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ADJ 6B662

Double d'inventaire du prieuré de Chatonnay, dont la minute a été envoyée au greffe du Parlement [de Besançon].
27 et 28 février 1756.

L' an mil sept cent cinquante six et le vingt septième du mois de février, au lieu de Chatonnay, où nous nous
sommes transportés depuis Orgelet, accompagné du sieur Marie Jacques Félix Monnier, seigneur de Savigna,
conseiller procureur du roi dans le baillage dudit Orgelet, et de Nicolas Hyacinthe Picod, greffier en icelui, par
devant nous, Claude Oyselet, seigneur de Légnia, conseiller du Roy et lieutenant général dudit bailliage,
commissaire nommé par arrêt du Parlement de cette province du dix huit du courant, en due forme, pour procéder à
l'inventaire du prieuré dudit Chatonnay, aux visites et reconnaissances des effets d'icelui, de même que des
bâtiments, fonds et héritages en dépendant.

Et étant accompagné comme ci devant en l'église paroissiale dudit Chatonnay, [2] qui est sous le vocable de Saint
Maurice, nous avons remarqué conjointement avec eux ; que la porte de ladite église est du côté du soir, avec un
chapiteau voûté sur icelle ; que la voûte de ladite église est faite en berceau, avec quatre petits vitraux en bon état
servant à éclairer la nef ; que du côté gauche de ladite nef, il y a une chapelle aussi voûtée, où il y a un vitraux du
côté de bise, ladite chapelle sous le vocable de Sainte Barbe, dont le sieur Guichard curé actuel dudit Chatonnay est
pourvu, et y a été nommé par le nommé Maurice Bouquerod de Tramelay la Ville, collateur ; ladite nef et ladite
chapelle couvertes à laves.
Et depuis là nous sommes entré dans le chœur qui est du côté du matin de ladite nef, dont la voûte est faite aussi à
berceau, lequel chœur d'église est éclairé par deux petits vitraux, un du [3] côté de vent, et l'autre du côté de bise ;
que ladite nef et le chœur sont bien cadettés ; que sur le maître autel il y a un tabernacle de bois doré orné de
quelques petites statues, le tout en assez bon état, lequel tabernacle a été donné par le sieur Dupuis ancien prieur de
Chatonnay, qui l'avait acheté à Besançon provenant de l'église de la Madelaine dudit lieu ; lequel tabernacle nous
avons fait ouvrir par le sieur Guichard curé actuel dudit Chatonnay pour voir les vases sacrés y renfermés, et nous y
avons vu un ciboire ouvragé assez grand d'argent, qui n'est point doré même en dedans, que les ci après nous ont dit
ne savoir qui l'avait fourni si c'est les prieurs ou les habitants de la paroisse ; il s'est trouvé encore dans ledit [4]
tabernacle, un ostensoir aussi d'argent, que lesdits paroissiens et habitants avoient achetés, il y a quelques années,
de Messieurs les curés et familiers d'Arinthod, lequel ostensoir est en bon état ; qu'il ne s'y est point trouvé de
pinide (custode?) pour porter le viatique aux malades des villages dépendant de ladite cure de Chatonnay ; que sur
ledit maître autel il ne s'y est trouvé que six chandeliers de bois en couleur rouge très mal faits et de petite valeur.

Ensuite étant entré dans la sacristie, après avoir fait levé les sceaux qui avoient été apposés par notre greffier sur la
porte d'icelle que nous avons reconnus sains et entiers, ledit sieur curé, accompagné de son maître d'école et des ci
après nommés, nous a montré les ornements qui étaient mis dans une crédence sans porte ni tiroir, où nous avons
trouvé [5] les ci après que nous avons inventoriés comme s'ensuit, savoir :
Deux chasubles noires, de camelot gaufré, assorties de manipules, étoles et couvre calice, garnie de galon de
soie blanche, qui ont été donné à l'église par gens pieux ;
Autre chasuble de camelot rouge, avec des galons de soie blanche et rouge, toute déchirée et hors d'état de
servir, assortie comme les précédentes ;
Autre chasuble de camelot blanc gaufré, dont la croix est rouge de même étoffe, avec des galons de soie
rouge et blancs, assortie d'étole, manipule, couvre calice, aussi usée, provenant de même d'un don pieux ;
Autre chasuble de moire violette, dont la croix est verte de même étoffe, avec des galons d’argent faux,
assortie comme la ci devant, provenant dudit [6] sieur Dupuis ancien prieur de Chatonnay, ladite chapelle
(chasuble ?) aussi usée ;
Une chape à fleur, d’un tissu de fil et laine, entièrement usée ; et une de satin de différente couleur donnée
par ledit sieur Guichard à ladite église ;
Trois aubes et trois surplis, aussi usés, qui ont été fournis par ledit sieur Guichard curé et les paroissiens ;
Un missel et un rituel appartenant audit sieur curé et aux paroissiens ;
Un calice d’argent, dont le pied est fêlé en plusieurs endroits, rempli de plomb pour le soutenir, ayant la
coupe simple et sans dorure ; de même que la paterne ;

Que dans le chœur de ladite église, il y a une lampe de cuivre jaune, qui a été achetée par les paroissiens, de même
qu’un pupitre, et un banc de chêne en forme de chaire, servant à [7] l’usage dudit sieur curé dans le temps des
offices de la paroisse ; la muraille duquel chœur du côté de vent est extrêmement humide et dont le plâtre tombe
tout ;

Attendu l’heure tardive nous renvoyons le présent inventaire et visite à demain 28 du courant mois de février, signé
sur la minute Oyselet de Légna, Monnier de Savigna et Picot.
Et ledit jour 28ème février accompagné comme ci devant dudit sieur procureur du Roy et de notre dit greffier, ainsi
que des ci après nommés, nous avons continué les inventaires ainsi qu’il suit.
En conséquence de quoi ledit sieur procureur du Roy nous a requis de faire visiter le clocher de la dite église par un
charpentier et un maçon ; sur lequel chœur est ledit clocher, entre deux arcs redoubleaux portant sur la voûte dudit
chœur, ce qui nous a fait croire qu’il était à l’entretien du prieuré et de ses dépendances, et par ce moyen que la
visite et reconnaissance d’icelui était nécessaire ; ayant ordonné aux nommés Donat Girardot de La Boissière,
maître maçon, et Jean Mathon, maître charpentier [8] demeurant audit Chatonnay, experts que nous avons choisi, à
la participation dudit sieur procureur du Roy, desquels nous avons pris et reçu le serment de bien et dûment faire la
visite dudit clocher, ce qu’ils ont fait à l’instant ; ledit sieur procureur du Roy s’étant même donné la peine d’entrer
dans le dit clocher pour voir par lui-même ce qu’il y pourrait manquer ; lesquels charpentiers et maçons nous ont
fait rapport que ledit clocher était en très mauvais état dans le dedans ; savoir ledit Donat Girardot qu’il était
absolument nécessaire de faire boucher plusieurs trous dans le mur du côté du vent, y faire mettre des moellons et
de la recrépir en dedans en entier, et même du côté du vent et du soir au dehors, d’y faire une nouvelle fenêtre pour
y entrer, laquelle est du côté du soir en très mauvais état, bouché déjà à moitié par des bois ; et ledit sieur Jean
Mathon nous a fait rapport qu’il n’y avait aucun beffroi dans ledit clocher pour supporter les cloches qui sont sur
deux piquets, et un bois au milieu où elles sont suspendues, y en ayant deux petites que les ci après nommés nous
ont dit ainsi que ledit sieur curé qu’elles avaient été refondues en mil [9] six cent nonante six, et mil sept cent
cinquante deux, aux frais et dépens de la paroisse, que le couvert dudit clocher qui est de petits bardeaux ou
tavaillons est beaucoup ruineux, y pleuvant de tout côté, lesdits bardeaux étant presque tous pourris ; ayant de plus
remarqué par nous même que ledit couvert est à quatre pans et trop bas, qu’il n’y a que deux petites fenêtres dans
les murs du côté de soir et de matin, une croix de fer sur la pointe dudit clocher, et une demi feuille de fer blanc
faite en forme de coque ; lesdits experts nous ayant dit que le couvert du chœur qui est de laves était trop plat et par
ce moyen qu’il était toujours humide ainsi que celui de la nef, qu’on ne peut point y garder les ornements en dû état,
ni dans la sacristie qui est derrière à cause de l’humidité, que les ogives dudit clocher du côté de vent ont besoin
d’être recouverte à neuf de même que celle du côté de bise.

S’ensuivent les fonds dépendants dudit prieuré :


Savoir un moulin et un battoir, bassineuse et dépendances placé sur la rivière dudit Chatonnay qui payent
annuellement au prieur le cens [10] de quarante mesures de froment ou soixante d’avoine ;
Un pré situé dans la prairie dudit Chatonnay, appelé en pré de Sauge, de la levée d’environ douze voitures
de foin, touchant de matin la rivière de Valouse, de soir les condamines dépendantes dudit prieuré, de bise le
chemin tirant audit Chatonnay, de vent les héritiers de Claude Humbert Prost et autres ;
Un autre dit aux Voyes, de la levée d’environ trois voitures de foin, touchant de matin le chemin tirant au
moulin, de soir les héritiers Vuichard et autres, de vent et de bise Joseph Maire et autres dudit Chatonnay ;
Un autre pré dit en l’Isle de Bringe, autrement le pré du prieuré, de la levée d’environ quatre voitures de
foin, touchant de matin la rivière, soir un pré dépendant de la cure dudit Chatonnay, vent les communes, et bise les
héritiers de [11] Jean Claude Millet de La Boissière ;
Enfin un autre pré dit en la fontaine autrement au pré de Crya, de la levée d’environ une voiture et demi de
foin, touchant de matin la veuve et les héritiers de Joseph Masson et autres, soir le sieur Joseph Outhier d’Arinthod,
de vent Pierre Joseph Prost, et de bise ledit sieur Outhier.
S’ensuivent les terres dépendantes dudit prieuré, consistant dans des terres labourables, appelées les
Condamines situés dans différents endroits dudit territoire, dont il y en a une petite portion en pré, lesquelles
Condamines ont été affermées par les prieurs ci devant dudit Chatonnay à plusieurs particuliers sous un cens annuel
qu’on appelle ventaire et dont les fermiers sont saisis du manuel de recette, lesquelles Condamines sont exemptes
de la dîme générale qui se lève sur ledit territoire au profit du sieur prieur, laquelle dîme se perçoit par les fermiers
dudit prieuré savoir du froment à la sixième gerbe sur le champ et des autres blés à l’onzième aussi sur le champ
sauf du turquie et du millet qui se [12] dîment à la seizième dans le grenier, moyennant laquelle dîme les habitants
dudit Chatonnay sont exempts de payer les lods et ventes de toutes les ventes qui se font rière leur dit territoire,
même les échanges où il y a solde d’argent, suivant que nous l’on dit les habitants de Chatonnay ci après nommés,
qui nous ont aussi dit, avec M Guichard curé actuel, qu’il y avait une portion de dîme dépendante dudit prieuré
rière le territoire du village de Soussonne, que les fermiers dudit prieuré amodient annuellement quarante deux
mesures de froment à celle d’Arinthod.

Après quoi nous nous sommes transportés, accompagnés comme ci devant, du côté de vent de ladite église et du
chœur, où nous avons remarqué plusieurs chaseaux de maisons et vestiges de fondements, par les creusages qui y
sont, que lesdits habitants de Chatonnay ainsi que ledit sieur curé nous ont dit avoir servi de demeures ou cellules
de religieux bénédictins dépendants de Cluny et de Gigny ; dans lesquels chaseaux il y a encore un puits existant du
côté du soir, deux petites chenevières toujours dudit côté du vent, joignant lesdits [13] chaseaux ; du côté du soir
nous avons remarqué une mauvaise terre, où il y a encore quantité de murgers, dépendant le tout encore dudit
prieuré, que les prieurs d’icelui ont relâché aux sieurs curés sans rétribution comme étant un terrain fort stérile et
ingrat ; nous ayant d’ailleurs assuré du côté de vent où sont lesdits chaseaux on n’y enterre point ; où l’on connaît
même un vestige de fondement de muraille joignant ladite église et le chœur y ayant, en une autre fois à ce qu’ils
nous ont dit, une porte de communication pour entrer dans ladite église et dans ledit chœur, lorsque les religieux y
demeuraient, sachant cela par tradition.

Après quoi nous avons interrogé ledit sieur curé ainsi que les échevins et commis dudit Chatonnay s’ils ne savaient
pas d’autres revenus et biens dépendants dudit prieuré, et s’ils n’avaient point de titres le concernant ;
Lequel sieur curé nous a dit qu’il était saisi d’un verbal de visite dudit prieuré de l’année mil six cent vingt
trois (1623), contrôlé à Orgelet par Barbier le vingt deux août mil sept cent quarante cinq (1745), ledit verbal de
visite fait [14] par le nommé Marc de Montaigu, vicaire général en l’ordre de Cluny, dûment signé et scellé du
sceau de l’abbaye dudit Cluny ; dans lequel on lit plusieurs réparations à faire dans l’église dudit prieuré alors
presque en ruine, qu’elle manquait de presque tous les ornements nécessaires pour le service divin ; dans lequel on
lit aussi que les échevins marguilliers et paroissiens déclarent audit Montaigu que ceux qui y étaient leur
appartenait, et non au prieur qui avait fourni un psautier et un antiphonaire à l’usage de Cluny appartenant aux
religieux qui (souloient ?) être audit prieuré, portant d’ailleurs ledit verbal de visite, ordonnant au prieur d’alors
d’entretenir à ses frais une lampe ardente devant le saint sacrement et de faire dire la messe les fêtes et dimanches
chaque années et deux en sur semaine, lequel verbal de visite nous avons fait coté par notre greffier par premier et
l’avons rendu à l’instant audit sieur curé actuel, premier ; [15]
Item une transaction faite en quatorze cent nonante sept (1497), du quinze mars, scellée à Orgelet par Levrat
le seize juillet mil sept cent trente neuf (1739), entre frère Busquot Bouvard, prieur dudit prieuré de Chatonnay de
l’ordre de Cluny, les échevins et habitants dudit Chatonnay, portant reconnaissance de plusieurs droits en faveur des
prieurs dudit Chatonnay ci cotée, et a été remise au nommé Antoine Gros habitant dudit Chatonnay, deux ;

Moyennant quoi, ledit inventaire fait au lieu de Chatonnay demeure, en sur ce que lesdits habitants nous ont déclaré
qu’il y avait plusieurs autres titres et papiers dépendants dudit prieuré entre les mains des fermiers actuels d’icelui,
qu’ils nous ont dit être le sieur Babey, avocat en parlement, et le sieur Michaud de Fétigny. Nous déclarons que
nous nous transporterons chez eux pour les voir et les inventorie. Fait les jour et an que dessus en présence dudit
sieur Guichard, curé, de Claude Joseph Prost échevin, Claude Vuichard et Jean Claude Bonnin commis en l’année
dernière, Joseph Maire échevin, Antoine Gros et Iréné Prost commis en exercice en la présente année et dudit Jean
Mathon, et de Donat Girardot, ayant signé avec nous et ledit sieur curé, les autres étant [16] illettrés de ce enquis ;
ledit sieur curé nous ayant déclaré que son église est tellement dépourvue d’ornements nécessaires pour le service
divin qu’il est obligé d’en emprunter de ses voisins pour s’en acquitter, l’ayant fait plusieurs fois, et qu’il n’y a
aucun livre de chant comme graduel et antiphonaire ; signé à la minute, Guichard prêtre, Joseph Maire, Claude
Joseph Prost, Claude Vuichard, Jean Mathon, Donat Girardot, Oyselet de Legnia, Monnier de Savigna, et Picot.
Et à la réquisition desdits experts nous leur avons taxé à chacun trente sols pour le temps par eux employé à faire
les dites visites et reconnaissance, signé C. Oyselet de Legnia.

Et depuis le quatre mars mil sept cent cinquante six, depuis notre hôtel nous nous sommes transporté, avec ledit
sieur procureur du roi et notre dit greffier, chez le sieur Pierre François Babey, avocat en parlement, fermier dudit
prieuré avec le nommé Michaud ; où étant, il nous a montré les titres, dont il était saisi, dépendant et concernant
ledit prieuré de Chatonnay, et avons continué l’inventaire desdits titres comme s’ensuit :
Item cinq pièces jointes, en parchemin, lacérées et mangées des souris, parmi lesquelles il y a [17] un
mandement de garde donné par le Bailli d’aval, en date du neuf mai mil cinq cent vingt deux (1522), obtenu par le
sieur Catherin Dupuis, prieur de Chatonnay, contre le bailli d’Arinthod, concernant les droits de seigneurie et autres
du prieuré ; ledit mandement signé De Glanne, coté trois ;
Autre mandement de garde du seize janvier mil cinq cent vingt deux (1522), signé De Nemeure, par lequel
le sieur Catherin Dupuis, prieur de Chatonnay, est maintenant gardé dans le droit de toute justice, haute moyenne et
basse, et droit d’établir des officiers pour l’exercice de ladite justice, avec pouvoir de faire procéder à dation de
tuteur, curateur, faire inventaire et tout acte de justice ; coté quatre ;
Quatre pièces ensemble ; la première est un mandement de garde donné le cinq novembre mil cinq cent
vingt six (1526), obtenu par feu noble Catherin Dupuis, prieur de Chatonnay, contre Claude Coulon et autres de
Nancuise, par lequel il conte que le prieur de Chatonnay est seigneur haut moyen et bas justicier, et a pouvoir
d’établir des officiers dont il était en possession d’icelui, signé De Nemour.
La seconde est une commission [18] du vingt cinq décembre mil cinq cent vingt six (1526), donné par le
libellante au bailliage d’aval pour assigner témoins pour procéder à l’exécution du mandement ci-dessus.
La troisième est une autre commission obtenue par ledit feu Catherin Dupuis de Claude Desbois de Ruffey,
clerc notaire public commis à l’exécution de certain mandement de nouvelleté obtenu par ledit sieur Dupuis en
qualité de prieur de Chatonnay, contre Jean Duprez dit Camelin, notaire, Claude Coulon et autres de Marigna, ladite
commission portant permission d’assigner témoins pour déposer sur le contenu audit mandement de nouvelleté en
date du onze octobre mil cinq cent vingt six (1526) signé De Nemour.
La quatrième est un autre mandement de garde du dix sept septembre mil cinq cent vingt six (1526) donné
par Louis De Lise ( ?) docteur ès droit audit feu Catherin Dupuis prieur de Chatonnay, justifiant qu’il a le droit de
haute, moyenne et basse justice et seul seigneur audit Chatonnay avec pouvoir d’établir tous officiers de justice.
Lesdites pièces attachées ensemble et cotées cinq ; [19]
Un extrait de sentence rendue le premier septembre mil cinq cent douze (1512) par laquelle un particulier a
été renvoyé de l’assignation à lui donnée de la part du procureur d’office d’Arinthod, icelle signée Cullery, en partie
rongée des souris, et cotée six ;
Un mandement de garde obtenu par Dom Constante Bouvard, prieur de Chatonnay, au sujet de la
revendication d’un sien sujet assigné à la justice d’Arinthod, du vingt deux novembre mil cinq cent cinq (1505),
auquel sont attachés les mandements de signification en quatre pièces dont deux en parchemins et deux en papier,
cotées sept ;
La grosse d’un contrat de vente faite le vingt juillet mil trois cent quatre vingt (1380) par Etienne Brutinot
de la communauté de Gisia ( ?) à Pernin fils de Pierre des héritages situés à Chatonnay, ledit contrat signé de Vilans
et coté huit ;
Lettres de donation faite le vingt trois avril mil cinq cent cinquante trois (1553) par Jean Bouquerod, icelles
en parchemin, signées de Pubelle et cotées neuf ; [20]
Un vieux titre en parchemin qu'est un vendage fait par Jean Carrer fils de Claude Carrer dit Genoz de La
Boissière, le quatorze mai mil cinq cent septante six (1576), et Jeanne Boyard sa femme, à Pierre Bouquerod de
Chatonnay, signé Bichat, à la suite du quel est la quittance des lods dudit vendage donné par le nommé Vauchier
agent du prieur de Chatonnay du vingt juin mil cinq cent septante six, coté dix ;
Deux titres en parchemin, l'un du six mars mil quatre cent septante quatre (1474), qui est une information de
commodo et incommodo sur le fait d'un accensement fait à Etienne Berthelon le vingt un janvier mil quatre cent
septante trois (1473) sur la rivière de Chatonnay pour y bâtir une foule moyennant le cens de quatre sols
annuellement, lesdites deux pièces signées Bourré et cotées onze ;
Une quittance en parchemin faite par Henry Collon prieur de Chatonnay à Jean Millet et Jean Bouquerod du
même lieu, des lods d'un vendage fait entre eux d'un pré, du seize mai mil cinq cent septante cinq (1575), ci cotées
douze ; [21]
Un mandement de nouvelleté en date du vingt sept avril mil cinq cent vingt six (1526), obtenu par Catherin
Dupuis prieur de Chatonnay, pour établir des officiers afin d'exercer la justice à Chatonnay, ledit mandement en
parchemin signé De Nemour, auquel sont attachées la commission du vingt octobre suivant, et assignation aux
témoins du vingt quatre dudit mois, le tout en parchemin rongé des souris, avec de grands trous lesdites pièces
cotées treize ;
Une sentence en latin rendu par le sieur Claude Marciat prêtre, sur le fait des revenus d'une chapelle de Saint
Jean Baptiste érigée en l'église de Sarrogna, qui condamne Antoine Michel à payer la somme de trente francs, icelle
du deuxième mars mil cinq cent septante deux (1572) cotée quatorze ;
Un mémoire en papier, rongé en têt,e avec les feuillets contenant les amendes adjugées en mil cinq cent
cinquante cinq (1555), pour menu faits en les bois dits en Roche sur le territoire de Chatonnay, ledit mémoire sans
signature, coté quinze ; [22]
Le rôle des tenues de justice au lieu de Chatonnay, en papier, du dix sept février mil quatre cent quatre vingt
deux (1482), étant à la fin un acte d'un corps qui fut trouvé en la rivière de Chatonnay, enlevé par les officiers de ce
lieu en présence de ceux d'Arinthod, en date du dix sept juillet mil quatre cent nonante un (1491), cotée seize ;
Un inventaire des pièces produites par Jean Antoine de Binand, prieur de Chatonnay, au Parlement de Dole,
dans le procès qu'il y avait contre le nommé Claude Guichard le jeune, Pierre Bouquerod et autres, et les habitants
dudit lieu, contenant trente rôles ; dans lequel il est fait mention des amendes et mésus des bois et héritages de
Chatonnay, icelui sans date ni signature, coté dix sept ;
Une enquête faite le quatre juin mil six cent cinquante cinq (1655) au sujet des bois dépendant dudit prieuré,
contenant un rôle et demi, déchiré en tête par usure et pour avoir été mouillée, signé Vauchier, et coté dix huit ; [23]
Des écritures fournies par le sieur prieur de Chatonnay dans le procès qu'il avait dans la justice dudit lieu
contre les habitants dudit Chatonnay au sujet de la pêche, contenant deux rôles, signé Donneux, sur lesquelles il y a
les mots mis en cour le six mai mil six cent dix neuf (1619), coté dix neuf ;
Un procès verbal d'enquête, et enquête faite le quinze janvier mil six cent cinquante un (1651), signé
Vauchier, en deux rôles, au sujet des bois coupés dans le bois de la Combette banal au seigneur de Chatonnay,
contre Jean Vuillemot et autres d'Arinthod, coté vingt ;
Un extrait des amendes adjugées en la justice de Chatonnay, le vingt février mil quatre cent quatre vingt
cinq (1485), sans signature, coté vingt un ;
Une présentation de cause, en un rôle et demi, entre le procureur fiscal de Chatonnay contre des particuliers
et habitants dudit lieu, contenant un rôle et demi, en papier rongé et pourri en têt,e coté vingt deux ; [24]
Une information faite en la justice de Chatonnay le quatre juin mil six cent cinquante cinq (1651), pour des
bois coupés dans le bois de la Combette, ladite information contenant demi rôle, signée Vauchier et cotée vingt
trois ;
Un extrait de tenue de justice à Chatonnay du quatre novembre mil six cent cinquante trois (1653), au sujet
des mésus et délits commis sur le territoire dudit Chatonnay, sans signature coté vingt quatre ;
Révélations faite par Thaurin Bouquerod au sujet des dîmes et droits du prieuré de Chatonnay, portant que
tous les titres dudit prieuré ont été brûlés ; et ce ensuite de signification obtenue par le sieur de Binand, prieur dudit
Chatonnay, en date du douze septembre mil six cent vingt trois (1623), signé De Brun prêtre, contenant un rôle et
demi, et coté vingt cinq ;
Un registre des tenues des causes en la justice de Chatonnay de l'an mil quatre cent quatre vingt huit (1488),
dont il y a beaucoup de feuillets d'enlevés et déchirés et d'autres mangés des souris, sans signature coté vingt six ;
[25]
Un extrait des amendes adjugées en la justice de Chatonnay au profit du prieur dudit lieu, en date du quatre
novembre mil cinq cent septante neuf (1579), signé Grollet, servant à justifier que le prieur a la haute justice audit
Chatonnay, contenant cinq rôles pourris en tête, et coté vingt sept ;
Un autre registre des tenues de justice au lieu de Chatonnay, au sujet des mésus et délits commis sur le
territoire et dans les bois, ledit registre en papier, sans signature, et coté vingt huit ;
Des pièces d'un procès que feu Monseigneur d'Aréthuse a eu pendant en la maîtrise de Poligny comme
demandeur en intervention dans le procès pendant en ladite maîtrise entre Monsieur de Montaigu et le nommé
Laurent Prost de Chatonnay au sujet de la pêche, sans qu'il s'y trouve aucun jugement définitif, mais seulement la
copie d'un appointement en droit ci coté vingt neuf ;
Un petit manuel en papier des cens dus au prieuré de Chatonnay, contenant huit rôles, commençant en mil
sept cent quatorze (1714), lesdits rôles tant dus que blancs, coté trente ; [26]
Un autre manuel pour la seigneurie dudit Chatonnay et appartenant d'icelle, pour l'an quinze cent septante
six (1576), en grand papier, sans signature, coté trente un ;
Un autre manuel de la seigneurie de Chatonnay et de tous les membres en dépendant, aussi en grand papier,
pour l'année quinze cent septante quatre (1574), sans signature, coté trente deux ;
Un registre des causes tenues en la justice de Chatonnay ès années mil six cent cinquante quatre (1654),
cinquante cinq (1655), cinquante six (1656), dans lequel manquent les feuillets premiers, six, le quatorzième blanc,
coté trente trois ;
Un autre registre de tenue de justice au lieu de Chatonnay, duquel on a enlevé plusieurs feuillets, tant au
commencement, au-dedans, qu'à la fin, commençant par le feuillet douze et finissant par celui de soixante sept et
soixante huit, qui se trouvent tout déchirés, où l'on voit au feuillet soixante la date de mil cinq cent septante un
(1571), coté trente quatre ; [27]
Autre registre de tenue de justice du prieuré de Chatonnay, duquel il ne reste que quatre feuillets écrits, où
l'on voit au premier feuillet restant un mésus fait en mil six cent quarante huit (1648), coté trente cinq ;
Un mémoire ou rentier, en papier couvert de parchemin, intitulé « s'ensuivent les rentes cens et autres choses
dues à noble et religieuse personne frère Ca. Dupuis sieur et prieur de Chatonnay », contenant tous les villages qui
doivent cens audit prieuré, où l'on voit la reconnaissance de Jean Amoret de La Boissière, qui est en tête de lui
signée, et Dupuis prieur à Chatonnay, en date du vingt trois janvier mil cinq cent quatre (1504), une autre de Jean
Poudroux, et d'autres, ledit mémoire ou censier contenant cinquante huit rôles, tant écrits que blancs, coté trente
six ;
Un double, en papier à moitié rongé, d'une vente faite le cinq janvier mil cinq cent [28] quatre vingt trois
(1583) par Claude Vuichard veuve de Pierre Bouquerod de Chatonnay, tant en son nom que de ses enfants, à
Antoine Lambert dudit lieu de ce qui leur compte et appartient en deux moulins et battoirs chargé de ses anciens
cens … envers Monsieur Renaud Vieux prieur de Chatonnay, portant lods vends et droits de retenue pour le prix de
treize vingt francs, ledit contrat reçu Alardet coté trente sept ;
Une expédition en papier fort caduque de la dation de tutelle faite par les officiers de Chatonnay, le sept
mars mil cinq cent quatre (1504), pour l'administration des corps et biens de Claude fils de Pierre Vauchier de
Chatonnay, ladite expédition faite en six rôles, cotée trente huit ;
Une sentence en papier, en date du vingt six juin mil six cent vingt quatre (1624), rendue par le châtelain de
Chatonnay au profit du sieur Jean Antoine de Binand, contre Anatholia Mathieu veuve de Bernard Depraz de
Gevrya demeurant à La Boissière, pour n'avoir pas présenté les lettres d'acquisition de la moitié d'une maison et
jardin à La Boissière, ladite sentence signée Godard et cotée trente neuf ; [29]
Deux autres mémoires en papier, où il y a un rôle et demi, des cens payés à Ugna à Monsieur le prieur de
Chatonnay, en l'année mil six cent trente (1630), trente un (1631) et trente deux (1632), l'un signé du prieur de
Chatonnay, et l'autre Michel, tout rongé et tout usé, ci coté quarante ;
Trois pièces jointes ensembles, qui sont trois sentences rendues en la justice de Chatonnay par le chatelain ;
l'une du neuf août mil six cent cinquante sept (1657) contre Jean Petin, Philibert Garnier, et Claude Prost de
Chatonnay, signée Philibert François ; la seconde du cinq septembre mil six cent cinquante un (1651) en fait de la
dation de tutelle aux biens de Benoît, Claude et Anne Marie Bouquerod, enfants de Claude Bouquerod de
Chatonnay ; la troisième contre Etienne Berthelon pour avoir fait assigner à Arinthod Philibert Collon pour le fait
d'un abornage dont la connaissance appartenait au juge de Chatonnay, en date du vingt huit avril mil six cent vingt
deux (1622), cotées quarante un ; [30]
Plusieurs mémoires non signés attachés ensemble, contenant en partie les droits, revenus et cens du prieuré
de Chatonnay, sans date, cotés quarante deux ;
Une sentence du vingt quatre juillet mil quatre cent soixante quatre (1464), par laquelle il est prouvé que les
habitants de Chatonnay ne se peuvent remettre ni associer en commun sans le consentement du seigneur, icelle
signée Jacquelin, contenant trois rôles, cotée quarante trois ;
Un mémoire, sans date ni signature, des droits et revenus dépendants du prieuré de Chatonnay, contenant un
rôle et quart, coté quarante quatre ;
Autre mémoire ou état, de même sans date ni signature, contenant un rôle et demi, coté quarante cinq.

Moyennant quoi le présent inventaire demeure clos et parfait ; fait les jours et ans que ci-dessus, ledit sieur
procureur du roi ayant signé, avec nous et notre dit greffier ; ayant employé chacun trois jours à la campagne
comme à la ville pour apposer les sceaux et faire le présent inventaire, aller, séjour et retour compris ; signé sur la
minute C Oyselet de Legnia, Monsieur de Savigna et Picot.
La minute a été envoyée au greffier du parlement, et a été scellée et contrôlée à Orgelet par Barbier qui a reçu vingt
une livres trois sols le 9ème mars 1756.

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