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PRECONISATIONS

REGIONALES 2014-2015
MEDITERRANEE

al
g ét

u d
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

Céréales à paille
Interventions de printemps
S o m m a ire
Ta b le d e s m atière s
Avant-propos ......................................................................................................................................... 2
Fertilisation ........................................................................................................................................... 3
Gestion de la Fertilisation azotée méthode Simpl’Azote ................................................................... 4
Maximiser l’Efficacité de l’azote ..................................................................................................... 9
Fertilisation soufrée ...................................................................................................................... 11
Irrigation ............................................................................................................................................. 12
Irriguer du Blé dur ......................................................................................................................... 13
Lutte contre les Maladies ..................................................................................................................... 22

l
ta
Bilan Maladies 2013-2014............................................................................................................. 23


Nuisibilité des Maladies ................................................................................................................ 26


Stratégies de Protection ................................................................................................................ 29
Maîtrise de la Qualité ........................................................................................................................... 35
du
Mitadinage du Blé dur................................................................................................................... 36
Moucheture du Blé dur ................................................................................................................. 38
ut

Lutte contre la Verse ............................................................................................................................ 40


tit

La Verse & les Régulateurs ............................................................................................................ 41


ns

La conduite culturale, un levier possible ........................................................................................ 41


-I

Les conditions climatiques sont déterminantes .............................................................................. 41


S

Les conditions d’application optimales .......................................................................................... 42


LI

Stratégies de lutte......................................................................................................................... 43
VA

Ravageurs de printemps ....................................................................................................................... 45


Lutte contre les ravageurs de printemps ........................................................................................ 46
AR

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ava n t-p ro p o s
La gamme des documents « Choisir & Décider » évolue en 2014. Comme en août dernier pour le « Choisir & Décider »
consacré aux variétés, désherbage et protection des semences des céréales, deux documents vous seront proposés cet
automne consacrés aux interventions de printemps :

« Choisir & Décider – Intervention de printemps céréales à paille » : synthèse nationale. Ce document se veut
complet, illustré de nombreux essais, avec conclusions et avis de l ’Institut. Il aborde les thèmes suivants :
actualités règlementaires et phytosanitaires, fertilisation azotée, lutte contre les maladies et la verse.

CHOISIR & DÉCIDER – Synthèse nationale


Céréales à pailles Variétés et interventions d’automne

Format papier disponible sur www.editions-arvalis.fr (20 € TTC)

l
Format électronique à télécharger gratuitement

ta
« Choisir & Décider – Intervention de printemps céréales à paille » :


préconisations régionales. Ce second document est complémentaire avec une
approche régionalisée et des conseils opérationnels.


du
CHOISIR & DÉCIDER - Préconisations régionales
ut

Par espèce (blé tendre, blé dur, orge, triticale) et par région
tit

A télécharger gratuitement
ns
-I
S

Le présent document fait partie de notre collection « Choisir & décider – Préconisations régionales ». Il est
accessible au format électronique en téléchargement sur www.yvoir.fr et www.arvalis-infos.fr.
LI

Vous y retrouverez :
Gestion de l’azote : méthode Simpl’Azote,
VA

Efficacité des apports azotés,


Fertilisation soufrée,
AR

Irrigation du Blé dur,


Bilan maladies et résultats d’essais,
Mitadinage du Blé dur,
Moucheture du Blé dur.

Certains essais ont été réalisés en collaboration avec des organismes de la région. Nous remercions vivement les
techniciens de ces organismes ainsi que les agriculteurs chez qui les essais ont été réalisés.
Nous remercions également toute l’équipe régionale ARVALIS - Institut du végétal de Languedoc – Roussillon PACA :
secrétaires, techniciens et ingénieurs régionaux ; ainsi que les ingénieurs spécialistes ayant contribué à la synthèse des
essais et à la rédaction de ce document.

Avec la participation financière du Compte d’Affectation


Membre de Spéciale pour le Développement Agricole et Rural (CASDAR),
géré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la
Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Fe rtilis a tio n

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ge s tio n d e la Fe rtilis a tio n a zo té e
m é th o d e S im p l’Azo te
Simpl’Azote est construite à partir de la méthode du ► NDH est l’azote du sol disponible en début de
bilan azoté, selon l’écriture CAU (Coefficient Apparent croissance de la culture, (azote nitrique mesuré
d’Utilisation). Elle est à ce titre officiellement reconnue sur 60 cm), au stade 3 feuilles ; c’est un reliquat en
comme méthode de r éférence y compris en z ones début d’hiver.
vulnérables. Il varie avec le précédent cultural, son bilan azoté
Elle est paramétrée pour le blé dur en r égion (azote apporté/rendement) et la pluie de l’automne.
méditerranéenne, et extrapolable aux autres céréales à En moyenne dans la région méditerranéenne, NDH est
paille. de 40 u/ha, et varie généralement entre 15 et 130 u.
Elle permet de façon simple et pratique : Il peut être mesuré directement, solution la plus précise
• de calculer, en début de campagne, la dose à préférer dès que la valeur peut être élevée :
totale prévisionnelle et son fractionnement; précédents légumineuses, maraîchage, sols riches en
matière organique, automne peu pluvieux (< 250 m m
• d’adapter, en cours d’année, les apports en
depuis le 1/09).

l
fonction des conditions de croissance et du

ta
potentiel de la culture. Il peut aussi être estimé à partir d’une tendance
climatique régionale diffusée par Arvalis.


22 essais régionaux de 2001 à 2005 ont permis de la
valider pour les conditions suivantes :
Ecriture régionale du bilan azoté


• rendement de 25 à 85 q/ha ;
Dose totale à apporter en engrais de synthèse
• sols de t eneurs en matière organique
= C x RAgri + 80 u − NDH
normales (1,3 à 2,5 %) ; du
• précédent = culture annuelle (grande culture, ü Autres sources d’azote
semence, maraîchage) ;
ut

Si vous apportez un en grais organique ou que v ous


Dose d’engrais à apporter irriguez.
tit

► Xa = Azote fourni par les fertilisants organiques


ü 3 paramètres de base
ns

apportés l’année de la culture. C’est la part


d’azote disponible l’année même.
-I

Elle fonctionne avec seulement 3 paramètres.


Xa = Npro x Q
► RAgri est le rendement agricole espéré de la Npro : Nombre d’unités d’azote du produit
S

parcelle, mesuré par le producteur lors de la organique disponibles la première année (en kg N / t ou
livraison de sa récolte. 3
LI

m de produit brut). Une table des valeurs par défaut de


En début de campagne, c’est le rendement moyen sur Npro pour les principaux fertilisants organiques figure
VA

les 5 à 10 dernières années, en éliminant les accidents en fin d’article.


techniques (maladies, adventices…). Q : Volume ou masse épandue (t ou m3/ha)
En cours d’année, et en particulier avant le dernier
AR

► Nirr = azote apporté par l’eau d’irrigation.


apport, le rendement espéré doit être ajusté au
potentiel permis par le climat de l’année. Culture non irriguée ou moins de 100 mm, Nirr = 0.
Culture irriguée :
► C est le coefficient de production de l’azote, à
appliquer à ce rendement : - au-delà de 100 mm, Nirr = 5 u /ha ;
- au-delà de 200 mm, Nirr = 10 u /ha.
• 3 pour le blé dur et le blé de force (teneur en
protéines visée = 14%) ; L’exploitant peut également faire une analyse de son
eau et calculer alors la dose d’azote apportée par
• 2.6 pour le blé tendre panifiable (teneur en
l’irrigation en application de la formule suivante :
protéines visée = 12%), le blé dur semences
(sans objectif de protéines) ; Nirr = quantité d’eau apportée en mm / 100 x
concentration de l’eau en nitrates (mg NO3 / l) / 4,43.
• 2.2 pour l’orge (teneur en protéines visée =
10.5%).
L’écriture du bilan devient
Dose totale à apporter en engrais de synthèse
= C x RAgri + 80 u − NDH − Xa − Nirr

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Fractionnement

Règle • Dose totale = C x RAgri + 80 u − NDH.


Pour passer sa commande d'azote, en morte saison, on peut Coefficient de production de l’azote
prendre NDH = 40 u., niveau moyen minimal les années à reliquats bas. On Blé dur, blé tendre améliorant : 3
commandera donc pour chaque hectare de blé dur : 40 u. + 3 x Rendement
Blé tendre panifiable : 2.6
moyen de l'exploitation.
Céréale fourragère : 2.2
Règle ‚ Fractionner la Dose totale :

Fractionnement prévisionnel
1 2 3 4
2-3 feuilles Fin tallage 1-2 nœuds Fin montaison
Blé dur, blé tendre 1 u/q 1 u/q 1 u/q
améliorant 80 u - NDH

l
Blé tendre 1 u/q 1 u/q 0.6 u/q

ta
(interdit avant le 15/01
panifiable en zone vulnérable)


Blé et Orge 1 u/q 1 u/q
fourragers, avoine,
triticale


Ces 2 apports peuvent être cumulés
si la dose à apporter ne dépasse pas 100 u.
du
et que son efficacité attendue est élevée.

Le fractionnement a pour objectif :


ut

• D’accompagner la céréale dans sa croissance en 2 & 3- Pour la montaison.


tit

évitant des apports trop élevés ; Le début de la montaison correspond souvent à


• De pouvoir ajuster à la hausse ou à la baisse les une période de climat sec en région
ns

quantités d’azote, notamment lors de l’apport de fin méditerranéenne (février – mars).


montaison afin de s’adapter au potentiel permis par L’important est de positionner ces apports avant
-I

le climat de l’année ; une pluie pour assurer l’efficacité de l’engrais.


• D’assurer la teneur en protéines demandée par le Lorsque le potentiel de rendement est élevé (60
S

marché pour le blé dur de consommation et les q/ha et plus), il est préférable d’apporter l’azote en
LI

blés tendres à destination de la meunerie. 2 fois à 3 – 4 semaines d'écart pour mieux


accompagner la croissance et éviter d'apporter
VA

une dose élevée (> 100 u.) d'un coup.


ü Stades d’apport : Lorsque le potentiel de rendement est faible, ces
AR

2 apports 2 & 3 seront cumulés.


1- Pour le tallage : à apporter dès 2-3 feuilles,
stade auquel la carence est la plus
4- Pour ajuster l’azote au potentiel de l’année.
pénalisante.
Le climat de fin avril – début mai est généralement
Attention : interdit avant le 15 janvier en zone marqué par un retour de pluies qui assure à ce
vulnérable ! Par contre il est autorisé d’enfouir dernier apport une efficacité élevée.
10 u d’azote au semis sous forme d’un engrais
binaire ou ternaire.
Si NDH est supérieur à 80, cet apport doit être
nul et l’excédent d’azote disponible (unités au-
dessus de 80) vient en réduction de l’apport
suivant.

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Réajustement en cours d’année

ü En début d’hiver, en fonction de l’azote Exemple : Blé dur de rendement moyen = 45 q/ha,
disponible dans le sol réévalué fin montaison
Début
Fin montaison
NDH est l’azote nitrique présent dans le sol sur 60 cm montaison
en début d’hiver (fin novembre – début décembre) Besoins en
2 u/q 1 u/q
Si NDH < 60 u. : l’apport d’azote à 2-3 feuilles est engrais
nécessaire pour le tallage et la croissance Prévisionnel. Rendement moyen = 45 q/ha
racinaire.
Azote à apporter 90 u 45 u
Si 60 u.< NDH <80 u. : l’apport dès 3 feuilles n’est
Année normale. Rendement attendu = 45 q/ha
pas indispensable ; et il serait faible (10 à 20 u).
Déjà apporté à apporter
o blé précoce et bien implanté : pas d'apport à 3 Azote
feuilles mais avancez l’apport suivant de 2-3 90 u 45 u
semaines et ajoutez 10 – 20 u. Très Bonne année (ex : 2013)

l
o blé tardif ou mal implanté : apportez 40 u. pour Rendement attendu = 60 q/ha soit + 15 q/ha

ta
faire démarrer la culture et réduisez l'apport Déjà apporté à apporter
Azote


suivant. 90 u 45 + 15 x 3 = 90 u.
Si NDH > 80 u : l’apport à 3 feuilles est égal à 0 et
Très Mauvaise année (ex : 2014)


l’apport suivant est réduit des unités au-delà de 80.
Rendement attendu = 30 q/ha soit - 15 q/ha
N'apportez surtout pas d'azote sur des blés risquant
à apporter
l'excès de végétation; cela pénalise le rendement. du Déjà apporté
Azote 45 − 15 x 3 = 0 u.
Automne 2014 : rendement des cultures au sec souvent 90 u
faibles + pluies très variables en septembre-octobre = Pas d’apport
ut
NDH potentiellement élevé là où il a peu plu, mais très
NB : la répartition 2/3 – 1/3 entre le 2
ème
apport (2 u/q)
faible sur les secteurs arrosés. ème
et le 3 apport (1 u/q) reporte suffisamment
tit

d’azote pour pouvoir faire une économie


ü En fin d’hiver, en fonction de l’azote
ns

d’engrais l’année où le rendement s’annonce


disponible dans le sol
faible, mais pas trop pour garder accessible le
rendement permis par une année favorable.
-I

Lorsque le reliquat azoté n’a pu être mesuré en début


d’hiver ou qu’il doit être révisé à la baisse (pluies), il Estimer le rendement probable en fin de montaison
peut être mesuré en sortie d’hiver (fin janvier à mi- est le point délicat de toute méthode d’ajustement
S

février). NSH est l’Azote nitrique présent dans le sol sur de la fertilisation azotée.
LI

60 cm à cette époque. Cette ré estimation est cruciale dans la région où


Dose restant à apporter =
VA

l’écart de potentiel entre bonne et mauvaise année


C x RAgri + 30 u − NSH va du simple au double (30 à 60 q/ha pour un blé au
sec en terre moyenne).
AR

ü Pendant la montaison, en fonction du Une méthode pratique pour réaliser cette estimation
potentiel de rendement a été mise au point par Arvalis, à partir du calcul de la
réserve en eau restant disponible pour le blé, en
Avant chaque apport, et surtout avant le dernier, le fonction du climat de l’année (incluant les prévisions à
rendement peut être revu, à la hausse ou à la baisse. 5j) et du type de sol. Certes nul n’est devin, mais on
Une révision du rendement de 10 q/ha (en + ou en – ) peut désormais « voir venir » une année
entraîne une adaptation de la dose d’azote exceptionnelle (en bien ou en mal) et ajuster son
de C x 10 = 30 u/ha pour le blé dur (26 u. pour le blé dernier apport en conséquence !
tendre, 22 unités pour l’orge) dans le même sens. A partir de 2 014 une information globale sur le
potentiel climatique de l’année calculé par Arvalis est
publiée dans les messages techniques régionaux
(ABDD, Cultivances) et le BSV blé dur (Bulletin de
Santé du Végétal).

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Azote des apports organiques

Dans les cas suivants, la céréale accède à des Les tableaux suivants permettent d’estimer ces
quantités d’azote supplémentaires qui viennent se fournitures d’azote.
soustraire au calcul de la dose totale : Ce sont ceux retenus par le COMIFER.
• Céréale implantée après retournement d’une
prairie ou jachère ;
• Céréale recevant un ap port de produit organique
(fumier, lisier, compost…)
ü Retournement de Prairies et Prairies et Jachères retournées
Jachères à l’automne Quantité d’azote fournie à la céréale
La quantité d’azote fournie à la céréale dépend de l’âge Age de la Azote Coefficient de
de la prairie lors du r etournement et de sa conduite prairie fourni (u.) pâture kp
(pâture ou fauche).
< 18 mois 10 u x kp Pâture
2 – 3 ans 30 u x kp intégrale : 1

4 – 5 ans 50 u x kp Intermédiaire :
0.7

l
ta
6 – 10 ans 60 u x kp
Fauche
> 10 ans 70 u x kp intégrale : 0.4



ü Apports de Produits Organiques

La quantité d’azote fournie à la céréale dépend du


du
produit et de la période d’apport.
Elle se calcule en multipliant
Produits Organiques : Coefficients d’équivalence engrais
ut

la teneur en az ote total du


produit (en %) par la Unités d'azote par t ou m 3 de produit brut
tit

Quantité apportée (t ou N total Npro potentiellement


3 Type de
m /ha) et par le Coefficient disponible disponible les
ns

Produit Nom du produit Azote total


la première années
d’équivalence engrais Npro du produit
année suivantes
donné par le tableau.
-I

Compost d’ordures ménagères FFOM


AO 10,4 2,3 8,1
(non triées à la source)
Compost d’ordures ménagères/déchets
NB : Arvalis diffuse de plus AO 9,6 2,9 6,7
S

verts
larges tables de Coefficients AO Compost biodéchets/déchets verts 10,1 0,2 9,9
LI

d’équivalence. AO Compost boues IAA/ déchets verts 11,3 2,1 9,2


EO Boues brutes liquides (<15% MS) 0,8 0,4 0,4
VA

EO Boues brutes pâteuses (15 à 30 % MS) 2 1,4 0,6


EO Boues brutes solides (>30 % MS) 4,7 2,2 2,5
AO Compost boues urbaines + déchets verts 16,9 1,6 15,3
AR

AO Compost boues/écorces 8,6 0,6 8


EO Boues papetières 1,6 0,2 1,4
AO Compost de marc de raisin 14 0,8 7
AO Fumier pailleux de bovin viande 5,1 1,4 3,7
AO Fumier mou de bovin lait 4,1 2,4 1,7
AO Fumier caprin 7,6 3 4,6
AO Fumier de poulet de chair 29 15 14
AO Fumier d’ovins viande 7,2 2,1 5,1
Fientes de volailles pondeuses pré-
AO 22 15,4 6,6
séchées sur tapis
AO Fumier de cheval (crottin tamisé) 6 2 4
AO Fumier de cheval pailleux 10 2 8
AO Grignons d'olives (2 phases) 5 2,5 2,5
Compost de Grignons d'olives + déchets
AO 11 0 2
verts
AO Paille de lavandin (sans compostage) 10 2 6
AO Compost de paille de lavandin 7 2 5
AO = Amendements Organique
EO = Engrais Organique
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ma xim is e r l’Effic a c ité d e l’a zo te
L’efficacité d’un apport d’engrais est la proportion qui
est absorbée par la culture. ü Le climat après les apports
Bien positionnés, et avec un peu de chance côté climat,
l’ensemble des apports d’engrais réalisés sur une Pour être absorbé par les racines, l’azote doit être
céréale atteint une efficacité de 80 à 90%. dissous dans l’eau du sol.

Mal positionnés ou en année continuellement sèche, En climat méditerranéen, au printemps, les pluies sont
l’efficacité tombe entre 40 et 60 %, et même faibles et les périodes de sècheresse parfois longues.
exceptionnellement à 15 %. La question du positionnement dans le temps des
apports d’engrais est donc chronique.
L’engrais azoté est l’intrant le plus coûteux d’une
culture de blé. Maximiser son efficacité est donc un Figure 1 : Efficacité de l’azote en fonction des
enjeu majeur pour la rentabilité de la culture, la qualité pluies reçues après les apports – 59 essais Arvalis
de la production et l’environnement.
100

l
ta
Les facteurs clefs de l’efficacité

Efficacité de l'azote (%)


80


3 facteurs, intuitivement évidents, influencent fortement
l’efficacité des apports d’azote. 60


ü L’état de santé des plantes
du 40
L’absorption de l’azote (et de tous les éléments) est
Centre & Ouest
moins bonne pour les plantes mal enracinées, 20 Sud Ouest
carencées en un aut re élément, malades (racines ou
ut

Méditerranée
feuilles) ou concurrencées par des adventices.
0
tit

Il est donc beaucoup plus facile d’atteindre une bonne


0 20 40 60 80
efficacité de l’azote avec une culture bien implantée et
ns

Pluie dans les 15 jours (mm)


bien conduite.
NB : Tous ces essais sont réalisés sur des cultures en
Pire même, en cas de concurrence ou nuisibilité
-I

bon état et avec des doses d’engrais adaptées aux


parasitaire, l’azote profite à l ’ennemi et augmente sa
besoins.
croissance ou sa multiplication.
S

Ainsi il augmente la nuisibilité des graminées, de l a La Figure 1 montre la très bonne relation entre les
pluies reçues dans les 15 jours suivant un apport et son
LI

plupart des maladies fongiques (piétin échaudage,


rouille, oïdium…), des pucerons… efficacité.
VA

Elle peut être complétée par les constats suivants :


ü La demande en azote de la culture - Entre 0 et 30 mm de pluie, chaque millimètre
compte.
AR

Lorsqu’une plante trouve suffisamment d’azote dans le


- Plus la sécheresse dure après un apport, plus il
sol pour satisfaire ses besoins, un apport d’engrais aura
faudra de pluies pour valoriser l’azote.
une efficacité faible.
Au contraire, un apport à une culture peu alimentée par
- S’il ne tombe que 5 mm de pluies après un
apport, cela ne suffit pas pour atteindre une
l’azote du sol sera très efficace.
bonne efficacité immédiate mais permet de
C’est particulièrement sensible lors de l a phase de positionner l’azote dans le sol. Il peut ainsi
tallage pendant laquelle les besoins sont faibles (60 u. attendre les prochaines pluies qui le rendront
absorbées en 80 jours) mais l’enracinement des disponible.
cultures encore peu développé.
Si le reliquat d’azote dans le sol est suffisant (plus de
60 u.), et la céréale bien enracinée, un apport d’azote
précoce sera mal valorisé.
Au contraire, un a pport précoce sur un sol pauvre ou
une culture mal enracinée sera très bien valorisé.

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Le tableau 1 décrit cet enchaînement.
Conseils pratiques Tableau 1 : programmation des apports et réactivité
J'apporte de l'azote*
ü Soigner avant d’alimenter
à partir du
au plus tard
(si la pluie
Ø S’il y a concurrence entre une intervention (si la pluie Stade (Type de culture)
est
urgente de nettoyage de la culture n’arrive pas)
annoncée)
(désherbage, fongicide) et un apport d’azote,
c’est le nettoyage qui doit primer. 02/01 10/01 Début tallage (précoce)
Ø En paille sur paille, avec risque de piétin
échaudage, l’apport d’azote précoce doit être le Fin tallage (précoce)
10/02 20/02 3 feuilles tardive)
plus faible possible, au maximum de 40 unités.
1-2 nœuds (précoce)
ü Apporter à une culture demandeuse 10/03 25/03 Fin tallage (tardive)

Ø Avant mi-janvier :
10/04 20/04 Dernière feuille (précoce)
o Apportez de l’azote (sauf interdiction

l
20/04 30/04 Dernière feuille (tardive)

ta
réglementaire) le plus tôt possible, à 2-3
feuilles et en forçant si besoin le passage :
* sauf interdiction réglementaire


§ aux parcelles avec des reliquats
faibles (moins de 40 unités) ; Ø Quel que soit l’apport, le climat prime sur le


§ aux cultures qui patinent (excès stade.
d’eau, mauvaise implantation…). Ø Le fractionnement en 3 à 4 apports répartit les
o N’apportez surtout pas d’azote : du risques.
§ aux parcelles avec des reliquats j De début décembre (2-3 feuilles) à début janvier
élevés (plus de 80 unités) ; (4-5 feuilles) les chances de pluies sont assez
§ aux cultures très poussantes. élevées.
ut

Ø Si une céréale n’a pas réagi à un apport d’azote,


• La mesure du reliquat d’azote fin novembre est
ne le renouvelez pas.
tit

le seul outil permettant de décider si on prend le


Soit la sécheresse bloque l’absorption et il faut risque d’impasse en décembre - janvier.
ns

espérer la pluie.
• Plus on est dans un climat où les pluies sont
Soit un autre facteur bloque la croissance et il rares (Narbonne, littoral de l’Hérault,
-I

faut l’identifier. Camargue), plus on a intérêt à ant iciper les


apports pour stocker un peu d’azote dans le sol,
ü Profiter des pluies
S

si le reliquat est faible.


NB : en climat méditerranéen, le risque de
LI

En climat méditerranéen, les pluies sont moins


lessivage est très faible sur la quasi-totalité de la
fréquentes qu’ailleurs en fin d’hiver et au printemps.
VA

région (sauf nord du Gard) à partir de début


Deux périodes sont souvent peu arrosées : décembre.
• 25 janvier au 15 février ; k Un apport en février-mars (fin tallage-début
AR

er
• 1 au 15 mars. montaison) affronte un risque de sècheresse élevé.
Sur le littoral (Narbonne, Hérault, Camargue…) • Fin mars est moins risqué que fin février.
ces deux périodes peuvent s’enchaîner. Mais on ne peut attendre cette date qu’en ayant
Le tableau 2 v isualise les périodes les plus apporté de l’azote auparavant (janvier - février),
favorables pour apporter de l’azote. ou en étant sur que le sol a un stock suffisant
Les périodes moins favorables (en blanc sur le tableau) • En année sèche en hiver, il vaut mieux anticiper
ne sont pas complètement sèches (heureusement) ; les une partie de l’apport principal en période de
pluies y sont généralement faibles (<10 mm en 15 rosée ou f aibles pluies (vent du s ud) plutôt que
jours) donc les pluies importantes sont rares. d’attendre que la dessiccation s’accentue.
Pour maximiser l’efficacité des apports, il faut à la fois : m L’apport de fin de montaison est le moins risqué
• Programmer ses apports avant le début des sur le plan climatique.
périodes les plus arrosées ; L’estimation du potentiel de rendement à ce
• Etre réactif pour saisir les 1ères pluies ; stade est essentielle.

• Si elles n’arrivent pas, Apporter quand même Dernière évidence : L’irrigation est un facteur clef de
pour miser sur la période la plus favorable. valorisation de l’azote, en particulier en début de
montaison.

10
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Tableau 2 : Probabilité de recevoir 10 ou 15 mm de pluies dans les 15 jours suivant un apport d’engrais.
Le tableau visualise les chances de pluies dans les 15 jours suivant une date pour 20 stations climatiques de la région méditerranéenne ou en bordure.
Il est gradué par pas de 2 jours
Pour chaque case, la couleur indique la probabilité qu’il pleuve dans les 15 jours à venir : # 2 ans sur 3 il pleut 15 mm ou plus dans les 15 jours suivants
# 2 ans sur 3 il pleut 10 à 15 m m dans les 15 jours suivants
Les stades indiqués sont ceux d’un semis précoce d’octobre en année normale. 2 1 ans sur 3 il pleut moins de 10 m m dans les 15 jours suivants

l
ta
Epi 1cm 2 nœuds F1 ligulée 1ères étamines


Station météo
Janvier Février Mars Avril Mai


11 Carcassonne # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 9 9 6 # # # # # # # # 4 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #

11 Narbonne # 7 5 3 3 3 4 3 3 9 # # 4 5 3 3 3 4 3 3 3 6 6 4 7 5 8 5 3 3 3 3 2 3 2 6 # # # # # # # # # # # # # 7 6 4 7 # # # # 7 # # # 8 7 7 6 7 5 6 4
34 Murviel lez B. # 6 5 5 5 5 6 6 9 8 # # 7 7 3 5 6 8 7 7 5 8 # # # 7 # # 6 3 1 4 4 4 5 7 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #

du
34 Pézenas 8 7 5 5 5 5 6 6 8 # # # # 5 3 4 5 6 6 6 6 8 # # # 9 # 8 7 4 2 4 4 4 4 4 # 9 # # # # # # # # # 8 # # # # # # # # 9 6 9 9 # # 8 # 7 8 7 9 7
34 Mauguio 4 7 8 8 7 8 # 8 8 # # # 8 4 3 4 4 6 4 6 4 4 4 6 6 5 6 8 6 6 5 3 4 4 4 5 6 5 7 8 # # # # # # # 7 7 6 # 7 # # # # # # # 9 9 # # # # 9 5 5 4

ut
30 Nîmes 5 6 # # # # # # # # # # # 6 5 4 3 3 2 1 3 5 5 5 4 6 6 # # 9 7 8 4 4 6 7 # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 9 9 5 9 6
30 Uzès 5 5 7 6 6 # # # # # 9 9 8 5 5 4 2 1 1 0 7 8 9 # 5 1 1 1 1 1 2 # 8 8 # 9 # 3 3 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8 9 9 6 # 7 7 6 2

tit
30 Alès 5 6 # # # # # # # # # 9 # 8 4 3 2 2 2 1 4 5 5 7 5 9 # # # # # # 6 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 6 7 7
30 Barjac 6 7 # # # # # # # # # 9 # 9 9 9 5 8 3 1 5 7 7 # # # # # # # # # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 7 6 6

ns
84 Orange 4 7 # # 8 # # 9 # # 9 # # 8 # # # # 5 1 1 3 3 5 5 # # # # # # # 5 5 5 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8 6 8
84 Bollène 3 8 # # # # # 7 8 # 9 9 8 6 6 6 4 3 3 2 1 4 4 5 5 # 8 # # # # # 6 7 # 9 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 7 7

-I
26 Montélimar 5 # # # # # # 6 # # # 8 9 6 8 7 9 9 5 4 4 3 3 8 6 # 7 # # 9 # # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8

26 Etoile 5 # # # # # # # # # # 9 9 5 # # 9 8 5 3 5 2 3 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
IS
13 Arles 6 8 # # # # # # # # 9 7 5 5 6 8 7 5 5 2 2 3 3 4 4 4 4 6 6 6 6 4 3 3 3 7 8 8 8 # 8 # # # # # # 8 # # # # # # # # # 6 # # 7 # # 8 9 8 4 4 4
L
13 Salon de P. 7 7 9 9 # # # # # # # 9 9 8 9 9 9 7 6 3 1 2 3 6 7 6 6 4 6 5 4 4 3 5 6 7 # # 9 # 9 # # # # # # # # # 9 # # # # # # # # # # # # 8 7 5 4 5 2
VA

13 Aix en P. 6 8 # # # # 8 # # # # # # 8 9 # 9 9 5 2 2 3 4 7 8 6 5 6 5 5 2 2 2 5 5 9 # 8 7 8 8 # # 9 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 8 4 6 6 4 2

13 Meyrargues 4 8 8 # # 8 8 # # # # # # 9 # # # # 9 8 8 # # 9 7 7 6 6 5 5 3 4 3 6 6 # # # # # 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # 9 6 8 9 # 6
04 Valensole 5 # 7 # # # # # # # # 9 5 5 6 5 8 7 2 3 7 # 9 9 # # # # 9 8 4 4 4 6 6 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #
AR

04 St Auban 6 # # # # # # # # # # 9 7 8 7 5 6 5 1 1 2 3 5 8 9 9 # # # 9 7 5 8 # 8 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #

05 Laragne 4 8 # # # # 6 9 7 8 7 8 7 5 7 9 # # 3 0 1 1 5 # 8 9 # # # 7 2 3 3 6 # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # # #

10 janv. 20 janv. 1er févr. 11 févr. 21 févr. 1er mars 11 mars 21 mars 1er avril 11 avril 21 avril 1er mai 11 mai

- 10 bis-
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Fe rtilis a tio n s o u fré e
Besoins en soufre & dynamique disponibilité en soufre sulfate dans le sol en raison de
pertes par lessivage importantes et/ou d’une
Comme l’azote, la majeure partie du soufre des sols est minéralisation encore faible.
sous forme organique non directement utilisable par les Le manque de soufre affecte principalement le nombre
plantes. Les micro-organismes du sol le font passer d’épis/m². Les plus forts gains de rendement sont
sous la forme sulfate (SO3), assimilable par les plantes. observés pour des sols argilo-calcaires
Les pertes de soufre sous forme de sulfate sont liées superficiels, sableux, ou sablo-limoneux
au drainage hivernal, encore plus que les nitrates. superficiels d’autant plus qu’il a plu pendant l’hiver.
Ils peuvent atteindre 20 q /ha. Quand la déficience est
Une céréale absorbe 50 à 70 kg de SO3/ha.
passagère (par exemple avant le stade 2 nœuds puis
NB : on compte le soufre en SO3. 1 kg de Soufre s’estompant par reprise de m inéralisation), la perte de
élémentaire (S) = 2.5 kg de SO3. rendement peut être nulle, la fertilité des épis et le PMG
Au cours du cycle du blé, l’absorption suit celle de compensant la densité d’épis diminuée.
l’azote ; l’essentiel se fait pendant la montaison

l
L’apport de soufre ne vise que le rendement.

ta
Le soufre disponible dans le sol suffit généralement à En l’état actuel des connaissances, l’apport de soufre
assurer les faibles besoins jusqu’au stade épi 1 cm. Les


pour améliorer la qualité ne se justifie pas.
carences en s oufre observées début montaison sont
dues à un dé calage entre les besoins instantanés et la


Conseils Tableau 1 : Quantité de Soufre conseillée selon la situation

ü Faut-il en apporter ?
du Précédent
Colza avec Maïs irrigué
Risque de carence Pluviométrie apport de avec apport de
autre
Type de sol du 1/10 au 1/03
Ø L’apport de s oufre se justifie SO3 SO3 > 60 u.
ut

économiquement dans les situations à Risque élevé


> 250 mm 50 40 30
tit

risque de carence : Sols légers, Sol superficiel filtrant


filtrants ou Pluies d’automne-hiver Sol sableux < 250 mm 30 20 20
ns

drainantes. (Tableau 1) Risque moyen > 400 mm 40 30 20


En 2014-2015, cela concerne les secteurs Argilo calcaire profond
-I

très pluvieux : autour de Montpellier, centre et Limon battant froid


300 à 400 m m 30 20 0
hydromorphe
nord du Gard. < 300 mm 0 0 0
S

Ø Dans les sols à risque faible (sols profonds Risque faible > 400 mm 30 20 0
limono-argileux ou ar gileux) les apports ne Alluvions profondes 300 à 400 m m 20 0 0
LI

saines < 300 mm 0 0 0


sont préconisés qu’après un hiver très
VA

pluvieux. Le gain de rendement dû au soufre y


est rarement supérieur à 5 q/ha. Dans certains cas
rares, la fertilisation soufrée a un effet négatif sur le
ü Forme d’engrais
AR

rendement : la plus forte densité d’épis entraîne un


échaudage des grains plus élevé si la fin de cycle est Engrais soufré
sèche et chaude. Ø La forme d’engrais n’a pas d’importance. Elle doit
Ø Sur céréales à pai lle, des doses supérieures à 6 0 être choisie en fonction du coût et de l’équilibre avec les
kg de SO3/ha ne sont pas valorisées. autres éléments.
Ø Le meilleur compromis reste l’apport d’un engrais
ü Période d’apport azoté et soufré dont le rapport de teneur en N/SO3 est
compris entre 2 et 3.
Ø L’idéal est de le placer entre mi tallage et début Soufre minéral
montaison pour que l a culture dispose du s oufre au Ø Appliqué en pu lvérisation sur feuilles, le soufre
début des forts besoins. minéral (type Microthiol) doit rejoindre le sol, être
Ø Comme pour l’azote, ce sont les pluies dans les 15 transformé en SO3, pour être absorbé par les racines.
jours suivant l’apport qui font l’efficacité.
Ø Si une carence apparaît début montaison, il faut
essayer de la corriger avant le stade 2 nœuds. Après 2
nœuds, l’apport est moins efficace.

- 11 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Irrig a tio n

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

- 12 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Irrig u e r d u Blé d u r

Un fort déficit hydrique au


printemps

La région méditerranéenne est clairement celle qui


accuse le plus fort déficit hydrique au printemps, donc
les plus grands besoins en irrigation du blé.
Contrairement aux autres régions françaises, les
200.000 ha de surfaces irriguées dans les deux régions
méditerranéennes (Paca et Languedoc-Roussillon)
représentent en premier lieu des fruits et légumes, puis

l
ta
de la vigne et des prairies, puis enfin les grandes
cultures que sont le blé dur, le riz, les semences. En


grandes cultures, par la diversité des assolements
qu’elle permet et la richesse qu’elle crée (accès à des
cultures spéciales) par rapport à un blé dur en sec à 35


q/ha, l’irrigation quand elle est possible (accès à l’eau à
un prix raisonnable), est le principal facteur de durabilité du
et de c ompétitivité des systèmes producteurs de blé
dur. Elle permet une régularisation des rendements et
de la qualité (poids spécifique), une bonne valorisation
ut

des intrants (azote, désherbage), une meilleure


compétitivité
tit

(et par là même une moindre fragilité des exploitations


face aux aléas climatiques sévères dans la région, aux
ns

aides de la PAC ou au contexte de prix).


Au regard des hectares de blé dur cultivés (120 000 ha
-I

environ) dont moins de 5% reçoivent à ce jour un tour


d’eau (environ 5000 ha en Paca et moins de 1000 en
S

LR) ; la ressource en eau disponible est non limitante,


LI

et de plus elle est utilisée à un moment (avril-mai) hors


période de pointe estivale, où il n’y a pas concurrence
VA

sur les usage de l’eau.


AR

Quelques notions utiles en


pilotage des irrigations
La consommation en ea u d’un couvert végétal est
La connaissance et l’évaluation des besoins en eau des appelée évapotranspiration : elle comprend en e ffet
céréales, des besoins en eau d’irrigation et le l’évaporation du sol et la transpiration de la culture.
raisonnement pour conduire des irrigations nécessitent L’eau du sol s’évapore sous l’action de la température
de maîtriser un certain nombre de notions importantes. et du v ent. Quand la surface du s ol est très humide,
après une pluie ou après une irrigation, l’évaporation
journalière peut être très élevée. Au contraire quand les
couches superficielles du sol sont sèches l’évaporation
ü L’évapotranspiration d’un couvert est faible et parfois quasi nulle. Quand le sol est
végétal complètement recouvert par la culture, l’évaporation
devient faible par rapport à la transpiration de la culture.

- 13 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
La transpiration d’eau par la plante se fait à partir des
stomates, sortes de sas mettant en r elation les tissus
de la plante et l’air environnant. C’est à partir des
stomates que se font aussi les échanges gazeux autres
que l’eau, le gaz carbonique et l’oxygène

l
ta

ü La demande climatique : ETP ü La consommation en eau de s
céréales : ETR et ETM


L’évapotranspiration potentielle ETP est
« l’évapotranspiration maximale d’un gazon (fétuque)
ras couvrant le sol, bien alimenté en eau, en phase L’évapotranspiration réelle ETR est la quantité d’eau
du
consommée par un couvert végétal, en prenant en
active de croissance et situé au sein d’une parcelle
suffisamment étendue » (Perrier, 1975) ; elle est compte un effet de limitation liée à un état de stress par
exprimée en mm d’eau. De nos jours, elle est obtenue à exemple.
ut

partir de formules faisant intervenir des paramètres La valeur maximale de l’ETR est l’évapotranspiration
tit

météorologiques tels que le rayonnement, la maximale ETM obtenue quand la plante est bien
température et l’humidité de l’air et la vitesse du vent. alimentée en eau. Les valeurs prises par l’ETM sont
ns

La formule la plus employée jusqu’à la fin des années fonction :


90 par Météo France était la formule de Penman - de la demande climatique ETP,
-I

calculée au pas décadaire : - du stade de la culture et en particulier de son indice


foliaire, rapport de la surface des feuilles du couvert à la
S

ETP = α rayonnement + f (vitesse du vent, aridité de surface du sol occupée par ce couvert.
LI

l’air) Pour obtenir l’ETM à par tir de l ’ETP, on ut ilise le


coefficient cultural Kc : ETM = Kc ETP
VA

Afin de disposer de valeurs journalières utiles pour Les valeurs de Kc dépendent du stade de la culture :
conduire les irrigations, l’ETP est maintenant calculée
au pas journalier avec la formule de Penman-
AR

Montheih. Les valeurs calculées sont plafonnées à 9


mm par Météo-France pour respecter une bonne
correspondance avec la consommation en eau d’une
culture de fétuque.

14
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
l
ta


RS : réserve de survie, RFU : réserve facilement du
utilisable, RU : réserve utile
SA
ut

Lorsque la culture a épuisé la RFU,


elle entre en s ituation de stress
tit

hydrique en raison de l’accès plus


difficile à la fraction d’eau restante
ns

(que l’on appelle réserve de


survie), et par la régulation
-I

stomatique elle restreint sa


transpiration. La restriction de
consommation augmente au fur et
S

à mesure que la réserve du sol


LI

s’épuise. Dans les modèles de


bilan hydrique les plus simples, on
VA

admet (comme le représente le


schéma ci-dessus) que le rapport
de consommation journalière par
AR

rapport à l’ETM (ETR/ETM) décroit


linéairement avec la diminution du
stock d’eau dans la réserve de
survie. Ce rapport, c’est le
CONFORT HYDRIQUE de l a plante. Les travaux du
En reprenant les données meteo historiques et
programme de r echerche GARICC menés en en recalculant le confort hydrique sur des séries
partenariat entre Arvalis et l’INRA dans le sud-est ont d’années depuis les années 1980, on s’aperçoit
montré que le confort hydrique est la grandeur qui que l’on a perdu à cause du changement
explique le mieux le rendement dans notre région. La climatique environ 15% de confort hydrique, donc
méthode de suivi du potentiel de rendement au fil de la de potentiel de rendement (à variétés et
campagne développée par Arvalis en est directement
techniques de cultures équivalentes), et peut-être
issue.
davantage encore en sol superficiel.
C’est une des raisons de la « stagnation » des
rendements en blé, malgré le renouvellement des
variétés et les progrès de la génétique.

15
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
ü La réserve utile (RU) - en multipliant la réserve utile (mm/cm de sol) par la
profondeur d’enracinement.

Le sol est formé d’agrégats de par ticules solides


séparés par des cavités occupées par de l’eau et de ü La réserve facilement utilisable
l’air. Ces cavités constituent la porosité totale du sol. (RFU)
Seules les petites cavités (la microporosité) constituent
un réservoir pour l’eau du sol. En effet, dans les cavités
les plus grosses (la macroporosité), l’eau s’écoule C’est la quantité d’eau du sol que la plante peut extraire
rapidement et le sol passe de l’état saturé à l’état sans limiter sa transpiration et sa fabrication de
ressuyé. biomasse. Lorsque cette partie de la Réserve Utilisable
A l’état ressuyé, le sol est à l’humidité à la capacité est épuisée, il est plus difficile pour les plantes
au champ. Cette humidité constitue la limite supérieure d’extraire l’eau du sol : l’évapotranspiration de la culture
de la réserve utile du sol. La limite inférieure de c e devient alors inférieure à l’ETM et le couvert rentre en
réservoir est l’humidité au point de flétrissement stress hydrique.
permanent. A cette humidité, l’eau du sol est très peu Afin d’évaluer cette RFU on peut réaliser les calculs
disponible pour la plante. suivants qui prennent en compte la profondeur

l
ta
En fait, en culture pluviale, le sol peut atteindre des d’enracinement (plus l’eau est profonde plus la plante
humidités inférieures dans l’horizon labouré qui est doit fournir d’énergie pour la monter à la surface) et la


soumis à une forte demande évaporative. densité racinaire souvent dépendante de la profondeur :
- Les 2/3 de l a réserve utilisable de 0 à 60 cm


de profondeur d’enracinement,
ü La réserve utilisable par une culture - La moitié de l a réserve utilisable de 60 à 9 0
donnée du cm
- Le 1/3 de la réserve utilisable au-delà de 90
cm.
ut

La réserve utilisable par une culture est la réserve utile Outre la profondeur d’extraction de l’eau et la densité
du sol pour une profondeur égale à celle de son racinaire, la réserve facilement utilisable varie en
tit

enracinement. On peut l’évaluer : fonction de la structure du sol et en fonction de la


- en mesurant la quantité d’eau prélevée dans le sol par demande climatique.
ns

la plante en année sèche,


-I
S
LI
VA
AR

16
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Maintenir une structure du sol
favorable à l’enracinement est
le meilleur moyen d’optimiser
l’utilisation de la RU de son sol

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

17
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Irriguer oui mais pour quelle rentabilité/ à quel coût ?

Pour des hypothèses de prix et d’efficacité de l’irrigation


standards énoncées ci-dessous (blé dur payé 230 €/t ; 2q/10mm) ; il apparait clairement que 15-17c d’euros le
coût unité d’azote 1.1 €…, efficacité eau irrigation m3 (abonnement inclus) est le « seuil » au-delà duquel
le coût de l ’eau devient trop élevé pour dégager une
rentabilité de l’acte d’irrigation sur blé dur
coût m3 eau avec borne 0.1 0.12 0.15 0.2 0.3
600
coût total investi dose m3/ha 1000
Gain q/ha 20
500 gain net
prix BD €/q 23
400 Coût unitéN 1.1
suppl. N 60
300 coût eau avec borne 100 120 150 200 300
€/ha

entretien mat. 60

l
200 main-d'œuvre 30

ta
N 66
100


0.5 fongicide 30
coût total investi 286 306 336 386 486
0
gain brut 460


0.1 0.12 0.15 0.2 0.3
-100 coût eau + borne, €/m3 gain net 174 154 124 74 -26
du
ut

Les besoins en eau d’irrigation du blé (sol moyen)


tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

Année médiane :
Env. 100 mm (3 irrigations)
Année sèche :
Env. 140 mm (4 irrigations)

18
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Les règles de pilotage de l’irrigation

ü Repères pour le pilotage des irrigations du blé:

Je veux

l
ta
exprimer le
potentiel de


la parcelle


du
6
Privilégier le
Je veux remplissage du
ut

sauver ma grain
culture
tit
ns
-I

Positions d’irrigation: commencer les tours d’eau par les sols séchants
S
LI
VA
AR

19
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Conditions pour une bonne efficacité de l’eau d’irrigation : l’enseignement des
essais régionaux

Entre 2005 et 2010 de nombreux essais irrigation du blé dur ont été conduits dans le sud-est sur les
sites de Gréoux-les-bains (04), Gardanne (lycée de valabre, 13), et Saint-Gilles (Camargue, 30)

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S

Ils montrent que selon la manière d’irriguer, le lieu (type de sol) et l’année, l’efficacité de l’eau d’irrigation peut varier
LI

considérablement. Quels en sont les principales raisons ?


Efficacité de l’eau d’irrigation
VA

mauvaise moyenne bonne excellente


Q <1 Entre 1 et 2 >2 >3
AR

sauvés/tranche
de 10 mm d’eau
apportée
Dans quelles Printemps Difficultés dans Pilotage Irrigations de
conditions ? humide la maitrise de tensiométrique, remplissage
avec fusariose l’itinéraire bonne du grain sur blé
cultural ou dans estimation de la ayant peu
non maîtrisée
le pilotage des réserve du s ol, souffert
ou Irrigation irrigations (ou réactivité dans auparavant
unique faite trop absence de les irrigations, et
tôt et non ou Printemps
pilotage) bonne maitrise
relayée ensuite très sec et sol à
de l’itinéraire
faibles réserves,
ou Année avec cultural (azote,
avec irrigations
très bon désherbage,
pilotées
rendement en maladies)
sec

20
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Les outils de pilotage : suivi tensiométrique
:exemple au 26 mai 2014 sur une parcelle du lycée de Valabre

Sur cette parcelle


profonde, l’irrigation du
23 mai a bi en rechargé
l’horizon superficiel. Il est
sans doute possible de
compter maintenant sur
l’épuisement en
profondeur des réserves
pour « terminer » la
culture sans nouvelle
irrigation: à confirmer
par l’évolution des
tensiomètres à 90 c m et

l
ta
au suivi des stades du
blé.



du
ut
ci-contre : bilan hydrique
réalisé le 26 mai avec
tit

l’outil IrreLIS d’Arvalis


pour cette parcelle
ns
-I
S
LI
VA
AR

21
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Lu tte c o n tre le s Ma la d ie s

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

- 22 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Bila n Ma la d ie s 2013-2014
Une nuisibilité dans la moyenne Par contre, les températures douces de l’hiver et
malgré la sécheresse l’humidité de l’air (vent du s ud) au printemps ont été
très favorables à la rouille brune.
La sécheresse du pr intemps a déf avorisé, comme
Ces essais n’ont pas été touchés par la rouille jaune.
souvent, la septoriose.

Figure 1 : Nuisibilité des Maladies sur Blé dur – 6 à 7 essais variétés en région méditerranéenne.
Moyenne des 6-7 essais en % de la partie traité Ecart Traité – Non Traité (q/ha) des essais
variétés de blé dur 2014 et 2013

l
ta


du
ut
tit

Moins de fongicides utilisés Figure 2 : Nombre d’Applications fongicides sur Blé dur.
ns

En 2014, l’ambiance défavorable aux rendements a fait


2012 2013 2014
refluer la protection fongicide sur la région
-I

3 0
méditerranéenne.
Ainsi, les surfaces n’ayant reçu aucune protection Languedoc
S

atteignent 25 % en Languedoc (sur la partie 1


2
LI

méditerranéenne quasi exclusivement) et 50 % en 2


Provence (Camargue et vallée du Rhône comprises).
VA

Les pertes de marge pour cause de protection Provence


1 0
insuffisante sont donc très élevées en 2014.
AR

Par Maladie
ü Rouille brune L’abondance des repousses en début d’automne et
l’annonce d’un hiver pas froid font à nouveau de 2014-
Mi-janvier : mise en place sur des parcelles en vallée 2015 une campagne à risque élevé de rouille brune.
du Rhône, de Tarascon à Bollène.
20 mars : évolution en attaques graves sur l’axe
ü Rouille jaune
Camargue – vallée du Rhône.
Entre le 15 mars et fin avril, des cas sérieux ont été
Extension sur le littoral de l’Hérault et Nîmes (10 avril),
repérés sur la quasi-totalité de la région : Hérault
dans le centre Gard (30 avril) et le nord Gard (20/05).
ouest et est, Gard sud et nord, Camargue, vallée du
C’est l’hiver doux qui a installé l’épidémie puis Rhône.
l’humidité apportée par le flux d’air marin qui l’a
Elle a ét é bien contrôlée par les fongicides et n’a pas,
propagée sur tous les secteurs.
comme ailleurs en France, évolué cers l’incontrôlable.
Sa nuisibilité atteint 40 à 50% sur les variétés sensibles
Apparue en 2 013, notamment sur l’ouest Hérault, elle
(Miradoux, Fabulis…) et 20-25 % sur les variétés assez
s’est donc étendue en 2014, notamment sur Miradoux,
tolérantes (Anvergur, Atoudur…). ère
1 variété régionale.
La vigilance s’impose donc en 2015.
- 23 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
ü Septoriose ü Maladies de l’épi

Fréquente et assez sérieuse (sur F3 voire F2) fin La faiblesse des pluies autour de l’épiaison n’a pas
mars sur les secteurs pluvieux pendant l’hiver (centre permis de contaminations précoces par Fusarium ni
et nord Gard, vallée du R hône), elle a ens uite été Microdochium, à l’exception possible du nord vallée du
bloquée par la sécheresse d’avril. Rhône.
Fin avril, elle paraissait cantonnée sur F4 définitive. Le niveau de DON est indétectable sur la plupart des
Pourtant, et malgré la faiblesse des pluies fin avril, elle lots prélevés, même en situation à risque (précédent
atteindra F3 et F2 fin mai induisant une certaine Maïs).
nuisibilité. Des traces de moucheture sont visibles sur le littoral,
probablement liées aux pluies tardives.
ü Oïdium L’ambiance humide à par tir de m i-juin a e ntraîné le
développement assez important de taches sur les
Il n’a été important que sur les secteurs secs en glumes dues aux saprophytes.
hiver, de l’Aude est et de l’Hérault. Spectaculaire, il
n’a parfois laissé que les 2 dernières feuilles vertes.
La nuisibilité de ce t ype d’attaque reste mal
évaluée.

l
ta
Piétin échaudage
Figure 3 : Rendement en fonction du rang de culture du


Le climat doux de l a fin d’automne et de l’hiver était blé dur et du blé tendre – essais de Mauguio (34).
favorable à une installation précoce de la maladie et 50 Rendement (q/ha) Blé dur


donc à une nuisibilité élevée.
Blé tendre
C’est ce que l’on constate sur l’essai Rotation de 45
Mauguio (34) (Figure 3).
du
La perte de rendement mesurée sur blé dur entre un 40
er ème
1 blé et une monoculture (8 blé) atteint 40 %.
35
ut

Elle est habituellement de 25 %.


La plus grande partie de cette perte de rendement,
tit

ème
30
30%, est sensible dès le 2 blé.
ns

Le blé tendre, cultivé côte à côte avec le blé dur, 25


produit 8 q/ha de plus mais subit les mêmes pertes.
-I

20
1er Blé 2ème Blé 3ème Blé 8ème Blé
S
LI
VA
AR

- 24 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Résultats des essais 2014
4 essais, dont 2 dédoublés, ont été réalisés, sous des Chacun a comparé plusieurs niveaux de protection,
pressions de maladies variées. dont une stratégie conseillée, à un témoin non protégé.

Figure 4 : Essais Stratégies fongicides – 2014 – Région méditerranéenne + Aude


Sud Céréales Terroirs du Sud
Réalisation Arvalis
Arvalis Arvalis
Commune Peyrens (11) Barjac (30) St Quentin (30) Mondragon (84)
chez Mr Lières Sarrazin Morla Sabatier
Précédent Tournesol Colza Pois chiche Colza
Semis 25/10 14/11 29/10 12/11
Variété Miradoux Babylone Miradoux Miradoux Miradoux
facteur limitant sécheresse excès d'eau sécheresse séch. tardive
Meilleur Rendement (q/ha) 81 70 64 39 55 78
ETR 3.05 2.85 1.81 2.03 2.43
Rouille jaune Septoriose Rouille brune Rouille brune
Maladie(s) Rouille brune tardive
Rouille brune R. jaune tardive Septo tardive
Nuisibilité q/ha 54.2 8.3 11.7 4.2 9.0 24.4

l
% 67% 12% 18% 11% 16% 31%

ta
T1 1-2 nœuds Horizon (0.5) Osiris (1) Osiris (1) Yeti (0.8)


Protection T2 F1 étalée Ceriax (0.5) Ceriax (0.9)
conseillée T2-3 Epiaison Prosaro (1) Prosaro (1) Viverda (1.25) Prosaro (1)
T3 Floraison Prosaro (0.8)


traitements sur fond vert, la protection conseillée
nb position en gras, la protection la plus rentable
du
3 T1 + T2 + T3 80.8 70.4 54.1
T1 + T2 66.8 68.7
2 T1 + T2-3 64.3 39 54.7 77.7
ut

T2 + T3 78 68
1 T2 ou T2-3 64.2 69.5 58 36.8 54.5
tit

0 Témoin 24.5 59.8 52.5 34.9 44.8 53.3


Gain net (€/ha) 1 376 € 97 € 205 € -3 € 192 € 544 €
ns

Protection Produits (€/ha) 84 € 84 € 74 € 74 € 50 € 75 €


conseillée passages (nb) 3 2 2 2 1 2
-I

IFT produit 1.5 1.16 1.33 1.33 0.5 1.8

• Peyrens (11) - Miradoux : L’enchaînement La partie ennoyée de l’essai, malgré son faible
S

Rouille jaune précoce et forte puis Rouille rendement rentabilise, tout juste, les
LI

brune nécessite 3 applications. Le T1 est celui applications.


qui apporte le moins, mais il est peu coûteux • St Quentin (30) - Miradoux : Dans ce milieu
VA

(~10 €/ha). et assez isolé, la rouille brune est arrivée tard


• Peyrens (11) - Babylone : La tolérance aux et seule. Une seule application à l ’épiaison
AR

rouilles de Babylone laisse surtout de la suffit.


septoriose moyenne et assez tardive. En • Mondragon (84) - Miradoux : Rouille brune
l’absence de m aladies de l’épi, une seule précoce (début avril) et un peu de S eptoriose
application, en T 2, suffit pour atteindre la tardive. 2 applications sont nécessaires et ont
meilleure marge. Elle donne une marge visuellement tenu jusqu’à grain pâteux.
supérieure à c elle de la protection conseillée
(208 € contre 97 €) avec un IFT très faible ü Synthèse
(0.36).
• Barjac (30) - Miradoux : Rouille brune peu Les stratégies de protection conseillées donnent
après épiaison. L’essai a été coupé en 2 les résultats attendus : marge au meilleur niveau pour
zones, une en bon ét at, l’autre très ennoyée des coûts et IFT fongicides modérés dans un contexte
en hiver, au rendement réduit de 40%. de pression de maladies élevé.
Au T1 (18/04), aucune maladie n’était visible. A Peyrens, sur Babylone, la protection conseillée inclut
Au T2 (8/05), les 3 feuilles supérieures étaient un T3, justifié par le risque élevé de maladies de l’épi. Il
visuellement saines. Pourtant le T1 apporte + n’a pas été nécessaire mais cela reste difficile à
6 q/ha, probablement parce que la rouille anticiper.
brune était présente dans les feuilles le 8/05
plaçant le T2 en situation curative, donc moins
efficace.

- 25 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Nu is ib ilité d e s Ma la d ie s
Provence intérieure) et les secteurs plus sensibles
Enjeu régional (Camargue, vallée du Rhône).
Pour ces derniers, la nuisibilité des maladies est très
ü Nuisibilité moyenne proche de celle mesurée dans le Lauragais sur le
même panel variétal.
La nuisibilité des maladies est évaluée par l’écart Pour ces secteurs de vallée et plaine plus sensibles
Traité – Non Traité Fongicides mesuré sur le réseau aux maladies, l’enjeu moyen atteint donc 400 €/ha
d’essais variétés d’ARVALIS – Institut du végétal. (60 q/ha x 27% x 25 €/t).
Sur 12 ans (2003 à 2014), toutes variétés confondues,
il est de 21 % du rendement Traité (16,3 q/ha sur le ü Variabilité interannuelle
réseau).
Mais la variabilité la plus grande est celle entre
De façon globale, l’enjeu moyen des maladies sur
années. Elle va de 6 % (4 q/ha) pour les années
blé dur en région méditerranéenne est de l’ordre de
sèches (2005, 2006) à plus de 40 % (30 q/ha) pour les
200 à 250 €/ha. (45 q/ha x 21 % x 25 €/t)
années à hiver doux et printemps humide (2007, 2008,

l
NB : Il est probable que la nuisibilité réelle soit 2012).

ta
supérieure à cette évaluation car les protections mises
Avec 20% de nuisibilité des maladies, 2014 est dans la
en œuvre ne c ontrôlent pas entièrement toutes les


moyenne
maladies, en particulier les fusarioses de l’épi.
NB : Le ni veau de l’enjeu n’est pas très différent de


ü Effet Rouille brune celui mesuré ailleurs en F rance (16.4 q/ha sur blé
tendre en moyenne). Il est par contre beaucoup plus
Cette nuisibilité varie en fonction de la sensibilité des variable entre années.
du
variétés aux maladies, en particulier à la rouille brune. Face à un tel enjeu, la protection fongicide mise en
• La nuisibilité pour les variétés moins œuvre par les producteurs est globalement
insuffisante.
ut

sensibles (Atoudur, Dakter …) est d’environ


18 % (14 q/ha) ; celle des variétés sensibles 25 à 30% des surfaces de blé dur ne reçoivent aucune
tit

(Miradoux, Fabulis…) de 27 % (21 q/ha). protection quelle que soit l’année.


ns

• L’écart est logiquement plus prononcé dans Le développement d’une protection plus régulière
les secteurs plus sensibles à la rouille brune est un des enjeux régionaux majeur pour améliorer
(Camargue, vallée du Rhône…). la rentabilité et la qualité de la production.
-I

Le même écart se retrouve entre les secteurs moins


sensibles à la rouille brune (collines du Languedoc,
S
LI

Gains de Rendement moyens apportés par les fongicides sur Blé dur – 2002 à 2014 – Essais Variétés
Arvalis (Montesquieu – 11, Prades – 34, Collias – 30, Bollène – 84, Fourques – 30, Arles – 13, Gréoux – 04)
VA
AR

Région

Rendement Traité

Gain selon la
sensibilité variétale à
la Rouille : Sensibles
Tolérantes

- 26 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Les différentes maladies Risque Seuil de traitement

Par ordre d’apparition au cours de la campagne. Elevé : 20 % des plantes avec


Fin montaison + Pluies taches sur 1 des 4
La nuisibilité est exprimée en % du rendement.
annoncées dernières feuilles
Septoriose et Rouille brune sont responsables de
l'essentiel des pertes de rendement. Moyen : 20 % des plantes avec
Courant montaison ou taches sur 1 des 3
ü Oïdium Fin Montaison sans dernières feuilles
pluies annoncées
Le blé dur y est moyennement sensible, mais, il y a des
variétés nettement plus sensibles. ü Rouille jaune
Sa nuisibilité est surtout importante en cas d’attaque
précoce, fin tallage – début montaison : 10 à 15 %. De quelques parcelles touchées en 2013, on est passé
Une telle nuisibilité se rencontre en climat sec alternant en 2014 à une présence dans de nombreux secteurs de
humidité la nuit (rosée) et sécheresse le jour : littoral, la région.
fond de vallée, parcelle abritée… De toute évidence la maladie a év olué et notre région
Parfois, la maladie peut être très inquiétante et ne n’est pas à l’abri.

l
laisser qu’1 ou 2 f euilles vertes : hiver doux et sec, Il faut s’attendre à l a revoir en 2015, probablement

ta
semis précoce et dense ou au contraire semis tardif en extension.
freiné par la sécheresse. Sa nuisibilité est sans doute


Sa nuisibilité est très élevée : 60% dans les cas
plus élevée mais mal connue.
extrêmes. Elle démarre en foyers de 1 m² environ qui
Facteurs agronomiques favorisant : densité de culture passent facilement inaperçus.


élevée, feuilles riches en azote (une fertilisation
Comme la rouille brune, elle est d’autant plus précoce
excessive ou simplement des reliquats azotés
que l’hiver est doux et le printemps humide. Mais elle
importants favorisent la maladie).
du
est plus tolérante au froid et résiste donc mieux en cas
Risque Seuil de traitement d’hiver froid.
Elevé : 10 % des plantes touchées Elle se conserve à l’automne sur les repousses de blé,
ut

Variété sensible (sur 1 des 3 dernières feuilles) mais elle y est peu visible et facilement confondue avec
de la rouille brune car elle est sous forme de pustules
tit

et Milieu humide
isolées de couleur jaune orangé soutenu.
Moyen : 50 % des plantes touchées
ns

Facteurs agronomiques favorisant : repousses de blé


Variété sensible (sur 1 des 3 dernières feuilles)
dans le voisinage en automne, semis précoces, feuilles
ou Milieu humide
-I

riches en azote.
Risque Seuil de traitement
ü Septoriose
S

è re s
Elevé, notamment si 1 pustules visibles
LI

En 2013, le printemps pluvieux a porté sa nuisibilité Variété sensible


à 25 %.
VA

Sa nuisibilité moyenne est comprise entre 10 et 25 %, ü Rouille brune


mais elle a atteint 40% en 2008.
AR

Plus le climat est pluvieux de la fin de la montaison à la C’est la maladie potentiellement la plus nuisible sur le
floraison, plus la maladie est nuisible. littoral mais aussi la plus variable entre années et entre
régions (de 0 à 60 % de nuisibilité) !
Sur les 10 dernières années, 2008, 2010 et 2013 ont
été très pluvieuses autour de l’épiaison : 70 à 100 mm En 2013 et 2014, elle a at teint l’intérieur de l a région
pendant les 20 j ours les plus sensibles. (nord du Gard) pour y provoquer des pertes élevées (15
La septoriose est donc devenue une maladie beaucoup à 20% du rendement).
plus fréquente et dommageable que l ors des années L’effet du c limat est très fort. Sont favorables à un e
sèches 2003 à 2006. forte épidémie :
Facteurs agronomiques favorisant : blé sur blé • un été précédent frais et humide (type 2014) ;
(conservation sur les résidus), préparation superficielle • un hiver doux (2006–2007 ; 2013-2014) ;
ou semis direct (pour la même raison).
• un printemps doux et humide.
Les différences de sensibilité variétale sont de mieux en
En 2014, les pertes ont été très élevées sur les
mieux connues (voir Choisir 1).
secteurs sensibles (environ 40%).
Pour 2015, l’épidémie s’annonce déjà précoce et
forte : présence de repousses en fin d’été + hiver
probablement pas froid.

- 27 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Sur le littoral et la vallée du Rhône, le climat favorable Les variétés actuelles vont de t olérantes à très
la fait généralement apparaître vers 2 nœuds (mi à fin sensibles, et la principale, Miradoux, est très sensible.
mars). Les années à hiver doux, on trouve des pustules Situation Seuil de traitement
dès janvier, voire décembre.
Elevé :
Dans l’intérieur, la rouille brune arrive entre fin avril et
Variété sensible Présence dans la parcelle
fin mai, poussée par les vents de Sud. Les années à
(< 6.5)
vent du nord dominant, elle n’arrive pas du tout.
Moyen : 10 % des plantes
Facteurs agronomiques favorisant : repousses de blé
dans le voisinage en automne, semis précoces, feuilles Variété tolérante avec 1 pustule sur 1 des 3
riches en azote, irrigation précoce (avril). (6.5 et plus) dernières feuilles

ü Fusariose et Microdochiose des épis

Le blé dur est très sensible aux 2


genres de fusarioses : Fusarium et Risques de contamination par les différentes fusarioses.
Microdochium, d’avantage que le Fusarium
Fusarium graminearum
blé tendre. Sensibilité
maximale aux Microdochium sp.
Les deux champignons sont très
contaminations
nuisibles : Microdochium
Sensibilité des blés aux fusarioses

l
• Fusarium provoque un Large plage de

ta
échaudage des grains contamination


(jusqu’à 10-15% de perte
de rendement) et laisse
Fusarium
des mycotoxines (DON)


Contaminations
dans ces grains. tardives possibles
• Microdochium détruit des du
grains jeunes grains
(jusqu’à 20, voire 30% de Début des
perte de rendement) et symptômes
Gonflement
ut

provoque de la
moucheture. Floraison
tit

F1
NB : Ces pertes de rendement ont Epi
Ligulée Epiaison Récolte
+350°
ns

été mesurées en conditions


naturelles (sans inoculation).
-I

En région méditerranéenne, Mais à l’exception des précédents Maïs et Sorgho, il est


Fusarium est le plus fréquent sur les grains analysés. difficile de savoir laquelle des deux fusarioses va
Mais les pertes de r endement les plus élevées dominer. Aussi, la meilleure protection est apportée par
S

pourraient être dues à Microdochium. En effet, les les fongicides efficaces contre les deux.
LI

grains tués jeunes par ce champignon échappent à


l’analyse.
VA

Situation Seuil de traitement


Fusarium et Microdochium contaminent tous deux l’épi
Risque Fusarium A partir de fin épiaison, 48 h
par climat pluvieux : environ 48 h d’eau libre à la
surface des épis. Tous deux sont en c ompétition pour Précédents d’humidité continue sur les
AR

occuper le milieu favorable qu’est une fleur de blé. épis.


Maïs - Sorgho
La période la plus sensible aux contaminations va du Risque indéterminé Dès les 1
e rs
épis sortis,
début épiaison au d ébut floraison. Dans la région 48 h d’ humidité continue sur
Microdochium &
méditerranéenne, ces stades coïncident avec le retour les épis.
Fusarium
des pluies de fin avril – début mai.
Fusarium domine largement après les précédents
sensibles que sont le maïs, le sorgho et probablement « 48 heures d’humidité continue » peut plus
aussi après riz. concrètement s’énoncer ainsi :

Microdochium semble indépendant du pr écédent « Si une pluie un peu forte mouille les épis et que
comme du travail du sol ; son inoculum est ceux-ci ne sont pas secs le lendemain après-midi,
probablement omniprésent et toujours en quantité alors des contaminations sont très probables. »
suffisante. Seul le climat peut le freiner.
Fusarium tend à dominer s’il fait chaud (T° max >
22°C), Microdochium s’il fait froid (T° max < 18°C).

- 28 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
S tra té g ie s d e P ro te c tio n

Les contextes parasitaires


Le croisement de l'influence
maritime et du relief détermine Figure 1 : Contextes parasitaires de la région méditerranéenne.
3 contextes parasitaires.
Intérieur Languedoc
et Provence
ü Littoral et Vallée du Rhône.

La proximité de la mer adoucit les 1


è re s
collines
températures et amène de l 'humidité.
Sur le littoral, il pleut peu au printemps.
Cette ambiance favorise la rouille
brune qui peut démarrer tôt les années Littoral
à hiver doux et précédés d'été- et Rhône

l
automne pas très chauds.

ta
La septoriose est marquée (nuisibilité >


10%) environ 1 an sur 2 et seulement 1
sur 3 sur le Golfe du Lion,


particulièrement sec fin avril.
La Fusariose sur épis est peu
fréquente et même rare sur le littoral, du
peu arrosé en mai. Par contre, la Camargue est ü Intérieur du Languedoc et de la
sensible à la Microdochiose en r aison de l’humidité Provence.
apportée par la mer..
ut

Une variété tolérante à la rouille brune n’évite un Ces secteurs plus froids et éloignés de la mer ne voient
arriver la rouille brune qu'en fin de cycle. Plus arrosés
tit

traitement à mi-montaison (début avril) que les années


à risque moyen à faible. Un traitement unique autour de fin avril et en mai, ils sont par contre plus sensibles
ns

l’Epiaison peut alors suffire. Mais l’épidémie de r ouille à la septoriose et aux maladies de l’épi.
est tellement générale les autres années que toutes les Le traitement clef est celui à l’Epiaison. Il cible d'abord
-I

variétés affrontent une nuisibilité certaine. la septoriose mais doit aussi viser les maladies de l’épi
Une stratégie à 2 applications fongicides est donc dont Microdochium car les années pluvieuses et
conseillée. fraiches favorisent les deux champignons.
S

Les fongicides utilisés doivent être très efficaces et Les fongicides utilisés doivent avant tout être très
LI

persistants sur rouille brune. La do se à u tiliser est efficaces sur septoriose. La dose à utiliser dépend du
climat annoncé et de l’état de contamination des feuilles
VA

proportionnelle à la persistance attendue du feuillage et


donc d'autant plus élevée que le sol a une bonne basses.
réserve en eau. C'est dans ces régions, ainsi qu'en vallée du Rhône
AR

(Vaucluse & Drôme) que le risque de fusariose-


ü 1è re s collines. microdochiose sur épis est le plus élevé : environ 3
ans/10.
Il pleut peu au printemps et l'influence de la mer est 1 seul traitement fongicide peut suffire mais il doit
moins marquée. Ces régions intermédiaires sont être placé de façon réactive dès que les pluies sont
moins sensibles à l a rouille brune que le littoral et annoncées. Dans les situations à risque élevé de
moins sensibles à la septoriose que les régions fusarioses (production de s emences, précédent maïs -
plus intérieures. sorgho, parcelles en fond de vallée facilement
1 seule application fongicide, autour de l’épiaison, humides…), une stratégie à 2 t raitements (F1
suffit généralement. pointante à é talée puis 1ères étamine) est
recommandée.
2 applications ne sont nécessaires que dans la
combinaison : année à risque élevé de rouille brune x Même sur précédent maïs – sorgho, sensibles à
variété sensible. Fusarium, il vaut mieux utiliser des fongicides efficaces
aussi contre Microdochium tant il est impossible de
Le choix d'une variété tolérante à l a rouille brune
permet de s écuriser ce traitement unique et de prévoir lequel l'emportera.
sélectionner un fongicide très efficace sur septoriose.

- 29 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
3. Risque de Maladies de l’épi.
Stratégies de protection
2 traitements sont programmés :
Selon le contexte parasitaire, 4 stratégies de protection o Le 1er est destiné à protéger les dernières
peuvent être conseillées. feuilles avant le traitement visant l’épi. Il est
réalisé avec une dose réduite d’un fongicide
1. Risque de maladies précoces ou efficace sur septoriose et rouille brune.
d’intervention aléatoire à Epiaison. o Le 2ème vise les Fusarium et Microdochium et
doit être appliqué à f in épiaison – 1ères
2 traitements se succèdent étamines visibles.
er
o Le 1 est destiné à e mpêcher un dé marrage Cette stratégie est conseillée dans les situations
rapide de la septoriose, de la rouille brune ou suivantes :
de l’oïdium avant épiaison. Il est réalisé avec
• Parcelles facilement humides en mai ou
une dose réduite d’un fongicide polyvalent
fréquemment marquées par la moucheture.
sans strobilurine : triazole + anti-oïdium
facultatif. • Précédent maïs ou sorgho.

Son positionnement idéal est 3 – 4 semaines avant • Production de semences.

l
ta
épiaison (voir tableau ci-dessous).
Le 2ème est destiné à protéger les dernières
4. Maladies continues.


o
feuilles et l’épi.
C’est l’addition des stratégies 1 et 3, enchaînant 3
Il est réalisé avec un f ongicide polyvalent à une do se


traitements dont les deux premiers sont réalisés à
offrant une persistance d’environ 1 mois.
doses réduites :
Sauf pluies intenses à l’épiaison ou épidémie violente
odu Le 1er est destiné à empêcher un d émarrage
de rouille brune, son positionnement est relativement
er rapide des maladies foliaires. Il est réalisé
souple grâce au nettoyage réalisé par le 1 traitement.
avec une do se réduite d’un fongicide
Cette stratégie est conseillée dans les situations polyvalent sans strobilurine : triazole + anti-
ut

suivantes : oïdium facultatif.


• Démarrage précoce des maladies, fin mars –
tit

Son positionnement idéal est 3 – 4 semaines avant F1


début avril (début de printemps doux et ligulée (voir tableau ci-dessous).
ns

humide).
o Le 2ème est destiné à protéger les dernières
• Cultures à pot entiel élevé (> 65 q/ ha), en feuilles jusqu’au traitement visant l’épi.
-I

particulier irriguées, et en sol profond


Son positionnement idéal est pendant la sortie de la F1.
d’alluvions.
Il est réalisé avec un fongicide efficace sur septoriose et
S

• Systèmes de culture avec contrainte de rouille brune à une dose offrant une persistance de 2-3
travaux à l ’épiaison du blé (riz, maraîchage, semaines.
LI

vigne…).
o Le 3ème vise Fusarium et Microdochium et
VA

doit être appliqué à f in épiaison – 1ères


2. Risque de maladies faible avant étamines visibles.
Epiaison.
Cette stratégie est conseillée dans les situations
AR

suivantes :
1 seul traitement est programmé.
• Parcelles productives (notamment irriguées)
Il s’accompagne nécessairement :
en milieu humide, en année à risque de rouille
o de pratiques de c ulture limitant les risques de brune précoce ou à climat pluvieux fin mars.
maladies, et notamment du choix d’une variété
tolérante à l a septoriose et/ou à l a rouille
brune ;
o de réactivité autour de l’épiaison.
Le positionnement du traitement est crucial : la F1 doit
être entièrement sortie, et s’il pleut, il faut avoir protégé
ères
l’épi au plus tard aux 1 étamines visibles.
Cette stratégie est conseillée dans les situations
suivantes :
• Risque de maladies faible avant épiaison, cas
général hors littoral et vallée du Rhône.

- 30 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Stratégies de traitement du blé dur en région méditerranéenne
Littoral 20-mars 15 j. 06-avr 17-avr 27-avr 04-mai
Intérieur doux 25-mars (semis 11-avr 12 j. 23-avr 10 j. 02-mai 7 j. 08-mai
Intérieur froid 05-avr précoce) 16-avr 28-avr 09-mai 16-mai

F1 F1 Début Coût des


Stratégie Situations 2 nœuds Epiaison
pointante ligulée Floraison produits

Traitement 1 Traitement 2
2 traitements • Maladies précoces Idéal = 3 à
• La date dépend de la • Intervention assez souple
2 nœuds • Potentiel élevé 4 semaines 55 à 80 €
précocité des maladies • Possibilité de retarder et réduire la dose
& Epiaison • Souplesse
• Dose de fongicide réduite si le climat est sec à cette époque

Traitement unique 45 à 50 €
Pratiques préventives (variété,
1 traitement • Potentiel limité • Réactivité : surveillance maladies & climat 30 à 40 €
rotation, azote…) pour réduire les
Epiaison • Passage coûteux • Fongicide polyvalent (dose
risques.
• Ajuster la dose au potentiel & aux maladies réduite)

l
2 traitements Traitement 1 Traitement 2

ta
• Risque Fusariose
sortie F1 & • De F1 pointante à F1 ligulée 2 semaines • Intervention précise 60 à 75 €
& Microdochiose
début Flo. • Dose de fongicide réduite • Produit spécifique


3 traitements Traitement 1 2 semaines
• Maladies continues Traitement 2 Traitement 3


2 nœuds, sortie • Selon la précocité Idéal = 3 à
• Potentiel élevé • Intervention au stade • Intervention précise 80 à 100 €
F1, début des maladies 4 semaines
• Souplesse • Dose réduite • Produit spécifique
Floraison • Dose réduite du
Positionner le traitement vers l’épiaison L’installation des maladies dépend du climat à cette
Le traitement principal, vise à protéger à la fois les période, et en particulier des pluies. Il faut donc être
ut

dernières feuilles et l’épi. prêt à t raiter dès que la F1 est sortie et réagir en
regardant les prévisions météorologiques à 5 jours.
tit

Décisions de traitement pendant la période la plus sensible aux maladies


ns
-I

Rouille brune - Septoriose


Microdochium
S

ères
F1 étalée 1 barbes Fusarium
LI

Epi dégagé
1ères étamines
VA
AR

A Floraison, ne renoncez au traitement que si :


• Il y a eu moins de 30 mm de pluies depuis
F1 étalée, et le climat est toujours sec.
Sinon : • Les 3 dernières feuilles sont saines.
A F1 étalée, traitez si :
• Attendez en surveillant • Il n’y a pas de risque de rouille brune.
• Rouille brune sur F5
météo et rouille
• Septoriose sur F4 A Epiaison, s’il n’a toujours pas plu :
• Dès 30 mm de pluies
& pluies annoncées. • Traitez les blés > 45 q/ha et les
annoncées ou reçues, ou
pustules de rouille parcelles risquant la rouille, en
traitez ! ajustant la dose de fongicide

- 31 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Il amène à conseiller aussi des fongicides à base de
Choix des fongicides prothioconazole comme : PROSARO (0.8),
FANDANGO (1.2) pour 43-45 €/ha…
Propositions, non exhaustives, de fongicides d’un bon …et bien sûr ceux à base de SDHI polyvalents et de bon
rapport efficacité/prix. rapport efficacité/prix : BELL Star (1.2 à 1.6), VIVERDA
(1.1 à 1.4), ADEXAR (0.7 à 1) pour 36 à 50 €/ha
ü Traitement précoce (2 nœuds) Ces fongicides sont à pr ivilégier dans les secteurs
exposés aux pluies sur l’épi, comme le nord du Gard
Utilisez un fongicide à base de triazoles efficaces contre (Alès – Barjac).
Septoriose et Rouille brune. Peu de maladies ou besoin de persistance réduit =
Pas de strobilurine, ni de SDHI, inutiles à ce stade et doses réduites
pour limiter le développement de résistances. A condition d’être appliquée de manière préventive (3
Exemples dernières feuilles indemnes), la dose du traitement
OSIRIS (0.8 à 1.0 l/ha), OPUS New (0.6 l/ha) épiaison peut être réduite sans perte économique dans
CHEROKEE (1 à 1,2 l/ha), YETI (0,6 à 0,8 l/ha) trois cas :
~ 21 à 26 €/ha o Pas de risque rouille brune (variété tolérante
ou secteur non exposé) et peu de pluies

l
ou HORIZON (0.5 à 0.7 l/ha) ~ 10-15 €/ha si le risque

ta
pendant la période à r isque (moins de 40
se limite à la rouille brune
mm).


En cas de risque oïdium, il faut appliquer un anti-oïdium
o Réserve en eau du sol faible induisant une
persistant :
faible durée de vie du feuillage après épiaison


o soit en ajoutant aux précédents : FORTRESS et donc un besoin de persistance faible (3
(0.1 l/ha), NISSODIUM (0.15 l/ha), semaines).
TALENDO (0.15 l/ha) pour un coût total du o Traitement réalisé à dernière feuille pour être
d’environ 30 – 33 €/ha.
relayé à Floraison dans les 15 jours.
o soit en utilisant un produit complet : CAPALO
Les doses indiquées précédemment peuvent alors être
(0.8 l/ha), PLAYER (0.75 l/ha) ~ 26 €/ha.
ut

réduites d’un tiers.


Si les maladies sont déjà installées, augmentez les
Exemples
tit

doses de 50%.
PRIORI Xtra (0.5), ACANTO + OPUS New (0.2 + 0.4),
ns

ü Traitement Epiaison polyvalent OSIRIS (1.25), PROSARO (0.6), VIVERDA (1)


pour 27 à 40 €/ha
-I

Risque Rouille brune dominant


Sur le littoral, en basse vallée du R hône, avec des
ü Traitement Floraison contre Fusarium &
Microdochium
S

variétés sensibles à la rouille.


LI

Utilisez une association triazole + strobilurine ou triazole


Les fongicides les plus efficaces sont ceux à bas e de
+ SDHI + strobilurine.
VA

prothioconazole :
NB : une strobilurine est indispensable contre la rouille.
PROSARO (0.8 à 1) , FANDANGO (1.2 à 1. 4)
Exemples pour 43-52 €/ha
AR

CERIAX-VOXAN (0.8 à 1,2), VIVERDA-RUBIS (1 à ou EPOPEE (1.5) pour 36 €/ha.


1,4), ABACUS (1.2 à 1.5), PRIORI Xtra (0.75 à 1)
ACANTO + OPUS New (0.4+0.6)
pour 37 à 50 €/ha.

Risque Septoriose dominant


Dans l’intérieur, où la rouille brune arrive tard ou pas du
tout, le climat est favorable à la septoriose mais aussi à
Microdochium.
Les fongicides efficaces contre la rouille, cités juste au-
dessus, sont jusqu’alors efficaces contre la septoriose
dans notre région et sont toujours préconisés.
Toutefois, le développement des résistances aux
strobilurines (septoriose et Microdochium) ne nous
épargnera pas.

- 32 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Efficacités des principaux fongicides ou associations utilisables sur blé
Prix Fusariose épi
Piétin Rouille Rouille
indicatif Oïdium Septoriose F. Microdochium
verse Brune jaune
(€) graminearum spp
OPUS 1 l 32 + + +
OPUS NEW 1.5 l 48 ++ ++ ++
OPUS NEW 0.75 l 24 + + +
ABACUS SP 1 l 33 + + ++
OSIRIS WIN 1.5 l 36 ++ ++ ++ +
Prochloraze 450 g 19 +

CHEROKEE 2 l 46 ++ + ++
PIXEL 2 l + ATTENTO 1 l 48 ++ ++ ++
SUNORG PRO 0.8 l + Chlorothalonil 500 g 36 ++ ++ ++
TASPA 0.3 l + Chlorothalonil 500 g NC ++ ++ +
PIXEL 2 l + LUDIK 1 l 51 ++ ++ ++

PRIORI XTRA 1 l 46 +

l
BELL 1 l 39

ta
+ + + +
BELL STAR 1.25 l 41 + ++ ++ ++


VIVERDA 1.25 l 51 + ++ +++ +++

ADEXAR 1 l 54 +++ ++ ++


ADEXAR 0.8 l 43 ++ ++ ++
CERIAX 1.25 l 62 +++ +++ +++
CERIAX 1 l 50 du +++ ++ ++
LIBRAX 1 l 58 +++ ++ ++
LIBRAX 0.8 l 46 ++ ++ ++

JOAO 0.4 l 30 + + + +
ut

JOAO 0.4 l + prochloraze 315 g 44 ++ ++ + ++


PROSARO 1 l 49
tit

++ ++ ++ ++ ++
PROSARO 0.5 l 25 + + + +
ns

KESTREL 1 l 54 ++ ++ ++ ++ ++
KESTREL 0.5 l 27 + + + + +
-I

FANDANGO S 1 l 37 + + + + + +
FANDANGO S 1 l + prochloraze 315 g 50 ++ ++ + + + ++
AVIATOR XPRO 0.75 l 51 +++ ++ +
S

AVIATOR XPRO 0.6 l 41 ++ +


LI

SKYWAY XPRO 0.75 l 51 +++ ++ +


SKYWAY XPRO 0.6 l 41 ++ +
VA

FLEXITY 0.3 l 18 + +
GARDIAN 0.5 l 24 +
AR

TALENDO 0.25 l 22 +++


NISSODIUM 0.5 l 50 +++

SUNORG PRO 1 l 34 + ++ + +
BALMORA 1 l 20 + ++ ++ +
ÉPOPÉE 1.5 l 35 + + + ++ +
SWING GOLD 1.5 l 44 + ++ ++ + +
CERCOBIN 1.5 l 21 +
EPOPEE 1.2 l + CERCOBIN 1.2 l 44 + +
SWING GOLD 1.5 l + CARAMBA STAR 0.5 l 61 + ++ ++ + +

LÉGENDE +++ Très bonne efficacité ++ Bonne efficacité + Efficacité moyenne Faible efficacité

NB : Les mélanges avec de l’époxiconazole n’ont pas été mentionnés (en attente de leur autorisation), sauf celui qui est déjà autorisé
(Swing Gold + Caramba Star). Les autres mélanges mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2015.

Les efficacités présentées ici sont basées sur l’ancien libellé de l'usage et non selon le libellé du nouveau catalogue des usages, en
attendant que les firmes se positionnent sur les cultures et les cibles soutenues pour chacun de leurs produits.

- 33 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Efficacité des principaux fongicides ou associations utilisables sur orge
Prix
Helminthosp Rhynchospo Rouille Ramulario
indicatif Oïdium Grillures
oriose riose Naine se
(€)
OPUS NEW 1.5 l 48 ++ ++
ABACUS SP 1.5 l 50 ++ ++
BRAVO 2 l 18 ++ ++ +++
BRAVO 1 l 9 + + ++
BELL 1.5 l 59 ++ + ++ ++ +++ ++
BELL 0.75 l 29 + ++ + + +
BELL STAR 2.5 l 83 ++ + ++ ++ +++ ++
BELL STAR 1.25 l 41 + + + + ++ +
VIVERDA 2 l 82 +++ + +++ +++ +++ ++
VIVERDA 1 l 41 ++ + ++ ++ +++ +
ADEXAR 2 l 108 +++ +++ +++ +++ +++
ADEXAR 1 l 54 ++ ++ ++ ++ ++
ADEXAR 0.5 l 27 + + + + +

l
ta
CERIAX 2 l 100 +++ +++ +++ +++ +++
CERIAX 1 l 50 ++ ++ ++ ++ ++


LIBRAX 1 l 58 ++ ++ ++ ++ ++
LIBRAX 0.8 l + COMET 200 0.24l 57 ++ ++ ++ ++ ++


IMTREX 1 l + COMET 200 0.6 l 83 +++ +++ +++ +++ +++
IMTREX 0.7 l + COMET 200 0.4 l 57 ++ ++ ++ + +
AMISTAR 1 l 34 du +
ACANTO 1 l 41 + + ++
ACANTO 0.3 + BRAVO PREMIUM 1 l 27 + +++ ++ ++ ++
CREDO 1 + JOAO 0.3 55 + + ++ ++ ++ ++
ut

KAYAK 0.75 l + JOAO 0.3 l 37 ++ ++ ++ + ++ +


KAYAK 0.75 l + BRAVO PREMIUM 0.75 l 26 + + ++ + ++ ++
tit

KAYAK 0.75 l + MELTOP 500 0.4 l 27 + ++ ++ + ++ ++


ns

KAYAK 0.75 + MADISON 0.5 l 43 +++ ++ +++ ++ ++ ++


JOAO 0.8 l 61 ++ +++ +++ +++ +++ +++
JOAO 0.4 l 30 + ++ ++ ++ ++ ++
-I

MADISON 1 l 58 +++ +++ +++ +++ +++ +++


MADISON 0.5 l 29 ++ ++ ++ ++ ++ ++
S

INPUT 1.25 l 73 ++ +++ +++ +++ +++ +++


LI

INPUT 0.6 l 35 + ++ ++ ++ +++ ++


FANDANGO S 1.75 l 65 +++ +++ +++ +++ +++ +++
VA

FANDANGO S 1 l 37 ++ ++ ++ ++ +++ ++
JOAO 0.3 l + BRAVO PREMIUM 1.5 l 45 ++ ++ +++ ++ +++ +++
AVIATOR XPRO 1 l 68 +++ +++ +++ +++ +++
AR

AVIATOR XPRO 0.5 l 34 ++ ++ ++ ++ ++


AVIATOR XPRO 0.25 l 17 + + + + +
SKYWAY XPRO 1 l 68 +++ +++ +++ +++ +++
SKYWAY XPRO 0.5 l 34 ++ ++ ++ ++ ++

LÉGENDE +++ Très bonne efficacité ++ Bonne efficacité + Efficacité moyenne Faible efficacité

NB : Les mélanges avec de l’époxiconazole n’ont pas été mentionnés (en attente de leur autorisation). Les autres mélanges
mentionnés sont tous autorisés pour la campagne 2015.
Les efficacités présentées ici sont basées sur l’ancien libellé de l'usage et non selon le libellé du nouveau catalogue des usages, en
attendant que les firmes se positionnent sur les cultures et les cibles soutenues pour chacun de leurs produits.

- 34 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ma îtris e d e la Qu a lité

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

- 35 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Mita d in a g e d u Blé d u r
Le mitadinage est une des principales causes de Figure 1 : Pluies du 15 juin au 25 juillet 2014 – Nîmes (30)
diminution du prix du blé dur (diminution de grade
ou réfactions). 40 Pluie (mm)
En 2014, c’est le défaut de qualité le plus fréquent 35
en région méditerranénne, essentiellement en 30
raison des pluies au moment des moissons
25
(Figure 1).
20
Trois facteurs influent sur le mitadinage :
15
• Le climat à la moisson ;
• La teneur en protéines ; 10

• La sensibilité variétale. 5
0

l
Climat à la moisson

ta

Pendant la phase de d essication du grain, après 15/06 au 25/07 : 155 mm et 13 jours de pluies, record sur 50 ans
le stade pâteux, sa teneur en eau décroit de 45 %
à 15%, teneur à laquelle débute en général la


moisson (Figure 2). Figure 2 : Evolution de l’humidité du grain après le stade
pâteux et Période de sensibilité aux pluies.
Pendant cette phase de dessication, lorsqu’il pleut du
(et même simplement quand il fait humide), le 50
grain reprend temporairement de l’eau. En fin de 45 Grain
Teneur en eau du Grain (%)

dessication, au de ssous d’une teneur en eau pâteux


40
ut

d’environ 25%, le grain n’est plus aussi élastique.


35 Sensibilité aux pluies
Aussi, s’il reprend de l’eau puis la reperd, il ne
30 induisant du mitadinage
tit

peut pas retrouver complètement son volume


25 Début des
initial : des micro bulles d’air apparaissent dans
ns

moissons
l’albumen formant des zones blanches 20
mitadinées, et réduisant le PS. 15
-I

Dans la région méditerranéenne, la phase 10


sensible débute entre le 10 et le 25 juin selon la 5
S

précocité des cultures. 0


800 900 1000 1100 1200 1300
LI

20 mm de pluies font alors augmenter le


mitadinage d’environ 20%, d’autant plus qu’il est Somme des T° depuis Z55 (°C)
VA

est déjà élevé.


A cette époque de l’année, le risque de recevoir Figure 3 : Risque (nb d’années/10 ans) de recevoir 20 mm de
au moins 20 mm de pluie dans les 10 jours à venir
AR

pluies dans les 10 jours suivant une date.


est de 3 à 4 ans/10 (Figure 3) :
5 Barjac
• Du 5 au 15 j uin, il concerne les Risque Orange
blés précoces (Claudio, Sculptur) (années/10 ans)
Montpellier
qui peuvent avoir atteint le stade 4
sensible ;
• Du 15 au 25 juin, le risque est 3
partout faible à très faible ;
• Après le 25 j uin et surtout en
2
juillet, il augmente surtout dans
l’intérieur de l a région (périodes
orageuses centrées sur le 5 et le 1
15 juillet).
Un blé dur parvenu au stade moissonnable 0
(14% d’humidité) doit donc être récolté dans les 06/06 11/06 16/06 21/06 26/06 01/07 06/07 11/07
10 jours, en particulier dans les secteurs les
plus risqués : nord Gard (Alès-Barjac), nord
vallée du Rhône (Bollène-Montélimar)…

- 36 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Teneur en protéines Dans une parcelle donnée, à dat e de récolte
identique, le mitadinage diminue quand la teneur en
protéine augmente (Figure 4).
Figure 4 : Relation Protéines – Mitadinage dans 3 situations
climatiques différentes ; moyenne de 6 ou 7 variétés Un point de teneur en protéines correspond à
10-15 % de mitadinage.
100 2011 - Sud est Toutefois, le climat de l’année décale cette relation :
2008 - Sud est • Par climat très sec avant moisson (2011
80 2013 - Centre sur le graphe), 12 % de protéines suffisent
Mitadinage (%)

pour atteindre un t aux de m itadinage de


60 20% ;
• Si une petite pluie (12 mm) survient au
40 stade critique (2008 sur le graphe), 13 %
de protéines sont nécessaires ;
• En cas de forte pluie (66 mm sur l’essai
20 2013), il faut atteindre 15 % de protéines.
Dans la majorité des situations, une teneur en
0 protéine de 13,5 à 14% permet d’atteindre un taux

l
ta
8 10 12 14 16 de mitadinage inférieur à 20%.
Protéines (%) L’apport d’azote en fin de montaison est le


moyen le plus efficace pour atteindre cette
teneur.


Sensibilité variétale
du Figure 5 : Tolérance globale au Mitadinage
Les variétés les plus sensibles (Figure 5) ont soit des principales variétés
des teneurs en protéines plus difficiles à faire d e s p lus Biensur, Pescadou,
monter, soit une plus grande sensibilité aux pluies T o lé ra nte Dakter, Gibus,
ut

sur le grain mûr. Surmesur


tit

Certaines variétés cumulent les deux faiblesses Clovis, Atoudur, Karur,


(Babylone, Tablur,…) ; leur taux de m itadinage est Fabulis, Joyau,
ns

donc difficile à maîtriser, en particulier dans les Sy_Banco, Anvergur,


secteurs pluvieux à la récolte. Mo y e nne Fabionur, Isildur,
-I

Par rapport à la moyenne : Daurur, Miradoux,


Qualidou, Liberdur
• Les variétés les moins risquées ont
Alexis,
S

10 % de mitadinage de moins ;
Pastadou, Relief,
• Les variétés les plus risquées en
LI

Claudio
ont 20 % de plus. Sculptur,
VA

Lorsque moisson précoce et teneur en protéines Babylone, Floridou,


sont difficiles à maîtriser, seules les variétés à Nobilis
risque le plus faible peuvent éviter de dépasser a ux p lus
AR

40% de mitadinage les années pluvieuses.


Tablur,
S e ns ib le s
Musclur

Gestion du Risque 1. Choix variétal :


• Limiter les plus sensibles aux milieux secs à
25 à 40 % de mitadinage réduit le prix payé la moisson et sans risque de manque d’azote.
de 10 € / tonne (20 €/t pour certains • Limiter les plus précoces aux parcelles où
contrats). elles apportent une sécurité de r endement
A partir de 40 à 45 %, la pénalité atteint 20 (sols séchants).
à 30 €/ t, soit de 80 à 18 0 €/ha (rendement 2. Apports d’azote
de 40 à 60 q/ha). • Adapter l’apport tardif au potentiel de
rendement de l’année et de la parcelle.
Ce seuil de 40 -45 % est économiquement
3. Date de Récolte
très pénalisant et justifie d’agir sur les trois
leviers disponibles. • Organiser ses moissons : prévision de
la date, information de l’entrepreneur,
regroupement des parcelles avec ses
voisins.

- 37 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Mo u c h e tu re d u Blé d u r
Les travaux réalisés par Arvalis depuis • Lien fort avec les maladies de l’épi et
2010 permettent de m ieux connaître la notamment avec Microdochium ;
moucheture et les moyens de lutte : • Efficacité des fongicides.
• Conditions de développement et
situations à risque;

Conditions de développement
ü La pluie favorise la moucheture sur une
Figure 1 : Taux de moucheture moyen annuel (2001 à 2014)
longue période, de la sortie des 1ers épis
en fonction de la pluie d’Epiaison à Grain laiteux-pâteux
jusqu’à grain laiteux - pâteux (Figure 1).
27 essais variétés Fourques (30) et Montesquieu L. (31)
ü Lorsque le climat est humide pendant cette
période, même avec peu de pluies, le taux de 25
Fourques + humidité

l
moucheture est nettement amplifié ; une Fourques (30)

ta
ambiance humide en mai à le même effet que 20
Moucheture (%) Montesquieu (31)
40 à 70 mm de pluies.


15
ü Les taux de moucheture les plus élevés se
rencontrent lorsque se produit


l’enchaînement : 10
• Pluies sur l’épi entre début épiaison et
5
début floraison ; 3 j ours de pluies
du
induisent 5 % de moucheture ou plus.
0
Des températures faibles (TMax de
ut

0 50 100 150 200


l’ordre de 15-18°C augmentent encore
le niveau de la moucheture). Pluies de Z50 à Laiteux-Pâteux (mm)
tit

• Climat restant humide pendant la Fourques humide correspond aux années avec un flux d’air
ns

formation du grain. marin dominant en mai ou la proximité de rizières en eau.


ü Dans la région méditerranéenne, ces étang de l’Or, embouchure de l’Hérault,
-I

conditions climatiques sont présentes : de l’Aude.


• Dans les secteurs plus pluvieux en • De façon plus éparse dans les
S

mai : Lauragais, nord du G ard (Alès à parcelles en bord de rivière surtout si


Barjac), sud Ardèche, Vallée du Rhône elles sont abritées du vent : bords du
LI

de Montélimar à Valence, vallée de la Rhône, du Gardon, de la Cèze …


VA

Durance de Manosque à Sisteron. Ces conditions et leur période d’influence indiquent


Le risque est de 3 ans sur 10. que la moucheture est avant tout provoquée par
• Sur la bordure littorale humidifiée un ou des champignons de l’épi.
AR

par la mer ou les étangs : Camargue,


Figure 2 : Moucheture totale en fonction de l’ADN de
Microdochium et Moucheture Microdochium. 2 essais fongicides 2013 (CA IdF, Arvalis)
Plusieurs essais fongicides réalisés dans le 7 2013 (41)
Centre (Comité technique blé dur et ARVALIS) 2013 (91)
montrent que la moucheture est corrélée avec 6
Moucheture totale (%)

la quantité d’ADN de Microdochium présente


5
dans l’ADN total du grain (Figure 2).
Cette relation avec l’ADN est propre à chaque 4 R² = 0.53
essai et n’a donc qu’une valeur relative. R² = 0.78
3
Microdochium est bien un des responsables
de la moucheture en France. Il n’est peut-être 2
pas le seul. Au Canada, ce sont Alternaria spp., et
1
Cochliobolus sativus qui sont identifiés comme
principaux responsables de la moucheture. 0
0 5 10 15 20 25
Microdochium sp. ADN (pg/ng ADN total)
- 38 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Perte de Rendement
Les 8 essais Fongicides réalisés de 2010 à 2013 NB : Sont comptés mouchetés les grains dont le
dans le Centre et la série d’essais Variétés réalisés sillon porte une tache sombre sur au moins ¼ de sa
de 2001 à 2 014 à Montesquieu Lauragais (31), longueur.
montrent tous une diminution du Rendement
Les grains tachés sur une p lus petite partie et les
lorsque le taux de moucheture augmente.
grains non récoltés car tués par un champignon ne
La perte concerne la fertilité de l’épi : des grains sont pas comptabilisés.
avortés ou trop petits ne sont pas moissonnés.
Ainsi, à un t aux de m oucheture de 1 0 % po urrait
A moins de 5 % de grains mouchetés, la perte n’est être associés 10% de grains tués par le
pas certaine ; au-delà, elle atteint dans tous ces champignon et 20% de grains faiblement touchés
essais 2 à 3 % du rendement par point de non comptabilisés comme mouchetés.
moucheture supplémentaire.

Lutte contre la Moucheture


La lutte contre la moucheture s’oriente donc vers

l
ta
une lutte contre les maladies de l’épi, Fusarium
et Microdochium. Le premier est plus fréquent


mais le second plus nuisible sur le rendement. Figure 3 : Tolérance à la Moucheture
Indice des principales variétés
Tolérance variétale et protection fongicide sont les


deux armes principales. d e s p lus 0.4 1
NEFER
T o lé ra nte s 0
K ARUR P LUSSUR

ü Tolérance variétale du 0.6 1

0
M USCLUR JOYAU
0.8 1
M IRADOUX TABLUR A LEXIS
La plupart des variétés, de Miradoux à Q ualidou
SY_BANCO DAKTER CLAUDIO
portent des quantités de moucheture voisines.
ut
0

RELIEF SURMESUR PESCADOU


Les variétés nettement plus tolérantes, Nefer (quasi ATOUDUR ISILDUR F LORIDOU
1
tit

1
SCULPTUR A NVERGUR CL OVIS
disparue en culture) Karur et Plussur, ont des taux BABYLONE QUALIDOU
de moucheture égaux à 50 % de la moyenne dans
ns

les essais (Figure 3). G IBUS DA URUR F ABULIS


1.2 1

Les plus sensibles, de Fabulis à N éodur ont des FABIONUR


-I

taux supérieurs de 20 à 40 % à la moyenne.


0
PASTADOU

Les variétés tolérantes à la fois à la moucheture et à a ux p lus 1.4 1


N OBILIS
S

S e ns ib le s NEODUR
Fusarium sont peu nombreuses : Karur, Plussur,
0
LI

Joyau sont les meilleurs compromis. Un cran en- Un indice de 0.4 signifie une quantité de moucheture
dessous figurent Atoudur, Babylone, Clovis, égale à 0.4 fois la moyenne des variétés.
VA

Pescadou et Sy Banco.

ü Protection fongicide
AR

Figure 4 : Fongicides sur l’épi : effet sur le Rendement et la


Les fongicides les plus efficaces Moucheture. 5 essais Centre - 2013
sur le rendement et la moucheture
(Figure 4) sont ceux à base de
prothioconazole : Fandango S,
Piano-Prosaro, Kestrel.
Le thiophanate méthyl (Topsin,
Cercobin) peut apporter un gain
marqué, notamment sur la
moucheture mais il n’est pas
systématique.
Le tébuconazole seul (Balmora,
Horizon…) laisse passer
Microdochium ; il est donc très
souvent inférieur en rendement et
plus moucheté. Rendement (q/ha) Moucheture (%)

- 39 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Lu tte c o n tre la Ve rs e

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
La Ve rs e & le s Ré g u la te u rs
Sous climat méditerranéen, la verse est un risque fertiles et cultures irriguées.
limité et l’utilisation des régulateurs est peu Une conduite de culture réduisant le risque ets la
développée. Elle peut néanmoins être nécessaire première des mesures de lutte à prendre.
dans les situations à risque : parcelles les plus

Les causes de la verse


Toutes les céréales sont sensibles à l a verse avec tallage excessif des cultures. Au final, la compétition
toutefois une certaine prédisposition pour l’orge et le blé pour la lumière, due à l ’exubérance végétative d’un
dur. Différents paramètres génétiques et variétaux semis précoce, couplée à l’étiolement des tiges lié aux
interviennent dans cette sensibilité. conditions lumineuses déficitaires de début d’année, se
La précocité à montaison est un des paramètres solde par un a llongement excessif des entre-nœuds et
influençant la sensibilité à la verse. Ainsi, les variétés à un risque de verse significatif.
montaison tardive sont souvent plus sensibles à la verse Les fortes densités de s emis ont un ef fet analogue et
du fait de l eur croissance rapide sous un r égime provoquent un allongement des entre-noeuds de la
climatique favorable, même si les conditions lumineuses base.

l
ta
semblent propices. Il en r ésulte un al longement très Les conditions climatiques sont déterminantes
rapide des entre-noeuds et une finesse plus marquée


des pailles avec, pour conséquence, un risque accru de Le défaut de rayonnement
verse.
Le défaut de r ayonnement est un f acteur explicatif
La hauteur de tige est également un f acteur commun en France…mais rare en climat méditerranéen.


déclencheur de la verse, compte tenu d’un allongement Il provoque un phénomène d’étiolement équivalent à une
plus important des entre-noeuds. Cependant, ce diminution du rapport carbone/azote et à une
paramètre, intimement lié à la variété, n’est pas toujours augmentation de la synthèse des gibbérellines.
du
en corrélation avec la sensibilité à la verse. Néanmoins,
La température
les sélectionneurs recherchent des variétés à faible
hauteur de tige afin de limiter ce risque. A ce titre, Le déclenchement de la montaison est un phénomène
ut

l’introduction des gènes de nanisme a permis des régulé qui n’intervient qu’après un c ertain cumul de
progrès considérables. températures. Ainsi, les périodes de froid persistantes
tit

Sur orge, les progrès variétaux sont nets mais, en dépit pendant le tallage entraînent la montée d’un plus grand
d’une conduite culturale adaptée, le régulateur serait nombre de tiges ainsi qu’une montaison plus étalée et
ns

nécessaire en sol profond…mais on y cultive rarement par voie de c onséquence, une él ongation plus
de l’orge. importante des premiers entre-noeuds.
Concernant le blé, et au-delà de l ’aspect variétal, Facteurs extrêmes
-I

l’intérêt d’un régulateur concerne surtout les sols La verse physiologique est un a ccident mécanique
profonds et les culture irriguées avec une forte presque toujours consécutif à des chutes de pluie
S

disponibilité d’azote en début de cycle : précédents accompagnées ou non de vent.


maraîchage, luzerne..., fertilisation organique
LI

importante… On les rend donc souvent responsables du phénomène,


mais ils en sont seulement les facteurs déclenchants en
VA

La conduite culturale, un levier possible fin de cycle. Bien entendu, il est trop tard pour intervenir
La gestion de la fumure azotée à l’aide de régulateurs, ces phénomènes étant, par
nature, imprévisibles. C’est donc bien en amont que se
Un premier apport d’azote excédentaire favorise le prépare le raisonnement du risque de verse. Le type de
AR

tallage herbacé et par conséquent un ét iolement des sol joue également beaucoup. En effet, le comportement
tiges, en accentuant le déséquilibre C/N des tiges. Par d’un blé à des conditions climatiques exceptionnelles
ailleurs, ce phénomène d’étiolement sera exacerbé par (orages...) sera différent suivant le type de sol. Ainsi, un
la limitation de la pénétration de l a lumière dans le sol limoneux, assurant un moindre drainage qu’un sol de
couvert végétal. Les entre-noeuds de la base craie par exemple, sera plus propice à la verse (due au
présenteront alors un a llongement excessif et une vent, orage violent...) du fait de sa moindre capacité à
résistance mécanique plus faible. ancrer les racines en conditions détrempées.
Le raisonnement de l a fertilisation azotée (voir ce
chapitre) est le principal levier pour limiter le risque de
verse. En particulier la mesure précoce du reliquats à 2-
3 feuilles.
La date et la densité de semis
Un semis précoce allonge de façon importante la durée
du tallage et de la montaison ; et l’arrivée au stade épi 1
cm se fait précocement. Pour une variété précoce, la
montaison se fera alors en jours dits « courts ». Les
tiges auront tendance à s ’étioler, du f ait du dé ficit
lumineux, affaiblissant d’autant la tenue de la culture.
Les semis précoces sont également favorables au
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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
thermiques) pour accroître l’efficacité et limiter la
Les régulateurs phytotoxicité.
L’efficacité
Les conditions d’application optimales
Un régulateur n’est pas un tuteur. Il s’agit avant tout
Au même titre que tout produit de protection de plantes, d’une assurance contre la verse. L’efficacité peut se
les régulateurs de croissance doivent s’employer dans traduire par un r accourcissement des entre-noeuds,
les meilleures conditions possibles pour bénéficier au donc une réduction de hauteur, et/ou un épaississement
maximum de leur potentiel. Les applications sont à des parois des tiges. Néanmoins, il est nécessaire de
réaliser sur des cultures en bon état (indemnes de tenir compte des conditions climatiques le jour de
viroses, alimentées correctement en eau et azote) et, si l’application mais aussi durant les 3 à 5 jours suivants
possible, dans des conditions climatiques favorables celle-ci.
(températures douces et sans grandes amplitudes

Tableau 1 : Conditions optimales de températures habituellement admises pour les substances de croissance
Le jour du traitement Pendant les 3 jours suiv.
T° mini. sup. à T° moy. requise sup. à T° maxi. inf. à T° moy. sup. à
CYCOCEL C5 -1°C +10°C +20°C +10°C
CYTER -1°C +6°C +20°C +8°C
MONDIUM -1°C +10°C +20°C +8°C

l
TERPAL +2°C +12°C +20°C +12°C

ta
ETHEVERSE +2°C +14°C +22°C +14°C


MODDUS +2°C +10°C +18°C +10°C
MEDAX TOP +2°C +8°C +25°C +8°C


Exemple de lecture : Pour une application de Cycocel C5, il faut que le jour du traitement la température minimale enregistrée
soit supérieure à –1°C et qu’elle atteigne au moins +10°C. Dans les 3 jours suivants, une température maxi supérieure à 10°C
est favorable
•A employer par temps poussant et lumineux
du
•Ne pas traiter en période de forte amplitude thermique (écarts de 15 à 20° C)
•Absence de pluie dans les 2 heures qui suivent l’application
ut

Conditions d’emploi des CYCOCELS C3 et C5


tit

Bonne efficacité si T° maxi comprise entre 10° et 20°C et si T° mini>-1°C le jour


Températures +++
et les 3 jours après traitement
ns

Amplitude T° -- Agressivité si amplitude de 18-20°C entre jour et nuit


-I

Rayonnement ++ De préférence par temps clair


S
METEO

LI

Hygrométrie de l’air + De préférence > 50%


VA

Rosée +/- Si trop forte rosée : début de lessivage, mais si faible rosée : effet favorable
AR

Pluie après traitement -- Baisse d’efficacité si pluie dans les 2 heures

Vent - De préférence faible (< à 15 km/h), dérive

Volume 0 Eviter les bas volumes (75-80 l/ha)


DE PULVE-
RISATION
BOUILLIE

Adjuvants
0/+ Peut améliorer l’efficacité sur la hauteur dans certains cas
(Li 700 -Trader Pro-Heliosol)
+++ très favorable, ++ favorable, 0 sans effet, -- défavorable, --- très défavorable.

Dans notre région et pour l’ensemble des espèces, il est formellement déconseillé d’appliquer un régulateur de croissance sur
des plantes en situation de stress hydriques prononcés pendant la montaison. Des observations dans notre réseau d’essais
montrent une réduction de r endement dans ces conditions d’utilisation, en par ticulier lors des campagnes 2002, 2003 et 2011.

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
S tra té g ie s d e lu tte
Estimer le risque
Pour les parcelles à pot entiel de r endement élevé (sol
profond, culture irriguée), la grille ci-dessous permet
d’évaluer le risque de verse à la parcelle.
La note qui en découle oriente vers une stratégie
conseillée dans les tableaux par espèce qui suivant.

Grille de risque de verse - blé tendre, blé dur et orge


Note Votre parcelle

Peu sensibles 0 Risque de verse

l
Variétés Moyennement sensibles 3 Note de votre parcelle :

ta
Très sensibles 6


+ < ou égal à 3 : Très faible


Risque d'excès d'alimentation azotée 3
Fumure
azotée
Bonne maîtrise de la dose bilan 0 4 à 6 : Faible à moyen
du
+

Peuplement élevé et fort tallage


ut

4 7 à 9 : Moyen à élevé
Densité de
végétation Peuplement normal 2
tit

et vigueur
Peuplement limitant et/ou faible tallage 0 10 et + : Très élevé
ns

Note globale =
-I

Stratégie de lutte contre la verse sur blé dur


S
LI

Stades
VA

Niveau de risque
(calculé selon la Fin tallage Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds Dernière feuille
AR

grille ci-dessus)

Faible à moyen Absence de substances de croissance


Cycocel C5
(3 l/ha)
Moyen à élevé Arvest ou Terpal (2 l/ha)

Medax Top (0.6 l/ha)


Cycocel C5 Etheverse (0.6-0.8
puis
(2.5 l/ha) l/ha)
Cycocel C5
Très élevé (2.5 l/ha)
Puis Arvest ou Terpal (2 l/ha)
Cycocel C5
Puis Medax Top (0.6 l/ha)
(2.5 l/ha)

NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués. Dans tous les cas ne
pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison. Attention aux doses de régulateurs élevées
car cela peut provoquer des symptômes de phyto-toxicité plus important en blé dur. Moduler la dose si nécessaire.

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CHOISIR 2
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Stratégie de lutte contre la verse sur blé tendre

Stades de culture

Niveau de risque
Dernière
(calculé selon la grille Plein tallage Fin tallage Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds
feuille
ci-dessus)

Très faible Absence de régulateurs de croissance

Faible à moyen C3 (2 l) ou C5 (2 l)

Cyter (1,5 – 2 l)

Mondium (2 – 2,5 l)
Moyen à élevé
Moddus (0.3 à 0.4 l)
Medax Top (0.8 l)

l
Terpal ou Arvest (1,5 à 2 l)

ta
Terpal ou Arvest (1,5 l)


Très élevé C3 - C5 (2 l)
Moddus (0,3 l)
ou Medax Top


NB : les produits ci-dessus sont mentionnés à titre d’exemple. D’autres produits sont homologués. Dans tous les cas ne
pas appliquer de régulateurs en situation de stress hydrique à montaison du
Stratégie de lutte contre la verse sur orge d’hiver
ut
tit

Stades de culture
ns

Niveau de risque
-I

Avant sorties
(calculé selon la grille Epi 1 cm 1 nœud 2 nœuds Dernière feuille
des barbes
ci-dessus)
S

Très faible Absence de régulateurs de croissance


LI

Etheverse ou Cérone (0,6/0,8 l)


Faible à moyen
VA

Arvest ou Terpal (2 l)

Etheverse (1 l)
AR

Arvest ou Terpal (2,5 l)


Moyen à élevé
Medax Top (1 à 1,5 l)

Moddus (0,7 l) *
Arvest ou Terpal
puis Ethéverse (0,4 l)
(1,5 l)
Très élevé Moddus (0,6 l)* puis Ethéverse (0,4 l)

Médax Top (0.8 ll) puis Ethéverse (0,4 l)


*En cas de stress, réduire la dose de Moddus de 10%. Pour les orges d’hiver 2 rangs, réduire la dose de 20%.

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Ra va g e u rs d e p rin te m p s

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

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CHOISIR 2
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Lu tte c o n tre le s ra va g e u rs d e p rin te m p s
Période d'activité et de traitement en végétation

l
ta


du
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Cécidomyies des céréales

Caractéristiques des cécidomyies orange et jaunes

l
ta


Présentation du ravageur
Cécidomyies orange des fleurs du blé (Sitodiplosis mosellana)
du
Facteurs favorables Stade : entre épiaison et floraison.
aux attaques En soirée : vent < 7km/h, températures > 15°C, temps lourd.
ut

Espèces attaquées Blé tendre et blé dur.


tit

Dégâts et nuisibilité 1 larve par épi ≈ -1q/ha


Seuil d’intervention / cuvette jaune : 10 captures / 24H ou 20 / 48H
ns

Justifiée entre le stade épiaison et floraison.


Lutte chimique A positionner lors des vols.
-I

Persistance de 2 à 3 jours.
A renouveler en cas de vols répétés.

Certaines variétés résistantes ne justifient pas d’intervention chimique même si


S

Adultes femelles (2-3 mm) la présence d’adultes en vol est constatée dans la parcelle. ALLEZ Y, ALTIGO,
AZZERTI, BAROK, BELEPI, BOREGAR, FAIRPLAY, GLASGOW, KORELI,
LI

Lutte culturale KWS PODIUM, LEAR, LYRIK, MEETING, OAKLEY, OREGRAIN, OXEBO,
RENAN, RUBISKO, VISCOUNT.
VA

Rotation des cultures : 2 ans sans céréales limite la population larvaire du sol
de la parcelle.
Traitement déclenché si trois conditions réunies :
AR

- variété entre le stade épiaison à floraison


- climat en soirée : vent <7km/h et temps lourd et orageux
Larves (face ventrale)
- observation en soirée de la présence de cécidomyies en activité de ponte et
(2 mm)
qui s’envolent lorsqu’on agite l’épi OU plus de 10 c écidomyies observées
en vol dans le champ du regard
Remarques
La visite des parcelles en soirée lorsque ces conditions de stade et de climat
Dessins ACTA : 1981
sont réunies est le meilleur moyen pour déclencher le traitement.

La cuvette jaune avec un fond d’eau savonneuse et avec du gros sel, à


hauteur d’épi, facilite l’observation des insectes et permet de mieux apprécier
le seuil d’intervention.
Lutte insecticide cécidomyies qui peut s’étaler sur une quinzaine de
jours.
De nombreux insecticides, essentiellement à base de
pyréthrinoïdes, sont autorisés. Même lorsque les
conditions sont optimales, ces insecticides de contact
ne permettent pas d’apporter une protection
satisfaisante en une application. Leur persistance
d’action est bien inférieure à la durée de vol des

- 47 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Tordeuses des céréales (Cnephasia)

Présentation du ravageur
Tordeuses des céréales (Cnephasia pumicana)
Climat : période sèche courant montaison (par temps pluvieux, les
Facteurs favorables chenilles sont plaquées au sol).
aux attaques Proximité d’une zone boisée car le papillon pond ses œufs sur les écorces
des arbres.
Espèces attaquées Céréales à paille.

La chenille de ce papillon sectionne l’épi après la floraison provoquant son


échaudage complet ou consomme les épillets. Les dégâts sont
Dégâts et nuisibilité proportionnels au nombre d’épis touchés. Les dégâts élevés sont peu
fréquents. A l’échelle de la parcelle, les attaques sont généralement
Stade chenille hétérogènes, souvent concentrées à proximité des bois.

La lutte chimique est rarement nécessaire. Le déclenchement du


traitement se fait en évaluant la densité de chenilles en fin de montaison,
par comptage des feuilles pincées.

l
ta
Lutte chimique
Seuil d’intervention : en fin montaison, déclenchement lorsque l’on voit
Stade Papillon les premières feuilles pincées (seuil minimum de 1.5 chenille/10 pieds sur


blé).

Lutte insecticide


Les cas de nuisibilité importante sont rares. Le nombre d’épis blancs coupés par la tordeuse dépassant rarement 1
épi/m². S’il y a infestation, on a généralement intérêt à ne traiter que les zones près des arbres, d’où vient la chenille.
du
De nombreux insecticides, essentiellement à base de pyréthrinoïdes, sont autorisés.

Pucerons des épis (Sitobion avenae)


ut
tit

Présentation du ravageur
Pucerons des épis (Sitobion avenae)
ns

Hiver doux (conservation d’adultes sur les repousses).


Facteurs favorables
Printemps frais qui limite le développement des auxiliaires.
aux attaques
-I

Pic de chaleur après épiaison.


Espèces attaquées Blé tendre principalement.
Attaques par foyers
S

• Colonisation des épis


• Ponction des grains par les pucerons
LI

• Affaiblissement de la plante
VA

Dégâts et nuisibilité • Perte de PMG


• Diminution du nombre de grains par épi en cas de fortes
Aptère (2-3 mm) attaques
• Dépôt de fumagine sur les épis
AR

• Chute de rendement pouvant atteindre les 30 q/ha


Insecticides entre épiaison et grain pâteux.
Seuil de traitement : 1 épi sur 2 colonisé par au moins 1
puceron.
Un traitement au seuil est efficace avec la plupart des produits
Lutte chimique (pyréthrinoïdes). Un traitement au-delà du seuil nécessite d’utiliser
un produit à action de choc. Si le seuil est à nouveau dépassé par
Ailé (3-4 mm) la suite, un nouveau traitement s’impose. Attention aux DAR
(Délais Avant Récolte) (variables entre produits) avec les
traitements tardifs !
Dessins : ACTA 1984 Limiter éventuellement les repousses mais les facteurs
Lutte culturale
climatiques sont prépondérants.
D’une façon globale, les attaques tardives sont les moins nuisibles
Remarques mais c’est surtout le nombre maximum de pucerons par épis qui
détermine la gravité de l’attaque.

Lutte insecticide
Sur blé dur, moins sensible que le blé tendre, les cas de nuisibilité importante sont rares. Sur blé tendre des densités de
pucerons nuisibles s’observent régulièrement. De nombreux insecticides, sont autorisés. Leur efficacité est bonne mais
ils détruisent aussi les prédateurs des pucerons ; on les réservera aux populations de pucerons en rapide augmentation.
- 48 -
CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
Mouches mineuses (Agromyza)

Présentation du ravageur
Mouches mineuses (Agromyza)
Espèces attaquées L’orge de printemps est plus attaquée que le blé

Courant montaison :
• Piqûres blanches disposées en l ignes régulières sur le bord de l a
feuille (nutrition de l’adulte)
Dégâts et nuisibilité • La feuille présente des plages de décoloration blanches (galeries
creusées par les larves). Des larves peuvent être visibles par
transparence sous le parenchyme.
En cas d’attaques, les gains de rendements après traitement insecticide
sont faibles.
La lutte chimique est rarement nécessaire. Le seuil d’intervention est de
Lutte chimique
80% des feuilles supérieures (F1 et F2) avec symptômes.
Attaque de larve sur
feuille de blé Ne pas confondre :
Remarques • Mouche mineuse : une partie ou l’ensemble du limbe est décoloré(e)

l
• Lémas (criocères) : feuilles consommées entre les nervures

ta
Lutte insecticide


Les cas d’attaques nuisibles ne sont quasiment jamais observés. Nombreux insecticides autorisés.


Criocères sur céréales (Lema)

Présentation du ravageur
du
Criocères sur céréales (Lema)
ut

Espèces attaquées Céréales à paille

A partir du mois d’avril et par beau temps, les adultes sont bien visibles sur les
tit

feuilles. Ils sont souvent accouplés. Les larves consomment les feuilles entre
les nervures en respectant l’épiderme inférieur.
ns

Les dégâts bien que spectaculaires n’affectent généralement pas le


Dégâts et nuisibilité rendement.
-I

Les céréales de printemps sont plus sensibles que celles d’hiver.


La lutte est donc rarement nécessaire. Aucune perte de rendement n’a été
mise en évidence sur blé tendre pour des dégâts n’excédant pas 20% de la
S

Larve de Criocères surface de la F1 (feuille supérieure).


LI

(Lema) et dégâts sur Seuil d’intervention établi à 2.5 larves/tige à l’épiaison.


Lutte chimique
feuille de blé tendre
VA

Les larves présentes un corps mou, bombé, de couleur jaune et recouvert


Remarques d’une substance visqueuse et d’excréments noirs.

Lutte insecticide
AR

Des attaques nuisibles ont été observées (en 2005 notamment) dans la région sur semis de janvier-février.
Les pertes de rendement étaient de l’ordre de 10 % mais pouvaient atteindre 30%
Seuil d’intervention dans ce cas : 10% de la F1 dévorée ou 1 larve par F1.

Seuls 2 types d’insecticides sont autorisés :

• zetacypermétrine = FURY 10 EW, MINUET 10 EW, SATEL à 0.10 l/ha ;

• thiaclopride + deltaméthrine = PROTEUS à 0.50 l/ha

Les seuils de déclenchement des interventions sont donnés à titre indicatif, les conditions propres à chaque
parcelle (météorologie, vigueur de la culture, …) étant de nature à interagir fortement avec le niveau de
nuisibilité.

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CHOISIR 2
Préconisations Régionales Blé Dur Paca - Languedoc
al
g ét

d u
ut
tit
ns
-I
S
LI
VA
AR

membre de

Avec la participation financière du Compte d’Affectation Spéciale pour le Développement Agricole et Rural (CASDAR),
géré par le Ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

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