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C’est entre 1951 et 1961 que les installations de séchage et de calcination se sont développées
dans les régions de Khouribga et Youssoufia. À ce moment précis, l’Office a pour objectif
de poursuivre sa croissance et de gagner de nouveaux marchés à l’échelle internationale. En
1965, la société Maroc Chimie est chargée de la production de différents produits dérivés du
phosphate grâce à une usine construite à Safi.
En 1994, le Groupe OCP entame un nouveau projet minier à Sidi Chennane, dans la zone de
Khouribga. Le lancement des travaux de construction de l’usine d’acide phosphorique purifié
à Jorf Lasfar se fera 1996 et son démarrage effectif en 1998.
- Le phosphate brut. Le phosphate brut est exploité pour son contenu en phosphore. La teneur
du phosphate en phosphore, mesurée en pourcentage de P2O5 (pentoxyde de phosphore),
détermine sa qualité. Elle varie de 5 % à 45 %. A moins de 30 %, le plus gros de la
production, le minerai subit un premier traitement sous forme de lavage, séchage ou
enrichissement à sec.
- L’acide phosphorique. Il est obtenu par réaction de l’acide sulfurique avec le calcium de
phosphate. La teneur moyenne du produit intermédiaire ainsi obtenu après concentration est
de 52 % de P2O5. L’acide phosphorique purifié est destiné à des applications alimentaires et
industrielles. - Les engrais. OCP produit quatre types d’engrais à partir de l’acide
phosphorique : le DAP (qui est l’engrais le plus courant), le TSP (engrais exclusivement
phosphaté), le MAP (engrais binaire à deux éléments fertilisants : phosphore et azote) et le
NPK (engrais ternaire à base d’azote, de phosphore et de potassium).
Pour ce faire, l’OCP s’est doté de : - 2 centres de transformation chimique Safi et Jorf Lasfar.
- 4 ports d’embarquement Casablanca, Safi, Jorf Lasfar et Laayoune. Les principales activités
de l’OCP sont :
▪ La prospection : Elle consiste à faire le forage pour délimiter le gisement, s’informer sur
l’épaisseur des couches et leur teneur.
▪ La production :
- L’extraction : Elle s’effectue de deux manières qui dépendent du site, puisque le phosphate
se présente sous forme de couches quasi-horizontales séparés par des intercalaires stériles)
soit par voie souterraine.
▪ La commercialisation : Le phosphate est vendu selon la demande des clients aux cinq
continents de la planète soit brut soit après traitement, les exportations représentent 15 à 30%
du commerce international du phosphate et de ses dérivés.
Les stratégies et les engagements du groupe OCP
Le Groupe OCP vit au rythme de sa nouvelle organisation dont l’objectif est de mobiliser,
responsabiliser et capitaliser plus fortement sur les ressources de l'entreprise pour lui assurer
un développement rentable et durable.
Cette réorganisation s'est traduite, sur le terrain, par la mise en place, entre autres, d'une
logique de gestion en « Business Unit » à travers l'instauration de trois Pôles d'activités, dont
le Pôle Chimie, en plus des autres Directions. Le Pôle Chimie regroupe désormais les
platesformes de Safi (Maroc Phosphore Safi) et de Jorf Lasfar (Maroc Phosphore Jorf,
IMACID et EMAPHOS).
Historique du port :
La décision de créer un port entre Casablanca et Safi a été prise en 1973, la conjoncture étant
très favorable à une augmentation des exportations de phosphates (aux deux centres de
production de Khouribga et de Youssoufia déjà en exploitation, devait s’ajouter le gisement
de Ben Guérir) et à la création d’un complexe chimique de transformation du phosphate
destiné à la fabrication d’engrais, nécessitant l’importation de soufre, d’ammoniac, de potasse,
d’hydrocarbures et l’exportation des produits fabriqués. Les ports de Casablanca et Safi
n’offrant pas les capacités suffisantes pour recevoir de tels trafics, le choix du nouveau port
s’est porté sur Jorf Lasfar, localité située au Sud du cap Blanc, à 15 km de El Jadida et à égale
distance des trois gisements phosphatiers. Les études d’avant-projet ont été lancées par le
service des ports secondaires du Maroc en 1974 et faites entre 1974 et 1976. Les travaux
comprenant les digues de protection, les postes 1 à 9, le quai de commerce, le quai de
servitude, les dragages et remblais ont été réalisés entre 1977 et 1982. Aujourd’hui, les
complexes phosphatiers et énergétiques et les zones industrielles qui se sont développées
autour du port se combinent aux installations portuaires pour former le « complexe portuaire
et industriel de Jorf Lasfar ».
Le port peut accueillir des navires de 100 000 tpl et de 14m de tirant d’eau. On accède au port
par un chenal de 250 m de large offrant un tirant d’eau de 16,00 m, marqué par deux bouées
une passe d’entrée délimitée par les feux de la digue et de la contre-digue.
Pour les marées exceptionnelles de coefficient 120, les cotes extrémales suivantes sont
atteintes :
Pleine Mer de vives eaux exceptionnelles = + 4 m / Z.H
Basse Mer de vives eaux exceptionnelles = + 0,20 m / Z.H
En outre, la conjonction de forts coefficients de marée et de surcotes ou de décotes dues à
des conditions météorologiques particulières peut conduire à des côtes extrêmes.
Le zéro hydrographique (Z.H) est situé à 2,17m au-dessous du zéro NGM (Nivellement
Général du Maroc), ce dernier coïncidant avec le niveau moyen de la mer. A la marée
astronomique considérée ci-dessus peuvent se superposer des fluctuations d’origine
climatiques (vent, dépression atmosphérique) susceptibles de conduire à des surcotes
atteignant 0.50 m dans les cas extrêmes. Ces cotes extrêmes sont les suivantes :
Pour le maximum : + 4,50 m / Z.H
Pour le minimum : + 0,00 m / Z.H
Le contractant doit prendre en considération lors de l’établissement de son
planning, les données statistiques relatives :
A la consignation du port suite au mauvais temps.
Aux contraintes de trafic à l’intérieur et l’extérieur du port.
A l’exploitation à l’intérieur du port…etc.
Courants
Ils sont parallèles à la côte et dépendent en grande partie de la marée et des vents qui
agissent conjointement et de manière très sensible sur le sens et la vitesse des courants
superficiels. Les mesures de courant effectuées par le LPEE dans la baie de Jorf Lasfar pour le
port ont montré que l'intensité des courants est faible (vitesses inférieures à 20 cm/s à une
profondeur de 3 m sous la surface). C’est un courant de direction Nord-Est. Au flot les
courants sont dirigés vers le fond de la baie (Est-Sud Est), avec une dérive littorale
correspondant à un courant dont l’échappement est dirigé vers le Sud. Les résultats de
mesures par flotteurs (en nature) réalisées lors de la construction du port de Jorf Lasfar,
montrent que la Direction du courant est généralement du Sud-Ouest. La vitesse du courant
est d'environ 20 cm par seconde à 750 mètres de la côte. Ce courant à cette immersion est
caractérisé par des faibles variations en amplitude et en direction. Ces variations sont
visibles pendant les périodes voisines des vives eaux et insignifiantes pendant les périodes
de mortes eaux. On peut estimer qu'il y a un courant général vers le NNE qui est dû à la
structure hydrologique ou au vent. Les courants de marée sont faibles par rapport aux
courants généraux
Propriétés de l’eau de mer
Densité de l’eau de mer = 1025 kg/m3
Houles
a - Houles au large
Le régime des houles dans la région de Casablanca et El Jadida, a fait l'objet de nombreuses
études à l'occasion de divers projets ; nous donnons ci-après les principaux résultats :
L'amplitude significative de la houle est supérieure à 1.5m pendant 70% du temps en
hiver, 31,7% en été et 52,6 % pour toute l'année.
Les périodes sont comprises entre 7 et 20 secondes et celles les plus fréquentes sont
comprises entre 8 et 12s. Les périodes supérieures à 15 s sont présentes pendant 5.4
% du temps.
Les directions sont essentiellement celles des houles océaniques du secteur Ouest /
Nord - Ouest qui sont susceptibles d'atteindre la côte. Les mers du vent du secteur
Sud Ouest engendrent des houles faibles.
Les caractéristiques des tempêtes exceptionnelles sont :
Probabilité : 1j / an, H = 5,7m
(période de retour) 1j / 2ans, H = 6,5 m
1j / 5ans, H=8m
1j / 10ans, H = 9 m
Les ouvrages principaux (caisson et parois moulées) ne sont pas sensibles à la charge due
aux houles. La charge n’est donc pas significative dans leur conception et la vitesse des
houles peut être ignorée .
Vents
D'après les statistiques des vents mesurés par la Station météorologique d’El Jadida, la
répartition des vents est comme suit :
1) Pluies
La région d’El Jadida est caractérisée par un climat semi-aride, méso thermique sans ou avec
un surplus en hiver, favorisée par l'influence océanique. Si l'hiver n'est pas froid, l'été est par
contre sec et chaud. Le Tableau suivant donne les cumuls mensuels de précipitations entre
1996 et 2005
Tableau annuel des cumuls mensuels de précipitations (mm), Période : 1996 - 2005
Figure 2:Tableau annuel des cumuls mensuels de précipitations (mm)
DONNEES BATHYMETRIQUES
Des levés bathymétriques sont réalisés périodiquement au port de Jorf Lasfar. Pour le besoin
de l’étude, on a utilisé le plan bathymétrique le plus récent établi par DRAPOR en date de
Mars 2008 pour le compte de l’Agence Nationale des Ports. Le plan bathymétrique est
donné en annexe 4 intitulé Plans.
Les cotes au niveau du chenal d’accès au port sont situées par des profondeurs
variables de -18/ZH au niveau du musoir à -16/ZH au niveau de la passe d’entrée.
Les cotes au niveau du cercle d’évitage devant les quais minéraliers sont situées par
des profondeurs variables de -15 à -14/ZH
Les cotes au niveau du cercle d’évitage devant les quais à divers sont situées par des
profondeurs variables de -12 à -15/ZH
1. INFRASTRUCTURES EXISTANTES
Les installations portuaires sont protégées par une digue principale Ouest de 3 100 ml et une
contre digue Nord Ouest de 1 250 ml. Le plan d’eau délimité par ces digues, de près de 200
ha, permet de réaliser l’approche, l’évitage et la mise à poste des navires dans des conditions
d’agitation acceptables.
Le port de Jorf Lasfar dispose de 14 postes d’accostage, d’un terminal polyvalent en cours de
réalisation et d’installations annexes (quai de servitude, port de pêche, zone de chantier
naval).
Le plan d’affectation des postes au port de Jorf Lasfar est donné en annexe 4 intitulé Plans.
les 7 premiers postes P1 à P7, parallèles à la jetée transversale, sont exploités par l’Office
Chérifien des Phosphates (OCP) à l’exception du poste P3 qui est exploité par JLEC,
concessionnaire actuel de la centrale électrique de Jorf Lasfar ;
Poste P1
Le poste P1, adossé à la jetée transversal, est spécialisé dans l’exportation des phosphates
bruts et engrais en vrac et a une longueur de 300m à -15,60m. Ce poste a été conçu pour
recevoir des navires minéraliers de 100 000 tpl jaugeant 14,00m de tirant d’eau. C’est le seul
poste permettant l’accostage de navires de type Capesize.
Poste P2
Le poste P2 est distant de 190 m environ du poste P1. Il a une longueur de 180ml et offre un
tirant d’eau de 12,50m. Il a été conçu pour recevoir des navires de 50 000 tpl jaugeant
11,50m à 12,00m de tirant d’eau.
Postes P4 et P5
Les postes P4 et P5 ont été conçus pour recevoir des navires spéciaux pour soufre solide et
liquide de 50 000 tpl et de 12,00m de tirant d’eau pour le premier; de 40 000 tpl et 11,00m de
tirant d’eau pour le second.
Le poste P4 a une longueur de 180m et offre un tirant d’eau actuel de 12,50m. Le poste P5 a
une longueur de 180m et offre un tirant d’eau actuel de 11,50m. Il est dédié à l’importation de
soufre liquide.
Postes P6 et P7
Les postes P6 et P7 ont été conçus pour recevoir des navires spéciaux pour acide
phosphorique de 30 000 tpl et de 11,00 de tirant d’eau. Ces postes sous forme d’appontements
ont une longueur de 45ml et offrent un tirant d’eau de 11,50m.
La vue en plan et les coupes des différents postes sont données en annexe 4 intitulé Plans.
Poste P1
Ce poste est constitué de 24 caissons circulaires fondés à 15,60. Sa cote d’arase est + 4,00 au
droit de la poutre de couronnement, +6,45 à l’arrière du terre plein. La longueur utile du quai
est de 300,00m laissant 2 caissons de part et d’autre utilisés pour le maintien des talus.
Ce poste comporte 4 bollards de 200t, 10 bollards de 100 tonnes. L’ouvrage a été calculé pour
une surcharge de 4 t/m².
A l’origine, une souille de 385m x 37,60 en plafond a été réalisée à -15,60 devant ce poste les
fonds devant la darse étant à -13,50.
Poste P2
Ce poste est situé au sud d’un môle rectangulaire de 180,00 x 75,20m relié à la terre par une
jetée en remblai. Le tableau coté mer constitue un mur de quai de -13,05 à + 6,45.
Il est constitué de 41 caissons circulaires. Le tableau côté terre est constitué de deux murs en
retour qui se ferment sur la jetée d’accès. Deux ducs d’Albe d’amarrage isolés côté mer
complètent les postes. Ils sont reliés au môle par des passerelles métalliques.
Postes P4 et 5
Ces postes sont situés de part et d’autre d’un môle rectangulaire de 180,00 x 30,20m relié à
une jetée d’accès en remblais par une passerelle en béton armé appuyée sur deux caissons
isolés. Ils sont constitués de 27 caissons circulaires.
Ces postes comportent 20 bollards de 100t. L’ouvrage a été calculé pour une surcharge de 1
t/m².
Côté mer, un duc d’Albe d’amarrage isolé complète les postes. Il est relié au môle par une
passerelle métallique. A l’origine, ont été réalisées :
Postes P6 et 7
Le môle est constitué d’une plate-forme de 45,00x 30,20m et de deux paires de caissons
reliés entre eux. Les quais s’élèvent de -11,70 à + 6,50 hydro.
Côté terre, le môle et la paire de caissons sont reliés par une passerelle en béton armé et la
paire de caissons est reliée à une jetée d’accès en remblais par une passerelle en béton armé
appuyée sur 3 caissons isolés.
Côté mer, deux ducs d’Albe d’amarrage isolés complètent les postes. Ils sont reliés à la paire
de caissons par des passerelles métalliques