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1.1- Historique
Les colorants prennent une grande partie de notre vie, ils sont reconnus depuis la
préhistoire ou ils sont naturels d’origine animale ou végétale et même extraits de minerais,
jusqu’à l’histoire antique ou les égyptiens ont synthétisé des colorants à base de minerais
(Christie,2007).
1.2- Définition
Les colorants sont typiquement en fonction des groupes structurels et de la couleur, ainsi
que par charge ionique lors de la dissolution en solution aqueuse (Clarke et Anliker, 1980).
Les matières colorantes sont un assemblage de groupes chromophores, auxochromes (tableau
1) et de structures aromatiques conjuguées (cycles benzéniques anthracène, perylène…)
(Clarke et Anlliker, 1980).
Sont caractérisés par le groupe fonctionnel azo (-N=N-) unissant deux groupements
alkyles ou aryles identiques (figure 1) ou non (azoïque symétrique et dissymétrique) (Fatima,
2013).
Bleue
Orange
Rouge
Les colorants azoïques se répartissent en plusieurs catégories : les colorants basiques,
acides, directs et réactifs solubles dans l’eau, et les azoïques dispersés et à mordant nonioniques
insolubles dans l’eau. Il est estimé que 10 à 15 % des quantités initiales sont perdues durant les
procédures de teinture et sont évacués sans traitement préalable dans les effluents (Kadirvelu
et al.,2003).
Les colorants azoïques constituent la famille la plus utilisée dans l’industrie (60-70%).
Ils sont produits en générale par deux réactions, une réaction de diazotation et une réaction de
condensation. La réaction de diazotation consiste en une transformation des amines aromatique
primaires par l’acide nitreux en composés diazoïque peu stables appelés communément « diazo
», qui se décomposent sous l’action de la lumière, de la chaleur et de l’alcalinité. La réaction
chimique étant (Perrin et Pierre, 1999 ; Zille,2005) :
La toxicité des colorants azoïques pourrait être liée, à la diminution de l’oxygène dissout
dans les milieux aqueux et à la présence de substituants sur les noyaux aromatiques notamment
les halogènes (particulièrement Cl) et les groupes nitro (-NO2). Par ailleurs leur non
biodégradabilité est dû à leur poids moléculaire élevé et à leur structure complexe, ainsi les
colorants azoïques sont peu disposés au catabolisme oxydatif dans les conditions
environnementales aérobies, à cause de leurs déficiences électroniques, qui est généré par
l’électro-attraction des groupes azo. La présence de ces colorants dans l’eau potable avec des
concentrations plus grande que 3,1 μg/L, engendre des problèmes de santé pour l’être humaine
(cancer) (Bea et Freeman, 2007 ; Van der Zee, 2002 ; Perrin et Pierre 1999 ; Zawlotzki,
2004). Le traitement des eaux contaminées, se fait en deux étapes successives : La première
étape consiste à éliminer la pollution insoluble par l'intermédiaire de prétraitements (dégrillage,
dessablage, déshuilage.) et/ou par une séparation solide/ liquide par des traitements physico-
chimiques. La deuxième étape se divise en trois types Physique, Chimique et Biologique. Parmi
les méthodes physiques utilisées, il ya l’adsorption qui représente un processus de traitement
efficace et couramment utilisé pour débarrasser les eaux résiduelles ou naturelles de divers
contaminants (Swamy, 1998 ; Bizani et al., 2006 ; Zawlotzki, 2004 ; Edelahi, 2004).
Leur principe actif est l’indole (composé bi cyclique) que l’on trouve dans certains
escargots de mer et la plante indigo.Les colorants indigoïdes tirent leur appellation de l’indigo
dont ils dérivent. Ainsi, les homologues sélénié, soufré et oxygéné du bleu indigo, provoquent
d’importants effets hypsochromes avec des coloris pouvant aller de l’orange au turquoise
(Figure 2) (Zawlotzki, 2004).
Ces colorants sont la base d’une famille de colorants comme la fluorescéine. Ces
colorants ont une propriété à fluorescer. Moins utilisés en tant que teinture, ils sont utilisés
comme marqueurs lors d’accidents maritimes ou de traceurs d’écoulement pour des rivières
souterraines (Figure 3) (Oualid, 2005).
Ces colorants ont une structure basée sur l’atome centrale de cuivre ou d’un autre métal
de transition (figure 5). Les colorants de ce groupe sont obtenus par réaction de dicyanobenzéne
en présence d’un halogénure métallique (Cu, Ni, Co, Pt, etc.…) (Oualid, 2005).
Ces composés constituent une classe de colorants très limité en nombre et relativement
ancienne, ils sont actuellement utilisés grâce à leur cout modéré (figure 6). Leur structure
moléculaire, se caractérise par la présence d’un groupe nitro (-NO2) en position ortho d’un
groupement électro-donneur (hydroxyle ou groupes aminés) (Galindo,2001).
Solubles dans l’eau, ces colorants permettent de teindre les fibres animales (laine et
soie) et quelques fibres acryliques modifiées (nylon, polyamide) au bain légèrement acide
(Solozhenko,1995).
Les colorants cationiques (ou basiques) sont des cations colorés. Ils sont principalement
utilisés pour colorer la laine, la soie ainsi que quelque nylon et polyester. Les colorants basiques
sont des dérivées mono-ou diazoïques ainsi que les dérivés azino (Chawki, 2014).
Les pigments sont des molécules insolubles dans le milieu où ils sont appliqués, ce qui
nécessite d’ajouter des liants pour assurer la cohésion avec le support (Chawki, 2014).
Les colorants de cuve sont des colorants insolubles dans l’eau, ils sont largement utilisés
sur le coton, le lin et autre fibres cellulosiques (Venkataraman 1901).
Les colorants dispersés appelés aussi plastosolubles sont très peu soluble dans l’eau et
sont appliqués sous forme d’une fine poudre dispersée dans le bain de teinture (Venkataraman
1901).
2- Généralités sur les matériaux lamellaires
Les argiles anioniques appelées aussi hydroxydes doubles lamellaires (HDL) font
d’objet d’un intérêt croissant depuis quelques années en raison de leurs multiples applications
comme des échangeurs d’ions, catalyseurs, stabilisants, synthèse des produits pharmaceutiques,
adsorbants, etc. (You et al., 2002 ; Panda et al., 2007)
Les hydroxydes doubles lamellaires sont des minéraux peu abondants à l’état naturel. -six
atomes d’oxygène des groupes hydroxyles forment des octaèdres M(OH)6. Ces derniers
s’assemblent par leurs arêtes de façon coplanaire et constituent alors un feuillet plan (Figure 6).
Dans le cas des HDL, la substitution d’une partie des cations divalents par des cations
trivalents génère une charge positive variable du feuillet. Pour compenser cet excès de charge,
des anions accompagnés de molécules d’eau s’insèrent entre les feuillets et permettent
l’éléctroneutralité de l’édifice (Bouhent, 2011)
. D’une façon générale, les argiles anioniques présentent une formule chimique sous la
forme (Cavani et al., 2007) :
MII, MIII : présentent les cations divalents et trivalents qui occupent les sites
octaédriques respectivement.
MII: Zn2+, Ni2+, Cu2+, Co2+, Fe2+, Ca2+.
MIII: Cr3+, Fe3+, Co3+, Al3+. An- : représente, l’anion de compensation intercalé
de valence n- situé dans l’espace interfollaire, Cl-, NO3 - , SO42- , CO32- .
n : la charge d’anion.
m : le nombre de molécule d’eau avec m=1-3/x (Zhu, 2001).
X : la fraction du cation trivalent dans la structure. X= M III/(MII+MIII) (Cavani
et al., 2007). Le rapport (R) varie généralement entre 1et 5. R=MII/MIII.
X=1/(1+R) [12].
Figure 6 : Représentation Schématique de la structure de HDL (Zaibet, 2009).
2.1.1.2- L'espace interfeuillet
L’espace interfeuillet est défini par la nature des anions qui le constituent. A priori,
aucune limitation n'existe dans l'intercalation d'anions. Cependant, il faut que :
On peut noter qu’une séparation très nette s’opère entre les espèces inorganiques pour
lesquelles l’espace interfeuillet ne dépasse pas 15 Å, et les espèces organiques. L’épaisseur de
l'espace interfeuillet est déterminée par le nombre, la taille, l'orientation des anions, ainsi que
leurs interactions avec les groupements hydroxyles des feuillets
Parmi les propriétés essentielles des hydroxydes doubles lamellaires HDL, qui
permettent de définir ce type d’argile de façon plus complète :
Surface spécifique :
La surface spécifique des HDL est un paramètre très important, elle est égale 50-80 m2
/g pour les hydrotalcites non calcinés (You et al., 2002). Alors que cette valeur augmente
considérablement pour les phases d’hyrdotalcites calcinées.
Une des propriétés les plus intéressantes des hydroxydes doubles lamellaires est leur
capacité d’échanges anioniques qui permet d’envisager l’intercalation d’une grande variété
d’anions : anions carbonate, nitrate (Tamura et al., 2006), chlorure (Boclair et Braterman,
1999), anions organiques, complexes anioniques, oxo-anions, biomolécules. Elle est définie
comme étant le nombre de la quantité totale d’anions échangeables monovalents (équivalent
chimique) qu’il est possible de substituer aux anions compensateurs pour compenser la charge
électrique de 100 grammes d’argiles exprimée en (meq /100g), elle est comprise généralement
entre 200 et 500 cmol / kg (2 à 5 meq /g), et varie en fonction de la valeur du rapport molaire x
(Prasnna et Vishnu, 2009).
Ce paramètre est calculé en prenant en compte une occupation totale des sites
cristallographiques interlamellaires restants (2/3) par les molécules d’eau, soit 0.66 H2O/Métal
[28].
Plusieurs méthodes ont été utilisées avec succès pour synthétiser les hydroxydes doubles
lamellaires : la coprécipitation, l'échange ionique, la reconstruction basée sur le prétendu "effet
de mémoire", la synthèse par voie électrochimique, la synthèse sol-gel et le vieillissement en
conditions hydrothermales [29, 30, 31, 32]. Les caractéristiques principales de chacune d’entre
elles sont rappelées ci-dessous.
C'est la méthode la plus utilisée pour préparer un HDL. Elle consiste à provoquer la
précipitation simultanée des cations métalliques divalents et trivalents par ajout d’une espèce
basique à une solution de sels correspondants pris en proportions adéquates. Les meilleurs
résultats sont généralement obtenus en ajoutant simultanément dans un réacteur contenant
initialement de l’eau, la solution acide des sels métalliques et la solution basique de façon à
maintenir le pH à une valeur constante [33].
La synthèse par voie électrochimique a été utilisée pour la première fois par Kamath et
coll [38, 39] pour former des hydroxydes doubles lamellaires sous forme de films minces ou de
suspensions. La précipitation est liée ici à une augmentation du pH local au niveau de
l’électrode suite à la réduction électrochimique des ions nitrate :
Ils ont synthétisé ainsi les HDL : Mg-Al-NO3, Mg-Cr-NO3, Ni-Al-NO3, Ni-MnNO3,
Ni-Fe-NO3 et Ni-Cr-NO3 avec un temps de synthèse de quelques heures et dans certains cas,
une longue étape de vieillissement en solution basique. La voie électrochimique par réduction
de nitrates a été récemment reprise par Scavetta et al ; par Choi et al. Les premiers ont obtenu
des films uniformes Ni-Al-NO3 et Co-Al-NO3, et avec des tailles de cristallites comprises entre
110 à 740 nm ; les seconds ont formé des films purs et adhérents Zn-Al-NO3.
Les phyllosilicates ont la propriété de former facilement des complexes lamellaires par
l'insertion de molécules d'eau ou organiques dans l'espace interfoliaire. Ce phénomène, appelé
gonflement, s'accompagne d'une augmentation du paramètre c de la maille et dépend de la
charge du feuillet, de la localisation de celle-ci et de la nature des cations de compensation [67]
Les cations divalents comme Mg2+, Ca2+, …, facilitent l'adsorption d'eau dans l'espace
interfoliaire en formant des macro-cations. Le paramètre c augmente jusqu'à une valeur de
l'ordre de 16 Å. L'adsorption de molécules organiques peut apporter un caractère hydrophobe
au phyllosilicate et entraîner une importante augmentation du paramètre c, jusqu'à 19 Å. Les
phyllosilicates possédants de telles propriétés de gonflement sont classées dans la famille des
smectites.
La nature des liaisons formées ainsi que la quantité d’énergie dégagée lors de la rétention
d’une molécule à la surface d’un solide permettent de distinguer deux types d’adsorption :
adsorption physique et adsorption chimique.
Appelée également physisorption, elle est caractérisée par une faible énergie de liaison
inférieure à 10 Kcal/mol et elle correspond aux liaisons de nature électrostatique de type Van
Der Waals. Dans le cas d’une telle adsorption, le temps de rétention de la substance adsorbée
est court et la surface adsorbante peut être recouverte de multiples couches moléculaires de
produit adsorbé.
Appelée également chimisorption, elle met en jeu une énergie élevée (supérieure à 10
Kcal/mol) et correspond aux liaisons covalentes plus permanentes entre l’adsorbant et la
molécule adsorbée. Les mécanismes les plus fréquents dans ce cas sont la protonation et
l’échange d’ions. Dans ce type d’adsorption, le temps de rétention est long et seule la première
couche liée à la surface adsorbante est chimiquement adsorbée, les autres couches, dans le cas
où elles existent, sont retenues par physisorption.
L’adsorption d’une substance est gouvernée par de multiples types d’interaction. Selon
la nature des constituants de l’adsorbant et des molécules adsorbées, différents types de liaisons
peuvent exister simultanément. Les liaisons les plus importantes sont :
Dans le cas d’une faible quantité de soluté adsorbé, le terme K.Cr peut être très inférieur
à 1 et il est alors négligé. La relation de Langmuir se réduit alors à une relation directe entre la
capacité d’adsorption et la concentration à l’équilibre de l’adsorbat en phase liquide :
Q = Qm.K.Cr Eq.2
Dans le cas d’une forte quantité de soluté adsorbée, le terme KCr devient largement
supérieur à 1. Cela implique que Q tend vers Qm.
Par ailleurs, la linéarisation de la fonction de saturation par passage aux inverses donne:
L’équation obtenue est celle d’une droite de pente 1/Qm.K et d’ordonnée à l’origine
1/Qm ; ce qui permet de déterminer deux paramètres d’équilibre de la relation : Qm et K
Il s’agit de l’équation d’une droite de pente 1/n et d’ordonnée à l’origine log Kf.
Les différentes modélisations utilisées dans cette étude sont parmi les plus couramment
utilisées (Talidi, 2006).
Objectif du travail : Ce travail a pour objectif d’éliminer un polluant organique ‘bleu d’Evans’
des solutions aqueuses par adsorption sur les hydroxydes double lamellaire de type [Zn-Al-
CO3], et son produit calciné.
Après un broyage fin dans un mortier en agate, tous les matériaux synthétisés sont
caractérisés par DRX, IRTF, BET avant d’être mis en œuvre. La spectrométrie infrarouge par
transformée de Fourier, La diffraction de rayons X
4.3- Adsorption du colorant Bleu d’Evans sur les phases [Zn-Al-CO3], [Zn-Al-500]
L’influence du pH a été étudiée dans la gamme des valeurs comprises entre 4 et 10 sur
des suspensions solides de [Zn-Al-CO3] et [Zn-Al-500] de 80 mg pour les deux matériaux
dans 20 ml de solution de colorant à 700 mg/l. Les suspensions sont agitées durant 6 h tout
en ajustant le pH à la valeur désirée, par addition de l’acide chlorhydrique ou la soude
(0,01N).
Les isothermes d’adsorption ont été réalisées à température ambiante (20 °C), En
dispersant des suspensions de 80 mg de solide dans 20 ml de solution à des concentrations
initiales variant de 20 jusqu’à 1000 mg/l à pH = 7. Après un temps d’équilibre, les
suspensions sont centrifugées et les surnageants sont mesurées par la méthode citée
précédemment.
Les échantillons sont mis en agitation pendant 1 h, le matériau est centrifugé puis
récupéré, séché, broyés et calcinés à 500 °C. Le matériau ainsi obtenu est réutilisé en
dispersant dans la solution du bleu d’Evans. Cette procédure est répétée jusqu’à la
diminution de la capacité d’adsorption du matériau.
4.4- Résultats
L’allure générale de spectre de la phase [Zn-Al-CO3] est tout à fait semblable pour toutes les
phases hydroxyde double lamellaire. [10] Les bandes principales de vibration que l’on observe
sont les suivantes :
Une bande à 3444 cm-1, large et intense correspondant à la vibration de valence des
groupements hydroxyles ;
Une bande à 1631 cm-1 correspondant à la vibration de déformation des molécules
d’eau ;
L’anion carbonate est représenté par plusieurs bandes d’adsorption. Les plus faibles sont
localisées à 2500 cm-1, à 2100 cm-1 et à 781 cm-1, alors que les plus intenses sont situées
à 1361 cm-1 avec un épaulement à 888 cm-1.
Trois autres bandes localisées à 613 cm-1, 790 cm-1, 554 cm-1 et 428 cm-1 correspondent à des
vibrations caractéristiques des liaisons de Zn-OH, Al-OH et OHZn-Al-OH respectivement. [15]
Figure 12: Spectre infrarouge de [Zn-Al-CO3] avec R=3 et après calcination à 500 °C
Les résultats obtenus après l’équilibre sont présentés sur la figure 9. Il ressort que le pH
compris entre 7 et 10, on enregistre un effet négatif sur la fixation du colorant sur ces
matériaux, se traduisant par la diminution des capacités d’adsorption qui passent de 103,94
mg/g à 93 mg/g pour [Zn- Al-CO3] et de 348 mg/g à 342 mg/g pour [Zn-Al-500]
probablement en raison de la contamination de la matrice HDL par les ions OH- et CO32-
qui entre en l'adsorption du bleu d’Evans dépend fortement du pH. Le maximum
d’adsorption du colorant sur [Zn-Al-CO3] et [Zn-Al-500] calciné est obtenu à pH = 7.
Figure 14: Effet du pH initial sur la fixation du ‘bleu d’Evans’ sur les matériaux [Zn-Al-CO3]
(a), [Zn-Al-500] (b)
4.4.3.2- Isotherme d’adsorption
Les données de l’adsorption du ‘bleu d’Evans’ sur les matériaux [Zn-Al-CO3] et [Zn-
Al-500] sont traitées suivant les équations linéarités de Langmuir et de Freundlich. La figure
suivante présente les quantités adsorbées en fonction de la concentration du colorant dans
le surnageant.
Figure 15: : Isothermes d’adsorption du ‘bleu d’Evans’ sur les matériaux [Zn-Al-CO3] et [Zn-
Al-500]
Langmuir Freundliche
Qm KL R2 1/ n Kf R2
[Zn-Al-CO3] 99 0.467 0.995 0.162 47.86 0.96
[Zn-Al-500] 445.5 0.183 0.978 0.362 100 0.955
D’après les coefficients de régression qui varient entre 0.95 et 0.99, l’adsorption du ‘bleu
d’Evans’ sur les deux phases obéit au modèle de Langmuir que d’un modèle de Freundlich.
Figure 16: Recyclage et réutilisation de [Zn-Al-CO3] (a) et [Zn-Al-500] (b) dans l’adsorption
du ‘bleu d’Evans’
La réutilisation du matériau carbonaté [Zn-Al-CO3] pour l’adsorption du colorant a été
effectuée après 03 cycles de calcination. Dans le premier test, la quantité fixée du colorant est
de 94,7mg/g bleu d'Evans sur [Zn-Al-CO3]. On peut constater que durant le deuxième et le
troisième test la quantité fixée augmente d’un écart de 252.05 mg/g pour le colorant cité ; par
contre durant le quatrième test, la capacité d’adsorption a diminué pour atteindre 218.3 mg/g.
Concernant la réutilisation du matériau préalablement calciné [Zn-Al-500], sa régénération
pour l’adsorption du bleu d’Evans est effectuée et le résultat obtenu montre que quatre cycles
de calcination peuvent avoir lieu. Le meilleur résultat a été obtenu lors, du deuxième cycle.
Dans le quatrième cycle, la capacité d’adsorption diminue et la couleur du matériau change et
devient jaune pale. Ceci pourrait être interprété par la diminution de la cristallinité du matériau
hydroxyde double lamellaire, qui est l’un des facteurs les plus importants responsables de la
réduction de la capacité d’adsorption de ces matériaux. [24] D’autres auteurs expliquent ce
phénomène par la décomposition d’une certaine quantité des colorants au sein de la charpente
des oxydes mixtes, [25] et après plusieurs calcinations entraîne la formation de la phase spinelle
[26].
CONCLUSION
Au sortir de notre travail portant sur l’étude de l’adsorption d’un colorant azoïque par
les hydroxydes doubles lamellaires, il a été question pour nous :
Présenter les généralités sur les colorants, l’adsorption et les hydroxydes doubles
lamellaires ;
Outre présenter un cas pratique de l’adsorption d’un colorant azoïque (Bleu d’Evans)
par un hydroxyde double lamellaire ou argile anionique([Zn-Al-CO3] ; [Zn-Al-500]).