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Parcours de licence
2016/2017
APPRENTISSAGE REFLEXIF
D’UNE LANGUE INCONNUE :
Le Russe
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Table des matières
1 Situation d'apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1 Présentation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Déroulement du premier cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3 Mes intentions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2 Activites pedagogiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.1 Analyse du matériel pédagogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2 Analyse des activités d'enseignement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Analyse des activités d'apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Autour de l'interaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.1 Gestion de la classe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3.2 Décisions interactives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3 Schema type de l'interaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
3.3.1 Questions et réponses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.3.2 Les corrections orales pendant l'échange . . . . . . . . . 15
3.4 Communication métalinguistique et Double énonciation . . . . 15
4 Strategies et Prol d'apprenant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.1 Stratégies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4.2 Profill d'apprenant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
4.3 Le "bon apprenant" de langue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4.4 Les éléments favorables à l'apprentissage . . . . . . . . . . . . . . . . 20
5 Suivi regulier et Bilan nal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
5.1 Synthese des cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
5.2 Bilan en fin de cours (savoirs et savoir-faire) . . . . . . . . . . . . . . 25
5.2.1 Que savez-vous faire ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
5.2.2 Quels savoirs pensez-vous avoir acquis ? . . . . . . . . . 26
5.2.3 En quoi ce travail de dossier vous a semble utile ? . . 28
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Chapitre 1
Situation d’apprentissage
Après avoir exposé mon problème à une collègue de français, le directeur du lycée
où je travaille m’a proposé d’intégrer le cours de russe pour débutant proposé aux élèves.
Ils avaient déjà fait quatre séances mais c’était l’unique solution qu’il me restait. Le
directeur m’a expliqué que pour 40h de cours de russe je devrai payer 40 euros, soit 1
euro par heure suivi. C’est un prix totalement abordable, surtout pour des leçons avec
une enseignante qui a comme langue maternelle le russe et qui prépare à une certification
officielle.
Ce cours de russe a lieu deux fois par semaine. Chaque séance dure deux heures et
il y a deux séances par semaine, le mardi et le jeudi après-midi de 14h30 à 16h30. Cet
horaire est parfait pour moi car je finis de travailler à 14h ces jours là et le cours a lieu
directement sur mon lieu de travail. La durée totale du cours est de 40 heures. Je pourrai
fréquenter seulement 32 h à cause de mon inscription un peu tardive.
Les leçons se déroulent dans une salle de classe du lycée Agostino Bassi, à Lodi
(Lombardie). La salle de classe est grande, il y a environ 35 tables (en général, les
classes de ce lycée sont plus petites et peuvent accueillir environ 20/25 élèves). Il y a un
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tableau interactif, un tableau à craie, un rétroprojecteur et un lecteur CD. L’enseignante
est russe et est arrivée en Italie l’année dernière. Elle a une trentaine d’années et semble
très amicale avec les élèves. Elle souhaite que nous l’appelions par son prénom et que
nous la tutoyons.
Le groupe est composé de 18 personnes, moi comprise. Les élèves ont entre 14 et
19 ans. Cinq d’entre eux sont aussi mes élèves en cours de français et cela m’a
impressionné quand je les ai vus car je sais qu’ils étudient déjà trois
langues(anglais/français/espagnol). Certains d’entre eux débutent en français et en russe.
Un élève est d’origine russe et vient au cours pour améliorer son vocabulaire et sa
prononciation. Deux autres élèves sont d’origine moldave et veulent connaître la langue
de leur pays.
L’enseignante nous a demandé d’acheter un manuel de russe qui s’appelle
Parliamo russo 1 qu’elle utilise pour la grammaire et le vocabulaire. Elle veut aussi nous
envoyer des documents d’un autre livre par mail.
Une présentation du cours avait déjà été faite lors de la première séance le 27
octobre 2016 mais comme j’ai commencé à suivre les leçons de russe après les autres
(après avoir manqué quatre séances) l’enseignante est venue m’en expliquer
personnellement l’organisation et les contenus . Elle m’a présenté le manuel, m’a dit
qu’elle avait presque seulement travaillé sur l’alphabet avec les autres élèves et qu’une
fois l’alphabet acquis nous passerions à la grammaire. à chaque séance, en fin d’heure, il
y aura une évaluation écrite sous forme de dictée afin de voir si nous avons étudié le
vocabulaire et l’alphabet.
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1.2 Déroulement du premier cours
Mon premier cours de russe a eu lieu le 24 novembre 2017 après quatre séances
manquées (durant le premier mois le cours avait lieu une fois par semaine, le jeudi).
Quand je suis arrivée, je me suis présentée devant tout le monde, j’ai expliqué les
raisons de ma présence et de mon inscription tardive. Ensuite, l’enseignante est venue
me voir et m’a expliqué ce qu’ils avaient fait lors des premières séances. Elle m’a donné
cinq photocopies différentes : deux uniquement pour l’alphabet (avec les lettres russes,
leurs correspondances en italien, la phonétique et un mot qui illustre chaque lettre), deux
autres documents avec des mots de vocabulaires chacun accompagné d’une image pour
la compréhension et une dernière photocopie qui décrit les pronoms personnels.
Puis elle m’a apporté des feuilles vierges et m’a expliqué que je devrais m’entraîner
à écrire l’alphabet en manuscrit (environ 20 fois par lettre). Une fois cela fini, elle a fait
lire l’alphabet à une élève pour me faire comprendre la prononciation, puis j’ai répété à
mon tour ce que j’avais retenu. Nous avons ensuite fait des exercices de grammaire sur
les pronoms personnels dans le livre avant de finir par une lecture à deux d’un texte de la
première unité du manuel. L’enseignante est passée voir chaque couple afin d’écouter la
prononciation et corriger les erreurs. à la fin de cette première séance, je connais un peu
l’alphabet russe, la prononciation de certaines lettres ainsi que les pronoms personnels.
Avant de participer à ce premier cours de russe, j’avais peur d’avoir pris trop de
retard par rapport aux autres élèves et je ne pensais pas travailler sur l’alphabet. Je
pensais arriver et voir les autres élèves capables de se présenter. De plus, j’avais des
doutes sur ma capacité à pouvoir comprendre et suivre un cours de russe en langue
italienne. Je n’avais donc pas vraiment d’attentes précises, je souhaitais simplement ne
pas être pénalisée à cause de problèmes entre les langues.
Finalement j’ai été un peu rassurée lorsque l’enseignante est venue me voir et a pris
du temps pour me décrire ce qu’ils avaient fait. Elle m’a expliqué qu’elle ne savait pas
parfaitement parler italien, que la langue russe avait un vocabulaire parfois similaire au
français et que je pouvais l’interrompre à tout moment si j’avais un problème de
compréhension. J’ai aussi compris qu’étudier le russe à travers l’italien me permettrait
d’enrichir mon vocabulaire d’enseignante dans cette langue. En effet, tout le champ
lexical qui se réfère à la grammaire et à la conjugaison m’est totalement inconnu en
italien car je n’ai jamais l’occasion de l’utiliser dans la vie quotidienne.
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Le fait d’étudier le russe avec un manuel écrit en italien et une enseignante qui
explique son cours elle aussi dans cette langue va me permettre d’enrichir mon
vocabulaire, que je pourrai réutiliser à mon tour avec mes étudiants. Par contre, je ne
m’attendais pas à ce que les élèves travaillent encore sur l’alphabet après quatre séances,
mais j’ai rapidement compris que c’était quelque chose de tout à fait normal vu sa
complexité.
J’ai fait quelques interventions personnelles, en dehors de ma présentation,
notamment lors de la lecture d’un dialogue du livre. J’ai demandé plusieurs fois à
l’enseignante de répéter la prononciation des mots et leur signification. Mais le reste du
temps je suis restée plutôt passive, à observer et écouter les autres.
À la fin du cours ma motivation était renforcée. Je ne savais pas vraiment à quoi
m’attendre mais l’enseignante et les élèves m’ont mis à l’aise, me sont venus en aide
naturellement et j’ai vraiment apprécié étudier dans ces conditions. D’autre part, le fait
d’apprendre le russe non pas à travers la langue française mais italienne me semble
maintenant un défi personnel très intéressant, qui peut m’aider à faire des connexions
entre toutes les langues qui composent mon répertoire langagier.
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qu’elle avait eu lorsqu’elle suivait des cours de russe. J’ai rangé ces documents dans un
cahier dédié uniquement à l’apprentissage du russe. J’ai également acheté un petit carnet
afin de pouvoir créer un lexique.
En choisissant le russe comme langue étrangère, je savais que j’allais devoir étudier
sérieusement l’alphabet, très différent du nôtre et de celui italien. Je n’ai donc pas été
surprise lorsque j’ai compris combien de temps j’allais devoir passer à l’étudier. De plus,
j’ai toujours entendu dire que le russe était une langue difficile, je savais donc déjà que
j’allais devoir travailler quotidiennement sur la grammaire. Cependant je ne pensais pas
accumuler autant de support dès la première semaine de cours.
En dehors de ce cours de russe, j’ai des contacts avec cette langue étrangère
notamment parce que je m’occupe des étudiants étrangers en mobilité à gènes et il y a
plusieurs étudiants qui parlent le russe ou le comprennent. De plus, le neveu biélorusse
de ma collègue vient à chaque vacance chez elle, j’aurais donc l’occasion de le voir et de
lui parler en russe.
À la fin du semestre je pense que je serai capable d’écrire parfaitement l’alphabet
cyrillique manuscrit russe, de me présenter, parler de ma ville et de mon pays. Je pense
que je pourrai communiquer de façon simple et de comprendre certaines phrases si mon
interlocuteur parle lentement.
J’espère que ce cours de langue me permettra tout d’abord de mieux comprendre
les difficultés que les étudiants peuvent rencontrer lorsqu’ils commencent à étudier une
langue étrangère. Je pense que me mettre dans une situation d’apprentissage d’une
langue étrangère me permettra aussi d’observer et d’analyser les différents types
d’interactions qui existent dans une salle de classe. C’est aussi un très bon moyen pour
moi de trouver des idées d’activités à faire en classe de FLE, pour voir et analyser de
quelle manière l’enseignant construit ses séquences de cours etc.
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Chapitre 2
Activités pédagogiques
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Avec le manuel il y a 2 CD Audio qui comportent les dialogues, les exercices, les
textes pour enrichir et compléter le contenu des unités. L’enseignante utilise aussi un
autre livre qu’elle photocopie pour nous donner des exercices supplémentaires et nous
envoie par mail des règles de conjugaison. J’ai aussi un dictionnaire d’italien/russe que
m’a donné ma colocataire.
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une phrase simple avec ce verbe conjuguer . Nous répétons tous la phrase avant qu’elle
interroge quelqu’un pour relire ce qui est écrit au tableau.
Pour finir, elle dit une nouvelle phrase sans conjuguer le verbe et demande à chaque
élève de refaire cette phrase avec le verbe conjuguer à une personne du singulier ou du
pluriel. Si quelqu’un se trompe, elle exclame souvent un haut et fort “Oh Madonna!’’ et
le fait recommencer plusieurs fois. Si tout le monde répond correctement, elle nous
félicite et passe à autre chose.
À la fin de chaque séance, elle nous propose de faire une dictée pour évaluer notre
connaissance de l’alphabet, de la grammaire et du vocabulaire déjà étudié. Elle prend
environ 15 minutes pour nous dire très lentement des phrases très courtes en russe tirées
de son livre personnel ou qu’elle invente, sans nous en donner la traduction.
La séance d’après, elle nous rend nos copies notées sur 10 accompagnées d’une
annotation en russe. Tout le monde a généralement entre 8 et 10 même si nous faisons
des erreurs dues à la transcription des sons. L’enseignante nous félicite individuellement
pour nous encourager à continuer et ajoute toujours “Vous voyez, ce n’est pas si difficile
le russe!”. Je trouve sa manière de faire encourageante pour des étudiants débutants car
nous sommes tous satisfaits de nous-même et avons encore plus envie de nous impliquer
dans notre travail personnel.
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Chapitre 3
Autour de l’interaction
L’interaction au sein de la classe se déroule principalement grâce à la sollicitation
des élèves par l’enseignante. Les élèves interviennent très rarement par eux-mêmes,
posent très peu de questions. Il y a seulement deux élèves qui demandent des
informations sur le contenu du cours ou qui demandent une clarification des points qu’ils
n’ont pas compris. Les autres sont très silencieux, plutôt passifs. Cependant ils sont
réactifs lors des activités en groupe.
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communique seulement lorsqu’il faut travailler par paire.
Chaque enseignant prépare son cours et prévoit son déroulement, mais divers
événements peuvent venir modifier le cours. Plusieurs raisons peuvent justifier ces
modifications :
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une activité dans le manuel. L’enseignante pose une question afin de vérifier que l’élève
a bien acquis ce qui vient de lui être expliqué, puis commente sa réponse en la corrigeant
si c’est une erreur ou en félicitant l’apprenant si la réponse est correcte. Lorsqu’un élève
pose une question à l’enseignante, il est très rare qu’elle demande au groupe de répondre
à sa place. Elle répond en s’aidant d’exemple ou du tableau, demande à l’élève s’il a
compris et passe à la suite.
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(professeur) Il faut que tu regarde la terminaison des mots qui t’indiquent leur
genre, puis pour chaque cas il y a un terminaison différentes pour le masculin, féminin et
le neutre.
Même commentaire que pour la première question.
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désigne un élève qui a peu participé durant la leçon (cas le plus fréquent). Elle essaie de
faire parler chaque élève du groupe.
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avons étudié quelques verbes du premier groupe en russe, l’enseignante nous a demandé
si nous connaissions les synonymes de certains verbes, comme par exemple celui du
verbe “connaitre” (знать). Nous avons répondu “savoir” et l’enseignante nous a
expliqué que ces deux verbes s’écrivent et s’utilisent de la même façon . Par exemple les
phrases “il connaît cet homme / il sait sa leçon” se forment toutes deux en russe avec le
verbe “знать ”.
Elle nous a ensuite énuméré plusieurs verbes et nous devions trouver leurs
synonymes. Concernant la double énonciation, après avoir appris le vocabulaire de
l’orientation, nous avons fait un petit jeu de rôle. Un élève devait jouer le rôle d’un
touriste et demander la direction d’un lieu à un autre élève, qui lui jouait le rôle d’un
russe. L’étudiant devait réemployer des structures linguistiques données et en étant en
même temps impliqué dans une activité langagière (Pendanx, 1998).
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Chapitre 4
4.1 Stratégies
En m’inspirant des listes proposées par Tréville et Duquette (1996), voici quelques
exemples personnels de stratégies cognitives et métacognitive. J’utilise plusieurs
stratégies différentes en fonction des situations d’apprentissage, de mon état
psychologique etc. J’ai donc choisi d’expliquer celles qui sont les plus récurrentes dans
mon apprentissage.
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Je recherche aussi des occasions pour utiliser et pratiquer la langue russe
notamment lorsque je fréquente les étudiants étrangers à Gènes ou encore lorsque le
neveu biélorusse de ma collègue est chez elle. Avec lui, on fait de la lecture en utilisant
les textes du manuel, il me les explique, il m’aide à faire les exercices, il corrige mes
erreurs etc.
Après chaque leçon, je reprends l’évaluation que l’enseignante nous a rendue je
prends le temps de relire ce que j’ai écrit et j’essaie d’identifier mes erreurs de
compréhension et de production afin de tenter de les éliminer. Je note mes erreurs sur
une feuille à part afin de pouvoir voir si je les reproduis à nouveau lors des évaluations
suivantes.
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QUESTIONS STYLE A B PROFILS
1,2,3 PERCEPTION 0 3 AUDITIF
4,5,6,7 COGNITIF 1 3 GLOBALISANT
8,9,10,11,12 PSYCHOLOGIQUE 0 5 INDEPENDANT
13,14,15,16 AFFECTIF 0 4 EXTRAVERTI
17,18,19,20,21 PERSONNEL 2 3 REALISTE
Table 4.1 – Mon profil d'apprenant
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Cela m’a permis d’évoluer dans ma façon d’apprendre car maintenant je ne cherche
plus l’exactitude, j’expérimente davantage les langues que j’apprends... Je suis devenue
plus impulsive avec les langues. Après être rentrée pendant un an en France, je suis
retournée m’installer à Gênes en Italie sans cette volonté de vouloir toujours tout
comprendre quand les autres parlent mais avec l’envie de m’exprimer sans me soucier de
la justesse de mes phrases car finalement c’est en pratiquant qu’on s’améliore. Ces
expériences m’ont donné confiance dans mon apprentissage des langues étrangères et
m’ont permis de remarquer une évolution de mon style d’apprentissage, qui je pense,
c’est amélioré au fil du temps.
David Nunan (1991) propose une classification des éléments favorables tels qu’ils
ont été sélectionnés par de bons apprenants de langue. Voici quelques exemples
personnels qui illustrent chacun de ces éléments.
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chaque étudiant avait un correspondant avec qui il devait communiquer régulièrement.
4. Mode d’apprentissage :
La méthode doit être adaptée aux différents types de publics et aux contenus des
enseignements. Durant ma scolarité j’ai pu rencontrer différentes méthodes
d’apprentissage comme par exemple les projets en groupe, les cours magistraux, les
travaux pratiques etc. Par exemple en LEA, nous avions un cours d’anglais spécifique à
l’élaboration de projet (tel que créer une campagne publicitaire, une marque de produit).
Nous devions travailler en autogestion, en fixant seuls nos objectifs et nos stratégies.
5. Facteurs affectifs :
Lors de ma première année en licence de langues étrangères appliquées j’avais un
lecteur de langue anglaise qui venait du Texas et je ne comprenais absolument rien quand
il parlait. Je n’osais jamais participer par peur de me tromper vu que je ne comprenais
pas grand-chose. D’habitude je suis une apprenante qui participe et qui n’a pas peur de
prendre la parole, mais dans ce cours là, je me sentais gênée et très peu à l’aise. Mes
émotions ont été plus fortes que mon envie d’apprendre.
Mais ces éléments sont tous liés et se complètent les uns avec les autres donc il est
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difficile de dire quel élément est le plus important, le plus utile ⦠Cet ordre dépend de
plusieurs facteurs, comme le type de public, le nombre d’heures d’enseignement,
l’objectif de l’apprentissage etc.
Durant l’apprentissage d’une langue étrangère, je suis surtout influencée par les
facteurs liés à l’enseignant et aux activités communicatives car je suis une apprenante
plus “pratique” que technique.
Ce qui me semble important de transmettre prioritairement à des apprenants
débutants dans une langue étrangère est le plaisir d’apprendre une nouvelle langue et des
stratégies d’apprentissage qui leur correspondent.
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Chapitre 5
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Le principal domaine abordé était la grammaire. Ce domaine prenait une place très
importante puisque nous travaillions dessus pendant plus de la moitié de chaque séance.
Nous n’abordions que très peu les éléments culturels. Il y a en avait beaucoup dans
le manuel mais l’enseignante nous disait de les traiter personnellement chez nous. De
temps en temps elle prenait quelques minutes pour nous expliquer des anecdotes sur la
russe, les russes ou encore Poutine, mais c’était très léger comparé aux autres domaines.
J’ai travaillé un peu moins que ce que j’avais prévu. En effet, je pensais avoir
beaucoup plus de difficultés en apprenant le russe à travers l’italien, je pensais devoir
prendre du temps en plus pour comprendre les consignes, les explications et il s’est avéré
que non. La charge de travail est donc moins importante que ce que j’imaginais.
Mes objectifs ont évolué au fur et à mesure des séances. Au tout début je voulais
seulement rattraper mon retard par rapport aux autres et je n’avais pas vraiment réfléchi
aux objectifs que je voulais atteindre. Une fois le retard rattrapé, mes objectifs étaient
d’être capable de savoir parler de moi très simplement et de pouvoir comprendre un
dialogue basique.
Pour ce cours de russe, j’ai surtout utilisé une stratégie mnémotechnique en créant
des liens mentaux ,en révisant quotidiennement ce que j’avais appris et une stratégie
cognitive. Cependant, pour pouvoir rattraper mon retard et m’améliorer rapidement, j’ai
utilisé beaucoup de stratégies sociales et métacognitives (Treville et Duquette).
Étant l’enseignante de 5 élèves du groupe, créer une relation avec les autres
étudiants n’a pas été très difficile. Mes élèves sont directement venus me parler lors de
mon premier cours. Les autres étudiants me parlaient souvent pour connaître un mot de
vocabulaire en français, pour me demander ce que je faisais avec eux dans ce cours. Le
lien avec le reste du groupe s’est donc rapidement fait et l’atmosphère était très
chaleureuse entre nous.
En dehors de ce cours de russe, j’ai eu l’occasion de parler avec le neveu biélorusse
(qui a 11 ans) de ma collègue qui m’accueille chez elle deux soirs par semaine. Il est
venu pendant un mois et chaque semaine il prenait mon manuel de russe et me faisait
lire, me posait des questions sur ce que j’étudiais, riait de ma prononciation et me la
corrigeait.
J’ai aussi eu le plaisir de parler quelques minutes avec deux étudiantes russes lors
d’un événement que j’ai organisé pour les étudiants étrangers de Gênes. Je me suis
présentée en russe, elles aussi. En dehors de cela, je n’ai pas vraiment d’autres contacts
avec la langue, si ce n’est par quelques amis qui publient des statuts ou des articles en
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russe sur les réseaux sociaux. Mais j’ai un peu de difficulté à tout comprendre sans
utiliser de traducteur.
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– exprimer mes goûts et mes préférences
– passer une commande dans un restaurant
(à partir d’une liste proposée par Marie Hédiard, Le Français dans le Monde, 1995)
Je pense être capable de me présenter à une autre personne en russe, de demander
mon chemin à quelqu’un, de présenter mes documents à la douane,de passer une
commande dans un restaurant, d’expliquer ce que j’ai fait durant la journée, d’expliquer
ce que je ferai dans les jours à venir.
Les thèmes des unités du manuel Parliamo russo 1 m’ont beaucoup aidé dans mon
apprentissage car ils traitent de situations réelles (à l’aéroport, au restaurant etc).
Je pense que le fait de faire peu de production orale a un peu freiné mon
apprentissage de ces savoirs-faire car je n’ai pas eu vraiment l’occasion de m’exercer
oralement, de savoir si ma prononciation était correcte. La non pratique orale en classe
représente pour moi le plus grand obstacle à l’apprentissage .
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J'ai ce meme probleme lorsque je dois parler en russe. Je n'ai pas de
probleme avec le reste des sons.
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Nous avons étudier cette aspect lors dès dernier cours sans rentrer dans le vif du sujet car
l’enseignante l’a juger difficile pour notre niveau. J’ai compris que pour former le
perfectif d’un verbe il fallait lui ajouter un préfixe et que l’imperfectif s’utilise pour des
actions répétitives, qui durent dans le temps. Mais cela reste assez flou encore pour moi.
- l’expression de la possession,de la localisation, de la temporalité :
La possession s’exprime grâce au datif et aux pronoms possessifs. La localisation
s’exprime grâce au locatif ...
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Bibliographie
Devitt S. et 1. V. Czak (1981), Une experience d'apprentissage du russe
par de futures professeurs de langues vivantes, Champs Educatifs, Université
Paris VIII, n 3, Acquisition d'une langue étrangère.
Neiman N. et al. (1978), The good language learner, Ontario Institute for
Language Education.
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