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AKHITTOUCH Oumayma
BOUCHAMA Idriss
Encadré par :
Pr. HANNIOUI Abdellah Encadrant Professeur à FST BM
Mr. BAKRAOUI Encadrant Responsable du site
Tout d’abord, ce travail ne serait pas aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour
sans l’aide et l’orientation de notre encadreur.
Nous adressons nos remerciements les plus vifs à tous les enseignants et le
personnel technique et administratif du département de Chimie et
l’environnement
Nous tenons aussi à remercier tous ceux qui ont contribué de près ou de
loin à la concrétisation et l’enrichissement de ce travail, merci !!
Résumé
Nous proposons une méthode par spectroscopie d’émission optique à plasma à couplage inductif
ICP-OES pour la quantification des sulfates dans les rejets liquides qui sont résultent par plusieurs
procédures des chaines de fabrication au site JORF LASFAR tels que le refroidisseur de la ligne (purge
chaudière, huiles lubrifiants, échantillons …) et les résidus de fabrication de l’acide phosphorique et
sulfurique et les engrais. mais des concentrations élevées dans les milieux aquatiques peuvent
provoquer des effets néfastes chez les végétaux et les animaux, et notamment perturber
l’osmorégulation des organismes (déséquilibre osmotique du sodium), avec pour conséquence des
effets sur la survie, la croissance et / ou la reproduction des individus et populations c’est pour cela il
nécessite à quantifier les sulfates avant les rejeter .Si les concentrations dépassent le seuil on
applique un pré-traitement pour réduire jusqu’à obtention d’une concentration optimale
Liste des Figures
Liste des tableaux
Tableau 1 : Fiche signatique de l’OCP
Tableau 2 : Catégories de produits fabriquées dans les complexes chimique
Le secteur des phosphates et ses dérivées représentent plus de la moitié de la valeur totale
de la production minière marocaine. Pendant les dernières années, le Maroc a développé une
industrie chimique étendue pour produire l’acide phosphorique et les engrais phosphatés.
Presque 50% des minerais phosphatés extraits sont transformés dans les deux complexes de
Safi et de Jorf Lasfar (sud d’El Jadida). Cependant, cette filière impose des exigences de qualité à ces
concentrés de phosphates, en relation avec la nature des impuretés contenues dans la matrice. On
rencontre ainsi un grand nombre d’impuretés gênantes ou même nuisibles, aussi bien en éléments
majeurs (dolomite, quartz, gypse, silicates, …) qu’en éléments traces (Pb, Cd,Cu,Zn,U ,Si,As …)
considérés toxiques lorsqu’ils dépassent le seuil normal requis, à cela s’ajoute que l’objectif de JORF
LASFAR la production des acides phosphorique et sulfurique et des engrais
Dans le cadre de notre recherche nous nous intéressons à l’étude d’une méthode d’analyse
nommée ICP-OES qui sert à déterminer des concentrations faibles des sulfates dans les rejets liquides
et la mise au point de cette méthode.
1. PRÉSENTATION DU GROUPE OCP:
L’OCP
(Tableau 1), un des leaders mondiaux sur le marché du phosphate et ses produits dérivés, est un
acteur de référence incontournable sur le marché international depuis sa création en 1920. Présent
sur toute la chaine de valeur, OCP extrait, valorise et commercialise du phosphate et ses produits
dérivés. Il est le premier exportateur mondial de roches et d’acide phosphorique, et l’un des plus
importants producteurs d’engrais et de compléments d’aliments pour animaux d’élevage.
La variété et la qualité des sources des phosphates contenus dans le sous-sol marocain, parmi
les plus importantes au monde, assurent la richesse de la gamme de produits conçue par le groupe
OCP. Sa stratégie commerciale repose notamment sur un portefeuille de produits innovants et de
qualité, adaptés à la diversité des sols et des variétés végétales. Sa capacité industrielle massive,
couplée à la flexibilité de son appareil productif, lui assurent une structure de coûts optimale.
1.1. MISSIONS DU GROUPE OCP.SA :
Le Groupe OCP opère dans le domaine de l’industrie du phosphate et ses produits dérivés, ses
Les ressources phosphatées du Maroc se répartissent en quatre principaux bassins sédimentaires qui
sont, du nord au sud :
✓ EMAPHOS : Euro Maroc Phosphore (33,33% OCP, 33,33% Prayon, 33,33% CFB Allemagne) ;
✓ IMACID : (33% OCP, 33% Chambal Fertiliser-Inde et 33% Tata Chemicals Limited) ;
✓ Pakistan Maroc Phosphore ;
✓ Bunge Maroc Phosphore (JFC V).
Le site JORF LASFAR s’étend sur une superficie d’environ 1700 ha, à 20 km d'El Jadida [2]. Le choix
de cet emplacement a pris en considération la position stratégique de la région :
Sections Techniques
Ces deux sections réalisent toutes Cette section assure le suivi des Cette section réalise :
les analyses physico-chimiques et émissions des produits gazeux et La réception des échantillons, la
granulométriques des phosphates, des rejets liquides et solides de préparation des échantillons, la
des acides phosphoriques et des tout l’Ensemble Industriel de Jorf préparation des réactifs et des
engrais exportés. Lasfar. étalons et la granulométrie pour
les phosphates et les engrais.
Différents équipements sont disponibles ainsi utilisés pour la réalisation de ces analyses à savoir
:
• Les spectromètres à plasma (ICP),
• Le spectrophotomètre d’absorption atomique,
• Les spectrophotomètres UV-VISIBLE,
• Les pH-mètres, les conductimètres, les ionométres, les potentiographes, les densimètres automa-
tiques, les turbidimétries, et d’autre,
• Les balances, les étuves, les fours, les turbidimétries, et d’autre,
• Les broyeurs, les tamiseuses, et d’autre.
Chapitre II.Revue bibliographique
Le soufre est un élément non métallique dont les valences les plus fréquentes sont –2, –1, 0, +4 et
+6. Les trois sources les plus importantes de soufre pour les utilisations commerciales sont le soufre
élémentaire, le sulfure d’hydrogène (H2S, qui se trouve dans le gaz naturel et le pétrole brut) et les
sulfures métalliques comme la pyrite de fer. En se combinant à l’oxygène, le soufre hexavalent donne
l’ion sulfate, qui est bivalent (SO4 2–). Les sulfates existent à l’état naturel dans de nombreux
minéraux, dont la baryte (BaSO4), l’epsomite (MgSO4 ·7H2O) et le gypse (CaSO4 ·2H2O).(1)
L’interconversion réversible des sulfates et des sulfures dans le milieu naturel est appelée «cycle du
soufre».(2,3) Le soufre, principalement sous la forme d’acide sulfurique, est l’un des produits
chimiques les plus utilisés dans les sociétés industrialisées. La majeure partie du soufre est
transformée en acide sulfurique, dont près de 60 % sert à la production d’engrais au phosphate et au
sulfate d’ammonium. La production mondiale de sulfate de sodium en 1988 a été estimée à environ
4 millions de tonnes métriques .
Le sulfate est un groupe de sels minéraux qui peuvent avoir une origine naturelle ou
artificielle. Ces sels sulfatés peuvent apparaître dans le sol, l'air et l'eau.
Le sel minéral sulfaté se trouve à la fois dans l'environnement et les produits de con-
sommation.En chimie inorganique, le sulfate est le résidu acide de l'acide sulfurique
et de ses sels. il se forme lorsque l'acide sulfurique réagit avec un autre produit chi-
mique. Il est aussi parfois appelé vitriol.
Les sulfates dans les produits de consommation sont considérés comme
des tensioactifs, ou des détergents (surfactants), car ils se lient à l'huile, la
graisse et la saleté, les éliminant de la surface. Les sulfates produisent
également une mousse, ce qui les rend attrayants comme ingrédients dans le
shampooing et le savon.
II.1.2. propriétés physico-chimique:
L'ion sulfate est un oxoanion polyatomique de soufre de formule molécu-
laire SO42- et une masse molaire de 96,06 g / mol. L'ion est constitué
d'un atome de soufre central entouré de quatre atomes d'oxygène dans une
géométrie tétraédrique. L'ion sulfate a une charge négative divalente. C'est la
base conjuguée de l'ion sulfate d'hydrogène (également connu sous ses noms
obsolètes hydrosulfate et bisulfate), de formule HSO4-, qui à son tour est une
base conjuguée de l'acide sulfurique (H2SO4).
II-4 Synthèse de l’acide sulfurique : H2SO4 L'acide sulfurique est l’un des produits
chimiques industriels les plus importants. Sa synthèse est opérée à partir du soufre sous toutes ses
formes par le procédé de contact. Ce procédé est basé sur la peroxydation du SO2 en SO3 par
l'oxygène, suivi de l'absorption de SO3 par l'eau pour former l’acide sulfurique. Le processus se
déroule en trois étapes. Dans la première, le soufre, fondu et filtré, est pulvérisé dans une chambre
de combustion dans laquelle est également introduit de l’air préalablement séché dans une colonne
arrosée à l’acide sulfurique. L’air est introduit en excès de façon à limiter la température de
combustion à 1100°C maximum et à fournir tout ou une partie de l’oxygène nécessaire à l’oxydation
du SO2 en SO3. Le gaz de combustion est refroidi à 430°C environ dans une chaudière à récupération
produisant de la vapeur à 18 bars minimum. La réaction de peroxydation du dioxyde de soufre
(deuxième étape) est un cas classique de réaction en phase gazeuse. Cette réaction est très
exothermique et s'accompagne d'une contraction de volume. Une augmentation de la pression et
une température peu élevée doivent favoriser la formation du trioxyde de soufre. Cependant, pour
des raisons économiques et pratiques, la pression n'est guère élevée (quelques dixièmes de bars),
juste assez pour vaincre les pertes de charge et la température se situe aux alentours de 450°C. Afin
d'améliorer la cinétique, on utilise plusieurs lits successifs de catalyseurs à base de vanadium (V2O5).
L'absorption du SO3, qui constitue la 3èmeétape, se fait dans des grandes tours avec de l'eau et de
l'acide sulfurique concentré car la présence de celui-ci améliore le rendement. Les tours sont
refroidies pour favoriser la réaction d'absorption, celle-ci étant plus grande à température peu
élevée. La fabrication industrielle de l’acide sulfurique peut donc se résumer comme suite : (1):
Combustion S +
O2 SO2 H = - 297KJ (2): Peroxydation SO2 + ½ O2 SO3 H = -94,5 KJ (3): Absorption SO3 + H2O
H2SO4 H = -138 KJ
Température (°C) 30
PH 5.5-9.5
MES (mg/l) 100
Azote kjeldhal (mg /l) 40
Phosphore total (mg /l) 15
DCO (mg O2/l) 500
DBO5 (mg O2/l) 100
Chlore actif (Cl2) (mg/l) 0.2
Dioxyde de chlore (ClO2) (mg/l) 0.05
Aluminium (Al) (mg/l) 10
Détergents (anionique, cationique et
ionique) (mg/l) 3
tableau n 3: Valeurs Limites Générales de Rejet applicable aux déversements des eaux usées ne
disposant pas des Valeurs Limites Spécifiques de rejet.
Ce qui nous intéresse dans ce tableau au dessus est le Sulfate (SO42-). C’est un élément
d’information dont on recherche à la fois la présence (identification) et la quantité
(quantification, dosage). Le seuil réglementaire (norme) est représenté par une valeur
chiffrée exprimée en concentration (ou en flux) qui fixe, généralement, une limite
supérieure à ne pas dépasser. Un critère donné est alors rempli lorsque la norme est
respectée pour un paramètre donné (ou une substance cible).
Chapitre III: Etude de la méthode d’analyse ICP-OES:
Définition ICP-OES:
Un ICP-OES est un appareil qui résulte du couplage entre un plasma d'argon induit par haute
fréquence et un spectromètre. C’est un instrument de mesure destiné à réaliser des analyses
élémentaires par spectrométrie d'émission atomique. Cet appareil se caractérise par une grande
souplesse, tant en ce qui concerne le type d'échantillon analysé (liquide aqueux ou solvants
organiques, solutions chargées en sels dissous), que des éléments analysés (plus de 70), et cela à
plusieurs longueurs d'onde. Technique multi-élémentaire, elle peut être qualitative mais est surtout
employée pour effectuer des analyses quantitatives. Les divers principes de fonctionnement, les
performances analytiques ainsi que l'état du marché sont décrits dans cet article.
Principe de l’ICP-OES:
La spectroscopie d'émission optique à plasma à couplage inductif (ICP-OES) peut fournir une
composition élémentaire quantitative en vrac d'une grande variété de types d'échantillons, y
compris des poudres, des solides, des liquides et des suspensions. Les échantillons solides sont
généralement dissous ou digérés à l'aide d'une combinaison d'acides dans un système micro-ondes
fermé, retenant ainsi les espèces d'analytes potentiellement volatiles. La solution d'échantillon
résultante est ensuite nébulisée dans le cœur d'un plasma d'argon à couplage inductif, où des
températures d'environ 9000 XNUMX K sont atteintes. À de telles températures élevées, la solution
nébulisée est vaporisée et les espèces d'analyte sont atomisées, ionisées et excitées thermiquement.
L'espèce d'analyte peut ensuite être détectée et quantifiée avec un spectromètre d'émission optique
(OES), qui mesure l'intensité du rayonnement émis à la longueur d'onde caractéristique spécifique à
l'élément à partir d'atomes ou d'ions d'analyte excités thermiquement. Les mesures d'intensité sont
converties en concentration élémentaire par comparaison avec des normes d'étalonnage. Cette
technique est particulièrement puissante pour l'analyse chimique quantitative lorsque les normes ne
sont pas disponibles.
Figure 3 : chaine d ‘événement de l’échantillon à l émission
Appareillage:
pompe péristaltique : Tout d’abord, un volume d’échantillon est prélevé à l’aide d’une sonde.
Ce volume d’échantillon est ensuite entraîné vers une pompe péristaltique afin de permettre un
entraînement de l’échantillon dans le système d’introduction à un débit constant. La caractéristique
principale des pompes de ce type est l’affranchissement de la viscosité des solutions. Cette pompe
peut utiliser deux ou trois voies. La première voie permet le transfert de l’échantillon. La deuxième
voie sert à retirer l’excès de liquide dans la chambre de nébulisation. La troisième voie peut servir à
insérer un étalon interne
avant d’être excité l’échantillon doit subir au préalable deux étapes :la génération d’un
aérosol et la sélection des gouttes formant l’aérosol
Le nébuliseur : La génération d’un aérosol consiste à mettre en suspension les particules
liquides de l’échantillon dans le plasma pour former un nuage de particules très fines.
Lors de la collision d’une particule et d’un atome pendant l’atomisation et l’ionisation, trois
processus peuvent se produire
- excitation : Ar + M → Ar + M* ou Ar+ + M → Ar+ + M*
- ionisation : Ar + M → Ar + M+* + e- ou Ar+ + M → Ar+ + M+* + e-
- transfert de charge : Ar+ + M → Ar + M+ .
L’excitation et l’ionisation se produit à haute vitesse de collision, de ce fait dans la partie la plus
chaude du plasma*, tandis que le transfert de charge a lieu à faible vitesse, de ce fait dans la partie la
moins chaude du plasma*.
Le système d’excitation est composé de trois tubes concentriques souvent appelé torche et d’une
bobine d’induction ,le tube centrale appelé aussi tube de nébulisation et correspondant a l’injecteur
,permet l’introduction de l’échantillon transporté par le flux de gaz avec un débit d’environ 0,5
L/min .le tube auxiliaire quant à lui permet d’accélérer le gaz servant à créer le plasma et à le
renouveler ,qui a pour conséquence d’éviter les dépôts de sels dissous et d’augmenter la séparation
entre le plasma et la torche afin d’éviter que cette dernière ne fond sous l’effet de la température du
plasma , ainsi que d’abaisser la température a l’extrémité du tube injecteur .le débit peut aller de
0,75 à 2,25 L /min ,il dépend du solvant utilisé et de la concentration en sels dissous .entre le tube
extérieure et le tube intermédiaire est introduit le gaz plasmagène qui crée le plasma qui circule avec
un débit allant de 12 à L /min .le tube plasma a pour rôle de confiner et isoler électriquement le
plasma . ce tube permet d’entrenir le plasma tout en refroidissement le tube extérieur
Figure 7: Schéma représentant le chemin emprunté par les différents constituants du plasma dans le
torche
L’ionisation du gaz est réalisée à partir d’une énergie sous forme d’un champ magnétique. Ce
champ hautes fréquences, d’une puissance comprise entre 0,8 ET 1,5 KW , est produit à partire d’un
indecteur (bobine) . La puissance doit être parfaitement stable afin d’éviter toute dérive et le
générateur doit être suffisamment souple pour s’accommoder aux différentes charges liées à la
matrice ce champ magnétique permet également de maintenir le plasma .Ainsi, le chauffage est
assuré par induction .Ce gaz ionisé transmitte ensuite une partie de cette énergie à l’échantillon pour
l’atomiser , l’exciter et éventuellement l’ioniser et exciter
Mais comment le plasman est –il créé au sein de la torche ? Ce processus est résumé dans la figure 8.
Figure 8 : Schéma représentant les différentes phases de la formation d'un plasma au sein de la
torche
Un flux d’argon continu traverse les tubes en quartz en formant des tourbillons (voir schéma A sur la
figure 8). La bobine d’induction entoure l’extrémité des tubes deux ou trois fois. Les lignes de force
du champ magnétique créé par la bobine suivent l’axe de la bobine dans le tube et forment des
ellipses à l’extérieur du tube (voir schéma B sur la figure 8). Une décharge électrique est créée un
court instant, ce qui permet l’introduction d’électrons libres au sein du gaz (voir schéma C sur la
figure 8). Les électrons accélérés par le champ magnétique entrent en collision avec des atomes
d’argon et les ionisent (voir schéma D sur la figure 8). Lors de l’ionisation, un nouvel électron est
libéré. Ce processus continu jusqu’à ce que l’équilibre entre l’ionisation de l’argon et la
recombinaison des électrons avec des ions d’argon soit atteint : Ar + e- ⇌ Ar+ + 2e- . Il en résulte la
formation du plasma* sur le haut de la torche suite aux collisions de ces différentes espèces (voir
schéma E sur la figure 8). Il est nécessaire d’attendre au moins 20 minutes après la formation du
plasma avant de réaliser la première mesure pour que le système soit stabilisé. [d’après RICHARD] Il y
a deux manières différentes d’observer les signaux émis par un plasma : par visée radiale (ou
latérale) ou par visée axiale (voir figure 9). La différence entre ces deux visées repose sur la position
du système optique par rapport à l’axe du plasma . On parle de visée radiale lorsque l’axe du plasma
et l’axe d’observation sont perpendiculaires et de visée axiale lorsque ceux-ci sont superposés.
L’intérêt de ces configurations est de supprimer la zone de refroidissement du plasma pour limiter les
recombinaisons et d’orienter les photons au maximum vers le spectrophotomètre. En visée axiale, la
queue du plasma est déplacée de l’axe d’observation par un flux d’air et par aspiration à l’aide d’une
hotte d’extraction.
Le système de détection
Le système de détection permet de convertir des photons en courant électrique. Il existe deux grands
types de détecteurs : le tube photomultiplicateur et le détecteur solide. Un tube photomultiplicateur
(voir figure 12 ) est composé d’une photocathode, de dynodes et d’une anode. Les photons émis lors
de l’émission frappent la photocathode. Des électrons sont créés suite au processus de l’effet
photoélectrique. Ces électrons rencontrent des dynodes. Le nombre d’électrons est alors fortement
augmenté, avant de rencontrer une anode. Il y a amplification du courant électrique. Ce détecteur
nécessite l’association avec un monochromateur à réseau plan ou concave. Ce détecteur possède
l’avantage d’atteindre un seuil de détection très bas et d’obtenir une très large gamme spectrale. Par
contre, son coût peut devenir très important lorsque celui-ci présente plusieurs
photomultiplicateurs.
Figure 12 : Schéma de principe d'un détecteur à tube photomultiplicateur
Le détecteur à dispositif à transfert de charge (DTC) se compose d’une plaque en silicium dopé
composée de pixels photosensibles. Ces pixels ont une taille comprise entre 10 et 30 µm et sont
disposés en matrice ou en barrette. Elles permettent la conversion des photons incidents en
électrons. Les premiers détecteurs DTC en ICP-AES sont apparus au début des années 1990. Les
photons émis lors de l’émission d’un élément interagissent avec des atomes de silicium afin de créer
des paires électron-trou (départ d’un électron de valence de l’atome de silicium) selon l’effet
photoélectrique. Une tension électrique est appliquée aux bornes de chaque pixel, ce qui entraîne un
déplacement des charges électriques vers une zone de stockage où elles sont enregistrées pendant
une certaine durée, qui correspond au temps d’intégration. Chaque zone de stockage est ensuite
dirigée vers un registre de lecture. On distingue deux types de DTC : les CID et les CCD (voir figure
19). La différence entre ces deux détecteurs repose sur la réalisation de la lecture. En CID, la lecture
est réalisée individuellement pour chaque pixel, alors que la lecture en CCD est réalisée en fin
d’acquisition pour l’ensemble des pixels. L’intensité du signal est mesurée en coups par seconde. Les
DTC sont associés avec un système optique à dispersion croisée. Ils présentent l’avantage de pouvoir
réaliser une analyse simultanée d’un grand nombre d’éléments avec un faible bruit de lecture.
[CORNEILLAT, BIENVENU] Les DTC repose sur une détection multi-canal, c’est-à-dire analyse de
plusieurs raies, contrairement au détecteur mono-canal (photomultiplicateur) qui repose sur une
seule raie. L’avantage du multi-canal est ainsi d’éviter la déduction d’une concentration à partir
d’une raie qui présenterait une interférence.