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Mi----------------------------Mi
1/2 1 1 1 1/2 1 1
• seconde mineure
• septième mineure
La 7ème mineure n’est certes pas l’exclusivité du mode phrygien, mais le demi-ton entre le 1er
et le 2ème degré permet, lui, de le reconnaître très rapidement.1
Avec sa seconde mineure initiale (ou finale, dans sa version descendante), le mode est porteur
d’un climat plutôt sombre. Spécialement dans la musique à bourdon (sur tenue de I ou de I et
V, comme à la cornemuse ou à la vielle à roue), le début d’une mélodie montant de I à II
surprend l’oreille par son caractère fermé et, surtout, dans le formule descendante, la tension
due au frottement du II tombant à I (*) est vraiment pathétique.
1
le mode de Si (mode locrien) possède également un demi-ton entre I et II, mais la quinte entre I et V
est fausse ! – voir plus loin.
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Mais même avec une harmonisation, cet enchaînement descendant garde toute sa force.
On remarquera d’ailleurs en parcourant quelques exemples, que le mode phrygien favorise la
formule descendante et que les compositeurs utilisent souvent cette symbolique de la chute.
(voir p. ex. plus loin : Josquin des Prez : Mille Regretz).
Exemples
Le mode phrygien connaît en Espagne (et, par extension, dans le monde méditerranéen) une
variante très répandue, connue sous le nom de mode andalou. Il s’agit du mode de Mi avec
une tierce mobile (tantôt mineure, tantôt majeure). Voyez la tierce dans cet exemple….