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LST : Techniques d’Analyse et Contrôle de Qualité

L’extraction du Soufre et son importance

2022/2023

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Sommaire :

Definition………………………………………………………3
Histoire…………………………………………………………4
Propriétés………………………………………………………5
Extraction du soufre ………………………………………….6
Extraction du soufre natif………………………………………….6

Extraction par le procédé Frasch ………………………………….6

Récupération du soufre des hydrocarbures………………………..7

Utilisation……………………………………………………..10
Consomation……………………………………………………..10

Secteurs d’utilisation……………………………………………..11

Principales utilisation…………………………………………….11

Autres utilisation…………………………………………………12

Production……………………………………………………13

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DEFINITION
Le soufre est un élément chimique avec le symbole S et le
numéro atomique 16. C'est un non-métal abondant dans la
nature qui se présente sous plusieurs formes, notamment le
soufre élémentaire, le sulfure, le sulfate et le thiosulfate. Le
soufre est utilisé dans de nombreuses applications, telles que la
production d'acide sulfurique, la vulcanisation du caoutchouc, la
production d'explosifs et la fabrication de produits
pharmaceutiques.
Le soufre a une odeur caractéristique d'œuf pourri et est toxique
à des concentrations élevées. Il est également un polluant
atmosphérique majeur qui contribue à la formation de pluies
acides. Cependant, le soufre est également un nutriment
essentiel pour les plantes et les animaux, et il est présent dans de
nombreux aliments que nous consommons.

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HISTOIRE
Le soufre est un élément chimique qui a été utilisé depuis
l'Antiquité pour diverses applications, notamment la fabrication
de pigments, de médicaments et d'explosifs.
Les Égyptiens utilisaient le soufre pour la fabrication de
pigments pour la peinture et la cosmétique. Les Romains
l'utilisaient comme désinfectant et pour la fabrication de
médicaments. Pendant le Moyen Âge, le soufre était utilisé pour
la production d'explosifs et de feux d'artifice.
Au début du XVIIIe siècle, la découverte de gisements de soufre
en Sicile a conduit à une production accrue de soufre en Europe.
Le soufre est devenu un élément clé de l'industrie chimique à
partir du XIXe siècle, notamment pour la production d'acide
sulfurique, un composé important pour de nombreux processus
industriels.
Au cours du XXe siècle, la production de soufre a augmenté de
manière significative pour répondre à la demande croissante de
soufre dans l'industrie chimique. Le soufre a également été
utilisé pour la production d'engrais, car il est un élément clé pour
la croissance des plantes.
Aujourd'hui, le soufre est utilisé dans de nombreuses industries,
notamment la production de caoutchouc, de pétrole et de gaz,
ainsi que dans la production d'acide sulfurique, de colorants, de
médicaments et de cosmétiques. En outre, le soufre est utilisé
comme additif dans les carburants pour réduire les émissions de
dioxyde de soufre, qui sont des polluants atmosphériques nocifs.
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PROPRIETES
 Symbole : S
 Numéro atomique : 16
 Électrons par niveau d'énergie : 2, 8, 6
 Masse atomique : 32,065 u
 Isotopes les plus stables : 32S stable avec 16 neutrons
(95,02 %), 33S stable avec 17 neutrons (0,75 %), 34S stable
avec 18 neutrons (4,21 %), 38S stable avec 20 neutrons
(0,02 %)
 Série : non-métaux
 Groupe, période, bloc : 16 (VIA), 3, p
 Densité : 2 (monoclinique), 2,07 (rhombique)
 Point de fusion : 115,21 °C
 Point d'ébullition : 444,61 °C
Le soufre est un élément de la troisième rangée du tableau
périodique des éléments. Son numéro atomique est 16. C'est
un chalcogène, comme l’oxygène, le sélénium ou le tellure. Il
existe plus de 20 isotopes connus du soufre mais seuls trois
sont stables, le 16O (plus de 99,7 % de la quantité totale
d'oxygène sur Terre), le 32S, le 33S, le 34S et le 36S. Le 32S est de
loin le plus abondant (95%), suivi du 34S (un peu plus de 4%).
Dans les conditions normales de température et de pression, le
soufre existe sous forme solide (structure cristalline
orthorhombique). Sa température de fusion est de 112,8° C et
sa température d’ébullition de 444,7° C. Son potentiel de

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première ionisation vaut 10,31 eV. Son électronégativité de
2,58, inférieure à celle de l’oxygène (3,44).
EXTRACTION DU SOUFRE
Extraction du soufre natif
Réalisée selon des techniques minières classiques ou selon le
procédé Frasch.
Extraction par le procédé Frasch :
Le procédé Frasch est une méthode d'extraction du soufre à
partir de gisements souterrains de soufre. Ce procédé utilise de
l'eau chaude et de l'air comprimé pour faire fondre le soufre et le
faire remonter à la surface.
Le processus commence par le forage de puits dans le gisement
de soufre. Des tuyaux en acier sont ensuite insérés dans le puits
jusqu'à la profondeur du gisement de soufre. De l'eau chaude est
ensuite injectée dans les tuyaux pour fondre le soufre et le faire
remonter à la surface.
L'air comprimé est également injecté dans les tuyaux pour aider
à la remontée du soufre fondu. Une fois à la surface, le soufre
liquide est stocké dans des réservoirs où il refroidit et se
solidifie.
Le procédé Frasch est efficace car il ne nécessite pas de
processus de combustion et produit un soufre de haute pureté.
Cependant, cette méthode est coûteuse et nécessite une
infrastructure complexe pour être mise en œuvre. En outre,
l'injection d'eau chaude peut entraîner des problèmes

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environnementaux tels que la contamination des eaux
souterraines.

Récupération du soufre des hydrocarbures


Le gaz naturel peut renfermer une teneur importante de soufre,
principalement sous forme de sulfure d’hydrogène. C’était le cas
du gaz de Lacq dont la composition moyenne est la suivante :
CH4 : 69 %, H2S : 7-15 %, CO2 : 10 % ou du gaz canadien. Le
sulfure d’hydrogène, toxique et corrosif, doit être éliminé du gaz
avant sa commercialisation. La purification du gaz consiste à
extraire le sulfure d’hydrogène et le dioxyde de carbone à l’aide
d’amines puis après déextraction à transformer le sulfure en
soufre à l’aide du procédé Claus .

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Le pétrole contient généralement du soufre sous forme de divers
composés organiques (thiols, thiophène, méthylthiophène,
benzothiophène…). Les normes antipollution exigent pour les
carburants des teneurs réduites en soufre. Par ailleurs, les
traitements subis par le pétrole afin de transformer les fractions
lourdes en fractions légères plus utilisées, nécessitent l’emploi
de divers catalyseurs qui seraient empoisonnés par la présence
de composés soufrés. En conséquence, le soufre est éliminé en
transformant d’abord, par hydrogénation, le soufre des
composés organiques soufrés en sulfure d’hydrogène qui est
ensuite transformé en soufre à l’aide du procédé Claus.
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L’hydrodésulfuration utilise des catalyseurs cobalt-molybdène
ou nickel-molybdène.
Traitement de désulfuration du gaz naturel

Première opération : séparation : H2S – CO2 / hydrocarbures.


Le gaz barbote, sous pression (75 bar) et à 35-50°C, à contre-
courant dans une solution (à 30 % en masse) d’amines
(diéthanolamine (DEA) : HN(C2H4-OH)2 ou
méthyldiéthanolamine (MDEA)) qui fixe H2S et CO2.
Le sulfure d’hydrogène et le dioxyde de carbone sont ensuite
libérés sous 1 bar à 140°C et les solutions d’amines (DEA ou
MDEA) sont ainsi régénérées et recyclées.
Deuxième opération : procédé Claus
1ère étape : consiste en une oxydation partielle (1/3) de H2S, à
1100°C, selon la réaction :
H2S + 3/2 O2 = H2O + SO2 ΔrH°298 = – 518 kJ/mole
2ème étape : une oxydation catalytique, sur Al2O3 ou TiO2, des 2/3
restant du sulfure d’hydrogène par le dioxyde de soufre formé
lors de la première étape, est réalisée vers 300°C. La formation
de soufre commence lors de la 1ère étape mais son rendement est
limité.
2 H2S + SO2 = 2 H2O + 3 S ΔrH°298 = – 145,6 kJ/mole

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Le rendement est de 95 %, le soufre obtenu est très pur, à
99,95 %.
Le procédé Sulfreen, en traitant les effluents, permet
d’augmenter le rendement à 99 %. Le procédé est identique au
procédé Claus mais la 2ème étape est réalisée à température plus
faible avec un catalyseur à base d’alumine.

UTILISATION
Consommations : de soufre, en 2020, en % de la consommation
mondiale.

Chine continental 26 % Europe de l’est 9%

Afrique (Maroc…) 17 % Amérique centrale et du sud 7 %

Moyen Orient 12 % Europe de l’ouest 4%

États-Unis 11 % Asie du sud-ouest 4%

Source : IHS Markit

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En 2020, la consommation est de 61,88 millions de t dont 10
millions de t, en 2021, aux États-Unis.

Secteurs d’utilisation :
Dans le monde, en 2014, 91 % du soufre est destiné à fabriquer
l’acide sulfurique dont 60 % est destiné à l’élaboration des
engrais et 34 % à des utilisations non agricoles (fabrication du
caprolactame monomère pour la synthèse du nylon-6, alkylation
dans l’industrie pétrolière, vulcanisation du caoutchouc,
traitements de lixiviation dans l’extraction minière, élaboration
du dioxyde de titane, élaboration du tripolyphosphate pour
l’industrie des détergents, élaboration de phosphates pour
l’alimentation animale et humaine, fabrication de la pâte à
papier, fabrication de l’acide fluorhydrique…).
Aux États-Unis, en 2021, environ 90 % du soufre est consommé
pour produire de l’acide sulfurique. Les utilisations finales sont
de 60 % en agriculture, 24 % dans le raffinage pétrolier, 4 %
dans l’extraction minière.
Principales utilisations :
 L’élaboration de l’acide sulfurique et ses utilisations sont
traitées dans le chapitre acide sulfurique.
 L’élaboration de l’acide phosphorique et des engrais
phosphatés est traitée dans les chapitres correspondants.

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Autres utilisations :
Agriculture (hors engrais) : utilisation de soufre trituré ,
micronisé , sublimé en viticulture et arboriculture pour lutter
contre l’oïdium et l’excoriose. En arboriculture, le soufre est
utilisé sur 15 % des surfaces et il représente 50 % de la
quantité de fongicides employés.

Caoutchouc : 2 % de soufre lui permet de conserver son


élasticité à froid et à chaud.

Fabrication du disulfure de carbone (CS2) par réaction du


soufre avec le méthane vers 600-700°C. Le disulfure de
carbone est principalement employé comme solvant
d’extraction et d’intermédiaire de synthèse pour la
fabrication de la viscose, du tétrachlorure de carbone, des
films de cellophane, de produits agrochimiques et
pharmaceutiques, de caoutchoucs (accélère la vulcanisation).
La capacité mondiale de production est d’environ 1 million
de t/an avec des consommations qui diminuent
régulièrement.

La fabrication de divers produits soufrés (carbazides,


isothiocyanates, dithiocarbamates, thiourée…) obtenus à
partir de sulfure de carbone (CS2) est réalisée, en France, par
Arkema, via sa filiale MLPC International (Manufacture
Landaise des Produits Chimiques) sur les sites de Rion des
Landes et Lesgor (40). Ces produits sont employés,

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particulièrement dans l’industrie du caoutchouc, comme
accélérateurs de vulcanisation.

Fabrication du bisulfite de calcium utilisé dans la fabrication


de la pâte à papier (procédé au bisulfite).

PRODUCTION
Production de soufre

En 2021, en millions de t sous toutes formes sur un total de 80


millions de t. Source : USGS.

en milliers de t
Chine 17 000 Kazakhstan 4 500
États-Unis 8 100 Inde 3 500
Corée du
Russie 7 500 3 100
Sud
Arabie
6 500 Japon 3 000
Saoudite
Émirats
6 000 Iran 2 200
Arabes Unis
Canada 4 900 Qatar 2 000
Source : USGS

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En 2016, la production mondiale de soufre élémentaire a été
réalisée à 51,6 % par désulfuration du gaz naturel et à 43,4 %
par désulfuration du pétrole.
 Aux États-Unis, en 2020, sur une production totale de 7,9
millions de t, la désulfuration du pétrole a fourni 7,03
millions de t, celle du gaz naturel, 276 000 t, la production
de cuivre a co-produit, 508 000 t et celle de zinc, plomb et
molybdène, 74 000 t. En 2021, La production est réalisée à
55 % au Texas et en Louisiane.
 Au Canada, en 2015, sur une production totale de 6
millions de t, la désulfuration du gaz naturel a représenté
2,8 millions de t, celle des sables bitumineux (qui
renferment, en moyenne, 5 % de soufre) 2,1 millions de t,
le raffinage du pétrole a fourni 0,6 million de t et le grillage
des minerais sulfurés, 0,65 million de t.
 La production de l’Union européenne, en 2017, est de 7,1
millions de t

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