Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1. INTRODUCTION 1
2. ANTECEDENTS 3
2.5 PREVALENCE ANNUELLE DES MALADIES D'ORIGINE HYDRO-FECALE ET DES MALADIES TRANSMISSIBLES PAR VECTEURS 6
5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 14
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 1
1. INTRODUCTION
L'OPS/OMS, division de la Salubrité de l'Environnement (PHE) a décidé d'appuyer les pays latino américains et
caraïbéens, dans le processus d'Evaluation des Systèmes de Gestion des Déchets Solides, à l'horizon 2002 (EVA-
SOL 2002). Ce projet rencontre des contraintes particulières en Haïti, étant donné que le pays ne dispose pas
de systèmes d'information fonctionnels sur les déchets solides. De plus, le Ministère de l'Environnement n'a pas
assez de ressources financières ni humaines pour exécuter ce projet initié par l'OPS/OMS.
Dès le début du processus, les autorités du ministère de l'Environnement (MDE) ont été approchées et un cadre
de haut niveau du MDE a même participé à un atelier organisé à CEPIS, Lima/Pérou, du 12 au 15 mai 2002, sur
le processus EVASOL. Lors de cette réunion les termes de référence ainsi que le questionnaire d'évaluation ont
été discutés. C'est le MDE qui coordonne le processus en Haïti.
Bien que la problématique de la gestion des déchets solides soit un phénomène mondial, elle revêt un cachet
particulier en Haïti. Cette gestion est gravement déficiente à tous les niveaux: collecte, transport et disposition
finale. Quant à cette dernière, le pays ne dispose pas encore d'aucune décharge contrôlée digne de ce nom.
L'inexistence des normes, le manque de formation et de sensibilisation du public, du personnel hospitalier, des
agents municipaux et des patients, les faibles ressources (humaines, matérielles et financières) compliquent
encore davantage la situation.
Les services de gestion des déchets solides sont très flous. Jusqu'à l'année 1974, la gestion des déchets solides
était assurée par les Directions centrales et déconcentrées du Ministère de la Santé Publique et de la Population
(MSPP).
Au début des années 1970, la Banque Interaméricaine de Développement (BID) a accordé à Haïti un prêt d'en-
viron 46 millions de dollars US pour la réalisation d'une première tranche de travaux du projet de drainage des
eaux pluviales de Port-au-Prince, dans le cadre de la Décennie Internationale de l'Eau Potable et de
l'Assainissement (DIEPA). Le volet gestion des déchets solides dans l'aire métropolitaine a été confié à un serv-
ice nouvellement créé à cet effet et rattaché au Ministère des Travaux Publics, Transports et Communications
(MTPTC); il s'agit du Service Métropolitain de Collecte des Résides Solides (SMCRS). Ce service avait pour princi-
pale attribution la collecte et la mise en décharge des déchets solides domestiques. Une aire de décharge con-
trôlée a été aménagée à Truittier, dans la localité de Drouillard située au Nord de la Capitale.
La constitution de 1987 stipule que les services de gestion des déchets solides seront assurés par les munici-
palités; spécifiquement le balayage des rues, le nettoiement des marchés et des places publiques. Depuis lors,
dans l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, une lutte continue s'est engagée pour le contrôle de cette gestion,
entre les municipalités et le SMCRS.
Le problème de la gestion des déchets solides s'est aggravé avec les contenants en matière plastique (embal-
lages et bouteilles), dont les consommateurs inconscients, offrant le tableau d'une population sans éducation
environnementale, s'en débarrassent en pleine rue, souillent les trottoirs et les places publiques. Les eaux plu-
viales charrient ensuite ces contenants usagés vers les canaux de drainage, encombrés le plus souvent de détri-
tus et de sédiments arrachés des montagnes surplombant les communes faisant partie de l'aire métropolitaine.
Ces contenants et autres déchets similaires véhiculent une mauvaise image d'Haïti dans les pays de la caraïbe,
car on les retrouve sur les îles adjacentes du bassin caraïbéen.
Plus insidieux et dangereux sont les déchets biomédicaux, composés de seringues piquantes, de pansements,
de produits toxiques et de déchets biologiques hautement porteurs de germes pathogènes; tel que: le sang, le
pus, les vomissures et les lambeaux de chair humaine.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 2
L'amoncellement des déchets solides aux coins des rues et dans les terrains vagues des villes, avec son cortège
de nuisances, telles que: odeurs nauséabondes, prolifération de vecteurs de maladies, comme les rats, les
mouches, les moustiques et les ravets, les fumées âcres qui se dégagent du brûlage de ces déchets, offre un
tableau hideux de macro pollution urbaine.
Le transport inadéquat des déchets hospitaliers, l'inexistence d'incinérateurs appropriés constituent autant de
problèmes de santé publique.
2. ANTECEDENTS
· La République Dominicaine à l'Est qui s'étend sur une superficie de 48,730 km2. .
La République d'Haïti est localisée entre les 18ème et 20ème parallèles de latitude Nord et entre les 74ème et
72ème parallèles de longitude Ouest. Elle est borné au Nord par l'Océan Atlantique, à l'Est par la République
Dominicaine, au Sud par la Mer des Caraïbes ou des Antilles, à l'Ouest par le passage du Vent qui la sépare de
90 Km de Cuba et par le Canal de la Jamaïque attenant à l'île du même nom par une distance de 187 Km. Le
littoral de la République d'Haïti est parsemé d'une multitude de petites îles dont les cinq principales sont :
La superficie totale des petites îles est de 880 km2, alors que le territoire principal de la République d'Haïti s'é-
tend sur 26,870 km2. Port-au-Prince, la capitale de la République d'Haïti, forme avec Pétion Ville, Delmas, Cité
Soleil, Tabarre et Carrefour, l'Aire Métropolitaine.
Le pic le plus haut de la République, celui de la Selle, atteint 2,680 m. Le relief est plus accidenté qu'en
République Dominicaine. Les plaines ne sont que des vallées synclinales.
Les grandes unités topographiques ont une direction générale oscillant entre NW-SE et W-E. Elles ont une dis-
position très arquée, avec une convexité souvent tournée vers le SW. Du Nord au Sud, il faut distinguer:
· L'île de la Tortue, séparée de l'île principale par le Canal de la Tortue, profond de 1,667 m, large de seule-
ment 7.2 km, elle est longue de 37.5 km.
· Le Massif du Nord, le plus élevé des massifs rencontrés dans les Grandes Antilles.
· La Plaine du Nord, une zone côtière basse, longue de 65 km suivant la direction sensiblement WE. Sa
largeur varie de l'Ouest vers l'Est entre 5 et 20 km.
· Le Plateau Central, une zone déprimée de direction générale NW-SE. Il s'étend vers l'Est sur une longueur
de 75 km et une largeur comprise entre 15 et 35 km.
· La Plaine du Cul-de-Sac.
· Les eaux souterraines : 56.2 milliards de m3, classées en deux catégories d'aquifères;
- Les aquifères continus, dont le volume total d'eau emmagasiné est d'environ 48x109 m3.
TABLEAU No 1
- Les aquifères discontinues, dont le volume total d'eau emmagasiné est d'environ 8x109 m3.
TABLEAU No 2
- Les cours d'eau, dont le volume total est d'environ 4.8 milliards de m3 par an;
- Les eaux dormantes, d'un volume total d'environ 4,156,000 m3, réparties en:
La production électrique, à partir des ressources hydrauliques, a commencé depuis 1971, après l'entrée en serv-
ice de la Centrale hydroélectrique de Péligre d'une capacité installée de 54.1 MW. Cette Centrale produit ordi-
nairement entre 220 à 320 GWh suivant la variabilité des apports annuels du fleuve Artibonite.
TABLEAU No 3
La population totale de 4 des communes de l'aire métropolitaine est estimée à 1,814,083 habitants, dont:
· 1,076,879 à Port-au-Prince;
· 353,327 à Carrefour;
· 295,387 à Delmas.
i) Les moins de 15 ans représentent 40% de la population totale, dont 15% d'enfants de moins de 5 ans;
ii) Les actifs entre 15 et 64 ans révolus, représentent plus de la moitié de la population totale, soit 56%
dont 25% de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans);
iii) Les personnes de plus de 65 ans représentent seulement 3.9% de la population totale.
Si la période 1971-1982 a été celle de la croissance et celle qui a marqué un tournant important dans la struc-
ture du PIB, notamment avec l'émergence d'un nouveau secteur industriel axé vers l'extérieur, elle fut aussi celle
qui a masqué la détérioration structurelle de l'économie qui allait se matérialiser par la crise économique de
1982.
A partir de 1991, grâce à une discipline budgétaire et à un contrôle rationnel de la masse monétaire, le déficit
du secteur public a été réduit, l'inflation ramenée à un taux raisonnable et la décote de la gourde fut freinée.
Ce train de mesures fut interrompu par le coup d'état de septembre. Pendant trois ans (1991-1994), les sanc-
tions économiques et politiques prises par la communauté internationale ont profondément aggravé la situa-
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 6
tion déjà problématique. Les conséquences les plus notables ont été l'effondrement de la production agricole,
la quasi-disparition du secteur de la sous-traitance et la spirale inflationniste.
Pendant l'exercice 2001/2002, le taux de croissance est resté négatif, il a subi une infime majoration pour pass-
er à -0,9%.
2.5 Prévalence annuelle des maladies d'origine hydro-fécale et des maladies transmissibles par
vecteurs
La précarité de la situation socio-économique du pays, décrite ci-dessus, se prête au développement de nom-
breuses maladies, particulièrement celles d'origine hydro fécales et celles qui sont transmissibles par vecteurs.
Les enfants les plus jeunes paient le plus lourd tribut à la diarrhée. Comme l'indiquent encore les données, 64
% des cas de diarrhée étaient comptés chez les enfants de 0 à 11 mois. Parmi eux, 30% ont présenté des signes
évidents de déshydratation pour lesquels 36 % ont dû être hospitalisés. La même constatation a été faite à la
salle de réhydratation de l'HUEH où, parmi les enfants admis en août et septembre 1997, 87% étaient âgés de
0-11 mois (29% avaient moins de 6 mois).
Les maladies les plus significatives de la situation sanitaire actuelle d'Haïti sont:
a)Les diarrhées: A l'état quasi-endémique en Haïti, elles représentent l'une des deux premières causes de
morbidité et mortalité chez les enfants. Chaque enfant de moins de 5 ans connaît en moyenne 7 épisodes
de diarrhée par an. En 1995, les taux de prévalence de la diarrhée par département géographique vari-
aient de 16 % à 36 % chez les enfants de 6-59 mois au cours des deux dernières semaines qui avaient
précédé l'enquête nutritionnelle par département et 9% à 13 % pour le même groupe d'enfants de 6-
35 mois, les taux de prévalence variaient de 18.5 % à 47 % dans les deux semaines avant l'enquête et de
12 % à 21.5 % dans les 24 heures précédant l'enquête.
b)La malaria: Endémo épidémique et transmissible par l'Anophèle Albimanus, elle se distribue suivant des
variations correspondant à des écosystèmes locaux (microclimats). Elle affecte particulièrement le monde
rural et les zones marginales urbaines, où 80% de la population sont exposés aux risques de contacter
cette maladie.
Celle-ci est répandue à travers le pays avec une transmission quasi permanente dans certaines régions et
saisonnière dans d'autres, en raison des 2 saisons pluvieuses. Le Plasmodium falciparum, qui est la forme la plus
dangereuse, prévaut dans le pays. Elle est la deuxième cause de mortalité à l'échelle nationale. Le tableau # 21
indique le nombre de cas et le nombre de décès enregistrés de 1988 à 1994.
En 1988, le nombre de cas de malaria était estimé à 250, 000 avec un taux de mortalité de 1%.
TABLEAU No 4
Source: Analyse de la situation sanitaire (OPS/OMS Mars 1996 - MSP, juillet 1997)
c) La typhoïde: Elle est endémique dans le pays. En 1991, une importante épidémie a été confirmée dans
plusieurs zones marginales de la capitale. En 1992, plusieurs foyers épidémiques ont été rapportés en
particulier dans le Sud où le centre de santé des Cayes (la métropole du sud) qui dessert une popula
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 7
tion de 100, 000 personnes, enregistrait, au mois de janvier 1993, 12. 5% de cas de typhoïde sur un total
de 2,500 consultés. Les dernières données disponibles montrent que la situation demeurait préoccupante
dans le Sud jusqu'en avril 1993.
De juillet à décembre 1995, la typhoïde a été la cinquième cause d'admission avec 6% des hospitalisations
au service de pédiatrie de l'HUEH et 675 cas de typhoïde ont été notifiés par cette institution de janvier
à septembre 1997.
Dans le premier dépliant " Indicateurs de santé de base: Haïti 2000 " publié par le MSPP avec l'appui de
l'OPS/OMS, 67 cas de décès ont été notifiés en 1999 pour l'ensemble du pays.
d) La dengue: Haïti est présumé infestée par l'Aedes aegypti. Des taux d'infestation très élevés, surtout en
milieu urbain, ont été enregistrés dans le passé. Ce qui augmente le risque d'épidémie de cette maladie.
La dengue classique est considérée comme endémique. En 1985, la Direction d'Hygiène Publique (DHP)
du MSPP évaluait la séroprévalence à 3 %. Actuellement, les séro-types I, II et IV se retrouvent dans le
pays. Le séro type II n'a jamais été identifié.
En 1994, une poussée de dengue a été observée chez les soldats américains de la force multinationale,
confirmée par un examen pratiqué après leur retour aux USA. Face à la recrudescence de la dengue et
de la dengue hémorragique dans la région, la surveillance a été réactivée en novembre 1997. Deux cas
de dengue ont été confirmés par CAREC en 1998, dont un dû au virus type III.
e) Le choléra: Bien que toutes les conditions s'étaient réunies pour l'introduction du Vibrio cholérae en
Haïti, l'épidémie de choléra, qui s'était répandue dans les Amériques au début des Années 80, et qui a
même atteint les USA, n'a pas frappé le pays.
De mars 1994 à mars 1996, les investigations réalisées chez plusieurs patients, souffrant de diarrhée
cholériforme, se sont révélées négatives.
Tout au long de l'année 1997 et jusqu'en 1999, le système de surveillance sentinelle, en vigueur dans
les 9 départements du pays, n'a signalé aucun cas suspect, malgré les limitations du système de surveillance
épidémiologique.
f) Les helminthiases intestinales: Elles sont perçues par les mères comme une cause de morbidité
fréquente pour leurs enfants qui nécessitent une vermification répétée: les mères combinent le recours
au personnel de santé (81%) et à l'automédication (71%). En effet, les quelques études épidémiologiques
publiées montrent que les helminthiases intestinales (ascaris lubricoïdes et trichuris trichiura), représentent
un réel problème de santé publique en Haïti.
g) Les protozooses intestinales: Entamaeba histolytica a souvent été incriminée dans le passé, mais aucune
information récente n'est disponible sur l'importance du problème dans la population. En revanche, les
diarrhées infantiles sont souvent associées à la Giardia intestinalis.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 8
L'assainissement de base, dans le cadre du présent document, regroupe les aspects suivants:
· Le SMCRS pour le ramassage et la déposition des déchets solides dans la zone métropolitaine;
· Le SEEUR pour des problèmes d'entretien des systèmes de drainage dans la zone métropolitaine de
Port-au-Prince;
Il convient ici de noter que l'identification de l'entité juridiquement responsable de l'assainissement du milieu
rural demeure imprécise. Est-ce le CASEC ? Si oui, en a-t-il les moyens en termes de ressources humaines et
organisationnelles ?
Le tableau montre les attributions des différentes Institutions et Organisations de l'Etat impliquées dans la ges-
tion de l'Environnement en général, de l'Eau et de l'Assainissement en particulier.
Les bailleurs de fonds internationaux ont contribué au financement des activités pour des montants totalisant
3.0388 millions de dollars américains dans l'assainissement de base.
L'Etat Haïtien a investi 2.500 millions de dollars américains dans la Collecte/déposition des déchets solides.
Dans la zone métropolitaine ainsi que dans les principales villes du pays, la croissance démographique exerce
des pressions de plus en plus fortes sur les capacités déjà très faibles de gestion des déchets solides. Cette sit-
uation constitue l'une des principales causes de la dégradation à un rythme accéléré de l'environnement urbain
du pays. Dans les villes secondaires, comme à la capitale, des tonnes de déchets s'accumulent sur la voie
publique et dans des dépotoirs improvisés, défiant toutes les normes d'hygiène.
i) Aire métropolitaine:
En 1998, le Service Métropolitain de Collecte et de Ramassage des Résidus Solides (SMCRS) avait une capacité
telle que moins de 50% des déchets générés par jour étaient collectés pour être jetés dans des sites non amé-
nagés. En vue de corriger cette situation, 56 camions ont été acquis.
En 2001, 60% de ces équipements étaient hors d'état de fonctionnement. Au début de l'année 2002, une ving-
taine de camions supplémentaires ont été fournis au SMCRS.
Le tableau suivant montre les investissements consentis par le Trésor Public Haïtien et la Coopération
Taïwanaise dans la collecte/disposition des déchets solides dans l'aire métropolitaine.
Tableau No 5
Le calcul du taux de couverture collecte/disposition des déchets solides dans la zone métropolitaine peut se
conduire comme suit :
Soit:3727m3/jour;
Il en resulte un taux de couverture des besoins en collecte des déchets solides de:
1020 3727 = 27%.
Dans les principales villes secondaires du pays la situation se dégrade au fur et à mesure. Les Mairies ne dis-
posent pratiquement pas de moyens leur permettant de faire face aux problèmes de collecte/disposition finale
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 10
des déchets: embauche de cadres compétants, acquisition de nouvaux matériels, entretien du matériel existant,
ouverture et exploitation de décharges contrôlées.
D'après les analyses et les prévisions faites, pour l'année 2000, par James and Associates pour compte de la
Cooperative Housing Foundation (CHF), sur la production et collecte des ordures de 4 des principales villes sec-
ondaires, le nombre de personnes desservies au 31 décembre 2000 étaient estimé à 481,665 habitants. En
2002, cet effectif est porté à 520,198 habitants et le taux de couverture est estimé à:
Le tableau No 6 montre l'évolution de la couverture des besoins en collecte/disposition des déchets solides de
1995-2002.
Tableau No 6
Tableau No 7
Tableau No 8
L'analyse exhaustive et détaillée de ces contraintes n'est plus nécessaire. L'état général des lieux, établi au pre-
mier chapitre de ce document, est assez parlant. Cependant, il s'avère intéressant de les mentionner claire-
ment, de manière à ce que l'attention du lecteur soit retenue sur l'essentiel.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 11
Il convient de mentionner:
a) les effets perturbateurs de la crise politique sur les aspects économique, financier, institutionnel et juridico
légal du problème;
b) le poids de la pauvreté et de l'ignorance sur la gestion des ressources, impliquant toute la problématique de
population avec ses conséquences sur l'environnement en général, sur le milieu urbain en particulier;
Ce sont:
· Les acteurs nationaux du secteur de l'Eau et de l'Assainissement sont relativement nombreux. Ils interviennent
en général en dehors d'une coordination réelle et par conséquent, sans plan directeur. On dénombre:
- Autonomes pour la plupart, ces organismes fonctionnent sous la tutelle ou le contrôle administratif de
quatre Ministères.
Plusieurs tentatives de régler le problème du manque de coordination des Institutions du Secteur sont
demeurées lettre morte. Il faut malheureusement reconnaître que l'Unité de la Réforme du Sous-secteur de
l'Eau Potable et de l'Assainissement (URSEP), créée par le Ministère des Travaux Publics, Transports et
Communications (MTPTC), à cause des inerties politico administratives, n'a pas pu atteindre les résultats attendus.
Sur le plan financier, la plupart des bailleurs de fonds ont bloqué les décaissements en attendant une amélio-
ration de la situation politique;
· Le Trésor Public est incapable de prendre en charge le financement de toutes les activités du Sous Secteur
de l'Assainissement;
· Les budgets étriqués et irréguliers, utilisés en grande partie pour payer les salaires d'un personnel
pléthorique et non qualifié pour la plupart, alors que des cadres compétents ne peuvent pas être retenus;
· Le manque de provisions pour pièces de rechange et quasi impossibilité de renouvellement des équipe-
ments entraînant la vétusté des matériels, équipements et installations au point de ne plus pouvoir
assurer le service minimum. Des problèmes de compatibilité de matériels de provenance différente,
avec les pièces de rechanges les plus courants sur le marché, risquent ainsi de se poser dans le cadre de
l'entretien des installations.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 12
Aucune tentative de créer des normes propres au secteur n'a été entreprise. Relativement au matériel et à
l'équipement, cette absence de normes locales est généralement comblée par celles du bailleur de fonds.
En dépit des progrès réalisés par les Institutions du Secteur et les Organisations non Gouvernementales dans la
compilation, le classement et le traitement des informations techniques et financières, et cela à la faveur de
l'impulsion de la micro-informatique, des difficultés non négligeables persistent :
Jusqu'en 2002 les données de population, fournies par l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI),
sont des projections réalisées à partir des résultats provisoires des derniers recensements de 1982, soutenus par
des enquêtes ponctuelles de terrain. Ces données officielles sont utilisées dans les calculs des taux de couver-
ture en assainissement de base.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 13
L'examen des tableaux 7 et 8, montrant la synthèse des taux de couverture en eau potable de assainissement
de base pour les années 2001 et 2002, permet d'estimer l'ampleur de l'œuvre à accomplir avant d'élever ces
taux de couverture à des niveaux acceptables.
En l'absence d'un Plan directeur définissant clairement les objectifs, les grandes lignes stratégiques et les
échéanciers des résultats attendus, la réforme, engagée par l'Etat Haïtien avec la création de l'URSEP en Juillet
1996, reste prometteuse dans ses principes qui consistaient à:
· Responsabiliser les Mairies en leur transférant la maîtrise d'ouvrage: les Communes deviennent proprié-
taires des réseaux d'AEPA. Les Mairies auront ainsi le pouvoir d'approuver les plans d'investissements en
AEPA, d'exproprier en vue de l'installation des infrastructures ;
Parmi les activités programmées par l'URSEP afin d'atteindre les objectifs retenus, il convient de mentionner
entre autres:
· La préparation d'une Loi Cadre qui définit la nouvelle organisation institutionnelle du secteur ;
· La préparation d'un projet d'arrêté portant sur les normes techniques pour la conception et l'exploitation
des systèmes d'assainissement;
· La préparation d'un schéma directeur Eau potable, Assainissement et déchets solides pour toutes les
villes secondaires du pays;
· L'achèvement des Etudes de Faisabilité en cours pour l'Assainissement des villes de Port-de Paix, du Cap-
Haïtien, des Gonaïves, des Cayes, de Léogane et de Petit-Goâve.
· La mise en place de la Plateforme des Organisations du Secteur Eau Potable et Assainissement (PEPA),
ayant pour objectif de coordonner les activités des ONG du secteur, devait bénéficier de l'appui technique
de l'URSEP.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 14
5. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Le bilan
Les différentes activités entreprises ont contribué à maintenir le niveau de la desserte en AEPA dans la Zone
métropolitaine de Port-au-Prince et dans les Villes secondaires, en 2002. Une légère amélioration a été enreg-
istrée dans le milieu rural au cours de la même période. Le tableau suivant montre l'évolution de la situation par
rapport au bilan de l'année 2000.
Tableau No 9
COUVERTURE EN AEPA %
Tableau No 10
L'amélioration des taux de couverture en eau potable et assainissement devrait être un objectif de santé de chaque
commune du pays. L'Etat Central devrait appuyer les communes dans la planification et la recherche de financement
pour la réalisation de leurs propres projets dont elles auraient à en assurer la gestion jusqu'à la phase d'exploitation. La
durabilité des actions entreprises dépendra ici du niveau de participation à leur préparation et à leur implémentation.
Les collectivités Territoriales, de leur côté, devraient se préparer à jouer efficacement leur rôle en recherchant
l'encadrement technique et administratif nécessaire au sein de partenariats avec le secteur privé de services, les
organisations socio-économiques de base, les ONG spécialisés et dans une moindre mesure les Universités,
chacun en ce qui le concerne.
ii) Les organisations socio-économiques de base à participer dans la gestion des systèmes;
iii) L'Université appelée à intervenir dans le domaine de la formation et de la recherche scientifique. Il faudrait,
en urgence, actualiser le curriculum de l'Officier et de l'Inspecteur sanitaire et prévoir son recrutement
par la Mairie qui aurait proposé sa candidature à l'Ecole des Officiers et Inspecteurs sanitaires. Une telle
école doit être envisagée dans le meilleur délai dans le cadre d'un partenariat avec l'Université d'Haïti.
Il est recommandé de prévoir au moins deux (2) officiers sanitaires par Commune et un Inspecteur sanitaire
par Section Communale.
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 15
iv) Les ONG, dont les actions humanitaires peuvent intéresser les domaines de l'éducation sanitaire, de
l'éducation relative à l'environnement, d'implantation des infrastructures sous le contrôle direct de l'institution
étatique concernée, etc…;
Dans un premier temps, il faut consentir l'effort nécessaire pour faciliter la collecte des informations par
le WASAMS. Dans un deuxième temps, il faudra actualiser l'évaluation de la situation sanitaire, parti-
culièrement en ce qui concerne la gestion des déchets solides.
L'été 2004 pourrait constituer une période favorable à la collecte sur le terrain de ces informations, per-
mettant de consolider une base de données fiables sur les capacités réelles des systèmes. La disponi-
bilité des résultats du dernier recensement rend nécessaire l'actualisation des informations sur la po-
pulation effectivement desservie par ces différentes installations dans leurs aires d'influence.
Dans la même période, les dispositions nécessaires seraient prises pour la mise en place des outils de
traitement informatique des informations recueillies sur le terrain.
Les gestionnaires de systèmes devraient avoir l'obligation expresse de contrôler régulièrement l'envi-
ronnement des sites de décharge, par la mise en oeuvre d'une campagne permanente d'éducation
sanitaire;
5 Ministère de la Planification et Créé par le décret du 10 février 1989 Le MPCE, dont la mission est d'intégrer tous les
de la Coopération Externe (MPCE) programmes et projets dans une politique de
planification globale à l'échelle nationale et de
coordonner la coopération externe, place
l'Assainissement et la protection de
l'Environnement dans son programme
d'aménagement du territoire national.
6 Ministère de l'Intérieur et des A travers sa direction de collectivités territoriales, En tant que Ministère de tutelle de l'Organisme
Collectivités Territoriales (MICT) il a pour rôle de fournir l'encadrement nécessaire de Surveillance et Aménagement du Morne de
à l'ensemble des Mairies auxquelles incombent l'Hôpital (OSAMH)
la tâche d'exécuter des travaux d'assainissement
et de voirie
No. ONG Nom & coordonnées Domaine d'activités Zones géographiques Observations
du responsable d'intervention
1 Hôpital Albert Dawn Johnson, Construction de SAEP Communes de: Verrettes, Le SAEP
Schweitzer Assistant Directeur de Forage de Puits. La Chapelle, Petite Rivière et l'assainissement de
Deschapelles, Développement Construction de Citernes. de l'Artibonite base constituent une
Haïti Communautaire. Captage de Sources activité secondaire pour
Rénold Estimé, Construction de Latrines le HAS, qui est une
Chef du Département Education communautaire institution médicale
d'Eau Potable
et Assainissement.
Boîte Postale 1744,
Port-au-Prince, Haïti.
Tél. 274-2772;
Email:
communautaire.dev
@starband.net
2 Clean Water Tal & Adèle Wodsey Filtres d'eau potable au Pierre Payen, Capacité en AEPA
for Haïti Pierre Payen, Saint Marc, niveau des lakou, Saint Marc, inexistante
Haïti formation de micro Cap Haïtien
Email: entrepreneurs dans
cleanwaterforhaiti la construction
@yahoo.com de filtres en béton
Téléphone: 547-3210
3 Inter aide Eric Berges, Petits travaux de captage Sections communales ONG française qui
Directeur, 3, de source, construction de de Petite-Rivière de éta it bien implantée
ruelle Lechaud, Musseau citernes familiales, l'Artibonite en Haïti pendant
email: agriculture et encadrement les décennies
interaid@haitionline.com des paysans dans l'agriculture 80 et 90..
mais le volume
de ses activités
a considérablement
diminué dans le
secteur AEPA.
4 Rotary Club Jude Martel, Forage de puits Saint Marc Très faible
de Saint Marc Président 67, et ses environs capacité en AEPA.
rue Pivert 134,
rue Louverture,
Saint Marc, Haïti
Téléphone: 279-3486
5 Croix Rouge Timothée Maurice Investigation en vue Mirebalais, Desdunes Structure d'intervention
Française 1, rue Eden, Bicentenaire, d'établir un programme en AEPA très faible
Boîte Postale 1337 de filtres d'eau et micro
Port-au-Prince, Haïti projets relatifs aux
Email: crfht@compa.net points d'eau
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 18
6 GRET-Haïti Dr. Daniel Henrys, Forage de puits et captage Bas-Artibonite et les La capacité technique
Président du GRET, de points d'eau quartiers marginaux de GRET-Haïti en AEPA
Email: de Port-au-Prince. est excellente.
grethaiti@yahoo.fr et
danielhenrys@hotmail.com
téléphone: 245-6632,
510-0773,5571820
7 PCH Janet Bauman, Encadrement des Haut Saint Marc, Le PCH n'a pas encore
(Productive Directrice 6, coopératives agricoles, Fonds Baptiste de structure l'habilitant
Coopérative Haïti) Delmas 81 alphabétisation (Arcahaie) à entreprendre
email: des travaux d'envergure
jbauman@hainet.net dans le secteur d'AEPA.
8 Parole et Action Dr. Jacques Joseph Santé, éducation, Artibonite Parole et Action a une
Jovin, Directeur, agriculture, quelques (Anse-Rouge, forte expérience dans le
Delmas 75, interventions dans le Gros-Morne, domaine de l'éducation
8, rue Fontenay domaine de l'eau potable Saint-Marc) sanitaire.
téléphones: Ouest
246-2105/0402 (Plaine du
Cul-de-Sac)
11 Save the Children Michel Bélisle, Directeur Education Grand Goâve Save the Children
18, rue Emeric, Santé Petit Goâve a des ressources
Montana-Bourdon Agriculture Plateau très limitées dans
Pétion-Ville, Haïti Sécurité Central le secteur d'AEPA.
B.P 1390 Alimentaire
Email:
mbelisle@savechildren.org
Tél.:260-0513/0514,
510-6503/6504,
FaxL260-0515
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 19
13 Helvetas Haïti Guy Morand, Directeur Infrastructures rurales Gros Morne, Verrettes, Helvetas est une ONG
19, rue Wilson, Pacot Agriculture durable Saint Louis du Nord, suisse qui a de solides
email: Formation des adultes Plaisance, Aquin, références dans
guym@helvetas-ht.org Port-Salut, le domaine de
helvetashaiti@helvetas-ht.org La Chapelle, l'assainissement
Téléphone: Bassin Bleu et de l'AEP.
245-9729/3521
14 Comité Protos Haïti Rosny Smarth, Construction/ Centre, Les activités du sont
Coordonnateur réhabilitation Sud, Nippes, concentrées dans le
14, rue O, Turgeau système eau potable, Nord-Est, département du Centre,
email: agriculture Nord-Ouest dans les communes
cph@transnethaiti.com durable de Lascahobas
téléphone: 245-4121/9937 et de Mirebalais.
17 S.O.E Dr. Jean-Hughes Construction de SAEP Plateau Central Le SOE est une ONG
(Service Henrys, Réhabilitation de SAEP (Thomonde) haïtienne fonctionnant
Oecuménique Coordonnateur, Renforcement de SAEP Artibonite dans le Plateau Central
d'Entraide) 14, rue 4, Pacot Chloration de l'eau (La Chapelle, depuis 17 ans.
téléphone: Formation en hygiène Désarmes, Gonaïves Ses activités
245-2242/9197 du milieu Education. et Saint Michel ont diminué.
de l'Attalaye)
Nord-Ouest
(Bassin Bleu, Chansolme)
Ouest (Port-au-Prince,
Carrefour).
EVALUATION REGIONAL DE LA GESTION DES SERVICES MUNICIPAUX DES DECHETS SOLIDES 20
18 AICF (Action Henry Meyere, Construction/réhabilitation Artibonite (Gonaïves, L'AICF est une ONG
Internationale Directeur, et renforcement de SAEP Anse Rouge, Gros Morne, française qui a
contre la Faim) 5, impasse Saurey, Forage de puits Savane Désolée, l'Estère, une très grande
Ave N avec pompes manuelles Saint Marc, expérience dans le
email: Construction de latrines Saint Michel de l'Attalaye. domaine de l'AEP.
aicf-haiti@compa.net Drainage d'eaux pluviales. Nord-Ouest
téléphone: (Baie de Henne,
245-1064, 550-1390. Port-de-Paix,
Saint Louis du Nord,
Plaine de l'Arbre.
20 Centre canadien Guypsy Michel, Construction/réhabilitation Nord-Est, Artibonite, CECI est une ONG
d'étude et de Directeur CECI-Haïti et renforcement de SAEP. Plateau Central, canadienne qui s'affirme
coopération 9, rue Latortue, Musseau Forage de puit avec Ouest, Côte Sud. de plus en plus
internationale email: motopompes et dans le secteur d'AEPA.
(CECI) guypsym@ceci-haiti.org pompes manuelles.
Téléphone: Construction de citernes
249-9578/9579/9585/9555 familiales et communautaires.
23 Association Haïtienne Luc Pierre Jean, Construction/ Grand-Anse, ASSODLO est une ONG
pour la Maîtrise Directeur, réhabilitation de SAEP, Ouest, Sud-Est, exclusivement haïtienne.
des Eaux et des Sols Delmas 76, en milieu rural, Nord-Ouest, Elle jouit d'une grande
(ASSODLO) Email: distribution d'eau Nord-Est notoriété et d'une forte
assodlo@hotmail.com par camions citernes crébilité dans le milieu
Téléphone : 257-1290. dans les bidonvilles, des bailleurs de fonds,
construction de latrines, notamment : l'UE,
captage d'eaux pluviales, l'USAID, l'OPS/OMS,
construction d'incinérateurs le Canada.
pour centre de santé,
mobilisation communautaire,
éducation sanitaire.
24 Concern Worldwide Kieron Crawley, Sécurité alimentaire, Département de l'Ouest, Concern Worldwide
Haïti Représentant assainissement, département du Centre, Haïti privilégie
28, rue Métellus, construction et département du la Gonâve et les
Pétion-Ville, Haïti réhabilitation de SAEP. Nord-Ouest. quartiers marginaux
email: des grandes villes.
kieron.crawley
@concern.net
Téléphone : 257-0664
25 World Vision John Wesley Charles, Sécurité alimentaire, Départements de: Le World Vision
International/Haïti Directeur National, santé (VIH-SIDA), l'ouest, Centre, International Haïti
9, Impasse Hardy éducation, formation et Nord-Est, Nord-Ouest, dispose de très
Juvénat, Pétion-Ville sensibilisation en Artibonite, Sud-Est, grands moyens
Email: jcharles@wvi.org hygiène publique, Grand-Anse, Nord l'habilitant à intervenir
Téléphone: 260-0966 à 70 assainissement, dans le secteur AEPA.
construction et
réhabilitation de SAEP,
captage de sources
26 Oxfam Québec Jean Lefèvre, Animation communautaire, Région des Nippes Oxfam Québec,
Directeur, programme agricole, ONG canadienne,
37 A, rue Pacot, Pacot assainissement, possède de très grandes
email: captage de sources, ressources pour son
oxfam-quebec programme
@mediacom-ht.com d'intervention
Téléphone: dans la protection
245-0707/3271 du sol et d'AEPA.
Fax: 245-2349