosmétique et pharmacologie, le beurre de karité entre dans la fabrication des crèmes des laits
de corps, des produits capillaires, des lotions et des savons. Ceci s’explique par ses propriétés
hydratante, revitalisante et protectrice, de même que par sa teneur en insaponifiables et en
glycérine. Il est employé en pharmacie pour fabriquer des revitalisants et des cicatrisants[11].

 Composition chimique de l’eau résiduelle de karité


Les acides gras et les huiles végétales : ils sont constitués essentiellement de triglycérides. Ces
derniers sont d’oligomères d’acide gras et de glycérol qui peuvent être utilisés comme
plastifiant lors de l’élaboration de matériaux composites (TRAORE Yasmine, 2013) nous
apprend que l’eau résiduelle de la fabrication du beurre de karité est composée des acides gras
et des huiles végétales. Ces acides gras sont constitués essentiellement de triglycérides. Le
Tableau 1-11 présente la composition chimique des déchets solides issus de la fabrication du
beurre de karité. Il a été établi par Adazabra Aaron

Tableau 1-10: Composition chimique des déchets solides issus de la fabrication du beurre de
karité

Elements Oxydes Concentration Mésuré en


Al Al2O3 0.37 (% en poids)
Ba BaCO3 51.87 mg/kg
Ca CaO 0.36 (% en poids)
Cd CdO 1.35 mg/kg
Co CoO 0.37 mg/kg
Cr CrO2 7.06 mg/kg
Cu CuO BDL mg/kg
Fe Fe2O3 0.07 (% en poids)
K K2O 2.11 (% en poids)
La La2O3 2.68 mg/kg
Mg MgO 0.10 (% en poids)
Mn MnO 30.81 mg/kg

35
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Chapitre 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

Ni NiO 9.60 mg/kg


Pb PbO 38.50 mg/kg
Si SiO2 0.35 (% en poids)
Ti TiO2 0.01 (% en poids)

Nous pouvons donc retenir de ces travaux que l’eau résiduelle issue de la fabrication du
beurre de karité est essentiellement composée d’acide gras qui font partir de la famille des
lipides. Mais quel pourrait être le rôle de ces acides gras lorsqu’ils sont en contact avec les géo
matériaux ?[13] apporte des éléments de réponses à notre interrogation dans leur monographie
sur les stabilisants naturels pour la construction en terre. Ils nous apprennent qu’il existe deux
types d’acides gras : les acides gras saturés et insaturés en hydrogène. Leur impact sur les géo
matériaux n’est pas aussi direct que l’on puisse croire. En effet, selon [13], les acides gras étant
des petites molécules hydrophobes, seulement de faibles interactions avec l’argile peuvent être
envisagées. Néanmoins, pendant l’étape de siccativation des corps gras insaturés, il est possible
que de nouvelles liaisons se créent, consolidant l’enduit. Ils poursuivent leur réflexion en
affirmant que « les corps gras modifient l’ouvrabilité du mortier frais, agissant comme un
lubrifiant entre les particules minérales et facilitant la pose de l’enduit. Les lipides, grâce à leur
propriété hydrophobants, améliorent la résistance à l’eau des enduits. Cependant, de trop
grandes proportions de corps gras peuvent altérer la perméabilité à la vapeur d’eau »[13].

36
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

CHAPITRE 2 : MATERIAUX,
MATERIEL,
METHODES
EXPERIMENTALES

35
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

I. MATERIAUX D’ETUDE
La précision de la détermination des caractéristiques des matériaux dépend non seulement
du matériel utilisé mais aussi des différentes méthodes employées. Dans ce chapitre, nous
exposerons en premier lieu les matériaux utilisés, en suite les essais permettant de déterminer
leurs caractéristiques physiques et mécaniques. Les matériaux sur lesquelles nos études se sont
basées sont : la terre de barre d’Abomey – Calavi ; la terre de barre d’Abomey ; la terre
de termitière ; les décoctions de néré et de karité

I.1. Matériau terre


Nous avons procédé à deux différents types de prélèvement de terre de barre :

I.1.1 Abomey – Calavi


Ce prélèvement a été effectué dans la commune d’Abomey-Calavi (le plus faible pourcentage
de fine). Abomey-Calavi est une ville localisée au sud du Bénin, chef-lieu de la commune
d’Abomey -Calavi. Elle est située à 18 km au Nord de Cotonou, la capitale économique du
Bénin. Avec plus de 600 000 habitants en 2013, elle est la deuxième commune la plus peuplée
du Bénin, juste après Cotonou. Situé à quelques kilomètres de l’Université d’Abomey-Calavi,
le prélèvement dans la commune d’Abomey-Calavi a été effectué précisément à 6o28’36,52’’
de latitude Nord et 2°19’34,92’’ de longitude Est.

Photo 2-2: Prélèvement terre de barre à Photo 2-1 : Localisation d’Abomey et Abomey-Calavi
Abomey Calavi

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

I.1.2 Abomey
Le prélèvement a été prélevé à Abomey (qui représente à peu près la moyenne des critères de
granularité et de plasticité). Abomey est une ville du sud de la République du Bénin, située à
145 km de Cotonou, qui est la préfecture du département du Zou, dont elle est le chef-lieu.

Photo 2-3: Prélèvement de la terre de barre d’Abomey

Avec une population de 92.266 habitants (estimation 2013), la ville d’Abomey


représente la capitale historique du Bénin. La terre de cette ville qui a fait l’objet de notre étude
a été prélevée sur le site de l'Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et
Mathématiques (UNSTIM) aux coordonnées 7°9’36,74’’ de latitude Nord et 2°1’15,98’’ de
longitude Est.

I.1.3 La terre de termitière


Sinendé est une ville du centre-nord du Bénin, chef-lieu de la commune de Sinendé et
préfecture du département de Borgou. Située à l'extrême nord du département du Borgou, la
commune de Sinendé couvre une superficie de 2 289 km2, soit environ 8,85 % de la superficie
du département et 1,99 % du territoire national. Comprise entre 10°20'41" et 10°34' latitude
Nord et entre 2°22'45" et 2°38' de longitude Est, elle est limitée au nord par la commune de
Gogounou dans le département de l'Alibori, au sud par la commune de N'Dali, à l'est par celle
de Bembéréké et à l'ouest par la commune de Péhunco dans le département de l'Atacora. Les
quatre arrondissements de la commune sont Fô-Bourè, Sèkèrè, Sikki et Sinendé.

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Photo 2-4 : Terre de termitière

I.2. Adjuvants organiques


I.2.1 Néré
I.2.1.1 Définition et descriptions

Photo 2-5 : Arbre de néré, sa panicule et ces graines

Le néré, de son nom scientifique Parkia biglobosa, est un arbre africain de la famille des
Mimosacea. Cette espèce peut atteindre 10 à 15m de haut avec des feuilles bipennées. Son fruit
est une gousse longue, de couleur brun foncé à maturité. Chaque gousse renferme une pulpe
farineuse jaune enveloppant des graines noires et brunes. Pour chaque fruit, les proportions
d’éléments sont de 43% d’exo carpes, 39% de pulpe et 18% de graines. Le néré est l’une des
plantes spontanées de l’Afrique sub-saharienne les plus protégées par les populations locales,
au vu de ses nombreux usages. En effet, il est utilisé dans l’alimentation et la santé humaine et
animale, la fertilisation et la restauration des sols, la protection des cultures, la tannerie, la
construction et comme ressources énergétiques (8). Son bois entre dans la fabrication de la pâte
à papier. L’écorce de la tige est utilisée pour la préparation de plusieurs médicaments
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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

traditionnels. Les graines fermentées servent à la production d’un condiment commercialisé sur
tous les marchés locaux et régionaux et connus sous des noms divers : Soumbala au Burkina
Faso, en Côte d’Ivoire et au Mali, nététou au Sénégal, dawu-dawu au Niger, Iru au Nigeria et
au Ghana, Afiti au Togo et au Bénin. Les cosses sont utilisées pour lustrer les étoffes colorées
et les poteries, et pour tanner les peaux. Ils sont aussi utilisés pour traiter les sols et les murs
des maisons de torchis contre l’humidité (9). Ntouda trouvait même dans son étude en 2010 que
le traitement des blocs de latérite taillé au néré, améliorait significativement leur résistance à la
compression de près de 40% (10). L'utilisation des cosses de fruits de néré dans le bâtiment
traditionnel nous a conduits à sélectionner l’organe de cette plante comme traitement pour nos
briques en terre.

I.2.1.2 Techniques d’obtention de la décoction de néré


Les graines de Néré sont simplement portées à ébullition pendant au moins 12 heures
d’horloge jusqu’à ramollissement de ces dernières. L’eau résiduelle est ainsi récupérée pour
être utilisée dans la confection du matériau banco.

Photo 2-6: Obtention de la décoction de néré

I.2.2 Karité
I.2.2.1 Définition et descriptions
Le karité pousse principalement dans les savanes arborées d’Afrique de l’ouest. C’est un
grand arbre qui peut atteindre 15m de haut avec un diamètre de près de 1m. Le Vitellaria
paradoxa, anciennement appelé Butyrospermum (signifiant graines de beurre) parkii est le seul
Vitellaria connu de la famille des Sapotaceae. Ses fruits donnent des noix servant à la
fabrication du beurre de karité. Ce sont des grappes de fruits ovoïdes comestibles, de couleur
vert sombre à brun, renfermant des amandes blanches et dures. Le karité est exploité
particulièrement pour ses amandes qui permettent la fabrication du beurre de karité, du lait de
karité ou du savon pour la cosmétique. Ses amandes permettent aussi de fabriquer de l’huile de
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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

karité pour des raisons culinaires. Ces différentes transformations de l’amande de karité
produisent de l’eau résiduelle, utilisée par les populations pour crépir les murs des cases
traditionnelles, leur conférant certaines propriétés stabilisantes (figure 2). Des études montrent
que le traitement des Blocs de Latérite Taillé (BLT) par cette eau leur confère une bonne
étanchéité et une assez bonne résistance mécanique (10).

Le karité pousse à l’état sauvage et appartient à la famille des Sapotacées. Il est


caractérisé par la présence du latex dans les organes. C’est un arbre de 15 à 20 m de hauteur,
avec un diamètre de 1 m (planche 1). Le karité présente des feuilles vert-sombre et caduques.
La floraison a lieu entre décembre et mars, suivie directement par l’apparition des premières
feuilles[11]. Selon une classification de Chevalier en 1946, on distingue plusieurs variétés de
karité :

- Mongolifolia dont les feuilles sont semblables à celles du manguier et est subdivisée en
plusieurs autres variétés :

 Cuneata à feuilles cunéiformes à la base


 Serotina à fruits à maturité tardive
Paviflora
- Poisonni à fruits pubescents dans leur âge ; on y distingue les sous variétés

 Ferriginea
 Flocassa dont les fruits sont gros
- Nilaca dont les pétioles sont pubescents et les fruits ellipsoïdaux.

Photo 2-7 : Arbre de Karité Photo 2-8 : Noix de Karité

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décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

L’âge de production de l’arbre du karité est de 15 à 20 ans, avec des récoltes importantes
entre 50 et 100 ans. Cette production, irrégulière, est en moyenne de 20 kg de fruits par arbre,
soient 6 kg d’amandes, 4 kg d’amandes sèches et 1,5 kg de beurre. La période de production
des fruits de karité s’étend de mai à août. Elle est fortement influencée par la pluviométrie. La
cueillette proprement dite commence à partir du mois de mai. Elle se fait par ramassage des
fruits tombés ou par secouement des branches de l’arbre (Adoum,1996). Activité
essentiellement féminine, elle a généralement lieu tôt le matin vers 4 heures, en marge des
autres travaux champêtres. Les fruits obtenus en secouant les branches donnent des beurres
recherchés par les industries 11 cosmétiques (taux d’acidité plus faible), et ceux ramassés au
pied de l’arbre sont riches en beurre (UNIFEM, 1997). Toutefois, les fruits restés longtemps au
sol germent et donnent des beurres de mauvaise qualité (Karo et al., 1988). Les fruits mûrs sont
comestibles, de couleur verte et de forme arrondie. Le fruit du karité (Photo 1.5) est constitué
de l’extérieur vers l’intérieur d’une péricarpe sucrée et comestible, d’une (parfois deux ou trois)
graine (planche 3) comprenant une fine coque et d’une amande (planche 4) qui comprend deux
cotylédons et contient environ 50% de matière grasse (Kapseu et al., 1999). Il a une masse
moyenne de 4,5 g pour une longueur moyenne de 4 cm et un diamètre moyen de 4,5 cm. La
masse de la graine représente environ 50% de celle du fruit frais.

I.2.2.2 Techniques d’obtention de la décoction de karité


Les méthodes d’extraction du beurre de karité sont nombreuses et diverses. Elles varient
d’un pays à un autre, d’une région à l’autre, d’une tribu à l’autre. Toutefois, nous pouvons les
résumer en deux principaux procédés : le procédé dit de barattage et celui par chauffage de la
pâte (SNV, 1991 ; Kassamba, 1997).

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Photo 2-9 : Obtention de la décoction de karité et du beurre.

Photo 2-10 : Procédés d’obtention de la décoction de Karité (l’eau résiduelle issue de la


transformation de la noix de karité).

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II. DEMARCHE EXPERIMENTALE


II.1 Caractéristiques géotechniques du matériau terre
Les essais effectués dans le but de répondre aux conditions de CRATerre
 Analyse granulométrique par tamisage ;
 Analyse granulométrique par sédimentométrie ;
 Valeurs au bleu de méthylène ;
 Limites d’Atterberg ;
 Teneur en matières organiques ;
 Masse volumique spécifique
Tous les essais ont été réalisés conformément aux normes françaises en vigueur (AFNOR).

II.1.1 Analyse granulométrique par tamisage (NF P 94-056)


II.1.1.1 Définition et but
L’analyse granulométrique par tamisage est l’ensemble des opérations aboutissant à la
séparation selon les grosseurs des éléments constituant un échantillon, en employant des tamis
(maille carrée) afin d’obtenir une représentation de la répartition de la masse des particules à
l’état sec en fonction de leur dimension.

II.1.1.2 Principe de l’essai


L’essai consiste à séparer les grains agglomérés d’une masse connue de matériau par brassage
sous l’eau, à fractionner ce sol, une fois sèche, au moyen d’une série de tamis et à peser
successivement le refus cumulé sur chaque tamis. La masse de refus cumulée sur chaque tamis
est reportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à l’analyse.

II.1.1.3 Matériel
 Série de tamis dont les dimensions nominales des ouvertures sont : 5 mm ; 2,50 mm ;
1,25 mm ; 0,63 mm ; 0,315 mm ; 0,16 mm ; 0,08 mm ;
 Fonds et couvercles s’adaptant aux tamis ;
 Etuve ventilée, réglée par thermostat pour maintenir une température de (110 ±5) °C ;
 Balance de portée maximale 60Kg et de précision 1g ;
 Dispositif de lavage ;
 Vibrotamis ;
 Bacs, brosses, récipients, pinceau.

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Photo 2-11 : Série de tamis normalisé

Photo 2-12 : Etuve Inox 727 L (IGM)

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.1.1.4 Mode opératoire


 Préparation de l’échantillon
o Amener l’échantillon au laboratoire (l’échantillon doit être représentatif) ;
o Prendre la masse nécessaire de l’échantillon par quartage : Faire un tas conique
du matériau à échantillonner dans un plateau à bord relevé, aplatir le tas, diviser
le tas en quatre quartiers en faisant attention pour ne pas perdre les fines, rejeter
deux quartiers opposés, refaire un cône avec ce qui reste, recommencer
l’opération jusqu’à ce que la quantité désirée soit obtenue. La masse de chaque
prise d’essai est obtenue par quartage et elle doit être suffisante ;
o Déterminer le diamètre maximal D des grains : D est le diamètre du tamis
immédiatement supérieur au premier tamis sur lequel on a eu de refus. Pour
notre essai, nous notons D = 5mm ;
o Sécher la masse M de l’échantillon à l’étuve jusqu’à poids constant soit M1 la
masse sèche ;
 Exécution de l’essai
o Disposer dans un ordre de dimension de maille décroissant avec le fond et le
couvercle ;
o Verser M1 dans la colonne de tamis d’ouvertures : 5 mm ; 2,50 mm ; 1,25 mm
; 0,63 mm ; 0,315 mm ; 0,16 mm ; 0,08 mm ;
o Agiter la colonne, manuellement ou mécaniquement, puis reprendre un à un les
tamis en commençant par celui qui présente la plus grande ouverture et agiter
manuellement chaque tamis en s’assurant qu’il n’y a pas de perte de matériau,
en utilisant le fond et le couvercle. En aucun cas l’opérateur ne doit forcer les
gravillons à l’aide de sa main pour les aider à passer à travers les tamis ;
o Transvaser tout le matériau qui passe à travers chaque tamis au tamis suivant
de la colonne avant de poursuivre l’opération avec ce tamis
NB : L'exécution du tamisage peut être considérée comme achevée lorsque le refus ne
change pas de plus de 1,0 %, en 1 min de tamisage ;

o Peser le refus au niveau du premier tamis ayant retenu une partie de l’échantillon
et noter R1 ;
o Effectuer la même opération pour le tamis immédiatement en dessous, et noter
la masse du refus R2 ;
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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

o Poursuivre la même opération pour tous les tamis qui sont dans la colonne, afin
d'obtenir la masse des différentes fractions de matériaux retenus et noter ces
masses, R3, R4, ... Ri, ...Rn.
o Peser le matériau tamisé, restant dans le fond le cas échéant, et inscrire la valeur
de sa masse soit P.

II.1.1.5 Expression des résultats


o Calculer la masse des refus sur chaque tamis, exprimée en pourcentage de la masse
sèche d'origine M1 ;
(𝑴−𝑴𝟏)+𝑷
o Calcul du pourcentage de fines (f) : 𝒇 = × 𝟏𝟎𝟎
𝑴
Où :

M est la masse séchée de la prise d’essai ;

P est la masse du tamisât restant dans le fond ;

M1 est la masse séchée du refus au tamis de 0,63 mm,

o Calculer le pourcentage cumulé des différents tamisâts sur la masse sèche d'origine
jusqu'au tamis de 80 μm. Les résultats ainsi obtenus sont traduits sous forme de courbe
granulométrique ;
o Calculer des coefficients d’uniformité et de courbure (éventuellement) :
Ce calcul n’est effectué que si le matériau passant au tamis 63mm présente plus de 50% de refus
au tamis 80 μm ;

𝑫
CU= 𝑫𝟔𝟎 (coefficient d’uniformité)
𝟏𝟎

𝐷60= diamètre du tamis correspondant à 60% de passants

𝐷10= diamètre du tamis correspondant à 10% de passants

𝑫𝟐𝟑𝟎
CU= 𝑫 (coefficient de courbure)
𝟏𝟎 ×𝑫𝟔𝟎

𝐷30 = diamètre du tamis correspondant à 30% de passants

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.1.1.6 Tracé de la courbe


II suffit de porter les divers pourcentages des tamisâts ou des différents refus cumulés sur la
feuille de papier semi-logarithmique.

- en abscisse : les dimensions des mailles, sur une échelle logarithmique.

- en ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.

La courbe représentant la distribution granulométrique des éléments doit être tracée de manière
continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points. On retient que :

- Granularité : distribution dimensionnelle des grains.

- Refus sur un tamis : matériau qui est retenu sur le tamis.

- Tamisât (ou passant) : matériau qui passe à travers le tamis.

II.1.2. Analyse granulométrique par sédimentométrie sur la terre de


barre : Loi de Stocks (NF P 94-057)
II.1.2.1 Définition et but
La sédimentométrie est un essai qui complète l’analyse granulométrique par tamisage. Elle
paraît nécessaire si à l’issue d’un tamisage, le pourcentage de passants de tamis 0.080 mm se
trouve supérieur à 10%. Le but de cet essai est de déterminer la distribution en poids en
pourcentage des grains de diamètre inférieur à 80 μm suivant leurs dimensions.

II.1.2.2 Principe
Cet essai utilise le fait que dans un milieu liquide au repos, la vitesse de décantation des
grains fins est fonction de leur dimension. Elle est basée sur la loi de Stocks Navier. Cette loi
donne, dans le cas de grains sphériques de même masse volumique, la relation entre le diamètre
des grains et leur vitesse de sédimentation. Par convention, cette loi est appliquée aux éléments
d’un sol pour déterminer des diamètres équivalents de particules.

Elle permet donc d’écrire :

(𝜸𝒔 −𝜸𝝎 )×𝒈𝑫𝟐


V=
𝟏𝟖𝟎𝟎×𝝁

Avec : V : la vitesse de chute des particules en cm/s

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

D : le diamètre de grains en mm

γ s : le poids spécifique des grains du sol en g/cm3

γw : le poids spécifique de l’eau en g/cm3

g : l’accélération de la pesanteur en cm/s2

𝜇 : la viscosité dynamique de l’eau en poise fonction de la température.

Il faut noter que cet essai s’applique aux grains dont les diamètres sont compris entre 0.2 et 100
μm.

II.1.2.3 Matériels
 Une balance de portée maximale 6000 g et de précision 1 g ;
 Un tamis de 80 μm ;
 Un bac ;
 Une étuve ;
 Un mortier ;
 Un agitateur mécanique et manuel dont la vitesse de rotation doit pouvoir être réglée
jusqu’à 10.000 tours/min ;
 Des éprouvettes d’essais gradués, de capacité 2500 cm3 et de diamètre intérieur 85 mm
±5mm ;
 Un densimètre, thermomètre, et chronomètre (étalonnés chacun).

II.1.2.4 Mode opératoire


Préparation de l’essai :

 Le tamisât au tamis de 80 μm de l’échantillon de sol préparé est recueilli avec son eau
de lavage dans un bac. Le tout est mis à décanter. Une fois redevenue claire, l’eau du
bac est siphonnée sans entrainer d’éléments fins. Le bac et son contenu sont ensuite
placés à l’étuve ;
 Sur le tamisât sécher, désagrégé avec le pilon dans le mortier puis homogénéisé,
prélever une prise d’essai de 80 g ±10 g ;
 Introduire la prise d’essai dans le récipient utilisé avec l’agitateur mécanique, ajouter
500 cm3 d’un mélange d’eau distillée ou déminéralisée additionnée d’un dé-floculant
pour imbiber puis disperser l’échantillon et garder à la température ambiante. Ce
mélange est constitué à partir de 440 cm3 d’eau distillée ou déminéralisée et de
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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

60cm3d’une solution à 5% d’hexa métaphosphate de sodium (𝑁𝑎6 (𝑃𝑂3)6, 10𝐻2𝑂)


préparée et gardée à l’abri de la lumière depuis moins d’un mois ;
 Laisser imbiber pendant au moins 15 h à la température ambiante ;
 La prise d’essai est dispersée dans la solution d’eau et de défloculant au moyen de
l’agitateur mécanique qui doit fonctionner pendant 3 mn minimum à 10000 tr/min.
Exécution de l’essai

 Verser la suspension dispersée dans une éprouvette d’essai immédiatement après la fin
de l’agitation mécanique ;
 Rincer le récipient ainsi que l’arbre et les palettes de l’agitateur avec de l’eau distillée
ou déminéralisée. Le liquide de rinçage est recueilli dans l’éprouvette afin d’éviter de
perdre une partie de l’échantillon de sol lors du transfert ;
 Compléter par de l’eau distillée ou déminéralisée à la température ambiante jusqu’à
2000 cm3 ;
 Verser 2000 cm3 de la même eau distillée ou déminéralisée dans une seconde éprouvette
témoin et y plonger le thermomètre et le densimètre parfaitement propres ;
 Agiter vigoureusement verticalement la suspension au moyen de l’agitateur manuel
pour obtenir une concentration uniforme sur toute la hauteur de l’éprouvette ;
 Retirer l’agitateur manuel et déclencher au même moment le chronomètre : par
convection il s’agit du début de l’essai ;
 Plonger le densimètre avec précaution dans la suspension immédiatement après le
déclenchement du chronomètre ;
 Faire les lectures depuis le début de l’essai aussi longtemps que nécessaire, aux temps ;
suivants en minutes : 0,5 – 1 – 2 – 5 – 10 – 20 – 40 – 80 – 240 –1440 soit à 30s, 1 mn,
2 mn, 5 mn, 10 mn, 20 mn, 40 mn, 1 h 20 mn, 4 h, puis à 24 h ;
 Noter à chaque lecture la densité de la solution à 0,0001 près et la température de l’eau
se trouvant dans l’éprouvette témoin 0,1°C près ;
 Faire les lectures du densimètre au sommet du ménisque ;
 Procéder aux trois premières lectures à 0,5 - 1 et 2 mn, sans retirer le densimètre de la
solution ;
 À partir de la troisième lecture, retirer le densimètre de la solution après chaque mesure,
le nettoyer puis le plonger dans l’éprouvette d’eau distillée ou déminéralisée ;

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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

 À partir de la quatrième lecture (faite au temps t=5 min), plonger le densimètre avec
précaution dans la solution au minimum 30 s avant la mesure.

II.1.2.5 Expression des résultats


La détermination des résultats se fait à l’aide des formules suivantes :

Avec :

P : le pourcentage (par rapport à la masse de la prise d’essai à l’état sec) des particules de
diamètre inférieur ou égal à D ;

𝒗𝒔 : Le volume de la suspension ;

M : la masse de sol sec prélevé sur le tamisât à 80μm ;

𝝆s : La masse volumique des particules solides ou poids spécifique ;

𝝆t : La masse volumique de la suspension au temps t ;

𝜌t = 𝑅𝑐 × 𝜌𝑤 = (𝑅 + 𝐶𝑡 + 𝐶𝑚 + 𝐶𝑑). 𝜌𝑤

𝑹𝒄 : La lecture corrigée du densimètre à l’instant t ;

R : la lecture du densimètre (sommet de ménisque) à l’instant t ;

𝑪𝒕 : Le facteur de correction dû à la variation de la température ;

𝑪𝒎 : Le facteur de correction dû au ménisque ;

𝑪𝒅 : Le facteur de correction dû au défloculant.

Avec :

D : le diamètre équivalent des particules ;

η : la viscosité dynamique de la solution à l’instant t ;

𝝆s : La masse volumique des particules solides ou poids spécifique

𝝆w ∶ La masse volumique de l’eau distillée à la température d’essai T.

g : l’accélération de la pesanteur ;

𝐻𝑡: la profondeur effective du centre de poussée du densimètre à l’instant t ;

t : le temps écoulé depuis le début de l’essai.


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Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

η : La viscosité dynamique en poiseuille ;

β: Égale à 0.00022 ;

α : Égale 0.03368 ;

T : la température d’essai ;

𝐻 = 𝐻0 + 0,5ℎ1

H : la distance séparant le milieu du bulbe du densimètre de la graduation 1,0000 ;

H1 : la distance séparant la graduation 1,0000 de la graduation 1,0100 ;

H1, h1, H0: les caractéristiques géométriques du densimètre obtenues lors de l’étalonnage de
l’appareillage.

𝑽𝒅 : est le volume du densimètre ;

A : est l’aire de la section droite de l’éprouvette d’essai ;

𝑯𝒄 : Le déplacement du niveau de la solution liée à l’introduction du densimètre dans


l’éprouvette d’essai.

II.1.3. Essai au bleu de méthylène


II.1.3.1 Définition
Communément appelé « essai au bleu », l’essai au bleu de méthylène permet de caractériser la
fraction argileuse d’un sol sableux ou d’un granulat en mesurant sa capacité à absorber du bleu
de méthylène.

II.1.3.2 Principe de l’essai


L’essai consiste à introduire des quantités croissantes de bleu de méthylène par doses
successives, jusqu’à ce que les particules argileuses en soient saturées ; il apparait alors un début
d’excès qui marque la fin de l’essai et que l’on détecte par le test dit de la tâche. Ce dernier
consiste à former avec une goutte de suspension, et sur du papier filtre, une tache qui est un
dépôt de sol coloré en bleu soutenu, entouré d’une zone humide en général incolore. L’excès
se traduit par l’apparition dans cette zone d’une auréole bleu clair. On dira alors que le test est
positif.

51
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Photo 2-13: Obtention des bleux

II.1.3.3 Expression des résultats


La valeur au bleu désignée par VB est le nombre de grammes de bleu de méthylène nécessaire
pour saturer 100g de fines inférieures à 0,08 mm

Les seuils significatifs suivants peuvent être retenus pour la valeur au bleu :

• 0,2 : seuil de sensibilité

• 0,2 ≤ VB< 1,5 : sols sablo-limoneux

• 1,5 ≤ VB< 2,5 : sols limoneux peu plastiques

II.1.4. Limites d’Atterberg (Norme NF P 94-051)


II.1.4.1 Définition
Les limites d’Atterberg (limites de liquidité et de plasticité) sont les teneurs en eau pondérales
correspondantes à des états particuliers d’un sol.

 Limite de liquidité (WL) : c’est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition
entre les états liquide et plastique.
 Limite de plasticité (WP) : c’est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition
entre l’état plastique et solide.
 Indice de plasticité (IP) : c’est le domaine situé entre les états de liquidité et de plasticité.
Il est déterminé par la différence entre la limite de liquidité et la limite de plasticité :

IP = Wl – Wp

52
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.1.4.1. Méthode de Casagrande et méthode du rouleau


La limite de liquidité est déterminée à l’aide de la méthode de Casagrande. L’essai consiste à
déterminer de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans le sol placé dans une
coupelle de caractéristiques imposées, se ferme d’un centimètre, lorsque la coupelle et son
contenu sont soumis à des chocs répétés. Par définition, la limite de liquidité est la teneur en
eau qui correspond à une fermeture sur un centimètre pour 25 chocs.

La limite de plasticité est déterminée par la méthode du rouleau. Par définition, la limite de
plasticité est définie comme la teneur en eau pour laquelle, un rouleau de sol de dimension fixée
et confectionné manuellement, se fissure en 2 ou 3 morceaux au moment où son diamètre atteint
3mm.

Photo 2-14 : Matériels pour Limites d’Atterberg

II.1.4.3. Principe de l’essai


L’essai s’effectue en deux phases :

o Recherche de la teneur en eau pour laquelle une rainure pratiquée dans un sol place
dans une coupelle de caractéristique imposées se ferme lorsque la coupelle et son
contenu sont soumis à des chocs répétés, dans l’ordre de 25 coups ;
o Recherche de la teneur en eau pour laquelle un rouleau de sol, de dimension fixée et
confectionnée manuellement, se fissure son diamètre atteint 3mm ±0.5mm.

II.1.4.4. Matériels
Les matériels qui permettent la réalisation de cet essai sont :

 Une spatule ;
 Une plaque de verre ;

53
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

 L'appareil de Casagrande composé d'une coupelle, d'un socle en bois et d'une manivelle
;
 Un dispositif permettant d'apprécier le diamètre des rouleaux de sol de 3mm 0,5mm ;
 De l'eau distillée ;
 D'une étuve de dessiccation à température réglable à 105°C et à 50°C ;
 D'une balance de portée maximale 6000 g et de précision 1 g ;
 Des capsules ou tares ;
 Une truelle ;
 Une pissette ;
 Outils à rainurer ;
 Une mousse ;
 Des chiffons.

II.1.4.5. Mode opératoire


 Préparation de l’échantillon
Apres échantillonnage du sol et homogénéisation par brassage, une masse de matériau M est
mise à imbiber dans un récipient d’eau à la température ambiante, pendant au moins 24h. Cette
masse M, exprimée en grammes, doit être supérieure à 200 fois la dimension des plus gros
éléments de sol appréciée visuellement et exprimée en millimètre. De même elle doit être telle
que le tamisât au tamis de 400 μm donne au moins 200g de particules solides. Une fois imbibé,
le matériau est tamisé par voie humide au tamis de 400 μm. L’eau de lavage et le tamisât sont
recueillis dans un bac. Après une durée de décantation d’au moins 12h, sans aucun additif
destiné à accélérer le dépôt ni sans utilisation d’un procédé quelconque de centrifugation, l’eau
claire du bac est siphonnée sans entrainer de particules solides. L’eau excédentaire est évaporée
à une température ne dépassant pas 50°C.

 Détermination de la limite de liquidité (WL)


 Avant de procéder aux essais, il faut s'assurer que la largeur de la pointe de l'outil à
rainurer est inférieure à 2,2 mm et que la hauteur de chute de la coupelle est de 10mm
(tolérance de -0,1 à +0,5mm) ; toutes les vérifications avant essai sont sur la fiche
d'essai ;
 Après avoir malaxée la totalité du tamisât jusqu'à obtenir une pâte homogène et presque
fluide, il faut répartir une masse d'environ 70g de pâte avec la spatule dans la coupelle

54
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

propre et sèche. Cette pâte étalée en plusieurs couches afin d'éviter d'emprisonner des
bulles d'air, recouvre le fond de la coupelle sauf sur une partie d'environ 3cm et son
épaisseur f est au centre de l'ordre de 15 à 20mm ;
 Partager la pâte en deux au moyen de l'outil à rainurer en le tenant perpendiculairement
à la surface de la coupelle et en présentant sa partie biseautée face à la direction du
mouvement ;
 Fixer délicatement la coupelle sur le support métallique de l'appareil de Casagrande et
actionner la came de façon à soumettre la coupelle à une série de chocs à la cadence de
2 coups par seconde ;
 Noter le nombre N de chocs nécessaires pour que les lèvres de la rainure se rejoignent
(la fermeture de la rainure doit se produire par affaissement de la pâte et non par
glissement sur la paroi de la coupelle) sur une longueur d'environ 1cm. Si N est
supérieur à 35, l'opération est renouvelée sur un prélèvement de pâte auquel a été ajouté
un peu d'eau distillée ou déminéralisée ;
 Pour 16 ≤ N ≤35, prélever dans la coupelle, à l'aide d'une spatule environ 5g de pâte de
chaque côté des lèvres de la rainure et au voisinage de l'endroit où elles se sont
refermées, afin d'en déterminer la teneur en eau ;
 Le prélèvement est placé dans une capsule de masse connue et pesé immédiatement
avant d'être introduit dans l'étuve pour dessiccation ;
L'opération complète est effectuée au moins quatre fois sur la même pâte, mais avec une teneur
en eau différente ; ainsi pour différentes teneurs en eau, le nombre de choc doit être
respectivement dans les intervalles 16 ≤ N1 ≤20 ; 21 ≤ N2 ≤25 ; 26 ≤ N3 ≤30 ; 31 ≤ N4 ≤35
Les nombres de chocs de la série d'essai doivent encadrer 16 et 35 et l'écart entre deux valeurs
consécutives doit être inférieur ou égal à 10.

 Détermination de limite de plasticité


 Après l’opération précédente, il faut continuer à malaxer, s’il le faut, le sol afin
d’obtenir un sol beaucoup plus plastique ;
 Former une boulette à partir de la pâte préparée : lorsque la boule n’est pas facilement
rouable à la main, il faut continuer le malaxage pour atteindre la phase plastique ;
 Rouler la boulette sur une plaque lisse, à la main ou éventuellement à l'aide d'une
plaquette de façon à obtenir un rouleau qui est aminci progressivement jusqu'à ce qu'il
atteigne 3mm de diamètre ;
 La cadence au moment de rouler la boulette à la main doit être régulière ;
55
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

 L'amincissement du rouleau se fait de manière continue et sans effectuer de coupure


dans le sens de sa longueur. Le rouleau au moment où il atteint un diamètre 3mm 0,5mm
doit avoir environ 10cm de longueur et ne doit pas être creux ;
 La limite de plasticité est obtenue lorsque simultanément le rouleau se fissure et que
son diamètre atteint 3mm 0,5mm ;
 Si aucune fissure n'apparaît, le rouleau est réintégré à la boulette. La pâte est malaxée
tout en étant séchée légèrement, éventuellement sous un flux d'air chaud à une
température inférieure à 50°C puis on reformule un nouveau rouleau ;
 Prélever une fois les fissures apparues la partie centrale du rouleau et la placer dans une
capsule de masse connue, la peser immédiatement et l'introduire dans l'étuve afin de
déterminer sa teneur en eau ;
 Effectuer un deuxième essai sur une nouvelle boulette.
 Etat de consistance d'un sol
L'essai sera exécuté deux fois et la limite de plasticité sera la moyenne des deux teneurs en eau
obtenues. L'indice de plasticité s'obtiendra par la différence entre la limite de liquidité et la
limite de plasticité. C'est une caractéristique importante qui intervient dans la classification du
sol. Selon la valeur de l'indice de plasticité obtenue, on obtient :

 0 < IP < 7 : Faiblement plastique ;


 7 < IP < 17 : Moyennement plastique ;
 17 < IP : Plasticité élevée.
a) Expression des résultats
 Calculer la limite de liquidité obtenue pour une valeur N égale à 25 ;
 Calculer la limite de plasticité obtenue par la moyenne arithmétique des teneurs en eau
de deux essais ;
 Calculer l’indice de plasticité.

II.1.5. Teneur en matières organiques (Norme XP P94-047)


Les matières organiques subissent des changements de volume considérables sous l’effet
des charges et des variations de teneur en humidité. Elles ont des effets néfastes surtout sur
l’hydratation des liants lors de la phase de traitement. Certains sols, issus de dépôts
géologiquement récents, peuvent contenir de la matière organique. On les identifie in situ à leur

56
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

couleur grise à noire, à la présence de débris végétaux et à leur odeur. La détermination de la


proportion de matière organique s’avère donc très importante.

II.1.5.1 Principe de l’essai


Au laboratoire, la teneur globale en matière organique se mesure sur le résidu passant à
0,4 mm, préalablement séché à 65°, que l’on fait réagir à l’eau oxygénée. Un deuxième étuvage
permet par différence de connaître le poids et donc la teneur en matière organique. Au-delà de
2 à 3 % de matières organiques, l’utilisation des sols en remblais peut engendrer des problèmes
de tassements à long terme. Les sols contenant plus de 5 % de matière organique sont à proscrire
surtout en cas de traitement avec un liant hydraulique.

Photo 2-4 : Ajout de la solution Biomax sur le matériau

II.1.5.2 Expression des résultats


La teneur en matières organiques est alors :

Tmat org = 100 – Tmat rési

Avec Tmat org

Tmat orga la teneur en matières organiques en (%) ;

Tmat rési la teneur en matériau résiduel en (%) ;

P1 le poids de la tare en (g) ;

P2 le poids de la tare + matériau en (g) ;

P3 le poids de la tare + matériau après séchage en (g).

57
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.1.6. Masse volumique spécifique (NF EN 1097-6)

II.1.6.1 Définition
C’est le rapport obtenu en divisant la masse d’un échantillon de granulat pré séché (séchage
avant immersion) par le volume qu’il occupe dans l’eau.

II.1.6.2 Principe
La masse volumique réelle est calculée à partir du rapport masse/volume. La masse est
déterminée en pesant la prise d'essai saturée, surface sèche et de nouveau après séchage à
l'étuve. Le volume est calculé à partir de la masse du volume d'eau déplacée, déterminée par
pesée dans le cas de la méthode au pycnomètre.

II.1.6.3 Mode opératoire


- Prendre une quantité de matériau ;
- Sécher dans l’étuve à une température de 110 ± 5°𝐶 jusqu’à masse constante et laisser
refroidir à température ambiante ;
- Peser le pycnomètre et son entonnoir (𝑀1) ;
- Remplir le pycnomètre avec de l’eau à la température T1 jusqu’au trait de jauge et peser
(M2) ;
- Verser l’eau dans un récipient et nettoyer soigneusement le pycnomètre ;
- Verser le matériau avec précaution dans le pycnomètre et peser (M3) ;
- Remuer soigneusement les granulats à l’aide de la tige de verre pour éliminer l’air occlus
et les bulles d’air adhérentes ;
- Prendre la température de l’eau T2 ;
- Une fois l’air éliminé, remplir le pycnomètre avec de l’eau jusqu’au repère et peser (M4)
;
- Sécher soigneusement les parois extérieures du pycnomètre et peser (𝑀3) ;
- Vider le pycnomètre et le nettoyer.

58
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Photo 2-15 : Prise de masse de pycnomètre + matériau + eau

II.1.6.4 Expression des résultats


- Masse du liquide Mliq = M2-M1 ;
- Masse du liquide complément Mliqc = M4-M3 ;
𝑴𝟐−𝑴𝟏
- Volume du pycnomètre VO = , avec D1 la densité du liquide à la température
𝑫𝟏
T1 ;
𝑴𝟒−𝑴𝟑
- Volume du liquide complément Vc = , avec D2 la densité du liquide à la
𝑫𝟐
température T2 ;
- Volume matériau V = VO-Vc ;
𝑴
- Masse volumique absolue du matériau &s =
𝑽

II.2 Mise au point des composites terre + Adjuvants organiques

II.2.1 Principes de base


Pour ce faire, des échantillons de terre déjà mélangés et malaxés ont été prélevés dans
deux différentes régions : Djougou et Sinendé. Les résultats trouvés grâce au pénétromètre
portable sont présentés dans le tableau ci-dessous.

59
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Tableau 2-1 : Valeurs des consistances des mélanges dans différentes régions

Valeurs des consistances

Mélange 1 Mélange 2

Terre de Djougou 1 1,5

Terre de Sinendé 3 2,5

La valeur que nous avons retenue a été la moyenne des quatre valeurs présentées dans le tableau,
soit 2.

II.2.2 Consistance de référence


D’après analyse du chapitre : principe de base, l’on a maintenu une consistance de 2 à l’aide du
pénétromètre à poche après moulage de chaque mélange.

II.2.3 Composition des mélanges


Les proportions des adjuvants suivant chaque terre (ainsi sur chaque terre nous avons
confectionnés au minimum 27 éprouvettes) sont récapitulées dans le tableau ci-après :

Tableau 2-2 : Proportions

Mélange
Mélanges + Adjuvants
Témoin

M0(100% M1(25% M2(50% M3(75% M4(100%


Eau) Adjuvants) Adjuvants) Adjuvants) Adjuvants)

TAb-C TAb-C0 TAb-Cn1 TAb-Ck1 TAb-Cn2 TAb-Ck2 TAb-Cn3 TAb-Ck3 TAb-Cn4 TAb-Ck4

TAb TAb0 TAbn1 TAbk1 TAbn2 TAbk2 TAbn3 TAbk3 TAbn4 TAbk4

TT sin TT sin0 TT sinn1 TT sink1 TT sinn2 TT sink2 TT sinn3 TT sink3 TT sinn4 TT sink4

60
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.2.4 Confections des éprouvettes

En premier lieu, nous avons procédé à la confection des éprouvettes suivants diverses
proportions (0%, 25%, 50%, 75% et 100%).

II.2.4.1 Matériels
 Des moules parallélépipédiques pour éprouvettes de dimensions 4cm*4 cm*16 cm ;
 Une balance électronique de précision 0,1 g et de portée maximale 2000 g ;
 Une plaque métallique pour araser ;
 Une gamelle ;
 Du sachet pour l’emballage du moule
 Thermomètre ;
 Pénétromètre portable ;
 Autres outils (récipient, éprouvette graduée, truelle, spatule, chiffon, règle en bois).

Moule 4*4*16

Thermométre
metallique

Photo 2-16 : Matériels pour la confection des éprouvettes

II.2.4.2 Préparation du matériau


 Prendre un thermomètre à sonde est installé dans la chambre de confection afin de
connaitre sa température. Après l’avoir plongé dans un récipient contenant l’eau pendant
une vingtaine de minute, le thermomètre indiquait une température de 30°C ;
 Prendre une masse m=1800g de la terre (ça varie en fonction du nombre d’éprouvettes
à confectionner) ;
61
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

 Sécher le matériau à l’étuve à une température de 40°C ;


 Une fois la consistance atteinte, moulez le mélange ;

II.2.4.3 Fabrication des éprouvettes


Pour chaque type adjuvant (eau, la décoction de Karité, la décoction de Néré), cinq (05)
mélanges ont été réalisés : 0%, 25%, 50%, 75% et 100%.

 Mettre la terre peser dans un récipient et ajouter la proportion d’adjuvant considéré ;


 Malaxer le tout vigoureusement jusqu’homogénéité totale et bonne plasticité du
mélange. Le temps de malaxage ne doit pas être trop long (environ 2mn) pour que le
composite ne sèche pas ;
 Prendre au fur et à mésurer la consistance ;
 S’arrêter après avoir atteint une consistance de 2 ;
 Préparer au préalable le moule en enroulant l’ensemble de sachet et en humidifiant
l’intérieur du moule. Le sachet facilite le démoulage. En effet, puis qu’il s’agit d’un
matériau argileux le démoulage est presque impossible ;
 Poser le moule sur une table à surface bien plane ;
 Remplir totalement l’intérieur du moule en prélevant le matériau avec de la spatule ;
 Araser la face supérieure du moule avec une règle ou plaque métallique ;
 Rendre lisse la face supérieure du moule avec une truelle mouillée ;
 Poser la plaquette sur la surface du moule, retourner cette dernière puis retirer le moule
;
 Retirer délicatement le moule sans abimer l’éprouvette.

1 2 3 4

62
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

5 6 7 8

Photo 2-17 : les étapes de réalisations des éprouvettes 4*4*16

II.3 Essai de stabilité sur les géo matériaux

Afin de remédier aux principaux problèmes rencontrés avec l’utilisation de la terre crue dans le
domaine de la construction, plusieurs techniques de stabilisations sont utilisées. Les
caractéristiques d’un mélange terre-eau sont ainsi améliorées : résistance mécanique, résistance
à l’eau de pluie ou diminution de la fissuration lors du séchage. La stabilisation est une affaire
complexe étant donné qu’elle inclut un grand nombre de paramètres à intégrer dès la
conception. Il existe plusieurs techniques de stabilisation qui doivent être choisies en fonction
de paramètres tels que le type de terre utilisé, le type de construction, les moyens disponibles,
la durée du chantier…[17]

Il n’est possible d’agir que sur deux critères de la terre, sa texture et sa structure selon les 3
procédés suivants :

- Résistance mécanique : augmenter les forces de liaisons internes,


- Porosité : diminuer le volume des vides entre les grains,
- Perméabilité : combler les vides impossibles à éliminer.
D’après (Gernot Minke, 2009), la stabilisation de la terre crue vise à améliorer ses
propriétés mécaniques et de durabilité pour une meilleure résistance aux sollicitations
mécaniques et climatiques. Les procédés de stabilisation ont une connotation variée dans la
littérature.

(Danso et al., 2015) distinguent trois groupes de méthodes de stabilisation : le


renforcement à base de fibres, de liants ou par combinaison des deux. Ils considèrent en outre,
le compactage et la modification de texture comme respectivement des stabilisations mécanique
et physique. Dans la suite de ce document, nous considèrerons la stabilisation aux liants
organiques par l’ajout de substances d’origine organique susceptibles de réagir chimiquement
63
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

ou physiquement pour améliorer les propriétés de la terre. Pour la vérification de cette


stabilisation, les essais physique et mécanique sont mis en place :

 Essai de variation dimensionnelle ;


 Essai de densité ;
 Porosité ;
 Perte de masse ;
 Essai de Flexion 3 points ;
 Essai de compression ;

II.3.1 Essai physique


II.3.1.1 Essai de variation dimensionnelle (NF P 15-433)
II.3.1.1.1 But de l’essai
Cet essai permet de connaitre les modifications dimensionnelles qui affectent les éprouvettes
au cours du temps. Autrement dit, l’essai permet de suivre l’évolution de la longueur (les
dimensions) de l’éprouvette en fonction du temps.

II.3.1.1.2 Principe de l’essai


L’essai consiste à mesurer à l’aide d’un pied à coulisse la longueur de l’éprouvette.

II.3.1.1.3 Matériel
Les éprouvettes étant réalisées précédemment, l’on a bésoin uniquement du pied à coulisse

Photo 2-18 : Pieds à coulisse

II.3.1.1.4 Mode opératoire


- Confection des éprouvettes tout en insérant de petits plots sur les 2 faces carrées ;
- Mésurer la longueur de l’éprouvette à l’aide du pied à coulisse tout juste après
démoulage ;
Effectuer cette prise de mésure jusqu’à masse constante de l’éprouvette (séchage de
l’éprouvette). ***
64
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.3.1.1.5 Expressions de résultats


Ce taux de variation dimensionnelle se calcul suivant la formule suivante :

𝑳𝟎 −𝑳𝟏
TV = ( ) ∗ 𝟏𝟎𝟎 avec : TV = Taux de Variations dimensionnelle
𝑳𝟎

L0 = longueur tout juste après confection ; L1 = longueur prise successivement en fonction du


temps.

II.3.1.2 Densité
Elle permet de faire la comparaison entre la densité des éprouvettes faites uniquement avec de
l’eau et avec l’ajout d’adjuvants. Elle est calculée suivant la relation suivante :

𝑴
ρ= avec ρ :la densité du matériau en kg/cm3 , M : masse sèche du matériau, V : volume
𝑽
de l’éprouvette.

II.3.1.3 Porosité
La porosité, nous permet de connaitre le pourcentage de vide contenus dans le matériau, elle
est déterminée à l’aide des densités déterminée précédemment :

𝒅𝒑
η=1- avec η : la porosité en % , dp : la densité précédente , ds : la densité
𝒅𝒔
suivante

II.3.1.4 Perte de masse


Elle nous a permis de connaitre l’influence qu’à les adjuvants sur la masse des éprouvettes. Elle
se calcul suivant la relation suivante :

𝑴𝒔𝒊 − 𝑴𝒔𝒇
P= avec P la perte de masse en %, Msi : la masse sèche initiale, Msf : la
𝑴𝒔𝒇

masse sèche initiale.

II.3.2 Essai mécanique


II.3.2.1 Essai de flexion 3 points
II.3.2.1.1 Définition et but de l’essai
Un matériau après moulage doit avoir une certaine résistance mécanique lui permettant
de résister aux charges et aux chocs. En général, on mesure la contrainte à la rupture qui,
65
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

Comparée aux données de la littérature, permet de discuter de la tenue mécanique du matériau.


Cette résistance est déterminée par des essais en flexion trois point ou flexion quatre points. La
contrainte à la rupture dépend de la nature, de la taille, de la géométrie, de la localisation et de
l’orientation des défauts contenus dans le matériau

II.3.2.1.2 Principe de l’essai


Le principe de cet essai est de fabriquer des éprouvettes de terre à diverses proportions
d’adjuvants, ensuite les laissés se sécher (jusqu’à masse constante), en fin les mettre sous la
presse mécanique.

II.3.2.1.3 Matériels
- Presse mécanique
- Dispositif pour l’essai 3 points

Photo 2-19 : Presse mécanique et dispositifs des points de flexion

II.3.2.1.4 Mode opératoire


- Sécher les éprouvettes dans une salle à l’air libre ;
- Peser quotidiennement les éprouvettes jusqu’à masse constante ;
- Réglage de certains paramètres sur l’ordinateur relié à la presse (vitesse = 0.5 ;
- Mettre les éprouvettes sous la presse et actionner cette dernière ;
- Patienter jusqu’à rupture de l’éprouvette ;
- Voir la force de rupture, l’allure de la courbe et autre information sur l’ordinateur
relié à la presse ;

66
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

II.3.2.1.5 Expressions de résultats


𝟑𝑭𝑬
La contrainte limite en flexion trois points est calculée à partir de : σ =𝟐𝒍𝒆²
F est l’intensité de la force appliquée, E est la distance entre les deux supports des éprouvettes ;

l est la largeur des éprouvettes, e est son épaisseur et σ est la contrainte à la rupture.

II.3.2.2 Essai de compression (NF EN 12390-3)

II.3.2.2.1 But
L'essai a pour but de connaître les résistances à la compression directe uni axiale du matériau
composite qui seront mesurées en laboratoire sur des éprouvettes.

II.3.2.2.2 Principe de l’essai


 Les éprouvettes sont chargées en compression à l’aide d’une presse jusqu'à la rupture. Les
forces exercées, les déformations enregistrées et la force provoquant la rupture dans chaque
cas sont exploitées pour déterminer les résistances caractéristiques du matériau.

II.3.2.2.3 Matériels
 Des éprouvettes cylindriques confectionnées dans des moules 4*4*16 cm3.
L'échantillon doit avoir une section transversale de forme polygonale uniforme avec des
extrémités perpendiculaires à l'axe du spécimen ;
 Une machine d’essai de compression directe uni axiale permettant d’appliquer des
charges à un taux de 0,2 kN/s à une vitesse constante de mise en charge, à laquelle sont
incorporés des capteurs numériques de charges et de déplacements. C’est une presse
universelle électronique répondant aux prescriptions des normes NF EN 12390-3 ;

 Un ordinateur relié à la presse pour enregistrer les forces exercées et les déplacements
engendrés ;

 Une balance électronique de précision 1 g.

II.3.2.2.4 Mode opératoire


 Préparation et positionnement des éprouvettes

 Essuyer toute humidité excessive de la surface de l'éprouvette avant de la positionner dans


la machine d'essai. Tous les plateaux de la machine d'essai doivent être essuyés et toutes

67
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS ET METHODES EXPERIMENTAL

particules ou corps étrangers retirés des surfaces de l'éprouvette qui seront en contact avec
eux ;

 Enlever tout appareillage, autre que les plateaux auxiliaires ou éléments d'espacement, entre
l'éprouvette et les plateaux de la machine d'essai ;

 Positionner les éprouvettes de façon que le chargement s'effectue perpendiculairement au


sens de coulage ;

 Centrer l'éprouvette sur le plateau inférieur avec une précision de 1 %. Si des plateaux
auxiliaires sont utilisés, les aligner avec la face supérieure et la face inférieure de
l'éprouvette.

Avec des machines d'essai à deux colonnes, il convient de placer la surface moulée des éprouvettes
cubiques en face de l'un des montants.
 Mise en charge

 Sélectionner une vitesse constante de chargement dans la plage 0,2 MPa/s (N/mm2. s) à
1,0 MPa/s (N/mm2. s) ;

 Appliquer la charge sans choc et l'accroître de façon continue à la vitesse constante


sélectionnée 10 % jusqu'à la rupture de l'éprouvette ;

II.3.2.2.5 Expression des résultats


F
La résistance à la compression est donnée par l'équation suivante : 𝑹𝒄 = Ac
Où :
𝑅𝑐 est la résistance en compression, exprimée en méga pascals (Newtons par millimètres carrés) ;
F est la charge maximale, exprimée en Newtons ;
𝐴𝐶 est l'aire de la section de l'éprouvette sur laquelle la force de compression est appliquée, calculée
à partir de la dimension nominale de l'éprouvette ou à partir des mesures d'éprouvettes, exprimée
en millimètres carrés.
La résistance à la compression doit être exprimée à 0,5 MPa (N/mm2) près.

68
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSIONS

69
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

IV. RESULTATS DES CARACTERISTIQUES PHYSICO


MECANIQUES DES GEOMATERIAUX

I.1. Essai d’analyse granulométrique (AG)


Un échantillon de chaque terre (Abomey, Abomey-Calavi, termitière de Sinendé) séché
pendant 24h à 105°C a été ensuite lavé au tamis 0,08mm puis retourné à l’étuve avant d’être
passé à la série de tamis suivante : 2mm-1,25mm- 1mm-0,630mm- 0,500mm- 0,400mm-
0,315mm- 0,250mm- 0,160mm- 0,125mm- 0,080mm-0,063mm. Le tableau suivant présente
les résultats obtenus à l’issue de l’essai :

Tableau 3-1 : Essai Analyse Granulométrique

Passants cumulés (%)


D (mm)
TB AB-CAL TB ABOMEY T SINENDE
2 100 100 100
1,6 99,53 99,5 99
1 96,44 98 97
0,63 85,45 87,5 94
0,4 70,74 83,5 93
0,315 62,41 78 91,5
0,2 47,11 75,5 90,5
0,16 42,26 62 83,5
0,08 18,27 56,5 74

COURBES GRANULOMÉTRIQUES
TB AB-CAL TB ABOMEY T SINENDE

100,00
80,00
% DES PASSANTS

60,00
40,00
20,00
0,00
0,01 0,1 1 10
OUVERTURE DES TAMIS

Figure 3-1 : Courbe granulométrique des 3 terres

71
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

L’analyse du tableau et de la courbe nous montre que le pourcentage des passants du tamis
0.08 mm des différentes terres sont respectivement de 18.27 % pour la terre de barre d’Abomey-
Calavi, 56.5% pour la terre de barre d’Abomey et 74% pour la terre de termitière de Sinendé.
En observant la Figure 3-1 qui montre les pourcentages des passants en fonction de l’ouverture
du tamis pour la bonne terre (partie hachurée), on peut se rendre compte que pour une terre dont
le diamètre des grains est compris entre 0.08 mm et 2 mm, le pourcentage de fine doit être
compris entre 23,7% (obtenu par interpolation) et 57%. Nous pouvons donc conclure que la
terre de termitière de Sinendé et la terre d’Abomey- Calavi n’est pas selon la texture une bonne
terre pour la construction puis que le pourcentage de fine est respectivement (74%) est
largement supérieur à 57% et (18.27%) largement supérieur à 57%.

I.2. Essai de bleu de méthylène


Les résultats de l’essai ont été consigné dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3-2 : Résultats de l’essai VBS

VALEUR AU BLEU
T SINENDE 1,4
TB ABOMEY 1,13

• 0,2 : seuil de sensibilité

• 0,2 ≤ VB< 1,5 : sols sablo-limoneux

• 1,5 ≤ VB< 2,5 : sols limoneux peu plastiques

Ainsi les 3 terres sont dans l’intervalle 0,2 ≤ VB< 1,5 donc ils sont tous des sols sablo-limoneux

I.3. Essai de limites d’ATTERBERG


Les valeurs obtenues sont consignées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 3-3 : Résultats de l'essai de limites d'Atterberg

TB AB-CAL TB ABOMEY T SINENDE


Limite de liquidité 40,52 45 37
Limite de plasticité 22,5 25 22,5
Indice de plasticité 18,02 20 14,5

72
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

En analysant la Figure 1-2, la limite de liquidité de la bonne terre pour une construction selon
le CRATerre doit être comprise entre 30% et 50%. De plus, son indice de plasticité doit être
compris en 12,5% et 32%. On peut donc conclure que nos trois terres de point de vue indice
plasticité répondent parfaitement aux conditions de construction de terre en adobe selon le
CRATerre.

En se référant au tableau 1-2, nous obtenons la classification présentée dans le tableau ci-
dessous, cette classification rejoint celle obtenue par (V. GBAGUIDI, 2015).

Tableau 3-4 : Classification des terres selon AASHO

% des
passants au Catégorie
Terre IP Wl Principaux matériaux
tamis 0,08 de sol
mm
TB AB-Cal 18,27 < 35 18,02 > 11 40,52 > 41 A-7-6 Sols argileux

TB Abomey 56 > 35 20 > 11 45 > 41 A-7-6 Sols argileux

T SINENDE 74 > 35 14,5 > 11 37 < 40 A-6 Sols argileux

I.4. Essai de teneur en matière organique (MO)


L’essai de détermination de la teneur en matières organiques des matériaux a été effectuée en
prélevant deux (02) fois une masse de 100g par terre. La moyenne des deux prélèvements nous
a donné la valeur de la teneur. Les résultats obtenus sont consignés dans les tableaux suivants.

73
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

Tableau 3-5 : Teneur en matières organiques sur la terre de barre d'Abomey-Calavi

TB AB-CAL
Poids de la
Poids de la tare + Teneur en Teneur en
Poids de
tare + matériau matériau matières
la tare Moyenne
matériau après résiduel organiques
P1 (g)
P2 (g) séchage P3 (%) (%)
(g)
Echantillon
31,5 131,5 130,6 99,1 0,9
1
0,9
Echantillon
32 132 131,1 99,1 0,9
2

Tableau 3-6 : Teneur en matières organiques sur la terre de barre d'Abomey

TB ABOMEY
Poids de
Poids Poids de la tare + Teneur en Teneur en
de la la tare + matériau matériau matières
Moyenne
tare P1 matériau après résiduel organiques
(g) P2 (g) séchage (%) (%)
P3 (g)
Echantillon
32,2 132,2 131,3 99,1 0,9
1
0,65
Echantillon
35,3 135,3 134,9 99,6 0,4
2

74
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

Tableau 3-7 : Teneur en matières organiques sur la terre de termitière de Sinendé

T SINENDE
Poids de
Poids Poids de la tare + Teneur en Teneur en
de la la tare + matériau matériau matières
Moyenne
tare P1 matériau après résiduel organiques
(g) P2 (g) séchage (%) (%)
P3 (g)
Echantillon
32,2 132,2 131,6 99,4 0,6
1
0,8
Echantillon
32 132 131 99 1
2

Après analyse des trois (03) tableaux, on remarque que la terre de barre d’Abomey, la terre de
barre d’Abomey-Calavi et la terre de termitière contiennent respectivement un pourcentage de
matière organique (MO) de 0.65 ; 0.9 ; 0.8.

On conclut que la quantité de matière organique que renferme ces trois terres est négligeable
et n’atteint pas 5%.

I.5. Masse volumique spécifique


Les obtenus de la réalisation sur chacune des trois terres sont consignés dans le tableau ci-
dessous.

75
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

Tableau 3-8 : Masse volumique de la terre de barre d'Abomey-Calavi

Pycnomètre A B

Masse du Pycnomètre M1 257,40 257,40

Masse du Pycnomètre + liquide M2 958,20* 958,20

Température du liquide T1 22oC 22oC


Densité du liquide à la température T1 D1 0,9978 0,9978

Masse du liquide M2-M1 700,80 700,80

Masse Pic + Matériau M3 368,70 378,90

Masse Pic + Matériau + M4 1022,40 1025,10


Masse du liquide complément M4-M3 653,70 646,20
Masse du matériau M = M3-M1 111,30 121,50
Température du liquide de complément T2 22oC 22oC

Densité du liquide complément D2 0,9978 0,9978

Volume du Pycnomètre
𝑴𝟐−𝑴𝟏 702,35 702,35
VO = 𝑫𝟏

Volume du liquide complément


𝑴𝟒−𝑴𝟑 655,14 647,62
Vc = 𝑫𝟐

Volume matériau V = VO-Vc 47,20 54,72

Masse volumique absolue Matériau


𝑴 2,36 2,22
&s = 𝑽

Moyenne 2,29

76
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

Tableau 3-9 : Masse volumique de la terre de barre d'Abomey

Pycnomètre A B

Masse du Pycnomètre M1 257,40 257,40

Masse du Pycnomètre + liquide M2 958,20 958,20

Température du liquide T1 22oC 22oC

Densité du liquide à la température T1 D1 0,9978 0,9978

Masse du liquide M2-M1 700,80 700,80

Masse Pic + Matériau M3 373,50 388,60

Masse Pic + Matériau + M4 1023,80 1035,80

Masse du liquide complément M4-M3 650,30 647,20

Masse du matériau M = M3-M1 116,10 131,20

Température du liquide de complément T2 22oC 22oC

Densité du liquide complément D2 0,9978 0,9978

Volume du Pycnomètre
𝑴𝟐−𝑴𝟏 702,35 702,35
VO = 𝑫𝟏

Volume du liquide complément


𝑴𝟒−𝑴𝟑 651,73 648,63
Vc = 𝑫𝟐

Volume matériau V = VO-Vc 50,61 53,72

Masse volumique absolue Matériau


𝑴 2,29 2,44
&s = 𝑽

Moyenne 2,37

77
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

Tableau 3-10: Masse volumique de la terre de termitière de Sinendé

Pycnomètre A B
Masse du Pycnomètre M1 257,40 257,40

Masse du Pycnomètre + liquide M2 958,20 958,20

Température du liquide T1 22oC 22oC

Densité du liquide à la température T1 D1 0,9978 0,9978

Masse du liquide M2-M1 700,80 700,80

Masse Pic + Matériau M3 364,10 359,00

Masse Pic + Matériau + M4 1014,60 1011,60

Masse du liquide complément M4-M3 650,50 652,60

Masse du matériau M = M3-M1 106,70 101,60

Température du liquide de complément T2 22oC 22oC

Densité du liquide complément D2 0,9978 0,9978

Volume du Pycnomètre
𝑴𝟐−𝑴𝟏 702,35 702,35
VO = 𝑫𝟏

Volume du liquide complément


𝑴𝟒−𝑴𝟑 651,93 654,04
Vc = 𝑫𝟐

Volume matériau V = VO-Vc 50,41 48,31

Masse volumique absolue Matériau


𝑴 2,12 2,10
&s = 𝑽

Moyenne 2,11

78
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

V. RESULTATS DES CARACTERISTIQUES PHYSIQUE


DES EPROUVETTES
Ce chapitre s’articulera autour d’un essai nous permettant d’étudier la stabilité des
éprouvettes confectionnés : essai de variation dimensionnelle, essai perte de masse ; la porosité.

Pour l’étude de l’influence des adjuvants sur la stabilité des terres nous avons utilisées, des
éprouvettes de 4x4x16 cm3 ont été fabriquées à différents dosages : 0%, 25%, 50%, 75% et
100% en adjuvant. Le dosage 0% correspond au mélange de la terre avec uniquement de l’eau.
Trois (03) éprouvettes ont été réalisées par mélange afin d’obtenir une plage de valeurs dont la
moyenne constituera notre valeur définitive. Ci-dessous les résultats des essais de variation
dimensionnelle et de compression sur les éprouvettes.

II.1 Essai de variation dimensionnelle, Densité, Porosité, Perte de masse,


Cet essai a été effectué selon les disposition énumérées dans le chapitre 6-3, il a été effectué
au Laboratoire de l’école ENSTP D’Abomey, et une autre partie au laboratoire du Professeur
DJIBIGAYE. En effet pour chaque éprouvette à diverses proportions les prises ont été faites
suivant deux semaines. Voici les résultats récapitulés sous forme de graphes et dans les tableaux
suivants :

II.1.1 Sur la Terre d’Abomey- Calavi (TAb-C)


 Décoction de karité
Tableau 3-11 : Récapitulatif sur terre de barre d’Abomey-Calavi avec la décoction de Karité

Proportions Perte de masse Densité Porosité

100% Eau 17.10 1.90 11.4

100% Karité 15.79 1.92 11.04

75% Karité 11.78 2.02 7.68

50% Karité 17.44 1.87 12.01

25% Karité 18.27 1.88 12.17

79
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

4,50
VARIATIONS DIMENTIONNELLES

4,00

3,50

3,00

2,50
(%)

2,00 VD 100% Eau


1,50 VD 100 %Karité
1,00 VD 75% Karité

0,50 VD 50% Karité


VD 25% Karité
0,00
0 2 4 6 8 10 12 14
TEMPS (JOURS)

Figure 3-2 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Karité

 Décoction de Néré
Tableau 3-12 : Tableau récapitulatif sur terre de barre d’Abomey-Calavi avec la décoction de
Néré

Proportions Perte de masse Densité Porosité

100% Eau 17.10 1.90 11.4

100% Néré 12.25 2.08 8.19

75% Néré 12.15 1.95 7.73

50% Néré 12.38 2.04 7.70

25% Néré 12.7 2.03 8.02

80
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

4,50
VARIATIONS DIMENTIONNELLES (%)

4,00

3,50

3,00

2,50

2,00
VD 100% Eau
1,50
VD 100%Néré
1,00
VD 75 Néré
0,50 VD 50% Néré
0,00 VD 25% Néré
0 2 4 6 8 10 12 14
TEMPS (JOURS)

Figure 3-3 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Néré

A l’analyse des résultats on obtient que l’ajout des adjuvants diminue globalement la
variation dimensionnelle de la terre de barre d’Abomey-Calavi. En effet on remarque que les
éprouvettes fabriquées sans adjuvant donnent une variation dimensionnelle (VD) à 0% qui est
supérieur respectivement par rapport à 100 %karité, 75 %karité, 50 %karité, 25 %karité prise
dans cet ordre. De plus au fur et à mésure que l’adjuvant (Décoction de Karité) augmente
jusqu’à être constant au bout de trois (03) jours dans le mélange, le taux de variation diminue.
Cet état de chose s’explique par le fait qu’avec ajout d’adjuvants l’éprouvette est plus compacte
et contient moins de vite ainsi on aura moins de gonflement, moins de retrait et par conséquent
moins de variation que sans adjuvant. Le même constat se fait aussi l’hors de l’ajout de la
décoction de Néré sur la terre de barre d’Abomey Calavi, le taux de variation décroit lorsqu’il
y a plus d’adjuvant.

En plus de l’aspect dimensionnelle, nous avons abordé l’aspect perte de masse des
éprouvettes confectionnés avec la terre da barre d’Abomey-Calavi + les deux adjuvants
(décoction de Karité et de Néré).

81
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

20
18
16
14
PERTE DE MASSE

12
10
100% Eau (81,3g)
8
100 % Karité(81,2g)
6
75 % Karté(78,8g)
4
50 % Karité(77,1g)
2
25 %Karité(p=83,4g)
0
0 2 4 6 8 10 12 14
TEMPS (JOUR)
Figure 3-4 : : Perte de masse avec ajout karité

18

16

14
PERTE DE MASSE

12

10

8 100% Eau (81,3g)

6 100 % Néré(82,3g)

4 75 % Néré(82,8g)
50 % Néré(78g)
2
25 % Néré(83,6g)
0
0 2 4 6 8 10 12 14
TEMPS (JOUR)

Figure 3-5 : Perte de masse avec ajout Néré

Après analyse des deux graphes de la perte de masse, on remarque que toutes les
éprouvettes confectionnées avec ajout ou sans adjuvants sur la terre de barre d’Abomey-Calavi
se séchent au bout de 10 jours.

82
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

II.1.2 Sur la Terre d’Abomey


 Décoction de karité
Tableau 3-13 : Récapitulatif sur terre de barre d’Abomey avec la décoction de Karité

Proportions Perte de masse Densité Porosité

100% Eau 16.18 1.95 9.91

100% Karité 14.99 1.91 10.15

75% Karité 16.69 1.89 11.45

50% Karité 15.08 1.95 10.11

25% Karité 15.94 1.94 10.14

5,00
VARIATION DIMENSIONNELLE(%)

4,50
4,00
3,50
3,00
2,50
VD 100%Eau
2,00
VD 100% Karité
1,50
Vd 75 % Karité
1,00
VD 50% Karité
0,50
VD 25% Karité
0,00
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS ( JOURS)

Figure 3-6 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Karité

83
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

 Décoction de Néré
Tableau 3-14 : Tableau récapitulatif sur terre de barre d’Abomey avec la décoction de Néré

Proportions Perte de masse Densité Porosité

100% Eau 16.18 1.95 9.91

100% Néré 17.47 1.90 12.44

75% Néré 16.31 1.90 11.27

50% Néré 18.48 1.88 12.76

25% Néré 18.47 1.81 12.33

5,00
4,50
VARIATIONS DIMENSIONNELLE(%)

4,00
3,50
3,00
2,50
2,00 VD 100% Eau
1,50 VD 100% Néré
1,00 VD 75 % Néré
0,50 VD 50% Néré

0,00 VD 25 % Néré
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS (JOURS)

Figure 3-7 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Néré

Nous faisons la même remarque que celle faite sur la terre d’Abomey-Calavi. En effet,
au fur et à mésure qu’on ajoute les adjuvants on remarque une décroissant, jusqu‘à phase
constant au bout de deux (02) jours du taux de variation dimensionnelle des éprouvettes. Ceci
est dû aux condensations des grains des éprouvettes confectionnées avec la terre d’Abomey lors
de l’ajout d’adjuvant.

Les analyses sur la perte de masse des éprouvettes avec et sans adjuvants

84
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

18,00

16,00

14,00
PERTE DE MASSE

12,00

10,00

8,00

6,00 100 % Eau Néré(P=42,1g)


100 % Karité (P=84,4g)
4,00
75 % Karité (P=84g)
2,00 50% Karité (P=85g)
25 % Karité (P=42,9g)
0,00
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS ( JOURS)

Figure 3-8: Perte de masse avec ajout karité

20,00
18,00
16,00
PERTE DE MASSE

14,00
12,00
10,00 100 % Eau Néré(P=42,1g)
8,00 100 % Néré(91,4g)
6,00 75 % Néré(P=77,6g)
4,00 50 % Néré(P=90g)
2,00
25 % Néré(P=86,5g)
0,00
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS ( JOURS)

Figure 3-9 : Perte de masse avec ajout Néré

Les éprouvettes confectionnées avec la terre d’Abomey se séchent au bout de dix (10) jours,
Figure
même observation faite de 3-10
la terre : Perte de masse avec ajout Néré
d’Abomey-Calavi.

85
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

II.1.3 Sur la Terre de termitière


 Décoction de karité
Tableau 3-15 : Récapitulatif sur terre de termitière avec la décoction de Karité

Proportions Perte de masse Densité Porosité

100% Eau 16.18 1.95 9.91

100% Karité 14.99 1.91 10.15

75% Karité 16.69 1.89 11.45

50% Karité 15.08 1.95 10.11

25% Karité 15.94 1.94 10.14

6,00
VARIATION DIMENSIONNELLE(%)

5,00

4,00

3,00
VD 100% Eau
VD100 % Karité
2,00
VD 75% Karité
1,00 VD 50% Karité
Vd 25% Karité
0,00
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS(JOURS)

Figure 3-11 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Karité

 Décoction de Néré
Tableau 3-16 : Tableau récapitulatif sur terre de barre de termitière avec la décoction de Néré

Proportions Perte de masse Densité Porosité

100% Eau 16.18 1.95 9.91

86
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

100% Néré 17.47 1.90 12.44

75% Néré 16.31 1.90 11.27

50% Néré 18.48 1.88 12.76

25% Néré 18.47 1.81 12.33

6,00
VARIATION DIMENSIONNELLE (%)

5,00

4,00

3,00 VD 100% Eau


VD 100% Néré
2,00
VD 75% Néré
VD 50% Néré
1,00
VD 25% Néré
0,00
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS (JOURS)

Figure 3-12: Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le Néré

On fait la même remarque que celle faite sur les deux (02) autres terres.

25

Figure 3-13 : Taux de variations sur les éprouvettes faites avec le NéréFigure 3-14: Taux de
20
variations sur les éprouvettes faites avec le Néré
PERTE DE MASE

15

10 100 % Eau (81,2g)


100 % Karité(81,3g)

5 75 % Karité79,8g)
50 % Karité (82,8g)
25% Karité (p=81,3g)
0
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS (JOURS)

Figure 3-15 : Perte de masse avec ajout karité

87
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

25

20
PERTE DE MASSE

15

10

0
0,00 2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00
TEMPS (JOURS)

Figure 3-16 : Perte de masse avec ajout Néré

On fait les mêmes analyses que celle observée sur les deux autres terres

Discussions

L’essai de variation dimensionnelle, nous a permis d’analyser le comportement lié aux


dimensions des éprouvettes lors de la confection jusqu’au séchage (masse constante). Ainsi ,
nous pouvons affirmé après analyse que au fur et à mésure qu’on ajout de la décoction de karité
(100% ; 75% ; 50% ; 25%) sur les 03 Terres (terre de barre d’Abomey, d’Abomey-Calavi , terre
de termitière) engendre une faible diminution de la longueur, ceci dû à la condensation des
grains, ne laissant plus de vide (pouvant engendrer les phénomènes de gonflement et de retrait)
dans les éprouvettes et une faible perte de masse de ces éprouvettes comparativement aux
éprouvettes de 0% karité. L’ajout de la décoction de Néré sur cette même terre engendre les
mêmes effets.

88
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

VI. RESULTATS DES CARACTERISTIQUES


MECANIQUES DES EPROUVETTES
III.1 Essai de compression
L’essai de compression s’est effectué sur chacune des 2 portions obtenus suite à l’essai de
flexion 3 points. Elle nous permettra d’étudier l’influence lié à la résistance des éprouvettes lors
de l’ajout des adjuvants sur cette terre.

III.1.1 Sur la terre d’Abomey-Calavi


Tableau 3-17 : Résultats de l’essai de compression sur la terre de barre d’Abomey-Calavi

Proportions Contrainte (MPa) Ecart type (+ ou -)

0% Néré 0,97 0,15

25% Néré 1,77


0,18
50% Néré
1,96 0,16
75% Néré
1,98 0,27
100% Néré
2,66 0,29
1,37
25% Karité 0,14
1,79
50% Karité 0,25
1,84
75% Karité 0,19
1,89
100% Karité 0,12

3
2,66
2,5
1,96 1,98
1,79 1,84 1,89
2 0,97 1,77
CONTRAINTES

1,5 1,37 Néré


0,97 Karité
1

0,5

0
0% 25% 50% 75% 100%
PROPORTIONS
Figure 3-17 : Compression sur terre de barre d’Abomey-Calavi

89
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

Nous remarquons de l’analyse des résultats obtenus que l’ajout des adjuvants améliore
globalement la résistance à la compression de la terre de barre d’Abomey-Calavi. En effet, les
éprouvettes fabriquées avec 0% d’adjuvants ont une contrainte égale à 0,97 MPa alors que
celles fabriquées avec la décoction de néré résistance plus, allant jusqu’à 2,66 MPa pour la
proportion 100%. De plus, nous remarquons que la résistance à la compression varie en fonction
de la proportion d’adjuvants présente dans le mélange : plus il y a d’adjuvants, plus l’éprouvette
résiste à la compression. Ce fait explique clairement l’influence que possède la décoction de
néré sur la résistance à la compression de notre matériau. Le même constat est observé pour la
décoction de karité. Les éprouvettes fabriquées avec cette décoction donnent de meilleures
performances (1,89 MPa pour la proportion 100%) et le taux d’amélioration décroît lorsqu’il a
plus d’eau (1,84MPa ; 1,79MPa ; 1,37MPa ; 0,97MPa respectivement pour 75%, 50%,
25%,0%).

III.1.2 Sur la terre d’Abomey


Tableau 3-18 : Résultats de l’essai de compression sur la terre de barre d’Abomey

Proportions Contrainte Ecart type (+ ou -)

0% Néré 1,93 0,14

25% Néré 2,2 0,18

50% Néré 2,37 0,25

75% Néré 2,47 0,16

100% Néré 2,48 0,11

25% Karité 1,94 0,18

50% Karité 2,36 0,11

75% Karité 1,96 0,23

100% Karité 2,17 0,23

90
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

3
2,37 2,47 2,48
2,5 2,36
2,2 2,17
1,93 1,96
1,93 1,94
2
CONTRAINTES

1,5 Néré
Karité
1

0,5

0
0% 25% 50% 75% 100%
PROPORTIONS

Figure 3-18 : Compression sur terre de barre d’Abomey

Nous faisons la même remarque que celle observée sur la terre de barre d’Abomey-Calavi.
L’ajout des solutions ont grandement amélioré les performances du matériau en termes de
résistance à la compression. Nous remarquons que la résistance à la compression croit au fur et
à mesure que nous ajoutons plus de solution. Avec la décoction de néré, l’on observe la même
influence.

III.1.3 Sur la terre de termitière


Tableau 3-19 : Résultats de l’essai de compression sur la terre de termitière

Proportion Contrainte Ecart type (+ ou -)

0% Néré 2,43 0,11


25% Néré 2,74 0,11
50% Néré 2,9 0,39
75% Néré 4,12 0,13
100% Néré 4,2 0,11
25% Karité 2,33 0,22
50% Karité 2,66 0,17
75% Karité 3,57 0,1
100% Karité 3,83 0,18

91
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSIONS

4,5 4,12 4,2


4 3,83
3,57
3,5
2,9
3 2,74 2,66
contrainte

2,43 2,43 2,33


2,5
2 Néré
1,5 Karité
1
0,5
0
0% 25% 50% 75% 100%
Proportions

Figure 3-19 : Compression sur la terre de termitière.

On remarque dans l’ensemble que les éprouvettes confectionnées par ajout des
adjuvants donnent une résistance à la compression (100% Karité donne 3,83MPa ; 100% Néré
donne 4,2) que celle faite uniquement avec de l’eau (0% donne 2,4).

Discussions
Après analyse des résultats issus des trois (03) terres, nous avons remarqué que l’ajout
d’adjuvants permet aux éprouvettes de plus résister à la compression que celle fabriquée
uniquement avec de l’eau. Ceci est due aux faites que les éprouvettes contenant de l’adjuvants
sont moins poreux, ce qui fait que les grains sont plus collés donc compacte entre elles.

Conclusion
Ces deux (02) essais effectués au cours de ce chapitre, nous ont permis d’étudier la
stabilité des éprouvettes fabriquées avec ajout d’adjuvants (décoction de néré et décoction de
karité) dont la masse devient constante au bout de dix (10) jours, d’analyser l’influence qu’a
ces adjuvants sur la terre de termitière de Sinendé ; de barre d’Abomey ; de barre d’Abomey-
Calavi. En somme, l’on a remarqué concernant l’essai de variation dimensionnelle une
décroissance du taux de variation des dimensions sur les éprouvettes confectionnées avec les 3
terres + adjuvants, ceci au fur et à mésure que les adjuvants sont ajoutés. En plus ces éprouvettes
sont moins poreux et moins denses. Pour l’essai de compression, l’on obtient comme conclusion
que les 3 terres + adjuvants permettent une meilleure résistance à la flexion qu’à la compression
que les éprouvettes ne contenant pas d’adjuvants, cet état de chose vient confirmer les résultats
du premier essai.

92
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Conclusion générale et perspectives

Conclusion générale et perspectives

Le présent mémoire dont l’objectif a été d’étudier la stabilité des géo matériaux associés
à des adjuvants organiques tels que la décoction de néré et l’eau résiduelle issue de la fabrication
du beurre de karité a produit des résultats intéressants, satisfaisants. Cette étude a été menée sur
des éprouvettes de type 4*4*16 confectionnées par mélange des différentes terres avec les
adjuvants (0%, 25%, 50%, 75%, 100%).

Les essais d’identification préalablement effectués sur les trois (03) terres ont révélés qu’elles
sont argileuses selon la classification AASHO et leur granulométrie ainsi que les valeurs des
limites d’Atterberg se retrouvent dans les zones de valeurs prédéfinies par CRATerre pour les
constructions en terre crue. En complément de ces essais d’identifications, des prises de
consistance sur des composites frais fabriqués dans certaines régions ont été effectuées afin de
définir celle qui serait adaptée à nos mélanges. La valeur obtenue fut 2.

Enfin, les essais de stabilité réalisés sur les différentes éprouvettes fabriquées par variation de
proportion d’adjuvants nous ont permis d’observer que les dimensions des éprouvettes
contenant des adjuvants varient moins que celle contenant uniquement l’eau. Les résultats de
l’essai de résistance à la compression, ont montré que cette résistance à la compression
augmente au fur et à mesure que le taux d’adjuvant devient important. Cette remarque nous a
donc amené à conclure que la décoction de néré réagit plus avec les matériaux contenant
beaucoup de matières argileuses. Dans le cas de la décoction de karité, elle influence mais pas
plus que la décoction de néré. Ces résultats obtenus ouvrent donc de nouveaux horizons de
recherche à savoir :

 L’Etude minéralogiques des terres de barre d’Abomey, d’Abomey-Calavi et la terre de


termitière de Sinendé ;
 L’Etude chimique plus approfondie des adjuvants ;
 L’Etude de la stabilité du composite terre crue + décoction de Néré + décoction de Karité.

94
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Références bibliographiques

Références bibliographiques

[1] Z. Sero, “Developpement D ’ Un Entrevous En Banco D ’ Argile pour des planchers a corps
creux et a poutrelles,” p. 84, 2018.
[2] J. K. A. Ouedraogo, “Stabilisation de matériaux de construction durables et écologiques à base
de terre crue par des liants organiques et/ou minéraux à faibles impacts environnementaux,” no.
Lmdc, p. 168, 2019.
[3] R. Trauchessec, “Mélanges de ciments sulfoalumineux et Portland,” p. 254, 2013.
[4] Y. B. Traore and J. Rémy, “Présenté et soutenu publiquement le 26 Juin 2013 par INFLUENCE
D’ADJUVANTS NATURELS SUR LES PROPRIETES PHYSICO-MECANIQUES DES
BTC : CAS DU NERE ET DU KARITE,” 2012. [Online]. Available : www.2ie-edu.org
[5] B. Taallah, “Etude du comportement physico-mécanique du bloc de terre comprimée avec
fibres,” p. 202, 2014, [Online]. Available : http://thesis.univ-
biskra.dz/1173/1/Geni_civil_d4_2014.pdf
[6] B. Quoc-Bao, “Stabilité des structures en pisé : durabilité, caractéristiques mécaniques,” Institut
National Des Sciences Appliquées De Lyon, 2008.
‘NF EN 1097-6’ (2001) Museum, 4, pp. 155–217.

‘NF P94-051’ (2003).

‘NF P94-056’ (2003).

‘NF P94 - 057’ (1992), p. 20.

95
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Annexes

Annexes

 Relative aux essais physiques

96
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Annexes

Photo 3-1: Matériaux et matériels liés aux essais physiques


97
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Annexes

 Relatives à l’essai de flexion 3 points

Photo 3-2 : Réalisation de l’essai de flexion 3 points

98
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Annexes

 Relatives à l’essai de compression

Photo 3-3 : Réalisation de l’essai de compression

99
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Table de matière

Table des matières


Dédicace ...................................................................................................................................... i

Remerciements ........................................................................................................................... ii

Hommages ................................................................................................................................. vi

Sommaire ................................................................................................................................. vii

Liste des figures ...................................................................................................................... viii

Liste des tableaux ...................................................................................................................... ix

Liste des photos ......................................................................................................................... xi

Liste des sigles et abréviations ................................................................................................. xii

Résumé .................................................................................................................................... xiii

Abstract ................................................................................................................................... xiv

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

CONTEXTE ........................................................................................................................... 1

Objectif général ...................................................................................................................... 2

Objectifs spécifiques............................................................................................................... 2

Hypothèses de recherches ....................................................................................................... 2

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................. 5

I. GENERALITES SUR LA CONSTRUCTION EN TERRE ET DIVERS PROCEDES


DE STABILISATIONS .......................................................................................................... 5
I.1. Généralités sur le matériau terre de construction ..................................................... 5
I.2. Différentes techniques de construction en terre ....................................................... 7
I.3. Avantages et inconvénients des constructions en terre ............................................ 9
I.4. Propriété du Matériau terre de construction ........................................................... 11

II. GENERALITES SUR LA TERRE DE BARRE ET LA TERRE DE TERMITIERE . 13


II.1 Terre de barre ......................................................................................................... 13
II.1.1 Répartition géographique de la terre de barre .................................................... 17

99
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Table de matière

II.1.2 Usage de la terre ................................................................................................. 17


II.2 Généralités sur la termitière ................................................................................... 17
II.2.1 Définition ........................................................................................................... 17
II.2.2 Construction de la termitière .............................................................................. 18
II.2.3 Utilisation de la termitière .............................................................................. 18
II.2.4 Les différents types de termitière ....................................................................... 19

III. LES ADJUVANTS ORGANIQUES......................................................................... 21


III.1 Stabilisation de la terre ........................................................................................... 21
III.2 Stabilité chimique .................................................................................................. 22
III.2.1 Les produits d’origines animale ..................................................................... 22
III.2.2 Les produits d’origines végétale ..................................................................... 23

CHAPITRE 2 : MATERIAUX, MATERIELS, METHODES EXPERIMENTALES ......... 35

I. MATERIAUX D’ETUDE............................................................................................. 36
I.1. Matériau terre ......................................................................................................... 36
I.1.1 Abomey – Calavi ................................................................................................ 36
I.1.2 Abomey .............................................................................................................. 37
I.1.3 La terre de termitière .......................................................................................... 37
I.2. Adjuvants organiques ............................................................................................. 38
I.2.1 Néré .................................................................................................................... 38
I.2.2 Karité .................................................................................................................. 39

II. DEMARCHE EXPERIMENTAL ................................................................................. 43


II.1 Caractéristiques géotechniques du matériau terre .................................................. 43
II.1.1 Analyse granulométrique par tamisage (NF P 94-056) ...................................... 43
II.1.2. Analyse granulométrique par sédimentométrie sur la terre de barre : Loi de
Stocks (NF P 94-057) .................................................................................................... 47
II.1.3. Essai au bleu de méthylène ............................................................................. 51
II.1.4. Limites d’Atterberg (Norme NF P 94-051) .................................................... 52
II.1.5. Teneur en matières organiques (Norme XP P94-047).................................... 56
II.1.6. Masse volumique spécifique (NF EN 1097-6) .............................................. 58
II.2 Mise au point des composites terre + Adjuvants organiques ................................. 59
II.2.1 Principes de base ................................................................................................ 59
II.2.2 Consistance de référence .................................................................................... 60

100
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité
Table de matière

II.2.3 Composition des mélanges ................................................................................. 60


II.2.4 Confections des éprouvettes ............................................................................... 61
II.3 Essai de stabilité sur les géo matériaux .................................................................. 63
II.3.1 Essai physique .................................................................................................... 64
II.1.1 II.3.2 Essai physique .......................................................................................... 65

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSIONS .............................................................. 69

I. RESULTATS DES CARACTERISTIQUES PHYSICO MECANIQUES DES


GEOMATERIAUX .............................................................................................................. 71
I.1. Essai d’analyse granulométrique (AG) .................................................................. 71
I.2. Essai de bleu de méthylène .................................................................................... 72
I.3. Essai de limites d’ATTERBERG........................................................................... 72
I.4. Essai de teneur en matière organique (MO)........................................................... 73
I.5. Masse volumique spécifique .................................................................................. 75

II. RESULTATS DES CARACTERISTIQUES PHYSIQUE DES EPROUVETTES ..... 79


II.1 Essai de variation dimensionnelle, Densité, Porosité, Perte de masse, .................. 79
II.1.2 Sur la Terre d’Abomey- Calavi (TAb-C) ........................................................... 79
II.1.3 Sur la Terre d’Abomey ....................................................................................... 83
II.1.4 Sur la Terre de termitière ................................................................................... 86

III. RESULTATS DES CARACTERISTIQUES MECANIQUES DES EPROUVETTES


89
III.1 Essai de compression ............................................................................................. 89
III.1.1 Sur la terre d’Abomey-Calavi......................................................................... 89
III.1.2 Sur la terre d’Abomey .................................................................................... 90
III.1.3 Sur la terre de termitière ................................................................................. 91

Conclusion générale et perspectives......................................................................................... 94

Références bibliographiques .................................................................................................... 95

Annexes .................................................................................................................................... 96

Table des matières .................................................................................................................... 99

101
Stabilité des géo-matériaux associés à des adjuvants organiques : Cas de la
décoction de Néré et de karité

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