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L. Vilcoq ∗, S. Besch
Résumé L’ostéochondrite disséquante (OCD) est définie comme étant une altération localisée
de la trophicité du tissu osseux épiphysaire et du cartilage en regard, pouvant amener à la libé-
ration d’un défect ostéo-cartilagineux au sein de l’articulation. Elle touche préférentiellement
les adolescents masculins sportifs. L’atteinte des condyles fémoraux est la plus fréquente ; la
localisation patellaire est rare. Son développement précis est encore inconnu aujourd’hui, bien
que des microtraumatismes répétés associés à des lésions vasculaires soient fortement suspec-
tés dans sa genèse. L’OCD de la patella peut intéresser aussi bien les enfants que les adultes.
La forme juvénile évolue le plus souvent spontanément de manière favorable, contrairement à
la forme adulte. La maladie évolue progressivement. Les signes cliniques sont aspécifiques. Ils
varient suivant le stade évolutif. Initialement on retrouve des gonalgies d’horaire mécanique,
majorées à l’effort, associées à des épisodes de gonflement articulaire. À un stade plus avancé,
la libération du défect ostéo-cartilagineux entraîne des épisodes de blocage du genou associés à
des gonalgies et à des épanchements à répétition. L’examen complémentaire de 1ère intention
est la radiographie de genou. Cet examen facilement réalisable permet de visualiser la lésion
ainsi que d’éliminer les nombreux diagnostics différentiels. On distingue trois stades radiolo-
giques selon l’aspect lésionnel : le stade I correspond à une lacune ostéochondrale, le stade II
à un nodule ostéochondral et le stade III à un nodule partiellement ou complètement détaché.
L’IRM sera demandée en cas de stades II et III. Une prise en charge conservatrice est proposée
en cas de stade I ou certains stades II du sujet jeune. L’arrêt des sollicitations excessives du
genou est nécessaire pour une durée d’au moins trois mois. Un traitement chirurgical se discute
pour les formes adultes ainsi que pour certains stades II et les stades III juvéniles.
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : louis.vilcoq@gmail.com (L. Vilcoq).
http://dx.doi.org/10.1016/j.jts.2017.09.004
0762-915X/© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
228 L. Vilcoq, S. Besch
Rappels sur l’ostéochondrite La distinction est importante car ces deux formes pré-
sentent des caractéristiques distinctes, notamment sur le
Historique potentiel de cicatrisation spontanée.
L’OCD juvénile est deux fois plus fréquente chez le garçon
L’OCD a été décrite pour la 1re fois au XVIe siècle par que chez la fille [15]. L’âge moyen de survenue varie entre
Ambroise Paré [1], après l’ablation d’un corps étranger 11,3 et 13,4 ans [16]. Elle se rencontre davantage chez
au niveau du genou [2,3]. Broca, au XIXe siècle, émet l’enfant sportif [5]. Une atteinte bilatérale est présente
l’hypothèse que la présence d’un corps étranger dans une chez 30 à 40 % des sujets [17]. L’évolution spontanée est
articulation serait secondaire à une nécrose de ce dernier. de bien meilleur pronostic que chez l’adulte.
König introduit le terme d’ostéochondrite disséquante en Chez ce dernier, l’OCD est habituellement le résultat
1887 [3]. Pour lui, l’OCD est associée à un processus inflam- d’une guérison incomplète d’une forme juvénile passée
matoire [3]. Cette hypothèse est aujourd’hui écartée. inaperçue. L’âge d’apparition des symptômes varie de 17 à
La première localisation patellaire a été décrite par Rom- 36 ans, mais des révélations plus tardives sont possibles [18].
bold en 1936 [4]. Depuis, moins de 200 cas ont été rapportés
dans la littérature. Étiopathogénie
L’OCD est définie comme une altération localisée de la tro-
Épidémiologie phicité du tissu osseux épiphysaire et du cartilage articulaire
en regard pouvant aller, en l’absence de cicatrisation, vers
L’OCD n’est pas une pathologie rarissime (5 à 21 pour 100
la nécrose et la libération d’un fragment ostéochondral [19].
000 personnes) [5]. Elle est responsable de 0,01 % à 4 % des
De nombreuses hypothèses ont été évoquées sans
gonalgies [6—10]. Elle survient entre 10 et 20 ans dans 70 %
qu’aucune n’ait pu être unanimement validée. Le seul fac-
des cas [11].
teur de risque prouvé est une activité physique soutenue
Les genoux constituent la localisation la plus fréquente
dans le cadre de l’OCD juvénile [20].
(75 %) [3].
L’atteinte des condyles fémoraux est largement majo-
ritaire ; la localisation patellaire est beaucoup plus rare. Traumatique
D’autres sites peuvent être touchés, isolément ou simul- Des traumatismes répétés pourraient jouer un rôle dans
tanément : le talus, le capitellum, la tête fémorale, le le développement de l’OCD juvénile [3]. Pour Fairbanks,
poignet. la rotation interne du plateau tibial externe est source
La prévalence de l’atteinte patellaire varie entre 0,09 et de microtraumatismes répétés au niveau du condyle fémo-
0,15 % selon les études [7,12,13]. Sur les 30 000 genoux opé- ral interne, responsables du développement d’OCD juvénile
rés par Schwartz, une OCD de la patella a été constatée dans locale [21], mais cette théorie n’explique pas les autres
31 cas (soit 0,15 %) [12]. Choi, sur 20 000 IRM de genoux localisations.
douloureux effectuées, n’a retrouvé que 18 cas d’OCD de la Mizuta [22] rapporte une série de six patients âgés de
patella (soit 0,09 %) [13]. six à 12 ans, opérés d’une méniscectomie totale latérale
Une atteinte de la ligne médiane est retrouvée dans 74 % dans le cadre d’un ménisque discoïde. L’évaluation pré- et
des cas ; l’atteinte supérieure est présente dans 15 % ; le peropératoire ne retrouvait aucun signe d’OCD. À 50 mois
reste des localisations est minoritaire [12] (Fig. 1). de l’intervention, tous les enfants (tous sportifs depuis au
L’OCD touche deux populations distinctes qui se diffé- moins deux ans) ont développé une OCD du condyle fémoral
rencient par le statut du cartilage de croissance : juvénile externe.
(présent) ou adulte (cicatrisé). Cahill rapporte 204 patients atteints d’OCD secondaire
à une fracture de fatigue, sans autre traumatisme retrouvé
[23].
Pour Flynn, les microtraumatismes [24] provoquent un
stress sur le cartilage et une fracture de contrainte au niveau
de l’os sous-chondral. Si les charges mécaniques perdurent,
la consolidation devient impossible, une nécrose locale se
produit, puis une fragmentation de la zone et une séparation
de son socle.
Vasculaire
La fragilité de la vascularisation terminale de la zone épiphy-
saire a été incriminée par Enneking [25]. L’os sous-chondral
est vascularisé par une arcade artérielle terminale (tout
comme le système gastro-intestinal), avec des anastomoses
de mauvaise qualité aux artérioles environnantes.
L’artère épiphysaire et ses nombreuses branches forment
des arcades qui vascularisent la zone sous-chondrale. Chez
un enfant ayant une croissance rapide, des épisodes macro
Figure 1. Distribution des atteintes patellaires sur une vue pos- ou microtraumatiques répétés perturbent l’apport san-
térieure de patella gauche [12]. guin sous-chondral, à l’origine d’une possible ischémie
Ostéochondrite disséquante de la patella 229
osseuse [15,22]. La croissance des bourgeons vasculaires et Des protocoles de recherches complémentaires sont en
mésenchymateux provoquent ensuite la résorption de l’os cours pour étayer cette hypothèse.
nécrotique, et un tissu de granulation se forme à l’interface Gornitsky a effectué une étude rétrospective [6] de plus
de l’os viable et nécrotique. En cas de traumatismes répé- de 500 patients atteint d’OCD à la recherche d’autres cas
tés, une fracture du cartilage articulaire sus-jacent se familiaux. Dans cette série, 14 % des patients avaient un
produit, libérant potentiellement un fragment ostéochon- antécédent familial d’OCD. Malheureusement, cette étude
dral dans l’articulation. présente plus de 400 perdus de vue, empêchant de conclure
à tout lien de causalité.
Inflammatoire
Koenig avait émis l’hypothèse qu’une inflammation de
Messages clés
l’os sous-chondral et du cartilage était responsable d’une
• L’ostéochondrite n’est pas une pathologie rare. C’est
nécrose spontanée [26]. Il avait donc choisi le terme adéquat
la localisation patellaire qui n’est pas fréquente.
d’OCD. Des études histologiques ultérieures ont démontré
• Il faut distinguer les formes juvénile et adulte ; elles
l’absence de cellules inflammatoires au sein de la zone
se différencient en fonction de la fermeture ou non
atteinte. L’hypothèse de Koenig a donc été écartée, mais
du cartilage de croissance.
le terme est resté.
• L’étiologie est encore inconnue, bien que des
troubles de la vascularisation en lien avec des
Analyse histologique microtraumatismes répétés soient fortement
Une analyse histologique précise permettrait de mieux suspectés.
comprendre les modifications cellulaires entraînant
l’apparition de l’OCD, et donc d’orienter les recherches de
manière plus précise pour appréhender sa physiopathologie
exacte.
Shea a effectué une revue de la littérature sur l’approche
histologique des OCD de la trochlée et des condyles fémo-
Rappels sur la patella
raux. [26]. Seuls 11 travaux publiés s’y sont intéressés. Shea
Développement de la patella
a soulevé trois questions :
• l’ostéonécrose est-elle présente systématiquement?
La patella est l’os sésamoïde le plus volumineux de
Sept études retrouvent de l’ostéonécrose sous- l’organisme. Sa constitution est entièrement cartilagineuse
chondrale ; deux n’en retrouvent pas. les trois premières années de la vie (et donc radiotranspa-
• le cartilage est-il sain ? rente).
Son ossification évolue en 4 étapes (Fig. 2) :
Cinq études retrouvent du cartilage sain et dégénéra- Floculaire (4-6 ans) ; semi-lunaire (7 ans) ; parallélo-
tif en regard de la zone pathologique, deux du cartilage gramme (10 ans) ; puis croissance en épaisseur (12 ans)
dégénératif et quatre du cartilage sain. [39].
• y a-t-il une étiologie proposée dans ces études ? À l’âge adulte, la patella est plate en proximale, tri-
angulaire en distale, avec une surface antérieure convexe.
Cinq travaux proposent un mécanisme traumatique, La surface articulaire postérieure est angulée, formant une
notamment Uozomi après avoir retrouvé une fissure sous- facette articulaire médiale et une facette latérale plus
chondrale sur l’ensemble des biopsies pratiquées [27]. Il large. Les facettes s’articulent respectivement avec les sur-
attribue cette fissure à un stress sous-chondral dû a des faces trochléaires médiale et latérale.
microtraumatismes répétés. On retrouve de nombreuses modifications de l’anatomie
Pour autant, aucune étude n’arrive par l’histologie à de cet os, responsables d’un panel important de pathologies.
expliciter clairement la physiopathologie de l’OCD. Plusieurs classifications sont retrouvées dans la littérature.
Génétique
Variations inter-individuelles et leurs
La plupart des cas sont sporadiques, mais des formes fami-
liales soulèvent la question d’un gène prédisposant au classifications
développement de l’OCD. Pour autant, ces formes familiales
sont rares ; elles associent une petite taille constitution- SAUPE : centres d’ossifications secondaires
nelle, des OCD multiples et des ostéoarthrites précoces À l’adolescence, 23 % de la population générale présentent
[9,27—31]. des centres d’ossification secondaires de la patella [32].
Dans une famille Suédoise, composée de 53 individus, Normalement, ils fusionnent avec le centre d’ossification
15 sujets atteints de ce syndrome ont été recensés. Stat- primaire avant la fin de la croissance.
tin et son équipe ont effectué une analyse du génome de La non-fusion aboutit à la formation d’une patella bipar-
cette fratrie. Une mutation du gène ACAN sur le chromo- tita. Gruber décrit le premier cas en 1883 [34].
some 15 a été retrouvée. Ce gène est responsable d’une La patella bipartita concerne 2 % de la population géné-
modification des aggrecans, molécule largement distribuée rale, avec une prédominance masculine [44]. Elle peut être
au sein du cartilage [31]. Sa transmission se fait sur un mode bilatérale dans 40 % des cas. Si le fragment est double on
autosomique dominant. parle alors de patella tripartita.
230 L. Vilcoq, S. Besch
Figure 2. Développement de la patella. Radiographies du Dr. Vial publiées avec son aimable accord [33].
Messages clés
• La patella est cartilagineuse à la naissance. Son
ossification débute à l’âge de 4 ans pour se terminer
à l’adolescence lors de la fermeture du cartilage de
croissance.
Figure 5. Classification de Maldague et Malghem. Nor- • Les variations anatomiques sont multiples et
mal/modéré/marqué. fréquentes, tant lors de la croissance (centres
d’ossifications secondaires) qu’à l’âge adulte
(dysplasie patellaire). Ces variations peuvent être à
comprend une dysplasie unguéale, des patellas de petites
l’origine de syndrome fémoro-patellaire.
tailles ou absentes ainsi qu’une dysplasie des coudes et des
• La patella est vascularisée par un double réseau
ailes iliaques associées [32].
artériel en arcade. Cette vascularisation est
terminale avec peu d’anastomoses.
Vascularisation
Le réseau vasculaire artériel s’effectue grâce à une anasto-
mose de cinq artères géniculées (suprême, supéro-médiale,
supéro-latérale, inféro-latérale et inféro-médiale) et de Ostéochondrite de la patella
l’artère récurrente tibiale antérieure (Fig. 6). Elles forment
un réseau péri-patellaire en forme d’anneau [36]. Diagnostic clinique
Seule l’artère géniculée supérieure a une origine variable
selon les individus (artère fémorale superficielle 76 %, artère Le manque de spécificité des symptômes et des signes cli-
poplitée 34 %) [36,37]. L’artère géniculée suprême trouve niques rend problématique la démarche diagnostique. Or, un
son origine au niveau de l’artère fémorale superficielle alors dépistage précoce réduit la morbidité de l’OCD.
que l’artère poplitée donne naissance aux artères géniculées L’interrogatoire minutieux est une étape fondamen-
supéro-latérale, inféro-latérale et inféro-médiale. L’artère tale du diagnostic ; ce dernier précède toujours l’examen
récurrente tibiale antérieure naît de l’artère tibiale anté- physique. Il retrouve l’apparition de gonalgies d’horaire
rieure [36]. mécanique, survenant lors de la pratique sportive. Les dou-
Les portions supérieures (artère géniculée médio- et leurs sont uni-, voire bilatérales, s’il existe une atteinte
latéro-supérieures) et inférieures (artère géniculée médio- simultanée des deux patellas. Ces douleurs sont chroniques
et latéro-inférieures) s’anastomosent sur les bords médial et évoluent sur plusieurs mois.
et latéral de la patella à l’intérieur du rétinaculum [37]. Ce Dans certains cas, les douleurs peuvent survenir brutale-
réseau péri-patellaire en forme d’anneau pénètre la capsule ment, avec ou sans antécédents, après un traumatisme aigu.
puis la synoviale avant d’aller vasculariser les bords médiaux Celui-ci révèle les douleurs en lien avec l’OCD et suit une
et latéraux de la patella. évolution chronique. En cas d’atteinte sévère avec libéra-
Les branches obliques supérieure et inférieure de ce tion d’un fragment ostéochondral au sein de l’articulation,
réseau deviennent superficielles et traversent la fine couche une sensation de corps étranger dans le genou peut être
de tissu pré-patellaire avant de pénétrer la partie antéro- retrouvée.
médiane de la patella donnant le réseau prépatellaire [37]. L’examen physique programmé du genou permet de
La vascularisation intra-osseuse de la patella est donc rechercher un faisceau d’arguments en faveur d’une OCD
divisée en deux systèmes principaux, le système radial de la patella, ainsi que d’écarter les autres diagnostics dif-
(anastomoses médiale, latérale et inférieure péri- férentiels.
patellaire) et le système dorsal (réseau prépatellaire) Les symptômes rencontrés dépendent du stade et de la
[37]. gravité de l’atteinte.
Des analyses en IRM ont montré que les artères du Une lésion précoce est associée à une symptomatologie
pôle inferieur péri-patellaire (système radial) étaient domi- pauvre et inconstante. Douleur et gonflement articulaires
nantes chez 100 % des sujets [37], 80 % sur le bord sont intermittents et accentués par l’effort ou l’activité
inféro-médial contre 20 % en inféro-latéral. physique. Les différents tests fonctionnels tels que la
Une meilleure connaissance de la vascularisation de marche sur les talons, sur les pointes, l’appui et/ou le
la patella permet de mieux comprendre les mécanismes squat unipodal peuvent être sensibles, voire douloureux.
232 L. Vilcoq, S. Besch
Figure 6. Vascularisation de la Patella [41], publiée avec l’aimable accord de l’éditeur Elsevier.
Figure 9. IRM du genou gauche chez un enfant de 10 ans, OCD patellaire stade 3.
Messages clés
• La radiographie standard est l’examen de première
intention. Elle permet de poser le diagnostic. En
fonction du stade lésionnel, se discute l’indication
d’un second examen.
• L’IRM est l’examen de référence de seconde
intention. Elle permet, entre autres, d’analyser
la vitalité du fragment. Les séquences pondérées
T2 associées à une séquence avec injection de
Figure 10. Arthro-IRM montrant la diffusion dans les couches
superficielle du cartilage patellaire [48].
gadolinium sont suffisantes dans la majorité des cas.
• L’arthro-IRM permet une analyse plus fine de la
surface articulaire, mais cet examen est plus invasif.
Figure 13. IRM du genou gauche chez une fille de 17 ans avec un
DDP.
(Rx et IRM appartenant au Dr. Vial avec son aimable accord).
Figure 11. Radiographie de face d’une DDP gauche chez une fille
de 17 ans.
Figure 12. Radiographie de 3/4 d’une DDP gauche chez une fille
de 17 ans. retrouvent un signal hyperintense caractéristique de la
lésion avec une large plage hyperintense œdémateuse
Chondroblastome péri-lésionnelle.
La prise en charge est chirurgicale, dans un pre-
Les tumeurs de la patella sont très rares et bénignes dans la mier temps pour confirmer le diagnostic sur une biopsie,
majorité des cas (90 %) (Fig. 14). puis secondairement pour l’exérèse de la tumeur. Un
Le chondroblastome est la seconde tumeur la plus fré- bilan radiologique de surveillance doit être effectué en
quente au niveau de la patella (16 %), derrière les tumeurs postopératoire.
à grandes cellules [54—56] ; il s’agit d’une tumeur maligne ;
2 % des chondroblastomes se localisent au niveau de la
patella. Ils surviennent entre 10 et 25 ans. La clinique est Fracture traumatique ostéochondrale
non spécifique et est dominée par des gonalgies chroniques. Il s’agit de l’atteinte la plus fréquente de l’appareil exten-
Les lésions croissent lentement avec le temps sans seur. Un macrotraumatisme par choc direct est le plus
aucune régression. souvent retrouvé.
La radiographie retrouve une géode aux contours géo-
graphiques avec un liseré de condensation, inconstamment
des calcifications de la matrice cartilagineuse, une rup- L’ostéome ostéoïde
ture de la corticale et une extension possible aux parties De révélation tardive à l’imagerie standard, on l’évoquera
molles. de principe devant une symptomatologie à prédominance
L’IRM en séquence T1 retrouve un hyposignal ou nocturne initialement. L’IRM et le scanner sont souvent
intermédiaire de la lésion. Les séquences T2 et STIR indispensables pour les visualiser.
236 L. Vilcoq, S. Besch
OCD Juvénile
Rx Systématique
Traitement
conservateur
6 mois
Rx IRM à 6
mois Chirurgie
◦ S’il existe un fragment instable avec un clapet cartila- [11] Aichroth P. Osteochondritis dissecans of the knee. A clinical
gineux, une prise en charge chirurgicale avec fixation survey. J Bone Joint Surg Br 1971;53:440—7.
par dispositif bio-absorbable est préconisée, [12] Schwarz C, Blazina ME, Sisto DJ, Hirsh LC. The results of opera-
• Dans le cadre des stades 3, une IRM doit là aussi être faite. tive treatment of osteochondritis dissecans of the patella. Am
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