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REGIONALES 2014-2015
MEDITERRANEE
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tit
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S
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AR
Céréales à paille
Interventions de printemps
S o m m a ire
Ta b le d e s m atière s
Avant-propos ......................................................................................................................................... 2
Fertilisation ........................................................................................................................................... 3
Gestion de la Fertilisation azotée méthode Simpl’Azote ................................................................... 4
Maximiser l’Efficacité de l’azote ..................................................................................................... 9
Fertilisation soufrée ...................................................................................................................... 11
Irrigation ............................................................................................................................................. 12
Irriguer du Blé dur ......................................................................................................................... 13
Lutte contre les Maladies ..................................................................................................................... 22
l
ta
Bilan Maladies 2013-2014............................................................................................................. 23
gé
Nuisibilité des Maladies ................................................................................................................ 26
vé
Stratégies de Protection ................................................................................................................ 29
Maîtrise de la Qualité ........................................................................................................................... 35
du
Mitadinage du Blé dur................................................................................................................... 36
Moucheture du Blé dur ................................................................................................................. 38
ut
Stratégies de lutte......................................................................................................................... 43
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ava n t-p ro p o s
La gamme des documents « Choisir & Décider » évolue en 2014. Comme en août dernier pour le « Choisir & Décider »
consacré aux variétés, désherbage et protection des semences des céréales, deux documents vous seront proposés cet
automne consacrés aux interventions de printemps :
« Choisir & Décider – Intervention de printemps céréales à paille » : synthèse nationale. Ce document se veut
complet, illustré de nombreux essais, avec conclusions et avis de l ’Institut. Il aborde les thèmes suivants :
actualités règlementaires et phytosanitaires, fertilisation azotée, lutte contre les maladies et la verse.
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Format électronique à télécharger gratuitement
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« Choisir & Décider – Intervention de printemps céréales à paille » :
gé
préconisations régionales. Ce second document est complémentaire avec une
approche régionalisée et des conseils opérationnels.
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CHOISIR & DÉCIDER - Préconisations régionales
ut
Par espèce (blé tendre, blé dur, orge, triticale) et par région
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A télécharger gratuitement
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Le présent document fait partie de notre collection « Choisir & décider – Préconisations régionales ». Il est
accessible au format électronique en téléchargement sur www.yvoir.fr et www.arvalis-infos.fr.
LI
Vous y retrouverez :
Gestion de l’azote : méthode Simpl’Azote,
VA
Certains essais ont été réalisés en collaboration avec des organismes de la région. Nous remercions vivement les
techniciens de ces organismes ainsi que les agriculteurs chez qui les essais ont été réalisés.
Nous remercions également toute l’équipe régionale ARVALIS - Institut du végétal de Languedoc – Roussillon PACA :
secrétaires, techniciens et ingénieurs régionaux ; ainsi que les ingénieurs spécialistes ayant contribué à la synthèse des
essais et à la rédaction de ce document.
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Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Fe rtilis a tio n
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ge s tio n d e la Fe rtilis a tio n a zo té e
m é th o d e S im p l’Azo te
Simpl’Azote est construite à partir de la méthode du ► NDH est l’azote du sol disponible en début de
bilan azoté, selon l’écriture CAU (Coefficient Apparent croissance de la culture, (azote nitrique mesuré
d’Utilisation). Elle est à ce titre officiellement reconnue sur 60 cm), au stade 3 feuilles ; c’est un reliquat en
comme méthode de r éférence y compris en z ones début d’hiver.
vulnérables. Il varie avec le précédent cultural, son bilan azoté
Elle est paramétrée pour le blé dur en r égion (azote apporté/rendement) et la pluie de l’automne.
méditerranéenne, et extrapolable aux autres céréales à En moyenne dans la région méditerranéenne, NDH est
paille. de 40 u/ha, et varie généralement entre 15 et 130 u.
Elle permet de façon simple et pratique : Il peut être mesuré directement, solution la plus précise
• de calculer, en début de campagne, la dose à préférer dès que la valeur peut être élevée :
totale prévisionnelle et son fractionnement; précédents légumineuses, maraîchage, sols riches en
matière organique, automne peu pluvieux (< 250 m m
• d’adapter, en cours d’année, les apports en
depuis le 1/09).
l
fonction des conditions de croissance et du
ta
potentiel de la culture. Il peut aussi être estimé à partir d’une tendance
climatique régionale diffusée par Arvalis.
gé
22 essais régionaux de 2001 à 2005 ont permis de la
valider pour les conditions suivantes :
Ecriture régionale du bilan azoté
vé
• rendement de 25 à 85 q/ha ;
Dose totale à apporter en engrais de synthèse
• sols de t eneurs en matière organique
= C x RAgri + 80 u − NDH
normales (1,3 à 2,5 %) ; du
• précédent = culture annuelle (grande culture, ü Autres sources d’azote
semence, maraîchage) ;
ut
parcelle, mesuré par le producteur lors de la organique disponibles la première année (en kg N / t ou
livraison de sa récolte. 3
LI
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Fractionnement
Fractionnement prévisionnel
1 2 3 4
2-3 feuilles Fin tallage 1-2 nœuds Fin montaison
Blé dur, blé tendre 1 u/q 1 u/q 1 u/q
améliorant 80 u - NDH
l
Blé tendre 1 u/q 1 u/q 0.6 u/q
ta
(interdit avant le 15/01
panifiable en zone vulnérable)
gé
Blé et Orge 1 u/q 1 u/q
fourragers, avoine,
triticale
vé
Ces 2 apports peuvent être cumulés
si la dose à apporter ne dépasse pas 100 u.
du
et que son efficacité attendue est élevée.
marché pour le blé dur de consommation et les q/ha et plus), il est préférable d’apporter l’azote en
LI
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Réajustement en cours d’année
ü En début d’hiver, en fonction de l’azote Exemple : Blé dur de rendement moyen = 45 q/ha,
disponible dans le sol réévalué fin montaison
Début
Fin montaison
NDH est l’azote nitrique présent dans le sol sur 60 cm montaison
en début d’hiver (fin novembre – début décembre) Besoins en
2 u/q 1 u/q
Si NDH < 60 u. : l’apport d’azote à 2-3 feuilles est engrais
nécessaire pour le tallage et la croissance Prévisionnel. Rendement moyen = 45 q/ha
racinaire.
Azote à apporter 90 u 45 u
Si 60 u.< NDH <80 u. : l’apport dès 3 feuilles n’est
Année normale. Rendement attendu = 45 q/ha
pas indispensable ; et il serait faible (10 à 20 u).
Déjà apporté à apporter
o blé précoce et bien implanté : pas d'apport à 3 Azote
feuilles mais avancez l’apport suivant de 2-3 90 u 45 u
semaines et ajoutez 10 – 20 u. Très Bonne année (ex : 2013)
l
o blé tardif ou mal implanté : apportez 40 u. pour Rendement attendu = 60 q/ha soit + 15 q/ha
ta
faire démarrer la culture et réduisez l'apport Déjà apporté à apporter
Azote
gé
suivant. 90 u 45 + 15 x 3 = 90 u.
Si NDH > 80 u : l’apport à 3 feuilles est égal à 0 et
Très Mauvaise année (ex : 2014)
vé
l’apport suivant est réduit des unités au-delà de 80.
Rendement attendu = 30 q/ha soit - 15 q/ha
N'apportez surtout pas d'azote sur des blés risquant
à apporter
l'excès de végétation; cela pénalise le rendement. du Déjà apporté
Azote 45 − 15 x 3 = 0 u.
Automne 2014 : rendement des cultures au sec souvent 90 u
faibles + pluies très variables en septembre-octobre = Pas d’apport
ut
NDH potentiellement élevé là où il a peu plu, mais très
NB : la répartition 2/3 – 1/3 entre le 2
ème
apport (2 u/q)
faible sur les secteurs arrosés. ème
et le 3 apport (1 u/q) reporte suffisamment
tit
février). NSH est l’Azote nitrique présent dans le sol sur de la fertilisation azotée.
LI
ü Pendant la montaison, en fonction du Une méthode pratique pour réaliser cette estimation
potentiel de rendement a été mise au point par Arvalis, à partir du calcul de la
réserve en eau restant disponible pour le blé, en
Avant chaque apport, et surtout avant le dernier, le fonction du climat de l’année (incluant les prévisions à
rendement peut être revu, à la hausse ou à la baisse. 5j) et du type de sol. Certes nul n’est devin, mais on
Une révision du rendement de 10 q/ha (en + ou en – ) peut désormais « voir venir » une année
entraîne une adaptation de la dose d’azote exceptionnelle (en bien ou en mal) et ajuster son
de C x 10 = 30 u/ha pour le blé dur (26 u. pour le blé dernier apport en conséquence !
tendre, 22 unités pour l’orge) dans le même sens. A partir de 2 014 une information globale sur le
potentiel climatique de l’année calculé par Arvalis est
publiée dans les messages techniques régionaux
(ABDD, Cultivances) et le BSV blé dur (Bulletin de
Santé du Végétal).
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Azote des apports organiques
Dans les cas suivants, la céréale accède à des Les tableaux suivants permettent d’estimer ces
quantités d’azote supplémentaires qui viennent se fournitures d’azote.
soustraire au calcul de la dose totale : Ce sont ceux retenus par le COMIFER.
• Céréale implantée après retournement d’une
prairie ou jachère ;
• Céréale recevant un ap port de produit organique
(fumier, lisier, compost…)
ü Retournement de Prairies et Prairies et Jachères retournées
Jachères à l’automne Quantité d’azote fournie à la céréale
La quantité d’azote fournie à la céréale dépend de l’âge Age de la Azote Coefficient de
de la prairie lors du r etournement et de sa conduite prairie fourni (u.) pâture kp
(pâture ou fauche).
< 18 mois 10 u x kp Pâture
2 – 3 ans 30 u x kp intégrale : 1
4 – 5 ans 50 u x kp Intermédiaire :
0.7
l
ta
6 – 10 ans 60 u x kp
Fauche
> 10 ans 70 u x kp intégrale : 0.4
gé
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ü Apports de Produits Organiques
verts
larges tables de Coefficients AO Compost biodéchets/déchets verts 10,1 0,2 9,9
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Mal positionnés ou en année continuellement sèche, En climat méditerranéen, au printemps, les pluies sont
l’efficacité tombe entre 40 et 60 %, et même faibles et les périodes de sècheresse parfois longues.
exceptionnellement à 15 %. La question du positionnement dans le temps des
apports d’engrais est donc chronique.
L’engrais azoté est l’intrant le plus coûteux d’une
culture de blé. Maximiser son efficacité est donc un Figure 1 : Efficacité de l’azote en fonction des
enjeu majeur pour la rentabilité de la culture, la qualité pluies reçues après les apports – 59 essais Arvalis
de la production et l’environnement.
100
l
ta
Les facteurs clefs de l’efficacité
gé
3 facteurs, intuitivement évidents, influencent fortement
l’efficacité des apports d’azote. 60
vé
ü L’état de santé des plantes
du 40
L’absorption de l’azote (et de tous les éléments) est
Centre & Ouest
moins bonne pour les plantes mal enracinées, 20 Sud Ouest
carencées en un aut re élément, malades (racines ou
ut
Méditerranée
feuilles) ou concurrencées par des adventices.
0
tit
Ainsi il augmente la nuisibilité des graminées, de l a La Figure 1 montre la très bonne relation entre les
pluies reçues dans les 15 jours suivant un apport et son
LI
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Le tableau 1 décrit cet enchaînement.
Conseils pratiques Tableau 1 : programmation des apports et réactivité
J'apporte de l'azote*
ü Soigner avant d’alimenter
à partir du
au plus tard
(si la pluie
Ø S’il y a concurrence entre une intervention (si la pluie Stade (Type de culture)
est
urgente de nettoyage de la culture n’arrive pas)
annoncée)
(désherbage, fongicide) et un apport d’azote,
c’est le nettoyage qui doit primer. 02/01 10/01 Début tallage (précoce)
Ø En paille sur paille, avec risque de piétin
échaudage, l’apport d’azote précoce doit être le Fin tallage (précoce)
10/02 20/02 3 feuilles tardive)
plus faible possible, au maximum de 40 unités.
1-2 nœuds (précoce)
ü Apporter à une culture demandeuse 10/03 25/03 Fin tallage (tardive)
Ø Avant mi-janvier :
10/04 20/04 Dernière feuille (précoce)
o Apportez de l’azote (sauf interdiction
l
20/04 30/04 Dernière feuille (tardive)
ta
réglementaire) le plus tôt possible, à 2-3
feuilles et en forçant si besoin le passage :
* sauf interdiction réglementaire
gé
§ aux parcelles avec des reliquats
faibles (moins de 40 unités) ; Ø Quel que soit l’apport, le climat prime sur le
vé
§ aux cultures qui patinent (excès stade.
d’eau, mauvaise implantation…). Ø Le fractionnement en 3 à 4 apports répartit les
o N’apportez surtout pas d’azote : du risques.
§ aux parcelles avec des reliquats j De début décembre (2-3 feuilles) à début janvier
élevés (plus de 80 unités) ; (4-5 feuilles) les chances de pluies sont assez
§ aux cultures très poussantes. élevées.
ut
espérer la pluie.
• Plus on est dans un climat où les pluies sont
Soit un autre facteur bloque la croissance et il rares (Narbonne, littoral de l’Hérault,
-I
er
• 1 au 15 mars. montaison) affronte un risque de sècheresse élevé.
Sur le littoral (Narbonne, Hérault, Camargue…) • Fin mars est moins risqué que fin février.
ces deux périodes peuvent s’enchaîner. Mais on ne peut attendre cette date qu’en ayant
Le tableau 2 v isualise les périodes les plus apporté de l’azote auparavant (janvier - février),
favorables pour apporter de l’azote. ou en étant sur que le sol a un stock suffisant
Les périodes moins favorables (en blanc sur le tableau) • En année sèche en hiver, il vaut mieux anticiper
ne sont pas complètement sèches (heureusement) ; les une partie de l’apport principal en période de
pluies y sont généralement faibles (<10 mm en 15 rosée ou f aibles pluies (vent du s ud) plutôt que
jours) donc les pluies importantes sont rares. d’attendre que la dessiccation s’accentue.
Pour maximiser l’efficacité des apports, il faut à la fois : m L’apport de fin de montaison est le moins risqué
• Programmer ses apports avant le début des sur le plan climatique.
périodes les plus arrosées ; L’estimation du potentiel de rendement à ce
• Etre réactif pour saisir les 1ères pluies ; stade est essentielle.
• Si elles n’arrivent pas, Apporter quand même Dernière évidence : L’irrigation est un facteur clef de
pour miser sur la période la plus favorable. valorisation de l’azote, en particulier en début de
montaison.
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Tableau 2 : Probabilité de recevoir 10 ou 15 mm de pluies dans les 15 jours suivant un apport d’engrais.
Le tableau visualise les chances de pluies dans les 15 jours suivant une date pour 20 stations climatiques de la région méditerranéenne ou en bordure.
Il est gradué par pas de 2 jours
Pour chaque case, la couleur indique la probabilité qu’il pleuve dans les 15 jours à venir : # 2 ans sur 3 il pleut 15 mm ou plus dans les 15 jours suivants
# 2 ans sur 3 il pleut 10 à 15 m m dans les 15 jours suivants
Les stades indiqués sont ceux d’un semis précoce d’octobre en année normale. 2 1 ans sur 3 il pleut moins de 10 m m dans les 15 jours suivants
l
ta
Epi 1cm 2 nœuds F1 ligulée 1ères étamines
gé
Station météo
Janvier Février Mars Avril Mai
vé
11 Carcassonne # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 9 9 6 # # # # # # # # 4 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
11 Narbonne # 7 5 3 3 3 4 3 3 9 # # 4 5 3 3 3 4 3 3 3 6 6 4 7 5 8 5 3 3 3 3 2 3 2 6 # # # # # # # # # # # # # 7 6 4 7 # # # # 7 # # # 8 7 7 6 7 5 6 4
34 Murviel lez B. # 6 5 5 5 5 6 6 9 8 # # 7 7 3 5 6 8 7 7 5 8 # # # 7 # # 6 3 1 4 4 4 5 7 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
du
34 Pézenas 8 7 5 5 5 5 6 6 8 # # # # 5 3 4 5 6 6 6 6 8 # # # 9 # 8 7 4 2 4 4 4 4 4 # 9 # # # # # # # # # 8 # # # # # # # # 9 6 9 9 # # 8 # 7 8 7 9 7
34 Mauguio 4 7 8 8 7 8 # 8 8 # # # 8 4 3 4 4 6 4 6 4 4 4 6 6 5 6 8 6 6 5 3 4 4 4 5 6 5 7 8 # # # # # # # 7 7 6 # 7 # # # # # # # 9 9 # # # # 9 5 5 4
ut
30 Nîmes 5 6 # # # # # # # # # # # 6 5 4 3 3 2 1 3 5 5 5 4 6 6 # # 9 7 8 4 4 6 7 # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 9 9 5 9 6
30 Uzès 5 5 7 6 6 # # # # # 9 9 8 5 5 4 2 1 1 0 7 8 9 # 5 1 1 1 1 1 2 # 8 8 # 9 # 3 3 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8 9 9 6 # 7 7 6 2
tit
30 Alès 5 6 # # # # # # # # # 9 # 8 4 3 2 2 2 1 4 5 5 7 5 9 # # # # # # 6 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 6 7 7
30 Barjac 6 7 # # # # # # # # # 9 # 9 9 9 5 8 3 1 5 7 7 # # # # # # # # # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 7 6 6
ns
84 Orange 4 7 # # 8 # # 9 # # 9 # # 8 # # # # 5 1 1 3 3 5 5 # # # # # # # 5 5 5 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8 6 8
84 Bollène 3 8 # # # # # 7 8 # 9 9 8 6 6 6 4 3 3 2 1 4 4 5 5 # 8 # # # # # 6 7 # 9 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 7 7
-I
26 Montélimar 5 # # # # # # 6 # # # 8 9 6 8 7 9 9 5 4 4 3 3 8 6 # 7 # # 9 # # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8
26 Etoile 5 # # # # # # # # # # 9 9 5 # # 9 8 5 3 5 2 3 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
IS
13 Arles 6 8 # # # # # # # # 9 7 5 5 6 8 7 5 5 2 2 3 3 4 4 4 4 6 6 6 6 4 3 3 3 7 8 8 8 # 8 # # # # # # 8 # # # # # # # # # 6 # # 7 # # 8 9 8 4 4 4
L
13 Salon de P. 7 7 9 9 # # # # # # # 9 9 8 9 9 9 7 6 3 1 2 3 6 7 6 6 4 6 5 4 4 3 5 6 7 # # 9 # 9 # # # # # # # # # 9 # # # # # # # # # # # # 8 7 5 4 5 2
VA
13 Aix en P. 6 8 # # # # 8 # # # # # # 8 9 # 9 9 5 2 2 3 4 7 8 6 5 6 5 5 2 2 2 5 5 9 # 8 7 8 8 # # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8 4 6 6 4 2
13 Meyrargues 4 8 8 # # 8 8 # # # # # # 9 # # # # 9 8 8 # # 9 7 7 6 6 5 5 3 4 3 6 6 # # # # # 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 9 6 8 9 # 6
04 Valensole 5 # 7 # # # # # # # # 9 5 5 6 5 8 7 2 3 7 # 9 9 # # # # 9 8 4 4 4 6 6 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
AR
04 St Auban 6 # # # # # # # # # # 9 7 8 7 5 6 5 1 1 2 3 5 8 9 9 # # # 9 7 5 8 # 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
05 Laragne 4 8 # # # # 6 9 7 8 7 8 7 5 7 9 # # 3 0 1 1 5 # 8 9 # # # 7 2 3 3 6 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
10 janv. 20 janv. 1er févr. 11 févr. 21 févr. 1er mars 11 mars 21 mars 1er avril 11 avril 21 avril 1er mai 11 mai
- 10 bis-
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Fe rtilis a tio n s o u fré e
Besoins en soufre & dynamique disponibilité en soufre sulfate dans le sol en raison de
pertes par lessivage importantes et/ou d’une
Comme l’azote, la majeure partie du soufre des sols est minéralisation encore faible.
sous forme organique non directement utilisable par les Le manque de soufre affecte principalement le nombre
plantes. Les micro-organismes du sol le font passer d’épis/m². Les plus forts gains de rendement sont
sous la forme sulfate (SO3), assimilable par les plantes. observés pour des sols argilo-calcaires
Les pertes de soufre sous forme de sulfate sont liées superficiels, sableux, ou sablo-limoneux
au drainage hivernal, encore plus que les nitrates. superficiels d’autant plus qu’il a plu pendant l’hiver.
Ils peuvent atteindre 20 q /ha. Quand la déficience est
Une céréale absorbe 50 à 70 kg de SO3/ha.
passagère (par exemple avant le stade 2 nœuds puis
NB : on compte le soufre en SO3. 1 kg de Soufre s’estompant par reprise de m inéralisation), la perte de
élémentaire (S) = 2.5 kg de SO3. rendement peut être nulle, la fertilité des épis et le PMG
Au cours du cycle du blé, l’absorption suit celle de compensant la densité d’épis diminuée.
l’azote ; l’essentiel se fait pendant la montaison
l
L’apport de soufre ne vise que le rendement.
ta
Le soufre disponible dans le sol suffit généralement à En l’état actuel des connaissances, l’apport de soufre
assurer les faibles besoins jusqu’au stade épi 1 cm. Les
gé
pour améliorer la qualité ne se justifie pas.
carences en s oufre observées début montaison sont
dues à un dé calage entre les besoins instantanés et la
vé
Conseils Tableau 1 : Quantité de Soufre conseillée selon la situation
ü Faut-il en apporter ?
du Précédent
Colza avec Maïs irrigué
Risque de carence Pluviométrie apport de avec apport de
autre
Type de sol du 1/10 au 1/03
Ø L’apport de s oufre se justifie SO3 SO3 > 60 u.
ut
Ø Dans les sols à risque faible (sols profonds Risque faible > 400 mm 30 20 0
limono-argileux ou ar gileux) les apports ne Alluvions profondes 300 à 400 m m 20 0 0
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Irrig a tio n
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Irrig u e r d u Blé d u r
l
ta
de la vigne et des prairies, puis enfin les grandes
cultures que sont le blé dur, le riz, les semences. En
gé
grandes cultures, par la diversité des assolements
qu’elle permet et la richesse qu’elle crée (accès à des
cultures spéciales) par rapport à un blé dur en sec à 35
vé
q/ha, l’irrigation quand elle est possible (accès à l’eau à
un prix raisonnable), est le principal facteur de durabilité du
et de c ompétitivité des systèmes producteurs de blé
dur. Elle permet une régularisation des rendements et
de la qualité (poids spécifique), une bonne valorisation
ut
- 13 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
La transpiration d’eau par la plante se fait à partir des
stomates, sortes de sas mettant en r elation les tissus
de la plante et l’air environnant. C’est à partir des
stomates que se font aussi les échanges gazeux autres
que l’eau, le gaz carbonique et l’oxygène
l
ta
gé
ü La demande climatique : ETP ü La consommation en eau de s
céréales : ETR et ETM
vé
L’évapotranspiration potentielle ETP est
« l’évapotranspiration maximale d’un gazon (fétuque)
ras couvrant le sol, bien alimenté en eau, en phase L’évapotranspiration réelle ETR est la quantité d’eau
du
consommée par un couvert végétal, en prenant en
active de croissance et situé au sein d’une parcelle
suffisamment étendue » (Perrier, 1975) ; elle est compte un effet de limitation liée à un état de stress par
exprimée en mm d’eau. De nos jours, elle est obtenue à exemple.
ut
partir de formules faisant intervenir des paramètres La valeur maximale de l’ETR est l’évapotranspiration
tit
météorologiques tels que le rayonnement, la maximale ETM obtenue quand la plante est bien
température et l’humidité de l’air et la vitesse du vent. alimentée en eau. Les valeurs prises par l’ETM sont
ns
ETP = α rayonnement + f (vitesse du vent, aridité de surface du sol occupée par ce couvert.
LI
Afin de disposer de valeurs journalières utiles pour Les valeurs de Kc dépendent du stade de la culture :
conduire les irrigations, l’ETP est maintenant calculée
au pas journalier avec la formule de Penman-
AR
14
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
l
ta
gé
vé
RS : réserve de survie, RFU : réserve facilement du
utilisable, RU : réserve utile
SA
ut
15
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
ü La réserve utile (RU) - en multipliant la réserve utile (mm/cm de sol) par la
profondeur d’enracinement.
l
ta
En fait, en culture pluviale, le sol peut atteindre des d’enracinement (plus l’eau est profonde plus la plante
humidités inférieures dans l’horizon labouré qui est doit fournir d’énergie pour la monter à la surface) et la
gé
soumis à une forte demande évaporative. densité racinaire souvent dépendante de la profondeur :
- Les 2/3 de l a réserve utilisable de 0 à 60 cm
vé
de profondeur d’enracinement,
ü La réserve utilisable par une culture - La moitié de l a réserve utilisable de 60 à 9 0
donnée du cm
- Le 1/3 de la réserve utilisable au-delà de 90
cm.
ut
La réserve utilisable par une culture est la réserve utile Outre la profondeur d’extraction de l’eau et la densité
du sol pour une profondeur égale à celle de son racinaire, la réserve facilement utilisable varie en
tit
16
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Maintenir une structure du sol
favorable à l’enracinement est
le meilleur moyen d’optimiser
l’utilisation de la RU de son sol
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR
17
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Irriguer oui mais pour quelle rentabilité/ à quel coût ?
entretien mat. 60
l
200 main-d'œuvre 30
ta
N 66
100
gé
0.5 fongicide 30
coût total investi 286 306 336 386 486
0
gain brut 460
vé
0.1 0.12 0.15 0.2 0.3
-100 coût eau + borne, €/m3 gain net 174 154 124 74 -26
du
ut
Année médiane :
Env. 100 mm (3 irrigations)
Année sèche :
Env. 140 mm (4 irrigations)
18
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Les règles de pilotage de l’irrigation
Je veux
l
ta
exprimer le
potentiel de
gé
la parcelle
vé
du
6
Privilégier le
Je veux remplissage du
ut
sauver ma grain
culture
tit
ns
-I
Positions d’irrigation: commencer les tours d’eau par les sols séchants
S
LI
VA
AR
19
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Conditions pour une bonne efficacité de l’eau d’irrigation : l’enseignement des
essais régionaux
Entre 2005 et 2010 de nombreux essais irrigation du blé dur ont été conduits dans le sud-est sur les
sites de Gréoux-les-bains (04), Gardanne (lycée de valabre, 13), et Saint-Gilles (Camargue, 30)
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
Ils montrent que selon la manière d’irriguer, le lieu (type de sol) et l’année, l’efficacité de l’eau d’irrigation peut varier
LI
sauvés/tranche
de 10 mm d’eau
apportée
Dans quelles Printemps Difficultés dans Pilotage Irrigations de
conditions ? humide la maitrise de tensiométrique, remplissage
avec fusariose l’itinéraire bonne du grain sur blé
cultural ou dans estimation de la ayant peu
non maîtrisée
le pilotage des réserve du s ol, souffert
ou Irrigation irrigations (ou réactivité dans auparavant
unique faite trop absence de les irrigations, et
tôt et non ou Printemps
pilotage) bonne maitrise
relayée ensuite très sec et sol à
de l’itinéraire
faibles réserves,
ou Année avec cultural (azote,
avec irrigations
très bon désherbage,
pilotées
rendement en maladies)
sec
20
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Les outils de pilotage : suivi tensiométrique
:exemple au 26 mai 2014 sur une parcelle du lycée de Valabre
l
ta
au suivi des stades du
blé.
gé
vé
du
ut
ci-contre : bilan hydrique
réalisé le 26 mai avec
tit
21
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Lu tte c o n tre le s Ma la d ie s
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR
- 22 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Bila n Ma la d ie s 2013-2014
Une nuisibilité dans la moyenne Par contre, les températures douces de l’hiver et
malgré la sécheresse l’humidité de l’air (vent du s ud) au printemps ont été
très favorables à la rouille brune.
La sécheresse du pr intemps a déf avorisé, comme
Ces essais n’ont pas été touchés par la rouille jaune.
souvent, la septoriose.
Figure 1 : Nuisibilité des Maladies sur Blé dur – 6 à 7 essais variétés en région méditerranéenne.
Moyenne des 6-7 essais en % de la partie traité Ecart Traité – Non Traité (q/ha) des essais
variétés de blé dur 2014 et 2013
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
Moins de fongicides utilisés Figure 2 : Nombre d’Applications fongicides sur Blé dur.
ns
3 0
méditerranéenne.
Ainsi, les surfaces n’ayant reçu aucune protection Languedoc
S
Par Maladie
ü Rouille brune L’abondance des repousses en début d’automne et
l’annonce d’un hiver pas froid font à nouveau de 2014-
Mi-janvier : mise en place sur des parcelles en vallée 2015 une campagne à risque élevé de rouille brune.
du Rhône, de Tarascon à Bollène.
20 mars : évolution en attaques graves sur l’axe
ü Rouille jaune
Camargue – vallée du Rhône.
Entre le 15 mars et fin avril, des cas sérieux ont été
Extension sur le littoral de l’Hérault et Nîmes (10 avril),
repérés sur la quasi-totalité de la région : Hérault
dans le centre Gard (30 avril) et le nord Gard (20/05).
ouest et est, Gard sud et nord, Camargue, vallée du
C’est l’hiver doux qui a installé l’épidémie puis Rhône.
l’humidité apportée par le flux d’air marin qui l’a
Elle a ét é bien contrôlée par les fongicides et n’a pas,
propagée sur tous les secteurs.
comme ailleurs en France, évolué cers l’incontrôlable.
Sa nuisibilité atteint 40 à 50% sur les variétés sensibles
Apparue en 2 013, notamment sur l’ouest Hérault, elle
(Miradoux, Fabulis…) et 20-25 % sur les variétés assez
s’est donc étendue en 2014, notamment sur Miradoux,
tolérantes (Anvergur, Atoudur…). ère
1 variété régionale.
La vigilance s’impose donc en 2015.
- 23 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
ü Septoriose ü Maladies de l’épi
Fréquente et assez sérieuse (sur F3 voire F2) fin La faiblesse des pluies autour de l’épiaison n’a pas
mars sur les secteurs pluvieux pendant l’hiver (centre permis de contaminations précoces par Fusarium ni
et nord Gard, vallée du R hône), elle a ens uite été Microdochium, à l’exception possible du nord vallée du
bloquée par la sécheresse d’avril. Rhône.
Fin avril, elle paraissait cantonnée sur F4 définitive. Le niveau de DON est indétectable sur la plupart des
Pourtant, et malgré la faiblesse des pluies fin avril, elle lots prélevés, même en situation à risque (précédent
atteindra F3 et F2 fin mai induisant une certaine Maïs).
nuisibilité. Des traces de moucheture sont visibles sur le littoral,
probablement liées aux pluies tardives.
ü Oïdium L’ambiance humide à par tir de m i-juin a e ntraîné le
développement assez important de taches sur les
Il n’a été important que sur les secteurs secs en glumes dues aux saprophytes.
hiver, de l’Aude est et de l’Hérault. Spectaculaire, il
n’a parfois laissé que les 2 dernières feuilles vertes.
La nuisibilité de ce t ype d’attaque reste mal
évaluée.
l
ta
Piétin échaudage
Figure 3 : Rendement en fonction du rang de culture du
gé
Le climat doux de l a fin d’automne et de l’hiver était blé dur et du blé tendre – essais de Mauguio (34).
favorable à une installation précoce de la maladie et 50 Rendement (q/ha) Blé dur
vé
donc à une nuisibilité élevée.
Blé tendre
C’est ce que l’on constate sur l’essai Rotation de 45
Mauguio (34) (Figure 3).
du
La perte de rendement mesurée sur blé dur entre un 40
er ème
1 blé et une monoculture (8 blé) atteint 40 %.
35
ut
ème
30
30%, est sensible dès le 2 blé.
ns
20
1er Blé 2ème Blé 3ème Blé 8ème Blé
S
LI
VA
AR
- 24 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Résultats des essais 2014
4 essais, dont 2 dédoublés, ont été réalisés, sous des Chacun a comparé plusieurs niveaux de protection,
pressions de maladies variées. dont une stratégie conseillée, à un témoin non protégé.
l
% 67% 12% 18% 11% 16% 31%
ta
T1 1-2 nœuds Horizon (0.5) Osiris (1) Osiris (1) Yeti (0.8)
gé
Protection T2 F1 étalée Ceriax (0.5) Ceriax (0.9)
conseillée T2-3 Epiaison Prosaro (1) Prosaro (1) Viverda (1.25) Prosaro (1)
T3 Floraison Prosaro (0.8)
vé
traitements sur fond vert, la protection conseillée
nb position en gras, la protection la plus rentable
du
3 T1 + T2 + T3 80.8 70.4 54.1
T1 + T2 66.8 68.7
2 T1 + T2-3 64.3 39 54.7 77.7
ut
T2 + T3 78 68
1 T2 ou T2-3 64.2 69.5 58 36.8 54.5
tit
• Peyrens (11) - Miradoux : L’enchaînement La partie ennoyée de l’essai, malgré son faible
S
Rouille jaune précoce et forte puis Rouille rendement rentabilise, tout juste, les
LI
- 25 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Nu is ib ilité d e s Ma la d ie s
Provence intérieure) et les secteurs plus sensibles
Enjeu régional (Camargue, vallée du Rhône).
Pour ces derniers, la nuisibilité des maladies est très
ü Nuisibilité moyenne proche de celle mesurée dans le Lauragais sur le
même panel variétal.
La nuisibilité des maladies est évaluée par l’écart Pour ces secteurs de vallée et plaine plus sensibles
Traité – Non Traité Fongicides mesuré sur le réseau aux maladies, l’enjeu moyen atteint donc 400 €/ha
d’essais variétés d’ARVALIS – Institut du végétal. (60 q/ha x 27% x 25 €/t).
Sur 12 ans (2003 à 2014), toutes variétés confondues,
il est de 21 % du rendement Traité (16,3 q/ha sur le ü Variabilité interannuelle
réseau).
Mais la variabilité la plus grande est celle entre
De façon globale, l’enjeu moyen des maladies sur
années. Elle va de 6 % (4 q/ha) pour les années
blé dur en région méditerranéenne est de l’ordre de
sèches (2005, 2006) à plus de 40 % (30 q/ha) pour les
200 à 250 €/ha. (45 q/ha x 21 % x 25 €/t)
années à hiver doux et printemps humide (2007, 2008,
l
NB : Il est probable que la nuisibilité réelle soit 2012).
ta
supérieure à cette évaluation car les protections mises
Avec 20% de nuisibilité des maladies, 2014 est dans la
en œuvre ne c ontrôlent pas entièrement toutes les
gé
moyenne
maladies, en particulier les fusarioses de l’épi.
NB : Le ni veau de l’enjeu n’est pas très différent de
vé
ü Effet Rouille brune celui mesuré ailleurs en F rance (16.4 q/ha sur blé
tendre en moyenne). Il est par contre beaucoup plus
Cette nuisibilité varie en fonction de la sensibilité des variable entre années.
du
variétés aux maladies, en particulier à la rouille brune. Face à un tel enjeu, la protection fongicide mise en
• La nuisibilité pour les variétés moins œuvre par les producteurs est globalement
insuffisante.
ut
• L’écart est logiquement plus prononcé dans Le développement d’une protection plus régulière
les secteurs plus sensibles à la rouille brune est un des enjeux régionaux majeur pour améliorer
(Camargue, vallée du Rhône…). la rentabilité et la qualité de la production.
-I
Gains de Rendement moyens apportés par les fongicides sur Blé dur – 2002 à 2014 – Essais Variétés
Arvalis (Montesquieu – 11, Prades – 34, Collias – 30, Bollène – 84, Fourques – 30, Arles – 13, Gréoux – 04)
VA
AR
Région
Rendement Traité
Gain selon la
sensibilité variétale à
la Rouille : Sensibles
Tolérantes
- 26 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Les différentes maladies Risque Seuil de traitement
l
laisser qu’1 ou 2 f euilles vertes : hiver doux et sec, Il faut s’attendre à l a revoir en 2015, probablement
ta
semis précoce et dense ou au contraire semis tardif en extension.
freiné par la sécheresse. Sa nuisibilité est sans doute
gé
Sa nuisibilité est très élevée : 60% dans les cas
plus élevée mais mal connue.
extrêmes. Elle démarre en foyers de 1 m² environ qui
Facteurs agronomiques favorisant : densité de culture passent facilement inaperçus.
vé
élevée, feuilles riches en azote (une fertilisation
Comme la rouille brune, elle est d’autant plus précoce
excessive ou simplement des reliquats azotés
que l’hiver est doux et le printemps humide. Mais elle
importants favorisent la maladie).
du
est plus tolérante au froid et résiste donc mieux en cas
Risque Seuil de traitement d’hiver froid.
Elevé : 10 % des plantes touchées Elle se conserve à l’automne sur les repousses de blé,
ut
Variété sensible (sur 1 des 3 dernières feuilles) mais elle y est peu visible et facilement confondue avec
de la rouille brune car elle est sous forme de pustules
tit
et Milieu humide
isolées de couleur jaune orangé soutenu.
Moyen : 50 % des plantes touchées
ns
riches en azote.
Risque Seuil de traitement
ü Septoriose
S
è re s
Elevé, notamment si 1 pustules visibles
LI
Plus le climat est pluvieux de la fin de la montaison à la C’est la maladie potentiellement la plus nuisible sur le
floraison, plus la maladie est nuisible. littoral mais aussi la plus variable entre années et entre
régions (de 0 à 60 % de nuisibilité) !
Sur les 10 dernières années, 2008, 2010 et 2013 ont
été très pluvieuses autour de l’épiaison : 70 à 100 mm En 2013 et 2014, elle a at teint l’intérieur de l a région
pendant les 20 j ours les plus sensibles. (nord du Gard) pour y provoquer des pertes élevées (15
La septoriose est donc devenue une maladie beaucoup à 20% du rendement).
plus fréquente et dommageable que l ors des années L’effet du c limat est très fort. Sont favorables à un e
sèches 2003 à 2006. forte épidémie :
Facteurs agronomiques favorisant : blé sur blé • un été précédent frais et humide (type 2014) ;
(conservation sur les résidus), préparation superficielle • un hiver doux (2006–2007 ; 2013-2014) ;
ou semis direct (pour la même raison).
• un printemps doux et humide.
Les différences de sensibilité variétale sont de mieux en
En 2014, les pertes ont été très élevées sur les
mieux connues (voir Choisir 1).
secteurs sensibles (environ 40%).
Pour 2015, l’épidémie s’annonce déjà précoce et
forte : présence de repousses en fin d’été + hiver
probablement pas froid.
- 27 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Sur le littoral et la vallée du Rhône, le climat favorable Les variétés actuelles vont de t olérantes à très
la fait généralement apparaître vers 2 nœuds (mi à fin sensibles, et la principale, Miradoux, est très sensible.
mars). Les années à hiver doux, on trouve des pustules Situation Seuil de traitement
dès janvier, voire décembre.
Elevé :
Dans l’intérieur, la rouille brune arrive entre fin avril et
Variété sensible Présence dans la parcelle
fin mai, poussée par les vents de Sud. Les années à
(< 6.5)
vent du nord dominant, elle n’arrive pas du tout.
Moyen : 10 % des plantes
Facteurs agronomiques favorisant : repousses de blé
dans le voisinage en automne, semis précoces, feuilles Variété tolérante avec 1 pustule sur 1 des 3
riches en azote, irrigation précoce (avril). (6.5 et plus) dernières feuilles
l
• Fusarium provoque un Large plage de
ta
échaudage des grains contamination
gé
(jusqu’à 10-15% de perte
de rendement) et laisse
Fusarium
des mycotoxines (DON)
vé
Contaminations
dans ces grains. tardives possibles
• Microdochium détruit des du
grains jeunes grains
(jusqu’à 20, voire 30% de Début des
perte de rendement) et symptômes
Gonflement
ut
provoque de la
moucheture. Floraison
tit
F1
NB : Ces pertes de rendement ont Epi
Ligulée Epiaison Récolte
+350°
ns
pourraient être dues à Microdochium. En effet, les les fongicides efficaces contre les deux.
LI
Microdochium semble indépendant du pr écédent « Si une pluie un peu forte mouille les épis et que
comme du travail du sol ; son inoculum est ceux-ci ne sont pas secs le lendemain après-midi,
probablement omniprésent et toujours en quantité alors des contaminations sont très probables. »
suffisante. Seul le climat peut le freiner.
Fusarium tend à dominer s’il fait chaud (T° max >
22°C), Microdochium s’il fait froid (T° max < 18°C).
- 28 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
S tra té g ie s d e P ro te c tio n
l
automne pas très chauds.
ta
La septoriose est marquée (nuisibilité >
gé
10%) environ 1 an sur 2 et seulement 1
sur 3 sur le Golfe du Lion,
vé
particulièrement sec fin avril.
La Fusariose sur épis est peu
fréquente et même rare sur le littoral, du
peu arrosé en mai. Par contre, la Camargue est ü Intérieur du Languedoc et de la
sensible à la Microdochiose en r aison de l’humidité Provence.
apportée par la mer..
ut
Une variété tolérante à la rouille brune n’évite un Ces secteurs plus froids et éloignés de la mer ne voient
arriver la rouille brune qu'en fin de cycle. Plus arrosés
tit
l’Epiaison peut alors suffire. Mais l’épidémie de r ouille à la septoriose et aux maladies de l’épi.
est tellement générale les autres années que toutes les Le traitement clef est celui à l’Epiaison. Il cible d'abord
-I
variétés affrontent une nuisibilité certaine. la septoriose mais doit aussi viser les maladies de l’épi
Une stratégie à 2 applications fongicides est donc dont Microdochium car les années pluvieuses et
conseillée. fraiches favorisent les deux champignons.
S
Les fongicides utilisés doivent être très efficaces et Les fongicides utilisés doivent avant tout être très
LI
persistants sur rouille brune. La do se à u tiliser est efficaces sur septoriose. La dose à utiliser dépend du
climat annoncé et de l’état de contamination des feuilles
VA
- 29 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
3. Risque de Maladies de l’épi.
Stratégies de protection
2 traitements sont programmés :
Selon le contexte parasitaire, 4 stratégies de protection o Le 1er est destiné à protéger les dernières
peuvent être conseillées. feuilles avant le traitement visant l’épi. Il est
réalisé avec une dose réduite d’un fongicide
1. Risque de maladies précoces ou efficace sur septoriose et rouille brune.
d’intervention aléatoire à Epiaison. o Le 2ème vise les Fusarium et Microdochium et
doit être appliqué à f in épiaison – 1ères
2 traitements se succèdent étamines visibles.
er
o Le 1 est destiné à e mpêcher un dé marrage Cette stratégie est conseillée dans les situations
rapide de la septoriose, de la rouille brune ou suivantes :
de l’oïdium avant épiaison. Il est réalisé avec
• Parcelles facilement humides en mai ou
une dose réduite d’un fongicide polyvalent
fréquemment marquées par la moucheture.
sans strobilurine : triazole + anti-oïdium
facultatif. • Précédent maïs ou sorgho.
l
ta
épiaison (voir tableau ci-dessous).
Le 2ème est destiné à protéger les dernières
4. Maladies continues.
gé
o
feuilles et l’épi.
C’est l’addition des stratégies 1 et 3, enchaînant 3
Il est réalisé avec un f ongicide polyvalent à une do se
vé
traitements dont les deux premiers sont réalisés à
offrant une persistance d’environ 1 mois.
doses réduites :
Sauf pluies intenses à l’épiaison ou épidémie violente
odu Le 1er est destiné à empêcher un d émarrage
de rouille brune, son positionnement est relativement
er rapide des maladies foliaires. Il est réalisé
souple grâce au nettoyage réalisé par le 1 traitement.
avec une do se réduite d’un fongicide
Cette stratégie est conseillée dans les situations polyvalent sans strobilurine : triazole + anti-
ut
humide).
o Le 2ème est destiné à protéger les dernières
• Cultures à pot entiel élevé (> 65 q/ ha), en feuilles jusqu’au traitement visant l’épi.
-I
• Systèmes de culture avec contrainte de rouille brune à une dose offrant une persistance de 2-3
travaux à l ’épiaison du blé (riz, maraîchage, semaines.
LI
vigne…).
o Le 3ème vise Fusarium et Microdochium et
VA
suivantes :
1 seul traitement est programmé.
• Parcelles productives (notamment irriguées)
Il s’accompagne nécessairement :
en milieu humide, en année à risque de rouille
o de pratiques de c ulture limitant les risques de brune précoce ou à climat pluvieux fin mars.
maladies, et notamment du choix d’une variété
tolérante à l a septoriose et/ou à l a rouille
brune ;
o de réactivité autour de l’épiaison.
Le positionnement du traitement est crucial : la F1 doit
être entièrement sortie, et s’il pleut, il faut avoir protégé
ères
l’épi au plus tard aux 1 étamines visibles.
Cette stratégie est conseillée dans les situations
suivantes :
• Risque de maladies faible avant épiaison, cas
général hors littoral et vallée du Rhône.
- 30 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Stratégies de traitement du blé dur en région méditerranéenne
Littoral 20-mars 15 j. 06-avr 17-avr 27-avr 04-mai
Intérieur doux 25-mars (semis 11-avr 12 j. 23-avr 10 j. 02-mai 7 j. 08-mai
Intérieur froid 05-avr précoce) 16-avr 28-avr 09-mai 16-mai
Traitement 1 Traitement 2
2 traitements • Maladies précoces Idéal = 3 à
• La date dépend de la • Intervention assez souple
2 nœuds • Potentiel élevé 4 semaines 55 à 80 €
précocité des maladies • Possibilité de retarder et réduire la dose
& Epiaison • Souplesse
• Dose de fongicide réduite si le climat est sec à cette époque
Traitement unique 45 à 50 €
Pratiques préventives (variété,
1 traitement • Potentiel limité • Réactivité : surveillance maladies & climat 30 à 40 €
rotation, azote…) pour réduire les
Epiaison • Passage coûteux • Fongicide polyvalent (dose
risques.
• Ajuster la dose au potentiel & aux maladies réduite)
l
2 traitements Traitement 1 Traitement 2
ta
• Risque Fusariose
sortie F1 & • De F1 pointante à F1 ligulée 2 semaines • Intervention précise 60 à 75 €
& Microdochiose
début Flo. • Dose de fongicide réduite • Produit spécifique
gé
3 traitements Traitement 1 2 semaines
• Maladies continues Traitement 2 Traitement 3
vé
2 nœuds, sortie • Selon la précocité Idéal = 3 à
• Potentiel élevé • Intervention au stade • Intervention précise 80 à 100 €
F1, début des maladies 4 semaines
• Souplesse • Dose réduite • Produit spécifique
Floraison • Dose réduite du
Positionner le traitement vers l’épiaison L’installation des maladies dépend du climat à cette
Le traitement principal, vise à protéger à la fois les période, et en particulier des pluies. Il faut donc être
ut
dernières feuilles et l’épi. prêt à t raiter dès que la F1 est sortie et réagir en
regardant les prévisions météorologiques à 5 jours.
tit
ères
F1 étalée 1 barbes Fusarium
LI
Epi dégagé
1ères étamines
VA
AR
- 31 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Il amène à conseiller aussi des fongicides à base de
Choix des fongicides prothioconazole comme : PROSARO (0.8),
FANDANGO (1.2) pour 43-45 €/ha…
Propositions, non exhaustives, de fongicides d’un bon …et bien sûr ceux à base de SDHI polyvalents et de bon
rapport efficacité/prix. rapport efficacité/prix : BELL Star (1.2 à 1.6), VIVERDA
(1.1 à 1.4), ADEXAR (0.7 à 1) pour 36 à 50 €/ha
ü Traitement précoce (2 nœuds) Ces fongicides sont à pr ivilégier dans les secteurs
exposés aux pluies sur l’épi, comme le nord du Gard
Utilisez un fongicide à base de triazoles efficaces contre (Alès – Barjac).
Septoriose et Rouille brune. Peu de maladies ou besoin de persistance réduit =
Pas de strobilurine, ni de SDHI, inutiles à ce stade et doses réduites
pour limiter le développement de résistances. A condition d’être appliquée de manière préventive (3
Exemples dernières feuilles indemnes), la dose du traitement
OSIRIS (0.8 à 1.0 l/ha), OPUS New (0.6 l/ha) épiaison peut être réduite sans perte économique dans
CHEROKEE (1 à 1,2 l/ha), YETI (0,6 à 0,8 l/ha) trois cas :
~ 21 à 26 €/ha o Pas de risque rouille brune (variété tolérante
ou secteur non exposé) et peu de pluies
l
ou HORIZON (0.5 à 0.7 l/ha) ~ 10-15 €/ha si le risque
ta
pendant la période à r isque (moins de 40
se limite à la rouille brune
mm).
gé
En cas de risque oïdium, il faut appliquer un anti-oïdium
o Réserve en eau du sol faible induisant une
persistant :
faible durée de vie du feuillage après épiaison
vé
o soit en ajoutant aux précédents : FORTRESS et donc un besoin de persistance faible (3
(0.1 l/ha), NISSODIUM (0.15 l/ha), semaines).
TALENDO (0.15 l/ha) pour un coût total du o Traitement réalisé à dernière feuille pour être
d’environ 30 – 33 €/ha.
relayé à Floraison dans les 15 jours.
o soit en utilisant un produit complet : CAPALO
Les doses indiquées précédemment peuvent alors être
(0.8 l/ha), PLAYER (0.75 l/ha) ~ 26 €/ha.
ut
doses de 50%.
PRIORI Xtra (0.5), ACANTO + OPUS New (0.2 + 0.4),
ns
prothioconazole :
NB : une strobilurine est indispensable contre la rouille.
PROSARO (0.8 à 1) , FANDANGO (1.2 à 1. 4)
Exemples pour 43-52 €/ha
AR
- 32 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Efficacités des principaux fongicides ou associations utilisables sur blé
Prix Fusariose épi
Piétin Rouille Rouille
indicatif Oïdium Septoriose F. Microdochium
verse Brune jaune
(€) graminearum spp
OPUS 1 l 32 + + +
OPUS NEW 1.5 l 48 ++ ++ ++
OPUS NEW 0.75 l 24 + + +
ABACUS SP 1 l 33 + + ++
OSIRIS WIN 1.5 l 36 ++ ++ ++ +
Prochloraze 450 g 19 +
CHEROKEE 2 l 46 ++ + ++
PIXEL 2 l + ATTENTO 1 l 48 ++ ++ ++
SUNORG PRO 0.8 l + Chlorothalonil 500 g 36 ++ ++ ++
TASPA 0.3 l + Chlorothalonil 500 g NC ++ ++ +
PIXEL 2 l + LUDIK 1 l 51 ++ ++ ++
PRIORI XTRA 1 l 46 +
l
BELL 1 l 39
ta
+ + + +
BELL STAR 1.25 l 41 + ++ ++ ++
gé
VIVERDA 1.25 l 51 + ++ +++ +++
ADEXAR 1 l 54 +++ ++ ++
vé
ADEXAR 0.8 l 43 ++ ++ ++
CERIAX 1.25 l 62 +++ +++ +++
CERIAX 1 l 50 du +++ ++ ++
LIBRAX 1 l 58 +++ ++ ++
LIBRAX 0.8 l 46 ++ ++ ++
JOAO 0.4 l 30 + + + +
ut
++ ++ ++ ++ ++
PROSARO 0.5 l 25 + + + +
ns
KESTREL 1 l 54 ++ ++ ++ ++ ++
KESTREL 0.5 l 27 + + + + +
-I
FANDANGO S 1 l 37 + + + + + +
FANDANGO S 1 l + prochloraze 315 g 50 ++ ++ + + + ++
AVIATOR XPRO 0.75 l 51 +++ ++ +
S
FLEXITY 0.3 l 18 + +
GARDIAN 0.5 l 24 +
AR
SUNORG PRO 1 l 34 + ++ + +
BALMORA 1 l 20 + ++ ++ +
ÉPOPÉE 1.5 l 35 + + + ++ +
SWING GOLD 1.5 l 44 + ++ ++ + +
CERCOBIN 1.5 l 21 +
EPOPEE 1.2 l + CERCOBIN 1.2 l 44 + +
SWING GOLD 1.5 l + CARAMBA STAR 0.5 l 61 + ++ ++ + +
LÉGENDE +++ Très bonne efficacité ++ Bonne efficacité + Efficacité moyenne Faible efficacité
NB : Les mélanges avec de l’époxiconazole n’ont pas été mentionnés (en attente de leur autorisation), sauf celui qui est déjà autorisé
(Swing Gold + Caramba Star). Les autres mélanges mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2015.
Les efficacités présentées ici sont basées sur l’ancien libellé de l'usage et non selon le libellé du nouveau catalogue des usages, en
attendant que les firmes se positionnent sur les cultures et les cibles soutenues pour chacun de leurs produits.
- 33 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Efficacité des principaux fongicides ou associations utilisables sur orge
Prix
Helminthosp Rhynchospo Rouille Ramulario
indicatif Oïdium Grillures
oriose riose Naine se
(€)
OPUS NEW 1.5 l 48 ++ ++
ABACUS SP 1.5 l 50 ++ ++
BRAVO 2 l 18 ++ ++ +++
BRAVO 1 l 9 + + ++
BELL 1.5 l 59 ++ + ++ ++ +++ ++
BELL 0.75 l 29 + ++ + + +
BELL STAR 2.5 l 83 ++ + ++ ++ +++ ++
BELL STAR 1.25 l 41 + + + + ++ +
VIVERDA 2 l 82 +++ + +++ +++ +++ ++
VIVERDA 1 l 41 ++ + ++ ++ +++ +
ADEXAR 2 l 108 +++ +++ +++ +++ +++
ADEXAR 1 l 54 ++ ++ ++ ++ ++
ADEXAR 0.5 l 27 + + + + +
l
ta
CERIAX 2 l 100 +++ +++ +++ +++ +++
CERIAX 1 l 50 ++ ++ ++ ++ ++
gé
LIBRAX 1 l 58 ++ ++ ++ ++ ++
LIBRAX 0.8 l + COMET 200 0.24l 57 ++ ++ ++ ++ ++
vé
IMTREX 1 l + COMET 200 0.6 l 83 +++ +++ +++ +++ +++
IMTREX 0.7 l + COMET 200 0.4 l 57 ++ ++ ++ + +
AMISTAR 1 l 34 du +
ACANTO 1 l 41 + + ++
ACANTO 0.3 + BRAVO PREMIUM 1 l 27 + +++ ++ ++ ++
CREDO 1 + JOAO 0.3 55 + + ++ ++ ++ ++
ut
FANDANGO S 1 l 37 ++ ++ ++ ++ +++ ++
JOAO 0.3 l + BRAVO PREMIUM 1.5 l 45 ++ ++ +++ ++ +++ +++
AVIATOR XPRO 1 l 68 +++ +++ +++ +++ +++
AR
LÉGENDE +++ Très bonne efficacité ++ Bonne efficacité + Efficacité moyenne Faible efficacité
NB : Les mélanges avec de l’époxiconazole n’ont pas été mentionnés (en attente de leur autorisation). Les autres mélanges
mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2015.
Les efficacités présentées ici sont basées sur l’ancien libellé de l'usage et non selon le libellé du nouveau catalogue des usages, en
attendant que les firmes se positionnent sur les cultures et les cibles soutenues pour chacun de leurs produits.
- 34 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ma îtris e d e la Qu a lité
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR
- 35 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Mita d in a g e d u Blé d u r
Le mitadinage est une des principales causes de Figure 1 : Pluies du 15 juin au 25 juillet 2014 – Nîmes (30)
diminution du prix du blé dur (diminution de grade
ou réfactions). 40 Pluie (mm)
En 2014, c’est le défaut de qualité le plus fréquent 35
en région méditerranénne, essentiellement en 30
raison des pluies au moment des moissons
25
(Figure 1).
20
Trois facteurs influent sur le mitadinage :
15
• Le climat à la moisson ;
• La teneur en protéines ; 10
• La sensibilité variétale. 5
0
l
Climat à la moisson
ta
gé
Pendant la phase de d essication du grain, après 15/06 au 25/07 : 155 mm et 13 jours de pluies, record sur 50 ans
le stade pâteux, sa teneur en eau décroit de 45 %
à 15%, teneur à laquelle débute en général la
vé
moisson (Figure 2). Figure 2 : Evolution de l’humidité du grain après le stade
pâteux et Période de sensibilité aux pluies.
Pendant cette phase de dessication, lorsqu’il pleut du
(et même simplement quand il fait humide), le 50
grain reprend temporairement de l’eau. En fin de 45 Grain
Teneur en eau du Grain (%)
moissons
l’albumen formant des zones blanches 20
mitadinées, et réduisant le PS. 15
-I
- 36 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Teneur en protéines Dans une parcelle donnée, à dat e de récolte
identique, le mitadinage diminue quand la teneur en
protéine augmente (Figure 4).
Figure 4 : Relation Protéines – Mitadinage dans 3 situations
climatiques différentes ; moyenne de 6 ou 7 variétés Un point de teneur en protéines correspond à
10-15 % de mitadinage.
100 2011 - Sud est Toutefois, le climat de l’année décale cette relation :
2008 - Sud est • Par climat très sec avant moisson (2011
80 2013 - Centre sur le graphe), 12 % de protéines suffisent
Mitadinage (%)
l
ta
8 10 12 14 16 de mitadinage inférieur à 20%.
Protéines (%) L’apport d’azote en fin de montaison est le
gé
moyen le plus efficace pour atteindre cette
teneur.
vé
Sensibilité variétale
du Figure 5 : Tolérance globale au Mitadinage
Les variétés les plus sensibles (Figure 5) ont soit des principales variétés
des teneurs en protéines plus difficiles à faire d e s p lus Biensur, Pescadou,
monter, soit une plus grande sensibilité aux pluies T o lé ra nte Dakter, Gibus,
ut
10 % de mitadinage de moins ;
Pastadou, Relief,
• Les variétés les plus risquées en
LI
Claudio
ont 20 % de plus. Sculptur,
VA
- 37 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Mo u c h e tu re d u Blé d u r
Les travaux réalisés par Arvalis depuis • Lien fort avec les maladies de l’épi et
2010 permettent de m ieux connaître la notamment avec Microdochium ;
moucheture et les moyens de lutte : • Efficacité des fongicides.
• Conditions de développement et
situations à risque;
Conditions de développement
ü La pluie favorise la moucheture sur une
Figure 1 : Taux de moucheture moyen annuel (2001 à 2014)
longue période, de la sortie des 1ers épis
en fonction de la pluie d’Epiaison à Grain laiteux-pâteux
jusqu’à grain laiteux - pâteux (Figure 1).
27 essais variétés Fourques (30) et Montesquieu L. (31)
ü Lorsque le climat est humide pendant cette
période, même avec peu de pluies, le taux de 25
Fourques + humidité
l
moucheture est nettement amplifié ; une Fourques (30)
ta
ambiance humide en mai à le même effet que 20
Moucheture (%) Montesquieu (31)
40 à 70 mm de pluies.
gé
15
ü Les taux de moucheture les plus élevés se
rencontrent lorsque se produit
vé
l’enchaînement : 10
• Pluies sur l’épi entre début épiaison et
5
début floraison ; 3 j ours de pluies
du
induisent 5 % de moucheture ou plus.
0
Des températures faibles (TMax de
ut
• Climat restant humide pendant la Fourques humide correspond aux années avec un flux d’air
ns
l
ta
une lutte contre les maladies de l’épi, Fusarium
et Microdochium. Le premier est plus fréquent
gé
mais le second plus nuisible sur le rendement. Figure 3 : Tolérance à la Moucheture
Indice des principales variétés
Tolérance variétale et protection fongicide sont les
vé
deux armes principales. d e s p lus 0.4 1
NEFER
T o lé ra nte s 0
K ARUR P LUSSUR
0
M USCLUR JOYAU
0.8 1
M IRADOUX TABLUR A LEXIS
La plupart des variétés, de Miradoux à Q ualidou
SY_BANCO DAKTER CLAUDIO
portent des quantités de moucheture voisines.
ut
0
1
SCULPTUR A NVERGUR CL OVIS
disparue en culture) Karur et Plussur, ont des taux BABYLONE QUALIDOU
de moucheture égaux à 50 % de la moyenne dans
ns
S e ns ib le s NEODUR
Fusarium sont peu nombreuses : Karur, Plussur,
0
LI
Joyau sont les meilleurs compromis. Un cran en- Un indice de 0.4 signifie une quantité de moucheture
dessous figurent Atoudur, Babylone, Clovis, égale à 0.4 fois la moyenne des variétés.
VA
Pescadou et Sy Banco.
ü Protection fongicide
AR
- 39 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Lu tte c o n tre la Ve rs e
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR
- 40 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
La Ve rs e & le s Ré g u la te u rs
Sous climat méditerranéen, la verse est un risque fertiles et cultures irriguées.
limité et l’utilisation des régulateurs est peu Une conduite de culture réduisant le risque ets la
développée. Elle peut néanmoins être nécessaire première des mesures de lutte à prendre.
dans les situations à risque : parcelles les plus
l
ta
semblent propices. Il en r ésulte un al longement très Les conditions climatiques sont déterminantes
rapide des entre-noeuds et une finesse plus marquée
gé
des pailles avec, pour conséquence, un risque accru de Le défaut de rayonnement
verse.
Le défaut de r ayonnement est un f acteur explicatif
La hauteur de tige est également un f acteur commun en France…mais rare en climat méditerranéen.
vé
déclencheur de la verse, compte tenu d’un allongement Il provoque un phénomène d’étiolement équivalent à une
plus important des entre-noeuds. Cependant, ce diminution du rapport carbone/azote et à une
paramètre, intimement lié à la variété, n’est pas toujours augmentation de la synthèse des gibbérellines.
du
en corrélation avec la sensibilité à la verse. Néanmoins,
La température
les sélectionneurs recherchent des variétés à faible
hauteur de tige afin de limiter ce risque. A ce titre, Le déclenchement de la montaison est un phénomène
ut
l’introduction des gènes de nanisme a permis des régulé qui n’intervient qu’après un c ertain cumul de
progrès considérables. températures. Ainsi, les périodes de froid persistantes
tit
Sur orge, les progrès variétaux sont nets mais, en dépit pendant le tallage entraînent la montée d’un plus grand
d’une conduite culturale adaptée, le régulateur serait nombre de tiges ainsi qu’une montaison plus étalée et
ns
nécessaire en sol profond…mais on y cultive rarement par voie de c onséquence, une él ongation plus
de l’orge. importante des premiers entre-noeuds.
Concernant le blé, et au-delà de l ’aspect variétal, Facteurs extrêmes
-I
l’intérêt d’un régulateur concerne surtout les sols La verse physiologique est un a ccident mécanique
profonds et les culture irriguées avec une forte presque toujours consécutif à des chutes de pluie
S
La conduite culturale, un levier possible fin de cycle. Bien entendu, il est trop tard pour intervenir
La gestion de la fumure azotée à l’aide de régulateurs, ces phénomènes étant, par
nature, imprévisibles. C’est donc bien en amont que se
Un premier apport d’azote excédentaire favorise le prépare le raisonnement du risque de verse. Le type de
AR
tallage herbacé et par conséquent un ét iolement des sol joue également beaucoup. En effet, le comportement
tiges, en accentuant le déséquilibre C/N des tiges. Par d’un blé à des conditions climatiques exceptionnelles
ailleurs, ce phénomène d’étiolement sera exacerbé par (orages...) sera différent suivant le type de sol. Ainsi, un
la limitation de la pénétration de l a lumière dans le sol limoneux, assurant un moindre drainage qu’un sol de
couvert végétal. Les entre-noeuds de la base craie par exemple, sera plus propice à la verse (due au
présenteront alors un a llongement excessif et une vent, orage violent...) du fait de sa moindre capacité à
résistance mécanique plus faible. ancrer les racines en conditions détrempées.
Le raisonnement de l a fertilisation azotée (voir ce
chapitre) est le principal levier pour limiter le risque de
verse. En particulier la mesure précoce du reliquats à 2-
3 feuilles.
La date et la densité de semis
Un semis précoce allonge de façon importante la durée
du tallage et de la montaison ; et l’arrivée au stade épi 1
cm se fait précocement. Pour une variété précoce, la
montaison se fera alors en jours dits « courts ». Les
tiges auront tendance à s ’étioler, du f ait du dé ficit
lumineux, affaiblissant d’autant la tenue de la culture.
Les semis précoces sont également favorables au
- 41 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
thermiques) pour accroître l’efficacité et limiter la
Les régulateurs phytotoxicité.
L’efficacité
Les conditions d’application optimales
Un régulateur n’est pas un tuteur. Il s’agit avant tout
Au même titre que tout produit de protection de plantes, d’une assurance contre la verse. L’efficacité peut se
les régulateurs de croissance doivent s’employer dans traduire par un r accourcissement des entre-noeuds,
les meilleures conditions possibles pour bénéficier au donc une réduction de hauteur, et/ou un épaississement
maximum de leur potentiel. Les applications sont à des parois des tiges. Néanmoins, il est nécessaire de
réaliser sur des cultures en bon état (indemnes de tenir compte des conditions climatiques le jour de
viroses, alimentées correctement en eau et azote) et, si l’application mais aussi durant les 3 à 5 jours suivants
possible, dans des conditions climatiques favorables celle-ci.
(températures douces et sans grandes amplitudes
Tableau 1 : Conditions optimales de températures habituellement admises pour les substances de croissance
Le jour du traitement Pendant les 3 jours suiv.
T° mini. sup. à T° moy. requise sup. à T° maxi. inf. à T° moy. sup. à
CYCOCEL C5 -1°C +10°C +20°C +10°C
CYTER -1°C +6°C +20°C +8°C
MONDIUM -1°C +10°C +20°C +8°C
l
TERPAL +2°C +12°C +20°C +12°C
ta
ETHEVERSE +2°C +14°C +22°C +14°C
gé
MODDUS +2°C +10°C +18°C +10°C
MEDAX TOP +2°C +8°C +25°C +8°C
vé
Exemple de lecture : Pour une application de Cycocel C5, il faut que le jour du traitement la température minimale enregistrée
soit supérieure à –1°C et qu’elle atteigne au moins +10°C. Dans les 3 jours suivants, une température maxi supérieure à 10°C
est favorable
•A employer par temps poussant et lumineux
du
•Ne pas traiter en période de forte amplitude thermique (écarts de 15 à 20° C)
•Absence de pluie dans les 2 heures qui suivent l’application
ut
LI
Rosée +/- Si trop forte rosée : début de lessivage, mais si faible rosée : effet favorable
AR
Adjuvants
0/+ Peut améliorer l’efficacité sur la hauteur dans certains cas
(Li 700 -Trader Pro-Heliosol)
+++ très favorable, ++ favorable, 0 sans effet, -- défavorable, --- très défavorable.
Dans notre région et pour l’ensemble des espèces, il est formellement déconseillé d’appliquer un régulateur de croissance sur
des plantes en situation de stress hydriques prononcés pendant la montaison. Des observations dans notre réseau d’essais
montrent une réduction de r endement dans ces conditions d’utilisation, en par ticulier lors des campagnes 2002, 2003 et 2011.
- 42 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
S tra té g ie s d e lu tte
Estimer le risque
Pour les parcelles à pot entiel de r endement élevé (sol
profond, culture irriguée), la grille ci-dessous permet
d’évaluer le risque de verse à la parcelle.
La note qui en découle oriente vers une stratégie
conseillée dans les tableaux par espèce qui suivant.
l
Variétés Moyennement sensibles 3 Note de votre parcelle :
ta
Très sensibles 6
gé
+ < ou égal à 3 : Très faible
vé
Risque d'excès d'alimentation azotée 3
Fumure
azotée
Bonne maîtrise de la dose bilan 0 4 à 6 : Faible à moyen
du
+
4 7 à 9 : Moyen à élevé
Densité de
végétation Peuplement normal 2
tit
et vigueur
Peuplement limitant et/ou faible tallage 0 10 et + : Très élevé
ns
Note globale =
-I
Stades
VA
Niveau de risque
(calculé selon la Fin tallage Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds Dernière feuille
AR
grille ci-dessus)
NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués. Dans tous les cas ne
pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison. Attention aux doses de régulateurs élevées
car cela peut provoquer des symptômes de phyto-toxicité plus important en blé dur. Moduler la dose si nécessaire.
- 43 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Stratégie de lutte contre la verse sur blé tendre
Stades de culture
Niveau de risque
Dernière
(calculé selon la grille Plein tallage Fin tallage Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds
feuille
ci-dessus)
Faible à moyen C3 (2 l) ou C5 (2 l)
Cyter (1,5 – 2 l)
Mondium (2 – 2,5 l)
Moyen à élevé
Moddus (0.3 à 0.4 l)
Medax Top (0.8 l)
l
Terpal ou Arvest (1,5 à 2 l)
ta
Terpal ou Arvest (1,5 l)
gé
Très élevé C3 - C5 (2 l)
Moddus (0,3 l)
ou Medax Top
vé
NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués. Dans tous les cas ne
pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison du
Stratégie de lutte contre la verse sur orge d’hiver
ut
tit
Stades de culture
ns
Niveau de risque
-I
Avant sorties
(calculé selon la grille Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds Dernière feuille
des barbes
ci-dessus)
S
Arvest ou Terpal (2 l)
Etheverse (1 l)
AR
Moddus (0,7 l) *
Arvest ou Terpal
puis Ethéverse (0,4 l)
(1,5 l)
Très élevé Moddus (0,6 l)* puis Ethéverse (0,4 l)
- 44 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ra va g e u rs d e p rin te m p s
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR
- 45 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Lu tte c o n tre le s ra va g e u rs d e p rin te m p s
Période d'activité et de traitement en végétation
l
ta
gé
vé
du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR
- 46 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Cécidomyies des céréales
l
ta
gé
vé
Présentation du ravageur
Cécidomyies orange des fleurs du blé (Sitodiplosis mosellana)
du
Facteurs favorables Stade : entre épiaison et floraison.
aux attaques En soirée : vent < 7km/h, températures > 15°C, temps lourd.
ut
Persistance de 2 à 3 jours.
A renouveler en cas de vols répétés.
Adultes femelles (2-3 mm) la présence d’adultes en vol est constatée dans la parcelle. ALLEZ Y, ALTIGO,
AZZERTI, BAROK, BELEPI, BOREGAR, FAIRPLAY, GLASGOW, KORELI,
LI
Lutte culturale KWS PODIUM, LEAR, LYRIK, MEETING, OAKLEY, OREGRAIN, OXEBO,
RENAN, RUBISKO, VISCOUNT.
VA
Rotation des cultures : 2 ans sans céréales limite la population larvaire du sol
de la parcelle.
Traitement déclenché si trois conditions réunies :
AR
- 47 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Tordeuses des céréales (Cnephasia)
Présentation du ravageur
Tordeuses des céréales (Cnephasia pumicana)
Climat : période sèche courant montaison (par temps pluvieux, les
Facteurs favorables chenilles sont plaquées au sol).
aux attaques Proximité d’une zone boisée car le papillon pond ses œufs sur les écorces
des arbres.
Espèces attaquées Céréales à paille.
l
ta
Lutte chimique
Seuil d’intervention : en fin montaison, déclenchement lorsque l’on voit
Stade Papillon les premières feuilles pincées (seuil minimum de 1.5 chenille/10 pieds sur
gé
blé).
Lutte insecticide
vé
Les cas de nuisibilité importante sont rares. Le nombre d’épis blancs coupés par la tordeuse dépassant rarement 1
épi/m². S’il y a infestation, on a généralement intérêt à ne traiter que les zones près des arbres, d’où vient la chenille.
du
De nombreux insecticides, essentiellement à base de pyréthrinoïdes, sont autorisés.
Présentation du ravageur
Pucerons des épis (Sitobion avenae)
ns
• Affaiblissement de la plante
VA
Lutte insecticide
Sur blé dur, moins sensible que le blé tendre, les cas de nuisibilité importante sont rares. Sur blé tendre des densités de
pucerons nuisibles s’observent régulièrement. De nombreux insecticides, sont autorisés. Leur efficacité est bonne mais
ils détruisent aussi les prédateurs des pucerons ; on les réservera aux populations de pucerons en rapide augmentation.
- 48 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Mouches mineuses (Agromyza)
Présentation du ravageur
Mouches mineuses (Agromyza)
Espèces attaquées L’orge de printemps est plus attaquée que le blé
Courant montaison :
• Piqûres blanches disposées en l ignes régulières sur le bord de l a
feuille (nutrition de l’adulte)
Dégâts et nuisibilité • La feuille présente des plages de décoloration blanches (galeries
creusées par les larves). Des larves peuvent être visibles par
transparence sous le parenchyme.
En cas d’attaques, les gains de rendements après traitement insecticide
sont faibles.
La lutte chimique est rarement nécessaire. Le seuil d’intervention est de
Lutte chimique
80% des feuilles supérieures (F1 et F2) avec symptômes.
Attaque de larve sur
feuille de blé Ne pas confondre :
Remarques • Mouche mineuse : une partie ou l’ensemble du limbe est décoloré(e)
l
• Lémas (criocères) : feuilles consommées entre les nervures
ta
Lutte insecticide
gé
Les cas d’attaques nuisibles ne sont quasiment jamais observés. Nombreux insecticides autorisés.
vé
Criocères sur céréales (Lema)
Présentation du ravageur
du
Criocères sur céréales (Lema)
ut
A partir du mois d’avril et par beau temps, les adultes sont bien visibles sur les
tit
feuilles. Ils sont souvent accouplés. Les larves consomment les feuilles entre
les nervures en respectant l’épiderme inférieur.
ns
Lutte insecticide
AR
Des attaques nuisibles ont été observées (en 2005 notamment) dans la région sur semis de janvier-février.
Les pertes de rendement étaient de l’ordre de 10 % mais pouvaient atteindre 30%
Seuil d’intervention dans ce cas : 10% de la F1 dévorée ou 1 larve par F1.
Les seuils de déclenchement des interventions sont donnés à titre indicatif, les conditions propres à chaque
parcelle (météorologie, vigueur de la culture, …) étant de nature à interagir fortement avec le niveau de
nuisibilité.
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
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Avec la participation financière du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural (CASDAR),
géré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.