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Licence ST Mention EEA

Parcours EEA

TRAVAUX PRATIQUES
D’ELECTRONIQUE DE PUISSANCE ET ACTIONNEURS 1

métro
L

réseau U  U fixe U  v
EDF altern. Redresseur continu Hacheur contin MCC boggie
u
Algorithme de commande vref

transport conversion conversion conversion conversion


EE EE alt / EE cont. EE cont. / EE cont. EE / EM EM / EM

Année 2023-2024
SOMMAIRE

• RAPPELS SUR LES APPAREILS DE MESURE ;

• TP.1 : HACHEUR DEVOLTEUR ;

• TP.2 : SIMULATION D’UNE ALIMENTATION A DECOUPAGE ;

• TP.3 : ONDULEUR DE TENSION MONOPHASE ;

• TP.4 REDRESSEUR MIXTE MONOPHASE ;

N.B : les dessins présents dans ce poly sont tirés d’une brochure de l’institut national de recherche et de sécurité.
RAPPELS SUR LES APPAREILS DE MESURE

I. Introduction

I.1. Sécurité

Contrairement à d’autres disciplines, l’expérimentation en électrotechnique comporte certains


risques électriques eu égard aux niveaux de tensions (alternative ou continue) utilisés. Ces risques
peuvent aller jusqu’à l’électrocution... Mais ne sombrez pas dans la psychose: le respect de règles de
sécurité élémentaires permet de ramener ce risque à un niveau très faible.

Hormis les appareils de protection utilisés par l’alimentation des tables, voici les règles de
sécurité à observer impérativement:

- Effectuer les montages et les modifications de montage hors tension.

- Faire systématiquement vérifier le montage avant toute mise sous tension.

- Utiliser des câbles adaptés.

- En cas de doute, même minime, sur la démarche expérimentale, faites appel à l’enseignant
encadrant la séance.

- Intro - 1 -
-- Rappels appareils de mesure--

Pour limiter les risques


d’électrocution, il faut relier à la
Un courant de 25mA peut tuer un homme.
10 mA qui traversent le corps pendant quelques terre l’enveloppe métallique des
secondes sont suffisant pour provoquer des brûlures appareils électriques.
ou des troubles circulatoires ou respiratoires.

Une personne en contact avec un


conducteur peut se trouver dans
l’impossibilité de se dégager. Si un
Les dispositifs de coupure doivent être de vos camarades vous semble en
aisément accessibles. difficulté, coupez le courant.

N’intervenez jamais dans une armoire Attention au vocabulaire utilisé, la basse


électrique même pour ré-enclencher un tension qui commence à 50V est plus que
relais. suffisante pour tuer un homme.

- Intro - 2 -
-- Rappels appareils de mesure--

Il ne faut jamais laisser un câble dont Même si votre absence doit être de
l’extrémité n’est pas reliée à un appareil courte durée, ne laissez jamais un outil
électrique. Un câble doit d’abord être relié à électrique branché sur une prise de
l’appareil et ensuite au réseau d’alimentation. courant.

I.2. Appareils de mesure

Les appareils utilisés en salle de TP sont des appareils que vous connaissez déjà pour la plupart.
Cependant vous allez être amenés à les utiliser pour des applications spécifiques et quelques rappels ne
sont pas inutiles...

II. Notions élémentaires sur les principaux appareils de mesure utilisés

Les appareils les plus couramment utilisés sont l'ampèremètre, le voltmètre, le wattmètre, le
transformateur d'intensité et l'oscilloscope.

II.1. Informations données par les symboles portés sur les cadrans des appareils

Les principaux symboles utilisés ont la signification suivante :

a) : nature des signaux pour lesquels peut être utilisé l'appareil, (-) continu ou ( )
alternatif.

2
b) : tension d'isolement en kV

c) : position d'utilisation

- Intro - 3 -
-- Rappels appareils de mesure--

d) les impédances en k : pour les voltmètres et le circuit "tension" des wattmètres

f) la classe de précision exprimée en % : il s'agit de l'incertitude relative pleine échelle. elle


permet de calculer l'erreur de mesure expérimentale.

Exemple : voltmètre de classe 0.5 utilisé sur le calibre 300 V

 V = 0.005 * 300 = 1.5 V

L'erreur relative entachant la mesure d'une tension de 150 V sur ce calibre sera donc de :
V 1.5
  1%
V 150

: ces symboles indiquent le principe sur lequel est basé le


g)
fonctionnement de l'appareil,

- : appareil magnétoélectrique. Pour les signaux de période grande devant la


constante mécanique de l'appareil, la déviation du cadre est proportionnelle à la valeur instantanée du
signal à mesurer (ordre de grandeur : fréquence inférieure au Hz). Dans la pratique, l'inertie de
l'équipage mobile est telle que sa constante de temps est grande devant la période des signaux
électriques les plus usuels. Dans ce cas, la déviation du cadre est proportionnelle à la valeur moyenne
du signal à mesurer (ordre de grandeur : fréquence supérieure à 15 Hz).

Les appareils magnétoélectriques permettent donc :

-la mesure directe du signal continu,

-la mesure de la valeur moyenne d'un signal périodique.

: appareil magnétoélectrique à redresseur. Associé à un redresseur,


-

l'appareil magnétoélectrique permet de mesurer la valeur moyenne redressée d'un signal. Le pont
redresseur a peu d'influence en continu. L'appareil est étalonné pour être utilisé lors de la mesure de
signaux sinusoïdaux purs.

- Intro - 4 -
-- Rappels appareils de mesure--

: appareil ferromagnétique. La déviation de l'équipage mobile est une fonction du


-
carré du signal à mesurer. Il permet donc de mesurer théoriquement des valeurs efficaces. Toutefois,
cela n'est vrai que pour des signaux assez peu déformés et dans une bande passante très étroite ne
dépassant pas 400 Hz.

: appareil électrodynamique. Il indique également la valeur efficace des signaux


-
mesurés. Ils sont moins sensibles aux perturbations que les appareils ferromagnétiques.

II.2. Utilisation des principaux appareils

II.2.1. Voltmètre

Pour mesurer une valeur efficace U aux bornes d'une impédance Z, on place un voltmètre aux
bornes de cette impédance (Figure 1). Il faut que l'impédance interne du voltmètre soit la plus élevée
possible afin de ne pas perturber le circuit initial.

Impédance
Pour ne pas perturber le système, le courant iv dévié
par le voltmètre doit vérifier : iv << i
U V
i iv

figure 1 : mesure de la tension

II.2.2. Ampèremètre

Il s'agit d'un appareil de très faible impédance, aussi doit-il toujours être placé en série avec une
portion de circuit. Un ampèremètre résulte de l'association d'un millivoltmètre placé en parallèle sur
des shunts de valeurs différentes. Pour les calibres usuels, les shunts sont placés à l'intérieur d'un
boîtier de l'appareil.

Remarque importante : Lors du démarrage des moteurs à courant continu ou alternatif, les
ampèremètres placés sur l'induit doivent être protégés.

- Intro - 5 -
-- Rappels appareils de mesure--

II.2.3. Wattmètre

Pour réaliser les mesures de puissances actives en alternatif, on utilise des wattmètres. Dans le
cas de signaux sinusoïdaux, la déviation de l'appareil est proportionnelle à Ueff.Ieff.cosc'est à dire à

la puissance moyenne.

Ueff : valeur efficace de la d.d.p aux bornes du circuit "tension"

Ieff : valeur efficace du courant circulant dans le circuit "courant""

 : déphasage entre le courant et la tension

Calibre courant  Calibre tension


La sensibilité du wattmètre est donné par la formule :
Nombre de division

Remarque : si le déphasage j est voisin de +/- /2, la déviation du wattmètre est très faible; avant
d'augmenter la sensibilité du circuit tension ou courant, il faut impérativement vérifier que le courant et
la tension sont compatibles avec la diminution des calibres sinon l'appareil risque d'être endommagé.

II.2.4. Transformateur d'intensité (T.I.)

En alternatif on utilise des transformateurs d'intensité (T.I.) pour mesurer des courants élevés
avec des ampèremètres et des wattmètres de faibles calibres.

Le transformateur comporte deux enroulements : un enroulement primaire de n1 spires et un

enroulement secondaire de n2 spires. Le circuit magnétique est constitué par un tore magnétique de très

faible réluctance. Lorsque le secondaire est fermé sur un ampèremètre ou sur le circuit courant d'un
wattmètre, la relation liant les ampères-tours secondaires et primaires est : n1.i1+n2.i2=0. En

choisissant n2 très grand devant n1, on obtient un abaisseur de courant. En pratique, ces

transformateurs comportent plusieurs enroulements primaires (50-20-10 A) et un seul secondaire (5 A).


Pour les courants supérieurs à 50A, le câble parcouru par le courant à mesurer traverse directement la
fenêtre du tore (instructions au dos du T.I).

Le primaire est inséré en série dans un fil de ligne ou on désire mesurer le courant, le secondaire
est refermé sur un ampèremètre ou sur le circuit "courant" du wattmètre (figure 2).

- Intro - 6 -
-- Rappels appareils de mesure--

Primaire T.I. Secondaire


A

Figure 4 : schéma de montage d'un T.I.

Exemple de calcul de la sensibilité d'un wattmètre ou d'un ampèremètre branché par


l'intermédiaire d'un T.I. :

TI circuit primaire sur 50 A

circuit secondaire sur 5A

Wattmètre 120 divisions, calibre 5A

Ampèremètre 100 divisions, calibre 5A

240  50 50
Wattmètre:  100 W / divisions Ampèremètre :  0.5A / division
120 100

Précaution d'utilisation : Le T.I. ne permet pas la mesure des valeurs efficaces de courants
présentant une composante continue (cas fréquent en électronique de puissance). Il ne faut jamais
laisser le secondaire d'un T.I. en circuit ouvert (utiliser pour cela la clé de court-circuit) ; en effet
lorsque le secondaire est ouvert les ampère-tours primaires imposés par le circuit principal ne sont plus
compensés, ce qui correspond à une augmentation très importante de l'induction dans le circuit
magnétique et par conséquent à des pertes fer. On risque alors de détruire le T.I. par échauffement. De
plus, il peut apparaître lorsque le secondaire est à vide des d.d.p. importantes aux bornes de cet
enroulement (n2 > n1).

II.2.5. Shunts

Lorsque un courant à mesurer dépasse la capacité d'un ampèremètre, on a recours au shunt en


courant continu. Un shunt est une résistance étalonnée de faible valeur. Associé à un millivoltmètre,
l'ensemble joue le rôle d'un ampèremètre à courant continu (figure 3).

- Intro - 7 -
-- Rappels appareils de mesure--

I
Shunt
mV

Figure 3 : principe de mesure de courant en utilisant un shunt

Le choix d'un shunt doit se faire en fonction de l'intensité présumée dans le circuit. Soit à
mesurer un courant de 30A. On choisira un shunt de 50 A, 0.1V associé avec un millivoltmètre de
calibre 0.1 V. Si ce dernier possède 100 divisions, lors de la mesure l'aiguille indiquera 60 divisions
pour 30 A ( sensibilité de 0.5 A/division).

N’utilisez pas l’outillage pour un usage autre que celui pour lequel il est prévu.

Si vous laissez tomber un outil électrique ou un


appareil de mesure, signalez cet incident à
l’enseignant.

- Intro - 8 -
T.P. 1 : H ACHEUR D EVOLTEUR

I. Introduction

Ce TP a pour objectif l'étude du hacheur série (ou dévolteur) qui permet à partir d'une tension
continue fixe de réaliser un courant continu variable. La valeur moyenne de la tension de sortie sera
plus faible que celle de la tension d'entrée.

Tout d'abord, nous étudierons les principes et les caractéristiques du hacheur débitant sur une
charge très inductive qui peut être alors assimilée à une source de courant presque parfaite. Ensuite,
nous étudierons l'influence de divers paramètres (rapport cyclique, fréquence...) sur les formes du
courant de sortie.

Ce type convertisseur est très utilisé dans de nombreuses applications: en faible puissance
(quelques W ou dizaine de W) pour les blocs convertisseur continu-continu des alimentations de
cartes électroniques, en forte puissance (quelques centaines de kW jusqu'au MW) dans des systèmes
d'entraînement à vitesse variable de moteur à courant continu.

II. Préparation

Le montage étudié est présenté sur la Figure 1 (hacheur débitant sur une charge R, L). Le
transistor Tr est commandé à la fréquence f =1/T avec un rapport cyclique .

En supposant la constante de temps = L/R très grande devant la période T, donner les
expressions du courant is en régime établi pour les deux phases de fonctionnement.

Calculer l'ondulation is du courant is.


Donner l'allure des courants dans le transistor Tr et dans la diode D.
Donner l'allure des tensions aux bornes du transistor Tr et aux bornes de la diode D.
Le montage peut-il fonctionner en régime de conduction discontinue ?

- TP 1 - 1 -
-- hacheur dévolteur --

ie is

Tr R

ve D vs
C
L

Hacheur

Figure 1: Montage hacheur dévolteur

III. Manipulation

III.1. Réglage du rhéostat de charge

Régler le rhéostat de charge à l’aide d’un multimètre à une valeur de 50.

III.2. Débit sur une charge très inductive (R=50  et L=1 H)

Effectuer le câblage du montage de la Figure 2.

ie is

Tr R=50
230V ve
D vs
C
L=

Redresseur Hacheur

Figure 2

Observer les formes d'onde de sortie (courant is et tension vs) pour différentes valeurs du

- TP 1 - 2 -
-- hacheur dévolteur --

rapport cyclique et de la fréquence de fonctionnement du hacheur f.

Placer les commutateurs de manière à ce que f = 500 Hz et  = 0.3.

Vérifier à l'oscilloscope les valeurs de et de f.

Relever les formes d'ondes du courant is et de la tension de sortie vs en régime permanent. En


déduire l'évolution de la tension et du courant de la diode et du transistor (on prendra comme
origine des temps l'instant d'amorçage du transistor).

Mesurer les valeurs moyennes de la tension aux bornes de la résistance <vr>et de la tension
en sortie du hacheur <vs> avec le même voltmètre. Comparez les valeurs moyennes des deux
tensions mesurées. Que peut-on en conclure sur la tension moyenne aux bornes de l'inductance ?

Comparer la valeur moyenne de vs. à la quantité Ve (pour cela on fera une mesure de la
tension réelle en entrée du hacheur Ve).

III.3. Etude de l'ondulation du courant

III.3.1. Influence du rapport cyclique sur l'ondulation du courant

Pour cette partie on prendra R = 50 , L = 100 mH et f = 1 kHz

Relever à l'oscilloscope l'ondulation i crête à crête du courant de sortie pour différentes


valeurs de .

Calculer pour  la valeur de l'inductance L en prenant l'expression déterminée dans la


préparation pour l'ondulation de courant i (en supposant que la fréquence de fonctionnement est
grande devant la constante de temps de la charge). Comparer la valeur de l'inductance obtenue à
celle donnée à 50 Hz (L=100 mH).

Pour quelle valeur de  l'ondulation i est-elle maximale ?

III.3.2. Influence de la fréquence sur l'ondulation du courant

Pour cette partie on prendra R = 50 , L = 100 mH et  = 0.5.

- TP 1 - 3 -
-- hacheur dévolteur --

Mesurer et tracer l'ondulation crête à crête du courant is pour différentes valeurs de f.
Comparer la courbe obtenue à la courbe théorique is(f). On prendra comme valeur pour
l'inductance L la valeur déterminée précédemment.

III.3.3. Influence de la valeur de l'inductance

Pour cette partie on prendra R = 50 , f = 1 kHz et  = 0.5.

Mesurer i pour différentes valeurs de L. L'expression de i utilisée précédemment est-elle


encore valable ?

III.3.4. Conclure sur l'influence de L,  et f

Quelles sont les contraintes qui interviennent sur le choix de ces paramètres lors d'un
dimensionnement de convertisseurs ?

- TP 1 - 4 -
T.P. 2 : S IMULATION D ’ UNE ALIMENTATION A D ECOUPAGE

I. Objectif

Les alimentations à découpage sont des alimentations continues réglables dont les principaux
avantages sont un bon rendement, un faible encombrement, la possibilité de sorties multiples et
l'utilisation dans une plage de puissance pouvant aller de 10 W à 20 kW. On trouve plusieurs types
d’alimentation à découpage. Dans ce TP nous étudierons le principe de fonctionnement d’une
d’entre elle : l’alimentation Fly-Back. Cette étude se fera à l’aide d’un logiciel de simulation.

Le logiciel utilisé est un logiciel de simulation en version gratuite : intitulé PSIMDEMO et


proposé sur Internet par la société canadienne POWERSIM TECHNOLOGIES à l'adresse :

www.powersimtech.com

Ce logiciel est commercialisé pour la France par la société Semikron à Sartrouville.

Le pack fourni comprend :

1. Une quarantaine d'exemples dont un bon nombre sont simulables avec la version démo

2. Un exécutable SIMCAD.EXE pour dessiner l'application

3. Un exécutable PSIM.EXE pour simuler le fonctionnement de l'application

4. Un exécutable SIMVIEW.EXE pour afficher les courbes de l'application.

Le logiciel combine avantageusement pour les élèves la représentation structurelle pour la


partie puissance et la représentation fonctionnelle pour la partie commande. Des blocs d'interface
pour la commande des semi-conducteurs ; le renvoi des grandeurs courant, tension , vitesse et
couple créent les liens entre les 2 parties et permettent l'élaboration de commandes asservies. Des
appareils de mesure ampèremètre, voltmètre, wattmètre permettent la visualisation des grandeurs
électriques.

- TP2 -1-
-- PFC --

II. Préparation : Hacheur à accumulation inductive.

Le schéma de principe de ce type de hacheur est donné Figure 1. Il est à noter que la source de
tension E2 est en pratique un récepteur de tension qui peut être composé d'une résistance en parallèle
avec un condensateur de valeur suffisante pour supposer que la tension à ses bornes (E2) est
constante.

L'étude de ce hacheur sera faite en régime permanent, dans le cas d'une conduction continue
(le courant i ne s'annule pas).

i1 Tr D i2
i

E1 u L E2

Figure 1 : hacheur à accumulation inductive.

La période de fonctionnement est notée T.

Le transistor Tr est commandé entre les temps 0 et T. Il est bloqué deT à T ( étant le
rapport du temps de conduction du transistor divisé par la période du signal).

II.1. Formes d'ondes

Tracer les formes d'ondes de la tension u, des courants i1, i2 et i; en indiquant les intervalles de
conduction du transistor et de la diode.

II.2. Expression du courant i

Donner l'expression du courant i pour chacune des phases du fonctionnement.

II.3. Rapport E2/E1

Que peut-on dire de la valeur de <u> ? En déduire l’expression du rapport E2/E1.

- TP2 - 2-
-- PFC --

Donner les valeurs de  permettant au hacheur de fonctionner en abaisseur de tension, puis


celles permettant de fonctionner en élévateur.

III. Manipulation

Le schéma de principe de l'alimentation Fly-Back est donné Figure 2.

i1 i2 D is
* n1 n2
ic
v1 v2 C R E2

E1
*
Tr

Figure 2 : Alimentation Fly-Back

Le principe de fonctionnement est celui du hacheur à accumulation inductive où l'inductance a


été remplacée par une inductance couplée (ce n'est pas un fonctionnement en transformateur car les
deux enroulements ne sont jamais conducteurs en même temps).

La discontinuité n'est plus interdite au courant qui traverse l'inductance, mais au flux dans le
circuit magnétique. Pour ce faire, le sens de l'entrée des enroulements (marqué par une étoile) est
très important. Dans toute l'étude qui suit les fuites de l'inductance couplée ainsi que la résistance
des enroulements seront négligées.

Suivant les conventions prises sur la Figure 3, on obtient alors :

* V1/V2 = - n1/n2
* v1 = L1 di1/dt
* v2 = - L2 di2/dt

De plus, pour obtenir l'expression du flux dans le circuit magnétique, il faudra utiliser la relation

- TP2 - 3-
-- PFC --

d'Hopkinson (où représente la réluctance du circuit magnétique) : n1i1 + n2i2 = 

III.1. Structure de puissance

Représentez sous PSIM, le schéma de la figure 1 dans lequel on prendra : E1=100V,


Tr:transistor bipolaire, C=50µF chargé initialement à 10V, R=5.

Pour le transformateur, on prendra : n1=100spires, n2=10spires, Rp=Rs=0.1m,


Lp=Ls=10µH, Lm=10mH.

Le pas de calcul (time step) sera réglé à 0,1µs. La durée de simulation (total time) sera fixée à
10,5ms avec un début d’affichage (print time) à 10ms afin de s’affranchir du régime transitoire.

III.2. Commande du transistor

On désire commander le transistor de telle façon que son rapport cyclique soit réglable ainsi
que sa fréquence de commutation. Pour cela, on décide que le rapport cyclique  est défini à partir
d’une tension Uref évoluant entre 0 et 10V (=1  Uref=10V).

Donner une solution permettant d’obtenir les impulsions de commande du transistor à partir
de la tension Uref.

Réaliser le schéma de commande du transistor sous PSIM et régler les paramètres de


commande afin d’obtenir un rapport cyclique de 0,5 et une fréquence de commutation de 10kHz.

III.3. Fonctionnement en conduction continue

III.3.1. Formes d’ondes

Placer les appareils de mesure permettant de visualiser les tensions v1 et E2 ainsi que les
courants i1 et i2. Attention pour les courant, il est inutile de placer des ampèremètres, il suffit de
placer l’indicateur current flag à 1 au niveau du transistor et de la diode.

Relever ces différentes grandeurs en indiquant les intervalles de conduction, puis expliquer le
fonctionnement de l’alimentation fly-Back.

- TP2 - 4-
-- PFC --

III.3.2. Expression de E2

Que peut-on dire de la valeur de <v1> ? En déduire l’expression du rapport E2/E1. Calculer
l’expression théorique et comparer avec le résultat de simulation.

III.3.3. Ondulation de la tension de sortie

On observe une ondulation au niveau de la tension de sortie. Justifier l’allure de E2 en


considérant les variations du courant dans la charge négligeables devant les variations de ic et i2.

III.4. Fonctionnement en conduction discontinue

On modifie la valeur de la résistance de charge que l’on passe à 50.

III.4.1. Formes d’ondes

Relever ces différentes grandeurs en indiquant les intervalles de conduction, puis expliquer à
nouveau le fonctionnement de l’alimentation Fly-Back.

III.4.2. Expression de E2

Relever la valeur moyenne de la tension E2 obtenue par les résultats de simulation et comparer
à l’expression théorique.

Donner alors la nouvelle expression théorique de E2 en considérant que l’énergie absorbée est
entièrement restituée à la charge sur une période de fonctionnement.

Justifier l’allure de l’ondulation de la tension de sortie.

III.5. Conclusion

Conclure sur les avantages et inconvénients de l’alimentation Fly-Back.

- TP2 - 5-
T.P. 3 : O NDULEUR DE T ENSION M ONOP HASE

I. Introduction

L'objectif de ce TP est l'étude d'un onduleur de tension monophasé qui transforme une tension
continue en un courant alternatif. Différentes techniques de conversion qui permettent d'obtenir un
courant alternatif seront ainsi étudiées :

- fonctionnement en pleine onde,


- fonctionnement avec une charge résonnante,
- fonctionnement en modulation de largeur d'impulsions (MLI).

Une comparaison qualitative de ces différentes techniques est ensuite effectuée du point de
vue du contenu harmonique du courant et de la puissance transmise.

Suivant la technique utilisée, il est possible de contrôler soit l'amplitude du courant, soit sa
fréquence soit ces deux grandeurs simultanément. Par exemple, dans le cas de l'onduleur
fonctionnant en pleine onde, seul la fréquence peut être contrôlée directement.

Ces convertisseurs peuvent être utilisés pour alimenter des machines électriques alternatives à
fréquence variable (variateur de vitesse), pour réaliser des alimentations de sécurité pour du
matériel informatique...

II. Préparation

II.1. Etude d'un circuit R, L

On considère un circuit, composé d'une résistance R en série avec une inductance L (Figure
1.a), soumis à une onde de tension v rectangulaire de valeur moyenne nulle, d'amplitude V et de
fréquence f = 1/T (Figure 1.b). Donner la forme d'onde du courant i en régime établi pour << T et
pour  >> T (= R/L représente la constante de temps du circuit R L). Montrer que, lorsque  << T,

- TP 3 - 1 -
-- onduleur de tension --

on peut déduire de la forme d'onde du courant les valeurs de R et de . Montrer que, lorsque  >> T,
on peut déduire de la forme d'onde du courant la valeur de L.

i i
v
V R
R
t
v v L
T
L
C

Figure 1.a Figure 1.b Figure 1.c

II.2. Etude d'un circuit R, L, C

On considère un circuit composé d'une résistance R, d'une inductance L et d'un condensateur


C placés en série (Figure 1.c). Donner l'expression de l'impédance du circuit RLC série à une
fréquence f'. On applique aux bornes de ce circuit le signal rectangulaire de la Figure 1.a. Donner la
décomposition en série de Fourier de cette tension ainsi que l'expression de l'amplitude des
harmoniques du courant i. Quelle relation doit-il exister entre L, C et f pour que le courant i soit le
plus sinusoïdal possible ? (Pour cette question on supposera le coefficient de qualité Q grand, ce qui
correspond à un circuit peu amorti) :

II.3. Commande par modulation de largeur d'impulsions

Pour un onduleur monophasé en demi-pont, rappeler le principe de la modulation de largeur


d'impulsions qui permet d'éliminer les harmoniques basses fréquences de la tension de sortie.

III. Manipulation

Pendant toute la manipulation, la valeur de la résistance du rhéostat de charge est maintenue


constante (égale approximativement à 50 ). Sur les relevés expérimentaux on indiquera les
intervalles de conduction des différents composants (Tr1, Tr2, D1, D2).

- TP 3 - 2 -
-- onduleur de tension --

III.1. Onduleur fonctionnant en pleine onde débitant sur une charge R, L

Effectuer le montage présenté sur la Figure 2.

Redresseur Onduleur
+ Charge RL
Tr1

D1
C1 vs
10000F
230V

L is
C2 R
D2

Tr2

Figure 2

Pour L=0, relever le courant de charge is et la tension de charge vs. En déduire la valeur de R.

Pour L=100 mH, relever le courant de charge is. En déduire la constante de temps du circuit.
Retrouver la valeur L de l'inductance en négligeant sa résistance interne devant R.

Pour L=1 H, relever le courant de charge is. Retrouver alors la valeur de l'inductance L.

Pour L=0, 100 mH et 1 H mesurer la valeur efficace Iseff du courant dans la charge. En
déduire la puissance Pt transmise à la charge.

Conclure sur l'influence de la valeur de l'inductance sur la puissance transmise et le contenu


harmonique du courant de sortie dans le cas où la résistance de charge est fixée.

III.2. Onduleur fonctionnant en pleine onde sur une charge résonante R, L, C

Pour toute cette partie, on prendra L=1 H. Effectuer le montage présenté sur la Figure 3.

- TP 3 - 3 -
-- onduleur de tension --

Redresseur Onduleur
+ Charge RLC
Tr1

D1
C1 vs
230V

L is C
C2 R
D2

Tr2

Figure 3

Calculer la valeur Cr que doit prendre C afin que la fréquence de résonance du circuit RLC
soit égale à 50 Hz.

Pour C=Cr, C=Cr/2 et C=2Cr, relever le courant dans la charge et sa valeur efficace. Calculer
la puissance transmise à la charge. Préciser et justifier l'avance ou le retard de phase du
fondamental du courant is par rapport au fondamental de la tension vs.

Pour quelle valeur de C la puissance transmise est-elle maximale ?

Pour quelle valeur de C la forme d'onde du courant est-elle la plus proche d'une sinusoïde ?

Quel autre moyen que la variation de la valeur de C permettrait de varier la puissance dans la
charge ? Donner un exemple d’application.

III.3. Onduleur fonctionnant en modulation de largeur d'impulsion (MLI) sur une


charge R, L

Pour toute cette partie, on prendra L=100 mH. Effectuer le montage présenté sur la Figure 1.

Relever le courant et la tension aux bornes de la charge ainsi que le signal de synchronisation

- TP 3 - 4 -
-- onduleur de tension --

pour f = 500 Hz. Expliquer les formes d'onde.

Pour f = 500 Hz, 1 kHz, 2 kHz, 4 kHz, 5 kHz, visualiser et relever la valeur efficace du courant
et de la tension. Qu'observe-t-on sur la forme du courant ? Commenter les résultats de mesure.

III.4. Synthèse

Comparer les différentes techniques étudiées du point de vue du contenu harmonique du


courant, de la puissance transmise lorsque l'on fixe la charge ici modélisée par la résistance R.

- TP 3 - 5 -
T.P. 4 : R EDRESSEUR M IXTE MONOP HASE

I. Objectif.

Ce T.P a pour objectif l’étude d’un pont redresseur mixte (composé de thyristors et de
diodes) monophasé. Ce redresseur permet d‘adapter une source d’énergie électrique
alternative disponible en une source utile continue. De plus, l’utilisation de composants
disposants d’une commande (les thyristors) permet de contrôler électroniquement le transit de
l’énergie. Vous allez au cours de ce TP vous intéresser au principe de fonctionnement de ce
type de convertisseur, observer et comprendre les principes de commutation des diodes et
thyristors. Vous allez également observer l’effet du type de charge sur la forme d’onde des
grandeurs électriques. Ce type de convertisseur peut être utilisé pour la variation de vitesse de
forte puissance des moteurs à courant continus.

is

Th1 Th2

Réseau us Charge
220V/50Hz

D1 D2

II. Rappel.

Le thyristor est une composant très utilisé en électronique de puissance. Il possède


trois segments, son amorçage est commandé et son blocage est spontané (Figure 1).

iTh ON

iTh G ammorçage
OFF

vTh
vTh blocage

Figure 1 : Fonctionnement d’un thyristor

- TP 4 - 1 -
Comme les autres interrupteurs, il est équivalent à un court-circuit à l’état ON et à un circuit
ouvert à l’état OFF. Les conditions de commutation sont :
- blocage pour Ith < 0 (commutation spontanée),
- amorçage pour une impulsion positive sur la gachette et vth >0 (commutation
commandée).

III. Préparation.

III.1. Formes d’ondes


On considère le montage de la figure 1 dans lequel la charge correspond à une source de
courant continu Io. Donner les formes d’ondes de la tension de sortie et du courant d’entrée en
indiquant au préalable comment vous trouvez les intervalles de conduction.

III.2. Facteur de puissance


Rappeler la définition du facteur de puissance (Fp) et quelles sont les raisons pour lesquelles
Fp est inférieur ou égal à 1 ?
Calculer le facteur de puissance du montage de la figure 1.

IV. Manipulation

IV.1. Débit sur récepteur passif

IV.1.1. Débit sur résistance pure :


Régler le rhéostat de charge de manière à obtenir un courant moyen is de 2A quand
l’angle de retard à l’amorçage est réglé à sa valeur minimale.
Observer et relever pour  =45° les grandeurs électriques du montage, afin de valider
les principes de commutation des composants :
- tension et courant d’entrée,
- tension et courant de sortie,
- tension et courant dans les composants ....
A partir de ces observations indiquer les intervalles de conduction des semi-conducteurs.

IV.1.2. Débit sur charge R-L série :


Placer en série avec la résistance précédante une inductance de 1H.
• Observer les formes d’ondes de la tension et du courant de sortie pour un angle de retard à
l’amorçage de 45°. Relever la valeur moyenne du courant is.
• Comment est modifié le fonctionnement du pont ? Pour ces explications on fait l’hypothèse
que le courant est constant dans la charge.
• Remplacer l’inductance de 1H par une inductance de100mH. Que se passe-t-il sur
l’ondulation du courant de sortie is ? Sur sa valeur moyenne ? En déduire la façon de régler
<is> et la façon de réduire l’ondulation du courant de sortie.
• Que se passerait-il si on remplaçait les deux diodes (D1 ,D2) par deux thyristors (T’1
et T’2) commandés une demi-période réseau après ( respectivement T1 et T2) ?

- TP 4 - 2 -
• Placer un voltmètre magnéto-électrique à la sortie du montage et un wattmètre numérique en
entrée.
• Mesurer et tracer à l’aide du voltmètre l’évolution <us> = f(ψ ). Comparer les courbes
expérimentale et théorique.
• Mesurer et tracer à l’aide du wattmètre l’évolution du facteur de puissance en fonction de ψ.
Qu’en déduisez-vous ?
• Pour ψ proche de 0, comparer la puissance active d'entrée et le produit de la tension et du
courant moyen mesurés en sortie. Qu’en déduisez-vous ?

IV.1.3. Conclusion
Conclure sur le montage en rappelant comment peuvent être réglées la valeur moyenne et
l’ondulation du courant de sortie.
Dans l’hypothèse de la variation de vitesse d’un moteur à courant continu, comparer
l’utilisation du pont mixte à celle d’un hacheur en précisant les avantages et inconvénients des
deux modes de variation de vitesse.

- TP 4 - 3 -
Règles de l’Electronique de Puissance

 SOURCES :
1. On ne peut pas court-circuiter une source de tension.
2. On ne peut pas ouvrir une source de courant.
3. On ne peut pas relier deux sources de même nature sauf si elles ont
même valeur.

 INDUCTANCE :
4. Il ne peut pas y avoir de discontinuité de courant (donc de flux)
dans une inductance.
5. <vL>=0 si le signal est périodique.
6. <PL>=0 si le signal est périodique.

 CONDENSATEUR :
7. Il ne peut pas y avoir de discontinuité de tension dans un
condensateur.
8. <iC>=0 si le signal est périodique.
9. <PC>=0 si le signal est périodique.

 PUISSANCES :
10. Si un convertisseur ne comporte que des interrupteurs, il y a égalité
des puissances instantanées d’entrée et de sortie.
11. Si le convertisseur statique comporte des inductances et
condensateurs, il n’y a plus égalité des puissances instantanées,
mais il y a égalité des puissances moyennes d’entrée et de sortie.
T
12. P 1 .v.idt : si v=V=Cste alors P=V.<i>
T0
si i=I=Cste alors P=<v>.I
13. La puissance moyenne est transportée par les harmoniques de
même rang (courant-tension).

 DIODES :
14. Si plusieurs diodes sont reliées par la cathode, la diode qui conduit
est celle dont l’anode est au potentiel le plus élevé (si le potentiel de
la cathode est plus élevé que tous les potentiels d’anode alors
aucune diode ne conduit).
15. Si plusieurs diodes sont reliées par l’anode, la diode qui conduit est
celle dont la cathode est au potentiel le plus bas (si le potentiel de
l’anode est plus bas que tous les potentiels de cathode alors aucune
diode ne conduit).

14

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