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Plan
Introduction
1 .Présentation de l’usine
1-1.Histoire et localité:
Le Phosphate est un minerai découvert en Tunisie dans la région de «
METLAOUI » depuis 1885 par le géologue français Philippe Thomas
(Annexe 1), d’où la Tunisie s’est orientée vers la création des usines et ceci
au sein de Groupe Chimique Tunisien (GCT), parmi ces usines on cite
l’exemple de l’usine de MDHILLA appartenant au département de GAFSA
située dans le centre ouest du pays. Cette usine produit annuellement
460000 tonnes de triple super phosphate granulé. (Figure 1)
Figure 1 : Localité de l’usine
1-2.Production et partenaires commerciaux:
L’usine de Mdhilla fonctionne 24h/24 pour assurer sa fonction principale
qui est la transformation de Phosphate brut en triple super phosphate
(TSP), la fabrication du TSP nécessite un produit intermédiaire essentiel
qui est « l’acide sulfurique ».
L’usine de Mdhilla a des relations commerciales avec des divers pays soit
comme étant des clients partenaires tel que: la Turquie, l’Egypte, l’Inde, la
Chine et l’Europe de l’ouest. (Figure 2)
1-3.Structure de l’usine:
L’usine est structuré de :
Une unité de production d’acide sulfurique.
Une unité de production d’acide phosphorique.
Une unité de production du TSP.
Une unité d’utilité
Quatre ateliers de maintenances: mécanique, électrique,
régulation, et engins
Un service de sécurité des biens et des personnes
Une salle de contrôle pour chaque service
Un atelier de stockage
Un bloc administratif
Un laboratoire chimique
2-Déroulement de la production
Le rôle principal de l’usine est la production du TSP, et ça se déroule en
trois étapes :
La première étape consiste à transformer le souffre brut en acide
sulfurique, la deuxième étape consiste à transformer le phosphate sec en
acide phosphorique en le mélangeant avec l’acide sulfurique. Enfin une
troisième étape qui consiste à transformer l’acide phosphorique avec le
phosphate humide en TSP (triple super phosphate).
Nous avons choisit la méthode S.A.D.T (structured analysis and design
technic) pour expliquer le déroulement. (Figure 4)
TP1 : Production d’acide sulfurique:
I. INTRODUCTION
I.1. Définition
L'acide sulfurique de formule H2SO4 est un produit industriel de
première importance, qui trouve de très nombreuses applications dans
les industries chimiques, sa préparation peut être considérée comme
l'industrie de base de la chimie minérale.
Sa production dépassait déjà 10 Mt (millions de tonnes) au début du
XXe siècle, atteignait 38 Mt en 1955, 160Mt en 1990 et 180Mt à nos
jours.
L’acide sulfurique est produit principalement à partir du dioxyde de
soufre, suivant deux procédés :
procédé dit « de contact »
procédé dit « des chambres de plomb ».
I.2. Dénomination
L’acide sulfurique peut également s’appeler :
Trioxyde de soufre (sous sa forme solide)
Oléum (acide sulfurique anhydre saturé en trioxyde de soufre)
Acide sulfurique (sous sa forme liquide aqueuse)
Vitriol ou huile de vitriol (en raison de son aspect vitreux)
« Acide de batterie »
Sulfate de dihydrogène
I. 3. Utilisation
Les applications de l'acide sulfurique dans l'industrie sont nombreuses et
diverses car le soufre intervient dans de nombreuses fabrications.
Comme domaines, on peut citer :
Production de l’acide phosphorique
les engrais minéraux (superphosphate)
la préparation des métaux …..
3-1.Production d’acide sulfurique:
Dans cette unité le soufre brut (solide) (Figure 4) se transforme en
acide sulfurique. (Annexe 2)
D’abord il faut fondre le soufre dans un fondoir composé d’une cuve et
un serpentin où circule un vapeur à température élevé, le soufre passe à
l’état liquide. Ensuite il se transmet dans un four pour sa combustion,
entre 900 et 1100°C , on obtient ensuite un gaz de dioxyde de soufre
(SO2). S(l) + O2(g) ————> SO2(g) H°r, 298K = - 297 kJ/mole
Ce gaz se converti en trioxyde de soufre (SO3) grâce à un convertisseur
contenant 4 lits couverts de différentes particules catalytiques.
SO2 + 1/2 O2 <=====> SO3 H°r,298K = - 99 kJ/mole
Puis il passe dans une tour d’absorption, dans laquelle se déroules une
réaction chimique, ces molécules (SO3) absorbent l’eau (H2O), pour se
transformer en acide sulfurique (H2SO4).
SO3 + H2O ————> H2SO4 H°r,298K = - 132,4 kJ/mole
Et enfin, il se transmet dans un échangeur tubulaire pour se refroidir.
Cet échangeur est composé de plusieurs tubes où circule l’acide chaud,
entouré de l’eau froide. (Figure 5)
Bilan de matière
. I.3. Utilisation
L'acide phosphorique et sa forme moléculaire P2O5 est parmi les
matières importantes de l'industrie chimique et c'est souvent le
deuxième acide le plus utilisé après H2SO4. Sa production annuelle se
situe aux alentours de 65 MT, elle était de 40 MT vers la fin des années
70. L'acide phosphorique sous forme de solution aqueuse est
essentiellement utilisé dans les applications suivantes:
La fabrication d'engrais superphosphates ;
La synthèse de détergents et de diverses formes de phosphates ;
Le décapage et le traitement antirouille de surfaces de métal ;
Le nettoyage des surfaces métalliques et autres surfaces dures
telles que les tuiles et la porcelaine ;
Le nettoyage des équipements de production de l'industrie
alimentaire ;
Les liants pour les matériaux réfractaires et céramiques ;
L'industrie alimentaire, comme agent acidifiant, notamment dans
le cola ;
Le traitement des eaux usées ;
La coagulation du latex de caoutchouc ;
Les catalyses acides en pétrochimie ;
La synthèse de produits pharmaceutiques ;
Agent régulateur d’acidité, antioxydant ;
Teinture dans l’industrie textile ;
La fabrication des fertilisants.
Introduction
Les études géochimiques, particulièrement développées depuis les
années 70, suite aux progrès technologiques permettent de mieux
comprendre le déroulement de la phosphatogenèse (Sassi, 974;
Chaabani, 1978; Ben Abdessalem, 1979; Belayouni, 1983; Béji–Sassi,
1984, 1999; Zaier, 1999).
Les phosphorites du Bassin de Gafsa sont rangées dans la classe des
phospharénites (Slansky, 1980).
Le minéral phosphaté principal trouvé dans le Bassin de Gafsa M’dhila
est le carbonate fluorapatite (CFA). Ce minéral diffère de la fluorapatite
et de l’hydroxyapatite par la forte substitution dans son réseau de PO4
par CO3 essentiellement et de Ca par Mg, Na, Sr et d’autres éléments de
terres rares et éléments traces tel que Cd, Zn, Cu, U, Th (Altschuter et
al., 1952; Borneman-Starynkevitch et Belov, 1940; McClellan et Leher,
1969; Sassi, 1976; Nathan et Lucas, 1976; Chaabani, 1995).
Le constituant apatitique majeur des grains est la carbonate-fluorapatite
ou francolite, dont la formule structurale, déterminée sur un échantillon
représentatif, est la suivante: (Ca 4,63Mg 0,13
Na0,22) (PO4)2,51(CO3)0,48(OH0,77 F0, 23) (Ben Hassen et al., 2010)
Le minerai phosphaté le plus abondant à la surface du globe est
représenté par les phosphates calciques naturels dont le minéral support
peut être le siège de substitutions très fréquentes marquant, surtout les
apatites sédimentaires qui cristallisent dans le système hexagonal, la
substitution la plus marquée étant celle de PO4 3- par CO3
- (Slansky, 1980). La formule approximative des apatites naturelles
établie par Mc Clellan et Leher (1969) est la suivante :
(Ca10 -a-b Naa Mgb) [(PO4)6-x (CO3) X] Fy F2
Dans l’ensemble des gisements tunisiens, la carbonate-fluorapatite une
structure cryptocristalline, les grains de phosphate ont un aspect clair ou
terne, par conséquent la couleur varie du beige au gris. Cette
pigmentation est due souvent à la présence de la matière organique
dans un même gisement et ces aspects sont multiples et indiquent une
grande complexité dans le phénomène de phosphatisation. Par
conséquent, il est difficile d’établir une formule développée de la
carbonate fluorapatite tunisienne car, dans le réseau cristallin, les
substitutions ne sont pas uniformément quantifiées.
La dégradation de la matière organique libère le phosphore qui va
s’accumuler dans les pores de la tranche suboxique du sédiment puis on
a une précipitation de l’apatite qui est favorisée par le pH et Eh ainsi
que le fer (O’Brien et al, 1990)
Principe
Avec
: Longueur d'onde du tube émetteur ;
d : Distance interarticulaire ;
ߠ : Angle de diffraction.
L'enregistrement du signal par un détecteur s'appelle "diffractogramme"
considéré comme une empreinte digitale, elle présente les angles et les
intensités des pics de diffraction obtenus. L'indexation de ces pics est
réalisée à l'aide de base de données spécifique permettant l'identification
de ou des composés présents.
L'analyse minéralogique est réalisée par la diffraction des rayons X à
l'aide d'un diffractomètre de poudre de marque X Pert Pro Panalytical en
utilisant la raie du cuivre.
Cette étude a pour but d'identifier la composition minéralogique des
phosphates par sous couches de façon à orienter et proposer le
traitement le plus adéquat.
Les résultats obtenus ont mis en évidence la présence des minéraux
principalement recherchés à savoir :
Carbonate-fluoroapatite, Hydroxylapatite et Dolomite comme
minéraux principaux.
Quartz, Calcite, Alumine, Ankérite et Hydroxyde de calcium en faible
quantité.
Ces résultats ont révélé des différences appréciables pour les trois sous
couches de phosphates étudiées. En effet, le minerai de la couche
principale est plus riche en carbonatefluoroapatite, Hydroxylapatite et
faible en dolomite par rapport aux deux autres couches.
Cependant, la couche basale est la plus pauvre en phosphate et riche en
dolomite comparée à la sommitale, et elle se distingue par la présence
de gypse. En outre, la couche sommitale est moins dolomitique elle est
dite siliceuse vu l'abondance importante du Quartz par apport à la
basale. Les diffractogrammes RX obtenus sont rapportés respectivement
par les figures 1 ,2 et 3 ci-dessous :
Figure 1. Diffractogramme DRX du phosphate brut l’échantillon CSP.