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Oreillons

10 Décembre 2020

Les oreillons sont une maladie infantile virale fréquente chez les enfants de plus de deux ans. La
gravité de ses éventuelles complications (méningite, pancréatite, troubles auditifs) justifie la
généralisation de la vaccination ROR (Rougeole Oreillons Rubéole) qui a réduit considérablement
la fréquence de la maladie.

Qu’est-ce que les oreillons ?

Les oreillons sont dus à un virus qui se transmet par des gouttelettes de salive émises par la
personne infectée. Ce virus infecte essentiellement les glandes salivaires situées en arrière des
mâchoires. Il peut parfois infecter les méninges, le pancréas, le nerf auditif et, à partir de la
puberté, les testicules, et, exceptionnellement, les ovaires. Le risque de contagion est important
une semaine avant et 10 jours après l’apparition des premiers symptômes. Comme la plupart des
maladies infantiles, on ne contracte les oreillons qu’une fois dans sa vie.

Quels sont les symptômes des oreillons ?


Les symptômes des oreillons apparaissent 2 à 3 semaines après la contamination. Un gonflement
apparaît en avant des oreilles, d’un seul côté puis des deux. Mâcher ou avaler devient
douloureux. Une fièvre modérée et des maux de tête peuvent également se déclarer. Les
symptômes disparaissent spontanément en une dizaine de jours. Chez les adolescents,
l’inflammation des testicules ou des ovaires s'accompagne de fièvre élevée et de maux de ventre.
Les oreillons entraînent parfois une atrophie d'un ou des testicules, le plus souvent sans effet sur
la fertilité.

Quelle est la fréquence des complications des


oreillons ?
L’orchite (inflammation des testicules) touche 50 % des malades lorsque les oreillons
surviennent chez des adolescents et de jeunes adultes et provoque une atrophie d'un ou des
testicules chez la moitié d'entre eux.

La pancréatite (inflammation du pancréas) est rare. Elle provoque des vomissements et des
douleurs abdominales.
La méningite (inflammation des enveloppes du cerveau) survient dans 16 % des cas mais elle est
bien tolérée et guérit spontanément. Rarement, elle peut se compliquer d’une encéphalite
(inflammation du cerveau) qui se traduit plus particulièrement par de la fièvre, des
vomissements, une raideur de la nuque et des troubles de la conscience.

L’atteinte du nerf auditif est exceptionnellement possible, provoquant une surdité définitive. Les
petits enfants souffrant de troubles auditifs doivent impérativement être vaccinés contre les
oreillons pour éviter d'aggraver ces troubles.

Quels sont les traitements des oreillons ?


Comme il s’agit d’une maladie virale, les antibiotiques ne servent à rien contre les oreillons. Le
traitement des formes non compliquées vise à calmer la fièvre et les douleurs avec du
paracétamol. L’aspirine et l’ibuprofène sont à éviter. Des aliments liquides ou mixés peuvent être
proposés en cas de douleur pour avaler ou mâcher. Si un cas d’oreillons survient chez un enfant
qui fréquente une collectivité, une éviction de 9 jours à partir du début des symptômes est
obligatoire. Il est fortement conseillé d’avertir le personnel scolaire.

Les complications nécessitent des traitements adaptés, et pour les cas les plus graves, une
hospitalisation.

Comment prévenir les oreillons ?


La prévention des oreillons repose sur la vaccination. L’administration de deux doses de
vaccin anti-oreillons permet d'obtenir une efficacité proche de 100 %. Chaque année, en France,
plusieurs milliers de cas d'oreillons sont diagnostiqués malgré l'existence du vaccin (6000 en
2011). Un tiers de ces cas surviennent chez des adolescents et de jeunes adultes, non vaccinés ou
vaccinés dans l’enfance, mais dont l’immunité s’est estompée avec le temps. Dans ce cas, la
maladie est habituellement bénigne.

La vaccination contre les oreillons est désormais obligatoire pour tous les enfants nés après le
1er janvier 2018. Le vaccin anti-oreillons est bien toléré, même chez les adolescents et les jeunes
adultes. Il n’existe qu’en association aux vaccins contre la rougeole et la rubéole (vaccin ROR
pour Rougeole Oreillons Rubéole).

En cas de survenue de plusieurs cas d’oreillons dans une collectivité (école, université, club
sportif, etc.), il est recommandé de proposer systématiquement une troisième dose de vaccin
ROR aux personnes qui ont reçu la deuxième dose depuis plus de 10 ans.

Liste des médicaments mise à jour : Jeudi 24 Août 2023


Vaccins : rougeole, oreillons, rubéole

M-M-RVAXPRO
PRIORIX

Le vaccin ROR est remboursé à 100 % par l’Assurance maladie pour les enfants et les adolescents
jusqu’à 17 ans, et à 65 % à partir de 18 ans. L’acte de vaccination lui-même (la consultation et
l’injection) est également remboursé à 100 % par l’Assurance maladie. Les centres de la PMI
vaccinent gratuitement sans que les parents aient à apporter le vaccin avec eux.
Les risques liés à la maladie chez la femme enceinte
Pendant la grossesse, les oreillons n’entraînent pas de malformations fœtales mais provoque un
risque accru de fausse couche au cours du premier trimestre de grossesse. Si une femme
enceinte est exposée au virus des oreillons, une injection d'immunoglobulines (anticorps) peut
être prescrite pour soutenir la réponse immunitaire.

La vaccination contre les oreillons chez la femme


enceinte
Le vaccin contre les oreillons est constitué de virus vivants atténués. Les femmes enceintes ne
doivent donc pas recevoir de vaccin ROR. En cas de vaccination d’une femme jeune, il est
nécessaire d’éviter de débuter une grossesse dans le mois qui suit l’injection du vaccin.
Néanmoins, une vaccination effectuée par inadvertance chez une femme qui ne se savait pas
encore enceinte ne justifie pas d’interruption de grossesse.

Pour les femmes enceintes qui ne sont pas immunisées, la vaccination peut être en revanche
réalisée après l’accouchement pendant l’allaitement.

Sources et références de l'article : Oreillons


Oreillons, ameli.fr, 06/2018
Oreillons, vaccination-info-service.fr, 03/2018
Guide des enfants en bonne santé, Vidal, 2006

© Vidal 2023

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