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Cas Pratique Semaine A n°5 - Empoissonnement

Une femme souhaite empoisonner son mari à l'aide d'un médicament placé à l'intérieur de son déjeuner.
Cependant, celui-ci finit par se faire accidentellement tuer par son ami. Ce dernier, en mémoire de son défunt
compagnon de chasse, déguste le déjeuner qu'il ne sait pas empoissonné et en décède.

Il conviendra de traiter de la qualification de la faute (I) et de la répression pénale (II).

I- Sur la qualification de la faute

Il conviendra de traiter dans un premier temps de la qualification de la faute de Maria (A) ainsi que de la qualification
de la faute de Antoine (II).

A) La qualification de la faute de Maria

Comment qualifier pénalement une faute non commisse ?

En vertu de l’article 121-4 2° du Code pénal, “est auteur de l’infraction la personne qui tente de commettre un
crime ou, dans les cas prévus par la loi, un délit ». De plus, conformément à l’article 121-5 qui en donne une
définition générale, la tentative est “constituée dès lors que, manifestée par un commencement d’exécution, elle n’a
été suspendue ou n’a manqué son effet qu’en raison de circonstances indépendantes de la volonté de son auteur”.
Plus spécifiquement c'est l'article 221-1 du Code pénal qui définit le meutre comme étant le fait de donner
volontairement la mort à une personne physique. Cet acte est puni de trente ans de réclusion criminelle.

En l'espèce, Maria a manifesté le souhait de part ses actes de donner volontairement la mort à son mari. Son
acte n'a pas pu etre mené à sa fin étant donné que sa tentative a été suspendu en raison de circonstances
indépendantes à sa volonté.

En définitive, il est aisé de définir les actes de Maria comme étant une tentative de meutre.

B) La qualification de la faute de Antoine

Comment qualifier pénalement une faute commisse par erreur ?

En vertu de l'article 221-6 du code pénal, l'homicide involontaire est définit comme le fait de causer par
maladresse, imprudence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité, la mort d'autrui.

En l'espèce, Antoine n'a pas respecté les règles de sécurité imposé à la chasse. Il se devait obligatoirement de
regarder ses angles de sécurité avant de tirer. Sa négligence a conduit à la mort de son ami.

En définitive, les faits perpétré par Antoine sont qualifié d'homicide involontaire.
II- Sur la répression de la faute

Une tentative de meurtre est-elle pénalement sanctionnable ?

En vertue de l'article 221-1 du Code pénal, la tentative de meurtre est sanctionné de trente ans de réclusion.

En l'espèce, au vue de la qualification de la faute étant une tentative de meurtre, Maria risque une peine maximal
de trente ans.

En définitive, Maria risque la prison.

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