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concrets, remèdes
I. INTRODUCTION.
Les plus gros soucis que devra affronter le spécialiste en mesures lors de la mise au
point de manips ou de bancs de mesures viendront des nombreuses perturbations extérieures
qui affecteront le résultat.
Il ne faudra bien entendu pas se borner à cet exemple, et garder à l'esprit qu'il est
seulement représentatif d'une famille de perturbations.
Ce cours est très simplifié. En effet, on rentre dans le domaine plutôt complexe de la
Compatibilité ÉlectroMagnétique (CEM) des équipements électriques. Ce domaine est assez
mal maîtrisé, car jusqu'à présent, il est resté confiné dans des domaines pointus (spatial,
militaire, radiodiffusion...).
Il n'est pas question dans ce cours de rentrer dans le détail des notions complexes de
ce domaine ; le but est juste de sensibiliser de futurs spécialistes en mesure aux plus gros
problèmes qu'ils devront affronter, et leur permettre :
Pour qu'il y ait couplage, il faut au moins deux équipements en présence : un qui va
générer des signaux parasites (le coupable), et un autre qui va subir la perturbation (la victime).
A noter que dans le cas d'un banc de mesure complexe, certaines parties de ce banc
peuvent devenir des coupables pour d'autres parties qui en seront victimes...
Le couplage est la liaison physique (au sens de phénomène physique) qui va permettre
au coupable de polluer la victime.
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couplage carte à châssis
couplage de champ à fil
couplage de champ à boucle
Les quatre premiers sont des couplages par conduction (à travers une résistance, une
inductance, une mutuelle inductance, un condensateur, ces éléments étant parasites), et les deux
derniers, des couplages par rayonnement de champs électromagnétique.
Nous allons voir ces six couplages en détail et étudier des exemples concrets pour
chacun d'eux.
A. DÉFINITION.
En général, l'impédance parasite sera résistive (99% des cas), et parfois inductive. Les
inductances parasites des câbles étant faibles, le phénomène sera gênant en HF et lors de
commutation rapide de courants importants.
B. EXEMPLES.
Les cas les plus critiques seront toujours les mesures de signaux de faible niveau : le
niveau relatif des perturbations devient alors gênant pour qu'on puisse garantir la précision.
Nous allons donc insister sur ces cas.
1. Cas d'école.
Considérons une impédance Zm aux bornes de laquelle on désire mesurer une tension Vr.
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Cet élément à mesurer est relié à un amplificateur de mesure de gain Av par 2 fils, dont
l'un présente une impédance parasite Zp.
Nous étudierons dans les exemples suivants d'où peut provenir le courant Ip. Pour
l'instant, on va admettre qu'il existe et analyser les perturbations induites.
Si on applique la loi d'ohm dans la boucle de mesure, on trouve une tension à l'entrée
de l'ampli égale à :
En effet, l'entrée de l'ampli " voit " tout ce qui compose la boucle de mesure, à savoir
la tension à mesurer plus la chute de tension dans l'impédance parasite Zp.
Application numérique.
Si le signal Vr est de l'ordre de 100mV (ce qui est déjà, en mesure, une valeur
" importante "), Ip = 1A et Zp = Rp = 10m , le signal d'erreur représentera 10% du signal à
mesurer... et le résultat sera inexploitable !
Cause fondamentale.
Le point de départ de toutes ces perturbations est une remise en cause d'un postulat de
l'électronique théorique : la masse n'est pas une véritable équipotentielle , surtout lorsqu'on
a plusieurs équipements interconnectés. C'est le problème de base de la CEM, et c'est dû à un
phénomène non pris en compte dans les cours d'électronique de base : tout conducteur, quel
qu'il soit, présente une impédance à ses bornes. C'est donc vrai pour toutes les liaisons, et en
particulier celles entre masses.
Ces éléments théoriques ne sont pas suffisants pour permettre au néophyte de les
mettre en évidence sur une manip, et de voir les branchements et mécanismes concrets qui
ramènent à ce cas d'école.
Passons donc au concret : nous allons voir sur 3 cas extrêmement répandus en mesure
le mécanisme de couplage par impédance commune.
L'illustration la plus proche du cas théorique précédent est la mesure d'un courant à
l'aide d'un shunt sur un équipement électronique.
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Description du montage.
Il est très important de noter que chaque appareil possède sa masse électrique, que ces
masses sont reliées entre elles par les câbles de liaison, et que les masses de l'alimentation et de
l'oscilloscope sont reliées à la terre.
A ce titre, dans tous les laboratoires, les prises de courant sont toutes équipées de terre,
et tous les appareils électriques et électroniques d'alimentation, de génération et transformation
de signaux, et ceux de mesure sont équipés de prises de terre, ceci afin de mettre ces appareils
à un potentiel très voisin de celui des humains qui les utilisent : on évite ainsi les chocs
électriques et on assure la sécurité des personnes qui manipulent.
Le respect de ces règles est obligatoire, et les circuits de mise à la terre sont
régulièrement contrôlés.
Schéma équivalent.
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Dans ce schéma, nous n'avons mentionné que les résistances parasites. Le
raisonnement serait strictement le même si on incluait les selfs parasites.
On retrouve ici le cas d'école, avec l'impédance parasite qui est Rcbl et le courant
parasite I2 circulant dans la boucle de mesure. On en déduit alors facilement la valeur du signal
d'erreur Verr :
Ces équations sont données à titre indicatif : dans la pratique, on ne connait pas les
impédances parasites avec précision, ni surtout les résistances de contact des câbles aux
borniers. On ne saura donc pas faire un calcul précis. On se bornera à estimer un ordre de
grandeur de l'erreur qu'on corrèlera à l'aide de la mesure d'une pièce étalon pour voir si on ne
fait pas fausse route dans le diagnostic des sources d'erreur de la mesure.
Discussion.
Ce cas typique (et surtout ses variantes) se présente assez souvent ; il permet de faire
le lien avec le cas d'école, et surtout, de voir le mécanisme de bouclage des courants par des
circuits dérivés, et donc d'interpréter la présence d'un courant parasite dans la boucle de mesure
(le diagnostic étant fait, il sera plus facile d'éliminer ce courant ou ses conséquences).
Il faut noter un aspect extrêmement vicieux du phénomène de " parasitage " de la
mesure dans ce cas particulier : le signal d'erreur a exactement la même forme que le signal
utile ; il ne va affecter que son amplitude, et le résultat de mesure paraîtra " propre ". Il sera
alors difficile de détecter l'erreur si on ne connaît pas exactement le résultat attendu (on a intérêt
dans ce cas à mesurer une pièce étalon pour valider la mesure).
Le piège est plus grossier et facilement détectable quand le courant parasite n'est pas
celui qu'on désire mesurer : l'oscilloscope montre alors un " vrai " bruit.
La principale parade existant pour contrer la circulation de ces courants parasites
consiste à faire une mesure différentielle : ceci fera l'objet d'un cours spécifique.
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Remarque : ce type de perturbation se rencontre plus généralement pour toute mesure
faite en mode commun (mesure d'un point chaud par rapport à la masse).
Il est clair que si dans l'exemple précédent le shunt était flottant (aucun pôle à la
masse), il serait hors de question de faire une mesure de mode commun en mettant un des pôles
du shunt directement à la masse de l'oscilloscope par exemple : on court-circuiterait une partie
du montage électronique, avec tous les dégâts que cela peut engendrer. Dans ce cas, la mesure
en différentiel est impérative.
Extension à d'autres cas.
En pratique, les mesures sur shunt sont (presque) toujours faites en mode différentiel :
il n'y aura donc pas de problème dans ce cas.
Par contre, il est plus fréquent qu'on ait à mesurer une faible tension par rapport à la
masse sur une carte électronique où circulent des forts courants. Les perturbations seront
strictement les mêmes : les forts courants auront souvent (au moins) deux chemins possibles
pour retourner au pôle - de l'alimentation, et un de ces chemins est en général le fil de masse du
câble de mesure.
Si les courants sont pulsés (présence d'une alimentation à découpage par exemple), il
faudra prendre en compte les inductances parasites pour expliquer des surtensions brèves mais
parfois de forte amplitude au moment des commutations du courant parasite. Ces surtensions
peuvent être dangereuses pour certains équipements de mesure fragiles.
3. Mesure simultanée d'une tension et d'un courant par sonde.
Cet exemple particulier va nous montrer que même si la sonde de mesure est " isolée "
du montage à mesurer, on peut avoir des couplages parasites venant fausser les résultats.
Description du montage.
On se propose de mesurer un courant sur un montage électronique par l'intermédiaire
d'une sonde de courant, ainsi qu'une tension (sonde reliée à l'oscilloscope).
Pour ce faire, on dispose :
Le principe de la sonde de courant est basé sur des phénomènes de couplage par
mutuelle induction (transformateur de courant) ou sur l'effet hall, celui-ci permettant de mesurer
des courants continus. Dans tous les cas, il n'y a pas besoin de couper le circuit pour mesurer le
courant comme dans le cas d'un shunt. La sonde de courant se présente sous forme d'une pince
entourant le câble où circule le courant à mesurer : il y a donc isolation parfaite entre la sonde
et le circuit à mesurer.
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Schéma équivalent
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La parade à cet inconvénient consiste à faire une mesure dite " 4 points " : on amène
le courant de mesure et on lit la tension avec deux jeux de câbles différents. On lit alors vraiment
la valeur de la résistance à mesurer :
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De plus, on risque de se retrouver avec des couplages autres (carte à châssis par
exemple) qui ruineront les gains obtenus, surtout s'il existe des courants ou tensions HF dans le
montage. Cette méthode est donc fortement déconseillée dans la plupart des cas.
Tout au plus, dans certaines manips, on pourra désolidariser l'alimentation stabilisée
de la terre. Certaines alimentations possèdent d'ailleurs des bornes de masse et de terre séparées
en face avant. On pourra ou non les relier en fonction des besoins. On constatera alors le résultat
sur l'oscilloscope : si le flottement donne de bons résultats, on laissera tel quel, sinon, on
remettra la connexion de terre.
Cette méthode peut être efficace dans les exemples de mesure sur shunt ou avec la
sonde de courant cités plus haut. A proscrire si les tensions mises en jeu sont élevées !
Il est très déconseillé de flotter des oscilloscopes : certains sont alors dangereux. De
plus, les potentiels atteints par le châssis peuvent l'endommager.
2. Mesure en différentiel.
C'est une méthode quasi universelle pour la résolution de ce genre de problème. Nous
allons l'étudier en détail au chapitre suivant : " L'amplificateur d'instrumentation ".
Elle n'est pas utilisée systématiquement, car elle est plus complexe à mettre en œuvre
et plus chère qu'une mesure simple par rapport à la masse.
De plus, les amplificateurs différentiels ont aussi des limitations qui empêchent leur
utilisation partout.
3. Amplification " à la source ".
Si on conçoit soi-même la carte électronique dont on veut mesurer un faible signal, il
est possible d'amplifier ce signal sur la carte même. Dans ce cas, la réjection du signal d'erreur
sera multipliée par le gain de l'amplificateur.
Par exemple, si on a un signal utile de 100mV et un signal d'erreur de 10mV dû au
câblage, un ampli de gain 10 va permettre de monter la tension utile à 1V, et le signal d'erreur
ne fera plus que 1% du signal utile au lieu de 10%. L'ampli " local " étant référencé à la masse
du montage, il n'y a pas de problème local de couplage par impédance commune (à condition
que le routage du montage électronique soit fait convenablement !).
Le câble de mesure va alors véhiculer un signal de fort niveau et à basse impédance,
donc " robuste ".
Cette méthode peut être très bon marché et efficace. Elle évite une mesure en
différentiel, plus lourde à mettre en œuvre et plus chère.
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B. REMÈDES.
Les remèdes peuvent être simples :
A. DÉFINITION.
Le couplage par diaphonie capacitive est créé par variation de tension entre deux
conducteurs en regard. La capacité parasite formée par les deux conducteurs va présenter une
impédance faible en HF à cette variation de ddp et permettre le passage d'un courant parasite.
B. EXEMPLES.
1. Isolation galvanique.
Une méthode a été beaucoup utilisée pendant l'âge d'or de l'électronique analogique
pour résoudre les problèmes de couplage par impédance commune : c'est l'isolation galvanique,
réalisée notamment à l'aide de transformateurs d'isolement, et plus récemment, par des
isolateurs opto-électroniques.
Les différents éléments d'un système électronique étant isolés, il n'y a plus de chemin
pour les courants parasites.
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Aujourd'hui, les choses ont changé : les fréquences de travail sont très élevées, on a de
plus en plus de signaux logiques très rapides (on dépasse le GHz pour les processeurs), et la
commutation est entrée en force dans l'électronique de puissance.
Il y a donc de plus en plus de signaux HF dans les circuits électroniques actuels, qui
vont mettre en défaut les composants d'isolation galvanique. En effet, ceux-ci présentent entre
les deux parties isolées des capacités parasites non négligeables : de quelques pF pour les
composants optiques à quelques dizaines de pF pour les transformateurs.
Si le secondaire du transformateur d'isolement est soumis à des variations rapides de
tension de mode commun, les capacités parasites vont réinjecter ces signaux au primaire, et
pourront perturber par conduction tout le circuit électronique qui y est relié.
La figure 9 est une illustration d'isolation galvanique par transformateur. On y
remarque deux masses : ces deux masses sont bien évidemment séparées, sinon, l'isolation
galvanique n'aurait pas de sens ! Ce sont des masses locales. Si une ddp apparaît entre ces deux
masses (tension de mode commun Vmc), les capacités parasites Cp2 et Cp2 laisseront passer les
composantes HF de cette tension, introduisant une tension de mode commun sur le circuit
amont qui peut perturber ce circuit et les appareils qui y sont reliés.
Il faut noter que les capacités parasites Cp1 et Cp2 n'existent pas physiquement telles
quelles : la capacité parasite est en fait répartie uniformément sur tout le bobinage. Les deux
capacités discrètes indiquées sur le schéma sont des capacités équivalentes permettant de
raisonner et de faire des calculs simples.
Dans les interfaces de mesure, on trouve presque toujours des signaux analogiques,
souvent bas niveau et/ou à haute impédance voisinant avec des signaux logiques rapides.
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Pour la suite, on va supposer que le signal logique est délivré par un générateur de
tension à impédance interne faible qu'on va donc négliger.
On va considérer aussi que ce signal logique de tension Vl est périodique : il est alors
possible de le décomposer en une série de Fourier :
Dans cette équation, ZCp représente l'impédance complexe de la capacité Cp, et est
égale à :
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d'entrée pour ne pas perturber le capteur, et limiter au maximum l'effet des couplages capacitifs
parasites, donc, avoir une faible impédance d'entrée...
Il y aura donc toujours un compromis à faire. En pratique, on choisira l'impédance
d'entrée la plus basse possible qui soit compatible avec les impératifs de précision de mesure
qu'on s'est fixés.
Si les signaux délivrés par le capteur sont à basse fréquence, un filtre passe bas disposé
à l'entrée de l'amplificateur permettra de résoudre à bon compte certains problèmes de diaphonie
avec des signaux logiques.
3. Câble en nappe.
Comme dans le cas de la diaphonie inductive, les signaux fragiles circulant dans un
câble en nappe vont être pollués par les variations relatives de potentiel qui existent sur les
câbles contigus, et ceci via les capacités parasites existant fatalement entre ces câbles.
Même remède : ne pas faire circuler des signaux " fragiles " à côté de signaux à fort dV/dt.
C. CONCLUSION.
Le couplage capacitif sera perturbant uniquement lorsque le montage de mesure sera
entouré de matériel fonctionnant à haute fréquence.
Ce cas sera malheureusement courant, car la logique est présente quasiment partout,
et les fronts raides des signaux logiques sont générateurs de parasites HF.
Les principaux remèdes sont la séparation des câbles perturbateurs et perturbés, faire
des circuits d'interface à la plus basse impédance possible, et en dernier recours, filtrer.
Une autre conclusion remarquable est qu'un isolement galvanique ne protège pas des
perturbations de mode commun HF.
A. DÉFINITION.
Le couplage carte à châssis a lieu lorsqu'une carte électronique est isolée du boîtier qui
l'enveloppe, et qu'il existe une différence de potentiel variable entre la masse de cette carte et
le châssis (variation de tension de mode commun).
Il existe des capacités parasites entre la carte et le châssis. Si le potentiel entre la carte
et le châssis est variable, ces capacités vont former un chemin de passage pour des courants
parasites.
Il est nécessaire ici de parler de ce mode de couplage, car, comme il a été dit
précédemment, on peut être tentés de " flotter " certains équipements pour couper des chemins
conducteurs parasites et éviter ainsi les couplages par impédance commune.
Il faut savoir que quand on fait cela, on s'expose à un autre couplage parasite qui est le
couplage carte à châssis.
Ce type de couplage sera évidemment important si les équipements concernés sont le
siège de courants ou tensions HF.
Sur des équipements uniquement BF, on pourra flotter des cartes électroniques sans
problèmes.
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Si on a des composantes HF, il faudra empêcher le flottement des potentiels en reliant
la masse de la carte à son châssis. On évitera alors les couplages par impédance commune en
utilisant des liaisons différentielles entre les différentes cartes ou appareils.
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Blindage des câbles.
Une des principales parades au couplage champ à fil consiste à blinder les fils
véhiculant des signaux sensibles.
C'est pour cette raison que les câbles de liaison des appareils de mesure sont blindés :
le fil " chaud " est gainé par une tresse de cuivre qui l'enveloppe complètement. Cette tresse est
reliée à la masse des appareils, et donc, est (presque !) une équipotentielle. Cette tresse reliée à
un potentiel fixe sert ainsi d'écran électrostatique vis à vis du fil " chaud ", et empêche les
champs électriques rayonnés de l'atteindre.
B. REMÈDES.
Les boucles de masse étant par définition inévitables, il faudra limiter au maximum les
perturbations. On pourra entres autres :
réduire le plus possible la surface de ces boucles en faisant en sorte que les fils
aller et retour d'une boucle soient câblés au plus près l'un de l'autre.
Pour des câbles non blindés, le torsadage est efficace.
Nous allons terminer ce chapitre sur les perturbations par un phénomène fréquemment
rencontré et dénommé familièrement " ronflette " par les professionnels.
Ce phénomène est caractérisé par la présence d'un signal vaguement sinusoïdal de
fréquence 50Hz se superposant aux signaux à mesurer.
Le premier réflexe consiste donc à accuser le secteur. C'est vrai, mais indirectement.
Il est en fait issu des couplages précédemment cités. Mais, nous avons vu que ces
couplages étaient surtout gênants avec des perturbations HF. Hors, le secteur est à très basse
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fréquence, et il est hors de question de penser une seconde qu'il puisse traverser de façon
significative les quelques picofarads d'un isolement galvanique par exemple.
En réalité, les champs électromagnétiques créés par le secteur modulent les champs
HF issus de diverses sources.
Ces champs HF polluent facilement le montage à mesurer (même basse fréquence) par
tous les modes de couplage vus précédemment.
Ils vont alors toujours trouver un démodulateur parasite complaisant : il suffit d'une
diode (ou la jonction d'un transistor) et d'un condensateur pour démoduler les signaux HF et en
retirer la composante BF (le secteur) qui les modulait.
On se retrouve ainsi indirectement avec des tension parasites à la fréquence secteur
dans les montages.
Un exemple bien connu est le cas des amplificateurs Hifi qui captent la radio sans
tuner ! C'est économique, mais gênant quand ces signaux se superposent à un signal musical
différent.
Ce dernier exemple montre que même avec des montages " normalement " BF, on peut
avoir des problèmes secondaires induits par des composantes HF !
Même pour ces montages, on prendra donc des précautions pour limiter l'influence des
courants et tension HF, et restreindre au maximum tous les modes de couplage.
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